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L'examen de l'abdomen 2023

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L’EXAMEN
DE
L’ABDOMEN
Pr AO TOURE
Professeur tiulaire
Chirurgie Générale
1
OBJECTIFS
1. Décrire les 9 régions de l’abdomen
2. Citer au moins 3 anomalies retrouvées a l’inspection de
l’abdomen
3. Décrire la technique de la palpation selon MONDOR
4. Décrire la contracture abdominale
5. Définir le signe de Murphy et localiser les point de Mac
Burney, et de Lanz
6. Décrire la technique et les résultats pathologiques du
toucher rectal
2
PLAN
I. INTRODUCTION
II. RAPPELS ANATOMIQUES
1. Limites
2. Division topographique
III. EXPLORATION CLINIQUE DE L’ABDOMEN
1. L’inspection
2. Palpation et percussion
3. L’exploration clinique des viscères abdominaux par la
palpation-percussion combinée.
4. Les touchers pelviens
CONCLUSION
3
INTRODUCTION
• Étape Examen physique
• Obligatoire si signes d’appels
• Doit être mené avec minutie
4
RAPPELS
ANATOMIQUES
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LIMITES DE L’ABDOMEN
Face antérieure
Rebord chondro-costal
Epine iliaque antéro
supérieure
Pubis
Ligne de Malgaigne
6
12ème côte
LIMITES DE L’ABDOMEN
Face postérieure
Bord externe masse
Sacro-lombaire
Crête
iliaque
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LIMITES DE L’ABDOMEN
PELVIS
Triangle uro-génital
Triangle digestif
8
9
EXPLORATION
CLINIQUE DE
L’ABDOMEN
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EXPLORATION
CLINIQUE DE
L’ABDOMEN
L’inspection:
Renseignements sur l’aspect extérieur de la paroi
abdominale et sur sa mobilité avec la respiration.
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Inspection
la peau (1)
• Etudier sa coloration, les tâches et en particulier la
coloration ictérique qu’elle peut présenter.
• Noter si elle est amincie, brillante, ou bien sèche
(déshydratation qui se manifeste aussi par le pli cutané),
• Siège de vergetures chez les multipares
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Inspection
la peau (2)
• Cicatrices opératoires dont la topographie oriente vers
l’organe ou la région abdominale opérée
• Réseau veineux sous-cutané dilaté, distendu : circulation
collatérale obstacle sur les veines profondes
(compression de la veine cave inférieure)…
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14
15
Inspection
Peau (3)
• Apprécier l'épaisseur de la
paroi abdominale :
L’obésité immédiatement
apparente, => « tablier
d’obésité ».
• Grande gêne à l’examen
et au palper des viscères
abdominaux sous-jacents ;
• Terrain défavorable et
gêne aux interventions
abdomino-pelviennes
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Augmentation généralisée du volume
de l’abdomen
Distension abdominale aiguë
• dilatation hydro-aérique de l’intestin: signe capital des
occlusions intestinales.
• Souvent généralisée mais localisée sur une région
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Augmentation généralisée du volume de
l’abdomen
Distension chronique (1)
•
•
•
•
• L’ascite
Epanchement liquide intrapéritonéal séreux ou sérohématique.
Abdomen étalé dans les
flancs, extrêmement
distendu.
Si épanchement très
abondant, ombilic déplissé
retourné en doigt de gant
Sonore au centre et mate sur
les flancs à la percussion
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Augmentation généralisée du volume de
l’abdomen
Distension chronique (2)
• Les volumineuses tumeurs abdominales
• distension plus élective sur un des quadrants de
l’abdomen sonore sur les flancs.
• kystes de l’ovaire à développement abdominal,
• tumeurs du mésentère,
• kystes pancréatiques,
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Augmentation généralisée du volume de
l’abdomen
Distension chronique (3)
Les voussures
• Déformations très limitées de la paroi abdominale 
• tuméfactions pariétales (tumeurs, plastrons, abcès),
• issue des viscères abdominaux à travers une
déhiscence de cette paroi :
• éventration si origine traumatique ou chirurgicale,
• hernie si passage à travers un point faible préexistant
dans la paroi abdominale (orifices inguinal, crural,
ombilical).
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Etude de la mobilité pariétale (1)
• A l’état normal: mouvements respiratoires, suivant le type
respiratoire abdominal ou thoracique du sujet.
• Immobilité respiratoire de l’abdomen = signe d’une lésion
sévère soit de la paroi (traumatisme pariétal) soit du
péritoine (péritonite).
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Etude de la mobilité pariétale (2)
• Mouvements anormaux : les ondulations péristaltiques des
occlusions intestinales = lutte d’un viscère (estomac ou intestin)
contre un obstacle.
