Il y avait aussi ce souvenir d’une vague ‘’connaissance’’ qui était déjà présente du
temps où j’étais encore un petit enfant, que ‘’l’Illumination’’ était le but de la vie,
même si je n’avais aucune idée de ce que c’était, puisque cette idée était
fondamentalement hérétique dans le christianisme. Il était clair que ma souffrance était
générée par les histoires interminables et insensées qui circulaient dans la conscience.
Pour une ‘’raison’’ inconnue, la décision fut prise d’essayer d’y mettre un terme, quand
bien même il n’y avait aucune raison de croire qu’une telle chose soit même possible.
A l’université, il y avait beaucoup d'ouvrages sur le sujet à la bibliothèque. Un jour,
alors que je déjeunais sur la pelouse, tout près du bâtiment administratif principal, j'ai
ouvert un livre et j’ai lu la première ligne d'un poème...
"Tous les êtres sont des
bouddhas depuis le départ’’.
Bien que ce que cela signifiait n’était pas parfaitement clair, le monde s'est
soudainement ouvert sur un espace étrange et merveilleux jamais vu auparavant,
totalement dépourvu de pensée, de souffrance, de désir ou de peur, tout étant, en
quelque sorte, dans une dimension différente avec une énergie vibrante. Ceci a duré
environ ¾ d’heure avant de se terminer, de par tout le conditionnement antérieur et le
manque total de préparation ou de compréhension.
Le résultat critique, néanmoins, était qu'il était désormais clair qu'une possibilité
existait pour le cerveau de manifester tout seul un tel espace transcendant. Vu que la
couverture du livre titrait ‘’Poèmes zen’’ ou quelque chose dans le genre, je me suis
résolument embarqué dans une voie ‘’zen’’, puisque d’une façon ou d’une autre, ‘’ils’’