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LA PEUR DE ''LÂCHER L'ESPRIT'' - STEPHEN WINGATE

LA PEUR DE ‘’LÂCHER L’ESPRIT’’
STEPHEN WINGATE
Entretien extrait de son livre ‘’The outrageous myths of enlightenment’’
Question : Je remarque
qu’il semble y avoir un
élément de panique à l’idée
de laisser tomber l’esprit.
Stephen : Qu’entendezvous par ‘’laisser tomber
l’esprit’’ ? Faites-vous
allusion à la perte du
sentiment d’avoir le
contrôle ? Si vous pensez
être l’esprit et que c’est
votre esprit qui contrôle,
alors il est compréhensible
qu’un sentiment de
panique puisse se manifester, si l’on renonce à contrôler. Mais l’esprit a-t-il le
contrôle ? Etes-vous l’esprit ? Avez-vous le contrôle ?
L’esprit (le mental) est le processus de la pensée. Des pensées surgissent dans la
Conscience, et on appelle un tel processus le mental. Le mental n’a ni existence
indépendante, ni pouvoir, ni contrôle. Ce n’est qu’une série de pensées qui surgissent
dans la Conscience. Alors, quand l’esprit lâche, tout ce qui arrive, c’’est que ce sont les
pensées qui lâchent. Et quand les pensées lâchent, que reste-t-il ? La Conscience,
votre nature essentielle, est toujours ici et maintenant, toujours paisible et libre.
Si vous croyez être l’esprit et que vous contrôlez vos pensées, vos sentiments et vos
sensations, alors il est compréhensible qu’un sentiment de panique soit expérimenté,
quand vient l’idée de lâcher l’esprit. Quand il sera clairement vu que vous n’êtes pas le
mental et que l’esprit ne contrôle rien du tout, vous expérimenterez un sentiment de
paix et d’aisance plutôt que de la panique, lorsque le mental lâche.
De plus, vous ne pouvez pas faire en sorte que le mental lâche et il n’est pas
nécessaire que les pensées lâchent pour vivre en paix. Le sentiment de panique
s’estompe, quand il est vu que votre nature essentielle, c’est la Conscience, et que
l’esprit n’existe pas comme une entité qui contrôle distinct(iv)e.
Q : Il doit y avoir une fameuse confiance dans le fait que tout ira bien, lorsque je ne
dirige pas les choses (apparemment, en tout cas). Par exemple, prenons le cas d’un
camion sur la route. Si ce qui arrive est simplement enregistré, alors pourquoi est-ce
que je m'écarterais du chemin ? Bien sûr, j’ai souvent entendu dire que
‘’l’Intelligence-Energie’’ gèrera des situations comme celle-ci, quand elles se
produisent, mais au plus profond de moi, j’en doute.
S : Vous êtes l’Intelligence-Energie ! ‘’Il n’y a pas d’Intelligence-Energie ‘’là-haut’’ qui
s’occupera de vous ‘’ici-bas’’. Vous êtes Cela ! Toutes les pensées et toutes les actions
qui surviennent sont une expression de Cela. L’idée de faire confiance au fait que
l’Intelligence-Energie s’occupera de vous implique une séparation entre vous et
l’Intelligence-Energie. Vous êtes l’Intelligence-Energie. Vous n’existez pas sous la
forme d’une entité distinct(iv)e qui doit avoir foi/confiance en Dieu, en une
Intelligence-Energie ou tout autre concept du même acabit.
