5
leur réussite ou leur échec est une reproduction du vécu de leurs parents. Quant aux difficultés
scolaires, il faut tenir compte des facteurs contextuel et ou psychologique comme la motivation
selon la théorie de l’autodétermination (Deci et Ryan, 2002) et la biologie de l’attachement
(Cyrulnik, 2007). En d’autres termes, les difficultés de ces apprenants peuvent relever de
dimensions diverses telles que le social avec la précarité, la fatigue, les problèmes familiaux,
la discrimination voire l’exclusion ou le médical avec l’apparition et la fluctuation de plusieurs
maladies chroniques, pandémiques, incurables, dégénératives, neurologiques ou
psychologiques avec les traumas appelés aussi psychopathologies (Freud, 2010). Une politique
plus inclusive, multidimensionnelle rendant les acteurs, tout secteur compris, responsables de
ce phénomène serait donc plus efficiente. En France, la question de l’inclusion scolaire s’est
d’abord focalisée sur les élèves en situation de handicap pour s’étendre sur d’autres profils
d’élèves tels que enfants issus de familles migrants, primo-arrivants et allophones ainsi que les
élèves issus de familles itinérantes (Ventoso et Fumey, 2019). Les besoins éducatifs particuliers
rassemblent alors un ensemble de situations très diversifiées. La démarche inclusive doit ainsi
apporter des réponses aux pathologies chroniques, à la maîtrise insuffisante de certaines
connaissances ou compétences due à certains troubles cognitifs : « Une école est inclusive au
plan éducatif lorsque l’école tient compte des attitudes et du bien-être de chaque apprenant
dans l’apprentissage » (Brunbrouck, 2018). Elle soulève également un questionnement sur les
élèves qui ont du mal à apprendre et ont besoin de réponses adaptées à leur situation
désavantageuse face aux inégalités sociale, économique, culturelle. L’inclusion scolaire est
« un processus visant à tenir compte de la diversité des élèves et à y répondre par une
participation croissante à l’apprentissage. » (Ventoso et Fumey, 2019).
Ceci dit, les sources de difficulté scolaire peuvent relever de plusieurs dimensions. Dans ce
sens, cette étude se focalise sur un aspect psychologique de cette difficulté. Elle veut contribuer
à la prévention de ce phénomène de décrochage scolaire en s’intéressant au ressenti des élèves
ayant des difficultés quant à leur relation avec l’institution scolaire, avec l’enseignant, avec le
savoir mais surtout avec eux-mêmes en situation d’apprentissage. Elle va traiter ce qui pourrait
les bloquer en situation d’apprentissages par rapport à leur sentiment, émotion et réflexion. A
quoi faut-il penser face à un élève qui refuse ponctuellement ou systématiquement d’exécuter
la consigne ? Quel doit être le réflexe de l’enseignant ? Dans notre parcours scolaire ou
professionnel, n’avons-nous pas encore fait face à ce type de blocage ?