Chapitre
II
Rappels
sur
les
equations differentielles
Nous indiquons dans ce chapitre les notions sur les equations differentielles dont
nous aurons besoin dans la suite. Pour la plupart, ces notions sont enseignees en
licence de mathematiques; elles sont rappelees ici sans demonstration. Le lecteur
pourra trouver ces demonstrations dans tout cours de calcul differentiel, comme par
exemple [18].
Certains resultats, malheureusement pas toujours enseignes en licence malgre leur
importance, sont presentes avec leur demonstration. Il en est ainsi par exemple du
theoreme des bouts (3.3), de la proposition relative a l'image directe
d'un
champ de
vecteurs (5.1) et du theoreme de redressement local (5.2).
Pour les equations differentielles satisfaisant les hypotheses du theoreme de Cauchy-
Lipschitz, nous introduirons (paragraphe 4) les concepts de
flot et (pour les equations
autonomes) de flot reduit. Nous verrons que les applications partielles construites
avec le flot (ou le flot reduit) constituent un systeme dynamique a temps continu,
naturellement associe a l' equation differentielle. Dans le cas ou
l'
equation est
autonome, le champ de vecteurs qui lui est associe n'est autre que le generateur
infinitesimal de ce systeme dynamique.
1.
Equations differentielles sous forme canonique
1.1.
Notations
et
conventions. -Dans ce paragraphe
t:
est un espace affine reel, dont
l'espace vectoriel associe E est muni d'une norme. Nous devrons supposer parfois (par
exemple dans l'enonce du theoreme de Cauchy-Lipschitz 2.8), de plus, que l'espace
norme E est complet, c'est-a-dire est un espace de Banach. Rappelons que cette
condition est automatiquement satisfaite lorsque E est de dimension finie. Rappelons
aussi que toute application lineaire de
JR.
dans E est automatiquement continue et
que l'espace
.C(!R.,
E)
de toutes les applications lineaires de
JR.
dans E est un espace
vectoriel norme qui s'identifie a
E,
grace a l'isomorphisme conservant la norme qui,
a un element
<p
de
.C(IR.,
E),
associe l'element
<p(l)
de E. L'isomorphisme reciproque
associe, a chaque element x de
E,
l'application lineaire t
f------t
tx
de
JR.
dans
E.
Nous
utiliserons systematiquement cette identification. De meme, nous identifierons les espaces
.C(!R.,
.C(IR.,
E)),
.C
(
JR.,
.C
(JR.,
.C(!R.,
E))), etc
...
, a
E.
Une application
<p
d'un intervalle
ouvert I de
JR.
dans
t:
etant donnee, nous noterons
<p
1,
<p
11
,
••
,
<p(n)
ses derivees premiere,
seconde,
...
,
d'
ordre n, lorsqu' elles existent. Nous noterons aussi, occasionnellement,
!~,
d2
1/l
dntll
r r
d'
· ' 1 · A 1 d R 1
dt2 ,
...
, dtn ces envees, orsque ces notations paraitront p us commo es. appe ons
que lorsque
l'
application
<p
est n fois differentiable sur
I,
ses derivees
<p
1,
<p
11
,
•••
,
<p(n)
sont des applications de
I,
respectivement, dans
.C(JR.,
E),
.C(!R.,
.C(!R.,
E)
),
...
,
.c(
JR.,
.C(!R.,
.C(
...
E)
..
. ) ) . Mais compte tenu des identifications mentionnees ci-dessus,
nous pouvons considerer toutes les derivees
<p
1,
<p
11
,
•••
,
<p(n)
de l'application
r.p
comme
etant a valeurs dans E.
§ 2. Le theoreme d'existence et d'unicite 19
1.2. Definitions. -
Une
equation differentielle du premierordre, sousforme canonique,
dans
l'espace affine
t:
d'espace vectoriel associe
E,
est une relation de la forme
cp'(t)
=
J(t,
cp(t)),
(1)
oiz
fest
une application d'une partie fi de
JR
x
t:
dans
E.
Une
solution (ou courbe
integrate) de cette equation differentielle est une application differentiable
cp
d'un
intervalle ouvert I de
JR
dans £ telle que, pour
tout
t
EI,
(t,
cp(t))
soit element de
fi
et
que (t,
cp(t),
cp'(t)) verifie la relation (1).
1.3. Definitions. -Une equation differentielle autonome du premier ordre, sousforme
canonique, dans l'espace
affine£
d'espace vectoriel associe
E,
est une relation
de
la forme
cp'(t)
=
X(cp(t)),
(2)
oiz
X est un champ de vecteurs sur une partie
Ode£,
c'est-a-dire une application
de O dans
E.
Une
solution (ou courbe integrate) de cette equation differentielle est
une application differentiable
cp
d 'un intervalle ouvert I de
JR
dans £ telle que,
pour
tout
t
EI,
cp(t)
soit element de O et que
(cp(t),
cp'(t)) verifie la relation (2).