Q : J’ai depuis longtemps laissé tomber la méditation vipassana dans laquelle je me
suis immergé pendant des années, mais je m’assieds encore tranquillement et je me
place dans un état d’écoute profonde. Dans ces moments-là, je commence à
comprendre l’aspect du ‘’retournement pour voir’’ (pour moi une mauvaise
métaphore, puisque je n’arrête pas de vouloir tourner la tête comme Linda Blair dans
l’Exorciste !), mais de la panique et des doutes peuvent survenir concernant le fait de
‘’bien le faire’’ (oui, je sais qu’il n’y a rien à faire) ou même concernant le fait que je
reconnaîtrais mon vrai Soi, si celui-ci se révélait à moi.1
S : Votre vrai Soi ou votre nature essentielle, c’est la pure Conscience, et on peut la
reconnaître sur le champ. Vous êtes en train de lire ces mots, d’accord ? Etes-vous
conscient de lire ces mots ? Etes-vous conscient de la pièce dans laquelle vous vous
trouvez actuellement ? Pouvez-vous entendre les bruits de fond ? Pouvez-vous sentir
la chaise sur laquelle vous êtes assis ? Etes-vous conscient des pensées qui surgissent
en réaction à la lecture de ces mots ? Remarquez que la Conscience doit être ici et
maintenant pour enregistrer tout ce qui apparaît. Sans vous, la Conscience, rien ne
peut se manifester dans votre expérience. Sentez-vous la présence de la Conscience ?
Vous êtes cette Conscience !
Q : J’ai écouté l’enregistrement de votre interview à la radio avec Allin Taylor et vous
avez déclaré que pour comprendre, on doit s’approprier la recherche. En d’autres
termes, on doit voir par soi-même pour intégrer cela.
S : La recherche spirituelle s’arrête, une fois que vous voyez par votre propre
expérience directe que votre nature essentielle, c’est la pure Conscience, et que vous
n’existez pas en tant qu’entité qui contrôle distinct(iv)e ou en tant qu’ego. Vous
pouvez lire tout ce que vous voulez là-dessus pendant des décennies, mais jusqu’à ce
que vous le voyiez par vous-même dans votre propre expérience directe, la
compréhension demeure conceptuelle. La compréhension ultime, c’est la
1
En termes chrétiens, on parle parfois de ‘’metanoia’’. Ainsi que le dit le père Phllippe Dautais : ‘’Metanoia
signifie au-delà de nous, au-delà de l'intellect, de notre raison rationnelle et se rapporte à un mouvement de
conversion ou de retournement par lequel l’homme s'ouvre à plus grand que lui-même en lui-même’’, NDT.
reconnaissance non-conceptuelle que la Conscience est et que vous êtes Cela. Aucun
mot, ni aucun concept ne sont nécessaires.
Q : Comprendre comment l’esprit opère est quelque chose de complexe et je ne pense
pas comprendre réellement comment il opère. Il semblerait que poser les bonnes
questions peut être la clé. Pouvez-vous commenter ?
S : Il pourrait être utile pour vous de clarifier quelles sont vos attentes concernant
cette compréhension ou concernant cette réalisation. Alors, que voulez-vous ?
Qu’espérez-vous retirer de ceci ? Si des questions ou si des doutes surgissent, vous
pouvez y répondre. Au bout du compte, vous constaterez que la seule question à
laquelle il faut répondre, c’est ‘’Qui ou que suis-je ?’’, et il est répondu nonconceptuellement à cette question dans votre propre expérience directe. 2
2
Dans son livre ‘’Un Silence éclatant et parfait’’ que vous pouvez télécharger gratuitement et librement sur ce
site, David Carse parle ainsi magnifiquement de sa propre expérience directe :
‘’Que donneriez-vous pour savoir, pour savoir absolument, sans l’ombre d’un doute, que tout est réellement
parfait et qu’il n’y a aucune raison d’avoir peur. Qu’il n’y a aucun besoin de ressentir du désespoir, une perte
ou de l’incertitude. Que toutes les peines, les blessures et le mal que nous avons vus ne sont réellement qu’une
illusion et que les plus belles choses que nous avons expérimentées ne sont qu’un aperçu, un avant-goût de ce
qui est vraiment ‘’réel’’ et vraiment nôtre. Que tout est OK, parfait, comme tel, et que tout va bien. C’est ce
que je vois et c’est ce que je sais.
