Textes liturgiques : © AELF, Paris.
3
1• Être porteur du Nom du Seigneur, c’est toute la vocation d’Israël, le sens
même de son élection, la raison d’être de sa mission. En Dt 28, 9-10 (et Dt 4) : « Le
Seigneur fera de toi le peuple qui lui est consacré ainsi qu’il l’a promis, si tu gardes
les commandements du Seigneur ton Dieu et si tu marches dans ses voies. Tous les
peuples de la terre verront que tu portes le nom du Seigneur et ils te craindront ».
2• Is 49, 6 (et 42, 6) : « Je t’ai destinée à être la lumière des nations… ». Israël est
considéré, non pas seulement comme serviteur, mais comme l’expression de la lu-
mière divine. Entrer au service de Dieu, c’est participer au salut de Dieu. Porter le
nom de Dieu, c’est porter le nom qui sauve (comme être chrétien signifie recevoir
l’onction de Jésus-Christ, « Dieu sauve ». Cette prophétie est appliquée à Jésus en Luc
2, 32, reprise en Actes 13, 47.
3• « Beaucoup demandent : ‘Qui nous fera voir le bonheur ?’ Sur nous Seigneur,
que s’illumine ton visage. » (Ps 4, 7) Le bonheur veut se montrer, se manifester au
monde. Il prend nos visages, image et ressemblance, pour renvoyer à l’Image par-
faite qu’est le Christ.
4• Poursuivre la lecture des Actes : La Parole croissait et se multipliait (Actes 3-15)
La prédication des Apôtres provoque des adhésions comme des oppositions. A
travers les embûches et persécutions, et précisément en raison d’elles, la Parole se
propage. Elle gagne les païens de Terre Sainte et de l’actuelle Turquie. Les commu-
nautés chrétiennes se multiplient. Lire l’histoire des origines de l’Église, nous com-
munique la force et la simplicité des premiers missionnaires. Plongé dans l’Esprit, le
Christ nous promet une même fécondité.
POUR OUVRIR PLUS LARGEMENT L’ÉCRITURE
FIGURES D’ÉGLISE : L’Église catholique en Chine
Le 27 mai 2007, le Pape Benoît XVI adressait une lettre aux Catholiques de Chine.
Elle est un message très fort d’encouragement au milieu des épreuves. C’est aussi
une offre de dialogue ouvert et ferme avec les autorités politiques. En effet, après
leur arrivée au pouvoir (1949) et l’expulsion de tous les prêtres et religieux(ses)
étrangers, les Communistes ont imposé une « Association de l’Église patriotique » qui
fut obligée de rompre tous liens avec Rome (1957). Cette persécution a culminé lors
de la révolution culturelle (1966-1976). Il n’y avait alors plus aucune église d’ouverte
dans cet immense pays. Aujourdh’ui, les 12 et 14 millions de Chinois catholiques
sont au défi de refaire leur unité. Ceci dans l’accueil mutuel et le respect des souf-
frances passées. Ils pourront ainsi contribuer davantage à la vie d’une société qui
change très vite.
Petite Histoire du catholicisme en Chine
Premières traces Une stèle retrouvée en 1625 à Xi’an (centre du pays) atteste
de la présence de chrétiens nestoriens au VIIe siècle. Puis, entre le XIIIe siècle et
le XVIe siècle, durant la dynastie mongole des Yuan, une mission franciscaine est
présente en Chine. Mais elle devra partir lorsque la dynastie sera renversée. Le chris-
tianisme prêché alors manquait de nuance et d’adaptation à la culture chinoise
Mission jésuite en Chine Au terme d’une formidable aventure mis-
sionnaire en Inde, aux Moluques et au Japon, Saint François Xavier meurt le
3 décembre 1552 sur l’île de Sancian, sans avoir atteint le continent chinois.
Trente ans plus tard, le Père Mattéo Ricci et ses compagnons partent de
Canton. En 1601, ils arrivent à Pékin. D’une part, ces jésuites s’inspirent de
la culture et des moeurs chinoises et, d’autre part, ils introduisent la science
occidentale, en particulier, les mathématiques et l’astronomie. Ils entrepri-
rent une évangélisation par le haut en s’intégrant au groupe des lettrés.
Plusieurs se convertirent. Un siècle plus tard, la Querelle des Rites leur fut
fatale. Celle-ci portait sur la compatibilité du culte traditionnel rendu aux
ancêtres avec la foi chrétienne. Les jésuites la pensaient possible. Les dominicains et
franciscains non. Après des jugements romains contradictoires, l’interdiction romaine
portera un coup fatal au développement de l’Eglise en Chine. En effet, l’Empereur
s’appuyera sur cette interdiction pour déclarer le catholicisme indésirable.
XIXe siècle et 1ère moitié du XXe siècle Après la première guerre de l’opium
(1850), les missions catholiques reprirent dans les zones côtières. Cependant, cette
Volet 2 :
Découvrir
l’Église, corps
du Christ
À découvrir : http://
francechine.mepasie.
net/