
 
Les  psychosociologues  du  travail  sont  des  spécialistes  du  comportement  de 
l’Homme,  et  des  organisations  de  travail.  Ils  visent  dans  leur  pratique  une 
adaptation optimale entre l’individu et son environnement de travail. Cette ligne 
directrice  peut  intervenir  au  niveau  de  différents  champs  d’intervention  du 
psychosociologue du travail, selon la branche d'activité dans laquelle il a choisi 
d’exercer.  
Une organisation est un ensemble d’individus en interrelation et en interaction. 
Chacun de ces individus se caractérise par des valeurs, des attentes, des traits de 
personnalité  et  des  antécédents  de  travail  qui  lui  sont  propres.  Par  ailleurs, 
l’individu constitue en lui-même un sous-système en perpétuel changement ; ses 
valeurs, ses attitudes et ses attentes forment un ensemble en état d’effervescence.  
L’organisation constitue à n’en point douter un concept quelque peu ambigu qui 
englobe en effet une multitude de besoins, de valeurs et d’attentes et même de 
cultures organisationnelles. L’organisation renvoie à un tout, fait d’un ensemble 
d’éléments parfois hétéroclites. 
C’est  le  cadre  dans  lequel  se  déroule  et  se  coordonne les  activités  de  deux  ou 
plusieurs individus poursuivant un but commun implicitement ou explicitement 
et assujettis à un système de commandement hiérarchique (Shein).  
Le groupe : l’organisation tente de canaliser l’énergie des individus à l’aide de 
différents  groupes  d’intérêt  ou  de  référence.  Aux  conditions  qu’on  observe  au 
niveau des individus viennent s’ajouter les conditions propres au groupe. D’une 
part, l’efficacité du groupe dépend des caractéristiques des membres : âges, sexe, 
taille, intelligence et trait de personnalité ; d’autre part l’efficacité du groupe est 
conditionnée notamment par sa taille et les normes qu’il s’est fixé.  
A  ceci,  il  faut  d’ailleurs  ajouter  la  dynamique  intergroupe  qui  joue  un  rôle 
prépondérant  à  la  fois  sur  le  rendement  du  groupe  et  sur  l’efficacité 
organisationnelle. Les principaux piliers sur lesquels repose cette dynamique sont 
évidemment le lieu de travail, les attitudes et les valeurs des individus, le temps 
écoulé,  l’interdépendance  des  activités  et  le  degré  de  tolérance  face  aux 
incertitudes qui existent chez les membres du groupe. 
L’action sociale : deux définitions sociologiques de l’action sociale serviront de 
guide ; l’une, celle de Max Weber, définit l’action sociale de façon subjective ; 
c’est-à-dire selon des critères intérieurs aux sujets actifs ; l’autre, celle d’Emile 
Durkheim, peut être appelée objective, par opposition à la première, parce qu’elle