Mais non ! Rien de tout ceci ne le dit assez bien, rien de tout ceci n’est juste. Les mots sont les esclaves de
l’illusion. Ce n’est pas ‘’vraiment nôtre’’, quelque chose que nous possédons, mais plutôt ce que nous sommes,
et pas même cela, puisqu’il n’y a pas de ‘’nous’’. Bien sûr, le ‘’je’’ ne sais rien du tout et il n’y a pas de ‘’moi’’
pour voir quelque chose et il n’y a rien à voir. Ce qui est connu, c’est pratiquement impossible de l’exprimer ou
de le communiquer et dans l’absolu, ce n’est ni connu, ni vu par un ‘’je’’, c’est ce que le ‘’Je’’ est.
Le langage et les concepts sur lesquels le langage se fonde déçoivent. Par définition, cette Vérité, cette Beauté
se situe au-delà. (Au-delà dans le sens où Elle est inaccessible à la pensée et à l’expérience humaine, même s’il
est bien sûr évident qu’il n’y a ni ‘’au-delà’’, ni d’ ‘’autre’’, littéralement.) En Elle-même, Elle ne peut pas être
expérimentée. Elle ne peut qu’être ‘’connue’’ et même cette connaissance n’est pas un savoir intellectuel. Cela
n’a rien à voir avec une compréhension intellectuelle.
Les mystiques, les poètes, les saints et les maîtres éveillés qui ont eu cette Vision ou cette Connaissance
s’accordent tous à dire que ce qui est vu et connu est indicible, ineffable, inexprimable. La verbaliser et la
conceptualiser passe complètement à côté. On la décrit comme ce que ‘’l’œil n’a pas vu, ni l’oreille, entendu, ni
le cœur humain, conçu…’’ (1Corinthiens 2.9) Et néanmoins, le cœur humain ne peut la contenir et déborde
alors en tentatives malhabiles pour exprimer ce qui se situe au-delà de l’expression, et toujours nuancées par
l’avertissement qu’aucune expression de la sorte, aucune description, peu importe ô combien merveilleuse, ne
peut l’englober.
A l’extrémité de la vision humaine se situe la Vérité finale et ultime pour autant qu’Elle puisse se situer à la
portée de notre vision, fût-ce à son extrême limite. On ne peut ni L’expérimenter, ni La penser, ni en parler,
puisqu’Elle ne peut être conceptualisée. Notre langage, et les pensées et les concepts qui structurent notre
langage sont fondamentalement dualistes et fondés sur la relation sujet/objet. Il n’y a pas moyen de penser à
quelque chose, ni de parler de quelque chose sans en faire l’objet d’un supposé moi individuel qui pense ou qui
parle en tant que ‘’sujet’’. Ainsi, dès qu’il y a une pensée linguistiquement structurée, il y a une déviation par
rapport à la Vérité, une inversion fondamentale de la véritable relation sujet/objet. Aucun moi individuel
n’existe en tant que sujet. Les individus apparents n’existent que sous la forme d’objets. Et la Vérité ultime
n’existe pas du tout comme un objet. Elle est la pure Subjectivité originelle et s’y référer comme à un objet,
comme on doit nécessairement le faire pour y penser, et s’y référer comme à une chose, comme le fait cette
phrase, est complètement absurde.
Peu importe. La Connaissance ne peut être contenue et déborde. Ce qui se situe à l’extrémité de la vision
humaine est spontanément décrit par de nombreux visionnaires qui utilisent trois concepts, trois mots. Ce ne
sont que des concepts et ce ne sont que des mots et en tant que tels, ils passent complètement à côté. Peu
importe. Etre-Conscience-Félicité. Sat-Chit-Ananda, en sanskrit. Comme l’ont fait remarquer Wei Wu Wei :
‘’Nous ne pouvons pas voir plus loin et aucune voie ne mène au-delà’’ et Nisargadatta Maharaj: ‘’Vous pouvez
accepter le fait que Sat-Chit-Ananda est la limite par laquelle votre esprit peut décrire cet état indescriptible.’’
C’est le plus près que l’esprit et les concepts peuvent approcher du Soi, de l’Esprit, de la Subjectivité pure, de la
Conscience, Totalité, Présence, Vérité ultime ou Je Suis qui n’est pas une entité, une personne ou une chose,
mais l’Etre pur, la Conscience absolue, un Amour, une Compassion et une Félicité submergeante qui s’épanche.
