Le loup
«On ne parle pas assez du loup. Rien n’est plus passionnant que le
loup. Le loup est parfaitement hirsute. Le loup est important. La
zoologie le réclame, l’histoire le veut, le frisson le suppose. C’est une
des grandes nécessités de l’histoire du folklore et de l’esprit humain.
Que d’exploitations agricoles, gérées d’ailleurs avec un zèle heureux
par des pères de familles modestes, ne seraient sans lui que des
lieux-dits"! Un loup mangeant méthodiquement un souspréfet en
uniforme, ou avalant à la sauvette un petit fonctionnaire rural, dans
un site nettement bocager, coupé de ruisseaux et d’ombrages, est
une des choses les plus décoratives qu’un graveur puisse imaginer.»
Voici un plan de cette étude.
Les textes difficiles à trouver sont cités in extenso.
PREMIER TEXTE": LE RÉCIT RÉALISTE
LE CHIEN DE BRISQUET, DE CHARLES NODIER
Histoire du chien de Brisquet
En notre forêt de Lions, vers le hameau de la Goupillière, tout près
d’un grand puitsfontaine qui appartient à la chapelle SaintMathurin, il
y avait un bon homme, bûcheron de son état, qui s’appelait Brisquet,
ou autrement le fendeur à la bonne hache, et qui vivait pauvrement
du produit de ses fagots, avec sa femme qui s’appelait Brisquette. Le
bon Dieu leur avait donné deux jolis petits enfants, un garçon de sept
ans qui était brun et qui s’appelait Biscotin, et une blondine de six