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MDO semep

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Surveillance épidémiologique
et MDO
La surveillance épidémiologique est une composante indispensable
des programmes de contrôle des maladies.
 Jusqu’aux années 50, elle correspond à la surveillance des individus
atteints de maladies contagieuses et des personnes contact afin de
mettre en place des mesures d ’isolement.
 A partir des années 60, elle correspond à la surveillance des maladies
dans l ’ensemble de la population..


Actuellement ,c ’est la surveillance de tout phénomène de santé.
Un processus systématique et continu, comportant:
 Collecte de données pertinentes sur une population et une région
spécifiques ;
 Regroupement et tabulation de ces données sous une forme
significative et exploitable ;
 Analyse et interprétation des données ;
 Diffusion des données et des résultats aux personnes et services
intéressés.
Finalité = La prise de décision et l’action (les données de la surveillance
et leurs résultats sont d’abord destinés pour être utilisés au niveau
local).
La surveillance en santé publique est la collecte
systématique et continue, l ’analyse et l interprétation de
données de santé pour leur utilisation dans la planification,
l’implantation, et l évaluation de pratiques en santé
publique.
 La surveillance épidémiologique est devenue une
information pour l ’action sanitaire.

-Les premiers travaux sur la SE sont attribués à John Graunt.
-On doit la structuration de la SE à William Farr.
-La quarantaine et le contrôle aux frontières sont les premières
mesures utilisées pour prévenir la dissémination des maladies
contagieuses : choléra, peste, variole, typhus et fièvre jaune.
-création du bureau de santé (1720) lors de l’épidémie de peste de
Marseille .
-En 1851. Une réunion périodique des médecins de 12 pays européens
fut décidée pour échanger les informations médicales et
épidémiologiques. Par la suite (1907) fut créé l’Office International
d’Hygiène Publique.
« l’office of malaria control in war area » a été créé à Atlanta en 1942 ,
qui devient « communicable disease control » ou CDC en 1945.
L'Organisation mondiale de la santé a été fondée le 07/04/1948
En 1980, Le CDC est renommé « Center for Disease Control » puis la
surveillance s’est étendue à d’autres problèmes de santé aussi bien
des maladies transmissibles que non transmissibles.
En Algérie, les premiers textes réglementant la déclaration des
maladies sont publiés en décembre 1962 par le ministère de la santé
publique, service de l’hygiène publique. Ce texte reprend la
législation française.
En 1979, un nouveau système de surveillance est établi, des mises à
jour après évaluation ont eu lieu en 1982,1986 et enfin 1990.
En 1979, un système de surveillance épidémiologique des MT est
mis en place afin de pallier à toutes les insuffisances mises à jour
par l’évaluation du premier système (de 1963) :
 Pour les mêmes maladies, des codes différents sont utilisés
selon que le médecin qui déclare utilise le code de la CIM
(classification internationale des maladies) en cours ou celui de
la liste donnée par le MSP.
 Un certain nombre de maladies transmissibles sévissant en
Algérie ne figurent pas dans la liste des MDO : l’hépatite virale,
le choléra, la rage ;
 Au niveau central (ministère de la santé), seules 11 maladies
parmi les 26 à déclaration obligatoire sont analysées sous forme
de tableau. Le relevé hebdomadaire transmis par le DDS arrive
avec beaucoup de retard et irrégulièrement.
Les principales améliorations apportées en 1979 sont :
 L’établissement d’une liste des MT plus complète et concernant
toutes les MT sévissant en Algérie plus celles soumises au
règlement sanitaire international ;
 La réorganisation de la transmission de l’information de l’unité de
base jusqu’au niveau central afin de diminuer les délais ; en cas
d’urgence les moyens rapides sont utilisés : télex, téléphone,
télégramme.
 La standardisation et l’uniformisation des supports de déclaration
et les modes de transmission de l’information :
-nom, prénom, âge et sexe du malade (pour contrôler les doublons et
les informations épidémiologique),
-nom des malades écrit en toutes lettres,
-adresse permettant d’entreprendre l’enquête épidémiologique ;
-une colonne observation permet d’ajouter les informations
complémentaires utiles : décès, cas confirmés, hospitalisation….
 Des séminaires par wilaya (31) ont été organisés à travers tout le
pays pour informer et sensibiliser tout le corps médical à la
surveillance épidémiologique.
