FORCE MENTALE LE SYSTÈME EN 8 ÉTAPES POUR SE FORGER UN CARACTÈRE DE FER, SURMONTER L'ADVERSITÉ AVEC COURAGE ET DÉVELOPPER UNE PROFONDE RÉSILIENCE ROBERT MERCIER TABLE DES MATIÈRES Introduction 1. Principes de base de la force mentale 2. Lien entre force mentale et maîtrise des émotions 3. Exercices pratiques pour contrôler son émotivité dans la vie professionnelle et personnelle 4. L’influence de notre voix intérieure 5. Changez d’état d'esprit. Concentrez-vous sur la solution, pas sur le problème 6. La motivation ne suffit pas 7. Comment relever courageusement tous les défis 8. Qu'est-ce que la résilience et comment la développer ? 9. La clarté mentale, le secret de la performance sous pression 10. Comment gérer la pression, contrôler ses pulsions émotionnelles et aborder l'inconfort émotionnel et psychologique qui accompagne la malchance 11. La technique des sportifs : gagner dans sa tête avant même de participer 12. Développer une discipline rigoureuse : contrôler ses pulsions et retarder la gratification 13. Entraînez votre cerveau à gérer le stress et les tensions. Comment se défendre contre la négativité, les attentes et les événements indépendants de notre volonté ? Conclusion Du même auteur Copyright 2022 de Robert Mercier. INTRODUCTION La plupart des gens croient que la force mentale est un objectif en soi car elle garantit une vie sans problèmes, mais ce n'est réellement pas le cas. La force mentale nous permet de concrétiser nos projets et de mener une vie aussi proche possible de celle que nous espérons malgré les difficultés rencontrées. Parfois, vous pouvez regarder les autres et croire que Louis ou de Marie, ou même quelqu'un que vous suivez sur les réseaux sociaux, ont une vie "parfaite". Rappelons cependant que la perfection n'existe pas, ce n’est qu’une conception erronée de la mentalité humaine (surtout occidentale). Lorsque vous voyez des gens réussir, peut-être régulièrement, cela ne suppose pas qu'on leur a tout offert sur un plateau d'argent. Comme tout le monde, ils font face à des problèmes, des pièges et des difficultés, mais ils démontrent une grande force mentale qui leur permet de surmonter toutes les adversités et de réaliser ce qu'ils veulent. Les sportifs professionnels sont l’exemple même de ceux qui ont grande force mentale, précisément parce qu'ils peuvent également motiver ceux qui ne travaillent pas dans le sport à trouver leur propre force mentale. Nous verrons leur cas plus en détail par la suite. En résumé, la force mentale est donc le facteur clé pour atteindre et garder le succès. Il est important de prendre le temps de réfléchir au terme "succès". Dans notre société, il est souvent associé à un gros compte en banque ou à un travail prestigieux, mais ce n'est pas nécessairement le cas. Chacun a, ou devrait avoir, une idée personnelle du concept de succès. Commencez donc par vous demander ce que c'est pour vous. Il s'agit peut-être de passer plus de temps avec vos proches, ou de voyager davantage. Chaque domaine, depuis la famille jusqu’au travail en passant par la vie personnelle (études, sport, etc.), nous offre la possibilité d'atteindre des objectifs satisfaisants, mais sans force mentale, c'est tout simplement impossible. La bonne nouvelle, c'est que tout le monde peut en apprendre davantage sur sa force mentale et travailler pour la trouver et la conserver. L'objectif de ce livre est précisément de vous offrir un guide pratique, comprenant des exercices et des conseils, pour vous exercer à cette pratique. Lorsque nous devons intégrer à notre vie une nouvelle habitude, même mentale, il nous faut du temps. Ne vous précipitez donc pas et ne faites pas de comparaisons, chacun a son propre rythme. Concentrez-vous sur vous-même et sur la répétition de ce que vous allez apprendre : pour donner une nouvelle habitude à votre cerveau, vous devrez souvent effectuer les mêmes actions. Si vous y réfléchissez, ce n'est pas différent de ce que vous avez déjà fait lorsque vous étiez petit. Rappelez-vous l'époque où, par exemple, vous deviez apprendre à faire du vélo. C'était un concept étranger et inédit pour vous. Peut-être êtes-vous monté sur la selle et avez-vous immédiatement compris comment pédaler ? Non. Vous êtes plutôt tombé plusieurs fois, vous vous êtes peut-être mis en colère, vous avez même pensé à abandonner, vous vous êtes fait mal, mais vous n'avez jamais laissé tomber. Puis à un moment, à force de répéter les mêmes actions un certain temps, vous avez réussi à faire du vélo et maintenant vous savez en faire pour le reste de votre vie de manière inconsciente, c'est-à-dire sans devoir utiliser des pensées conscientes pour atteindre votre objectif. Si on reprend l'exemple du vélo, vous n’avez plus besoin de dire "je vais monter sur la selle", "je vais mettre mon pied droit sur la pédale", etc. Il vous suffit d'effectuer ces actions inconsciemment, comme en pilote automatique, pour pouvoir faire du vélo sans tomber, même en téléphonant, en écoutant de la musique ou en pensant à autre chose. Il en ira de même avec le principe de force mentale et avec l'intégration de cette nouvelle façon de penser et de vivre dans votre vie. P.S. : Avant de commencer la lecture, cliquez ici pour télécharger un livre gratuit intitulé "Les 7 secrets de la communication persuasive". Un petit guide pratique qui vous donnera les connaissances nécessaires pour améliorer vos compétences en matière de communication, parfaitement complémentaire au livre que vous allez lire. 1 PRINCIPES DE BASE DE LA FORCE MENTALE A yez confiance en vous. Notre façon de penser influence nos résultats. Si face à un défi, vous vous dites que vous ne pouvez pas le relever et que vous vous persuadez de ne pas être assez bon, assez vif ou assez intelligent, etc. pour atteindre l'objectif, soyez sûr que c'est bien ce qui se produira. Une célèbre citation d'Henry Ford dit : "Que vous pensiez que vous être capable ou ne pas être capable, dans les deux cas vous avez raison". Commencez par faire un examen objectif de votre mode de pensée. Rappelez-vous d’une récente difficulté, petite ou grande, et demandez-vous comment vous avez réagi en termes de réflexion. Vous êtes-vous écroulé, convaincu que vous ne pourriez pas surmonter l'obstacle ou au contraire, étiez-vous déterminé à réussir ? Ne vous focalisez pas sur vos erreurs. La plupart des gens ont tendance à s'attarder sur ce qu'ils considèrent comme des erreurs. Prenez quelqu’un d’ordinaire qui a connu de nombreuses réussites mais un seul échec, vous constaterez qu'il se concentre sur ce dernier. Il est cependant important de ne pas trop penser à vos erreurs. Pour commencer, l'erreur est humaine, et les seuls à ne jamais commettre d'erreur sont ceux qui ne prennent aucun risque et ne se mettent pas en danger. Votre état émotionnel est donc déterminé par ce sur quoi vous concentrez votre attention. Comprenez donc qu'en vous attardant sur vos erreurs, vous ne serez ni à l’aise, ni confiant. Dans notre culture occidentale, les erreurs ou les échecs sont souvent considérés comme exclusivement négatifs, il faut en avoir honte, ils nous donnent l’impression d’être mauvais ou inférieurs, alors que ce ne sont simplement que des moments passagers dont nous devrions tirer des leçons. Henry Ford nous offre à ce sujet une autre perle de sagesse : "Les échecs sont des bleus, pas des tatouages". Tâchez de ne plus donner autant de temps et d'attention à "ce qui n'a pas marché", mais considérez les soi-disant erreurs comme autant de motivations pour avancer. Sortez de la norme. Ce concept est si complexe dans sa simplicité qu'il faudrait un livre entier pour l'explorer correctement. Pour le moment, il suffit de réaliser que la plupart des gens passent plus de 95 % de leur vie en pilotage automatique, ils font des choix et prennent certaines décisions non pas conformément à leur for intérieur, mais conformément aux paradigmes qui leur ont été inculqués par la société. Sortir du cadre demande du courage, cela implique de quitter sa zone de confort, même partiellement, c'est-à-dire toutes ces situations qui même si elles nous étouffent, nous mettent à l'aise parce que nous nous sommes habitués à vivre de cette façon. Si vous voulez atteindre un objectif, c’est en sortant des sentiers battus que vous pourrez découvrir des idées passionnantes et non conventionnelles. Refusez. Quelqu’un de mentalement fort se caractérise aussi par sa capacité à dire "non" à toutes les personnes et toutes les situations qui ne lui apporteront aucun bénéfice. Il se demande si cette situation ou cette personne l'aidera à atteindre son objectif ou à bien se sentir et si ce n’est pas le cas, il décline tout simplement l'invitation. La plupart d'entre nous, en revanche, acceptent toutes les propositions ou toutes les situations. Pensez à ces derniers mois et demandez-vous combien de fois vous avez dit oui alors que vous auriez préféré dire non. Des phrases comme "Je ferai de mon mieux pour y arriver" ou "Je ne suis pas sûr de pouvoir le faire" sont à éviter absolument. Une personne très forte mentalement choisit soigneusement ses engagements afin qu'ils l'aident à atteindre son objectif et s'y consacre avec soin et attention. Elle rejette donc les autres engagements inutiles afin de garder son temps et son énergie pour ce qui l'intéresse vraiment. Ne laissez personne gâcher votre joie. Supposons que vous veniez de recevoir des compliments de votre chef, en retournant à votre bureau, votre collègue vous décoche une phrase empoisonnée qui démolit votre enthousiasme. On peut penser qu’on ne peut rien faire pour changer ces situations ni ce qu’elles vous font ressentir parce que c'est votre collègue qui a lâché cette phrase perfide. En réalité, on choisit tous de se laisser influencer ou non par ce qui se passe à l'extérieur de nous. L'opinion des autres nous est bien sûr extérieure. La plupart des gens accordent cependant beaucoup d'importance à ce que les autres pensent ou disent d'eux, au point de souvent finir par prendre une décision plutôt qu'une autre également ou surtout sur cette base. Les personnes mentalement fortes restent concentrées sur leur objectif et ne se laissent pas distraire par l’opinion des autres. Ne gâchez pas la joie des autres. De la même manière, vous ne devez pas être celui qui gâche le plaisir des autres. Lorsque quelqu'un réussit, surtout dans un domaine qui nous intéresse également, on peut facilement être envieux et exprimer des félicitations qui ne sont pas sincères la plupart du temps. On peut aussi facilement dire ou faire quelque chose qui calme l'enthousiasme de celui qui vient de réaliser ce qu'il considère comme important. Il n'est pas non plus recommandé de dire des phrases comme "Tu n’y arriveras jamais" à celui qui approche au contraire à grands pas de son objectif. Féliciter sincèrement quelqu’un montre que vous êtes tous les deux des vainqueurs. Ceux qui ont une grande force mentale ne se laissent pas aller à l'envie et à la jalousie. Pardonnez aux autres. C'est une des choses les plus difficiles à faire, surtout si on vous a fait beaucoup de tort. Nombreux sont ceux qui attendent les excuses des autres pour éventuellement leur pardonner. En revanche, ceux qui ont une grande force mentale pardonnent a priori, précisément parce qu'ils savent que la colère, le ressentiment et le désir de vengeance ne nuisent pas à leurs "ennemis" mais à eux-mêmes. Soyez positif. Il ne s'agit pas d’afficher en permanence une expression béate sur la figure, mais de faire le choix d'avoir chaque jour des pensées positives plutôt que de ressasser ce qui ne va pas, que vous n'êtes pas assez bien et que la situation pourrait mal tourner par la suite. Il est essentiel de réaliser qu'il y a des situations que nous ne pouvons pas contrôler : ce sont toutes celles qui se produisent en dehors de nousmêmes. Ce que les autres pensent, disent ou font, comment le gouvernement va se comporter, quel temps il fera demain... ce ne sont là que quelques exemples de facteurs extérieurs que vous vous entêtez à vouloir contrôler, mais sur lesquels vous n'avez en réalité aucun pouvoir. Commencez à lâcher prise sur tout ce que vous ne pouvez contrôler et concentrez-vous sur votre moi intérieur, ce n'est que là que vous avez le contrôle. Comme nous l'avons mentionné, devenir mentalement fort est à la portée de tous. Nous ne devons pas être ou devenir parfaits ou des super-héros. Nous devons analyser objectivement notre vie actuelle, notre situation de départ, afin d'apporter les changements nécessaires dans notre façon de penser pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. C’est ainsi que nous aurons une meilleure estime de nous-mêmes, que nous serons plus satisfaits de ce que nous faisons et que nous apprécierons les résultats obtenus. Vous êtes le pivot central de ce processus de changement. Peut-être êtes-vous encore convaincu que les facteurs externes sont très importants, voire décisifs, pour déterminer votre vie jusqu'à présent et à partir d'aujourd'hui. Répétons-le, le changement ne peut se produire qu'en vous. Il faut vous concentrer sur l'introspection pour vous demander si vous pensez et agissez en ce moment comme une personne mentalement forte et, si ce n'est pas le cas, vous devez vous engager à commencer à le faire. Rien n'est impossible. Devenir mentalement fort est à la portée de tous, et vous ne faites pas exception. 2 LIEN ENTRE FORCE MENTALE ET MAÎTRISE DES ÉMOTIONS A u quotidien, nous sommes tous influencés par nos émotions. Bien que cela puisse nous sembler étrange voire impossible, ceux qui sont mentalement forts sont capables de ne pas laisser leurs émotions se mettre en travers de leur chemin. Si par contre vous êtes gouverné par ce que vous ressentez sur le plan émotionnel, vous ne possédez peut-être pas encore de maîtrise émotionnelle, cette maîtrise qui vous permet de laisser vos émotions faire partie de votre vie sans qu’elles vous dominent pour autant. Avant d'aller plus loin, prenons le temps de nous demander ce que sont les émotions. La définition fait référence à un état complexe de divers sentiments qui donnent lieu à des changements psychologiques et physiques pouvant influencer notre façon de nous comporter ou de penser. Imaginez que vous soyez gêné, que vous rougissiez, que vous parliez d'une voix incertaine et que vous décidiez de fuir l'endroit où vous vous sentez si mal à l'aise. Cet état émotionnel a eu un impact profond sur votre façon de penser et d'agir. Les émotions se divisent en émotions primaires, également appelées fondamentales, et en émotions secondaires, aussi appelées complexes. Les émotions primaires sont communes aux humains et aux autres espèces animales et se manifestent dès la petite enfance. Peur, joie, dégoût, colère, tristesse et, selon certaines études, acceptation et expectative : la liste des émotions primaires, celles que vous ressentiez déjà lorsque vous n’étiez qu’un tout petit enfant. Les émotions secondaires, quant à elles, s’apprennent et se développent pendant la phase de croissance et sont le fruit d'un mélange d'émotions primaires, d'interactions sociales et du stade de développement de la personne. Il s’agit de la honte, la résignation, l'envie, la joie, la jalousie, l'angoisse, le pardon, l'offense, l'espoir, le remords, la déception et la nostalgie. Pensez à votre vie, et vous vous rendrez probablement compte que vous éprouvez tous les jours une ou plusieurs de ces émotions, primaires comme secondaires. La différence entre ceux qui ne sont pas forts mentalement et ceux qui le sont réside dans le fait que les premiers sont comme des petits bateaux dans la tempête (les émotions). Les autres, en revanche, parviennent à naviguer même dans une mer démontée et à rejoindre le port. Pour ce faire, ils ont dû braver les vagues, mais ont tout de même réussi à atteindre leur objectif. Comment gérer ses émotions Nous avons donc compris que pour atteindre un certain niveau de force mentale, il faut parvenir à maîtriser ses émotions. Celui qui continue à être ballotté comme le petit bateau à la merci des vagues dans l'exemple ci-dessus, n'aura jamais la concentration nécessaire pour atteindre son objectif. Puisqu'il faut que vous deveniez introspectif, si vous ne l'êtes pas déjà au moins un peu, votre travail commence en vous. Pensez à votre vie et demandez-vous dans quelle mesure vous êtes capable de gérer vos émotions. Faites-vous peut-être partie de ceux qui piquent une colère à la moindre contrariété ? Ou, au contraire, êtes-vous capable de contrôler et de gérer ce que vous ressentez ? Les gens mentalement forts ont également atteint une bonne maîtrise de soi dans le domaine du contrôle des émotions. C'est la clé pour atteindre ses objectifs. Être esclave de ses émotions signifie agir au hasard, en les laissant vous faire dire ou faire ce que vous pourriez regretter à court ou à long terme. Supposons que vous ayez toujours voulu suivre une certaine formation pour avancer dans la réalisation de votre projet de start-up. Vous apprenez que vous avez été admis à cette formation mais le soir même, pour une raison quelconque, vous vous disputez avec votre conjoint. C'est à ce moment-là que vous êtes en colère, vindicatif, vous êtes comme un volcan prêt à exploser et peutêtre, par dépit, vous lâchez : "Tu sais quoi ? Je ne ferai pas cette formation, de toute façon ça ne sert à rien !". Peut-être que l'autre vient de vous accuser de passer trop de temps hors de chez vous, et vous vous écriez, vexé, "Très bien, je ne suivrai pas la formation, tout le monde s’en moque de toute façon. Je n'aurais sûrement pas eu l'examen final". Ce n'est qu'un exemple, mais une telle pulsion émotionnelle, dont le point culminant est généralement momentané, revient à voir la vie avec des lunettes aux verres flous. Ceux qui sont mentalement forts ont une bonne vue. Les verres de leurs lunettes sont toujours nets, si nets qu'ils ne perdent jamais de vue la route, même lorsqu'il pleut, qu'il neige ou que la tempête fait rage. Contrôle émotionnel de soi Si en lisant ces phrases vous vous dites : "Je n'y arriverai jamais", sachez que, de la même manière qu’on apprend à faire du vélo ou n'importe quoi d'autre (rappelez-vous, par exemple, quand vous avez dû apprendre à utiliser le téléphone portable que vous utilisez maintenant sans même y prêter attention), on peut s’entraîner pour que la maîtrise émotionnelle de soi devienne une nouvelle habitude dans notre vie. Sans cela, vous ne deviendrez pas fort mentalement, vous continuerez à errer car vous êtes incapable de voir clairement, comme dans l'exemple des lunettes aux verres flous. Être maître de soi signifie simplement rester concentré sur l'objectif à atteindre. Examinons maintenant quelques conseils pour vous permettre de gérer vos émotions de mieux en mieux. Évitez les tentations. Les personnes mentalement fortes s’en tiennent généralement à l'écart, précisément parce qu’elles peuvent parfois être agréables. Mais elles ne vont pas dans le sens de leur objectif, ou elles peuvent juste leur faire perdre du temps. Il est donc important d'éliminer petit à petit tout ce qui peut constituer une distraction car tant que vous continuerez à céder à ces tentations, vous devrez ensuite puiser dans votre énergie pour résoudre les problèmes qu'elles provoquent. Prenons un exemple : si votre objectif est de perdre cinq kilos en dix mois, et que tous les jours avant d'aller travailler vous vous obstinez à vous arrêter dans le plus beau bar de la ville pour prendre un café, alors que vous savez très bien que vous succombez à la tentation de manger un gâteau, une glace ou des viennoiseries, ces tentations (qui vous font plaisir sur le moment) s'avèrent contre-productives à long terme, car elles vous éloignent de votre objectif ultime de perdre du poids. Ayez un objectif à la fois. Vous pouvez avoir toute une série d'objectifs que vous espérez atteindre à plus ou moins long terme, mais il est judicieux d’en choisir un et de vous concentrer sur celui-ci. Une fois atteint, vous pouvez alors travailler à la réalisation d'un autre objectif, mais "avoir trop de choses sur le feu" risque de vous faire perdre le temps et l'énergie nécessaires pour vous consacrer soigneusement à tous les objectifs, avec pour résultat de n'en atteindre aucun. Ayez une alimentation saine. Vous vous demandez peut-être en quoi ce que vous mangez a un rapport avec la maîtrise des émotions. Une alimentation saine et équilibrée est toujours préférable à une alimentation basée sur la malbouffe ou les produits micro-ondables, et cette vérité ne fait pas exception. Un taux de glycémie insuffisant dans le sang peut saper la volonté, même forte. Pensez également à ce que vous ressentez lorsque vous avez faim. Vous remarquerez que vous êtes incapable de vous concentrer. Votre but est de ne pas vous détourner de votre objectif et de résister à la tentation, et pour cela vous devez éviter de rester à jeun trop longtemps (la faim rend irascible, elle vous déconcentre et diminue le potentiel de votre cerveau). Changez vos habitudes. Comme mentionné précédemment, la plupart des gens passent une grande partie de leur vie voire la totalité, en pilotage automatique : ils ne prennent pas de décisions spontanément mais font "ce qu’il faut". Par ce concept, nous entendons généralement ce que font la plupart des gens/la société. S'inscrire à l'université après avoir terminé le lycée est une bonne chose. Partir avec seulement cinq cents euros en poche pour faire le tour du monde et tenter de devenir écrivain à dix-huit ans est considéré comme une folie parce que ce n'est pas ce que font la plupart des gens et ce que la société attend d'un jeune. Changer ses habitudes, en commençant petit, signifiera probablement, surtout dans la phase initiale, faire face à l'embarras et au sacrifice. C’est cependant le seul moyen de se débarrasser de ses biais cognitifs ainsi que de réécrire ses paradigmes. Les personnes mentalement fortes ne sont pas des clones des autres, elles ne pensent pas et n'agissent pas en fonction de ce que font la plupart des gens mais suivent leur propre boussole intérieure et savent comment gérer les conséquences de ce choix. Créez-vous des garde-fous. Toucheriez-vous une clôture électrique ? Bien sûr que non. Si vous saviez qu'une seule cigarette pouvait vous tuer sur le coup, la fumeriez-vous ? Encore une fois, non. Créez-vous des obstacles ; par exemple, en supposant que vous vouliez arrêter de fumer, faites en sorte qu'il vous soit difficile de vous procurer des cigarettes. Prenez un itinéraire pour vous rendre au travail qui ne passe pas devant un bureau de tabac. Lisez les panneaux "Défense de fumer" affichés dans le bureau et, même pendant les pauses, ne demandez pas de cigarette à vos collègues. Partir sans argent, de sorte que vous ne puissiez pas acheter votre paquet de cigarettes. Cet exercice a un but très simple : vous empêcher de faire le mauvais choix. Le secret, c’est la répétition. Nous l'avons souvent déjà dit, mais cela vaut la peine de le répéter : si vous voulez changer votre état d'esprit, vous ne pouvez pas vous attendre à ce que cela se produise en un clin d'œil, ou après avoir changé votre habitude une seule fois. Si par exemple, vous n'achetez pas de cigarettes ou ne fumez pas toute une journée mais que vous reprenez le lendemain, il est évident que l'exercice ne vous a pas aidé. Commencez à vous forcer à changer l'habitude choisie au moins une fois par semaine. Vous pouvez arrêter d’aller au restaurant si l'objectif est d'économiser pour faire le voyage dont vous avez toujours rêvé ou pour vous acheter quelque chose d'essentiel pour démarrer votre projet. Vous pouvez aussi renoncer à la télévision si vous souhaitez consacrer ce temps à autre chose, comme votre famille ou un hobby que vous aviez délaissé. Commencer par faire ces changements une fois par semaine n'apportera pas de changement trop brutal dans votre vie, mais cela vous encouragera car vous vous rendrez compte que vous êtes capable de vous contrôler. Lorsque vous vous dites : "Aujourd'hui, je ne vais pas passer l'après-midi à regarder des séries sur Netflix, mais je vais faire l’effort d’écrire une histoire, d’apprendre à jouer de la guitare, etc." et que vous le faites, le message que vous vous envoyez est clair et net. Ce n'est qu’un début, mais vous pouvez prolonger le temps en répétant pendant des semaines jusqu'à ce que, presque sans vous en rendre compte, vous ayez apporté le changement réel dans votre vie. Si vous rencontrez des difficultés au début, ne vous découragez pas. Pratiquer la maîtrise de soi est difficile pour tout le monde. Il est important de garder à l'esprit que chacun a son propre rythme et donc d'éviter les comparaisons avec des collègues, des amis ou, pire encore, des personnes que vous ne connaissez pas et que vous suivez sur les réseaux sociaux. Concentrez-vous sur votre parcours et sur vous-même. Nous avons vu que la clé de la maîtrise des émotions et de la force mentale, qui sont liées, se tourne vers l'intérieur. 