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Echec scolaire

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION
ET DE SOCIOLOGIE
Département de SOCIOLOGIE
Mémoire de Maîtrise
Présenté par : TOTOAVY Razanamihanta Elhyvie
MEMBRES DU JURY :
Président
: M. RAMANDIMBIARISON Jean Claude, Professeur Titulaire
Juge
: M. SOLOFOMIARANA Rapanoël Allain, Maître de conférences
Rapporteur : Mme RAMANDIMBIARISON Noëline, Professeur
Date de soutenance : 17 Mars 2009
Année Universitaire : 2007 – 2008
RÉFLEXIONS SUR LA RÉUSSITE
ET L’ÉCHEC SCOLAIRES :
CONTRIBUTION
CONTRIBUTION AU DÉVELOPPEMENT
BASÉ SUR L’ÉDUCATION
Cas du Lycée St Pierre Canisius et du CEG Ambohipo
INTRODUCTION
La lutte contre la pauvreté reste un objectif primordial pour l’Etat malgache ou plus
précisément pour le Gouvernement avec le Ministère de l’Education Nationale et de la
Recherche Scientifique (MENRS). Ce défi vise à la réduction de la pauvreté de plus de 80%
des Malgaches actuellement à 50% en 2012 dans le but d’un développement rapide et durable.
Dans ce cas, l’investissement dans l’éducation est l’un des aspects les plus importants pour
assurer le bien-être de la population et aussi pour contribuer au développement humain afin
d’accéder à un développement économique et social durable. C’est pour toutes ces raisons que
nous avons choisi le thème relatif à l’éducation ou plus exactement la réflexion sur les
résultats scolaires dont la réussite et l’échec. Ce dernier reste un obstacle quand on parle de
l’enseignement ; donc, notre analyse va se concentrer surtout sur les diverses difficultés
rencontrées par les élèves du fait que la réussite scolaire explique le succès de l’éducation qui
fait partie des aspects favorisant le développement d’un pays.
Puisque Madagascar se préoccupe de l’avenir de sa population, l’Etat précise dans le troisième
engagement du MAP (Madagascar Action Plan) la « transformation de l’éducation ». Le MAP
se présente comme le plan audacieux du Gouvernement du régime actuel pour atteindre
l’objectif d’un développement rapide et durable d’après le Président de la République. Cela
signifie que l’éducation tient une place importante dans le cadre du développement national.
En ce cas, il faut bien analyser l’éducation à Madagascar; comprendre les problèmes et trouver
des solutions correctes pour l’enseignement en tant que pilier dans l’essor de la pauvreté à un
pays en voie de développement comme le nôtre. Le problème de l’éducation est alors
incontournable en parlant du progrès.
De ce fait, l’enseignement intéresse tous les citoyens quelle que soit leur classe.
Par conséquent, chaque individu a le droit d’accéder à l’éducation et pour la plupart des pays,
elle est gratuite et obligatoire pour la classe primaire.
A Madagascar, le niveau d’instruction de la population est encore bas, ce qui explique
l’état de pauvreté de notre pays ; sur le plan international, l’indication évalue que l’éducation
est une des composantes majeures de l’IDH (Indice du Développement Humain).
Alors, le niveau intellectuel des gens ou l’accès à l’éducation mesuré par le taux
d’alphabétisation des adultes et la scolarisation primaire, secondaire, supérieure sont un indice
de la pauvreté ou du développement d’un pays.
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Alors, pour améliorer le niveau de vie des habitants, il faut voir le plan éducationnel afin que
la population soit bien éduquée.
Plus de 50% des Malgaches sont analphabètes, ceci explique la pauvreté et renforce le
retard du pays au développement car une population non instruite trouve de la difficulté à
s’épanouir et à comprendre la réalité.
De ce fait, les dirigeants ou le MENRS appliquent le programme « Education Pour Tous »
proposé par l’UNESCO dont la préoccupation est de dispenser une éducation de base à tous,
enfants, jeunes ou adultes.