Une première évaluation en 1982 a permis de mettre au point un
nouveau texte avec trois groupes de maladies :
1/ Maladies à déclaration obligatoire (MDO) dès qu’un cas est suspecté
avec une transmission hebdomadaire ou immédiate si la situation est
exceptionnelle (épidémie)
2/ Maladies à déclaration spéciale (celles pour lesquelles une confirmation
par le laboratoire est demandée) sous forme de listes des cas
confirmés,
3/Maladies déclaration facultative (angines, teigne, gale…).
Puis en 1986 des modifications ont été apportées :
Les maladies à déclaration facultatif ne sont plus notifiées ;
Les maladies à déclaration spéciale ne sont pas déclarées à part sur des
supports spéciaux.
Toutes les MDO doivent être déclarées sur le relevé transmis chaque
semaine ; en cas d’épidémie, la déclaration se fait en urgence.
La déclaration des cas de SIDA maladie et de cas d’infection HIV qui
s’ajoutent à la liste des MDO,
La déclaration par les laboratoires,
La déclaration par les CHU est réglementée.
Actuellement
En Algérie la surveillance épidémiologique des MT est basée
essentiellement sur la déclaration obligatoire des maladies. Les textes
officiels qui régissent la déclaration obligatoire des maladies
transmissibles sont l’arrêté n°179/MS/CAB du 17 novembre 1990
fixant la liste des maladies à déclaration obligatoire et les modalités
de notification et la circulaire n°1126/MS/DP/SDPG du 17 novembre
1990 relative au système de surveillance des maladies transmissibles.
IV. OBJECTIFS DE LA SURVEILLANCE ÉPIDÉMIOLOGIQUE
 Identifier les caractéristiques épidémiologiques des maladies
transmissibles à tout moment et en tout point du territoire
national en Algérie:
Caractéristiques de temps : situation horaire, journalière, hebdomadaire
ou mensuelle selon les maladies (situation en temps réel)
Caractéristiques de lieu : groupement de cas ou cas isolés, unité de
lieu…
Caractéristiques de personnes : âge, sexe, profession….
 Déceler rapidement une situation épidémique grâce à des systèmes
d’alerte efficaces
 Evaluer les actions de prévention : contrôler la mise en œuvre et
l’efficacité d’un programme en comparant l’étendue du problème
avant et après l’instauration du programme
V.
LES MODALITES DE SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE: types de
surveillance
Surveillance passive :
Les informations sont acheminées sans sollicitation ou intervention
de la part des services responsables de la surveillance. Le système
attend les notifications.
Surveillance active :
C’est la collecte de données de façon périodique par un contact
régulier avec les services concernés pour chercher la présence ou
l’absence de nouveaux cas d’une maladie particulière. Le système
cherche l’information.
Surveillance semi-active :
C’est un système de surveillance passive dans lequel tout
informateur qui a omis de se manifester dans les délais prévus est
systématiquement recontacté, ou si chaque cas déclaré fait l’objet
d’une investigation complémentaire à la recherche d’autre cas.
VI. ORGANISATION DE LA SURVEILLANCE ÉPIDÉMIOLOGIQUE: En Algérie
Les principales améliorations apportées en 1979 sont :
 L’établissement d’une liste des MT plus complète et concernant toutes les
MT sévissant en Algérie plus celles soumises au règlement sanitaire
international ;
 La réorganisation de la transmission de l’information de l’unité de base
jusqu’au niveau central afin de diminuer les délais ; en cas d’urgence les
moyens rapides sont utilisés : télex, téléphone, télégramme.
 La standardisation et l’uniformisation des supports de déclaration et les
modes de transmission de l’information :
-nom, prénom, âge et sexe du malade (pour contrôler les doublons et les
informations épidémiologique),
-nom des malades écrit en toutes lettres,
-adresse permettant d’entreprendre l’enquête épidémiologique ;
-une colonne observation permet d’ajouter les informations complémentaires
utiles : décès, cas confirmés, hospitalisation….
 Des séminaires par wilaya (31) ont été organisés à travers tout le pays pour
informer et sensibiliser tout le corps médical à la surveillance
épidémiologique.
