d’irritation en apparence mineures.
Mais le magnat de l’empire du jeu n’est pas une exception
parmi les puissants sionistes aux Etats-Unis, et,
contrairement à la rhétorique israélienne officielle, les
décisions politiques que prend Israël ne sont pas dictées par
le bien collectif du peuple juif.
S’exprimant dans Mondoweiss, le réseau international
antisioniste juif a expliqué : « Les sionistes ont toujours
tiré parti des régimes et des organisations réactionnaires,
racistes, antisémites, des Tzars russes aux Nazis et Mussolini
à l’Empire britannique colonial à la droite chrétienne
(sionistes chrétiens). . Leur adoption de M. Trump et du
stratège politique réactionnaire bien connu, Steve Bannon ne
fait pas exception. »
Le commentateur israélien Gideon Levy est d’accord.
Dans un article publié par le journal Haaretz le 12 novembre,
M. Levy écrivait, « Si l’amitié pour Israël se mesure
uniquement à l’aune du soutien à l’occupation, Israël n’a pas
d’autres amis que des racistes et des nationalistes. »
Ainsi, il n’est guère surprenant que M. Adelson finance une
campagne colossalement riche et des conférences fastueuses
pour contrecarrer l’influence du mouvement Boycott,
Désinvestissement et Sanctions (BDS) animé par la société
civile, tout en complotant contre les Palestiniens en
utilisant les mêmes éléments américains pour qui le mot
« juif » est dans leur propre lexique social un juron.
En faisant passer Israël et le sionisme avant, ces individus
fortunés, ces groupes de pression puissants, des centaines de
think-tanks, des milliers de réseaux partout dans le pays et
leurs alliés au sein de la droite religieuse, sont maintenant
ceux qui principalement tirent les ficelles lorsqu’il s’agit
de politique étrangère états-unienne au Moyen-Orient et des
intérêts israéliens en matière de politique et de sécurité.