
Péritonites aigues 
M. Abid/ M. Brahimi   
 
I. Définition – Intérêt 
 
C’est l’inflammation aigue, diffuse ou localisée, de la séreuse péritonéale, en réponse à une 
agression chimique ou bactérienne. Elles sont  primitives ou secondaires. C’est une urgence 
médicochirurgicale  extrêmement  grave,  mettant  rapidement  en  jeu  le  pronostic  vital  en 
l’absence d’une prise en charge précoce et adaptée. 
 Fréquence : c’est une urgence très fréquente. 
 Gravite : très grave surtout lorsqu’elle survient sur des terrains fragilisés. C’est donc une 
urgence diagnostic et thérapeutique. 
 Causes : diverses mais dominées par les appendicites et les perforations d’ulcères. 
 Diagnostic : essentiellement clinique mais a largement bénéficie de l’apport des nouvelles  
techniques d’imagerie. 
 Thérapeutique : c’est  une  urgence  médico-chirurgicale. La aussi, un énorme progrès a 
été fait grâce a la radiologie interventionnelle et à la chirurgie laparoscopique.  
 Pronostic : étroitement lié a la précocité du traitement.  
 II. Rappel anatomique 
 
Le péritoine n’est ni un sac ni une enveloppe.  Il s’agit d’un véritable organe, composé 
d’une membrane séreuse qui tapisse entièrement les parois de la cavité abdomino-pelvienne 
ainsi que la presque totalité des organes qui y sont contenus. 
Sa surface est estimée à environ 1,8 m2. Cette surface anatomique ne reflète pas la 
surface fonctionnelle ou vasculaire. La surface fonctionnelle correspond à la surface qui est en 
contact  avec  un  agent  thérapeutique.  Il  peut  s’agir  d’une  dialyse  péritonéale  ou  d’une 
chimiothérapie intra péritonéale. 
Au  plan  histologique,  le  péritoine  correspond  à  une  séreuse  constituée  d’une 
monocouche de cellules mésotheliales reposant sur une membrane basale qui recouvre les 
tissus conjonctifs. Ce tissu sous mesothelial comporte des vaisseaux dont la paroi a un rôle 
capital dans les échanges entre la cavité péritonéale et le sang. 
Les jonctions cellulaires ne sont pas toujours occlusives mais discontinues et le stroma 
contient les vaisseaux, les lymphatiques et les nerfs.  
 
Au plan embryologique, le péritoine dérive du mésoderme dans lequel  est coulé le 
tube  digestif sous  diaphragmatique  appelé  entoderme. C’est  vers  le  3e mois de la vie intra-
utérine  qu’apparaît  une  fissure  séparant    le  mésoderme  en  deux  feuillets  qui  deviendront 
respectivement péritoine viscéral et péritoine pariétal : 
 Le péritoine viscéral qui tapisse organes et méso   parmi lequel le colon, du 
caecum jusqu'à la charnière recto sigmoïdienne. 
 Le  péritoine  pariétal  qui  tapisse  la  face  profonde  de  la  cavité  abdomino-
pelvienne. Il est lui-même divisé en 4 parties : 
 Le péritoine pariétal diaphragmatique 
 Le péritoine pariétal postérieur 
 Le péritoine pariétal antérieur 
 Enfin, le péritoine pariétal inférieur ou pelvien.