Thème 1 : La Terre, la vie et l’organisation du vivant PARTIE 1-A : Génétique et evolution Chapitre 3 : L’inéluctable évolution des génomes au sein des populations Plan du cours I. LE MODELE DE HARDY-WEINBERG 1. Les conditions de validité 2. Les équations du modèle 3. L’équilibre de Hardy-Weinberg II. LES ECARTS AUX CONDITIONS OU A L’EQULLIBRE ET LES FORCES EVOLUTIVES III. LA SPECIATION Plan du cours I. LE MODELE DE HARDY-WEINBERG 1. Les conditions de validité 2. Les équations du modèle 3. L’équilibre de Hardy-Weinberg II. LES ECARTS AUX CONDITIONS OU A L’EQULLIBRE ET LES FORCES EVOLUTIVES III. LA SPECIATION Plan du cours I. LE MODELE DE HARDY-WEINBERG 1. Les conditions de validité II. LES ECARTS AUX CONDITIONS OU A L’EQULLIBRE ET LES FORCES EVOLUTIVES III. LA SPECIATION Thème 1 : LA TERRE, LA VIE ET L’ORGANISATION DU VIVANT PARTIE 1 – GENETIQUE ET EVOLUTION Chapitre 3 : L’inéluctable évolution des génomes au sein des populations Introduction : La compréhension des lois de la génétique permet de comprendre l’origine des génotypes, leur transmission au cours des générations, et donc le transfert vertical de gènes. Des mécanismes de transfert horizontaux de gènes, on l’a vu participent aussi à la diversification du vivant par le biais de l’apparition de nouveaux allèles. Problématique: A l’échelle d’une population, comment cette diversification a lieu, comment évoluent les fréquences des allèles au cours du temps ? 2 scientifiques en 1908 W- Weinberg Médecin allemand G-H- Hardy Mathématicien anglais • I. Le modèle de Hardy-Weinberg • • TD1 L’équilibre de Hardy Weinberg p.58-59- doc 1 1. Les conditions de validité du modèle Hardy et Weinberg sont deux scientifiques (mathématicien et médecin) qui ont cherché à mettre en équation et à modéliser la fréquence des allèles dans une population et l’évolution de ces fréquences au cours des générations. Ils basent leur modèle sur 5 CONDITIONS, en considérant les populations comme stables et fermées, sans impact de l’évolution : • Aucune migration • Aucune sélection naturelle : les allèles ont toujours la même probabilité d’être présentes • Taux de mutation nul • Panmixie = pas de sélection sexuelle, la formation des couples se fait au hasard, les gamètes se rencontrent au hasard (hasard des brassages) et la probabilité de se reproduire avec tel ou tel phénotype est la même. • Un effectif infini + Aucun croisement entre les générations Plan du cours I. LE MODELE DE HARDY-WEINBERG 2. Les équations du modèle II. LES ECARTS AUX CONDITIONS OU A L’EQULLIBRE ET LES FORCES EVOLUTIVES III. LA SPECIATION •Vidéo HW • https://www.youtube.com/watch?v=7S4WMwesMts • https://www.youtube.com/watch?v=wRS-Q_RYyzo • 1. Les équations du modèle Le modèle probabiliste purement mathématique qu’ils construisent a pour but de prévoir la fréquence des allèles et des génotypes dans une population à partir des fréquences des génotypes parentaux, en l’assimilant à un tirage aléatoire. Pour un caractère déterminé par 2 allèles différents seulement, il prévoit ainsi le rapport suivant entre les allèles : Dans la population, la somme de la fréquence p de l’allèle récessif et celle q de de l’allèle dominant vaut 1 On en déduit le rapport entre les génotypes, suite à un tableau de croisement entre 2 hétérozygotes : (A1//A2) (A1/) q (A1//A2) (A1/) (A1//A1) q q2 (/A2) (A1//A2) p qp (/A2) p (A1//A2) qp (A2//A2) p2 On en tire donc l’égalité suivante : • q2+2pq+p2 =1 Représentation graphique des équations de Hardy-Weinberg Les résultats du modèle : l’équilibre de HardyWeinberg • Livre doc 1 p. 76 • Par le calcul, en se basant sur les équations probabilistes, on montre que la fréquences des allèles est constante au cours de générations ! Plan du cours I. LE MODELE DE HARDY-WEINBERG 3. L’équilibre de Hardy-Weinberg II. LES ECARTS AUX CONDITIONS OU A L’EQULLIBRE ET LES FORCES EVOLUTIVES III. LA SPECIATION 3. L’équilibre de Hardy-Weinberg L’équilibre de Hardy-Weinberg est donc purement hypothétique. Il permet de prédire comment évoluerait une population dans un contexte contraint par les 5 conditions qui n’ont pas lieu dans la nature. Dans ce cas seulement, le modèle prévoit que les fréquences alléliques et génotypiques seraient stables au cours des générations. TP1 – Modélisation Hardy-Weinberg (partie1) Dans la