PROJET MEMOIRE KABEYENE

Telechargé par DINOGUI Samuel Marius
PROJET DE MEMOIRE
THEME :
Contribution à l'élaboration d'un manuel de procédures dans une Société Privée :
Cas du cycle Achat/Fournisseurs de l’Imprimerie Adventiste du Cameroun (IMA)
Présenté par :
KABEYENE DINOGUI Samuel Marius
Etudiant en 5e année, 2021- Audit et Contrôle de Gestion
Institut Universitaire Siantou
Tel : 680 61 63 45 / 697 83 66 69
INTRODUCTION
Maillon essentiel de la croissance et du développement de la société, l’entreprise fait aujourd’hui
l’objet de nombreuses études en sciences de gestion sur son évolution, sa survie et sa pérennité.
Son importance économique dans les pays en termes de participation à la production nationale et
en termes d’emploi est avérée. C’est pour ces raisons que le souci majeur des Etats est d’assurer
le suivi et la performance des entreprises au sein de la communauté, car c’est le bon
fonctionnement de ces entreprises qui crée de la richesse, fixe le mode de vie des citoyens et
mesure la performance économique du pays. Cependant, depuis un quart de siècle, les entreprises
vivent dans un monde en perpétuelles mutations avec les phénomènes de mondialisation et de
libéralisation des échanges (cas de l’UE, CEMAC, etc.). La concurrence devient alors de plus en
plus intense. Face à cette libéralisation des marchés, la survie des entreprises n’est plus assurée,
beaucoup d’entreprises se trouvent alors face à des difficultés insurmontables, d’autres en situation
de monopole s’effondrent (Kombou et Wanda, 2006).
Dans un tel environnement, les maîtres mots demeurent : productivité, sécurité, organisation et
optimisation des ressources. L’entreprise doit donc minimiser ses coûts tout en optimisant sa
production pour se maintenir dans le circuit économique. Pour faire face à la mondialisation, il y
a lieu de se projeter sur le devenir de l’organisation dans tous les domaines (organisationnel,
financier, technique, comptable, etc). Une optimisation de la fonction « Achat » par la maîtrise des
procédures, par exemple, peut constituer un atout stratégique pour garantir la pérennité et le
développement de l’entreprise.
En effet, une entreprise qui ne dispose pas d’une fonction « Achat » bien élaborée, s’expose à
plusieurs difficultés notamment les tensions de trésorerie, le désordre dans la structure
organisationnelle et le manque de crédibilité auprès des partenaires (clients, banques, fournisseurs,
etc.). Il faut relever que la plupart des faillites des entreprises sont liées en grande partie à leur
mauvaise organisation.
Au regard d’un tel constat, des actions à mener en amont semblent indispensables et la nécessité
de disposer d’un référentiel de gestion tel qu’un manuel de procédures pour prévenir et détecter
les problèmes aussi bien pour l’entreprise que ses partenaires se fait ressentir.
Le manuel des procédures établit et détaille pour chaque activité menée par une organisation, les
étapes, les intervenants impliqués et les outils utilisés pour mener à bien cette activité. Ces
procédures permettent aux grandes entreprises d’être capables d’identifier les risques inhérents à
leur activité et de pouvoir mettre en place des mesures de sécurité pour s’en prémunir.
L’Imprimerie Adventiste du Cameroun (IMA), dont le siège est à Yaoun fera l’objet de notre
étude, le choix porté sur cette unité s’explique par l’environnement dans lequel elle évolue d’une
part, et par la motivation de ses dirigeants à mettre en place une structure où toutes les mesures de
sécurité sont fonctionnelles, d’autre part. Du fait de son statut d’entreprise privée, l’IMA devrait
s’inscrire dans une démarche de gestion axée sur les résultats pour améliorer sa performance et ses
résultats à court, moyen et long terme. Cependant, au cours de notre étude, nous nous sommes
rendu compte que cette entreprise ne disposait pas d’un réel outil de gestion qui puisse lui permettre
d’atteindre les performances souhaitées à travers l’optimisation de la fonction Achat/Fournisseurs.
