COMMUNIQUE DE PRESSE FRANCE
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Une étude clinique sur l’histoire naturelle de la maladie lancée dès la fin de l’année
auprès de patients atteints de cardiomyopathie hypertrophique d’origine génétique.
Les équipes cliniques de l’ICAN soignent de larges cohortes de patients atteints de
cardiomyopathie incluant des phénotypes extrêmes, grâce au Centre de Référence des
Maladies Cardiaques Héréditaires (Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris). Une étude clinique,
appelée « iPS-CARDIOGEN », va débuter fin 2015 dans ce centre coordonné par le Pr.
Philippe Charron. Elle concernera les familles atteintes de cardiomyopathie hypertrophique
dont l’origine génétique a été parfaitement bien caractérisée. Il sera proposé aux patients et
à leurs apparentés asymptomatiques, de leur prélever un échantillon de peau et un
échantillon sanguin. Les données cliniques et notamment cardiologiques des patients seront
collectées dans le même temps. Cette étude a reçu toutes les autorisations requises par les
autorités sanitaires.
Etude sur des modèles cellulaires innovants faisant appel à l’ingénierie génomique et
la reprogrammation de cellules du derme en cellules cardiaques.
La technologie qui sera utilisée, permet de reprogrammer des cellules de la peau provenant
de patients, puis de les différencier en cellules cardiaques (cardiomyocytes) grâce à la
plateforme coordonnée par le Pr. Jean-Sébastien Hulot au sein d’ICAN avec la contribution
du Dr Eric Villard pour la partie ingénierie génomique.
Cette approche ouvre des perspectives de recherche inégalées pour l’étude des
cardiomyocytes humains. En effet, les cellules cardiaques générées par cette technologie
conservent les mutations responsables de la cardiomyopathie et expriment les symptômes
biologiques de la maladie. Ces cellules cultivées seront caractérisées puis analysées par les
équipes de recherche des Unités Cardiovasculaire-Fibrose et Sciences Translationnelles de
Sanofi, basées sur les sites français de Chilly-Mazarin et Vitry-sur-Seine, pour identifier les
cibles biologiques en aval de la mutation responsables de la pathologie. Ce projet partant du
patient est orienté vers la découverte de nouveaux médicaments pour le traitement des
cardiomyopathies génétiques et potentiellement par extension à certaines formes
d’insuffisance cardiaque.
Pour Marc Bonnefoi, Vice-président Recherche & Développement du Groupe Sanofi en
France, « Ce partenariat constitue un espoir pour les patients atteints de cette maladie. Il
illustre parfaitement notre stratégie d’alliance qui vise à collaborer avec les meilleures
équipes de cliniciens et de chercheurs en France. Cette collaboration s’appuie sur la
complémentarité de nos expertises et constitue un remarquable vecteur d’accélération pour
la découverte de nouveaux candidats médicaments dans une approche translationnelle
associant patients, cliniciens et chercheurs ».
Karine Clément, Directrice de l’Institut Hospitalo-Universitaire ICAN ajoute : « Les
scientifiques d’ICAN ont considérablement affiné la technologie de différentiation des
cardiomyocytes à partir d’iPSC, clé de voûte de ce partenariat. L'utilisation des iPSC est
essentielle, car il est impossible d'avoir un accès direct au cœur des patients souffrant de
cardiomyopathie. Cette technologie de pointe permet de modéliser la maladie à partir de
cellules humaines et d’en comprendre les mécanismes. ICAN démontre à travers ce
partenariat sa capacité à valoriser son expertise académique et à stimuler et orienter la
recherche fondamentale vers une recherche pour le bénéfice ultime de la santé des
patients. »
Cette collaboration se déroulera sur deux ans et mettra à contribution plus de 50 chercheurs
et cliniciens d’ICAN et de Sanofi.