nature, il va seulement de servir de référence . Il est donc très utile pour démontrer qu’une population subit ou non des forces évolutives, et comment. On cherchera donc, à partir des comptages des génotypes d’une population à les comparer au modèle. Exos d’application= comparaison et écart à l’équilibre Livre p.93 volailles de luxe TD drepanocytose https://www.calameo.com/read/003221622a3b83ad94f54?authid=lfUM7RtsUgJ7 TP 1 Agents Règles Plan du cours I. LE MODELE DE HARDY-WEINBERG 3. L’équilibre de Hardy-Weinberg II. LES ECARTS AUX CONDITIONS OU A L’EQULLIBRE ET LES FORCES EVOLUTIVES III. LA SPECIATION • II. Les écarts à la structure ou à l’équilibre de Hardy-Weinberg et les forces évolutives 1.Des écarts liés aux mutations … TP 1. Eléphants (partie 2) • Les écarts constatés par rapport aux prévisions du modèle sont en premier lieu liés à une condition qui n’est jamais respectée dans la nature : l’absence de mutation. En effet, dans toutes les populations vivantes, le hasard (erreur de réplication par exemple) va faire apparaitre des mutations de l’ADN. Si ces dernières affectent des cellules germinales elles sont transmises de générations en générations. Si l’allèle muté modifie un caractère précis, la mutation donne prise à la sélection naturelle. Sélection naturelle TP2 • Logiciel phalène • http://philippe.cosentino.free.fr/productions/phalenes/ HASARDVARIATION /MUTATION VARIATION MUTATIONAvantage ? Désavantage ? Neutralité ? PRESSION ENVIRONNEMENTALE SELECTION Modification des fréquences des allèles 2. …et à la sélection naturelle • Logiciel Phalène +Poux livre doc 1 à 4 p.82-83 (Oral) Un nouvel allèle créé par mutations peut conférer, dans un environnement donné, un avantage, un désavantage ou être neutre. La sélection naturelle, liée à l’environnement va donc entrainer un tri des allèles : les allèles favorables confèrent une meilleure survie ou/et donc une meilleure reproduction, leur fréquence a donc tendance à augmenter (en proportion) dans la population. C’est l’inverse pour les allèles défavorables, dont la fréquence diminuera. Quant aux neutres, leur fréquence est liée au hasard. Attention : il n’y a pas d’adaptation au sens stricte : la population ne s’adapte pas à une contrainte mais évolue sous pression ! C’est l’environnement, en exerçant une pression de sélection (prédateurs, manque de nourriture, température…)qui sélectionne les allèles, au fil de plusieurs générations. • Exemple : Phalène sombre et claires et pression de prédation / Pinsons de Darwin et taille des becs De même, un avantage dans un environnement donné peut être un désavantage dans un autre et inversement ! C’est pourquoi les brusques changements d’environnement (catastrophe par exemple) sont une grosse pression de sélection Un autre exemple connu : les pinsons de Darwin •Vidéo sélection naturelle https://www.youtube.com/watch?v=7VM9YxmULuo • https://www.youtube.com/watch?v=BeDdBVPnryI (Phalènes) •Vidéo sélection naturelle https://www.youtube.com/watch?v=0oB2oBj5Ex4&list=PLmUCF8zaE 6GvTSyH2WtEaf9ijAG0q0dn3 ‘’Ce ne sont pas les plus forts ou les meilleurs qui sont sélectionnés, mais les plus adaptables aux changement de leur environnement ‘’ TP2 Dérive génétique Dérive génétique 3. Des écarts liés à la dérive génétique • Logiciel Dérive + Mouches (Oral) Lorsqu’une mutation donne naissance à un allèle neutre, les fréquences alléliques évoluent au hasard, de façon aléatoire : c’est la dérive génétique . A chaque reproduction, parmi les gamètes possibles, seul un échantillon trié au hasard participera à la fécondation, ce qui modifiera les fréquences des allèles d’une génération à l’autre. Quand une population a un effectif réduit, la condition de population à effectif infini du modèle n’est pas respectée ! Elle entraine une perte de diversité allélique dans les petites populations isolées du reste de l’espèce (par exemple après une migration sur une île ou une catastrophe : on parle d’effet fondateur) . Son effet est faible dans les grandes populations • Exemple : Eléphants de mer •Vidéo dérive génétique • https://www.youtube.com/watch?v=W0TM4LQmoZY 4. Des écarts liés à la sélection sexuelle Il existe également des formes paradoxales de sélection naturelle qui résultent d’un compromis entre la survie et la reproduction : c’est la