3 EXERCICES PRATIQUES POUR CONTRÔLER SON ÉMOTIVITÉ DANS LA VIE PROFESSIONNELLE ET PERSONNELLE N ous venons de voir que ceux qui maîtrisent leurs émotions peuvent affronter les différents écueils de leur vie sans se laisser submerger par ce qu'ils ressentent. Nous avons également mentionné que bien que certains contrôlent plus naturellement leurs émotions, nous pouvons tous apprendre à faire de même avec persévérance et engagement. Le fait est qu’au cours de votre existence, vous serez confronté à des difficultés dans différents domaines. Pour simplifier, nous allons diviser votre vie en deux aspects, le premier étant la carrière et le second les relations. Vous accèderez ainsi à des conseils ciblés pour chacun qui vous permettront d'apprendre à maîtriser vos émotions et mieux faire face à l'adversité. Le monde du travail Quel que soit votre métier, vous avez certainement dû faire face à diverses difficultés et, à l'avenir, vous devrez également, par exemple, piloter une entreprise et motiver votre personnel dans des moments difficiles, ou encore gérer des clients épouvantables, affronter une crise et, d'une manière générale, vivre des situations qui vous épuisent émotionnellement. Même si vous ne dirigez pas une entreprise, si vous êtes incapable de gérer vos émotions, vous courez le risque qu'elles vous dominent chaque fois que vous vous disputez avec un collègue, que votre supérieur ne vous comprend pas, que vous devez travailler plus longtemps que prévu ou que vous êtes face à un projet très exigeant. Le goal-setting : de quoi il s’agit et comment contrôler ses émotions pour y parvenir Comme son nom l'indique, ce terme anglais signifie "fixer des objectifs" et constitue un concept de base dans le monde du travail. Beaucoup se lèvent le matin, vont au travail, font ce qu'ils ont à faire puis rentrent chez eux le soir. Si vous vous reconnaissez dans cette description, vous devez probablement sans cesse vous demander quels sont vos objectifs professionnels. Aller au travail en se disant "Je n'ai pas d'objectifs, je veux juste survivre ici" n'est pas un bon départ pour travailler à la maîtrise de ses émotions et encore moins pour se motiver. Un objectif n'est que ce que vous voulez atteindre par votre performance. Si nous considérons l'exemple ci-dessus en termes d'objectifs, nous pourrions dire que le vôtre est ici d'arriver à la retraite. Vous avez maintenant un objectif précis en tête, une motivation qui vous fera faire un choix plutôt qu'un autre. Travailler plus dans l'espoir d'être choisi pour une promotion ? Vous refuserez sûrement, car votre objectif n'est pas de gravir les échelons, mais simplement de survivre dans l'entreprise jusqu'à prendre votre retraite. Il faut toutefois préciser que vous devez accorder une attention toute particulière aux objectifs que vous choisissez, car ils constituent la base de votre motivation. Si votre objectif est simplement de prendre votre retraite, il est probable que vous n'ayez pas la motivation nécessaire au travail pour apprendre, relever des défis et être performant. Abordons brièvement la manière de définir vos objectifs, sujet qui mériterait un petit manuel à lui seul, mais il suffit de connaître le modèle S.M.A.R.T., qui établit les caractéristiques des objectifs que vous avez choisis : Spécifiques : par exemple, si votre objectif est de prendre votre retraite, il est trop général ; Mesurables : pour évaluer vos progrès éventuels, par exemple "Je veux franchir la ligne d'arrivée en trente secondes" ; Accessibles et Réalistes : inutile de viser la lune tout de suite, vous serez certainement déçu, assurez-vous que votre objectif soit réalisable pour vous ; Temporels : votre objectif doit avoir une date-butoir. L'implication des émotions dans les objectifs Les émotions sont autant de qualités pour atteindre nos objectifs car lorsqu'elles nous animent, nous augmentons nos capacités de raisonnement, de mémoire et de décision. Plus nous sommes concentrés sur une tâche qui nous implique émotionnellement, plus nous avons de chances de réussir. Supposons que vous deviez faire un discours devant vos collègues et que vous vous réjouissiez de le faire. Vous êtes galvanisé par l'énergie qui règne dans la pièce et exalté à l'idée d'apporter votre contribution. Vraisemblablement, votre présentation sera très réussie et marquera l'esprit de ceux qui vous écoutent. On vous demandera probablement aussi de prendre la parole lors d'autres événements. Supposons à l’inverse que le jour de la présentation, vous arriviez déjà en colère, peut-être après une dispute familiale, ou furieux contre vous-même d'avoir commis une erreur au travail, ou même énervé à cause des bouchons incroyables que vous avez dû affronter. Vous prenez la parole, vos émotions négatives prennent le dessus et l’auditoire le ressent. Peut-être que l'idée d'apporter votre contribution vous a enthousiasmé au départ, mais maintenant vous êtes plein de colère et de frustration. Mais là encore, vous pouvez guider vos émotions, par exemple en orientant la colère que vous ressentez vers une plus grande concentration. Conseils et tactiques pour gérer vos émotions au travail : Écoutez activement. Nous avons déjà vu l'importance de se connaître soi-même. L'écoute active vous permet justement d'écouter ce qui se passe en vous. Nous parlons d'une écoute différente de celle à laquelle nous sommes habitués, plus cognitive : elle commence par cesser de nier les émotions négatives. Lorsque vous êtes en colère ou, plus fréquemment, triste ou en souffrance, vous pouvez parfois nier ce que vous ressentez. Désormais, n’ignorez plus vos émotions mais écoutezles et prenez-en conscience. Cela vous permettra de ne pas vous détacher de l'expérience douloureuse que vous vivez, mais de la métaboliser, jusqu'à ce que vous en sortiez. Cela aura un impact positif sur votre vie professionnelle, car vous serez en mesure de contrôler vos émotions négatives en partant du constat qu'elles existent bien et que vous les vivez. Exprimez vos émotions. Dans le même ordre d'idées, il n'est jamais bon de tout garder à l'intérieur, et cela vaut également pour le travail. Si vous êtes triste ou en colère, parlez-en à un collègue en qui vous avez confiance ou, de manière générale, apprenez à exprimer ce que vous ressentez de manière constructive. Si vous êtes en colère, par exemple, il ne sert à rien de vous en prendre à vos collègues ou de lancer des objets contre le mur, ils n'ont rien à voir avec la cause de votre colère. Peut-être pourriez-vous essayer de marcher ou de courir un peu avant d'aller au bureau pour relâcher les tensions, ou de vous détendre avec une méditation rapide dans votre salle de bains ou, mieux encore, sur votre terrasse, ou même en faisant une pause. Ouvrez-vous aux émotions des autres. Si travailler sur vos propres émotions est déjà complexe, vous risquez de vous demander : "Pourquoi m’occuper aussi des émotions des autres ?" Vous devez savoir que les émotions des autres peuvent toujours avoir un impact sur votre humeur et vos performances professionnelles. Il est donc important de travailler à développer votre empathie, surtout si naturellement, vous en avez peu ou pas du tout. En effet, l'empathie et la compréhension permettent également de transmettre une attitude positive aux autres, ce qui est crucial si vous êtes un manager. Sachez vous comporter dans les situations tendues. Si la gestion des émotions peut être relativement aisée lorsque tout va bien ou lors des journées "calmes" au travail, les choses se compliquent lorsque nous sommes dans des situations tendues. En repensant à vos réactions lors de moments de grand stress au bureau, par exemple en raison d'une surcharge de travail, d'un scandale impliquant votre entreprise ou lorsque vous étiez en danger de faillite, vous vous rendez probablement compte que vous n'avez pas géré la situation de la meilleure façon possible. Si quelqu’un vous provoque, il importe de rester calme. Vous devez sûrement vous dire que c’est plus facile à dire qu'à faire, et ce n'est certainement pas une attitude facile à garder, surtout si la personne en question vous provoque avec une certaine régularité. Mais face à des gens qui cherchent à créer des querelles, des malentendus et des incompréhensions, rester calme est à la base de votre sérénité. Lorsque vous devez donner votre opinion, avant de formuler une critique, n'oubliez pas de parler de manière constructive, en vous concentrant sur ce qui est bon, puis sur ce qui ne l'est pas. A fortiori si vous occupez une position importante dans l'entreprise, n’oubliez pas que l'état émotionnel de vos employés, ou en tout cas de vos collaborateurs, dépend aussi de la façon dont vous vous comportez et dont vous leur parlez. Dans une situation de conflit, qui entraîne inévitablement beaucoup de tension, il est essentiel de conserver sa maîtrise de soi. Crier, menacer, jeter des objets contre le mur, gâcher son travail ou celui des autres, etc. sont autant de comportements d'une personne incapable de contrôler ses émotions. Si vous avez affaire à une personne en colère, vous risquez de répondre avec la même colère. La clé est d'apprendre à réagir de manière constructive, à ne pas répondre à la colère par la colère, mais à rester calme et à garder le contrôle. Il s'agit d'un travail très difficile qui peut vous sembler impossible maintenant, illusoire même, mais en réalité, avec beaucoup de travail et d'engagement, il est possible de rester calme même face à une énième réflexion décourageante de votre chef ou de discuter de manière constructive avec votre collègue en colère. Enfin, votre corps peut vous aider à gérer vos émotions, notamment dans les moments de tension. Bien se reposer, faire du sport et pratiquer des exercices de respiration sont autant d’outils qui vous permettront de gérer vos émotions. En cas de besoin, par exemple lorsque tout le monde au bureau est tendu à cause de la visite imminente du PDG, ou lorsque toute l'entreprise transpire d'inquiétude et que vous ne savez pas exactement pourquoi, vous pouvez vous éloigner de votre bureau et vous ménager un peu d'espace et de temps pour pratiquer des exercices de méditation rapides en vous concentrant sur votre respiration. Se concentrer sur sa respiration permet en effet de se calmer. La vie personnelle : comment gérer ses émotions dans ses relations. Nombreux sont ceux qui ont également du mal à gérer leurs émotions dans la cellule familiale. Partant du principe qu'aucune famille n'est parfaite (car la perfection n'existe tout simplement pas) et que certaines publicités ne servent qu'à nous mettre la pression, il faut que chaque membre de la famille travaille sur sa capacité à contrôler et à gérer ses émotions pour éviter qu'elles ne prennent le dessus, surtout dans les moments de tension. Tout comme au travail, dans la famille (ainsi que dans d'autres domaines de votre vie personnelle, par exemple avec vos amis), il peut se produire des épisodes et des situations où les gens sont en colère, où l'on se fait la tête pendant des jours et où, en général, il règne une ambiance malsaine qui peut avoir entre autres de graves effets à long terme sur la croissance et le développement des enfants et des adolescents. Conseils pratiques pour gérer vos émotions dans votre vie personnelle Exprimez et acceptez ce que vous ressentez. Tout garder à l'intérieur n'est jamais une bonne idée. Vous avez sans doute déjà remarqué que lorsque nous sommes heureux, nous voulons le crier sur tous les toits, alors que lorsque nous sommes tristes ou en peine, nous avons tendance à tout garder pour nous. Ce n'est une bonne chose ni pour vous, ni pour les personnes qui vous entourent. Votre mauvaise humeur et votre apathie risquent d'affecter la vie familiale, ou la dynamique au sein du groupe d'amis, même à long terme. Cela ne sert à rien de dire : "Ça va" ou "Il n'y a pas de raison de s'inquiéter", peut-être pour protéger vos enfants, car les gens voient très bien que quelque chose vous perturbe, même les enfants. Le changement se produit au moment où vous acceptez, comprenez et vivez correctement ce que vous ressentez. Bien entendu, savoir gérer ses émotions ne signifie pas que l'on cesse de ressentir des émotions négatives, ce qui serait impossible, mais que l'on apprend à bien les gérer. Acceptez les émotions des autres. Prenons l'exemple de vos enfants. De nombreux parents ont tendance à dire à leurs enfants des phrases comme "Arrête de pleurer", "Ne sois pas triste, tu n’as aucune raison de l'être" ou "Tu es en colère pour cette petite chose ?" Nier ou déprécier les émotions des autres membres de la famille, en particulier des enfants en phase de croissance, n'est certainement pas propice à l'harmonie familiale et au bien-être des membres de la famille. Si vous avez des enfants, expliquez-leur que les émotions existent, qu'elles font normalement partie de la vie et qu'elles doivent être acceptées en tant que telles, comprises et traitées correctement. Si votre enfant est triste ou en colère, par exemple, vous pouvez le guider pour qu'il exprime convenablement ce qu'il ressent. Dans le cas de la colère, si vous le voyez crier sur son petit frère ou jeter ses jouets contre le mur, vous pouvez lui proposer de jouer ensemble dans le jardin, en pensant à un jeu qui lui demandera beaucoup d'efforts moteurs, car l'activité physique aide à libérer les émotions. Méfiez-vous de la vie tranquille et de l'idée de "perfection". Revenons à l'idée de perfection car bien qu'elle n'existe pas, nous finissons tous par développer certains critères selon lesquels quelque chose sera parfait, ici la famille. Supposons que pour Pierre, la famille parfaite est celle où sa femme et lui travaillent, où les deux enfants font du sport en plus de l'école, vont chez les scouts et font mille autres activités. Pour Julie, la famille parfaite est celle où elle travaille à temps partiel, ce qui lui laisse du temps à consacrer à ses enfants. Pour Marc, la famille parfaite est celle où sa compagne et lui peuvent compter sur les grands-parents pour garder leur enfant. Comme vous pouvez le constater, chacun a sa propre idée de la "perfection" qui, en réalité, ne respecte pas de normes universelles, mais plutôt des normes individuelles. Comme toujours, nous sommes ici aussi victimes des idées et des croyances des autres, à commencer par celles inculquées dans notre enfance, jusqu'à celles que l'on nous sort encore tous les jours, comme les publicités montrant des familles parfaites en train de dîner ou de prendre le petitdéjeuner autour d'une table où tout le monde est toujours en train de rire, de s'embrasser et de s'aimer. En réalité, aucune relation n'est uniquement faite que de "hauts". Il y a toujours des bas. Il est normal de se disputer avec son conjoint, de se fâcher contre un enfant, de voir son enfant se fâcher contre vous, etc. Si vous vous accrochez à la notion de "perfection" en ce qui concerne votre famille, et que vous êtes peut-être en colère, triste ou agacé quand elle s'écarte de l’idéal que vous vous êtes fixé, arrêtez tout de suite, c'est un jeu très dangereux qui ne fera qu'alimenter les problèmes au sein de la cellule familiale. De même, beaucoup étouffent leurs sentiments et, comme on dit, "lavent leur linge sale en famille", convaincus que cela est nécessaire pour maintenir un statu quo. La mère qui va chercher ses enfants à l'école n’imagine même pas raconter aux autres mères la dispute de la veille avec son mari, ou que son fils boude parce qu'elle ne veut pas qu’il aille à la fête d'anniversaire de son copain, ou qu’elle a parfois du mal à communiquer avec ses beaux-parents. L'idée du statu quo repose en grande partie sur la notion même de "perfection", sur le besoin de faire croire aux autres que sa famille est parfaite. Vous êtes-vous déjà demandé ce qu’il se passait une fois les portes closes de ces familles qui sont tout amour ? La perfection risque de paralyser toutes vos émotions et celles des autres membres de votre famille, en encourageant les réactions négatives face à une erreur ou une broutille. L'interconnexion des émotions. En famille, il est normal de partager ses émotions avec les autres membres, surtout quand quelque chose de grave ou d'important se produit. Un deuil, une maladie grave, un problème financier sérieux et tout le monde, en tant que membres d'un même foyer, ressent des émotions à ce sujet. Gardez toujours à l'esprit que chaque membre est un individu et peut donc réagir différemment à l'événement. Lorsque le chien meurt, la maman peut pleurer pendant trois jours, le papa peut ne s'émouvoir que pendant une heure, Lucas peut réagir en voulant un autre chien immédiatement et Matthieu peut alterner entre le désespoir et la joie en se rappelant les moments passés avec son ami quadrupède. Il n'y a pas de bonne façon de réagir à une situation. N'agressez pas les membres de votre famille avec des phrases comme "Tu pourrais montrer un peu plus de chagrin pour la mort de ton grandpère", car peut-être que le petit-garçon vit ce décès d'une manière différente de la vôtre, qui n'implique pas de larmes, ou qu'il préfère se défouler dans sa chambre. Lorsque nous ressentons des émotions, nous nous replongeons dans le passé et dans ce que nous ressentions alors. Il est donc probable qu’au décès de votre père (le grand-père de vos enfants), vous ne réagissiez pas uniquement en fonction de la disparition réelle, mais que vous reviviez des émotions déclenchées par les moments passés avec lui ou que vous vous souveniez de la mort de votre grand-père. Soyez serein. C'est le point essentiel. Une personne sereine est parfaitement capable de connaître et de gérer ses émotions. Celui qui vit en revanche dans un état constant de stress, d'inquiétude, d'anxiété et de tristesse peut avoir plus de mal à faire correctement face aux moments difficiles, ou juste à la vie quotidienne avec sa famille ou ses amis. Comment surmonter émotionnellement un divorce Un divorce n'est pas seulement une séparation physique mais avant tout une séparation émotionnelle et psychologique. Que cela arrive soudainement ou au contraire, après des années, presque comme un épilogue que tout le monde attendait, il entraîne une série de conséquences psychologiques qui se poursuivent souvent bien au-delà de la période du divorce, voire pendant des années. Examinons quelques conseils pratiques pour faire face au divorce aussi bien que possible d'un point de vue émotionnel : Acceptez ce qui s'est passé. Cela peut sembler difficile, parfois même impossible. C'est peut-être vous qui avez demandé le divorce, mais c'est le comportement de l'autre (tromperie, violence, etc.) qui vous y a poussé. Là encore, c'est peut-être votre mari ou votre femme qui vous a mis devant le fait accompli et, bien que cela ne soit pas une surprise, vous ne savez comment réagir maintenant que c'est bien réel. Se séparer de son mari ou de sa femme signifie laisser derrière soi de nombreux souvenirs et habitudes partagés, même dans la vie intime. S'entêter à ne pas accepter le divorce ne mènera cependant à rien. Essayez de comprendre la douleur que vous ressentez, de reconnaître qu'elle fait partie de votre vie et de vous efforcer de bien la gérer sur le plan émotionnel car, même si cela vous semble insensé aujourd'hui, cette expérience pourrait vous faire beaucoup grandir. Ne vous isolez pas. Plus vous avez aimé, ou aimez encore, votre mari ou votre femme, plus vous aurez l'impression d'avoir été écrasé par un train à grande vitesse. Il est normal que vous passiez beaucoup de temps seul à pleurer, mais essayez de ne pas vous isoler. Il est contre-productif d’enfouir vos émotions au fond de vous-même et peut-être de vous contenter de sortir en affichant un faux sourire pour se faire croire que tout va bien. Retrouvez votre équilibre émotionnel. Ne soyez pas pressé de chercher une autre relation, ne vous forcez pas à faire ce que vous ne voulez pas faire et, s'il est vrai que vous devez éviter de vous isoler, il est également vrai que vous obliger à voir des couples d’amis tous les samedis n'est peut-être pas bon pour vous. Prenez le temps de traiter vos émotions, sans vous précipiter et sans vous comparer aux autres. Chacun a son rythme. Suivez une formation sur l'intelligence émotionnelle. Si vous n'avez pas réussi à gérer correctement vos émotions jusqu'à présent, il est probable que vous n'y parviendrez pas de sitôt car, comme nous l'avons vu, cela implique un travail difficile fait de constance et de répétition. Un cours d'intelligence émotionnelle, à combiner avec votre travail individuel sur l'apprentissage de la gestion de vos émotions, conduira à une amélioration émotionnelle générale. L'intelligence émotionnelle repose sur cinq piliers : la connaissance de soi, la régulation des émotions, l'auto-motivation, l'empathie et les compétences sociales. Comment surmonter émotionnellement une maladie Beaucoup d'entre nous ont peut-être connu des gens qui, face à une maladie grave, ne se sont pas apitoyés sur leur sort mais ont bien réagi sur le plan émotionnel, au point qu'ils ont souvent réussi à transformer une expérience qui, pour beaucoup, aurait été exclusivement négative en une source de croissance. Si on vous a diagnostiqué une maladie, en particulier une maladie grave, il est important que vous vous donniez le temps d'assimiler ce qui s'est passé. Vous pouvez pleurer, vous mettre en colère, être frustré, mais ressasser des émotions négatives ne vous aidera pas. Malheureusement, c'est votre nouvelle réalité, alors apprenons à connaître quelques astuces pour la vivre au mieux : - (Re)découvrez votre capacité de résilience. Nous nous pencherons sur la résilience, mais pour l'instant, il vous suffit de savoir que c’est la capacité à faire face à l'adversité de façon correcte et productive. Une personne résiliente s'adapte facilement à son changement de vie et de normalité et ne s'accroche pas à ses anciennes habitudes. Il ou elle sait que la vie est un flux, que tout change et que l'idée que tout restera identique à jamais n'est tout simplement pas réaliste. Cela ne signifie pas que la personne ne sera pas confrontée à des difficultés émotionnelles ou pratiques dans le processus d'adaptation, mais qu'elle est capable de vivre correctement ce processus. Participez activement à l'organisation de votre nouvelle vie quotidienne, ne déléguez pas tout à votre conjoint, à vos parents ou à d'autres personnes. Déterminez comment vous voulez vivre votre nouveau quotidien, identifiez ce qui vous fait du bien, découvrez de nouvelles passions et ressortez les rêves que vous aviez mis de côté. Si par exemple votre maladie vous oblige à passer beaucoup de temps à l'intérieur, faites en sorte que la pièce où vous passez le plus de temps soit aussi confortable que possible, organisez la visite de vos amis et de votre famille, ressortez votre vieille guitare, essayez de dessiner, etc. - Acceptez la situation. Le processus d'acceptation est à la base de toutes vos émotions et de tous les défis que la vie vous présente. Il va sans dire qu'accepter un petit problème, comme avoir une mauvaise note à l'école, ou même (encore plus trivial) ne pas trouver le livre ou la robe que l'on cherche depuis longtemps, est extrêmement plus facile que d'accepter le diagnostic d'une maladie grave, peut-être dégénérative ou terminale. Cependant, la volonté de celui qui veut bien gérer ses émotions est toujours sousentendue. Lutter contre l’épreuve elle-même, ne pas l'accepter, c'est aussi lutter contre toutes les émotions qu'elle nous fait ressentir. Beaucoup peuvent avoir du mal à accepter leur maladie à cause de la peur, de la honte (si par exemple, ils doivent peu à peu compter sur les autres pour la moindre chose), de l'angoisse, de la douleur... Cependant, l'acceptation de la maladie est le point de départ pour y faire face. Bien entendu, ces conseils conviennent également aux maladies ou blessures sans gravité, comme une fracture de la jambe qui vous oblige à porter un plâtre et à changer votre vie quotidienne pendant quelques semaines. 