Dès lors, l’orientation des actions à entreprendre pour l’amélioration de la gestion devient une
nécessité dans la mesure où, elle est chère au Top Management.
Par ailleurs, l’article 16 de l’Acte uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités
des entreprises dans le système OHADA stipule que « pour maintenir la continuité dans le temps
de l’accès à l’information, toute entreprise établit une documentation décrivant les procédures et
l’organisation comptables. Cette documentation est conservée aussi longtemps qu’est exigée la
présentation des états financiers successifs auxquels elle se rapporte ». Un tel outil de gestion doit
non seulement être conçu au sein de notre entreprise, mais il doit aussi être mis en œuvre.
Pour remédier à cette situation, nous nous sommes intéressés dans le cadre de ce travail à la
conception et la mise en œuvre de la procédure du cycle Achat/Fournisseurs car, nous avons
constaté qu’il existe de nombreux risques de fraudes et de détournements dans le fonctionnement
actuel de ce cycle. Ce qui se traduirait par des tensions de trésorerie permanentes, malgré les
progrès réalisés en termes de chiffre d’affaires. La conception et la mise en œuvre des procédures
sont devenues une exigence dans l’espace OHADA pour permettre aux entreprises d’atteindre
leurs objectifs de contrôle interne, d’améliorer la qualité des systèmes d'informations et de former
leur personnel. Ces objectifs permettent ainsi à l’entreprise de maîtriser les risques inhérents à son
activité.
Toutes ces raisons justifient le choix de la conception et de la mise en œuvre des procédures du
cycle Achat/Fournisseurs au sein de l’IMA.
PROBLEMATIQUE
La problématique de la pertinence du manuel de procédures a toujours fait l’objet d’une attention
particulière de la part des chercheurs (Barry, Mamadou, 1995 ; Berger et al. 2000 ; Dayan et
Armand 2008 ; Henry et al. 1999). Les différentes contributions à cette problématique se
caractérisent par une finalité commune à savoir la maîtrise des risques liés à l’activité de
l’entreprise afin de réaliser des économies d’échelles d’une part et faire face à la concurrence
d’autre part.
Le manuel de procédures est donc un outil de gestion indispensable pour toute entreprise qui veut
garantir sa pérennité et sa croissance. Dans cette acceptation générale, certaines entreprises ne
formalisent pas leurs procédures de gestion. Cette situation rend difficile, voire impossible le
travail aussi bien des auditeurs internes qu’externes car, il n’existe aucun référentiel (qui fait quoi
? comment ? quand ? ?) sur lequel est fondée la gestion de l’entreprise. Face à ce constat,
l’évaluation de l’activité de l’entreprise devient hypothétique, voire impossible.
La problématique centrale de notre recherche s’articule autour de deux grandes orientations : nous
avons dans un premier temps la constatation de l’absence de procédures formalisées dans l’unité
de l’IMA et, dans un deuxième temps, la conception et la mise en œuvre de la procédure du cycle
Achat/Fournisseurs pour une meilleure maîtrise des risques inhérents à l’entreprise en général et
du cycle Achat/Fournisseurs en particulier.
Pour mieux comprendre notre problématique, nous avons jugé utile de clarifier au préalable
certains concepts clés parmi lesquels : procédures, processus, contrôle interne, risque, manuel de
procédures et Achat.
Selon Guy et Keravel (1997), « par procédures, il faut entendre principalement les consignes
d’exécution des tâches, les documents utilisés, leur contenu, leur diffusion et leur conservation, les
autorisations et approbations, la saisie et le traitement des informations nécessaires à la vie de
l’entreprise et de contrôle ». Les procédures se présentent donc comme une suite d’opérations
effectuées dans une me séquence de temps, par un nombre limité d’acteurs appartenant à un
même sous ensemble.