En conséquence, ce programme semble réussir car le taux de scolarisation a beaucoup
augmenté ces dernières années.
D’ailleurs, plusieurs élèves trouvent des difficultés au cours de leurs études ; soit ils échouent,
soit ils ne réussissent pas à continuer jusqu’à la fin leurs études.
Si 57% des élèves sont entrés dans les écoles primaires, seulement 31% peuvent continuer
leurs études au Collège ou aux écoles secondaires du premier cycle.
Par la suite, 9% vont continuer au Lycée et il n’y a que 3% des élèves qui ont la chance de
poursuivre l’enseignement supérieur à l’Université.
La réduction de ces pourcentages nous montre l’arrêt de la scolarité à cause de plusieurs
facteurs qui entravent le déroulement de l’enseignement.
Compte tenu de l’objectif du MAP, en 2012, il faut que 56% des élèves terminent
l’enseignement secondaire du premier cycle, alors qu’il n’y avait que 19% en 2003.
Aussi, 14% devront obtenir le diplôme de baccalauréat contre 7% auparavant.
Ces pourcentages ne sont pas encore suffisants et il semble que le Gouvernement devrait
toujours faire un grand effort pour accompagner chaque individu, acteur du développement à
être conscient de l’importance de l’éducation sur soi-même d’abord et puis, sur toute la
société.
Certes, l’abandon scolaire reste encore un problème majeur et beaucoup d’élèves ne peuvent
pas accéder à une éducation normale du fait que le nombre d’enfants ayant obtenu un diplôme
à chaque niveau n’augmente pas mais tend se réduire la plupart du temps.
D’un autre côté, le problème de l’échec scolaire est un phénomène inévitable pendant le
parcours scolaire et le taux de réussite reste encore faible pour chaque niveau d’étude, malgré
les efforts des responsables de l’enseignement.
Pour analyser l’éducation alors, il faut réfléchir sur les conséquences de la
scolarisation, soit la réussite, soit l’échec.
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On peut dire que ces deux notions sont contradictoires et représentent les effets des couches
sociales et de la large diversité de la population.
Comme Durkheim l’a affirmé, comprendre un fait social consiste à identifier ses
causes et ses fins. De plus, pour déterminer sa fonction, il faut établir la correspondance entre
le phénomène et les besoins de la société.
Dans l’analyse de la problématique, nous dégageons les causes des problèmes de
l’enseignement et puis les finalités de l’éducation en vue du développement du pays.
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METHODOLOGIE DE RECHERCHE
D’une manière générale, la méthodologie qui signifie littéralement « Sciences de la
méthode » est une démarche intellectuelle utilisée lors d’une recherche sociologique ou des
autres disciplines pour la scientificité de la recherche.
On peut donc la définir comme l’ensemble des méthodes et techniques utilisées au cours de la
recherche en Science Sociale.
Concernant le lieu d’enquête, nous avons choisi les deux établissements scolaires qui
sont tous inclus dans le fokontany Ambohipo grâce à son accessibilité et la proximité du
foyer.
Alors, on peut y revenir au cas où les données ou les informations sont insuffisantes.
Pourquoi alors nous avons choisi le thème relatif à l’éducation ?
• Choix du thème
Le champ de l’éducation s’est bien élargi ; alors nous avons centré notre recherche sur
une des parties de ce thème qui met en exergue les problèmes rencontrés par les élèves
pendant le parcours scolaire.
Notre étude consiste en fait à la réflexion sur la réussite et l’insuccès scolaires pour analyser la
réalité scolaire du fait que l’éducation est un des facteurs du développement.
De plus, le phénomène d’échec scolaire est un problème grave concernant l’éducation et une
des inquiétudes de l’opinion publique.
En outre, l’enseignement secondaire coïncide avec la phase critique de l’adolescence ; alors
divers tempéraments peuvent se heurter dans la vie des élèves.