4 L’INFLUENCE DE NOTRE VOIX INTÉRIEURE N ous nous parlons tous à nous-mêmes, c'est ce qu’on appelle notre dialogue intérieur. Peut-être n'y avez-vous jamais prêté attention et, avant d'aller plus loin, il serait judicieux de penser à la journée que vous venez de passer et de vous concentrer sur ce que vous vous êtes dit. Notre voix intérieure est cruciale pour déterminer notre état d'esprit. La plupart des gens pensent à tort que l'état d'esprit se fait tout seul, que nous n'avons aucun contrôle sur lui. Il se trouve en nous et, comme nous pouvons travailler sur tout ce qui est interne, nous pouvons aussi déterminer comment nous nous sentons. Le problème réside précisément dans notre habitude de donner trop de pouvoir à tout ce qui se passe hors de nous (sur lequel, rappelons-le, nous n'avons aucun contrôle). Quelqu’un nous fait un compliment ? Là, on se sent bien, on est même heureux. Une mauvaise note à un examen, ou une remarque désagréable de notre chef ? C’est notre moral qui en pâtit. Nous avions prévu de sortir et il pleut ? Nous sommes obligés d'annuler et nous sommes frustrés. Les exemples pourraient se multiplier à l'infini. Il est donc important de se concentrer sur tout ce qui se passe en vous, car votre voix intérieure, qui vous parle régulièrement, est bien plus forte que tout ce qui pourrait se passer hors de vous. Le dialogue intérieur (connu sous le nom anglais de "self talk") peut se manifester soit dans le cadre de conversations réelles à voix haute avec soi-même, soit dans la tête. Le mode n'est pas important, ce qui compte c'est de prêter attention à ce que vous vous dites et à la fréquence à laquelle vous le faites. Supposons que vous ayez travaillé nuit et jour, toute une semaine, pour présenter votre projet à la réunion d'aujourd'hui. Le chef ne choisira qu'une seule proposition parmi tous les collaborateurs. Pendant que vous travaillez sur le projet, que vous dites-vous ? Vous vous répétez probablement, peut-être sans même vous en rendre compte, des phrases comme "Mais pourquoi je fais ça ? Je sais déjà que le chef choisira le projet de Paul Beaulieu", "Hier soir, ma présentation m’avait l’air meilleure", "Peut-être qu'elle n'est pas aussi intéressante que je le crois", "Je sais déjà qu'au moment de présenter le projet, je ne saurai pas quoi dire". Pensez à la différence de situation et à ce que vous ressentiriez si, de votre côté, vous travailliez sur votre projet en disant "Beau travail", "Mon idée est vraiment originale, si elle n'aide pas le chef, je verrai si je peux la développer d'une autre manière", "Je viens d'avoir une idée brillante qui va aider le projet", "Je suis sûr que pendant la présentation, tout le monde sera étonné de découvrir le rapport qualité-prix de ma proposition". Il s’agit de comprendre que l'état d'esprit est influencé par la conversation intérieure. Dans le premier cas, la personne est démoralisée, pas sûre d’elle, et va aller à la présentation en doutant d’elle-même et de ce qu’elle a fait, peut-être en se faisant des remarques plus négatives encore en apprenant que c’est un autre projet qui a été choisi. Des phrases comme : "Pourquoi ai-je participé ? Je sais que je ne suis pas aussi bon que Beaulieu", "J'ai vu Martin se moquer de moi, il a dû me prendre pour un imbécile !", "De quoi j’ai eu l’air quand on a présenté celui de Galois après mon petit projet", et ainsi de suite. Dans le second cas, la personne est dans un état d'esprit bien disposé, chargé à bloc, en mouvement. Il sait que son projet ne sera peut-être pas celui choisi par le chef, mais cela n'entamera pas sa confiance en lui. Notre voix et celle des autres S'il est vrai que dans le dialogue intérieur, c'est toujours vous qui vous parlez à vous-même, il est également vrai que très souvent, certaines de ces voix ne sont pas à nous mais à ceux qui ont été importants dans notre vie et qui le sont peut-être encore. Cela fonctionne un peu comme avec les paradigmes qui nous ont été inculqués par la société et, en premier lieu par la famille, ou avec les biais cognitifs. En effet, nous sommes tous esclaves de toute une série d'habitudes et de croyances mentales que nous nous sommes appropriées, non pas parce qu'on y croit aveuglément ou qu’on les a choisies, mais parce qu'elles nous ont été inculquées. La phase d'inculcation atteint son maximum au cours des cinq premières années de la vie d'un enfant, mais elle ne se termine jamais en réalité. Nous sommes tous une sorte de rouage pour lequel la société a déjà tout arrangé, et nous nous retrouvons donc avec des étapes préétablies à atteindre dans un délai imparti, ou avec toute une série de règles et d'interdictions qui ne servent souvent à rien et ne favorisent pas notre évolution, mais servent uniquement à nous faire nous comporter comme les autres et à maintenir le statu quo. Il est donc probable que certaines des conversations que vous avez avec vous-même trouvent leur origine dans les discours d'autres personnes, et que vous n'en êtes même pas conscient. Prenons l'exemple de Lucas qui a la trentaine aujourd'hui. Toute son enfance, son père lui a dit qu'il n’était bon à rien, et l'a même comparé à son frère aîné qui avait de bonnes notes à l'école, ou à son cousin, qui était très bon en sport. Lucas a donc grandi en se sentant toujours inférieur à son frère ou à son cousin et, en général, aux autres. Peut-être que Lucas a d'autres talents que son frère et son cousin n'ont pas, ou qu'il n'a rien de spécial, mais il n'est certainement pas inférieur aux autres. Cependant, lorsque Lucas se parle à lui-même, il se surprend à dire des phrases telles que "Je n'y arriverai jamais", ou "Je ferais mieux d'abandonner, je sais que c’est Marion qui aura la promotion", etc. Bien que ce soit Lucas qui se dise ces choses, et il entend peut-être même sa propre voix, mais c'est en fait la voix de son père qui est à l'origine de tout cela, car Lucas s’est désormais approprié la conviction de ses parents qu'il n'est pas assez doué. Conseils pratiques pour un dialogue intérieur sain et productif Si vous vous êtes reconnu dans l'exemple de Lucas, pas de panique. La plupart d'entre nous sont aux prises avec un dialogue intérieur qui est tout sauf simple, souvent négatif, et qui peut affecter notre réussite et notre bonheur. Les personnes mentalement fortes sont capables d'entretenir un dialogue intérieur positif, ce qui leur permet de se sentir encouragées et de trouver la motivation pour atteindre leurs objectifs. Mais comment changer la façon dont nous nous parlons à nous-mêmes ? Voici quelques conseils pratiques : Faites le point sur la situation. Surtout si le concept de dialogue intérieur vous était étranger jusqu'à présent, vous devez vous en emparer et vous demander ce que vous vous dites lorsque vous vous parlez à vous-même. Êtes-vous comme Lucas, avezvous tendance à vous déprécier, peut-être parce que vous êtes influencé par des croyances inculquées par d’autres ? Ou êtesvous votre "pire ennemi" et vous ne pouvez pas vous résoudre à dire quoi que ce soit de positif ? Ou peut-être que votre dialogue intérieur a des hauts et des bas, avec des moments où vous pouvez vous parler de manière encourageante et positive et d'autres où vous avez un dialogue intérieur qui n'est pas du tout constructif. Soyez attentif aux situations désagréables où votre voix intérieure entre en jeu. Le dialogue intérieur a lieu principalement face aux difficultés et c'est justement à ces occasions que nous avons tendance à être durs, voire cruels avec nous-mêmes. Une femme qui vient de découvrir que son compagnon la trompe pourrait se dire : "Quelle naïveté, comment ai-je pu le croire ? Je suis une idiote, je suis une idiote !". Dans ce cas, la femme assume toute la responsabilité de ce qui s'est passé et se flagelle, ce qui l'empêche de penser clairement et de manière productive. Essayez également de remarquer dans quelles situations vous commencez à vous parler à vous-même pour passer en revue tout ce qui pourrait mal tourner. Cela peut se produire dans n'importe quelle situation, qu'elle soit apparemment négative (par exemple, lorsque vous êtes licencié), neutre ou même potentiellement positive (par exemple, lorsque vous êtes sur le point d'embarquer pour la destination de vos rêves). C'est là que vous pouvez commencer à vous dire que vous n'allez pas vraiment vous amuser, que votre ami Franck avait raison, que vous auriez peut-être mieux fait d'utiliser cet argent pour le crédit de la maison, etc. Comprenez que le dialogue intérieur n'est pas toujours utile. Dans certaines situations, les conversations que nous avons avec nous-mêmes peuvent être productives, si elles sont positives, mais il n'est pas toujours nécessaire d'avoir ce dialogue avec soimême. Lorsque vous vous surprenez à penser et à vous dire des phrases négatives, prenez le temps de vous poser la question : "Est-ce utile pour moi de me dire cela ?" Si, pour reprendre l'exemple de la personne sur le point de décoller, vous vous retrouvez au pied de l'avion à vous sentir coupable d'avoir dépensé cet argent pour le voyage, alors que vous savez que même si vous aviez décidé de ne pas partir, vous l'auriez perdu, demandez-vous si ces propos que vous vous tenez sont utiles. La réponse est bien sûr "non". Comme si elles étaient écrites sur un tableau noir, effacez-les et remplacez-les peut-être par des phrases positives telles que : "J'ai bien fait de m'offrir ce voyage !" ou "Je suis fier de moi. C'est grâce à mon talent et à mon travail acharné que j'ai gagné l'argent dont j'avais besoin pour pouvoir vivre ce rêve". "Bravo !" est le mot clé. Repensez à la semaine écoulée et essayez de vous rappeler combien de fois, au cours de vos conversations avec vous-même, vous vous êtes dit "Bravo !". Vingt ? Deux ? Zéro ? La plupart d'entre nous passent des jours, parfois des semaines ou des mois, sans jamais se féliciter. Vous risquez de vous dire : "Ma vie est nulle, comment pourrais-je me féliciter ?" ou encore : "Je ne suis rien, je ne peux pas me résoudre à dire que je suis bon". La réalité est que nous sommes et nous devenons ce que nous pensons. Si vous restez bloqué sur des pensées et des conversations avec vous-même qui tournent autour de phrases comme celles ci-dessus, c'est le serpent qui se mord la queue. Nous sommes tous confrontés à des difficultés. Nous avons tous des forces et des faiblesses. Nous avons tous des succès et des échecs. Le problème est que, comme nous l'avons déjà mentionné, la plupart des gens ont tendance à se concentrer sur ce qu'ils considèrent comme des erreurs ou des échecs, plutôt que sur ce qu'ils ont fait de bien. Commencez à changer votre façon de penser et, même maintenant, prenez le temps de vous dire "Bravo !". Il est probable qu'au début, vous viviez ce changement presque comme une contrainte qui ne vous correspond pas, mais vous découvrirez peu à peu que, comme tout le monde, vous avez des points forts et des raisons de vous féliciter. Vous pouvez commencer par les petites choses, comme lorsque vous apprenez à faire du vélo et que vous apprenez, avant tout, que vous devez vous asseoir sur la selle. Si vous ne vous approchez pas du vélo, vous n'apprendrez jamais à pédaler. Commencez donc par l'essentiel et efforcez-vous chaque jour de trouver une ou plusieurs raisons d'être fier de vous. Pour résumer, il est donc important de comprendre que nous sommes ce que nous pensons être. Une personne qui se répète constamment qu'elle ne vaut rien, qu'elle est inférieure aux autres, qui a tendance à se gronder, à s'accuser de tout ("Je l'ai bien mérité !", "J'ai eu tort de...") vivra certainement dans un état d'insatisfaction constant où il est impossible d'avoir la force mentale pour réaliser ce qu'elle veut. Votre objectif est donc de changer (lentement et grâce à la répétition) le type de conversation que vous avez avec vous-même. Concentrez-vous de plus en plus sur les aspects positifs, en vous rappelant de ne pas les chercher hors de vous, mais de faire une recherche intérieure. Si par exemple, vous vous êtes disputé avec votre collègue, au lieu de vous marteler des phrases négatives et décourageantes qui ne feront qu'aggraver votre colère, votre déception et votre frustration, vous pouvez vous dire : "Bravo, j'ai bien fait de réagir calmement face aux insultes de mon collègue". À long terme, cette attitude vous prédisposera de plus en plus à augmenter votre force mentale. 5 CHANGEZ D’ÉTAT D'ESPRIT. CONCENTREZ-VOUS SUR LA SOLUTION, PAS SUR LE PROBLÈME E n cas de problème, beaucoup d’entre nous ne cherchent pas de solutions possibles mais se concentrent sur la difficulté qui se présente à eux. Si vous vous reconnaissez dans cette description, ne désespérez pas. Il est tout à fait normal d'avoir cet état d'esprit car nous avons appris toute notre vie à raisonner ainsi. Mais la bonne nouvelle, c’est qu'il est possible de changer d'état d'esprit en choisissant de se concentrer sur les opportunités qui mènent aux solutions. En vous focalisant sur le problème au point de ne plus penser à autre chose, vous ne faites que l'amplifier. Imaginons que vous vous promeniez et que vous voyez soudain une flaque d'eau. Vous vous arrêtez, vous êtes inquiet, vous ne savez pas si la flaque est profonde et donc dangereuse, et cette eau si sombre ne vous met pas à l'aise. Admettons que la flaque d'eau soit votre problème. Si vous décidez de la contourner ou même de la sauter sans y prêter plus d'une seconde d'attention, vous poursuivrez votre chemin, alors que si vous restez bloqué là et que vous pensez sans cesse "Je me demande si la flaque est profonde", "Et si je tombais dans la flaque, que se passerait-il ?" et ainsi de suite, vous risquez de rester bloqué un bon moment au même endroit. Le plus surprenant, c'est qu'alors que vous ne quittez pas la flaque des yeux et que vous vous posez toutes ces questions, vous ne voyez pas en quoi il est facile, et même amusant ou constructif, de la contourner ou de la sauter. Avec les problèmes et les solutions, cela fonctionne de la même manière. Vous avez peut-être déjà entendu parler de la loi de l'attraction. C'est l'une des lois de l'Univers et, pour mieux la comprendre, il faut partir du principe que tout est énergie, nous y compris. L'énergie se manifeste par certaines vibrations se déplaçant à certaines fréquences. Il ne s'agit pas de mysticisme ou de "New Age", mais d'une simple vérité qui une fois assimilée, nous permet de réaliser que notre vie est influencée par ce que nous demandons. Vous devez sans doute vous dire : "Mais je ne fais que recevoir des problèmes de la vie, je n'en veux évidemment pas d’autres !". Au contraire, selon toute probabilité, vous vous concentrez tellement sur ces difficultés que la loi de l'attraction vous envoie exactement ce que vous demandez, à savoir plus de problèmes. Ceux qui désirent la richesse économique ne doivent pas penser ou dire : "J'aimerais avoir plus d'argent" ou "J'aimerais vivre dans une belle grande maison sans avoir de crédit à rembourser" car, dans ce cas, la loi d'attraction perçoit votre demande comme ce qu'elle est : un manque. Demandez plus de manque, et l'abondance ne se manifestera jamais dans votre vie. Commencez par faire preuve de gratitude pour ce que vous avez déjà, et vous obtiendrez bientôt encore plus. Vous voyez comment ça marche ? Concentrez votre énergie sur la solution Lorsque vous êtes confronté à un problème, petit ou grand, commencez par vous dire que ce n'est pas la fin du monde. Il est vrai qu'il existe de grandes épreuves, comme une grave maladie, la perte d'un être cher ou de sérieux problèmes financiers qui vous empêchent peut-être de subvenir confortablement aux besoins de votre famille. Cependant, il est aussi vrai que, dans tous les cas, s'attarder de manière obsessionnelle sur le problème sans chercher de solution ne servira à rien et ne fera que l'amplifier. Pour commencer à vous concentrer sur la solution, il vous faut opérer de petits changements chaque jour dans votre façon de penser. Il sera contre-productif de tout vouloir "tout de suite", et vous abandonnerez peut-être si vous n'atteignez pas immédiatement ce que vous vous êtes fixé. La méthode Kaizen, largement utilisée dans les entreprises mais adaptable à tous les domaines, nous propose justement d'apporter de petits changements dans notre vie quotidienne, de progresser et de croître quand et si nous le voulons. Pour commencer, prenez donc conscience que se concentrer sur le problème n'apportera pas de solution, mais risque au contraire de vous faire entrer dans la spirale de l’overthinking, c'est-à-dire de la pensée exagérée et non constructive qui, à terme, peut entraîner toute une série de problèmes sur le plan physique, psychologique et émotionnel. Lorsque vous vous fixez un objectif, concentrez votre énergie exclusivement sur ce que vous devez faire pour l'atteindre. Les objectifs ne s’atteignent pas par miracle, vous devez créer une stratégie d'actions pratiques à entreprendre pour y parvenir. Concentrez-vous sur cela plutôt que sur les difficultés auxquelles vous êtes confronté. En réfléchissant à la solution, vous vous apercevrez souvent qu'il en existe plusieurs, et vous passerez du stade où vous n'en voyez aucune à celui où vous devez choisir celle qui vous convient le mieux. Notre esprit est comme un coffre à trésor qui contient des propositions, des idées, des énergies positives, des opportunités et bien d'autres choses encore. Cependant, la plupart d'entre nous n'ont pas l'habitude de l'utiliser correctement, en toute conscience, et de l'exploiter au maximum de son potentiel. N'oubliez pas non plus que ce sur quoi vous vous concentrez se développe. Si vous vous concentrez sur le problème, il prendra de l'ampleur et deviendra parfois si important que vous risquez de le perdre de vue. Si au contraire vous vous concentrez sur la recherche d'une solution, l’éventail des possibilités et des opportunités s'élargira. Ce que vous voulez et ce que vous ne voulez pas Nombreux sont ceux qui, au lieu de se concentrer sur ce qu'ils veulent, fixent leur attention sur ce qu'ils ne veulent pas. Vous pensez sans doute ne pas faire partie de cette catégorie et, en fin de compte, personne ne décide consciemment de se concentrer sur ce qu'il ne veut pas vraiment. Le fait est que, comme nous l'avons déjà mentionné, nous passons presque tous la plupart de notre temps en pilotage automatique : nous ne prenons pas nos décisions et ne réfléchissons pas consciemment mais inconsciemment. Notre inconscient est une somme de préjugés cognitifs et de paradigmes inculqués par la société et par notre famille, ainsi que par d'autres situations auxquelles nous avons été confrontés, en particulier pendant l'enfance (par exemple à l'école). Supposons que vous vous disiez : "Je ne veux plus avoir de dettes" ou "Je ne veux pas faire des heures supplémentaires ce week-end" et voilà que vous vous découvrez des dettes et que votre chef vous confie un projet important qui vous demandera de travailler dix-huit heures par jour le week-end. Vous voyez comment, dans ce cas, vous vous concentrez sur ce que vous ne voulez pas ? Vous ne voulez plus avoir de dettes et vous ne voulez pas faire d’heures supplémentaires le week-end qui, dans l'esprit de chacun, est le moment qu’on consacre à la détente ou à la famille. Commencez à changer votre état d'esprit et concentrez-vous sur ce que vous voulez plutôt que sur ce que vous ne voulez pas. Au lieu de vous dire : "Je ne veux plus de dettes", pensez : "Je veux avoir de l'argent", ou au lieu de vous dire : "Je ne veux pas faire d’heures supplémentaires ce week-end", dites-vous : "J'ai hâte de passer du temps avec la famille ce week-end", et vous verrez que, bientôt, les choses commenceront à changer parce que vous commencerez à envoyer à l'Univers des vibrations d’énergie différentes de vos vibrations actuelles. Perdez votre mentalité de victime Vous arrive-t-il parfois de penser que vous n'avez vraiment pas de chance et que tout le monde vous en veut ? Probablement souvent. Le directeur qui ne reconnait pas vos compétences, votre collègue qui parle dans votre dos, votre conjoint qui semble prendre plaisir à vous compliquer la vie, vos enfants qui ne vous obéissent pas, vos amis qui changent d’avis toutes les secondes et qui chamboulent vos projets, ou encore le gouvernement qui augmente les impôts dès qu'il en a envie, ou même la société qui devient trop technologique à votre goût et qui vous laisse à la traîne... bref, vous êtes une pauvre victime des "méchants". Il est essentiel de changer cette mentalité pour devenir quelqu’un de mentalement fort. Ceux qui ont atteint l'objectif que vous vous êtes fixé en lisant ce livre ne rejettent certainement pas la faute sur les autres pour ce qui se passe dans leur vie. Le seul responsable de votre existence, c'est vous. Il s'agit d'un concept très difficile à comprendre pleinement, précisément parce qu’il est plus facile de blâmer les autres et aussi parce que, quoi qu'on en dise, jouer les victimes présente un certain nombre d'avantages. Tout d'abord, si c’est la faute des autres, vous ne pouvez souvent rien y faire. Vous ne cessez de vous plaindre de ce qui ne va pas dans votre vie, mais comme c’est la faute de votre femme/mari, de la société, de votre chef et ainsi de suite, vous terminez toujours par "Qu’est-ce que j’y peux ?". Cela vous dispense de prendre vos responsabilités et d'agir. Il va sans dire que vous n'êtes ni heureux ni épanoui, mais d'une certaine manière, vous préférez vivre dans ce malaise auquel vous êtes habitué plutôt que d'admettre que ce qui ne va pas dans votre vie est de votre responsabilité et non celle d’un d'autre. Il peut y avoir des facteurs externes qui vous donnent raison, mais c’est vous qui avez toujours le dernier mot. En effet, vous décidez comment réagir face à un problème ou à un manque, et votre choix de comportement déterminera qui vous êtes et ce qui se passera dans votre existence. En ce moment, vous vous trouvez donc à la croisée des chemins et vous pouvez opter pour un des choix suivants : Prendre votre vie en main ; Continuer avec votre mentalité de victime. Si vous lisez ce livre, c’est que vous êtes probablement prédisposé à la première option, mais examinons d'abord quelques points pour savoir si vous avez une mentalité de victime. Comment savoir si vous avez une mentalité de victime Ceux qui ont une mentalité de victime ont tendance à voir des catastrophes partout. Le moindre problème est à leurs yeux une difficulté insurmontable. Ils pensent que face à une difficulté, le pire va se produire. Si vous vous reconnaissez dans ce comportement, lorsque vous êtes confronté à un problème, demandez-vous quelle est la pire chose qui puisse arriver et demandez-vous également quelles sont les risques réels que cela se produise. Vous constaterez que, dans la plupart des cas, ce que vous craignez le plus ne se produira jamais et n'est possible que dans votre esprit, et l'attention que vous portez au problème alimente. Ceux qui ont une mentalité de victime se sentent alors impuissants. Après tout, comment pourrait-il en être autrement ? Il vous semble n'avoir aucun contrôle sur les événements. Tout dépend des choix, des propos et du comportement des autres, à commencer par vos proches