Le paludisme Dhia ben messaoud 29/03/2023 1 Ce(tte) œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution 4.0 International PCEM1 D3 TXT Sommaire I. Définition : ................................................................................................................... 3 II. Causes et facteurs de risque ......................................................................................... 3 III. Les signes de la maladie .............................................................................................. 4 IV. - Clinique ..................................................................................................................... 4 1. Accès palustre simple .................................................................................................. 4 2. Accès palustre grave .................................................................................................... 5 3. Paludisme viscéral évolutif .......................................................................................... 5 V. Le paludisme chez les femmes enceintes .................................................................... 5 VI. Traitement .................................................................................................................... 6 4. Schémas de traitement du Paludisme à P. falciparum (adulte) .................................... 6 5. Prise en charge chez l’enfant ....................................................................................... 6 Figure 1 ...................................................................................................................................... 3 Figure 2 ...................................................................................................................................... 3 Figure 3 ...................................................................................................................................... 6 Figure 4 ...................................................................................................................................... 7 2 Ce(tte) œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution 4.0 . International LE PALUDISME I. Définition : Figure 1 Le paludisme1 est la plus fréquente des infections parasitaires observées dans le monde. (Figure 1) La transmission du parasite se fait par piqûre d’un moustique, l’anophèle femelle. De façon exceptionnelle, elle peut se faire par transfusion sanguine. Les manifestations cliniques graves observées dans certains cas sont liées à la multiplication rapide de Plasmodium falciparum dans les capillaires (petits vaisseaux sanguins) du cerveau avec anoxie (diminution importante de l’apport d’oxygène). II. Causes et facteurs de risque L’agent infectieux responsable est un parasite du genre Plasmodium. Plusieurs espèces de Plasmodium peuvent infecter l’homme : Plasmodium falciparum : représente l’espèce la plus fréquente et surtout la plus dangereuse ; Plasmodium ovale : n’est retrouvé qu’en Afrique noire (Figure 2) Figure 2 1 maladie humaine potentiellement mortelle causée par des parasites 3 Ce(tte) œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution 4.0 International PCEM1 D3 TXT Plasmodium vivax : n’est pas retrouvé en Afrique noire Plasmodium malariae : plus rare que les espèces précédentes. Le parasite2 est présent dans toutes les régions intertropicales chaudes et humides, à l’exception des Antilles françaises, de Tahiti, de la Réunion et de la NouvelleCalédonie. L’anophèle est absente des agglomérations urbaines d’Amérique du Sud et d’Asie du Sud-Est ainsi que des zones traversées par les circuits touristiques en Extrême-Orient. Enfin, il a été décrit des cas de paludismes dits d’ "aéroports" (moustique transporté dans la soute à bagage d’un avion en provenance d’un pays tropical, cas observé dans des pays à climat tempéré notamment en France). III. Les signes de la maladie Accès de primo-invasion : Il survient 8 à 20 jours après la piqûre du moustique. Il se manifeste par une fièvre élevée accompagnée de douleurs diffuses (maux de tête, courbatures) et de troubles digestifs (nausées, diarrhées). Des signes de gravité peuvent être présents à ce stade : Troubles de la conscience ; Ictère (teint jaune de la peau et des muqueuses) précoce et marqué ; Atteinte de la fonction rénale. Accès rythmés (récidivants) : Ils correspondent à l’évolution d’un accès de primo-invasion qui n’a pas été traité. Ils