sakalava-historique

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Les Sakalava sont un groupe ethnique de Madagascar qui se trouve dans la région
de Tuléar au sud, jusque dans la région du Sambirano au nord. Ils étaient environ 40
% de la population de Mayotte avec quelques Antalotes mais ont chuté très
rapidement à 22 % en 2007 à cause de l’immigration sur l’île venant des Comores.
En fait, les Sakalava ne constituent pas vraiment un peuple homogène mais un
ensemble de groupes dethnies diverses ayant fait partie dun ancien empire apparu
dans la seconde moitié du XVIIème siècle.
Historique origine du royaume Sakalava :
La constitution des grandes unités politiques dans le Sud et dans l’Ouest de
Madagascar est due à l’arrivée de groupe sarabisés dans le Nord de l’île au cours du
XIIIesiècle. Originaire de Malindi puis de l’archipel des Comores et constituée
d’éléments fortement métissés, cette nouvelle population va essaimer du Nord au
Sud en perdant peu à peu sa référence à l’islam. Ils seraient divisée en 3 groupes :
Le premier, dénommé SARlFO et partie vers l’ouest « apporte les livres », il donne
naissance aux Antalaotra ; le second, porteur de livres également est à l’origine des
Zafi-Ramini :lesAntemoro ; enfin,le troisième « sans livres » constitue le groupe des
Onjouatse Onjatsy du Nord de Vohémar.
Ils fondèrent des villes et des comptoir.
Ensuite il y a les migration et la coupure
A la suite de conflits dynastiques et de luttes pour le pouvoir ,le royaume Antemoro
gouverner par le prince Rambo qui sera chassé ; sest trouvé morcelé en quatre
royaumes différents qui régneront tout au long du XVIesiècle.
Cette étape de la migration n’est rien dautre que lapprentissage par certains
souverains locaux d’une « sciencepolitique » qui allaient leur permettre de mettre en
place les nouvelles institutions.
Le future territoire de la royauté sakalava était occupé par un certain nombre de
groupes « tompon-tany » ayant comme adversaire les vazimba : Les Vazimba ne
constituaient plus à cette époque qu’une formation économique et sociale originale.
Le terme désignait plutôt l’idéologie religieuse et politique de groupes par ailleurs
dispersés en formations autonomes sur un vaste territoire dont certains survivent
encore aujourdhui sous la forme de groupe clanique.
Les Sakalava emploie le mot Vazimba dans un sens générique « Vazimba soppose
au Sakalava comme tout ce qui a précédé le royaumes soppose au royaume.
Parmi les groupes tompon-tany, les plus anciens, les Zafisoro ont été repoussés et
sont partis vers lest, Le Andrambe, les Hirijy, les andrasily vont jouer quant à eux, un
rôle très important dans l’organisation socio-politique du future royaume. Ces
groupes occupaient les territoires Masikoro(entre led fleuves Fiherena et Mangoky)
et le Sud du futur Menabe (entreleMangokyet la Maharivo)
Lalliance entre les migrants et le groupe des Andrambe donne naissance au premier
personnage historique de la dynastie des Andriambolamena.
Nous sommes encore au Sud du Mangoky dans cette région où la dynastie des
Andriambolamena s’est constituée en même temps que se forge l’idéologie de son
pouvoir. La dynastie des Andriambolamena va connaître deux segmentation
successives. La première s’effectue à l’époque de Rabaratavokoko à Tsiarimpioky et
donne naissance ,dans un premier temps au Zafindravola(Masikoro) et aux
Andrevola(Fiherena) puis, dans un deuxième temps aux Zafimanely(Bara), aux
Maroserana(Mahafaly), aux André vola Tetembola et enfin aux Maroserana.
La deuxième segmentation concerne le lignage Maroserana, s’effectue à l’époque
dAndriamisara et Andriamandresy à Bengy et donne naissance aux
Antaifasy(Iazorango)et aux Antesaka(Rabeava) et enfin aux Maroserana du Menabe
(Ndranihanina) qui va créer le royaume Sakalava.
Le prince Maroserana était le fondateur du royaume Sakalava. Puis le royaume sest
subdivisé en deux, celui du Menabe et celui du Boina. Le Menabe abrite lune des
plus grandes communautés ethniques de Madagascar.
Il y a deux tribus Sakalava à Madagascar : la tribu Sakalava du Boina et la tribu
Sakalava du Menabe.
