La chenille se développe entre 14 et 22 jours en fonction de la température. A la fin de leur développement, les chenilles se
dirigent vers le sol et se préparent pour se nymphoser. Il arrive que la nymphose ait lieu dans la culture, mais elle se passe dans le
sol (entre 2 et 10 cm de profondeur), dans un cocon constitué de particules de terre.
La nymphe atteint une taille de 15 à 20 mm de long, de couleur brun clair. La durée du stade pupe est de 6 à 7 jours par temps
chaud. Le cycle complet se fait entre 30 et 40 jours.
•Plantes hôtes, symptômes et nuisibilité
Cette espèce est très polyphage et apparaît dans de
nombreuses cultures sous serre et plus particulièrement
dans les plantes ornementales et les cultures légumières.
Elle s'attaque également aux cultures de maïs, tournesol,
sorgho, soja, cultures fourragères, luzerne, pois de
conserve, tabac, carotte, vigne, mais les pertes
économiques les plus marquées dans notre grande région
sont sur la tomate d'industrie, le haricot, le maïs doux et les
pépinières de jeune pins.
Les chenilles se nourrissent principalement des zones de
croissance. Elles forment de grands trous dans les feuilles
et ne laissent derrière elles que les nervures. Les dégâts
provoqués affectent considérablement la croissance des
plantes. Lors de fortes infestations, les dégâts peuvent
s'étendre aux tiges et aux fruits que les chenilles
consomment entièrement de l'intérieur. En cultures
ornementales, les pertes sont très importantes lorsqu'elles
s'attaquent aux fleurs et aux bourgeons.
•Confusions possibles
Elle peut être confondue avec de nombreuses espèces de cette famille. On peut également confondre les dégâts avec ceux
d'Autographa gamma, d'Helicoverpa armigera, etc.
•Méthodes d'observations
Méthodes de piégeage : Le piégeage se fait à l'aide de pièges Delta, pot piège et une phéromone spécifique de l'espèce. Ces
pièges permettent un suivi des émergences et une détection de la présence de l'insecte dans les cultures. Les relevés se font
deux fois par semaine.
•Mode de gestion
Prophylaxie :
•Il faut limiter les sites de reproduction en maintenant propres les parcelles et leurs abords (destruction des adventices et
des résidus de cultures).
•Il faut favoriser la préservation des auxiliaires.
•Installer des toiles insect-proof aux ouvertures des abris et utiliser des voiles pour constituer une barrière physique et
empêcher les pontes.
Stratégie de protection :
•Moyen de bio-contrôle :
◦Bacillus Thuringiensis : nombreuses spécialités ; pour les doses se reporter à e-phy. A utiliser sur les premiers
stades larvaires.
•Protection conventionnelle : de nombreuses substances actives sont autorisées sur noctuelle défoliatrice. Il est
indispensable d'alterner l'utilisation des familles chimiques pour éviter l'apparition de résistances (de nombreux cas de
résistance sont mentionnées dans la bibliographe). Bien respecter les mentions des étiquettes, le nombre d'application,
les délais avant récolte et les zones non traitées.
Réalisation de la fiche coordonnée par: Bernard GUERY DRAAF/SRAL Aquitaine et Raphaël ROUZES: Entomo-Remedium
Sources: OEPP
Edition novembre 2015 – crédit photos: www.ppis.moag.gov.il
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