et même la société en général. Dans ce cas, il est important de s'entraîner à apprendre à dire non. Il est probable que, jusqu'à présent, vous vous sentiez un peu obligé d'accepter tous les projets, toutes les invitations, en prétendant que, sinon, vous feriez mauvaise impression, que vous rateriez une occasion ou toute autre excuse. Comme nous l'avons déjà mentionné, les gens qui ont grande force mentale ne remplissent pas leur agenda et leur vie de choses à faire et de personnes à voir, mais restent concentrés sur l’objectif et ne donnent leur temps et leur attention qu'aux activités et aux personnes qui leur permettent de progresser ou d'apprendre quelque chose. En commençant à refuser, on a également l'impression de reprendre un certain contrôle sur sa vie. C'est vous et personne d'autre qui choisissez qui vous voyez et ce que vous faites. Ceux qui ont une mentalité de victime ont un dialogue intérieur négatif. Dans un chapitre précédent, nous avons consacré une large place au dialogue avec soi-même, à cette conversation permanente et à son importance pour déterminer si nous avons réussi et si nous sommes heureux. Avoir un dialogue intérieur négatif, caractéristique malheureusement partagée par la plupart d'entre nous, est déjà un signal d'alarme pour savoir si vous avez une mentalité de victime. Lisez attentivement le chapitre consacré à ce sujet et suivez les conseils qui y sont donnés. Commencez par changer votre façon de vous parler à vousmême, que ce soit dans votre tête ou à voix haute. Remplacez les phrases comme "Je ne suis pas doué", "Je me suis encore trompé", "Pierre est cent fois meilleur que moi" par des phrases inspirantes, encourageantes et positives comme "J'ai fait de mon mieux", "Je suis fier de moi" et "Bravo". À force de répéter, vous prendrez l'habitude de vous parler de manière positive. Enfin, ceux qui ont une mentalité de victime sont convaincus que le monde entier leur en veut. Il y a une loi, qui peut vous sembler dure mais qui est douce en réalité : personne n'est indispensable. Nous sommes tous uniques et importants, mais personne ne l'est assez pour être l’axe autour duquel le monde tourne. Les gens riches, très célèbres, puissants, etc. ne sont que des êtres humains. Il est impensable que le monde ou l'Univers consacrent toute leur énergie à gâcher votre vie. Répétons-le, il est important de choisir comment réagir face à l'adversité, justement parce que ceux qui sont dotés d'une grande force mentale n’ont évidemment pas une vie sans problèmes, ils ont juste appris à se comporter face aux difficultés. Comment se détacher de sa mentalité de victime Abandonner sa mentalité de victime est donc fondamental pour devenir quelqu’un avec une grande force mentale. Passons en revue quelques conseils pratiques pour cultiver un état d'esprit de croissance. Réalisez que vous n'êtes pas la victime de ce qui vous arrive. Ça a l’air plus facile à dire qu'à faire, mais le secret est bien là. Rien ne changera tant que vous continuerez à vous persuader que le monde entier vous en veut, que vous seriez mieux si votre conjoint ou votre chef faisait ceci ou cela, ou que ce n'est pas juste de travailler pour huit cents euros par mois alors que des gens sur les médias sociaux gagnent des milliers d'euros pour faire un post. Vous vous souvenez de la loi de l'attraction ? Votre énergie continuera à vibrer à la fréquence des plaintes, des problèmes et des manques, de sorte que l'Univers continuera à vous envoyer exactement ce que vous avez demandé. Commencez par réaliser que personne ne vous en veut et que vous ne pouvez rien contrôler de ce qui se passe hors de vous, pas même ce que pensent, disent ou font vos proches. La seule chose que vous puissiez contrôler, ce sont vos réactions, même face au comportement des autres. Quittez votre zone de confort. C’est la zone où vous vous sentez en sécurité malgré l'inconfort et les difficultés. Vous pouvez détester travailler dans votre bureau, mais vous y êtes depuis vingt-cinq ans et il vaut mieux y rester et subir que de faire le grand saut vers l’inconnu. Vous vous dites qu'à présent, vous savez comment vous en sortir malgré le stress, vous connaissez les blagues de vos collègues par cœur, vous savez comment se comporte le chef et ce que vous pouvez espérer de votre journée au bureau, alors que si vous décidiez de créer votre propre entreprise ou de changer de travail, vous ne sauriez pas à quoi vous attendre. Eh bien, pour acquérir une grande force mentale et abandonner votre mentalité de victime, vous devez sortir de votre zone de confort. Bien sûr, il ne s’agit pas de tout quitter immédiatement, mais de commencer par de petites actions qui vous dirigent vers la croissance et la motivation. Par exemple, continuez à aller travailler dans cette société que vous détestez, mais le soir, au lieu de vous engourdir l’esprit avec des séries télévisées, suivez une formation en ligne pour apprendre à gérer une start-up ou en savoir plus sur le travail de vos rêves. Prenez la responsabilité de votre vie. Il s'agit d'un facteur clé et pourtant, il est souvent si effrayant que la plupart des gens préfèrent continuer à blâmer les facteurs externes. Comme nous l'avons vu, ils peuvent alors se complaire dans la croyance que "c'est la faute du gouvernement" ou "ce serait vraiment bien si mon conjoint n'était pas comme ça" sans jamais lever le petit doigt pour changer les choses. Vous avez souvent dû vous dire "oui, je veux bien essayer, mais ça ne changera rien". Cette mentalité de victime signifie que rien ne change vraiment (ce qui renforce cette croyance) car, bien entendu, le changement ne se produit pas par miracle et n'est pas servi sur un plateau, il s'obtient en modifiant ses habitudes et sa façon de penser. Identifiez et débarrassez-vous de vos croyances limitantes. À la naissance, sommes-nous prédisposés à avoir une mentalité de victime ? Non. C'est le résultat d'années d'inculcation par la société et nos proches. Nous avons tous intégré, à un niveau inconscient, toute une série de paradigmes et de croyances limitatives qui ne viennent pas vraiment de nous mais qui nous ont été transmis par quelqu'un d'autre. Prenons l'exemple de Matthieu, un garçon de huit ans qui fait de gros efforts à l'école, mais qui n’a pas de bons résultats en mathématiques. Son père ne voit même pas les autres bonnes notes et lui dit seulement : "Tu es nul en maths", "Tu n'es pas assez intelligent", "Tu ne sais pas te concentrer sur tes devoirs", "Tu es un incapable"... et ainsi, une fois adulte, Matthieu sera convaincu qu'il est nul en maths alors qu'il pourrait, en travaillant davantage, constater qu'il obtient les mêmes résultats que les autres. Il est également possible que, d'une manière générale, il ait le sentiment d'être un bon à rien ou de ne pas valoir grand-chose. Cette perception de lui-même ne vient pas de Matthieu luimême mais des propos que son père lui a tenus toute son enfance, et peut-être même au-delà. Commencez par identifier les croyances qui vous limitent. Vous pouvez les coucher sur une feuille de papier si cela peut vous aider, et ensuite essayer de les vaincre. Pour vous débarrasser de la mentalité de victime, concentrez-vous sur l'identification des croyances telles que la faible estime de soi, la fausse culpabilité et l'auto-apitoiement. 6 LA MOTIVATION NE SUFFIT PAS V ous avez probablement acheté ce livre en " dernier recours ", car vous avez peut-être déjà essayé diverses méthodes pour acquérir une plus grande force mentale, mais sans succès. Il est également possible que vous soyez en colère ou frustré parce que vous vous dites "J’aimerais changer" et que ce changement ne se produit pas. Vous êtes motivé et pensez que cette motivation suffit pour apporter les changements dont vous avez besoin, mais c'est une erreur très courante qui ne reflète pas la réalité. La motivation est bien évidemment importante. Rappelez-vous les fois où vous avez fait quelque chose parce que vous étiez poussé par les autres sans être vraiment motivé, comment les choses ont-elles tourné ? En général, dans de tels cas, la personne ne ressent pas de satisfaction, de bonheur et est incapable d'atteindre ses objectifs. Voyons la motivation comme le carburant d'un moteur. Il est nécessaire pour faire avancer la voiture, mais si nous ne la démarrons pas et que nous n’effectuons pas certains gestes, le carburant ne suffit pas pour que la voiture se déplace et atteigne sa destination. Se gérer soi-même Nous avons déjà vu que nous ne pouvions rien contre ce qui nous entoure et qui est hors de nous, il est donc nécessaire d'agir en nousmêmes. La première étape est celle de l'auto-observation pour déterminer si nous sommes réellement, authentiquement motivés ou si nous nous sentons plutôt obligés de faire certaines choses, peut-être pour ne pas décevoir les autres. Prenons l'exemple de Sarah qui ayant fini le lycée, aimerait voyager six mois avec son sac à dos. Toutefois, ses parents aimeraient qu'elle suive leurs traces et fasse médecine. Sarah a grandi en entendant ses parents dire à tout le monde qu’elle s'inscrirait à la faculté et deviendrait médecin quand elle serait grande, tout comme eux. Lorsque la jeune fille décide de passer le concours d’entrée, il est évident que son élan de motivation n'est pas spontané et qu'elle échouera fort probablement. Cet échec sera mal vécu par Sarah, elle aura le sentiment d'avoir déçu ses parents qui avaient placé tant d'espoirs en elle. Demandez-vous alors d'où vient votre besoin de changer ? Vient-il de vous ? Souhaitez-vous changer parce que quelqu'un vous a dit de le faire ? Objectifs et sous-objectifs La motivation est nécessaire pour atteindre un objectif, qui peut être en l’occurrence de devenir quelqu’un avec une plus grande force mentale. Vous pouvez bien sûr aussi décider d'autres objectifs pour les différents domaines de votre vie, en veillant toujours à vous occuper d'un seul objectif à la fois. Une fois l'objectif identifié, vous devez vous fixer plusieurs sous-objectifs. Par exemple, si vous souhaitez améliorer votre force mentale, vous pouvez avoir les sous-objectifs suivants : cesser d'avoir une mentalité de victime, faire une sérieuse auto-analyse, assumer la responsabilité de votre vie, etc. Récompensez-vous Vous devez opérer des changements par petites étapes, c’est ainsi que vous constaterez rapidement des progrès. Une fois ces améliorations obtenues, il est important que vous vous récompensiez pour reconnaître le travail accompli. La réalisation d'un sous-objectif doit donc inclure une satisfaction personnelle. Commencez par vous dire que vous avez fait du bon travail ou que vous êtes bon (petit à petit, votre dialogue intérieur prendra l'habitude d’être positif en permanence) ou offrez-vous une chose que vous aimez. Vous n'avez pas besoin de dépenser beaucoup ou de vous récompenser avec quelque chose de très significatif. C’est une très bonne idée que de s’offrir son gâteau préféré après avoir atteint l'objectif que l'on s'est fixé, de le manger de très bonne humeur et peutêtre de se dire qu'on mérite bien ce gâteau parce que l'on a fait un excellent travail et que l'on a beaucoup travaillé. En quoi la motivation seule n’est pas suffisante Il n'est pas tout à fait vrai que la motivation seule ne suffit pas : elle peut en vérité suffire pendant une période de temps très limitée. Si vous avez un objectif à long terme, comme changer votre façon de penser, vous ne pouvez sûrement pas ne compter que sur votre motivation. Vous devez également tenir compte du niveau de motivation variable. Lorsque vous décidez d'opérer un changement, vous pouvez être très motivé au début, mais dès que vous vous heurtez aux obstacles de la réalité, votre motivation s'effondre, disparaît même. Il est important de savoir qu'entre l'objectif que vous imaginez dans votre esprit (souvent déjà atteint) et la réalité, il y a une grande différence : le travail régulier nécessaire pour atteindre cet objectif. Vos alliés : la patience et la persévérance Si la motivation seule ne suffit pas pour atteindre des objectifs à long terme, ne désespérez pas, car vous avez à vos côtés deux précieux alliés : la patience et la persévérance. De nos jours, notamment à cause des nouvelles technologies, nous sommes habitués à ce que tout soit immédiat. Si par exemple vous faites des recherches sur Google, vous constatez que le temps de réponse est de quelques secondes. Dans ce domaine, nous nous attendons souvent à ce que les changements apportés à nous-mêmes et à notre vie se produisent tout aussi rapidement et facilement, mais ça ne peut pas être le cas. Apporter des changements durables et atteindre des objectifs demande du temps et de la répétition, surtout s'ils sont importants et "complexes". Ceux qui réussissent ne sont pas ceux qui sont motivés, mais ceux qui sont capables de faire preuve d'autodiscipline. Ainsi, même lorsque vous êtes fatigué, que vous avez le moral à zéro ou que les choses ne se déroulent pas exactement comme prévu, n'abandonnez pas et continuez à travailler pour atteindre votre objectif. Patience et travail acharné vont de pair et vous devez apprendre entretenir les deux pour atteindre vos objectifs. Donc, pour récapituler, voici les deux points pour partir de la motivation et arriver à votre objectif : Trouvez votre motivation. Nous avons déjà vu que sans véritable motivation pour stimuler la volonté de changer ou d'atteindre un objectif, nous n'allons pas loin. La motivation est donc la bienvenue tant que vous avez conscience qu'elle ne suffira pas à vous faire faire les changements souhaités ou à atteindre les objectifs que vous vous êtes fixés ; Travaillez beaucoup. L'erreur la plus courante des gens est de croire qu'une fois qu'ils ont trouvé leur motivation, celle-ci fera le travail ingrat à leur place. Parfois nous continuons notre vie comme d’habitude et nous cherchons impatiemment, presque désespérément, des signes que notre motivation porte ses fruits. C'est bien vous, et non votre motivation, qui devez faire le travail difficile, souvent au quotidien, en ajustant votre autodiscipline pour ne pas abandonner. 7 COMMENT RELEVER COURAGEUSEMENT TOUS LES DÉFIS N ous avons vu que personne n'a une vie facile, sans problèmes ou sans défis. Nous pouvons parfois tomber dans le piège de croire que telle ou telle personne vit sereinement en permanence, mais en réalité c'est nous qui nous racontons plus ou moins consciemment des histoires. Il est important de comprendre ce point car quels que soient les changements et les améliorations que vous apporterez en vous et dans votre vie, ils ne pourront jamais vous mettre complètement à l'abri des obstacles. Cela ne doit cependant pas vous faire peur. Vous ne devez donc pas vous concentrer sur comment vivre une vie sans problèmes (parce que justement, c'est impossible), mais apprendre à relever avec courage tous les défis qu’elle vous présente. C'est là que se trouve la différence. Une fois que vous aurez appris ces techniques, les obstacles feront toujours partie de votre vie, mais vous disposerez des outils pour y faire face. Comment surmonter toutes sortes de défis Si vous vous attendez à trouver une sorte de formule magique qui vous permettra de surmonter facilement n'importe quel défi, vous allez être déçu. Il n’y a pas de recette universelle contre toutes sortes de problèmes de la vie mais il existe heureusement quelques astuces et modes de pensée favorisant la résilience (concept que nous explorerons plus en détail par la suite) et nous permettent de mieux surmonter les adversités que la vie nous présente. Même les gens les plus résilients ressentent de l'inquiétude et du stress face à un défi. Dans certains cas, ils arrivent dans les pires moments possibles, lorsque nous avons déjà d’autres problèmes, ou lorsque nous sommes tellement occupés par notre quotidien que nous n'avons ni le temps, ni l'énergie de relever un défi aussi important. Mais même dans ce cas, nous ne devrions pas avoir d’autre choix que de l'affronter. Nous ne pouvons pas simplement nous asseoir, fermer les yeux et espérer qu’il disparaîtra tout seul. Considérez un nouveau défi, aussi inquiétant soit-il, comme un moyen de grandir et peut-être d'apprendre quelque chose sur vous-même, sur les autres ou sur le monde. Tous les défis que vous avez relevés jusqu’ici ont aussi été des leçons de vie, des plus minimes aux plus importants. Vous ne les avez probablement considérés que comme des désagréments jusqu’à présent. Nous vous invitons donc à choisir ceux qui vous ont causé le plus de difficultés et à les analyser pour comprendre ce que vous avez tiré de ces expériences. Il y a toujours quelque chose à apprendre, même et surtout dans l'adversité. Si à première vue, il vous semble que ces défis n'ont servi à rien, consacrez-leur plus de temps et de concentration pour identifier ce qu'ils vous ont permis d'apprendre. Lorsqu'un nouvel obstacle vous barre la route, commencez par vous demander si vous l'avez déjà vécu auparavant. Dans ce cas, les personnes craignent généralement moins les effets d'un défi qu'elles ont déjà vécu, identique ou analogue, car elles sont fortes de l’idée "Si je l'ai déjà fait une fois, je peux le refaire". Une nouvelle normalité La plupart des Occidentaux tendent à penser que la vie est statique, ou du moins devrait l’être. C'est pourquoi il y a tellement de gens qui ne sortent pas de leur zone de confort, même si elle les étouffe. La vie est en réalité une rivière qui coule, tout change constamment, que nous le voulions ou non. Pensez à ce que vous étiez il y a vingt ans, et à ce qu'était votre vie à l'époque. Ensuite, pensez à ce que vous étiez il y a six mois. Êtes-vous sûr que tout était exactement pareil que maintenant ? Certains défis changent notre normalité. Il peut s'agir d'une grave maladie, du décès d'un être cher, d'un déménagement à l'étranger, de la perte d'un travail, d'une grave crise financière... Face à ce défi, la plupart des gens ont pour première réaction de penser à toutes les choses les plus terribles à venir. Un déménagement à l'étranger, par exemple, qui pourrait être le début de quelque chose de merveilleux, est souvent perçu comme extrêmement menaçant. La personne se persuade qu'elle ne pourra jamais s'intégrer dans la nouvelle ville, surtout si elle ne parle pas bien la langue du pays, qu'elle ne s’adaptera pas à sa nouvelle entreprise, qu'elle ne trouvera pas de travail, que ses enfants la détesteront pour les avoir séparés de leurs amis, etc. Une fois le déménagement passé, la personne se rendra compte que tout ce qu'elle craignait de tragique n'est pas arrivé. La première étape consiste donc à accepter que de devoir faire des changements. Se concentrer sur la normalité telle que nous la connaissons aujourd'hui signifie se retrouver face au changement avec beaucoup plus de difficultés que quelqu'un qui a assimilé que la vie est elle-même, en effet, un changement constant. Comment le défi vous fera progresser Face à un nouveau défi, surtout important, vous ne voyez probablement rien de positif et vous êtes convaincu que vous ne progresserez pas. La bonne attitude est celle de se demander ce que l’adversité va vous apprendre. Une maladie grave dans la famille peut vous aider, vous et les autres membres, à vous rappeler ce qui compte vraiment dans la vie, ce qui vous rapproche. Les défis peuvent vous aider à vous améliorer sur le plan émotionnel et spirituel, à reconnaître de nouvelles opportunités et des voies différentes de celles envisagées auparavant, et peuvent vous aider à apprécier davantage la vie, en tenant moins de choses pour acquises. Pensez à votre avenir Face à un nouveau problème, posez-vous la question : dans un an, est-ce que je verrai encore cela comme un problème ? Dans la plupart des cas, la réponse objective est non. Cependant, presque tout le monde (du moins, ceux qui n’ont que peu ou pas de résilience) a tendance à penser qu'un défi est éternel. Supposons que vous souffriez d'une maladie qui n'est pas grave mais qui dérange néanmoins la sérénité de votre quotidien, et qu’il vous soit devenu une corvée de faire ce que vous considériez comme banal il y a encore deux mois. Les médecins vous ont peut-être rassuré en vous disant que vous seriez totalement remis dans six mois, mais vous êtes pour l’instant convaincu que cela durera toujours, que vous êtes peut-être une exception et que dans six mois vous n’aurez pas du tout progressé... être convaincu que le problème ne sera jamais résolu est la première façon de le laisser prendre plus de place qu'il ne le mérite. Les gens résilients savent que tout passe. Pour se débarrasser du choc initial provoqué par le problème, il est important de s'adapter à la nouvelle normalité. Plus le malade s'entêtera à vouloir revenir à son état précédent, plus il luttera contre le changement qui s'impose à ce stade de sa vie. En acceptant sa nouvelle normalité (même temporaire), il vivra le défi plus sereinement et se rendra plus facilement compte qu’il ne durera pas éternellement. Demander de l'aide La société occidentale nous laisse souvent penser que demander de l'aide est un signe de faiblesse, et même face à de grands défis, beaucoup d'entre nous gardent tout en eux et essaient de se débrouiller seuls, convaincus qu’ils dérangent les autres ou que les gens se sentiront obligés de les aider alors qu'ils n’en ont pas vraiment envie. Tout le monde connaît tellement de gens, depuis les membres de la famille aux amis proches et même aux simples relations. Parmi votre entourage, y at-il quelqu'un qui a déjà affronté un défi identique ou similaire au vôtre ? Si c'est le cas, n'ayez pas peur de demander de l'aide. Prenons un exemple : Marie vient d'apprendre qu'elle a un cancer du sein et qu'elle doit commencer immédiatement une chimiothérapie. Elle est désorientée, elle a peur, elle doit en plus penser à son travail, à son fils qui est encore à l'école primaire, elle craint que son mari ne la trouve laide et ne se lasse d'une femme malade, et bien plus encore. Charlotte travaille dans la même entreprise que Marie mais dans un service différent, elle a été opérée d'un cancer du sein l'année dernière, et elle va bien désormais. Marie se souvient de la petite fête de retour au travail que l'entreprise a organisée pour Charlotte. Marie, à ce stade précoce de son défi où tout peut lui sembler confus et effrayant, peut demander conseil à Charlotte : elle est déjà passée par là, elle peut donc s'avérer une alliée précieuse pour Marie, non seulement sur le plan pratique mais aussi sur le plan émotionnel. Elle est la preuve, comme nous l'avons dit précédemment, qu’un défi ne dure pas éternellement. D'ailleurs, plus le défi est important, plus ceux qui l’ont traversé sont prêts à aider d'autres gens dans la même situation. Charlotte soutiendra volontiers Marie, parce qu'elle sait justement ce que cela représente de passer par un tel défi. En sollicitant de l'aide et en bénéficiant du soutien d'autres gens, vous serez plus confiant et plus apte à réussir à vous sortir de cette situation difficile de manière positive. 