Définition
La toux est une expulsion brusque, saccadée et sonore de l’air contenue dans les poumons.
Elle est habituellement un phénomène réflexe mais peut aussi être volontaire avec parfois
une composante psychogène. Elle a pour but de prévenir l’accès des corps étrangers dans
les voies aériennes inférieures en évacuant vers le pharynx les éléments étrangers, les
sécrétions excessives.
Mécanisme et physiopathologie
Comme toute activité réflexe, le mécanisme de la toux repose sur le trépied classique de
l’arc réflexe avec au départ des récepteurs, un centre nerveux pour recevoir et intégrer les
informations et des effecteurs.
Le réflexe de la toux commence par l’activation de récepteurs spécifiques localisés
principalement dans les voies aériennes. L’activation des récepteurs spécifiques générera
des potentiels d’action qui seront véhiculés par le nerf vague, en particulier, jusqu’au noyau
du tractus solitaire dans le tronc cérébral. Celui-ci a des connexions avec les neurones des
centres respiratoires et des centres coordinateurs de la toux corticaux et subcorticaux, qui
coordonnent la réponse efférente de la toux jusqu’aux muscles respiratoires, au larynx et
aux bronches. Une fois l’information intégrée, le signal est transmis par les voies efférentes
à l’ensemble des acteurs, permettant l’effort moteur de toux via des motoneurones
effecteurs .
Deux types de récepteurs sont impliqués dans le réflexe de la toux : les récepteurs irritants
(IR) et les fibres C. Les IR sont directement impliquées dans l'initiation de la toux tandis que
les fibres C stimulées agissent essentiellement par la libération de tachykinines, qui à leur
tour activent les IR.
Il existe 2 types de neurorécepteurs sensoriels à la toux dans les voies respiratoires
hautes et basses :
- les nocicepteurs qui détectent les irritants chimiques. Les nocicepteurs tels
que les récepteurs aux fibres C sont retrouvés dans le larynx, la trachée, les
bronches et les parois alvéolaires et sont associés aux fibres C non
myélinisées conduisant lentement l’influx nerveux
- les mécanorécepteurs sont sensibles aux stimuli mécaniques. Certains tels
que les récepteurs d’adaptation rapide (RARs) se trouvent dans le larynx, la
trachée et les bronches proximales et transmettent des signaux conduits le
long des fibres myélinisées (Aδ) à vitesse rapide.
Nerf vague → noyau solitaire dans le tronc cérébral → neurones des
centres respiratoires
Neurones des centres respiratoires → muscles respiratoires / larynx /
bronches