
2. DIAGNOSTIC : 
Le diagnostic de certitude du placenta accreta repose sur l'examen anatomopathologique. 
Cependant, le dépistage prénatal est primordial pour optimiser la prise en charge et 
minimiser la morbidité maternelle, en particulier le risque hémorragique.  
Ce dépistage permet d'organiser l'accouchement dans un centre spécialisé doté d'une 
équipe multidisciplinaire expérimentée : obstétriciens, anesthésistes-réanimateurs, 
radiologues interventionnels, et, au besoin, urologues et chirurgiens viscéraux, ainsi qu'un 
accès à un centre de transfusion sanguine.  
Cette organisation facilite également l'information de la patiente sur les options 
thérapeutiques, notamment l'éventualité d'une hystérectomie, et permet une programmation 
optimale de l'accouchement. 
 
 
2.1. CLINIQUE : 
 
Le dépistage clinique repose principalement sur l'identification des facteurs de risque et la 
recherche de signes évocateurs : 
 ● Symptômes fréquents : 
 -  Métrorragies du 2ᵉ ou 3ᵉ trimestre, particulièrement en cas de placenta prævia ; 
-  Rupture utérine dans des contextes spécifiques : implantation sur un myomètre 
fragilisé, corne rudimentaire ou utérus pseudo-unicorne.  
Cette rupture se manifeste par un hémopéritoine avec choc hémorragique. 
 ● Signes associés : 
 Hématurie macroscopique en cas d'envahissement vésical par un placenta percreta.  
Une cystoscopie peut révéler des vaisseaux dilatés, une excroissance ou une 
érosion sur la paroi postérieure du trigone.  
Il est impératif d’éviter les biopsies en raison du risque hémorragique majeur. 
 ●  Cas asymptomatiques : 
 En l'absence de placenta prævia, le placenta accreta peut être découvert lors d'une 
imagerie prénatale, au moment de la césarienne ou lors d'une délivrance difficile. 
 
 
 
2.2. SIGNES BIOLOGIQUES : 
 
Les signes biologiques du placenta accreta ne sont pas spécifiques mais peuvent inclure 
des anomalies liées à l'invasion placentaire. Les recherches actuelles explorent différents 
biomarqueurs pouvant être associés au placenta accreta. Parmi ces biomarqueurs, on 
retrouve :  
-  une diminution de l’Antithrombine-III (AT-3);