8 QU'EST-CE QUE LA RÉSILIENCE ET COMMENT LA DÉVELOPPER ? N ombreux sont ceux qui ont entendu parler de résilience, souvent en lien avec ceux qui affrontent ou ont affronté de difficiles épreuves, comme une maladie grave ou une guerre. Mais qu'est-ce que la résilience au juste ? C’est la capacité à surmonter l'adversité en réorganisant son état psychologique et physiologique en opérant des changements positifs pour s'adapter à la nouvelle normalité. La bonne nouvelle c’est que dès la naissance, nous avons tous ce qu'il faut pour nous adapter positivement au changement, même si beaucoup sont ensuite incapables d'utiliser les mécanismes nécessaires pour se comporter de manière résiliente. Si le terme "résilience" est souvent associé aux gens qui surmontent de grandes épreuves, il est également vrai qu'on peut l'adapter à n'importe quelle épreuve, même petite. La résilience est notre capacité à aborder l'adversité en nous transformant, en trouvant en nous les ressources nécessaires pour affronter positivement la nouvelle réalité. Une personne résiliente qui perd son travail, par exemple, ne passe pas son temps à s'apitoyer sur son sort et à rejeter la faute sur son directeur, son entreprise, son collègue, etc. Rappelons que ces personnes ont leurs "mauvais" jours et que la vie des résilients n'est pas une suite de positivité perpétuelle presque toxique. Nous parlons ici d'individus capables de faire face à l'adversité et aux défis aussi bien que possible, précisément parce qu'ils n’opposent pas de résistance au changement et s'adaptent de l'intérieur pour pouvoir vivre au mieux leur nouvelle réalité. Différentes formes de résilience Avant de les aborder, il est important de savoir que "résilience" et "résistance" ne sont pas synonymes. Ce dernier terme, en effet, signifie résister à l'événement alors que celui qui est résilient, comme nous l'avons vu, accepte le défi et son déroulement, sans s'y opposer. Il en existe quatre formes : - La résilience physique. Vous avez sûrement déjà entendu les histoires de femmes qui pour sauver leur fils coincé sous une voiture, la soulevaient à mains nues ? Ou bien pensez à Lucas, espoir de l’athlétisme, qui court jusqu'à l'épuisement pendant une course de qualification, malgré la fatigue, fixé sur son objectif d'être sélectionné pour les championnats nationaux. De même, la résilience physique se manifeste lorsque le corps se rétablit après une maladie, surtout grave, ou un accident. Une personne temporairement paralysée après un grave accident de voiture qui se remet à marcher, est un exemple de résilience physique. - La résilience psychologique. Cette forme de résilience se manifeste lorsque l’individu est confronté à un événement stressant et qu’il parvient malgré tout à retrouver ou à garder sa concentration. Nous pouvons penser aux étudiants pendant les sessions d'examens ou la remise des diplômes universitaires, ou à ceux qui doivent traverser des périodes stressantes et incertaines mais qui n’en ressortent pas désorientés. Au contraire, ils continuent à vivre, en s'adaptant si nécessaire, sans se déconcentrer. - La résilience émotionnelle. Une personne résiliente sur le plan émotionnel est capable de réguler ses émotions, par la compréhension, suite à une épreuve. Nous sommes tous affectés par une difficulté ou un événement en fonction de notre émotivité. Il y a ceux qui sont victimes de leurs émotions et qui stressent pour des choses insignifiantes et ceux qui, même face à un obstacle, sont capables de comprendre leur monde intérieur et d'utiliser les outils à leur disposition pour les transformer en ressources afin de traverser l’épreuve. - La résilience communautaire. Comme son nom l'indique, ce type de résilience réunit plusieurs personnes. Ce sont par exemple des groupes d'individus contraints de faire face à une guerre ou à une communauté dont l'un des membres a subi de graves violences. Ces personnes se réunissent donc parce qu'elles ont en commun quelque chose de grave comme un conflit, une catastrophe naturelle, la peur que ce qui est arrivé à l'une d'entre elles puisse arriver à d'autres, ainsi que l'empathie naturelle qui pousse la plupart d'entre nous à ressentir la souffrance des autres, surtout dans des cas particuliers (par exemple lorsque des enfants souffrent). Comment acquérir et cultiver la résilience Si vous espérez devenir plus résilient, il est important de savoir que c'est un objectif à votre portée mais comme pour tout objectif, vous devez prévoir de beaucoup travailler, avec constance et répétition. La résilience se caractérise par un certain mode de pensée et d'action qui doit devenir le vôtre à un niveau inconscient, au quotidien. Il ne suffit pas de se dire, consciemment, "à partir de demain, je me comporterai ainsi". C'est certes un premier pas mais comme nous vivons souvent en pilotage automatique, il est essentiel que cette nouvelle façon de penser et d'agir passe de votre côté conscient à votre côté inconscient, afin d’y accéder même sans activer votre côté rationnel. Apprenons à connaître les traits caractéristiques des personnes résilientes afin de pouvoir les cultiver : - Conscience et estime de soi. Pour différentes raisons, la plupart d'entre nous ont une estime et une conscience de soi très limitées. Cela dépend du niveau d'introspection de chacun, de la connaissance de soi-même, de ce que l'on est vraiment, et de la volonté de penser et d'agir selon notre boussole intérieure plutôt que selon les pensées et les attitudes inculquées par d'autres. Une bonne conscience de soi implique que vous êtes capable d'identifier et de connaître vos forces tout comme vos faiblesses, sans les considérer comme des défauts ou des échecs, mais comme faisant partie de vousmême. Après tout, nous sommes tous humains et par conséquent imparfaits. L'accepter est une étape importante pour améliorer votre connaissance de vous-même. Une personne consciente d'elle-même et pleine d'estime de soi ne se laisse pas abattre facilement par un problème, mais s'efforce au contraire de trouver une solution, convaincue intérieurement qu'elle peut s'en sortir car elle sait qu'elle possède les qualités nécessaires pour favoriser la résilience. - Expression de ses émotions et empathie L'empathie permet de comprendre, et parfois de ressentir les émotions des autres comme si elles étaient les nôtres. Cela s'applique également aux pensées et aux besoins des autres. Elle nous permet de savoir sur qui nous pouvons compter et en qui avoir confiance, ce qui augmentera notre résilience. Au cours de leur vie, beaucoup ont appris à masquer leurs émotions, car ils ont peut-être subi des abus ou des violences de toutes sortes qui les ont amenés à se refermer sur eux-mêmes, presque comme pour se protéger, et à ne plus pouvoir exprimer correctement ce qu'ils ressentent. Exprimer librement ses émotions est toutefois très important. Pour commencer, si vous gardez tout en vous (surtout des émotions négatives), vous risquez d’être toujours sur le point d'exploser comme une cocotte-minute. Reconnaître et vivre vos émotions implique d’être capable de les traiter, ce qui est crucial pour favoriser la résilience. - Persévérance et adaptation Nous avons déjà vu que les gens résilients ne s'accrochent pas à la normalité telle qu'ils l'ont toujours connue ou telle qu'ils avaient l'habitude de vivre jusqu’alors. Lorsqu'ils doivent traverser une épreuve, même sérieuse, ils font preuve d'une bonne, voire excellente, adaptabilité. Il va sans dire que personne ne souhaite une maladie grave, un accident grave, la perte de son travail et autres tragédies majeures, pour soi ou pour ses proches, mais la vie nous présente parfois des obstacles vraiment complexes à affronter. La personne résiliente en est consciente mais ne se décourage pas et fait au contraire en sorte de s'adapter afin que sa nouvelle normalité devienne la meilleure possible pour elle et son entourage. La persévérance peut se traduire par le fait d'essayer encore et encore. Une personne résiliente qui veut atteindre un objectif n'abandonne pas à la première difficulté, ni parce qu'elle n'obtient pas les résultats dans les délais fixés Au contraire, elle s'adapte, essaie de comprendre où et comment s'améliorer et continue à travailler pour atteindre son objectif. Qui est la personne résiliente Essayons maintenant de dresser une sorte de portrait-robot de la personne résiliente pour vous rendre compte si vous en avez autour de vous, mais surtout pour réaliser que les personnes résilientes ne sont pas des superhéros, mais des êtres humains imparfaits, comme vous et moi, qui ont décidé d'aiguiser leur capacité à s'adapter et à surmonter les épreuves. Une personne résiliente est avant tout empathique. Elle est également consciente d’elle-même et compétente. Cette personne est capable d'exprimer correctement ses émotions, de les comprendre et de les accepter, et ne se laisse pas noyer sous les problèmes. Ce point est particulièrement important et nous ne cesserons jamais de le souligner : les personnes résilientes étant également optimistes, on peut facilement croire qu'elles sont capables d’aborder les difficultés d'une certaine manière parce qu'elles possèdent une qualité que nous n'avons pas. La personne résiliente ne passe pas trop de temps à réfléchir, elle agit, ce qui la différencie de la plupart des gens qui ont tendance au contraire à ruminer longtemps leur problème. Ils finissent par l’amplifier et se concentrer sur tout ce qui pourrait mal tourner, imaginer des scénarios extrêmement négatifs et en ressortent souvent paralysés, physiquement ou moralement, enlisés, parfois même pendant un long moment. Face à l’épreuve, la personne résiliente voit en revanche un défi à relever, un obstacle à surmonter qui la rendra très probablement meilleure et dont elle tirera des leçons. Elle sait qu'elle possède un certain nombre de qualités et de compétences affinées avec le temps qui lui permettent de gérer correctement ses émotions. Lorsque la personne résiliente agit, c’est pour résoudre la situation ou se rétablir. Un individu résilient qui a divorcé, perdu un être cher ou fait face à une grave crise financière n'est pas à l'abri de la colère et du chagrin, mais il ne laisse pas ses émotions le contrôler ni influencer sa façon de vivre. Enfin, la personne résiliente apprend de ses erreurs. Chaque jour est une épreuve où de nouvelles leçons peuvent être apprises et permettent de s’améliorer. Les échecs ne sont pas perçus de manière négative et ne sont certainement pas définitifs. L'individu résilient connait son objectif et le surveille en permanence. Si en chemin il rencontre un obstacle, l'individu résilient ne reste pas bloqué, il ne s'effondre pas de désespoir, n’en veut pas au monde entier pour son problème, mais cherche et trouve juste une autre route. 9 LA CLARTÉ MENTALE, LE SECRET DE LA PERFORMANCE SOUS PRESSION L orsque nous parlons de paix de l’esprit, cela peut paraître inaccessible, sauf pour les moines des pays asiatiques. Comment penser autrement, après tout, dans notre société bruyante et pressée ? La vérité, cependant, c'est que la clarté mentale n'est pas l'apanage de quelques privilégiés, mais qu'avec beaucoup de travail et de répétition, tout le monde peut l’atteindre et la conserver. C'est aussi la clé de la performance sous pression. Si votre esprit est entouré de confusion, qu’on peut représenter par un gribouillis grisâtre, si vos idées ne sont pas claires, il est facile d'être incapable de donner son maximum, en particulier dans les moments de grand stress ou les situations de conflit. Comment parvenir à la clarté mentale Si vous aimeriez rendre votre esprit semblable à l'eau d'un lac, calme et transparente, vous devez être prêt à consacrer du temps à des exercices car comme nous l'avons vu, l'apprentissage de nouvelles habitudes requiert persévérance, concentration et répétition. Familiarisons-nous avec trois astuces pour approcher pas à pas de la clarté mentale : Tenez un journal. Que vous aimiez écrire ou non n'a aucune importance, l’objet de cet exercice est de vous permettre à la fois de planifier ou de faire le bilan de votre journée (dans le premier cas, vous devrez l'utiliser le matin alors que dans le second, ce sera le soir) et de chasser certaines de vos idées. Si vous êtes sujet à l’overthinking, c'est-à-dire à ruminer certains événements, vous pouvez trouver dans votre journal un allié précieux. En écrivant les pensées qui envahissent votre esprit, vous leur permettrez de s'éloigner de vous et vous-même les verrez de loin. Soyez clair et objectif. Il y a de fortes chances que, comme la plupart des gens, vous vous réveilliez le matin en pilotage automatique et que celui-ci fonctionne même toute la journée. On se lève, on déjeune, on lit le même journal, on se dispute avec sa famille, on va au travail, on arrive déjà énervé par la circulation, on passe huit heures au bureau, on rentre chez soi, on dîne, on regarde un film puis on s'endort. Il peut y avoir de petites variations dans votre routine, par exemple un petit match de football avec vos amis le vendredi soir, ou un après-midi en famille le dimanche, mais il est certain que lorsque vous ouvrez les yeux le matin, vous n'avez aucun objectif en tête. Commencez par vous demander : "Qu'est-ce que je veux tirer de cette journée ?". Supposons que votre objectif soit de passer plus de temps en famille. Gardez-le à l'esprit lorsqu’à 17 heures, votre chef vous demande de rester au bureau encore quelques heures, vous refuserez afin de pouvoir jouer avec vos enfants avant le dîner. D'autres questions que vous pouvez vous poser chaque matin, mais aussi au cours de la journée, sont : "Quel est mon objectif ?" ou "Quelles sont mes valeurs ?". La pleine conscience. Nous avons tous entendu parler, ne seraitce qu’une fois, de la pleine conscience. Mais de quoi s’agit-il exactement ? C'est une voie permettant de prendre conscience de soi et de sa réalité, dans le "ici et maintenant", sans jugement. La pleine conscience est un allié précieux pour ceux qui souhaitent trouver une plus grande clarté mentale car elle aide à observer la réalité de manière détachée et à l'accepter telle qu'elle est. Comment être plus performant si vous êtes sous pression Certains connaissent sporadiquement des moments de stress aigu, tandis que d'autres ont l'habitude de vivre des situations qui les mettent régulièrement sous pression. Dans les deux cas, la clarté mentale permet d'être plus performant en cas de stress. Avant tout, que veut-dire être sous pression ? En général, nous avons la pression lorsque les enjeux sont très élevés, par exemple lors d’entretiens professionnels pour un travail dont nous rêvons, lors de la soutenance de notre thèse ou même lors d'un examen qui déterminera si nous réussirons la matière. Ce peut être aussi notre premier rendez-vous avec le garçon ou la fille qui nous plaît, le jour du mariage, la prise de parole en public lors d'un événement très important... les exemples sont multiples, et cela nous fait comprendre que la plupart d'entre nous se retrouvent presque tous les jours face à des situations qui les mettent sous pression. Les ennuis commencent lorsque nous sommes incapables de nous contrôler. Dans ce cas, le corps envoie des messages pour faire savoir que la situation est trop difficile : les mains commencent à transpirer, les battements du cœur s’accélèrent, on a les jambes en coton ou les oreilles qui bourdonnent. Sur le plan émotionnel et psychologique, on est anxieux, on a peur, on n’est pas sûr de soi. Vous savez peut-être au fond de vous que vous avez travaillé pour votre thèse ou votre oral, ou que vous connaissez par cœur le discours que vous devrez faire lors d'un événement, et vous vous êtes préparé du mieux possible pour le rendezvous avec le gars ou la fille qui vous plaît, mais à un niveau inconscient, vous êtes terrifié et votre esprit n'est pas du tout clair et limpide comme un lac de montagne, il ressemble plutôt à une flaque d'eau, trouble et agitée. Chunking up and down Ce concept, qui appartient au modèle de Milton, peut s’expliquer comme suit : Chunking up : il s'agit de la transmission d'informations ou d'idées d'une façon plus générale, plus vaste. Cela permet de vous concentrer sur la vision d’ensemble de la situation. Chunking down : il s’agit au contraire de mettre l'accent sur les détails. Prenez conscience de chaque mot, de chaque geste, de chaque petite chose qui se passe autour de vous. Vous ne vous concentrerez donc plus sur la vue d'ensemble (le grand événement où vous devez prendre la parole, l'oral de l’examen, etc.) pour laquelle vous risquez en fait de vous voir comme un perdant et d'activer un dialogue intérieur négatif qui ne fera qu'alimenter vos peurs et vos insécurités. En fonction de votre situation et de votre expérience personnelle, vous pouvez choisir lequel des deux modèles appliquer. Détente et optimisme Il semble impossible de parler de relaxation dans le contexte de situations hautement stressantes qui donnent des sueurs froides à leur seule évocation. Pourtant, le secret de ceux qui parviennent traverser ces épisodes sources de stress c’est précisément qu'ils ont trouvé un rituel de relaxation qui fonctionne pour eux. Il est important de réaliser que c'est une affaire individuelle : si votre collègue prend cinq minutes pour se concentrer sur sa respiration avant de parler devant un millier de collaborateurs, cette technique ne fonctionnera pas nécessairement pour vous. Essayez différentes manières de vous détendre, de l'activité physique à la pleine conscience, jusqu'à trouver ce qui vous convient et sur quoi vous pourrez vous reposer juste avant l'événement qui vous met sous pression pour retrouver votre calme. L'optimisme est ici compris sous l'angle de l'imagination et de la visualisation. Nous avons souvent tendance à imaginer le pire, même si, dans l'antichambre de notre cerveau, une petite partie rationnelle de nous sait pertinemment que les risques sont presque nuls que cette catastrophe ait lieu. Prenez l'habitude de commencer à imaginer des situations positives plutôt que des moments gênants, des problèmes et des ennuis sans fin. Imaginez que vous prenez la parole, que votre présentation est réussie, que les collaborateurs approuvent avec satisfaction et que votre directeur vous demande d’intervenir à nouveau lors du prochain événement. Ce scénario ne vous serait-il pas plus utile que celui que vous avez l'habitude d'imaginer, où vous perdez vos moyens ou vous bégayez au milieu de votre présentation parce que vous avez un trou de mémoire ? 10 COMMENT GÉRER LA PRESSION, CONTRÔLER SES PULSIONS ÉMOTIONNELLES ET ABORDER L'INCONFORT ÉMOTIONNEL ET PSYCHOLOGIQUE QUI ACCOMPAGNE LA MALCHANCE I l a dû souvent vous arriver, peut-être même régulièrement, d’avoir tellement la pression que vous avez envie d'exploser. Vous avez beaucoup de contraintes au travail, une dynamique familiale qui vous accable, vous met en colère ou vous énerve, et plus vous vous occupez d’un sujet, plus il vous semble qu'il y en a toujours un autre à traiter. Gérer la pression et ne pas s'effondrer sous la quantité de contraintes et de problèmes urgents, c'est pourtant possible. Examinons quelques exercices pratiques pour vous empêcher de craquer. Organisez-vous. Commencez par traiter ce qui est vraiment important. Remettre le fichier à votre chef demain ou emmener votre fille chez le dentiste parce qu'elle ne fait que se plaindre d’avoir mal peuvent constituer deux de vos priorités. Ne croyez pas qu’il faille "tout faire tout de suite", car si vous vous obstinez à remplir votre journée d’activités qui ne sont peut-être ni urgentes ni importantes, vous finirez au bord de la crise de nerfs. Organisez-vous donc en fonction de ce qui est vraiment urgent et de vos priorités personnelles. Si par exemple il est essentiel pour vous de passer du temps en famille, assurez-vous d'être présent au match de football de votre fils ou organisez votre travail pour ne pas manquer l'anniversaire de votre conjoint. Notez tout dans un document Word ou, mieux encore, dans un agenda : rendez-vous, engagements professionnels... chaque petite chose dont vous devez vous occuper, afin de ne pas risquer de l'oublier et de devoir éventuellement la gérer à la dernière minute. Reconnaissez et écoutez les signaux d'alarme. En vérité, il est tout à fait impossible de faire une dépression soudaine. Votre corps tire généralement la sonnette d'alarme pour vous dire qu'il commence à être très fatigué ou stressé. Le problème c’est que la plupart d'entre nous ne savent pas reconnaître ces signaux et à supposer que oui, nous avons tendance à les ignorer. Des réflexions comme "Oui, je suis fatigué, mais je dois absolument tout finir" ne font qu'aggraver votre pression et votre stress. Essayez de commencer par identifier ce qui provoque votre malaise, c'est-à-dire ce qui déclenche une réaction émotionnelle et psychologique négative. Si par exemple vous êtes quelqu'un qui se met facilement la pression quand vous devez travailler en public, vous saurez que des situations comme une conférence, où vous devrez peut-être parler devant un auditoire, sont potentiellement dangereuses pour vous, et vous pourrez vous organiser en conséquence. Gardez votre motivation. Lorsque vous croulez sous les contraintes, il peut être facile de la perdre. Vous pouvez vous retrouver à travailler très tard sans même vous rappeler pourquoi. Votre objectif est peut-être de mettre de l’argent de côté pour faire un voyage de six mois ou pour acheter une maison. De temps en temps, il faut donc prendre le temps de se demander pourquoi on fait les choses. Si nous avons vu que la motivation seule ne suffit pas, c'est certainement-là un bon point de départ. Prenez le temps de faire de vraies pauses. Bien qu’il nous semble souvent le contraire, nous ne sommes pas des machines. Notre corps et notre cerveau ont besoin de décompresser de temps en temps. Il est tout à fait possible de faire des pauses. Une demijournée à passer avec vos proches ou même une promenade d’une heure dans le parc peuvent vous aider à vous détendre et reprendre votre agenda chargé avec plus d’énergie. Méditez. La méditation est un véritable miracle pour prendre soin de votre corps et de votre cerveau. Elle ne prend que quelques minutes, mais il vous faut trouver un endroit où personne ne vous dérangera et où vous serez serein. Coupezvous des bruits extérieurs. Ordonnez le chaos dans votre esprit. Une séance de méditation, même courte, vous aidera à vivre dans le "ici et maintenant", à apprécier qui vous êtes et à être reconnaissant pour ce que vous avez. Si pour une raison quelconque vous ne vous sentez pas prédisposé à la méditation, vous pouvez simplement réfléchir sur un sujet. Acceptez que vous puissiez "échouer". Vous avez des objectifs clairs en tête et vous travaillez presque sans relâche pour les atteindre. Avec cette idée, vous n'envisagez probablement même pas la possibilité d'un échec. Nous avons vu que les échecs ne sont pas les terribles monstres que la plupart d'entre nous pensent qu'ils sont. Ils n'existent pas pour qu’on vous considère comme un raté, mais plutôt pour vous enseigner quelque chose de nouveau. Il est normal de donner le meilleur de soi-même, mais aussi d'accepter la défaite quand elle se produit. Demandezvous plutôt ce que vous pouvez apprendre et comment grandir suite aux événements. Contrôler vos pulsions émotionnelles Face à une certaine situation, la plupart des gens réagissent de manière impulsive, mais apprendre à gérer ses pulsions est une des étapes clés de la gestion des émotions. Ce contrôle, comme on peut facilement le comprendre, est plus facile à dire qu'à faire et exige une grande maîtrise de soi. Face à une fureur incontrôlable, une dispute avec un collègue ou un malentendu en famille, on peut facilement réagir de manière impulsive, en se mettant aussi en colère, en faisant une scène, en claquant la porte, en élevant la voix, etc. Quelqu’un qui peut contrôler ses impulsions, en revanche, réagit de manière calme et posée, même face à des situations de colère, de conflit ou de pression. La gestion de nos émotions détermine non seulement notre avenir, mais aussi notre présent. Une décision impulsive, surtout si elle est irréversible, peut finalement ne pas rapporter grand-chose à long terme. Réfléchissez, chaque émotion, positive ou négative, sert précisément à nous pousser à prendre des décisions. Lorsque nous sommes tristes, par exemple, nous pouvons digérer une perte, qu'il s'agisse de la perte d'un être cher ou simplement de la conséquence d'un changement de vie (déménagement, divorce, etc.). La colère, en revanche, nous pousse à nous défendre et à nous protéger. Les émotions sont en effet nos alliées, mais si nous sommes incapables de les gérer correctement, elles deviennent plus souvent des problèmes que des ressources. Lorsque les émotions constituent une entrave pour nous ou pour notre entourage, il est plus que jamais nécessaire d'apprendre à contrôler nos pulsions émotionnelles. Vous vous demandez peut-être pourquoi vous n’arrivez pas à contrôler vos pulsions. Pour commencer, vous