Les solutions (ou courbes integrales) de l'equation differentielle autonome
(2)
sont
aussi appelees courbes integrates du champ
de
vecteurs
X.
En
d'
autres tennes, une equation differentielle du premier ordre, sous fonne canonique,
de la fonne ( 1), est autonome si la partie fi de
JR
x
t:
sur laquelle l' application f est definie
est de la fonne
JR
x
0,
ou O est une partie de
t:,
et si, pour chaque x E
0,
la fonction
fest
constante sur la partie
JR
x { x} de
JR
x
0.
On dit alors que f
ne
depend pas de sa premiere
variable t E R
La proposition suivante indique une importante propriete de !'ensemble des solutions
d'une
equation autonome.
1.4. Proposition. -Soit
cp
: I
-----+
E une solution de l'equation differentielle
autonome (2)
et
soit t0
ER
Designons par Tt0 :
JR-----+
JR
la translation
t f---4 Tt0(t) = t -to.
Alors l'application
cp
o Tt 0 du translate
I+
to
de l'intervalle I dans E est aussi
solution de l'equation autonome (2).
Preuve: Voir par exemple [18], chapitre
IV,
paragraphe 2.2. D
2. Le theoreme d'existence et d'unicite
Soit
t:
un espace affine reel dont l'espace vectoriel associe E est muni
d'une
nonne, et f
une application
d'une
partie n de
JR
X
t:
dans E. On considere !'equation differentielle
cp'(t)
=
f(t,cp(t)).
(1)
2.1. Definition. -
Une
solution
cp
: I
-----+
t:
de l'equation differentielle
(1)
est dite
maximale
si
toute solution de
(1)
dont l'intervalle de definition contient I
et
dont
la restriction a I coincide avec
cp
est egale a
cp.
2.2. Definitions. -Une donnee
de
Cauchy pour ]'equation differentielle
(1)
est un
point
(to,
Xo)
de la partie n de
JR
X
t:
sur laquelle est definie cette equation. On
dit qu'une solution
cp:
I-----+
t:
de l'equation
(1)
satfafait la donnee de Cauchy
(to,
xo)
si
to
EI
et
cp(to)
= xo.
On appelle probleme
de
Cauchy la recherche d'une solution de l'equation
(1)
satisfaisant une donnee de Cauchy specifiee ( t0, x0
).
20
Chapitre II. Rappels
sur
les
equations differentielles
2.3.
Definition. -Soit (to,
Xo)
E
n.
On appelle tonneau de securite ouvert (resp.,
ferme) de centre (to, x0) une partie
de~
x
t:
de
la
forme
Io
x B0, ou 10
est
un
intervalle
ouvert
(resp., ferme) de centre t0,
de
longueur 2l > 0,
et
Bo une boule
ouverte (resp., fermee) de centre x0, de rayon r >
0,
telle que
Io
x Bo c n
et
sup
IIJ(t,x)/1
<
y.
(t,x)EloXBo
2.4. Remarques
a) Gas ou f
est
locaJ.,ement bornee. -Si f
~st
localement bomee sur
n,
et en particulier
si
fest
continue sur
n,
tout point interieur
an
est centre
d'un
tonneau de securite. Soit en
effet (to,
Xo)
Un
point interieur
3.
0.
Puisque j est localement bomee,
iJ
existe
Un
YOisinage
W de (to,xo) dans n sur lequel
fest
bomee;
ii
existe done
unreel
M > 0 tel que
SUP(t,x)EW
II!
(t,
X)
II
<
M.
Puisque (to,
Xo)
est interieur
an,
le voisinage w de (to, xo)
dans
nest
aussi voisinage de (to, xo) dans x
t:.
L'ensemble des parties
de~
x
t:
de la
forme
[to-l,
t0
+l]
x
Bp(x
0,
lM),
avecl >
0,
estun
systeme fondamental de voisinages
de (to, x0) dans x
t:
(nous avons note
Bp(x
0,
lM)
la boule fermee
de£,
de centre x0 et
de rayon
lM).
Pourl
> 0 assez petit, nous avons done
[to
-l,
t0
+l]
x
Bp(x
0,
lM)
c
W,
et nous voyons que
[to
-l, t0 +
l]
x
Bp(x
0,
lM)
est un tonneau de securite ferme centre
sur le point (to, xo). Bien entendu,
]to
-l,
to+
l[xB(xo,
lM),
ou
B(xo,
lM)
designe
la boule ouverte de
t:
de centre x0 et de rayon
lM,
est un tonneau de securite ouvert de
centre (to,xo).
b) Homotbetique
d'un
tonneau de securite. -Soit
Io
x Bo un tonneau de securite
(par exemple ferme) de centre (to, x0
).
