Mme ABDELLAOUI KARIMA
L’augmentation de la respiration dans les plantes malades est apparemment
provoquée, au moins en partie, par le découplage de la phosphorylation oxydative.
L’énergie requise par la cellule pour l’accomplissement de ses processus vitaux est
alors produite à travers d’autres voies moins performantes, y compris la voie des
pentoses et la fermentation.
L’augmentation de la respiration des plantes malades peut également être
expliquée comme le résultat de l’augmentation du métabolisme. Dans beaucoup de
maladies des plantes, la croissance est au début stimulée, la cyclose* du
protoplasme est accrue, des matériaux synthétisés, transférés et accumulés dans
la région infectée. Plus d’ATP est utilisé, plus d’ADP est produit et davantage la
respiration est stimulée.
Il est également possible que la plante, en raison de l’infection, utilise l’énergie de
l’ATP moins efficacement qu’une plante saine. Aussi pour mener à bien ses
processus accélérés, une augmentation de la respiration est induite afin qu’il ait
une plus grande production d’énergie utilisable couvrant les pertes.
4. Effets des pathogènes sur la perméabilité membranaire des cellules
Les variations de perméabilité de la membrane plasmique sont souvent les
premières réponses détectables des cellules à l'infection par les pathogènes, à la
plupart des toxines spécifiques de l'hôte et plusieurs toxines non spécifiques, à
certaines enzymes des pathogènes, et à certains produits chimiques toxiques, tels
que les polluants de l'air.
L'effet le plus fréquemment observé des variations de la perméabilité membranaire
est la perte d'électrolytes, à savoir de petits ions solubles dans l'eau et des
molécules de la cellule.
5. Effets sur la transcription
Plusieurs pathogènes, particulièrement les virus et les parasites obligatoires
fongiques, tels que les agents des rouilles et des oïdiums, affectent le processus de
la transcription dans les cellules infectées. Dans certains cas, les pathogènes