Comme Il se situe au-delà de la pensée, des concepts et du langage, Il se situe aussi au-delà de l’expérience.
L’expérience est déterminée par des concepts illusoires, les concepts de l’espace et du temps. Toute
expérience est déterminée par nos perceptions sensorielles et possède un début, un milieu et une fin. C’est vrai
pour toutes les expériences physiques, mentales et même spirituelles. Toutes les expériences sont structurées
par et contenues dans notre cadre conceptuel de l’espace et du temps. Le Soi, la Présence, la Vérité ultime se
situe au-delà, en-dehors de la structure de l’espace et du temps et ne peut par conséquent pas être
expérimenté. Toutefois, Il peut être connu et compris d’une manière qui transcende l’espace et le temps et qui
transcende l’expérience.
C’est la raison pour laquelle les maîtres disent que l’Eveil ou l’Illumination, l’occurrence de cette Connaissance
ou de cette Compréhension, est toujours instantané et non graduel ou par degrés. Graduel ou par degrés
suppose la durée dans le temps. Penser à l’Eveil comme se produisant graduellement, c’est encore y penser
comme arrivant à un individu qui fait une expérience dans le temps. L’Eveil apporte avec lui la conscience qu’il
n’y a pas d’individu, ni de temps. Par sa nature, la Compréhension se situe en dehors du temps et elle se
produit en dehors du temps, et donc elle paraît toujours, du point de vue de la conscience inféodée au temps,
survenir instantanément, c’est-à-dire sans prendre de temps.
Cependant, le fonctionnement primaire des organismes corps-esprits humains, c’est l’expérience. C’est le
processus opérationnel primaire requis par sa programmation, ce qui se produit naturellement : expérimenter
est ce qui se produit dans ces organismes corps-esprits. Ainsi, lorsque la Compréhension survient dans un
corps-esprit humain, une expérience se produira. Ce corps-esprit semblera ‘’avoir’’ une expérience. Une
expérience s’édifiera autour de cette occurrence. Ainsi, il y aura ce qu’on peut appeler une ‘’expérience
d’éveil’’ ou l’expérience de la compréhension ou de l’Illumination.
Cette expérience d’éveil n’est pas l’Eveil. L’expérience de la compréhension n’est pas la Compréhension. Ce
n’est qu’une expérience humaine qui se crée dans le corps-esprit autour de l’occurrence de l’Eveil, de la
Compréhension.
La Compréhension, la Connaissance du Soi, la Présence, la Vérité ultime se situe en dehors de l’expérience
humaine, comme Elle se situe en dehors du temps et de l’espace. L’expérience de l’occurrence de cette
Compréhension, l’expérience d’éveil n’est pas l’Eveil, n’est pas la Vérité. Ce n’est qu’une expérience créée dans
le corps-esprit, pareille à toute autre expérience humaine. C’est pourquoi les maîtres rejettent même de
grandes et merveilleuses expériences spirituelles comme étant essentiellement sans valeur et comme quelque
chose à négliger, puisque la fixation sur l’expérience ne fera que détourner l’attention de la véritable
Compréhension.
Peu importe. La Connaissance ne peut être contenue, Elle déborde. Dans une tentative pour exprimer cette
Connaissance, le langage et des concepts sont utilisés, quand bien même ce ne sont que des mots et des idées
qui passent complètement à côté. Dans une tentative pour exprimer cette Vision, des aspects de l’expérience
sont décrits, même si l’expérience de cette Vision n’est qu’une expérience. Ce n’est pas la Vision, ce n’est pas la
Vérité. En tant que Soi, Présence, Ce-qui-est est décrit par des concepts en employant les idées de Sat-ChitAnanda, Etre-Conscience-Félicité. De même est-Il également souvent décrit en termes expérientiels en utilisant
l’image de la lumière. L’expérience de la lumière ou de quelque chose de semblable à la lumière apparaît
souvent comme faisant partie intégrante de l’expérience qui se produit autour de l’Eveil ou de la
Compréhension, d’où le terme ‘’Illumination’’.