La norme ISO 9001 (2008) : définit un processus comme un ensemble d'activités corrélées ou
interactives qui transforment les éléments d'entrée en éléments de sortie. Ces éléments sont soit
des objets matériels (pouvant être perçus comme des flux par la à des fins d'évaluation) soit des
informations.
D’après la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes de France, « le contrôle interne
est constitué par l’ensemble des mesures de contrôle comptable et autres que la Direction définit,
applique et surveille sous sa responsabilité afin d’assurer :
- La protection du patrimoine ;
- La régularité et la sincérité des enregistrements comptables et des comptes annuels qui en
résultent ;
- La conduite ordonnée et efficace des opérations de l’entreprise ;
- La conformité des décisions avec la politique de la direction.
Selon l’IFACI (Institut Français de l’Audit et du Contrôle Interne) et Hamzaoui (2005) le risque «
est un ensemble d’aléas susceptible d’avoir des conséquences négatives sur une entité et dont le
contrôle interne et l’audit ont notamment pour mission d’assurer autant que faire se peut la maîtrise
». Cette définition n’est pas complète car, elle ne précise pas les éléments au sein de l’entreprise
qui sont influencés par le risque. C’est pour cette raison que Renard (2004) a complété cette
définition, notamment « le risque c’est la menace qu’un évènement ou une action ait un impact
défavorable sur la capacité de l’entreprise à réaliser ses objectifs avec succès ».
Pour Mikaël (2009), le manuel de procédures est « un férentiel approuvé par la direction générale
qui décrit de manière précise et détaillée les circuits de flux de documents et d’informations, les
procédures d’autorisation et d’approbation, les différents niveaux de responsabilité et de
délégation et enfin les dispositifs de sécurité à respecter ». Il s’adresse à tous les membres de
l’entreprise et envisage pour chaque cycle d’activité et chaque niveau de responsabilité, l’ensemble
des opérations de l’entreprise devant permettre de :
- garantir la sécurité des actifs ;
- respecter les lois et règlements en vigueur ;
- fiabiliser les informations comptables et financières.
Cette définition du manuel de procédures laisse clairement apparaitre que le manuel de procédures
entretient une relation divergente avec le risque de l’activité de l’entreprise. Pour mettre en exergue
cette situation, le manuel de procédures est soumis à une démarche de conception qui a pour
objectif de définir les principes, méthodes et règles qui permettront d’atteindre les résultats
attendus et ceci dans le but de maîtriser les risques liés à l’activité de l’entreprise pour garantir sa
pérennité et sa croissance.
Selon le Petit Larousse COMPACT (2008), Achat veut dire action d’acheter qui signifie obtenir,
se procurer quelque chose en payant. L’acte d’achat a pour objectif de doter l’entreprise des
ressources nécessaires à son bon fonctionnement.
Au regard de tout ce qui précède, une interrogation émerge et la réponse à cette interrogation
constitue l’essentiel de notre recherche :
« La contribution à la conception d’un manuel de procédures en général et en particulier du cycle
Achat/Fournisseurs permet-elle à l’IMA d’avoir une parfaite maîtrise des risques liés à son activité
? En d’autres termes, l’existence à l’IMA des procédures formalisées sur la gestion des Achats
garantie-elle sa survie et son contrôle ? »
Cette préoccupation appelle plusieurs interrogations intermédiaires, notamment :
Quelles sont les mesures de contrôle interne à mettre en place par l’IMA pour la gestion de ses
Achats ?
Quelle démarche utiliser pour la mise en place d’une procédure de gestion du cycle
Achat/Fournisseurs ?
OBJECTIF DE L’ETUDE
L’objectif général de la présente étude est de montrer comment la formalisation des procédures du
cycle Achat/Fournisseurs permet de réduire considérablement les risques de fraudes et de
détournements et, par conséquent garantir la pérennité et le développement de l’Imprimerie
Adventiste du Cameroun.
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