croyez à tort que vous en êtes incapable, nous avons tous le potentiel pour atteindre une plus grande maîtrise de soi et gérer correctement nos émotions. Cependant, comme nous l'avons déjà vu, cela demande de la persévérance, de la persistance et de la répétition. Dans certaines situations, il est particulièrement difficile de gérer ses émotions, par exemple si vous êtes hypersensible ou si vous souffrez de troubles de la personnalité comme le borderline. Il existe ensuite des situations qui font baisser la tolérance à l'inconfort, comme avoir été abandonné par un ou deux parents, avoir vécu dans un contexte où il était impossible ou interdit d'exprimer librement ses émotions et ses souffrances, ou d'avoir essuyé des humiliations. Apprendre à réguler vos pulsions émotionnelles Nous avons vu que le chemin de la maîtrise de soi et de la bonne gestion des émotions est un véritable parcours et qu'à ce titre il est nécessaire de le suivre avec constance et sérénité, le plus tôt possible. Il est important d'apprendre à réguler nos impulsions et, vous devez avant toute chose être conscient que vous "avez un problème". Nombreux sont ceux qui n'aiment pas le reconnaître, cela ne veut pas dire être inférieur aux autres ou être malade, mais plutôt avoir identifié que quelque chose nous fait mal et avoir décidé d’y remédier. À ce stade, il est important que vous vous exploriez pour comprendre qui vous êtes, comment vous vous comportez et quel est votre objectif. Vous allez apprendre des techniques psychologiques qui vous aideront à réguler vos pulsions émotionnelles, mais il est crucial de se rappeler que le changement ne se fera pas du jour au lendemain. Si vous espérez le contraire, vous vous exposez à de douloureuses déceptions. Le changement se produira avec le temps et il ne faudra jamais perdre votre courage et votre espoir. La tolérance à l'inconfort La plupart des gens choisiraient volontiers d’exclure toute forme d'inconfort de leur vie mais, en réalité, c'est tout simplement impensable. Au cours de notre vie, nous sommes tous confrontés à des épreuves plus ou moins difficiles. Il est donc important de commencer à accepter cette réalité, d’intégrer que la douleur est inévitable et que vous ne pouvez pas prévoir quand cela vous touchera. Lutter contre ses émotions est toujours une erreur. En revanche, parvenir à les comprendre et à les accepter, même si elles sont négatives, est une des étapes fondamentales pour les gérer correctement. Prenons un exemple : vous vous promenez paisiblement dans un beau champ de fleurs quand soudain vous êtes piqué par une abeille. Vous ne vous y attendiez absolument pas et vous ressentez pourtant une vive douleur. Tout ce que vous pouvez et devez faire, c'est vous en occuper, par exemple en appliquant une pommade sur la piqûre. Il en va de même pour les blessures et les douleurs émotionnelles. La distraction, un allié précieux Plus vous vous concentrez sur vos pulsions émotionnelles, moins vous serez en mesure de penser à autre chose. Trouvez des distractions agréables sur lesquelles vous pouvez compter partout, comme appeler un ami ou parler à ce collègue sympa. Vous n'avez pas besoin d'avoir des conversations profondes, il suffit de demander à l'autre personne comment elle va et de lui parler de choses banales pour vous aider à ne plus donner autant de temps et d'attention à vos émotions. Sinon, vous pouvez aussi faire une activité que vous aimez : jouer de la musique, écrire, chanter, dessiner, faire du sport... les activités qui vous plaisent ont le pouvoir de vous distraire et aussi de vous faire sentir mieux très rapidement. Mais pourquoi la distraction est-elle si importante ? Elle nous empêche de prendre des décisions irréfléchies ou de faire des choix impulsifs. La détente. Nous avons déjà parlé à plusieurs reprises de la force de la relaxation et de la méditation. La relaxation est vraiment importante car elle permet de nous concentrer sur nos sens et sur le "ici et maintenant". Si vous avez tendance à ressasser le passé ou, au contraire, à vivre projeté dans le futur, vous pouvez commencer à méditer car cette pratique vous permettra de vivre le moment présent qui en fin de compte, est le seul que vous ayez. Et si vous avez peu de temps, allez au parc et laissez votre téléphone à la maison. Asseyez-vous sur un banc, regardez les enfants jouer, sentez les rayons du soleil réchauffer votre peau et le vent caresser votre visage... en peu de temps, vous serez beaucoup plus détendu et serez en mesure d’envisager plus clairement les situations qui traversent votre vie. Faire face à un problème Lorsque nous décidons d'affronter un problème, nous prenons inconsciemment une décision. Ceux qui réfléchissent, parfois des mois ou des années, n'agissent pas. Faire face à une difficulté signifie en réalité être déterminé à faire un choix et à prendre une décision. Cependant c’est pour cette raison précise qu’il est important d'analyser la situation avec l’esprit clair et lucide, ce qui peut être difficile si vous êtes habitué à réagir selon vos pulsions émotionnelles. Dans ce cas, il est important de ne pas perdre de temps à s’autoflageller en vous disant que vos émotions vous dominent, mais plutôt de travailler à trouver une solution au problème. Le directeur a déclaré qu'à la fin de l’année, l'entreprise allait fermer et que vous alliez tous perdre votre travail ? Commencez dès maintenant à en chercher un autre, faites le point sur votre situation financière et, si vous pouvez vous le permettre, profitez de ce changement de plan pour suivre une formation qui vous intéresse ou lancer la start-up de vos rêves. Réagir à la nouvelle de votre licenciement à venir par la colère, les effusions, les cris ou les larmes, sans prendre le temps de réfléchir à la manière de résoudre le problème, ne vous aidera pas. Vous serez émotionnellement et physiquement malade, vous ne serez pas en capacité d'aider vos proches et, au moment du licenciement, vous ne serez qu’une somme d'émotions incontrôlées sans aucune solution pratique. Alors comment parvenir à une solution ? Demandez-vous quel est le problème. Une voiture en panne est évidemment un problème différent d'une maladie grave. Demandez-vous alors ce que vous pouvez faire. Quel chemin pouvez-vous prendre ? Que voulez-vous atteindre ? Demandez-vous également quel impact votre choix aura sur vos proches. Enfin, demandez-vous quelle est l'alternative la plus viable. L'inconfort émotionnel et psychologique qui accompagne la malchance Que celui qui n’a jamais rêvé de trouver de l'argent dans la rue, de gagner des sommes incroyables à la loterie (peut-être sans même avoir acheté le billet), de ravir le cœur de quelqu’un, lève la main. Si votre vie était marquée par la chance plutôt que par la malchance, ça ne serait pas si mal. Vous avez probablement souvent eu des idées de ce genre, mais la malchance n'existe pas en réalité. Certes, vous n'avez vraiment pas de chance parce que votre chef vous a mis en binôme avec Nicolas, que vous ne supportez plus depuis vingt ans, ou parce que votre petite amie ou votre petit ami vous a quitté le jour de votre anniversaire, parce que vous n'avez pas été admis dans l'école de vos rêves, que votre startup n’a pas duré bien longtemps, que vous avez échoué à l'entretien pour le poste que vous souhaitiez, etc. La chance et la malchance, contrairement à ce qu’on est habitué à croire, sont des concepts qui n’existent pas. Elles dépendent de notre perception de la réalité et des événements. Rappelez-vous quand on a parlé de la loi de l'attraction : celui qui se focalise sur sa malchance, parfois en pensant être un loser et en se comportant comme tel, ne fera qu'attirer davantage de malchance et continuera à se sentir comme un loser. C'est un cercle vicieux, semblable au serpent qui se mord la queue. En revanche, celui qui fait preuve de gratitude pour ce qu'il possède et qui prend tout ce qui lui arrive comme une opportunité ne peut que penser avoir de plus en plus de chance. Un célèbre dicton dit que "la malchance est le grand alibi de l’échec". Qu'est-ce que cela signifie ? Simplement qu'il est plus facile de se cacher derrière des phrases comme "je n'ai pas de chance" que de prendre des décisions et d'agir. Si par exemple un poste se libère dans l'entreprise de vos rêves, au lieu de postuler, vous vous dites : "Ça ne sert à rien d'envoyer un CV, ils ont déjà dû recevoir des centaines de candidatures et je suis tellement nul qu'ils n'ouvriront même pas mon mail". Si un ami vous demande pourquoi vous ne postulez pas, vous répondez : "Mais non, j’ai tellement la poisse, à quoi bon ? Je ne ferais que perdre mon temps". Ainsi, comme vous pouvez le constater par vous-même, vous n'agissez pas et vous vous obligez à rester dans une situation que vous n'aimez pas et dans laquelle vous n'êtes pas à l'aise. Nous avons déjà vu qu'en réalité, nous ne pouvons pas contrôler ce qui se passe à l'extérieur de nous, mais comment nous réagissons à ces événements. En y réfléchissant, vous vous rendrez compte que les circonstances qu’on peut contrôler sont bien plus nombreuses que celles qu’on ne peut pas contrôler. Il est évident que vous ne pouvez pas personnellement avoir d’impact sur la progression d'une pandémie, mais vous pouvez choisir comment réagir face à ceux qui ne respectent pas les règles de vie en société pour limiter la contagion, ou vous pouvez déterminer l’attitude à avoir en période de confinement. Cela vaut pour tous les sujets. Si vous ne pouvez pas contrôler la réaction de votre conjoint à un événement, vous pouvez déterminer comment vous-même allez réagir. Supposons que votre conjoint soit en colère et qu'il vous reproche quelque chose : à vous de choisir de répondre à la colère par la colère ou d'adopter un autre type d'attitude. Il va sans dire qu'une personne qui croit être constamment malchanceuse, et se comporte comme telle, vit avec des difficultés émotionnelles et psychologiques qui peuvent miner sa sérénité. Voici quelques stratégies pour faire face à ce malaise et se libérer de l’impression de malchance. Prenez conscience. De quoi ? Du simple fait que la malchance n'existe pas. Même s’il vous semble parfois le contraire, la malchance ne s’est pas penchée sur votre berceau. Si vous croyez qu’elle vous poursuit, si vos amis vous surnomment "le guignard" et que vous ne faites rien pour changer leur perception de vous mais, au contraire, l'alimentez presque, si vous vous persuadez que vous aurez la poisse à tout jamais... il faut changer d'attitude immédiatement. Prenez conscience que la malchance n'existe pas et que si votre vie jusqu'à présent a pris une certaine voie, c'est à cause de votre réaction à certaines situations et à certaines difficultés, pas parce que vous êtes marqué par le destin et que la Déesse de la Chance ne sait même pas que vous existez. En ce moment, votre vie est probablement marquée par des difficultés émotionnelles et psychologiques et vous vivez dans un flot constant de négativité et d'insatisfaction, mais tout ceci s’explique par votre perception de votre vie et de tout ce qu'elle contient. Changez de perspective. Pour ce faire, vous devez vous considérer comme une personne pleine de potentiel et de compétences. Vous devez prendre conscience qu'il est en votre pouvoir de déterminer comment vivre votre vie. Cessez de penser que vous êtes la cible préférée du sort, car tant que vous serez dans cet état d'esprit, vous ne serez pas en mesure d'évoluer et de vous libérer de votre condition actuelle. Votre but est de déterminer le genre de vie que vous allez mener et non de subir les événements. Nous avons souvent tendance à rejeter la responsabilité de notre vie sur les autres, mais nous avons constaté que ceux qui sont dotés d'une grande force mentale sont à même de prendre leurs responsabilités. Blâmer son conjoint, son directeur, le gouvernement ou la société pour ce que l'on ressent et la façon dont on vit sa vie est un signe de manque de maturité émotionnelle, mais il existe un remède. Vous devez faire preuve de discipline, vous mettre en danger et oser faire "ce petit truc en plus", pas seulement le strict minimum. Si par exemple votre chef a confié à un collègue le poste avec plus de responsabilités, ce n'est pas parce que vous êtes un raté, mais parce que vous n'avez peut-être jamais rien fait de spécial pour lui prouver votre compétence et combien vous étiez taillé pour ce poste. Prenez la responsabilité de votre vie. Nous en avons parlé précédemment, mais il est nécessaire de consacrer un peu de temps à ce point car il est crucial. Rejeter la faute sur les autres pour ce qui ne va pas dans notre vie est une habitude très courante car très confortable (du moins en apparence). Si quelqu'un d'autre que vous est à blâmer, vous ne pouvez rien y faire, surtout si ce "quelqu'un" est très puissant ou fait figure d’autorité, comme un homme politique ou la société dans son ensemble. Prendre la responsabilité totale de sa vie fait peur à beaucoup de gens parce que c'est une lourde tâche et parce que dès lors, vous n'aurez plus d'excuses ni personne derrière qui vous cacher. "Oui, c'est vrai, je suis stressé, mais c'est à cause de mon chef qui...", "Si le gouvernement baissait les impôts, je serais bien content", "J'ai plus de 50 ans, comment me recycler dans une autre carrière ?". La société ne soutient pas les gens comme moi"... Des phrases comme celles-ci montrent clairement que la personne rejette la responsabilité d'une certaine situation et de sa vie en général sur les autres. Dès que vous décidez de devenir seul responsable du cours de votre vie, vous tenez la "poisse" à distance et vous vous débarrassez des inconvénients qui y sont associés. Vous devez considérer cette prise de responsabilité non pas comme un risque mais comme une opportunité. Cessez de vous plaindre ! Combien de fois par jour vous retrouvez-vous en train de vous plaindre ? Les reproches et les plaintes ne sont qu'une perte de temps, ils ne changent certainement pas ce qui est passé et ne vous aident pas non plus à déterminer l'avenir ni à vivre pleinement le présent. Se plaindre est cependant une habitude qu’ont la plupart des gens, précisément à cause du sujet abordé ci-dessus. Si nous rejetons la responsabilité du cours de notre vie sur quelqu'un d'autre, il ne reste plus qu'à nous plaindre. Nous exprimons donc clairement notre insatisfaction et notre malaise, mais nous laissons entendre que nous ne pouvons rien faire d'autre que de nous plaindre, précisément parce que le contrôle de notre vie est entre les mains de quelqu'un d'autre. Dans la plupart des cas, les situations qui nous font nous plaindre sont cependant améliorables. Commencez donc à vous demander pourquoi, au lieu de vous complaire dans cette situation en continuant à vous plaindre, vous n’agissez pas pour apporter des changements. Vous allez probablement résister à ces mots, parce que vous avez été habitué à vous comporter et à penser d'une certaine manière pendant des années, mais rappelez-vous que toutes les situations peuvent avoir un bon côté et peuvent être améliorées, et quand ce n’est vraiment pas possible, rien ni personne ne vous interdit de vous en éloigner. Cela nécessite une prise de conscience, du courage et la capacité de ressentir et d'être responsable de sa propre vie. Adieu les prétextes et les justifications. Se réfugier derrière des excuses et des légitimations est une habitude de ceux qui se considèrent malchanceux et qui vivent avec les difficultés émotionnelles et psychologiques de la situation. Pensons à Marie, cinquante-huit ans, qui voudrait changer de travail mais se justifie en disant qu'à son âge personne ne la recrutera et que si elle essayait de faire une formation, elle n’y comprendrait rien car elle n'est pas douée pour les nouvelles technologies. Vraiment, avec un peu d'engagement et de volonté, et surtout avec la conviction qu’elle est l’actrice et non la spectatrice de sa propre vie, Marie ne pourrait-elle pas atteindre son objectif ? Peut-être échouerait-elle, pour mille raisons, mais elle aurait tout de même essayé et appris quelque chose en cours de route. Ceux que l'on traite de "losers" sont les mêmes qui ont tendance à se justifier. C'est toujours la faute des autres, ils ne sont que de pauvres victimes, ils ne peuvent rien faire pour améliorer la situation, et ainsi de suite... Si vous vous retrouvez dans cette description, sachez que tous les problèmes trouvent leur origine en vous, et c'est là que se trouvent les outils à votre disposition pour changer votre attitude et votre façon de penser. Persévérez. Il est facile de rêver, même en grand, mais beaucoup se découragent, se fatiguent, s'impatientent et abandonnent face aux réelles difficultés de transformer ce rêve en réalité. Ceux qui réussissent ne se caractérisent pas par ces qualités qui ne nous concernent pas, nous "simples mortels", mais ils ont juste gardé à l’esprit leurs rêves, ils n'ont jamais perdu de vue leurs objectifs et ont persévéré. À l'exception de quelques rares cas, les projets ne se réalisent pas rapidement et les objectifs n’atteignent pas du jour au lendemain. La tendance à abandonner est l'une des plus grandes menaces pour ceux qui veulent concrétiser un projet. Commencez donc à considérer les obstacles et les épreuves comme des opportunités de croissance personnelle. Tenez bien vos objectifs à l’œil et travaillez-y avec persévérance et passion. 11 LA TECHNIQUE DES SPORTIFS : GAGNER DANS SA TÊTE AVANT MÊME DE PARTICIPER N ous venons de parler de ceux qui réussissent et qui sont souvent perçus par ceux qui n’effleurent même pas leurs objectifs, comme de véritables dieux, ce qu'ils ne deviendront jamais. Les sportifs professionnels entrent dans la catégorie de ceux qu’on considère comme ayant "réussi". S'il est vrai qu'il est important pour un sportif de bien s'entraîner, il est également vrai que la clé du succès ne se trouve pas dans les muscles, mais dans l’état d'esprit. Si vous pouvez en rêver, vous pouvez le faire. La visualisation est une des techniques les plus fréquemment utilisées par les sportifs professionnels qui, même avant une compétition, se visualisent comme vainqueurs. Notre cerveau, en effet, ne fait pas la différence entre ce qu'il visualise et ce qui est réel. Prenons un exemple simple : pourquoi, en regardant un film ou en lisant un livre, sommesnous tellement impliqués que nous ressentons généralement les mêmes émotions que les personnages ? Cela s’explique parce que notre cerveau est incapable de comprendre que ce qui se passe à l'écran ou dans les pages du roman ne nous arrive pas réellement, et réagit comme si ces événements étaient réels. Qu'est-ce donc que la visualisation ? Il en existe deux types : la visualisation dissociée et la visualisation associée. La première vous permet de vous observer comme si vous étiez une entité extérieure, ou comme si vous regardiez une vidéo. En l’espèce, un athlète se voit par exemple en train de sprinter et de franchir la ligne d'arrivée. Le second type vous permet en revanche de vous imaginer à la première personne tandis que vous courez, franchissez la ligne d'arrivée, montez sur le podium et recevez la médaille de la première place. Vous vivez tous les gestes et toutes les émotions depuis l'intérieur. La plupart des entraîneurs suggèrent aux athlètes de commencer par la visualisation dissociée. Même si vous n'êtes pas sportif, on peut facilement voir que cette technique peut être utile à n’importe qui, dans n'importe quel domaine. Si votre objectif est d'obtenir une promotion au travail, par exemple, au lieu de vous complaire dans l’impression de manquer de chance ou de blâmer les autres, concentrez-vous et imaginezvous entrer au bureau le jour où le chef annonce qui a obtenu la promotion. Vous êtes habillé élégamment, vous respirez l'autorité, vous avez un dialogue interne positif, vous serrez fermement la main de tout le monde, vous n'avez aucun doute sur le fait que vous serez celui qui obtiendra la promotion. Vous vous imaginez alors à votre poste de travail et votre chef vous appelle. Vous le retrouvez dans son bureau et l'imaginez vous féliciter et vous proposer la promotion. Vous visualisez alors la petite fête organisée par vos collègues et le bonheur de votre famille et de vos amis en leur annonçant la nouvelle. Vous visualisez et faites aussi l’expérience des émotions qui vous habitent, comme le sentiment d’accomplissement et la joie. Le processus de visualisation Si vous n'avez jamais pratiqué la visualisation auparavant, ou si vous avez essayé avec de mauvais résultats, ces conseils peuvent vous aider à vivre la meilleure expérience possible. Fermez les yeux et concentrez-vous. Les paupières closes confinent le monde extérieur en dehors de vous. Vous devez maintenant aller travailler sur vos ressources internes, vous n'avez donc pas besoin de voir votre environnement. Il est important de vous concentrer car si vous continuez à penser à autre chose, il y a de fortes chances que la visualisation ne produise pas les effets escomptés. Choisissez la musique qui vous convient. Cela dépend en grande partie de l'objectif que vous souhaitez atteindre. Si vous voulez recharger vos batteries, vous pouvez opter pour une musique qui vous redonnera de l’énergie, tandis que si le but est de retrouver votre calme, choisissez une mélodie relaxante. Observez les détails alors que vous êtes le plus à l’aise : tout en vous visualisant, concentrez-vous sur tout ce qu'il y a de mieux en vous. Imaginez comment vous êtes habillé, coiffé et pour les femmes, maquillée. Concentrez-vous également sur votre posture et l’expression de votre visage. Si vous vous imaginez traverser l’entrée du hall de votre entreprise le dos voûté et le regard baissé, vous vous renvoyez une image passive. Écoutez chaque bruit, concentrez-vous sur les sensations, comme la rugosité du cuir de votre sac. Regardez-vous de l'extérieur alors que vous brillez dans ce que vous faites. Pour en revenir à l'exemple du sportif, il peut s'agir de s’imaginer en train de bien dribbler, ou même de marquer panier après panier. Regardez-vous sous différents angles, afin d'obtenir une image d’ensemble aussi complète que possible. Le passage à la visualisation associée. Après quelques minutes dans la phase précédente, il est temps de passer à la visualisation associée, c'est-à-dire en vous. Vous ne vous voyez plus depuis l'extérieur, comme si vous étiez quelqu'un sur une vidéo, mais vous percevez maintenant tout comme si vous étiez à l'intérieur de vous-même pendant la situation que vous imaginez. Maintenant, vous vous voyez de l'intérieur, mais vous devez continuer à vous concentrer sur ce que vous faites. Focalisez-vous sur votre course, les couleurs de votre tenue, les odeurs du gymnase, le bruit de la foule qui vous encourage. Essayez d'inclure autant de détails que possible dans votre visualisation. N'oubliez pas d'imaginer également votre humeur, la joie lorsque vous marquez un panier, la satisfaction lorsque vous franchissez la ligne d'arrivée, l'euphorie lorsque les gens vous encerclent et vous félicitent. Gardez ces sentiments en vous, et associez-les à ces événements spécifiques. Consacrez-vous à la visualisation associée pendant quelques minutes, puis ouvrez lentement les yeux et revenez à ce que vous faisiez. Associez l'état d'esprit à la situation imaginée. Il s'agit d'un point clé pour être parfaitement aligné, de sorte que lorsque vous vivrez réellement la situation visualisée, vous puissiez être en accord avec ce que vous avez vécu. Si vous le souhaitez, vous pouvez également visualiser des obstacles qui pourraient compromettre votre réussite, mais bien entendu, il est important que vous vous visualisiez en train de déjouer ces difficultés. Par exemple, visualisez-vous sur le point de marquer un panier lorsqu'un joueur de l'équipe adverse vous contre. Sur le moment, vous êtes déçu, mais immédiatement après, vous l’esquivez et tirez le ballon dans le panier. Les grands champions, avant même de gagner sur le terrain, gagnent dans leur tête. Cette façon de penser est destinée aux vainqueurs, et c'est exactement ce qu'ils sont. Si vous êtes confronté à des situations particulièrement importantes, si vous devez traverser une épreuve, mais aussi dans votre vie quotidienne, vous pouvez utiliser l'état d'esprit de l’athlète et les techniques de visualisation pour concrétiser ce à quoi vous aspirez dans votre esprit, de sorte que la réalisation de l'objectif dans la vie réelle soit beaucoup plus facile. 