Notons
Io
=
[to
-l, t0 +
l],
B0 =
Bp(x
0,
r),
avec l >
0,
r >
0.
Tout point (t1,x1) de O interieur a
Io
x Bo, c'est-a-dire verifiant
lti -
tol
<
let
llx1
-
xoll
< r, est aussi centre
d'un
tonneau de securite
Ii
x B1.
II
suffit
de prendre
Ii
=
[t1
-
li,
t1
+ li],
B1
=
Bp(x1,
r1), en choisissant
Li
et r1 de maniere
telle qu'ils verifient
r1
r
li
l'
O<li:S:l-lt1-tol,
O<r1:S:r-llx1-xoll-
Ces conditions impliquent en effet
Ii
x B1 c
Io
x B0 c
n,
done
sup
IIJ(t,x)II
:s;
sup
IIJ(t,x)II
<
~l
= rl1.
(t,x)Eli
xB1
(t,x)EloxBo
1
Cette remarque est souvent utile pour l'etude de !'existence des solutions d'une equation
differentielle.
c)
Interet des tonneaux de securite. -Soit
<p
: I -
t:
une solution de
I'
equation
differentielle (1) satisfaisant la donnee de Cauchy (to, x0
).
L'existence
d'un
tonneau de
securite
Io
x Bo de centre (to, xo) E x
t:
permet de montrer que le graphe de la
restriction de
<pa
In
Io
est contenu dans ce tonneau de securite.
C'est
ce qui resulte du
lemme suivant, et
c'est
la le principal interet de la notion de tonneau de securite.
2.5.
Lemme. -Soit
<p
: I -
t:
une solution de l'equation differentielle
(1)
satisiaisant
la
donnee de Cauchy (t0
,x
0
).
S'il existe un tonneau
de
securite (par
exemple ouvert)
Io
x Bo
de
centre (to, xo),
la
solution
<p
verifi.e,
pour
tout
t E
InI
0,
llcp(t)
-
<p(to)
II
<
r,
ou r > 0
est
le rayon de
la
boule Bo. Cela exprime que le graphe de
la
restriction
de <pa
In
Io
est
contenu
dans
Io
x B0.
§
2.
Le
theoreme
d'existence
et
d'unicite
21
Preuve : Soit
21
> 0 la longueur de l'intervalle 10 D'apres la definition
d'un
tonneau
de securite, nous avons
sup IIJ(t,x)II = M <
y.
(t,x)EloxBo
Supposons
qu'il
existe
ti
E
In
Io
tel que
llcp(t1)
-
cp(to)
II
:::=:
r. Necessairement,
t1
-=I
to;
supposons par exemple
ti
> t0 Posons
tM = sup{ t E
Info;
t
:::=:to,
VOE
[to,t], llcp(O)-
cp(to)II
<
r}.
Le reel tM existe, car
c'est
la borne superieure
d'une
partie de
JR
non vide (elle contient
to)
et majoree par
ti.
11
appartient a l'intervalle
[to,
ti], done a
In
Io.
Puisque
cp
est continue,
nous avons
llcp(tM)-
cp(to)II
=
r.
(*)
D'autre part, d'apres la definition meme de tM, pour tout t E [to,tM[, (t,cp(t)) est
element de
Io
X Bo, done
llcp'(t)II
= IIJ(t,
cp(t))II
:s:
M <
y.
Mais alors, d'apres le theoreme des accroissements finis,
llcp(tM)
-
cp(to)II
:S:
M!tM -
to!
:S:
Ml<
r,
ce qui contredit ( *
).
D
2.6.
Definitions. -Soient E
et
F deux espaces vectoriels normes, ou deux espaces
afH.nes
dont les espaces vectoriels asssocies sont normes.
1.
Une
application f, definie sur une partie O de E
et
a valeurs
dans
F, est dite
lipschitzienne s'il existe un reel k
:::=:
0 tel que, pour tous xi
et
x2 E
0,
IIJ(x2) -
f(xi)
II
:S:
kllx2 -
xi
II.
Le reel k est appele rapport de l'application f.
On
dit alors aussi que f est k-
lipschitzienne pour dire qu'elle est lipschitzienne de rapport k.
2.
Dans les memes hypotheses, on dit que l'application f est localement lipschitzi-
enne
si tout point x de O possede un voisinage (
dans
O)
tel que la restriction de f
ace
voisinage soit lipschitzienne, son rapport pouvant dependre du point x.
3.
Soit A un ensemble,
et
g une application definie sur une partie O de
Ax
E,
a valeurs
dans
F.
On
dit que f est lipschitzienne relativement a
sa
seconde variable
x E E s'il existe un reel k
:::=:
0 tel que, pour
tout
a E A, tous x1
et
x2
E E tels que
(a,xi)
et
(a,x2) soient elements
den,
llg(a,x2) -g(a,x1)II
:S:
kllx2 -xiii.
