
par rapport aux besoins
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L’annexe 5 montre bien les conséquences des différents mix énergéques éolien/photovoltaïque en
maère d’excédents ou de déficits de la producon par rapport à la demande. Il est clair que, du fait que le
photovoltaïque ne produit que le jour, et est plus forte en été qu’en hiver alors que la demande est plus
forte en hiver, une forte proporon de photovoltaïque génère des déséquilibres qui deviennent vite
rédhibitoires.
Une contrainte majeure : l’équilibre du réseau
La producon d’énergie électrique et la demande doivent être équilibrées en permanence et en temps réel.
Tant que la majeure pare du parc de producon électrique est pilotable (centrales thermiques fossiles ou
nucléaires, grande hydraulique), l’introducon d’EnR non pilotables (photovoltaïque, éolien) ne pose pas de
difficulté et peut même être bénéfique au plan économique. C’est la situaon dans laquelle nous sommes
encore aujourd’hui. Mais si la part des énergies renouvelables non pilotables (solaire, éolien) dans le mix
énergéque devient importante, les choses deviennent plus complexes.
Lorsque la producon et la demande instantanées ne sont pas égales, l’équilibre du réseau électrique ne
peut se faire que par deux moyens :
•le stockage d’énergie (STEP, baeries, producon et stockage de gaz renouvelable : méthane,
hydrogène...) pendant les périodes où l’électricité est abondante, pour pouvoir l’uliser dans les
périodes de producon déficitaire. En l’état actuel des techniques disponibles ou prévisibles à
moyen terme, ce stockage est en praque limité, ne serait-ce que pour des raisons économiques :
les coûts de capacités de producon et stockage supplémentaires deviennent rapidement
rédhibitoires
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5 « En parculier, ces configuraons opmisées conduisent à mobiliser très fortement l’éolien dans le mix
renouvelable et plus faiblement le photovoltaïque. Ainsi, l’opmisaon conduit à une part de photovoltaïque dans
le mix renouvelable (i.e. part de la producon photovoltaïque par rapport au total de la producon éolienne et
photovoltaïque) de l’ordre de 10 à 15 % au maximum alors que celle-ci aeint environ 30 % à 40 % dans les
configuraons de référence des Futurs énergéques 2050, et ce alors même que le LCOE du photovoltaïque au sol
est le plus faible parmi l’ensemble des technologies bas-carbone considérées à l’horizon 2050.
Cee plus faible part du photovoltaïque dans un système opmisé s’explique par la moins bonne adéquaon de son
profil de producon à la demande d’électricité à sasfaire (consommaon de laquelle on déduit la producon
hydraulique non pilotable, comme illustré ci-contre), par rapport à l’éolien. En effet, la producon photovoltaïque
est naturellement plus élevée en été que l’hiver alors que la demande est à l’inverse plus importante l’hiver, ce qui
génère donc un besoin de stockage saisonnier parculièrement coûteux. De même, l’alternance jour-nuit de cee
producon conduit à mobiliser des flexibilités spécifiques comme les baeries au-delà d’une certaine capacité
photovoltaïque. La producon photovoltaïque est néanmoins nécessaire pour gérer une pare de la variaon
journalière de la consommaon ainsi que pour limiter une trop forte dépendance au vent dans les différents
scénarios.
En conséquence, les configuraons opmisées des scénarios conduisent à un développement très poussé de l’éolien,
et en parculier de l’éolien terrestre, étant donné le gisement vraisemblablement limité pour l’éolien en mer posé et
les surcoûts associés à la technologie floante. Un développement accru de l’éolien terrestre apparaît ainsi comme
de nature à réduire le coût des scénarios. » (RTE, Futurs énergéques 2050, rapport complet, p. 616/992)
6 « Les énergies renouvelables produisent de l’énergie à un coût complet rapporté à leur producon qui est plus faible
que celui des nouveaux réacteurs nucléaires. L’augmentaon des coûts associés aux énergies renouvelables
constatée dans les analyses de RTE provient de leur intégraon au système électrique, notamment les coûts de
réseaux et surtout les coûts pour assurer la sécurité d’approvisionnement en développant les flexibilités
(producons thermiques à parr de gaz verts et baeries en parculier) qui sont plus élevés que l’écart des coûts de
producon eux-mêmes.
Lorsque les besoins de flexibilité supplémentaires restent relavement limités, comme c’est le cas aujourd’hui, le
surcoût système induit par les énergies renouvelables est moindre. Le développement d’une part d’énergies
renouvelables plus importante qu’aujourd’hui n’est donc pas uniquement une nécessité industrielle et climaque :
elle est également pernente sur le plan économique.
Cet avantage de nature purement économique se réduit puis s’annule au fur et à mesure qu’apparaissent et
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