EPSP
EPH
EHS
R.E.H
SEMEP
Récapitulatif des MDO
Etablir
une liste
Mensuel
Des
Cas
Confirmés
Evaluation quantitative et qualitative
DSP
revue interne par des experts
INSP
Supervision
revue externe OMS
MS
Critiques du système
CHU
VII. MDO
1) BUT: Pour assurer une surveillance épidémiologique adéquate
un système de déclaration obligatoire des maladies
transmissible à été instauré dont le but est de :
• Utiliser les données pour:
*la prévention
*le contrôle des maladies
• en d’autre termes «informer pour agir»
2) Objectifs d’un système de surveillance
des maladies transmissibles:
• Connaître l’incidence et les caractéristiques
épidémiologique des M.T
• Disposer de système d’alerte d’épidémies afin
d’intervenir rapidement.
• Connaître les facteurs de risques d’une infection afin
de proposer des mesures de contrôle et de
prévention.
• Évaluer les actions de prévention.
• Diffuser rapidement les informations aux différents
acteurs de la santé.
3) Modalités de surveillance:
• Déclaration obligatoire a partir des critères cliniques ou
biologiques.
• Surveillance volontaire par un réseau de laboratoire et ou un
réseau de médecins sentinelles.
• Enquêtes épidémiologique ponctuelles ou périodiques.
• Résultats de laboratoires de référence.
• Surveillance de la résistance des agents microbiens et de la
sensibilité aux antibiotiques.
• Études entomologiques
• Analyse des certificats de décès.
5) La liste des maladies a déclaration
obligatoire
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choléra
fièvre typhoïde et paratyphoïde
dysenteries amibienne et bacillaire
toxi-infections alimentaires collectives
hépatite virale
Diphtérie
tétanos
coqueluche
poliomyélite
rougeole
méningite cérébro-spinale
autres méningites non tuberculeuses
tuberculose
paludisme
leishmaniose cutanée
leishmaniose viscérale
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kyste hydatique
Rage
charbon
brucellose
bilharziose
lèpre
leptospirose
Urétrites gonocoque
Urétrites non gonocoque
syphilis
infection par le virus de l’immun déficience humain(
hiv)
typhus exanthématique
autre rickettsioses( fièvre boutonneuse
méditerranéenne)
peste
fièvre jaune
trachome
LISTE DES MDO SELON LE MODE DE
TRANSMISSION
Contrôlable
par la
vaccination
MTH
Zoonoses
Ve c t o r i e l l e
Diphtérie
Coqueluche
Té t a n o s
Poliomyélite
Rougeole
-Choléra
-Fièvre
typhoïde et
paratyphoïd
e
-Dysenteries
amibienne
et bacillaire
- To x i infections
alimentaires
collectives
-Hépatite
virale
« A »
-Kyste
-Hydatique
-Rage
-Charbon
-Brucellose
Leptospiro
se
Rickettsios
es
-Paludisme
-Leishmaniose
Cutanée
-Leishmaniose
Viscérale
-Fièvre jaune
- Tu p h u s
Examatematiq
ue
-Bilharziose
-Lèpre
-Peste
IST
-Urétrites
gonocoque
Urétrites
non
gonocoque
Syphilis
HIV
-Hépatite
B,C
Maladies
émergente
-Méningite
Cérébrospinale
-Autres
Méningites
Non
Tu b e rc u l e u
ses
Tu b e rc u l o s
e
- Tra c h o m e
6) Support d’Information
Annexe ii –Circulaire n) 1126 /msp/dp/sdpg…du 17
novembre 1990
Wilaya de : …………………………..
Secteur sanitaire de: ……………
CHU de : ………………………………..
Hôpital spécialisé de: ……………
Code: ……………………………………..
N°
Date
Nom et Prénom
Nom et qualité du signataire
Relevé des maladies à déclaration obligatoire
Unité sanitaire: ……………………………………………..
Service: …………………………………………………………..
Autre: ……………………………Date: ……………………..
Adresse: ………………………………………………………….
Age
Sexe
M
F
Adresse
Maladies
( en toute lettre)
Observation
Fait a ………………..le……………………………..
Signature du médecin
7) Instructions régissant les MDO
Article3
• En vertu de l’article 54 de la loi n° 85-05 du 16 février 1985
sus- visée tout médecin ,quels que soient son régime et
son lieu d’exercice ,est tenu, sous peine de sanctions
administratives et pénales, de déclarer immédiatement
toute maladie à déclaration obligatoire diagnostiquée ,
qu’elle soit suspectée ou confirmée.
• tout responsable de laboratoire public ou privé est tenu
de déclarer les confirmations de maladies à déclaration
obligatoire faites dans son laboratoire.
