
faisait le GATT, mais couvre également les services, les aspects liés à la propriété intellectuelle et les
investissements. De plus, l'OMC a introduit un système juridique robuste pour régler les différends
commerciaux entre ses membres, avec des mécanismes de sanction et des procédures de règlement des
différends plus transparents et efficaces. Ce développement a été particulièrement important à une
époque où les conflits commerciaux devenaient de plus en plus fréquents, et où la réglementation
d'accords complexes était nécessaire.
Le rôle de l'OMC s'est ainsi élargi, devenant un acteur central du commerce mondial. Ses fonctions
incluent la facilitation des négociations commerciales multilatérales, la gestion des accords
commerciaux existants, l’organisation de cycles de négociations, ainsi que la surveillance des politiques
commerciales nationales. L'OMC s’efforce aussi de soutenir les pays en développement, en leur offrant
des mécanismes pour participer plus pleinement à l'économie mondiale. Toutefois, son fonctionnement
a également fait face à des critiques, notamment sur la question de l’équité des négociations, de
l’impact des politiques commerciales sur les pays les plus vulnérables, ainsi que sur la lenteur de
certaines réformes.
Du GATT à l’OMC : Continuum ou rupture ?
La transition du GATT à l'OMC peut être perçue comme une continuité dans l'objectif de libéraliser les
échanges commerciaux, mais elle marque également une rupture importante dans la manière de gérer
et de réguler le commerce mondial. D’une part, les principes fondamentaux du GATT, tels que la non-
discrimination et la réciprocité, ont été maintenus et renforcés sous l'égide de l'OMC. D’autre part, la
portée des règles et la capacité de l’OMC à intervenir dans des domaines économiques plus larges
montrent une véritable évolution. En outre, l'OMC se distingue par son système plus structuré de
règlement des différends, grâce à une institution juridiquement contraignante qui offre un cadre clair
pour la résolution des conflits commerciaux entre ses membres.
La création de l'OMC s'inscrit donc dans le processus de mondialisation du commerce, avec un objectif
de gestion plus systématique et universelle des échanges commerciaux. Cependant, elle soulève
également des questions sur la justice et la durabilité de ce système dans un monde où les inégalités
économiques sont de plus en plus marquées et où les pratiques commerciales de certains pays peuvent
nuire à l’équilibre global. Ces défis demeurent au centre des débats contemporains autour de la réforme
de l'OMC et de la gouvernance économique mondiale.
Conclusion