Les Sakalava du Boina sont les peuples du nord de Madagascar, plus précisément
de Diego, de Nosy be, dAmbanja, de Vohemar et dAmbatoboeny (dans la province
de Majunga) tandis que les Sakalava du Menabe sont ceux originaires du Sud et du
sud-ouest de Madagascar, en particulier à Morondava (province de Tuléar).
L’origine et le nom des Sakalava (souvent sous la forme vieillie de Séclaves) peut
être détaillée ici [archive] et correspond sans doute étymologiquement au mot
esclave, passé à travers l’arabe Saqāliba puis le malgache, ce qui semble plus
probable que l’étymologie populaire, « Ceux des grandes plaines ». En français, il
appert comme Suculambes (1616), Souklaves (1719) puis Séclaves (1774). Selon
les sources, on observe plusieurs variantes : Saclave, Sakalava, Sakalavas,
Sakalave, Sakalaves, Séclaves. Mentionner dans plusieurs œuvres elle a plusieurs
sens (exemple : Voyage du navire de lIndien Barneveld de Hollande ; le journal de
Robert Dray ; le Barneveld (1719) à propos des Souklaves…
Le mot français esclave appartient à une vaste famille : espagnol : esclavo,
portugais :
Escravo, italien : schiavo, allemand : Sklave, néerlandais , etc. Tous ces mots
dérivent plus ou moins du mot a slave. On désignait ainsi les captifs slaves capturés
lors des guerres germaniques qui furent méthodiquement conduites contre les
populations de Est de lEurope par Othon le Grand et ses successeurs. Le mot
sakalava était aussi très employé chez les Arabes pour désigner des captifs de
toutes origines, dont certains venaient des rivages de l’océan Indien, en particulier
des rivages du Canal de Mozambique, car on ne peut oublier ni faire abstraction du
fait d‘une arabisation prolongée de cette côte. Ce trafic, pratiqué si longtemps dans
les nombreux comptoirs arabes de la côte occidentale, avait certainement rendu
courant le terme qui servait dans le monde arabe à désigner les captifs étrangers et
devait être fort employé tant par les étrangers que par les gens du pays. Et le mot
saklabl sakalìba, malgachisé, est très probablement l’origine du nom Sakalava.
Dautre part, sans que lon puisse, pour larabe, proprement parler dune vocalisation
fluRuante puisqu’elle e& régulière pour passer du singulier au pluriel, ces légères
modifications vocaliques peuvent facilement rendre compte des graphies ;
Sclave/Souklave/Séclave ou Céclave/Soucoulambe/ Saccalauvor des textes anciens,
avec les modifications d’intensité vocalique qu’elles figurent.
Ce terme très général peut avoir été employé par les Arabes pour lensemble des
populations de la côte qu’ils exploitaient et avoir été entendu comme désignant
celles-ci par les autres habitants de l’île qui n’en saisis- saient pas le sens et lont, du
même coup, malgachisé.Le mot sakalibu, pris parfois dans son acception restreinte
de guerriers, sans acquérir un sens très nouveau, put être adopté comme nom ou
être attribué à un groupe dont les effectifs ont pu augmenter plus ou moins
rapidement, au point de devenir celui d’un tribu hétérogène , mais plus ou moins
unifiée politiquement et qui s'était fait une spécialité de fournir les marchés arabes de
la côte en captifs obtenus par des raids chez ses voisins.
On aurait ainsi une explication o »t plausible du parallélisme du nom de populations
fort Mérentes entre elles : Esclavons, Sukulumbwe et Sakalava qui avaient en
commun d’être ou d’avoir été affligées d’un Statut social particulier et davoir eu
affaire avec les Arabes.
Il y a de fortes chances pour que le mot malgache sakalava (le mot suka- libu
malgachisé) ait été donné par les trafiquants arabes des ports à leurs pourvoyeurs
locaux habituels et que ce nom leur soit resté . il faut aussi mentionner le caractère
sakalava. Autrefois, ce peuple a bénéficié des contact avec les navigateurs
étrangers. Mais les rapports entre les Sakalava et les Arabes devaient être assez
méfiants et superficiels. Il n'y avait certainement aucun prosélytisme religieux et il
semble que, dans les temps anciens, les Sakalava n’aient jamais embrassé l’Islam.
