Performance et production animale
SITUATION DANS LE MONDE
Il existe plus de 90 races porcines reconnues dans le monde, avec 230 variétés différentes .
Ainsi, une distinction générale est faite entre les types locaux et les types importés, ces derniers
étant sélectionnés et développés selon des critères commerciaux précis.
En 2003, la production mondiale de porcs était estimée à 955,5 millions de têtes. L'Asie
détenait le plus grand cheptel, avec 577,2 millions de têtes. À l'opposé, le groupe Afrique-
Océanie, principalement l'Australie, avait le plus petit cheptel, avec 27,5 millions de têtes (voir
tableau I). La production porcine mondiale ne cesse de croître, et pour 2012, une augmentation
de 15% était prévue.
CONSOMMATION DANS LE MONDE
La viande porcine est la plus consommée au monde, représentant 40,8% de la consommation
totale de viande. Elle est suivie par la viande de bovins, qui constitue 28,4% de cette
consommation, et par la viande de buffles, avec 25,2%. En Asie, la viande de porc domine
largement, représentant les deux tiers des viandes consommées sur le continent. Cependant, la
situation est différente en Afrique, où la viande de porc est beaucoup moins populaire,
représentant seulement 8,9% de la consommation totale de viande. En Afrique, les viandes de
bovins et de buffles sont les plus consommées, représentant 47,8% de la consommation, suivies
par la volaille à 24,5%, et les petits ruminants à 18,6%. Ces différences reflètent des préférences
culturelles et des disponibilités variées selon les régions.
Exportation et commercialisation
En 2005, le commerce international de la viande de porc a bénéficié des restrictions sur la
viande bovine causées par des cas d’Encéphalite Spongiforme Bovine en Amérique du Nord en
2003, et des réductions des échanges de volaille dues à l’influenza aviaire en Asie, Russie et
Europe de l’Est. Ces facteurs ont contribué à une hausse de plus de 10% des échanges de
viande de porc, atteignant plus de 5 millions de tonnes équivalent carcasse (TEC). Les
disponibilités ont augmenté des États-Unis (+24%), du Canada (+4%), du Brésil (+20%) et de
l’Union Européenne (+10%), tandis que les importations ont progressé au Mexique (+8%), en
Corée du Sud (+53%), en Russie (+17%), en Ukraine (+34%), en Roumanie (+3%) et au Canada
(+28%). Les exportations canadiennes ont atteint 1,5 million de TEC, principalement vers les
États-Unis. En Europe, les exportations vers les pays tiers ont augmenté de 9,5%, malgré des
baisses sur les marchés japonais et américains. L’Allemagne a renforcé sa position
d’exportateur majeur vers les pays de l’ex-conseil d’assistance économique mutuelle, tandis
que les exportations européennes vers la Russie ont dépassé 250 000 TEC, bien que les ventes
de viande fraîche et congelée soient restées en deçà du quota de l’UE.
Dans la région de Toamasina,parmi les 58 microprojets d'élevage soutenus, seulement 17 %
concernaient la porciculture. À travers les 10 microprojets de porciculture financés durant la
première phase, le projet a soutenu 70 membres d'organisations paysannes (OP), dont 31
femmes, représentant 44 % des bénéficiaires. Les bénéficiaires ont contribué à hauteur de 23 %
du financement total, tandis que le PPRR a apporté en moyenne 271 971 Ariary par bénéficiaire.
À ce jour, 99 porcs ont été engraissés et vendus, soit 1,41 porc par membre d’OP et 9,9 porcs
par OP. Le projet avait démarré avec un total de 84 animaux. Le nombre d’animaux engraissés
et vendus est supérieur au nombre initial, puisque 20 % des OP en sont déjà à leur troisième
cycle. Cependant, il est important de noter que plus de 14 % des animaux initiaux sont morts,
probablement en raison de la Peste Porcine Africaine, bien qu'aucun diagnostic n'ait été fait, les
éleveurs ayant tiré ces conclusions en observant les pertes durant la période de la
PPA.
Les Races
Race locale et métisse
Dans la région de Toamasina, plusieurs races de porcs sont présentes. Les porcs locaux,
typiquement noirs et de petite taille, sont en voie de disparition en raison de nombreux
croisements. Ils ne rivalisent pas en performances avec d'autres races, consomment beaucoup
pour un faible gain de poids et ont un faible rendement en viande. Cependant, ils tolèrent très
bien les conditions difficiles, sans abris ni alimentation fixe. La majorité des porcs (95%) sont
des hybrides résultant de croisements entre les porcs locaux et les races Landrace et/ou Large
White. Ces hybrides, souvent de couleur claire ou blancs avec des taches noires, sont appelés
métis. Ils sont plus productifs mais moins résistants aux conditions précaires. En raison des
divers croisements (1/4 ou 1/2 Large White ou Landrace), il est aujourd'hui difficile de certifier
l'origine ou la race exacte d'un animal.
Les Landrace
Les Landrace se distinguent par leurs excellentes performances globales, tant en production
qu'en reproduction. Ils sont précoces sexuellement et possèdent de remarquables qualités
maternelles. Les Landrace sont très réputés pour leur prolificité, pouvant produire jusqu'à 24
porcelets par truie et par an. Leurs performances de croissance sont comparables à celles des
Large White, avec des jeunes verrats atteignant 100 kg en 147 jours. En termes de qualité de
carcasse, le Landrace se distingue par la longueur de ses carcasses, une épaisseur de lard dorsal
modérée (11,9 mm à 100 kg pour les jeunes verrats) et une excellente qualité de viande. Ils ont
été sélectionnés pour leur rusticité, la solidité de leur squelette, l'épaisseur de leur longe et leur
résistance au stress.
Les LargeWhite
Les Large White présentent des caractéristiques similaires à celles des Landrace. C'est une race
de grande taille, avec un corps allongé parallélépipédique, des oreilles dressées et des membres
robustes. Leur robe est uniformément claire, blanche, sans aucune tache, avec des soies
blanches sur une peau blanche. Les Large White sont prolifiques, avec deux portées par an, et
ont de bonnes performances de croissance, atteignant 100 kg en 145 jours pour un jeune verrat.
Leur indice de consommation est également bon. Ils produisent une viande de très bonne qualité,
avec une faible épaisseur de lard. La race a été sélectionnée pour sa rusticité et sa capacité à s'adapter
facilement à divers climats et systèmes d’exploitation.
Prophylaxie
- La présence d’un vétérinaire dans chaque zone est essentielle et indispensable.
- Les coûts élevés des médicaments dissuadent les producteurs d'adopter des mesures prophylactiques.
- Les mesures d’hygiène ne sont pas respectées et les vides sanitaires ne sont pas réalisés.
- Il est nécessaire de mettre en place des règles d’hygiène lors de l'entrée ou de la sortie d’un animal
dans un troupeau pour réduire les risques de contamination, ce qui atténuerait les effets négatifs des
prêts d’animaux pour la reproduction.
- Se fier uniquement aux barrières naturelles pour prévenir la peste porcine africaine est une méthode
risquée.
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