
Alors l’hyperplasie nodulaire focale, est également une lésion qui est bénigne mais plus rare par
rapport aux précédentes (1% de la population générale). Elle correspond à une réorganisation
nodulaire sur une zone de parenchyme hépatique ne recevant que du sang artériel, par rapport à
l’hémangiome qui correspondait à une prolifération de capillaires, ici on a du parenchyme et du tissu
hépatique qui ne va recevoir que du sang artériel. On aura une zone caractéristique à l’imagerie. Si
on a un doute sur la lésion, on va pouvoir faire une biopsie car il s’agit de tissu et non de vaisseaux ou
capillaires sanguins.
Cette lésion touche particulièrement les femmes en période d’activité génitale mais la lésion n’est
pas liée aux hormones ou à la contraception, contrairement aux adénomes qu’on va voir juste après.
Elle est souvent de découverte fortuite et correspond à une lésion bénigne, donc on ne va pas la
surveiller.
Au scanner, on aura un rehaussement intense au temps artériel et on aura un lavage au temps
portal car elle ne reçoit que du sang artériel. Quand on fera un scanner, la lésion va bien se réhausser
au temps artériel mais quand on fera au temps portal, comme la lésion ne reçoit pas de sang veineux,
on aura pas de rehaussement.
C’est important de comprendre l’histologie de lésion à chaque fois pour comprendre les imageries et
les interpréter.
D. Adénome
Ensuite, l’adénome. C’est beaucoup plus rare (0,1%) et il touche quasi-exclusivement les
femmes. Ces deux notions sont très importantes à retenir (rare et touche
quasi-exclusivement les femmes) mais il faut aussi retenir que la lésion est liée à la prise de
contraception orale. Il y aura vraiment un effet hormono-dépendant sur la lésion et si on a
ce diagnostic d’adénome, il faudra contre-indiquer absolument les oestrogènes car il y aura
un énorme risque de récidive et de dégénérescence de la lésion (l’enjeu est très important).
Donc, très important de retenir cet aspect hormono-dépendant et qu’il faut absolument arrêter
les contraceptifs avec oestrogènes.
Si la lésion est supérieure à 5 cm, elle a vraiment un potentiel de transformation maligne.
Typiquement, si elle fait moins de 2 cm, on va la surveiller annuellement à l’imagerie mais si
elle grossit considérablement (plus de 1 cm en 1 an par exemple) ou qu’elle est supérieure à 5
cm, il y aura un avis chirurgical pour opérer.