3. un monde encore dans l’anarchie
a. Des guerres en continus
b. l’homme l’être sans humanité
Cette ouverture sur l’article de guerre peut être lu au premier degré comme un
conte. En effet, tout au long de son écrit, Voltaire essaye de transmettre un certain
environnement de conte en mettant en place des des personnages comme le prince, des
lieux et des situations diverses. En étant plus sur le fond, Voltaire utilise également d’autres
aspects afin d’exprimer une narration comme l’utilisation du présent de narration, ou
encore l’absence d’informations précises et de références temporelles lorsqu’il évoque par
exemple le fait que la famille ait fait un marché il y a de cela trois ou quatre cents ans. Lors
du premier paragraphe, le lecteur est fortement suscité à imaginer un univers merveilleux
avec le prince et son conseiller ou encore l’utilisation du registre épique à travers le récit.
Voltaire décrit également les évènements comme un genre théâtral celui d’un
carnaval pour être plus précis. En effet, Voltaire décrit les militaires de groupe de personnes
formant une équipe ornée de gros drap bleu et portant de chapeaux avec du gros fil blanc.
Au même moment où Voltaire décrit l’apparence des militaires, il décrit également leur
mouvement (les fait tourner à droite et à gauche et marche à la gloire) ce qui fait penser à
un défilé carnavalesque dont le prince est le roi carnaval.
On remarque également l’utilisation du champ lexical du jeu tout au long du texte (cinq à six
sous par jour, gagner, partie, deux bandes). De ce fait, Voltaire décrit la guerre comme un
jeu, un carnaval dont les principes n’est rien d’autres que susciter la distraction à travers la
violence.
Propre à son style, Voltaire suscite fortement l’ironie afin de critiquer la cruauté de la
guerre. Dans les premières lignes, Voltaire dénonce surtout l’absurdité de la légitimité du
prince à travers l’ironie. Il remet tout d’abord en question la l’appartenance du province
convoité en plaçant le niveau de parenté du prince vis- à-vis du territoire de plus en plus
éloigné (il y a trois ou quatre cents ans avec une maison dont la mémoire ne subsiste plus)
mais souligne également le fait qu’aucun témoin du fameux pacte n’existe plus et l’exprime
de façon ironique (dont le dernier possesseur est mort d’apoplexie). Un peu plus tard dans le
texte, Voltaire décrit ensuite la guerre comme une maladie contagieuse qui se transmet d’un
dirigeant à l’autre (les autres princes qui entendent parler de cette équipée y prennent part)
et induit ainsi l’idée que la guerre c’est avant tout une mode
Derrière l’ironie et la fantaisie de cet article critiquant la guerre déguisée en parodie,
voltaire garde en vue l’objectif des combats des Lumières.
Afin de poursuivre son combat contre la tyrannie, Voltaire dénonce d’abord l’atrocité
de la guerre. Voltaire n’approuve aucune guerre mais la guerre dans lequel il critique ici est
la guerre de 7 ans qui au moment où il écrit venait à peine de terminer. De ce fait, Voltaire
utilise fréquemment le champ lexical de la violence (faire tout le mal possible, meurtriers
mercenaires, chef des meurtriers) afin de montrer que la violence est omniprésente dans les
guerres. Voltaire fait également une critique sur la guerre juste et est contre le fait qu’une
guerre puisse être justifiée et encore moins si elle est justifiée au nom de Dieu. Ainsi il utilise