Technoscience : Source de malheurs ? Un exposé de philosophie

Thème :
“ la technoscience est la source de nos malheurs”
Classe : 2nde S3
Professeur : M TAGUENA
Établissement : NDE
Expose de philosophie

Membres du groupe
KOGME
PALOU
AMEGANDJI
ADOKOU
LARE
HOUNKPATI
GNAGLODJO
KABIA
TCHAO
AFANTOLOU
ADOGOU NYALA

Sommaire
Introduction
1. Une puissance sans éthique : la technoscience détruit au lieu de construire
2. L’homme dépossédé : du sujet au rouage
3. La planète en feu : progrès contre nature
4. Une vie d’autrefois, plus lente mais plus sage
Conclusion

Introduction
La technoscience, combinaison de la science et de la technique, se voulait un
outil au service de l ’humanité, destiné à améliorer notre quotidien. Mais en
réalité, elle a généré des malheurs bien plus importants que les bienfaits qu’elle
prétend offrir. Loin de libérer l ’homme, elle l ’asservit à des systèmes de plus en
plus complexes et déshumanisants. Elle transforme la nature en simple ressource
à exploiter, défigure l ’individu, et alimente des conflits toujours plus destructeurs.
Aujourd’hui, loin de nous mener vers le progrès, la technoscience semble être une
force de destruction massive, tant sur le plan écologique, social que moral.
Comme le disait le philosophe Günther Anders : « Nous avons fabriqué un
monde que nous ne pouvons plus habiter » . Dans cet exposé, nous verrons
comment la technoscience, loin d’être une avancée, est devenue une menace, et
pourquoi il est crucial de repenser notre rapport à cette « révolution »
technologique.
1. Une puissance sans éthique : la technoscience détruit au lieu de construire
Dès que l ’homme a cherché à dominer la nature, il a inventé des outils, puis des
machines, puis des systèmes capables de penser à sa place. La technoscience,
cette alliance entre science et technique, ne se contente plus d’expliquer : elle
transforme, elle produit, elle décide. Mais cette puissance s’exerce sans
conscience morale.
Le philosophe Hans Jonas a mis en garde contre ce danger dans son ouvrage
Le Principe responsabilité : « Agis de façon que les effets de ton action soient
compatibles avec la permanence d’une vie humaine authentique sur Terre. »
Aujourd’hui, cette mise en garde est ignorée. La technoscience fait avant de
penser.

Les guerres actuelles en sont la preuve. À Gaza, la guerre technologique broie
des vies civiles sous des frappes “chirurgicales” menées par des drones. En
Ukraine, la guerre est devenue numérique, téléguidée, robotisée. Au Pakistan,
la dissuasion nucléaire rend toute paix fragile.
Ce ne sont plus des conflits d’hommes, mais des duels de machines.
La technoscience a inventé des armes capables de détruire l ’humanité en
quelques minutes, tout en prétendant garantir la paix. C’est une logique
contradictoire : on utilise la science pour créer la mort. Où est le progrès là-
dedans ?
2. L’homme dépossédé : du sujet au rouage
Ce que la technoscience transforme en profondeur, ce n’est pas seulement la
guerre ou la nature : c’est l ’homme lui-même.
Le philosophe Martin Heidegger l ’avait pressenti dans La Question de la
technique . Pour lui, la technique moderne ne se contente pas d’être un outil. Elle
devient un mode de pensée : « Ce n’est pas la technique qui est dangereuse, c’est
notre manière d’y penser. »
L’homme commence à voir tout y compris lui-même comme stock, ressource,
donnée.
Aujourd’hui, les algorithmes savent mieux que nous ce que nous aimons, ce que
nous pensons, ce que nous allons faire. L’être humain devient un profil, un QR
code, un historique.
Son rôle ? Exécuter, consommer, produire.
Le paradoxe est cruel : plus on avance technologiquement, plus on recule
humainement.
On parle avec des écrans, on s’aime par emoji, on pense en hashtags. Et on