12 DÉVELOPPER UNE DISCIPLINE RIGOUREUSE : CONTRÔLER SES PULSIONS ET RETARDER LA GRATIFICATION L orsque nous cédons à une pulsion, c’est généralement parce que nous voulons être récompensés immédiatement. Nous savons peutêtre au fond de nous que la gratification immédiate ne dure pas, ou que le plaisir éphémère peut s'avérer contre-productif à long terme, mais nous sommes rarement assez disciplinés pour contrôler nos pulsions. Prenons un exemple très simple : Véronique est au régime et son amie lui propose un gros gâteau au chocolat. Véronique n'a pas faim, mais elle a envie d’en manger parce qu'elle sait qu'elle en tirera une satisfaction immédiate puisqu'elle est gourmande et qu’elle aime le chocolat. Très vraisemblablement, même si elle sait que ce gâteau ne l'aidera pas à perdre du poids, Véronique ne sera pas assez disciplinée pour remercier son amie mais refuser poliment la part de gâteau. Elle va au contraire le manger et cela lui fera très plaisir sur le moment. Cependant, la satisfaction instantanée n'est pas toujours une satisfaction pour laquelle il vaut la peine de céder à nos pulsions. Apprendre à développer une forte discipline, c'est être capable de se contrôler, de contrôler ses pulsions, de ne pas les laisser vous dominer, contrairement à Véronique qui finit par prendre sa fourchette et manger le gâteau presque sans s'en rendre compte, comme si elle était guidée par une entité propre. La plupart d'entre nous sont habitués, à un niveau inconscient, à préférer la gratification immédiate au sacrifice (puisqu'il est souvent perçu comme tel). Ceux-ci sont nécessaires pour parvenir à cette autodiscipline qui nous fera renoncer à une récompense immédiate en échange d'une récompense dans un avenir plus lointain. Si vous avez vous aussi l'impression que quelque chose en vous prend des décisions impulsives, c'est parce que c'est votre partie inconsciente, votre pilote automatique, qui prend les décisions à votre place. D’ailleurs, la plupart d'entre nous lui donnent carte blanche toute leur vie. Le pilote automatique est habitué à la gratification immédiate, il laisse les pulsions le contrôler et cette attitude est on ne peut plus éloignée de celle d'une personne très disciplinée. La bonne nouvelle c’est que, comme toute attitude, l’autodiscipline est une chose qu’on peut travailler et atteindre par la répétition, la persévérance et l'engagement. Qu'est-ce que l'autodiscipline ? Avant d'aborder les huit stratégies qui vous permettront de renforcer votre discipline, il est important de bien comprendre ce dont on parle quand nous utilisons le terme "autodiscipline". On peut la définir comme la capacité de chaque individu à faire ou ne pas faire une certaine chose même si son instinct lui dicte le contraire. Si l'instinct dit à Véronique de manger ce gâteau et qu'elle n'est pas très disciplinée, elle finit par y céder, comme nous l'avons vu dans l'exemple. Si au contraire Véronique sait se discipliner, elle peut décider de ne pas accepter le gâteau, même si son instinct fait tout pour la tenter. La discipline dépend de deux facteurs : la motivation et la volonté. Si Véronique est vraiment déterminée à perdre du poids (la motivation), ou si elle est tellement concentrée sur son objectif de perdre un certain poids à une certaine date (la volonté), elle a alors ce qu'il faut pour se discipliner même face aux tentations de l'instinct. En revanche, si la motivation fait défaut, si elle n'est pas assez forte ou si elle n'a que peu ou pas de volonté, il est très facile de céder à l'instinct. L'autodiscipline joue un rôle de la plus haute importance dans la vie de chacun et elle a une double nature : elle est à la fois positive et négative. Être capable de se discipliner peut vous amener à faire quelque chose, même si vous n'en avez pas envie sur le moment, ou vous permettre de ne pas céder à ce qui est dangereux ou malsain. L'autodiscipline est un pilier pour atteindre ses objectifs. Celui qui ne peut pas se discipliner ne fera qu'errer dans son existence, cèdera à diverses tentations toxiques, inutiles ou dangereuses et perdra sans arrêt de vue son objectif. Huit stratégies pour développer une discipline solide Définissez votre objectif S.M.A.R.T. Nous avons déjà évoqué l'objectif S.M.A.R.T., mais il convient de s'y attarder un peu car pour atteindre un objectif, il ne suffit pas d'y penser. Celui-ci doit posséder certaines caractéristiques qui aident à progresser sur la voie de sa réalisation. Un objectif S.M.A.R.T. doit donc être Spécifique, Mesurable, Accessible, Réaliste et Temporalisé. Traiter ces différents points avec le sérieux qu'ils méritent nécessiterait un livre à part, mais il suffit déjà de savoir que lorsque vous devez prendre certaines décisions, vous devez vous donner des résultats mesurables (est-ce que vous progressez ou non ?) et assortis d'une certaine échéance (je veux perdre deux kilos en trois mois). Vous pouvez également déterminer vos actions de cette manière. Que faire pour atteindre l’objectif de perdre deux kilos en trois mois ? Vous pouvez choisir de ne pas manger de sucreries pendant trois mois ou de vous rendre au travail à pied plutôt qu'en voiture tous les matins. Corrigez-vous si nécessaire. Pris dans votre routine quotidienne, vous risquez probablement de perdre de vue à la fois votre objectif et les actions nécessaires pour l'atteindre. Cela s’explique principalement par ce que nous avons déjà abordé à de nombreuses reprises tout au long de ce livre : la plupart d'entre nous vivent en pilotage automatique. Pensez à une journée typique ou récente, comme hier ou il y a deux jours, et demandez-vous si vous avez agi sans être vraiment présent. Le manque de conscience vous fait risquer de prendre des décisions hasardeuses, ce qui peut vous éloigner de votre objectif. Soyez toujours conscient, présent dans le moment que vous vivez, conscient de vos idées, de vos émotions et des actions que vous devez entreprendre pour atteindre votre objectif. Si nécessaire, adaptez-le : peut-être découvrirez-vous au fil de l’eau qu'il ne vous est pas possible d'aller au travail à pied tous les matins, parce que le bureau est trop loin, parce qu'il pleut particulièrement ce mois-ci ou pour mille autres raisons. Vous pourrez alors vous corriger, si vous ne pouvez pas aller au travail à pied, remplacez cette activité physique en préférant l’escalier à l’ascenseur en rentrant chez vous. Restez ferme dans votre décision. Une fois votre décision prise, vous devez la mettre en œuvre avec détermination, même si cela semble difficile, voire impossible. C’est de cette façon que vous développerez votre autodiscipline. Si on reprend l'exemple de la perte de poids, on peut se dire qu’on souhaite perdre deux kilos en trois mois, mais après quelques jours, peut-être parce que les sucreries nous manquent plus que prévu, on change d'avis et on se dit qu’on veut finalement ne perdre qu’un kilo en six mois, puis on change à nouveau. Prenez une décision et tenez-vous-y. Si cela peut vous aider, vous pouvez même conclure une sorte de contrat avec vousmême, avec texte et signature, à prendre comme un véritable engagement. Lorsque votre confiance en vous faiblit, que vous avez l'impression que la réalisation de votre objectif est trop difficile, revenez au contrat passé avec vous-même ou, si vous l'avez écrit, relisez-le. Cela vous aidera à vous souvenir de l'objectif à atteindre et à renforcer cette autodiscipline nécessaire pour y parvenir. Décomposez votre objectif en petites actions habituelles. Pour en revenir à la vie en pilote automatique, elle concerne principalement les gestes qui font partie de nos habitudes. Si par exemple vous avez l'habitude de boire un café le matin, vous devez parfois le faire tout en discutant avec votre collègue, en préparant vos enfants pour l'école, et même le boire tandis que vous êtes perdu dans vos pensées. Il est important, pour renforcer votre discipline, de décomposer chaque action nécessaire pour atteindre votre objectif en petites choses à faire chaque jour et grâce à la répétition, elles deviendront si banales que vous pourrez les faire inconsciemment. Au début, arrêter de grignoter vous demandera peut-être un effort. Par habitude, vous ouvrirez peut-être le placard où vous gardez les biscuits et les goûters, et vous vous forcerez à vous dire : "Ah non, je dois plutôt manger un fruit" mais progressivement, vous perdrez l'habitude de fouiller dans le placard et prendrez le fruit en première intention. La décomposition en petites actions ne nous fait pas peur : les grandes actions donnent paradoxalement moins de résultats, tout comme les grands changements, parce que justement nous sommes réticents au changement car il nous fait souvent peur. Procéder par petites étapes, comme l'enseigne la méthode Kaizen, avec régularité, persévérance et répétition, donnera des résultats plus sûrs tout en demandant moins d'efforts de notre part. La motivation doit venir de vous. Nous avons vu que la motivation est un des piliers de l'autodiscipline et en son absence, ou si elle est basse, il est pratiquement impossible de cultiver notre discipline. C'est pourquoi il est important, quel que soit l'objectif, qu’il vienne de votre désir ou de votre besoin et qu’il soit animé par une motivation personnelle authentique. Si vous voulez perdre du poids juste parce que vos proches vous taquinent avec vos kilos en trop ou pour faire bonne figure pendant les vacances à la plage avec vos copines, sachez que votre motivation ne sera pas très forte car vous n'auriez pas décidé de perdre ces kilos si ces gens ou ces événements n'avaient pas fait partie de votre vie. Soyez créatif. L'imagination et la créativité sont deux des meilleures armes dont vous disposez pour garder votre motivation et trouver des idées pour résoudre les problèmes qui peuvent se présenter. Ne culpabilisez pas. Aucun chemin ne sera sans obstacles, mais cela ne doit pas vous décourager. Si vous partez convaincu que tout ira bien et que vous ne rencontrerez pas le moindre problème, vous pouvez être sûr que vous serez déçu. Vous ne devez pas penser négativement mais simplement garder à l'esprit que les choses peuvent ne pas se dérouler exactement comme prévu. L'important est de ne pas se laisser abattre émotionnellement et psychologiquement, de rester fixé sur son objectif et de continuer à avancer malgré les problèmes. Enfin, n'oubliez pas que chaque épreuve vous apprendra quelque chose. Prenez soin de votre espace. Vous vous demandez peut-être ce que votre espace a à voir avec le développement de votre discipline. Demandez-vous si les lieux où vous passez la plupart de votre temps, comme votre maison ou votre bureau, sont aménagés de manière à favoriser votre épanouissement personnel ou éventuellement faciliter le chemin qui vous mènera à un plus grand développement de votre discipline. Éloignez-vous de tout ce qui n'est pas positif et gardez ce qui vous aide au contraire à avancer, à vous sentir bien dans votre peau et à progresser. 13 ENTRAÎNEZ VOTRE CERVEAU À GÉRER LE STRESS ET LES TENSIONS. COMMENT SE DÉFENDRE CONTRE LA NÉGATIVITÉ, LES ATTENTES ET LES ÉVÉNEMENTS INDÉPENDANTS DE NOTRE VOLONTÉ ? Q ui que vous soyez et quel que soit votre travail, la vie n'a jamais été aussi stressante que de nos jours. Rares sont ceux qui peuvent dire qu'ils ne sont ni stressés ni tendus. Ce n’est pas parce que, comme nous l'avons déjà vu, ils ne connaissent ni événements ni épreuves négatives, mais parce qu'ils ont appris à contrôler et à gérer leurs émotions, à s'autodiscipliner, à avoir une forte résilience et, de manière générale, une grande force mentale. Comment entraîner son cerveau à gérer le stress et les tensions ? Prenons à nouveau l'exemple des sportifs, car ils gèrent souvent aussi l'aspect mental dans leur entraînement. Ils savent que le cerveau est un muscle et qu’en conséquence, il doit être entraîné. Dans le sport, mais aussi dans les autres domaines, le mental compte pour 90 % dans la réussite. Un vainqueur est donc celui qui sait entraîner et prendre soin de son cerveau. Découvrons quelques techniques pour pouvoir vous aussi entraîner votre cerveau à mieux gérer les tensions et le stress. - La pleine conscience. Les exercices de pleine conscience vous aideront à vous concentrer, à accueillir et à laisser partir l'expérience présente et à maintenir élevé votre niveau d’attention. Beaucoup de ces exercices tournent autour de la respiration, acte naturel auquel la plupart d'entre nous ne prêtent généralement pas attention mais qui, au contraire, peut devenir une véritable clé pour se calmer en cas de stress ou de tension. Se concentrer sur sa respiration, observer les pensées qui traversent l’esprit, puis les laisser partir est un exemple d’exercice. Cela semble simple mais ce n'est pas le cas. Cet exercice vous permet de ne plus juger vos pensées mais de les observer et de les prendre pour ce qu'elles sont, c'est-à-dire de simples pensées qui traversent votre esprit. Vous conviendrez que la plupart des gens passent un temps fou au cours d'une seule journée à juger, évaluer, analyser, s'inquiéter, etc.… cet exercice vous permet de devenir simple spectateur et de ne pas être influencé par les pensées qui traversent votre esprit. Vous réalisez qu'il ne s'agit que de pensées et non de choses qui ont un pouvoir énorme sur votre vie, comme vous l'avez toujours cru. Maintenant, prenez le temps de vous demander combien de temps vous passez au cours d'une journée, à vous concentrer sur vos émotions, à "être" plutôt qu'à "agir", et si vous êtes réellement dans le moment présent. La pleine conscience vous aidera à réduire le temps passé à avoir des attitudes négatives et favorisera votre développement mental et votre processus d'adaptation face au stress et à la tension. - La restructuration cognitive. Si vous avez une certaine attitude, c'est parce que vous suivez des schémas de pensée et de comportement que vous avez développés ou, plus fréquemment, qui vous ont été inculqués toute votre vie, particulièrement pendant vos cinq premières années. Vous vous êtes approprié ces schémas de pensée et ils se manifestent même lorsque vous êtes en pilotage automatique. Vous n'avez plus besoin d'activer votre pensée consciente, ils font tellement partie de vous que vous prenez des décisions à partir de ces modes de pensée. Pour apprendre à gérer le stress et les tensions, il est judicieux de les changer, surtout, comme c'est souvent le cas, s’ils sont négatifs et contre-productifs pour ceux qui veulent s'engager dans un processus de croissance. C'est à ça que sert la restructuration cognitive. Il s'agit d'une pensée positive, pas du type "tout va bien", mais simplement d'une pensée proactive qui vous encourage à vous concentrer sur les opportunités et les solutions plutôt que sur les problèmes ou les épreuves. - Le journal de gratitude. Dans le même ordre d’idées que le point précédent, tenir un journal de gratitude peut également vous être utile pour avoir quelque chose de concret à quoi vous raccrocher si vous êtes sous pression ou si vous faites face à une période de stress aigu et que vous perdez de vue ce dont vous pouvez être reconnaissant. Rares sont ceux qui prennent le temps de se demander de quoi ils peuvent être reconnaissants et face à cette question, beaucoup ne savent pas y répondre. Prenez un cahier et écrivez une chose pour laquelle vous êtes reconnaissant. Essayez de prendre l'habitude, par exemple, d'écrire le soir avant de vous coucher, en repensant à la journée qui vient de s'écouler. Il peut s'agir de petites ou de grandes choses, mais vous verrez que tout le monde a de quoi être reconnaissant. Quelques exemples ? La santé, l'amour des êtres chers, avoir un foyer, prendre un bon repas, pouvoir travailler ou aller à l'école, avoir du temps libre pour faire ce que l'on veut, voyager… Nous pouvons même aller jusqu'aux choses apparemment insignifiantes mais qui sont peut-être importantes pour nous, comme l'odeur du café frais le matin qui est pour nous synonyme de "foyer" et de "sécurité". Face à une situation stressante ou qui augmente votre tension, appuyez-vous sur votre journal de gratitude, relisez ce que vous y avez écrit, cela vous aidera à vous calmer et à vous rappeler ce que vous avez déjà et la chance que vous avez. - L’alimentation. "Nous sommes ce que nous mangeons" : cette phrase est on ne peut plus vraie. Une alimentation qui n’est pas saine peut aussi avoir un effet délétère sur votre état mental et sur la capacité de votre esprit à faire face aux situations stressantes et à la pression. Il est important de limiter ou, si possible, d'éviter complètement la caféine, les sodas, les aliments artificiels et le sucre. Favorisez au contraire les aliments frais, les tisanes, les aliments complets et l'eau en abondance. Le choix de repas sains aura donc un impact sur votre corps et votre cerveau et vous aidera à tirer le meilleur parti de vos journées, même les plus chargées. Comment se préserver de la négativité Le monde dans lequel nous vivons n'a jamais été dans une situation aussi problématique que celle que nous connaissons aujourd'hui. Ce qui peut sembler insignifiant pour beaucoup peut en fait être une overdose permanente de négativité dans nos vies. Outre tout ceci, il y a nos problèmes personnels, nos difficultés au travail, les malentendus dans la famille, et nos esprits doivent faire face à la négativité au quotidien mais dans la plupart des cas, ils ne savent même pas par où commencer. De la négativité aux solutions Comme toujours, tout dépend de notre façon d’aborder un certain facteur, ici la négativité. En général, les gens ne voient ce qui est négatif que comme une nuisance, un problème, une menace qui leur apporteront des ennuis et des torts à différents niveaux, ce qui les obligera à dépenser de l'argent ou à faire des changements dans leur vie. Mais ce qui est négatif a aussi des aspects positifs. Nous avons vu qu'il est important d'apprendre à penser que les épreuves et les problèmes sont des obstacles qui permettent de grandir et d'apprendre quelque chose de nouveau. Les situations négatives peuvent donc aussi être considérées comme le point de départ de quelque chose de positif. Un licenciement inattendu peut par exemple être perçu comme un événement extrêmement négatif mais la personne peut trouver un meilleur travail ou saisir l'occasion de créer sa propre entreprise, ce dont elle a toujours rêvé. On peut facilement voir qu’un événement négatif est en fait une passerelle vers quelque chose de positif. Attention à l'optimisme forcé Beaucoup pensent que pour réagir à la négativité, ils doivent à tout prix être positifs. Ils commencent donc à se forcer à vivre en voyant toujours le verre à moitié plein, en se répétant des phrases positives jusqu'à plus soif, en s’obligeant à sourire même s’ils sont de mauvaise humeur, et en essayant généralement de réagir positivement à toute situation, y compris en faisant taire leurs émotions négatives. Ce n'est pas la bonne façon de vivre l'optimisme. Malheureusement, dans notre société, nous avons vu se développer de plus en plus la pensée positive dans le sens de rester toujours insouciant et souriant, ce qui bien sûr n'est pas réaliste. Il est normal de s'efforcer d'être positif, de voir des opportunités dans les problèmes et les épreuves et de réagir en se concentrant sur les solutions et en gardant à l'esprit qu’aucune situation, même la plus difficile, n’est éternelle. Il est cependant conseillé de se tenir à l'écart des courants de pensée qui veulent que vous soyez "positif quoi qu’il arrive". Ne vous sabotez pas S'il est vrai que certaines expériences négatives sont nées de situations extérieures à vous-même, il est également vrai que dans certains cas, vous vous êtes saboté tout seul. Vous avez donc été le premier à ne pas croire en vous, à ne pas vous appliquer assez, à ne pas prendre de risques, et par conséquent une situation potentiellement positive est devenue négative. Il faut ici revenir au dialogue intérieur, car si vous avez l'habitude de vous répéter des phrases comme "Tu n’y arriveras jamais", "Pour qui tu te prends ?", "Tu es un raté", "Tu es un incapable" et ainsi de suite, il va de soi que vous vous saboterez et que la situation va mal finir. Travaillez à changer votre dialogue intérieur, à abandonner les schémas de pensée négatifs et contre-productifs, et vous verrez progressivement la négativité dans votre vie diminuer. Relevez le défi Pensez à la dernière personne qui a essayé de vous décourager. Vous avez peut-être confié un plan ou un rêve à un parent ou à un ami et au lieu de vous encourager, il l'a démoli pièce par pièce et a même dit des choses comme "Tu n’y arriveras pas, laisse tomber". Au lieu de vous mettre en colère ou de réagir de façon négative, remerciez-le. Vous vous dites sûrement "Mais pourquoi je remercierais celui qui m'a découragé ?". Simplement parce que son attitude représente un défi que vous devez accepter. Prouvez-lui qu'il a tort. Prouvez-lui que vous en êtes capable et que vous atteindrez votre objectif. Bien sûr, ce désir de prouver quelque chose à quelqu'un ne doit pas être le seul moteur de la volonté car il faut, comme nous l'avons déjà vu, que la motivation vienne de vous pour être suffisamment forte, mais voir les défis et les situations négatives sous cet angle peut vous rendre inarrêtable. Comment contrôler ses expectatives Les attentes ne sont que des "châteaux mentaux", c'est-à-dire ce que nous attendons de notre avenir. Si nous sommes à l’université, nous étudions beaucoup parce que nous espérons exercer le métier de nos rêves ou devenir riches dans quelques années. Si cela n’arrive pas, nous sommes déçus car nous avons beaucoup investi et fait de nombreux sacrifices "en vain". Il suffit de ne pas avoir d'attentes et de prendre chaque jour comme il vient mais c’est très difficile pour la plupart des gens. Pour survivre en tant qu'espèce, nous avons dû "prévoir l'avenir", mais c’est au-delà des capacités de tout être vivant. Nous pouvons fantasmer, imaginer, souhaiter... mais nous n'aurons jamais la garantie que les choses se passeront comme nous le souhaitons. Comprendre et changer nos règles Nous avons tous des règles personnelles qui déterminent nos actions et notre pensée et comme nous l'avons vu, qui sont souvent le fruit non seulement de nos expériences passées mais aussi et surtout de schémas mentaux inconscients inculqués par les autres. Prenons un exemple : si votre ami Matthieu est supporter de la même équipe que vous, vous irez au match de football ensemble, sinon non. Vos "règles" vous indiquent comment vous comporter et à quoi vous attendre selon le choix fait par Matthieu. Pour donner un autre exemple, si vous pensez que Jules fanfaronne sans arrêt, vous le traiterez comme un fanfaron. Et donc Jules fanfaronnera encore plus. Vos attentes sont donc confirmées parce que vous vous efforcez de prouver qu'elles sont vraies. Nos attentes envers les autres Nous avons tous des attentes vis-à-vis des autres qui détermineront comment nous nous comporterons avec eux, ainsi que leurs réactions envers vous. Si vous pensez que votre collègue est un peu "lent", il fera probablement tout pour vous prouver le contraire. Bien qu’il vous semble avoir assez d'informations que votre collègue est un peu plus lent que les autres, vous vous trompez. Il ne s'agit que de votre opinion de lui et elle ne correspond pas nécessairement à un fait, à la réalité. Pour mettre fin à ce cycle, vous devez assumer la responsabilité de vos suppositions et réaliser que votre collègue n’est peut-être pas si "lent". Ce n'est pas lui qui vous agace ou vous cause du tort mais l'image que vous vous êtes