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du locuteur, du fait que la conduite ultérieure du locuteur et de l’interlocuteur soit conforme aux prescriptions
liées à l’acte de langage accompli.
Les performatifs sont constitués autour de verbes usuels qui ne "décrivent", ne "rapportent", ne constatent
absolument rien, ne sont pas "vraies ou fausses"…
Enonciation d'une phrase = exécution d'une action ou acte de dire quelque chose.
Un énoncé performatif :
-décrit une certaine action performative.
-son énonciation revient à accomplir cette action.
Exemple : Lorsque le juge d’un tribunal déclare La séance est ouverte, il accomplit un véritable acte de parole,
qui consiste à ouvrir la séance (la séance n’est réputée ouverte qu’à la suite de cette formule),
Pour nous rendre compte de l'importance de ces conditions, examinons un cas dans lequel elles ne sont pas
satisfaites. Supposons par exemple, qu'un citoyen britannique, ou français, ou roumain dise un jour à sa femme:
Avec ces paroles, je divorce d'avec toi. (1)
Certainement ce citoyen n'obtiendra pas le divorce dans ces conditions, parce qu'il n'existe pas une procédure de
ce type, conformément à laquelle en prononçant (1) on peut obtenir le divorce.
En revanche, dans la culture musulmane une telle procédure existe : en prononçant une phrase comme (1) trois
fois de suite, un mari musulman réalise, ipso facto [= par le fait même], un divorce.
À côté de ces actes de parole qui, pour s’accomplir, nécessitent un contexte social approprié, ils existent toute
une série d’actes, dits « ordinaires », que le langage accomplit sans exiger des conditions aussi spécifiques,
-Je t’ordonne de te taire
- Quelle heure est-il ?
J’accomplis, par le fait même de dire, des actes réels (ordre, question), qui prétendent influer sur mon
interlocuteur en l’amenant à faire ou à dire quelque chose.
Quelles sont les conditions pour le succès d’un acte de langage ?
Les conditions générales pour le succès d’un acte de langage sont liées aux conditions générales de
communication :
-le locuteur doit s’adresser à quelqu’un.
-son interlocuteur doit avoir compris ce qui lui a été dit dans l’énoncé correspondant à l’acte de langage.
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