sélection sexuelle. Dans ce cas, l’avantage reproductif prime sur l’avantage de la survie car il accentue la transmission des allèles et la condition de panmixie n’est plus respectée. • Exemple : Paon Sélection sexuelle Les attributs du paon, après études éthologiques (études du comportement animal) ne semblent avoir qu’une fonction de séduction auprès des femelles. S’ils constituent certainement un attrait sexuel, il semble qu’ils confèrent aussi un handicap pour la survie des individus dans leur milieu (repérage par les prédateurs, difficultés de mobilité, difficultés de nutrition…) La pression sélective devrait donc les éliminer ; leur maintien semble montrer que les avantages l’emportent sur les désavantages : il s’agit d’un équilibre entre handicap et atout. •Vidéo sélection sexuelle • https://www.lumni.fr/video/charles-darwin-des-males-encompetition • https://www.youtube.com/watch?v=4Hz9cd2xzUY&list=PLmUCF8zaE 6GvTSyH2WtEaf9ijAG0q0dn3&index=3 Un exercice pour vérifier que tout est compris • https://edunum.apolearn.com/course/37687/view Plan du cours I. LE MODELE DE HARDY-WEINBERG 3. L’équilibre de Hardy-Weinberg II. LES ECARTS AUX CONDITIONS OU A L’EQULLIBRE ET LES FORCES EVOLUTIVES III. LA SPECIATION La notion d’espèce… Livre doc 6p.81 + p.84 + 3p.85 • III. La spéciation : l’évolution des espèces • livre docs p.80-83 (Oral) 1. La notion d’espèce • livre doc 6p.81 + doc 1 et 2 p.84 • Une espèce se définit généralement comme un ensemble d’individus qui se ressemblent, peuvent se reproduire entre eux (interféconds) et ont une descendance viable et fertile et isolé reproductivement. Ainsi, la définition actuelle de l’espèce considère qu’il s’agit d’un groupe d’êtres vivants qui sont génétiquement très proches (pour se ressembler et être interféconds) et qui sont suffisamment éloignés génétiquement d’autres groupes, dans l’espace (niche écologique) et le temps (ancêtre commun suffisamment ancien). Les techniques de séquençage des génomes ont progressé de façon importante et permettent de séquencer de très nombreux génomes rapidement pour comparer différentes populations d’une même espèce ou des espèces afin de retracer leur histoire évolutive par des arbres phylogénétiques Une spéciation Livre doc1-5 p.80-81 • Exemple des souris de Madère Chaque groupe de souris possèdent maintenant son propre réarrangement chromosomique ce qui fait qu’elles peuvent être considérées comme des espèces différenciées. Cette spéciation s’est produite entre 5 0 0 et 1 0 0 0 ans (en fonction de l’origine viking ou portugaise qu’on leur attribue) ce qui représente environ 2 0 0 0 à 4 0 0 0 générations. Ce qui est extrêmement rapide, l’histoire de l’évolution montre en effet que les spéciations se produisent d’habitude sur plusieurs centaines de milliers d’année. Encore des pinsons et une spéciation ! Des barrières physique…. Ou pas Spéciation allopatrique Spéciation sympatrique Placer sur le schéma : - Individu - Espèce -Isolement reproducteur - Spéciation - Extinction - Croisement - Colorier chaque population pour les distinguer Positionner un hybride stérile 2. Les mécanismes de spéciation Livre doc 1 à 5 p.80-81 (oral) ex : Souris de madère Au cours du temps, de nombreux facteurs induisent l’évolution génétique des populations et entrainent la formation de populations qui se distinguent entre elles par leurs caractéristiques génétiques . Lorsque cette différenciation génétique s’accroît, elle peut conduire à limiter les échanges réguliers de gènes entre les populations, voire à les empêcher. Une espèce apparaît quand une nouvelle population s’individualise et devient génétiquement différente du reste de la population : c’est la spéciation. Toutes les espèces sont donc comme des ensembles hétérogènes de populations, évoluant continuellement dans le temps. L'apparition d'une nouvelle espèce se fait par isolement génétique d'une population par rapport à une autre. Chaque population évolue indépendamment de l'autre : les mutations et autres mécanismes de diversification apparaissent au hasard, s'accumulent et s'implantent ou non en fonction de la dérive génétique et de la section naturelle •Vidéo spéciation • https://www.reseau-canope.fr/corpus/video/la-speciation-122.html • Canopé • https://www.youtube.com/watch?v=udZUaNKXbJA REVISIONS !