fait de lui. Ce mécanisme se déclenche avec n'importe qui et on peut facilement voir les choses se compliquer à mesure que la relation entre vous et l'autre devient intime. Lâcher le contrôle Pour limiter ou supprimer totalement vos attentes envers les gens et les situations, vous devez accepter d’avoir moins de prise sur les autres et sur les événements votre vie. Plus vous voulez garder le contrôle, plus vous en serez réduit à faire des hypothèses sur l'avenir, cela vous donne en effet l'illusion que vous pouvez contrôler les événements ou gérer les dangers ou les situations négatives. Cependant nous savons tous que l'avenir peut changer en une seconde, nous comprenons donc que planifier et avoir des expectatives n'a pas beaucoup de sens. Pour en revenir aux exemples des relations, si quelqu’un veut que vous fassiez quelque chose, il essaiera probablement de vous "acheter" avec des cadeaux et des privilèges pour s'assurer (c’est-à-dire contrôler) que vous fassiez bien ce à quoi il s’attend. Les expectatives ne sont que des possibilités Il s'agit d'un concept fondamental à garder à l'esprit, nous avons vu que malgré de bonnes intentions théoriques, la plupart d'entre nous ont beaucoup de mal à vivre sans la moindre attente envers les autres, les situations, mais aussi nous-mêmes. Il est possible d'atteindre ce niveau, mais cela demande beaucoup de discipline, de répétition, de persévérance et aussi beaucoup de temps. Arriver à comprendre que vos attentes ne correspondent pas nécessairement à la réalité mais ne sont que des possibilités, des versions de l'avenir, est en soi une étape très importante. L’étudiant qui a travaillé comme un fou pendant des années à l’université, qui n'a pas trouvé de poste dans le domaine de ses rêves et n'a pas un gros salaire n’a pas travaillé "pour rien". Il n'a certes pas décroché le travail qu’il espérait et n'a pas un gros compte en banque, mais au cours de ces années, il a peut-être appris des notions qui lui seront utiles plus tard ou il est peut-être devenu plus discipliné pour obtenir ces résultats. Puisque vous ne pouvez pas contrôler les autres, essayez d'agir avec les meilleures intentions du monde et laissez aux autres la liberté de penser par eux-mêmes. De même, essayez de ne pas avoir d'attentes concernant les personnes et les situations, plus vous vous accrochez à cette version de l'avenir ou à l'autre personne en fonction de vos attentes, plus vous risquez d'être déçu si les choses se passent autrement. Comment gérer les événements hors de notre contrôle Tout ce que vous pouvez gérer et contrôler se trouve en vous seulement. Vous ne pouvez pas contrôler ce que les autres pensent, disent ou font. Vous ne pouvez pas gérer ce qui se passe au niveau du pays ou du monde. Alors vous vous demandez peut-être comment gérer des événements que vous ne pouvez pas contrôler ? En apprenant à gérer vos réactions. Il y a des événements que vous ne pouvez tout simplement pas contrôler, comme le temps qu'il va faire pendant le pique-nique que vous prévoyez depuis six mois ou si votre conjoint décrochera ce travail dont il a toujours rêvé. Examinons quelques stratégies pour apprendre à gérer les événements que nous ne pouvons pas contrôler. Cessez de vous inquiéter L'inquiétude naît de notre besoin de contrôler les autres et les situations extérieures à nous-mêmes, nous croyons ainsi mieux nous protéger en cas d'événements négatifs ou dangereux. S'inquiéter de choses sur lesquelles vous ne pouvez pas avoir la moindre influence n’a pour seule conséquence qu’une grande perte de temps et d'énergie que vous pourriez utiliser de manière constructive, en travaillant sur les facteurs que vous pouvez contrôler. Le terme "inquiétude" implique de s'occuper de quelque chose avant que cela ne se produise. Vous vous creusez la tête pour imaginer le temps qu’il fera le jour du pique-nique, vous passez des heures à consulter l'application météo, etc., mais au final, quoi que vous fassiez, vous ne pouvez pas décider s'il fera beau ce jour-là. La première étape consiste donc à lâcher prise et à cesser de s'inquiéter de tout ce qui se passe hors de soi, y compris de ce que les autres peuvent dire, penser ou faire. Identifiez ce que vous ne pouvez pas contrôler Il est probable que le concept de "vous ne pouvez pas contrôler tout ce qui se passe en dehors de vous" n'est pas clair pour certains. Nous allons donc examiner les éléments sur lesquels nous n'avons aucun contrôle : Ce que les autres pensent, disent ou font. Plus nous sommes proches de quelqu’un, comme un enfant ou un mari/une femme, plus nous sommes convaincus que nous pouvons contrôler ses réactions, ses pensées, ses propos et son comportement, mais ce n'est évidemment pas vrai. Certains sont convaincus de savoir ce que les autres pensent, ce qui est faux également. Les seules pensées dont vous pouvez être sûr sont les vôtres. Vous pouvez essayer de convaincre l’autre en exposant votre point de vue, mais au final, il prendra sa propre décision. Ce qui s’est déjà passé. Il va sans dire que vous ne pouvez plus changer le passé, il est donc évident que vous n'avez aucun contrôle sur ce qui a été. Ceux qui ont développé une grande force mentale n'ont pas de regrets, mais s'attachent à faire des choix en fonction de la manière dont ceux-ci peuvent affecter les deux seuls aspects de la vie contrôlables : l'avenir et surtout le présent. Ce qui ne s’est pas encore passé. S'il est vrai que certaines actions que vous entreprenez peuvent faire évoluer le présent et l'avenir dans une direction plutôt que dans une autre, il est également facile de voir que des facteurs externes peuvent avoir une influence, facteurs sur lesquels vous n'avez aucun contrôle et qui peuvent parfois vous submerger soudainement alors qu'à d'autres moments ils se produisent progressivement. Les choix et le comportement des autres, une crise financière nationale majeure, une pandémie mondiale ne sont que trois exemples de facteurs externes qui peuvent influencer votre avenir et les scénarios hypothétiques que vous aviez en tête lorsque vous avez pris les mesures nécessaires pour les concrétiser. Maintenant que nous avons vu tout ce que nous ne pouvons pas contrôler, nous allons mieux comprendre comment aborder ce qui échappe à notre contrôle. La première chose à faire est commencer un voyage à l'intérieur de soi, généralement une expérience de prise de conscience qui dure toute une vie, mais l'important est de débuter. Précisément parce que tout ce que vous pouvez contrôler se trouve en vous, votre conscience de vous-même vous aidera à déterminer votre réaction aux situations extérieures et au comportement des autres. Lorsque nous ne sommes pas conscients de quelque chose, nous ne pouvons pas le contrôler. Si votre collègue vous agace mais que vous ne pouvez pas l’éviter, concentrez votre attention sur vous-même et réalisez que c'est vous qui lui permettez de vous agacer. Prendre conscience de nos habitudes est essentiel si nous voulons changer. Si vous avez réalisé que vous réagissez à la colère par la colère, en être conscient est crucial pour travailler sur cette réaction. En changeant votre façon de voir et vos attentes, il est donc possible de supprimer ou de limiter les sentiments négatifs qui sont le fruit de vos attentes non satisfaites. Le dernier point, et non des moindres, c’est d'accepter que la vie soit incertaine. Nous avons déjà vu que la plupart des êtres humains ont du mal à accepter le changement, même lorsqu'il est clairement positif. Nous préférons rester dans notre zone de confort au point que beaucoup d'entre nous préfèrent des situations où ils ne se sentent pas bien plutôt que d’affronter l'inconnu. Le changement, cependant, fait partie de la vie elle-même, tout comme l'incertitude. Qui que vous soyez, quel que soit votre travail, où que vous viviez ou quelle que soit la somme sur votre compte en banque, il y a tellement de facteurs qu’un rien suffit pour que les choses changent. Accepter cette réalité, c'est accepter la vie elle-même. Il est également important de se concentrer non seulement sur ce qui nous arrive de négatif, mais aussi sur les bonnes surprises, car même si la plupart des gens jureraient avoir eu plus de mauvaises surprises que de bonnes dans leur vie, ce n'est pas nécessairement vrai. Nous avons surtout tendance à nous concentrer davantage sur les aspects négatifs. Lorsque quelque chose de négatif se produit, on peut facilement se dire "Ce n'est pas juste", "Pourquoi moi ?", "Je n'avais pas besoin de ça en plus" et ainsi de suite, mais en réalité ces attitudes confirment que nous ne comprenons généralement pas l'essence même de la vie, qui est non seulement fluide et en mouvement constant, comme l'eau d'une rivière, mais aussi incertaine. En apprenant à accepter ce que vous ne pouvez pas contrôler, votre anxiété, votre tristesse et votre colère diminueront. CONCLUSION Nous avons vu que bien que certains facteurs comme le talent soient importants pour réussir, et donc atteindre ses objectifs, il faut penser avec un esprit de vainqueur avant même d'avoir commencé. Tout comme l'athlète se visualise en train de franchir la ligne d'arrivée, vous devez apprendre à vous visualiser quand vous réussissez à atteindre votre objectif. Il est possible de changer son attitude, de réécrire ses paradigmes et de modifier les schémas de pensée qui nous ont caractérisés et guidés jusqu'à présent. Beaucoup de gens ont tendance à se convaincre que rien ne changera jamais et qu'ils doivent donc eux aussi rester comme ils ont toujours été, précisément parce qu’ils croient que l'inattendu et les surprises, c'est-à-dire le changement, sont négatifs. Combien de fois, par exemple, avez-vous déclaré : "Je suis comme je suis", "Je suis comme ça depuis toujours, qu'est-ce que j’y peux ? ". Ces phrases indiquent que vous ne croyez pas en vos possibilités et en votre capacité à changer et qu’il vous sera par conséquent difficile de bouger votre état d'esprit. Supposons que nous puissions tous être reprogrammés mentalement, un peu comme un ordinateur. Pour faire progresser votre force mentale, vous devez donc vous concentrer sur la motivation, la répétition, la persévérance et sur la volonté. Vous devez être prêt à ne pas abandonner même face aux épreuves et aux difficultés, grandes ou petites, en les considérant comme des opportunités de croissance et non comme des bâtons dans vos roues qui vous montrent combien vous êtes un incapable. Pour conclure, examinons d'autres conseils pratiques pour vous aider à consolider votre force mentale : Gardez toujours votre self-control. Il convient de consacrer quelques lignes supplémentaires au concept de contrôle car, s'il est vrai que nous ne pouvons pas contrôler ce qui se passe à en dehors de nous, il est aussi vrai que nous pouvons, et devons, contrôler ce qui se passe en nous. Favorisez donc toutes ces activités (comme la méditation) qui vous aident sur la voie de la conscience de soi et surtout qui vous font comprendre que vous êtes le seul responsable de votre vie, car c’est ce que vous êtes. Arrêtez de rejeter la faute sur les autres, de vous plaindre, de vous dire que vous seriez heureux, riche, etc. "si le chef ne se comportait pas comme ça", "si le gouvernement arrêtait de faire la vie dure aux gens comme vous", etc. Assumer la responsabilité de ce qui se passe ou ne se passe pas dans votre vie est le premier pas vers une plus grande force mentale. Prenez moins de décisions. Chaque jour, nous sommes tous tellement occupés par mille choses qu'on doit faire de nombreux choix. Certains sont mineurs, d'autres peuvent être décisifs pour le présent et l'avenir, mais n'oubliez pas que les choix sont une sorte d'ennemi. Faire moins de choix vous aidera en outre à en faire de plus judicieux. Oubliez tout ce que vous ne pouvez pas contrôler. Comme pour tout, il faut du temps et de la pratique mais vous vous rendrez compte un beau jour que vous ne vous souciez plus de tout ce qui se passe en dehors de vous-même ou plutôt que vous ne ressentez plus le besoin d'essayer de le contrôler. Votre force mentale n'est pas infinie, elle a ses limites. Si vous l'utilisez pour essayer de contrôler ce qui se passe au niveau de votre pays ou du monde, le comportement du gouvernement, ce que votre entourage pense ou dit, etc. vous risquez de la gaspiller et il ne vous en restera pas assez pour ce que vous pouvez vraiment contrôler : votre monde intérieur. Tirez les leçons du passé. Nous avons déjà vu qu'il est inutile d'avoir des regrets et de se dire constamment : "Si j'avais dit ou fait ceci..." lorsque nous pensons au passé. Le passé ne peut être changé et ne reviendra jamais. Tirez-en des leçons, car ce sont surtout les expériences les plus difficiles qui sont source d'apprentissage, puis lâchez prise. C'est une partie difficile, pour ceux qui l'abordent en néophytes, mais laisser aller le passé est nécessaire pour évoluer et avancer réellement sur votre chemin. Réjouissez-vous pour les autres. Votre collègue a acheté une belle voiture toute neuve ? Votre frère gagne-t-il plus que vous ? Vous lisez sur Internet l'histoire d'un type que vous ne connaissez même pas et qui a fait un bel héritage alors que vous travaillez tard tous les jours et arrivez à peine à joindre les deux bouts ? Vous ressentez de la jalousie, de l'envie, du ressentiment, des émotions néfastes, car se comparer aux autres est stérile. Vous n'avez aucune idée de ce à quoi ressemble réellement la vie de ces gens, ni des sacrifices qu'ils font ou ont dû faire pour devenir ce qu’ils sont. Si quelqu'un accomplit de grandes choses, soyez heureux pour lui. La réussite d'une autre personne ne nuit pas à la vôtre ; elle peut au contraire vous motiver à vous améliorer. Cessez de vous plaindre. Ce point vaut également la peine d'être investi de quelques lignes supplémentaires car la plupart d'entre nous ont l'habitude de se plaindre de tout et de rien. Ils rejettent généralement la faute sur les autres ou sur quelque chose d'extérieur à eux, sans quoi on ne perd pas son temps à se plaindre et on agit. Arrêtez donc de vous plaindre et prenez des décisions, prenez des actions pour changer ce qui ne va pas. Impressionnez-vous. Comme la plupart des gens, vous ne vivez probablement que pour impressionner les autres. Même si vous pensez que non, et peut-être vous vantez-vous de vous moquer de ce que les autres disent ou pensent de vous, l'analyse de votre comportement pourrait dire le contraire. Si vous achetez une nouvelle voiture, belle, chère, rutilante, que faites-vous ? Vous l'utilisez pour aller travailler. Et pourquoi ? Parce que vous voulez que vos collègues et votre directeur la voient et vous croient riche, puissant et supérieur à eux. Si vous ne souhaitiez pas impressionner les autres, vous garderiez votre voiture au garage et ne l'utiliseriez qu’en cas de réel besoin, vous iriez au travail en transport en commun comme vous l'avez toujours fait. Bien sûr, il ne s'agit que d'un exemple très simple, mais l'important est que vous vous concentriez sur la volonté de vous impressionner vous-même, pas les autres. Cela nous ramène au concept de travailler sur ce qui est en nous, pas sur ce qui est hors de nous. Pour ce faire, essayez d'être vous-même, sans chercher à impressionner qui que ce soit. Soyez reconnaissant pour ce que vous avez. Nous avons vu que nous avons tous de nombreuses raisons d'être reconnaissant pour ce que nous avons déjà. Utilisez un journal de gratitude si vous pensez que cela vous aidera, ou prenez l'habitude d'être reconnaissant dès le matin au réveil ou avant de vous coucher. Vous constaterez que vous concentrer sur les trésors que vous avez déjà vous aidera à en attirer davantage à l'avenir. Focalisez-vous sur vos objectifs à long terme. Il est important que vous vous efforciez de poursuivre un seul objectif à la fois, mais vous devez être conscient que votre énergie mentale a tendance à préférer les raccourcis afin de moins se fatiguer. Ces derniers vous conduisent cependant dans la mauvaise direction. Ne choisissez pas de raccourcis mais optez pour le chemin le plus long, même si cela vous demande plus de temps et d'efforts. Contrôlez vos émotions. Nous avons longuement parlé de ce sujet, mais c'est un des plus importants. Lorsqu'il vous arrive de vouloir agir d’instinct, vous pouvez utiliser quelque chose de palpable pour vous rappeler votre objectif à long terme et vous aider à vous calmer. Vous pourrez faire un choix calme et rationnel et non pas simplement en suivant votre instinct et vos émotions. Développer sa maîtrise de soi est crucial, tout comme être capable de se discipliner. Atteindre un état de force mentale supérieur à celui de la plupart des gens signifie donc d'atteindre ses objectifs à long terme sans avoir peur d'affronter le chemin, ou plutôt, savoir gérer sa peur. Vous savez très bien que vous devez choisir le chemin le plus difficile et que vous devez tout faire pour suivre la voie ainsi déterminée. Vous apprendrez à demander conseil si nécessaire à des personnes de confiance, mais surtout à compter sur vous-même. Tout ce qui se passe dans votre vie, les gens que vous fréquentez, les opportunités qui se présentent à vous, les contrariétés, les événements qui semblent vous écraser sous le stress et la pression, sont là parce que vous les avez, d'une certaine manière, attirés ou construits, souvent inconsciemment, avec votre attitude et votre façon de penser. La force mentale vous donne la capacité de créer la vie que vous désirez, à partir de votre for intérieur. P.S. : Si vous ne l'avez pas encore fait, cliquez ici pour télécharger un livre gratuit intitulé "Les 7 secrets de la communication persuasive". Un petit guide pratique qui vous donnera les connaissances nécessaires pour améliorer vos compétences en matière de communication, parfaitement complémentaire au livre que vous venez de lire. DU MÊME AUTEUR Philosophie JAPONAISE: Techniques orientaux de Développement Personnel pour trouver son Ikigai, gérer ses soucis et atteindre ses objectifs en toute sérénité Que faire si on doit traverser une épreuve difficile ? Comment surmonter ses peurs et ses inquiétudes ? Comment trouver son but dans la vie ? Découvrez un guide pour apprendre la philosophie japonaise ancestrale et adapter ses principes à votre vie ! Dans notre société occidentale, nous sommes englués dans notre train-train quotidien et vivons en mode pilotage automatique. Nous faisons toujours les mêmes choses et ne savons souvent même plus pourquoi. Nous sommes en permanence stressés, sous pression, tristes, angoissés et en colère. En lisant ces quelques lignes, vous vous retrouvez probablement dans cette description. Laissez-moi vous dire une chose : rien ne vous oblige à vivre comme ça. Vous n’avez pas à fonder votre existence sur le consumérisme, le matérialisme, l'individualisme ou tout ce qui vous fait vous sentir si mal dans votre peau. Au lieu de prendre votre vie en main, de chercher des réponses en vous ou de découvrir vos valeurs et vos piliers, vous vous traînez péniblement toute la journée sans jamais rien changer. Mais comment changer cela ? Comment trouver la motivation, votre but dans la vie ou ce qui vous met à l’aise avec vous-même et avec les autres ? Dans ce manuel, vous trouverez les réponses que vous cherchez ! Avec cette approche pleine de conseils et d'exercices pratiques sur le plan philosophique, social, spirituel et culturel, vous aurez en main un véritable guide pour vous approprier la philosophie japonaise. Ce mode de pensée vous permet d'aborder votre quotidien d'une façon totalement différente, même s’il vous est géographiquement très éloigné, surtout dans la façon de vivre ! Vous pourrez enfin avoir accès aux informations qui ont déjà permis à des milliers de gens d’être plus sereins, sains et conscients. Tout ça juste dans ce guide ! Après avoir lu ce livre, vous connaîtrez : • Les 5 étapes de base pour se reconnecter à son vrai moi ; • Les différentes techniques pour être plus conscient et pouvoir profiter pleinement du quotidien ; • Comment vivre mieux avec moins de stress, moins d'angoisses et plus de bonheur ! • Comment se remettre de blessures intérieures comme le rejet, l'abandon, l'humiliation et la trahison grâce à une méthode pratique et éprouvée ; • Comment vivre plus en harmonie avec les autres. Vos relations seront plus intenses et plus heureuses ! • Comment améliorer votre relation avec vous-même. C’en est fini des doutes, du manque d'estime de soi et de l'auto-sabotage ! Arrêtez de vivre en subissant les événements. Devenez le maître de votre vie. Comprenez pourquoi vous êtes dans ce monde, suivez votre but, appropriez-vous les principes de la philosophie japonaise à travers des exemples et des exercices pratiques pour les adapter à votre quotidien. Dès les premiers jours, vous sentirez grandir en vous un sentiment de paix et de sérénité. Vous commencerez à percevoir le monde et votre vie quotidienne avec un regard nouveau, différent. N'attendez plus. Achetez votre exemplaire et commencez votre parcours. Tout de suite même ! DOMINATION MENTALE: 33 formules pratiques et gagnantes de Persuasion Avancée pour aller bien au-delà de la manipulation et garantir votre succès dans toutes les situations (Communication Efficace) Vous est-il déjà arrivé de commencer un projet ou une négociation en sachant que vous réussiriez INÉVITABLEMENT ? Une situation que vous maîtriseriez sans le moindre doute ? C'est précisément ce que Robert Mercier appelle la "Domination mentale". Convaincre et communiquer de manière vraiment efficace ne se joue pas sur un coup de dés... Ce n'est pas non plus jouer à la roulette... Si vous le croyez, c’est qu’il y a quelque chose que vous faites sans doute mal. Mais ce n'est pas de votre faute, c'est juste qu’on ne vous a jamais appris à convaincre de façon scientifique, mathématique et aiguisée comme une lame. Vous avez peut-être déjà lu quelques manuels sur le sujet : trop théoriques et pas assez pratiques, ils vous ont finalement ennuyé et déçu . Dans ce cas, attachez votre ceinture... Avec la "Domination mentale", vous allez vous emparer du livre sur la persuasion le plus complet de France et au-delà. Robert Mercier vous y révélera, sans censure, TOUS les leviers émotionnels à activer pour maîtriser la nature humaine, vous insinuer dans l'inconscient des gens et influencer leur volonté et leurs décisions, tout en étant respectueux de l’éthique. C’est possible même si vous êtes timide, pas très empathique et même si vous n'avez pas fait 5 ans de psychologie clinique... La " Domination mentale ", c'est avoir sous la main 33 différents guides d'influence et de persuasion : quelle que soit la situation, vous en sortirez toujours frais comme un gardon. Chacune de ces techniques exploite les 6 principes de persuasion de Robert Cialdini, ainsi que les nombreux biais cognitifs et pensées erronées dont tout le monde est victime. Par exemple : 1 Une astuce vous révèlera "Comment convaincre n'importe qui de vous faire une faveur, quel qu’en soit le prix ".... 2 Une technique vous permettra de "maîtriser le système de décision de votre interlocuteur en touchant une corde sensible peu connue"... 3 Une ficelle vous aidera à "Persuader n'importe qui d’accepter votre invitation"... 4 Et une autre vous montrera "Comment cultiver votre charisme et votre popularité en une seule journée"... Bref, vous pourrez passer du rôle de proie à celui de prédateur. Et ce changement de paradigme vous permettra de voir vos anciennes discussions sous un autre angle, vous repenserez à toutes les bonnes réparties que vous auriez pu dire. vous penserez à tous ces malentendus et à toutes ces fois où vous auriez pu éviter d’avoir l’air bête. Vous vous en voudrez peut-être de ne pas avoir lu ce manuel plus tôt : Si seulement vous aviez su exactement quoi faire à ce moment-là, quels mots dire, quels leviers émotionnels et psychologiques exploiter pour prendre le dessus d'une manière étonnamment facile. Alors n'attendez plus. Commencez à lire maintenant et préparez-vous à apprendre en un clin d’œil des techniques vraiment fatales.