Tumeurs du foie : Cours DFGSM3 - UE10 Digestif

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UE10-Digestif
ETIENNE Charlotte
Date : 17/05/2025 Plage horaire : 13h30-15h30
Promo : DFGSM3 2024/2025 Enseignant : ETIENNE Charlotte
Ronéistes :
BAUVIÈS Manon
CULIN Eloïse
ITEM 304-Tumeurs du foie
I. Tumeurs bénignes
A. Kyste biliaire simple
B. Hémangiome bénin
C. Hyperplasie nodulaire focale
D. Adénome
II. Tumeurs infectieuses
A. Abcès amibien ou bactérien (pyogène)
B. Kyste hydatique
C. Echinococcose alvéolaire
III. Tumeurs malignes
A. Métastases hépatiques
B. Carcinome hépatocellulaire
C. Cholangiocarcinome
IV. Conclusion
V. Cas cliniques
A. Cas clinique 1
B. Cas clinique 2
C. Cas clinique 3
D. Cas clinique 4
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E. Cas clinique 5
VI. Questions
VII. Annales
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Dans ce cours, on va aborder les tumeurs primitives et les tumeurs secondaires du foie. Ce cours est
un peu difficile car il rentre dans le cadre des cours d’hépato-gastroentérologie et non de radiologie
(alors qu’il y a beaucoup d’imageries). La prof indique qu’elle ne sera pas pointilleuse sur les notions
d’imagerie, notamment en termes de description et interprétation.
I. Tumeurs bénignes
On va commencer par énumérer les tumeurs bénignes. En général, les tumeurs bénignes sont
asymptomatiques. Elles sont dans la grande majorité des cas, associées à un bilan biologique normal,
sauf si elles sont très volumineuses car parfois elles peuvent avoir un petit effet compressif sur les
voies biliaires et donc perturber la biologie. Dans ce cas-là, il faudra s’en méfier car normalement, qui
dit bénin, dit bilan biologique normal. Des fois, elles peuvent aussi se nécroser et saigner et donc
perturber la biologie mais de façon très rare.
On retient que la majorité des tumeurs bénignes est asymptomatique, de découverte fortuite et avec
une biologie normale.
Parmi ces tumeurs bénignes, on a:
le kyste biliaire simple
l’hémangiome bénin
l’hyperplasie nodulaire focale
l’adénome
A. Kyste biliaire simple
Le kyste bénin biliaire est très fréquent, il concerne 5% de la population. Il correspond à une
cavité liquidienne pure; on aura une image bien homogène à l’échographie et au scanner, on
aura pas de zones tissulaires mais vraiment quelque chose de bien lisse et homogène. Si on a
plus de 5 lésions, on parle de polykystose hépatique ou hépato-rénale. On a pas de cloisons,
pas de nodule mural et pas de communication avec l’arbre biliaire; si c’est le cas sur un
compte-rendu il faut s’en inquiéter et ne pas conclure à une lésion kystique.
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Pour le diagnostic, on les voit très bien à l’échographie (qui nous aide aussi à trancher si on
est pas certain sur un scanner) mais aussi au scanner ou à l’IRM. C’est assez fréquent qu’on
découvre sur un scanner une lésion de manière fortuite et que le radiologue nous indique de
faire une échographie pour mieux caractériser la lésion (et vice versa). Il est courant d’utiliser
deux imageries différentes (souvent échographie et scanner) pour avoir un diagnostic un peu
plus sûr; dans le cas c’est très difficile à diagnostiquer, on fera une IRM. En première
intention, soit l'échographie soit le scanner.
Dans ce cas-là, pas de traitement sauf si kyste symptomatique (rare) et pas de surveillance
nécessaire. Le diagnostic de kyste hépatique est plutôt rassurant et positif car le kyste est
bénin.
B. Hémangiome bénin
Maintenant, l’hémangiome bénin. Il est assez fréquent également (3% de la population générale). Il
correspond à une prolifération de capillaires vasculaires dilatés, c’est une lésion purement vasculaire
car il n’y a pas de tissu hépatique à proprement parler et pas de prolifération de cellules hépatiques. Le
rehaussement en motte centripète que ce soit au scanner ou à l’IRM est une de ses caractéristiques
principales. Cette caractéristique signe le diagnostic de la lésion. Si on a cette lésion, surtout on ne
fait pas de biopsie car c’est une prolifération capillaire donc on a des vaisseaux sanguins très
abondants. Si on pique dans les vaisseaux, on aura de grosses complications hémorragiques. Il faudra
donc bien le caractériser à l’imagerie.
Pas de traitement et de surveillance non plus pour cette lésion.
C. Hyperplasie nodulaire focale
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Alors l’hyperplasie nodulaire focale, est également une lésion qui est bénigne mais plus rare par
rapport aux précédentes (1% de la population générale). Elle correspond à une réorganisation
nodulaire sur une zone de parenchyme hépatique ne recevant que du sang artériel, par rapport à
l’hémangiome qui correspondait à une prolifération de capillaires, ici on a du parenchyme et du tissu
hépatique qui ne va recevoir que du sang artériel. On aura une zone caractéristique à l’imagerie. Si
on a un doute sur la lésion, on va pouvoir faire une biopsie car il s’agit de tissu et non de vaisseaux ou
capillaires sanguins.
Cette lésion touche particulièrement les femmes en période d’activité génitale mais la lésion n’est
pas liée aux hormones ou à la contraception, contrairement aux adénomes qu’on va voir juste après.
Elle est souvent de découverte fortuite et correspond à une lésion bénigne, donc on ne va pas la
surveiller.
Au scanner, on aura un rehaussement intense au temps artériel et on aura un lavage au temps
portal car elle ne reçoit que du sang artériel. Quand on fera un scanner, la lésion va bien se réhausser
au temps artériel mais quand on fera au temps portal, comme la lésion ne reçoit pas de sang veineux,
on aura pas de rehaussement.
C’est important de comprendre l’histologie de lésion à chaque fois pour comprendre les imageries et
les interpréter.
D. Adénome
Ensuite, l’adénome. C’est beaucoup plus rare (0,1%) et il touche quasi-exclusivement les
femmes. Ces deux notions sont très importantes à retenir (rare et touche
quasi-exclusivement les femmes) mais il faut aussi retenir que la lésion est liée à la prise de
contraception orale. Il y aura vraiment un effet hormono-dépendant sur la lésion et si on a
ce diagnostic d’adénome, il faudra contre-indiquer absolument les oestrogènes car il y aura
un énorme risque de récidive et de dégénérescence de la lésion (l’enjeu est très important).
Donc, très important de retenir cet aspect hormono-dépendant et qu’il faut absolument arrêter
les contraceptifs avec oestrogènes.
Si la lésion est supérieure à 5 cm, elle a vraiment un potentiel de transformation maligne.
Typiquement, si elle fait moins de 2 cm, on va la surveiller annuellement à l’imagerie mais si
elle grossit considérablement (plus de 1 cm en 1 an par exemple) ou qu’elle est supérieure à 5
cm, il y aura un avis chirurgical pour opérer.
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