• découvertes au 1er coup chez les sujets maigres,
• Souvent plus difficiles à dépister chez les sujets adipeux, à
rechercher à jour frisant et par une chiquenaude sur la
paroi.
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EXPLORATION
CLINIQUE DE
L’ABDOMEN
PALPATION ET PERCUSSION DE L’ABDOMEN
Explorer la paroi abdominale, la cavité péritonéale et les
viscères abdominales
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Technique
• Rigoureuse +++ selon MONDOR
• Décubitus dorsal sur plan dur, en relâchement musculaire
complet, dévêtu jusqu’à la ceinture avec les membres
supérieurs le long du corps et les jambes semi-fléchies
• Mains de l’opérateur posées bien à plat, explorent
successivement les différents quadrants,
• Pression très douce et progressive
• 2 phénomènes majeurs : les insuffisances pariétales et la
contracture musculaire.
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Palpation superficielle
Palpation profonde
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Insuffisances pariétales
•
•
•
•
Les éventrations
Origine traumatique,
chirurgicale ou paralytique,
Volumineuses: évidentes dès
l’inspection ;
Petites: découverte à la
palpation sous une cicatrice
opératoire.
Dans tous les cas, apprécier les
caractères: siège, dimensions,
contenu, possibilités de
réduction)
Les hernies
• tous les points faibles doivent
être systématiquement explorés
à la recherche d’une
tuméfaction
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La contracture abdominale
• Signe pariétal d’une lésion péritonéale aiguë
• Etat de tension musculaire tonique, permanente,
involontaire et irréductible ; à rechercher dans des
conditions très strictes.
• Préciser la topographie et l’intensité :
• tension discrète = défense musculaire ;
• tension très nette = contracture.
• Au début d’un syndrome de péritonite, contracture
localisée puis secondairement diffuse et intense =>
« ventre de Bois »
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Les plastrons
• Empâtement pariétal, oedémateux, localisé très souvent
dans la fosse iliaque droite, avec une voussure légère de
la paroi, ayant à la palpation une consistance de carton
mouillé.
•  péritonite localisée, avec la participation pariètale,
l’inflammation ayant tendance à s’extérioriser.
• Signe retrouvé:
• surtout dans les appendicites évoluées ;
• dans l’hypochondre droit (lésion vésiculaire)
• ou la fosse iliaque gauche (lésion sigmoïdienne).
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Les points douloureux épigastriques
• Affection de l’estomac => point douloureux sur le milieu
de ligne xipho-ombilicale,
• valeur d’orientation
• ne permet pas de conclure à l’organicité de l’affection.
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Les points douloureux
de
l’hypochondre droit
• La zone pancréatico-biliaire de Chauffard :
• à droite entre une ligne verticale médiane passant par l’ombilic et la
bissectrice de l’angle formé avec la précédente par une horizontale
passant par l’ombilic.
• tête pancréatique et portion intra-glandulaire du canal cholédoque ;
• point de croisement entre la bissectrice et le rebord costal  la
vésicule biliaire ; c’est le point cystique de Fleming.
• Affections de la vésicule biliaire: vive douleur provoquée en insinuant les
doigts en crochet sous le rebord costal au cours d’ une profonde
inspiration ; si le mouvement respiratoire est brutalement stoppé par la
douleur, c’est le signe de Murphy.
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Point cystique
de Fleming
Zone pancréato-biliaire de
Chauffard
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Les points douloureux
de
l’hypochondre gauche
• Malade en décubitus latéral droit
• Enfoncer assez profondément les doigts sous le rebord
costal gauche => douleur assez vive en cas d’affection
du corps et de la queue du pancréas => signe de Mallet-
Guy
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Les points douloureux
de
la fosse iliaque droite
• Le point de Mac Burney: mi-distance de l’épine iliaque
antéro-supérieure et de l’ombilic sur la ligne spinoombilicale.
• Le point de Lanz: union du 1/3 externe et du 1/3 moyen de
la ligne bi-spinale
• Le point uretéral moyen siège aussi sur la ligne bi-iliaque se
superposant pratiquement au point de Lanz.
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Point
de Mac Burney
Point de Lanz
Point urétéral moyen
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Les points douloureux
de
la fosse iliaque gauche
• On retrouve de ce côté le point uretéral moyen gauche
tandis que l’ensemble de la région correspond au côlon
sigmoïde.
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Les points douloureux
lombaires
• Révélateurs d’une lésion réno-uretérale ;
• Point costo-musculaire +++: sommet de l’angle fait par la
dernière côte avec le bord externe de la masse sacrolombaire.
• La percussion transversale de la région lombaire réalisée
avec le bord cubital => (affection rénale aiguë) douleur
violente connue sous le nom de signe de Giordano
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EXPLORATION
CLINIQUE DE
L’ABDOMEN
L’exploration clinique par la palpation-percussion
combinée.
