Exemples : calcul à l’aide de capteurs piézomètres et du logiciel Audacity de la vitesse de propagation d’une onde dans
deux pâtes à modeler (simulant des péridotites lithosphériques ou asthénosphériques), l’une souple à température
ambiante et l’autre durcie en étant placée 24h au congélateur. Test d’immunoprécipitation de la brucellose, test
ELISA…
Un modèle peut être amené à évoluer :
Deux raisons principales tendent à faire évoluer un modèle :
- lorsqu’il se complexifie sans que de nouveaux faits interviennent. C’est le cas lorsqu’on introduit davantage de
paramètres dans un souci de précision afin de rendre les résultats plus fidèles à la réalité.
Exemple : précision croissante des prévisions météorologiques associée à une puissance accrue des supercalculateurs.
- lorsque de nouveaux faits viennent modifier la théorie attenante au modèle.
Exemples : évolution du modèle de la dérive des continents vers le modèle de la tectonique des plaques, construction
d’un modèle de régulation de la glycémie en intégrant plusieurs hormones, boucle de régulation du stress intégrant
les paramètres hormonaux et nerveux.
Les modèles sont donc évolutifs. Toutefois, les anciens modèles ne sont pas toujours rejetés : ils sont le plus souvent
actualisés puis réinterprétés dans le cadre du nouveau modèle.
Les modèles abandonnés sont le cas échéant utilisés, comparés ou éprouvés dans un but pédagogique.
Exemple : invalidation du modèle historique de l’organisation des molécules membranaires (Danielli et Davson).
Par ailleurs, la validité d’un modèle peut dépendre du niveau de classe. Son évolution, du fait de la spiralité des notions
construites au cours de la scolarité, contribue à enrichir le concept étudié.
4. Place des modèles dans la progression pédagogique
En classe, le modèle s’intègre dans une démarche explicative permettant la construction d’un savoir associé à
l’acquisition de compétences.
Le modèle sert alors deux objectifs :
- didactique : permettre un apport cognitif disciplinaire (argumentation, clarification d’un concept complexe…)
- pédagogique : rendre la construction du savoir optimal grâce à son intégration pertinente dans la démarche
explicative.
Les modèles peuvent avoir différents statuts au sein des démarches pédagogiques :
- Le modèle est utilisé comme support d’une argumentation : il peut constituer une « accroche » dans la démarche
pédagogique, donnant lieu à une recherche d’arguments afin de le valider ou de le préciser.
Exemples : cycle du carbone (T ES) puis confrontation avec des données expérimentales afin de quantifier les réservoirs
et les flux, modèles du cycle de Wilson, de la mosaïque fluide (1ère ES), de la tectonique des plaques (1ère Spé), à
argumenter afin de valider.
- Le modèle permet d’expliquer un phénomène complexe : lorsque les données sont difficilement accessibles ou non
mesurables, le modèle est placé au cœur de la démarche explicative pour éprouver une hypothèse (en confrontant
les résultats de l’expérience au modèle), pour argumenter de façon générale.
Exemples : modèles moléculaires enzymes/substrat, ligand/récepteur Sciences de la Vie et de la Terre, Aix - Marseille,
Terminale Spécialité SVT (ac-aix-marseille.fr), carte géologique de France 1/1 000 000), activités variées réalisées avec
l’application en ligne Thyp https://thyp.netlify.app/
- Le modèle permet de généraliser et d’enrichir un concept : Dans ce cas, le modèle abouti a valeur de synthèse.
C’est par exemple le cas des boucles de régulation de la glycémie ou des hormones sexuelles masculines comme
féminines, d’un modèle explicatif du réchauffement climatique intégrant en particulier les phénomènes amplificateurs
et d’atténuation.
- Le modèle est utilisé pour prédire : Place variable du modèle dépendant du scénario pédagogique (Simclimat pour
évaluer l’importance de variations climatiques…). En géologie, le modèle PREM est construit en faisant la synthèse des
connaissances relatives à la structure de la Terre. La confrontation de ce modèle avec des mesures de terrain comme
la vitesse des ondes sismiques permet d’identifier les variations par rapport au modèle et donc des contextes
géodynamiques particuliers.