
Gilles de la Tourette, neurologue français, a été le premier à décrire le syndrome en 1885 à
travers une étude de neuf patients. Ses observations ont été cruciales pour établir une
classification des symptômes et pour reconnaître l'importance des facteurs héréditaires. Avant
lui, des comportements similaires avaient été mentionnés dans des écrits anciens, mais sans
compréhension médicale adéquate.
Symptomatologie
Caractéristiques cliniques
La symptomatologie du SGT est variée et se manifeste généralement entre 6 et 16 ans. Les
symptômes peuvent être classés en trois catégories principales :
Tics moteurs : Mouvements involontaires qui peuvent impliquer différentes parties du corps.
Les premiers signes apparaissent souvent au niveau du visage ou des membres supérieurs,
avec des grimaces, des clignements d'yeux, ou des mouvements de tête.
Tics vocaux : Incluent des sons involontaires tels que des grognements, des cris ou des mots
inappropriés (coprolalie). L'écholalie (répétition involontaire de mots entendus) est également
fréquente.
Comportements associés : Les patients peuvent présenter des comportements compulsifs ou
obsessionnels, souvent liés à un trouble obsessionnel-compulsif (TOC). Environ 50% des
personnes atteintes du SGT présentent également un TOC.
Variabilité des symptômes
La variabilité entre les patients est notable. Certains peuvent avoir des tics légers qui
s'atténuent avec l'âge, tandis que d'autres peuvent éprouver des symptômes plus sévères tout
au long de leur vie. Les tics peuvent également fluctuer en fonction du stress, de l'anxiété ou
de l'excitation.
Aspects génétiques
Hérédité
Les études suggèrent que le SGT a une forte composante génétique. Des antécédents
familiaux sont souvent observés chez les patients, indiquant que le syndrome peut être
héréditaire. Des recherches ont montré que plusieurs gènes pourraient être impliqués dans le
développement du SGT, bien que le mécanisme exact reste encore mal compris.
Liens avec d'autres troubles
Il existe également un lien entre le SGT et d'autres troubles neuropsychiatriques, tels que le
TOC et le trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH). Ces associations
suggèrent qu'il pourrait y avoir un gène commun responsable de ces conditions.
Théories neurobiologiques