• Article 4 :
• les notifications des maladies à déclaration obligatoire
suspectées ou confirmées sont faites sur des imprimés
spécialement conçus à cet effet . Ces imprimés sont fournis
par les secteurs sanitaires , les C.H.U et les hôpitaux
spécialisés.
• Article7 :
• en plus des notifications sur les imprimés, le médecin ou le
responsable du laboratoire est tenu de déclarer par les voies
de communication les plus rapides (télex, téléphone ou tout
autre moyen )
• Article 9:
• Le service d’épidémiologie et de médecine préventive du
secteur sanitaire est chargé du traitement de l’information
collectée et d’assurer le mise en œuvre des mesures
préventives de la lutte contre les maladies transmissibles
déclarées dans le territoire du secteur sanitaire.
8) Performance du système
de surveillance
simplicité
Valeur
prédictive
positive
Sensibilité
spécificité
Réactivité
Flexibilité
/souplesse
 Simplicité : facile à comprendre et à appliquer.
 Souplesse: capable de s’adapter facilement à des changements de la définition des
cas, des données à collecter ou des sources d’information .
 Acceptabilité: le niveau d’adhésion des personnes et des structures qui participent
au système .
 Sensibilité : Capable d’identifier tous les cas.
 Valeur prédictive positive; C’est la capacité de détecter correctement un vrai
phénomène. Lorsque le système identifie un cas, celui-ci doit être un vrai cas.
 Représentativité : décrire réellement la distribution des phénomènes de santé
selon les
caractéristiques de temps, de lieu et de personne.
 Réactivité : le délai entre l’apparition du phénomène surveillé et l’intervention
Représentation schématique d’un système de surveillance
destiné à évaluer sa réactivité
Apparition du phénomène de santé
Reconnaissance du phénomène de santé
par les prestataires de soins
Notification aux responsables
de la Santé Publique
Activité de
Contrôle et de
prévention
investigation
Retro-information
Aux participant aux système
De surveillance
9) CRITIQUES ET LIMITES DU SYSTEME
DE SURVEILLANCE
• Sous déclaration et donc la non représentativité des cas
rapportés.
• Délai de déclaration
• Rétro-information tardive.
• Perte d’information importante (données s/forme tableau
récapitulatif )
Les principales critiques généralement faites au système de
surveillance concernent notamment :
 la sous-déclaration donc le manque d'exhaustivité et la non
représentativité des cas rapportés ; cette sous-déclaration concerne
surtout les CHU, les laboratoires .
 le délai de déclaration qui doit être amélioré bien que les voies de
transmission les plus rapide soient utilisées en cas d'alerte ; pour les
déclarations de routine, la transmission trop lente d'où l'édition du REM
et la rétro-information tardives .
 les SEMEP transmettent un support de déclaration sous forme de
tableau récapitulatif et non une déclaration cas par cas ; entraîne une
perte d'information considérable .
Le futur système devra susciter l’adhésion de l'ensemble des
intervenants puisqu'il sera l’émanation de la réflexion collective ce
qui garantira son efficacité et sa pertinence. ces deux paramètres
sont les principaux critères de qualité d’un système de surveillance.
Pour cela cinq séminaires régionaux ont été organisés en
novembre et décembre 1997 avec les objectifs suivants :
• Etablir un consensus sur les principes de développement d’un
système de surveillance épidémiologique.
• Evaluer la pertinence et l’efficacité du système de surveillance
épidémiologique.
• Identifier les mesures à prendre pour une surveillance
épidémiologique plus efficace et plus pertinente.
Pour faire face à la dynamique de l’épidémiologie des maladies infectieuses,
aux enjeux de santé publique qui en découlent et aux attentes croissantes de
la population en termes de sécurité sanitaire, un système de surveillance de
ces maladies reste une obligation majeure pour détecter à temps les
problèmes qui peuvent menacer la santé des populations, pour conduire les
investigations nécessaires à la mise en place réactive de mesures de contrôle.
Cette surveillance nécessite encore et toujours l’implication active des
professionnels de santé à la source des données, la simplicité, l’accessibilité
du système de surveillance et la modernisation des systèmes d’information
sont des enjeux pour améliorer leur efficience.
L’évaluation de ces système est un élément essentiel pour évaluer leur
pertinence et leurs performances afin d’adapter au mieux ces outils aux
besoins de santé publique.
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