Physiquement, les Sakalavas du Nord-Ouest montrent des caractéristiques
morphologiques variées qui soulignent plusieurs influences : négritos (ancêtres des
Indonésiens à l’origine des premières migrations en pirogues sur Madagascar il y a
environ 2800 ans), mais aussi swahilis, malaisiennes, arabes, somaliennes , et
me européennes ….. Les sakalavas sont de taille moyenne, souvent musclés
avec des cheveux lisses ou crêpus, des teints clairs ou foncés, des nez minces ou
pas, et des yeux assez grands aux couleurs variées.
Habiles pêcheurs et charpentiers, ils connaissent parfaitement leur milieu naturel
dont ils tirent bien des ressources. Ils sont calmes, souriants, aiment danser, inventer
des proverbes de circonstance, blaguer, se moquer, et ils sont toujours prêts à faire
la fête.
Ce terme de Sakalava, employé de nos jours comme toponyme (Antsa- AaZava) et
comme appellation de groupe ethnique (NJ Sakalava), semble donc dorigine assez
récente puisqu’il n’est attesté qu’au X W I ~ siècle ; son sens semble avoir évolué de
combattants, guerriers, à celui d’un groupe de populations dont le moins quon
puisse dire, de& qu’elles sont hétérogènes, puisqu’elles sont, soit dorigine africaine
(Cafre) selon le témoignage du Père Mariano, soit Bouque, cest-à-dire malgache de
l’intérieur, enfin, très probablement des métis d’Arabes, ceux-ci ayant eu de
nombreux comptoirs installés sur la côte. Tous les auteurs s’accordent à juste titre
pour dire des Sakalava qu’il ne peut être que&ion du n peuple comme tel, mais dun
assemblage de tribus et de clans qui se sont trouvés, à la suite des événe- ments,
des guerres, réunis sous la domination d’une seule famillel. Henry Rusillon indique
même les six grandes divisions :
Fiherenana ;
Antsakoabe, dans le Menabe ;
Antimailaka, dans le pays des lataniers Cpalmiers] ;
Antimaraha, ;
Antambongo ;
Antiboina, qui comptent plusieurs sous-tribus2.
Depuis les fondations du royaume, cette communauté est devenue lune des plus
importantes du pays, très attachée à la préservation d’us et coutumes hérités de ses
ancêtres.
Époque colonial(source Wikipedia)
À partir de 1908, lorsque les Français créent la Province de Majunga, les deux
pouvoirs colonial et sakalava vont coexister tantôt en bonne entente, tantôt en se
heurtant. L’appareil colonial a en effet maillé le territoire selon ses propres logiques,
qui peuvent sembler arbitraires au regard des territorialités sakalava. Alors que les
colonisateurs vont penser en termes de cadastre, de limites administratives,
persistera une perception rituelle sakalava en termes de lieux du sacré, créant alors
un malentendu qui naura de cesse de provoquer des conflits entre la population
sakalava et le gouvernement colonial.
(« Dans beaucoup de villages existe une petite cahute (zombalahy) autour de
laquelle on se réunit lo (…)
« Il [Tombo] a obtenu de M. le chef de district de Majunga-banlieue une décision
verbale formulée e (…)
De février au mois d’août 1932, le chef du Bureau des Affaires Indigènes de
Majunga, le gouverneur Tombo Victorien, adresse des ordres aux chefs de chaque
village sakalava de ce qui est alors le district de Majunga-Banlieue, afin soit de
détruire les lieux de cultes zomba, soit d’y interdire le culte dAndriamisara11. Ces
cérémonies étaient jusqu’alors jugées répréhensibles et dangereuses mais
autorisées dans une volonté d’apaisement et de paix sociale. Tombo affirme alors
que les Sakalava utilisent les lieux de cultes zomba comme « magasin de dépôt de
boissons alcooliques fabriquées et vendues illicitement ». Le culte ne peut plus être
pratiqué sans qu’il y ait d’arrêté ou de décision promulguée à cet effet, et le
gouverneur menace demprisonnement tout Sakalava y contrevenant.12 Le chemin
rituel du grand fanompoa qui mène à la demeure royale (doany) de Majunga est
donc rompu. Cette tentative de contrarier le culte se traduit par des tournées de
Tombo dans tous les lieux dédiés à sa célébration où il est désormais interdit de le
pratiquer le culte dans son ensemble. L’affaire est soumise à l’administration en
raison des plaintes des chefs de village, de deux princes sakalava et du gardien de
la demeure royale de Majunga.
( A.N.O.M. PM533. Déposition d’Asindraza, domicilié à Androhibe, le 15 mai 1933 à
17h.
En fait Kilôla : violeur de tombeau ou de sépulture, voleur
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