R´egime oscillatoire
ou pseudo-p´eriodique
L. Sourrouille∗
14 d´ecembre 2008
On consid`ere l’´evolution temporelle d’une grandeur x(t) r´egie par une ´equation diff´erentielle
lin´eaire du second ordre `a coefficients constants.
Cette grandeur peut ˆetre
– m´ecanique : ´elongation xd’un syst`eme masse-ressort avec amortissement fluide
M¨x+f˙x+kx = 0
– ´electrique : charge qdu condensateur dans un syst`eme bobine-condensateur avec amortis-
sement r´esistif
L¨q+R˙q+q
C= 0
Dans ce dernier cas on peut aussi ´ecrire
LC ¨u+RC ˙u+u= 0
en notant ula tension aux bornes du condensateur.
La masse Mou l’inductance Lcorrespondent `a l’inertie, donc `a la possibilit´e d’emmagasiner
de l’´energie cin´etique (1
2M˙x2ou 1
2L˙q2) ; la raideur kdu ressort ou l’inverse 1
Cde la capacit´e
correspondent `a la possibilit´e d’emmagasiner de l’´energie potentielle (1
2k x2ou 1
2
q2
C).
L’´equation diff´erentielle peut se mettre sous la forme dite canonique
¨x+ 2 m ω0˙x+ω2
0x= 0
o`u
– dans le cas m´ecanique ω0=qk
M,m=1
2fq1
kM ;
– dans le cas ´electrique ω0=q1
LC ,m=1
2RqC
L.
Le param`etre ω0est la pulsation propre ou ”naturelle” du syst`eme. Le param`etre mest le
coefficient d’amortissement.
Le second membre peut avoir une valeur constante ω2
0Eo`u la grandeur E, ´eventuellement
non nulle, correspond `a la valeur finale atteinte par x(t) au bout d’un temps suffisamment long
(infini en th´eorie).
Du fait de la lin´earit´e, la solution de l’´equation diff´erentielle `a second membre nul est une
combinaison d’exponentielles.
Lorsque mest inf´erieur `a 1, ces exponentielles ont des exposants complexes conjugu´es (−m±
j√1−m2)ω0t.
On en tire l’expression de la solution x(t) :
x(t) = A e−m ω0tcos (p1−m2ω0t+ϕ) + E
∗Merci `a mon condisciple et compain J.-M. Primaux pour ses remarques.