On dit que le Soi, la Présence, Ce-qui-est est…
‘’…comme le soleil qui resplendit dans le ciel bleu – clair et radieux, inébranlable, immuable…illuminant
tout.’’ (Tsung Kao)
‘’…la radiance aveuglante de la grande Lumière blanche que l’on a appelée Sat-Chit-Ananda…’’ (Wei Wu
Wei)
‘’Pure est-Elle, la Lumière des lumières. C’est ce que savent ceux qui connaissent le Soi. Là, ni le soleil, ni la
lune, ni les étoiles, ni les éclairs n’y brillent. Alors, où pourrait être ce feu ? Cette brillance illumine le monde
entier.’’ (Mundaka Upanishad)
‘’Un jour, le soleil admit n’être qu’une ombre : si je pouvais vous montrer l’incandescence infinie !’’ (Hafiz)
‘’Il y eut cette Lumière qui devint de plus en plus brillante, la lumière d’un millier de soleils…Cette Lumière
scintillante, dont j’étais le centre et aussi la circonférence s’étendait à tout l’univers et…cette Lumière était si
éclatante. Néanmoins, Elle était magnifique, béatifique, ineffable, indescriptible.’’ (Robert Adams)
Ainsi, Elle est comprise, vue et connue comme une Présence qui englobe tout, comme Lumière au-delà de la
lumière, Splendeur au-delà de toute lumière ou brillance concevable, qui est partout, remplit et imprègne tout,
simplement parce qu’Elle est tout ce qui est. Il n’y a rien qu’Elle ne soit pas. Elle est comprise et Elle est
expérimentée comme Présence, étant la vitalité ultime de l’Etre pur et la conscience absolue de la pure
Conscience et Elle est ici présente.
Sa nature est infinie et incontenable : cet Etre, cette Conscience absolue déborde toujours dans l’épanchement
de son essence, de sa nature qui est un Amour pur et absolu dépassant toutes nos conceptions de l’amour.
C’est ce qu’on appelle la Béatitude ― non pas un grand plaisir orgasmique, physiologique ou psychologique,
mais un amour, une compassion et une gratitude inconditionnels, infinis qui englobent tout et débordent.
Cette Beauté, cet Amour, cette Compassion et cette Béatitude irrésistibles, c’est la nature et l’essence même
de la Splendeur qu’est Sat-Chit-Ananda, et son effluence constante, c’est ceci : tout ce qui est connu en tant
que manifestation, univers créé et phénomènes. Cette Vérité ultime qui se situe à l’extrémité de la vision
humaine n’est pas quelque chose de lointain, pas quelque chose ‘’au-delà’’ dans le sens d’être quelque chose
d’autre :
‘’En aucun cas, n’établissez une distinction entre l’Absolu et le monde sensible. Ce qu’est la Conscience, les
phénomènes le sont aussi.’’ (Houang-po)
La Conscience, la Présence, la Totalité n’est pas statique : c’est le champ infini de la potentialité pure, la
possibilité de toute chose, qui déborde, qui se déverse dans son Essence pure, l’Essence de chaque chose, dans
un Amour pur, l’Amour qu’est toute chose.
Les mots font défaut. On doit utiliser des mots et puis extrapoler à partir de ceux-ci. On doit essayer de les
utiliser pour les transcender. L’amour est un mot qui représente une idée, un concept qui dans le contexte
actuel est extrêmement inadéquat. Dans la culture par laquelle ces corps-esprits sont conditionnés, l’amour est
tenu pour la plus haute valeur, mais nous examinons rarement ce que nous entendons par-là. A l’instar de la
plupart de nos pensées et de nos valeurs, il est entouré, protégé par une pensée confuse, floue, trouble et
vague qui évite la clarté qui conduit à s’examiner, ce qui peut conduire à l’Eveil, à voir à travers l’illusion du
monde qui recouvre nos yeux et qui nous aveugle à la Vérité…
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