peuvent survenir plusieurs mois ou plusieurs années après la primo-invasion. IV. - Clinique 1. Accès palustre simple On distingue les accès de primo-invasion et les accès de la phase d’état à fièvre périodique. Le tableau clinique des accès de primo-invasion est celui d’un embarras gastrique fébrile associé à des céphalées et des myalgies. Une hépatomégalie peut parfois 2 organisme vivant qui vit aux dépens d'un autre organisme (l'hôte) 4 Ce(tte) œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution 4.0 . International PCEM1 D3 TXT être retrouvée. Puis va succéder la phase d’état avec une périodicité des accès thermiques. Ces accès palustres sont caractérisés par la succession de 3 phases à rythme régulier : frissons, chaleur, sueur. Dans la réalité, les accès sont souvent moins typiques 2. Accès palustre grave Les critères de gravité ont été définis en 1990 par l’OMS, mais en pratique quotidienne la définition du paludisme grave doit être plus large. Chez l’adulte non immun, il peut s’agir du neuropaludisme (accès pernicieux), mais un tableau d’état septique grave n’est pas rare. Le neuropaludisme se caractérise par des troubles de la conscience (coma calme), des convulsions et des troubles neurologiques (troubles du tonus, troubles cérébelleux…). Des manifestations viscérales peuvent être associées : splénomégalie, hépatomégalie, hypoglycémie, ictère, anémie, œdème aigu du poumon, collapsus, insuffisance rénale fonctionnelle et troubles de la coagulation. Ces accès graves non traités sont mortels, mais correctement traités la mortalité reste cependant élevée. 3. Paludisme viscéral évolutif Il survient chez des sujets insuffisamment prémunis et exposés à des infestations répétées (enfants autochtones, adulte expatrié sous chimioprophylaxie insuffisamment efficace). Il associe une anémie, une dyspnée, une splénomégalie, une fièvre modérée et un retard staturo-pondéral chez l’enfant. V. Le paludisme chez les femmes enceintes L'infection palustre pendant la grossesse représente un problème de santé publique majeur, comportant des risques substantiels pour la mère, le fœtus puis le nouveauné. Une pathologie associée au paludisme chez la mère et un faible poids de naissance du nouveau-né sont les principales conséquences d'une infection à Plasmodium falciparum. Cette situation est surtout observée en Afrique. Les symptômes et les complications liés au paludisme pendant la grossesse varient en fonction de l'intensité de la transmission paludique dans une zone géographique donnée, ainsi que du niveau individuel d'immunité acquise. 5 Ce(tte) œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution 4.0 . International PCEM1 VI. D3 TXT Traitement La prise en charge ambulatoire est possible sous certaines conditions très strictes. Habituellement, les formes non compliquées relèvent d’une hospitalisation et d’une surveillance d’une durée minimum de 24h. La constatation de signes de gravité impose l’orientation en réanimation. La quinine ou la méfloquine sont les médicaments à utiliser en première intention. 4. Schémas de traitement du Paludisme à P. falciparum (adulte) Quinine : Per os : 8mg/kg de quinine trois fois/j pendant 7 jours Méfloquine (Lariam®) : Per os : 25mg/kg répartis en 2 ou 3 prises avec 6 à 12 heures d’interval : le entre chaque prise Quinine : IV : 8mg/kg de quinine diluée dans du sérum glucosé 5% et administrée en perfusion lente de 4h répétée trois fois/j, ou en perfusion continue sur 24 h. Puis relais per os par quinine ou méfloquine L’Halofantrine (Halfan®) ne doit plus être administrée en première intention. 5. Prise en charge chez l’enfant Trois médicaments sont utilisables l’halofantrine, la méfloquine et la quinine. Le respect des contre-indications de l’halofantrine et la surveillance de l'électrocardiogramme limitent probablement le risque de complications cardiaques (observées chez l'adulte). (Figure 3) Les signes de la maladie Fièvre élevée Maux de tête Courbature Troubles digestifs Figure 3 6 Ce(tte) œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution 4.0 . International PCEM1 Département ALIBORI ATACORA ATLANTIQUE D3 TXT 0-11 mois 1-4 ans 5-14 ans 15ans et plus M F M F M F M F 0 0 0 0 0 0 0 0 11 13 42 28 13 0 6 6 0 0 0 0 0 0 0 0 37 55 44 20 12 8 5 2 0 0 0 0 0 0 0 0 Type de paludisme Paludisme simple Paludisme grave Paludisme simple Paludisme grave Paludisme simple Figure 4 7 Ce(tte) œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution 4.0 . International