4.
On suppose
de
plus l'ensemble A muni d'une topologie. L'application g est
dite
local,ement
lipschitzienne relativement a
sa
seconde variable x E E si
tout
point
(
a,
x) E O possede un voisinage W c A x E tel que la restriction de f a
On
W soit
lipscbitzienne relativement a
sa
seconde variable (son rapport pouvant dependre
du point (a,x) E O considere).
2.7.
Exemple
important.
-Soit £ un espace affine dont l'espace vectoriel associe
E est norme et f une application definie sur un ouvert n de
JR
X
£'
a valeurs dans un
autre espace vectoriel norme F. Si f est differentiable de classe
GP,
avec p
:::=:
1,
elle
est localement lipchitzienne par rapport a sa seconde variable ( et meme par rapport a
l 'ensemble (
t,
X)
E n des deux variables dont elle depend). Cela resulte en effet aisement
de l'inegalite des accroissements finis.
22 Chapitre II. Rappels sur les equations differentielles
2.8. Theoreme de Cauchy-Lipschitz. -Soit £ un espace affine dont l'espace
vectoriel associe E est un espace de Banach reel, et f : n
-----+
E une application
d'une partie n de
lll
X £ dans E. On considere l'equation dilferentielle
cp'(t)
=
f(t,
cp(t)).
(1)
Soit (to, xo) E
r2
une donnee de Cauchy, qu'on suppose centre d'un tonneau
de securite ferme
Io
x Bo contenu dans
r2
(avec
Io
=
[to
-l,
to
+ l], l > 0,
Bo =
BF(x
0, r), boule fermee de centre
xo
et
de rayon r > 0). On suppose aussi
la restriction de f a
Io
x Bo continue, et lipschitzienne relativement a sa seconde
variable.
11
existe alors une solution de l'equation differentielle
(1)
satisfaisant la
donnee de Cauchy (to, x0
),
defi.nie sur l'intervalle ouvert
]t
0
-l,
t0
+l[.
Cette
solution
est unique, au sens suivant : toute autre solution de l'equation differentielle
(1)
satisfaisant la
meme
donnee de Cauchy (to, x0) coincide avec elle sur l'intersection
de son intervalle de definition avec l'intervalle
]to
-l, t0 + l[.
Preuve
: Voir par exemple [ 18], chapitre
V,
paragraphe
2.
7.
D
2.9. Theoreme d'existence et d'unicite globales. -Soit £ un
espac!!_
affine
dont l'espace vectoriel associe E est un espace de Banach reel,
et
f : n
-----+
E
une application d'un ouvert n de
lll
x £ dans
E.
On suppose f continue sur
n
et
localement lipschitzienne par rapport a sa seconde variable. On considere
l'equation differentielle
cp'(t)
=
f(t,cp(t)).
(1)
Pour
toute
donnee de Cauchy (to,
Xo)
En
il existe une solution maximale unique
de l'equation differentielle
(1)
satisfaisant cette donnee de Cauchy.
Preuve
: Voir par exemple [ 18], chapitre
V,
paragraphe 2.10. D
3. Bouts d'une solution maximale
Nous considerons dans ce paragraphe !'equation differentielle, dans l'espace affine£ dont
l'espace vectonel associe E est norme,
cp'(t)
=
J(t,cp(t)),
(1)
ou
fest
une application d'une partie n de
lll
x £ dans E. Les hypotheses sur E et f seront
precisees en temps utile.
3.1. Definition. -Soit
cp
une solution maximale de l'equation differentielle (1),
]a,
b[
son intervalle de definition
(a
pouvant etre
fi.ni
OU
egal a
-oo,
et
b
fi.ni
OU
egal a
+oo
). On appelle bout droit (resp., bout gauche) de cette solution maximale
l'ensemble des valeurs d'adherence, lorsque t
-----+
b (resp., lorsque t
-----+
a), de
l'application de
]a,
b[
dans
lll
x £ : t
1-----+
(t, cp(t)).
3.2. Commentaires
a) Projection des bouts sur le Eacteur R - Il importe de remarquer que le bout droit
(resp., gauche) de la solution
cp
est une partie de
lll
x £, qui peut eventuellement etre vide.
Si cette partie est non vide, sa projection sur le facteur
lll
est necessairement le singleton
{ b} (resp., le singleton
{a});
en effet, b (resp., a) est la limite, done l'unique valeur
d'adherence, de !'injection canonique de
]a,
b[
dans
lll,
t
1-----+
t,
lorsque t
-----+
b (resp.,
lorsque
t-----+
a).
Nous voyons done que si b =
+oo
(resp., si
a=
-oo),
le bout droit (resp., gauche) de la
solution
cp
est vide.
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