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Exploration clinique du foie (1)
• A l’état normal,
• Accessible qu’à la percussion => zone mate limitée par la
sonorité pulmonaire en haut et la sonorité intestinale en
bas ;
• Hauteur de la matité hépatique:
• environ 4 cm sur la ligne médiane,
• 10 à 11 cm sur la ligne mammelonnaire droite
• 13 à 14 cm sur la ligne axillaire antérieure.
• Limite supérieure se projette sur l’extrémité antérieure du
5ème espace intercostal droit
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5e cote
10-11 cm
4 cm
13-14 cm
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Exploration clinique du foie (2)
• A l’état pathologique,
• Bord inférieur accessible à la
palpation.
• Palper bi-manuel, une main
déprimant la région lombaire
tandis que l’autre, placée sur la
paroi abdominale antérieure, a
tendance à remonter de bas
en haut
• Permet d’apprécier son
volume, mais encore sa
consistance =>foie très dur
(cancer) ou au contraire mou
(gros foie cardiaque).
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42
Exploration clinique du foie (3)
• Hépatomégalie: la matité descend plus bas dans
l’abdomen, débordant sur l’hypochondre droit.
• Ptoses: la matité déborde le rebord costal droit mais
abaissement de sa limite supérieure
• Hypertrophie modérée du foie, si bord antérieur du lobe
droit n’est pas accessible, apprécier l’état du lobe
gauche qui traverse la région épigastrique du 8ème
espace à droite au 7ème espace à gauche.
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Exploration clinique de l’estomac
• Non distendu: Assez difficile à examiner cliniquement
• Distendu: perceptible dans la région épigastrique mais
rarement saillant, sauf si tumeur volumineuse.
• Sténose pylorique => dilatation très importante, avec une
voussure et des ondulations péristaltiques de la région
épigastrique. En déprimant fortement la région, on peut
obtenir un bruit de clapotis qui signe la stase gastrique.
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Exploration clinique de la rate
A l’état normal,
• Rate non perceptible à la
palpation
• Non retrouvée à la percussion :
projection sur l’abdomen dans
l’espace de Traube
particulièrement sonore et
superpose la grosse tubérosité
de l’estomac, le cul-de-sac
pleural gauche et l’angle
colique droit.
A l’état pathologique
• Si la rate augmente de volume,
elle est accessible à la
palpation et à la percussion.
• Une très grosse rate peut être
visible par une voussure du
flanc et de la fosse iliaque
gauche.
• La
palpation
permet
de
percevoir le pôle inférieur de la
rate dès qu’il affleure le rebord
costal gauche.
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EXPLORATION
CLINIQUE DE
L’ABDOMEN
Les touchers pelviens
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Le toucher rectal (TR)
• TECHNIQUE
• Soit Décubitus dorsal, soit de préférence en position
genu-pectorale qui permet une meilleure exploration
jusqu’à environ 8 cm de la marge anale.
• Introduire dans le canal anal, l’index pour explorer la
partie inférieure de l’ampoule rectale et, à travers sa
paroi, les organes du péritoine pelvien.
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Le TR (2)
• RESULTATS NORMAUX
• Muqueuse rectale normale
lisse au toucher,
• En avant, chez l’homme, =>
masse prostatique,
« châtaigne » de
consistance ferme et
élastique.
• Chez la femme, col utérin et
face postérieure du corps
(consistance et mobilité).
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Le TR (3)
RESULTATS PATHOLOGIQUES
• Canal anal => néoformation infiltrante ou, simplement, le relief
souple bosselé et dépressible des hémorroïdes internes.
• Ampoule rectale
• rétrécissement rectal,
• néoformation de la muqueuse rectale, bénignes si bien limitée,
maligne si mal limitée (hémorragie au TR = malignité+++)
• Modifications des organes pelviens de voisinage: lésons utéroannexielles chez la femme.
• A bout de doigt, exploration du cul-de-sac de Douglas ; possible
douleur à la pression: « cri du Douglas » (signe capital au cours
des péritonites aiguës).
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Le toucher vaginal
• TECHNIQUE:
• Position gynécologique : décubitus dorsal, cuisses écartées,
genoux fléchis sur la table gynécologique.
• Toucher bidigital, index et médius + palper hypogastrique, tandis
que les 2 doigts de la main qui « touchent » explorent le vagin.
• RESULTATS:
• Valeur de la musculature périnéale (muscles releveurs) est
appréciée.
• Exploration indirecte vessie et rectum possibles.
• Col utérin saisi entre l’index et le médius et l’on apprécie sa
forme et sa mobilité ;
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CONCLUSION
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CONCLUSION
• Examen obligatoire si affection digestive
• Complet et minutieux +++
• Orientation diagnostique
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