Quel est l’objectif de notre recherche ?
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• Objectif
Notre recherche a pour objectif principal d’identifier les causes de l’insuccès et de la
réussite au sein de l’enseignement en vue d’améliorer l’éducation en tant qu’un des concepts
clés du développement humain et économique.
Comprendre le vécu des élèves, à l’origine de leurs résultats scolaires.
Par ailleurs, l’identification des problèmes scolaires permet de les résoudre dans le but de
transformation de l’éducation.
L’objectif final est en effet le développement humain puis le développement durable et rapide
du pays.
Ceci nous amène à poser notre problématique.
• Problématique
Pour mieux aborder le sujet, on a posé cette problématique :
« Quels sont les principaux facteurs en cause dans la réussite et dans les difficultés rencontrées
par l’élève au cours de ses études?
La problématique nous incite à proposer des hypothèses.
• Hypothèses de travail
L’insuccès et la réussite scolaires sont issus de facteurs matériels, psychologiques, liés
à l’environnement familial, économique et socioculturel.
L’éducation a aussi des impacts sur le pays et le niveau intellectuel de la population
désigne le développement et permet la promotion sociale.
Le succès de l’éducation est basé surtout sur la complémentarité du rôle de la famille
et celui de l’école pour mener à bien ce développement.
Pour vérifier, il nous faire une descente sur terrain et mener des enquêtes approfondies
auprès de l’échantillon de la population à étudier.
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I-
CADRE D’ETUDE
Avant d’entrer dans le détail de notre recherche, il est nécessaire de voir brièvement
notre cadre d’étude dans un concept de théories sociologiques.
En parlant de la Sociologie de l’éducation, plusieurs sociologues ont effectué leur
recherche sur ce concept.
D’après Pierre Bourdieu, l’école tient une place prépondérante sur le plan éducatif.
Elle oriente le devenir social d’un enfant et favorise l’inégalité de chances des individus au
niveau de la société.
D’un autre côté, Raymond Boudon a mis l’accent sur la liberté de chaque individu
rationnel de choisir et d’agir et les interactions individuelles forment un fait social.
Comme Durkheim est le fondateur de la Sociologie française, il a expliqué que la
Sociologie est un phénomène social et permet à un individu d’entrer dans la société.
Alors, chaque penseur a sa constatation sur ce fait, mais c’est la réalité qui vérifie
chaque théorie.
II –
TECHNIQUES UTILISEES
En Science Sociale, diverses techniques sont utilisables pour exécuter une recherche.
Mais pour notre travail, quelques méthodes sont appliquées telles que :
• Technique documentaire
Le choix du thème résulte d’une documentation par laquelle le but est d’avoir plus
d’informations sur l’éducation et ses contenus.
Dans cette orientation, la recherche des documents est fondamentale pour expliquer la
problématique et ensuite pour avoir des hypothèses.
En effet, la technique documentaire permet d’acquérir des données concernant l’éducation à
travers les bibliothèques, les Centres d’étude pour la recherche.
A partir de cette documentation, nous procédons au dépouillement et à l’analyse de documents
avec les ouvrages disponibles.
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Le but de cette technique est l’élaboration de la problématique et surtout des
hypothèses qui restent à vérifier après l’étude sur terrain.
Car la technique documentaire faisant partie de l’étape préliminaire de la recherche, exige des
outils théoriques afin de réaliser le travail. La documentation n’est pas après tout suffisante
pour une recherche sociologique; il faut donc une descente sur terrain.
• Technique vivante
Apparemment, le terrain est le dépositaire des données et des informations.
Pour notre cas, la descente et l’intégration dans le milieu à étudier permettent de dégager plus
d’ informations sur la vie de la population cible comme les difficultés rencontrées.
Lors de la technique vivante, on peut invoquer l’observation et l’entretien.
Observation participante et directe :
Cela signifie contact direct avec les élèves, le personnel administratif et les
enseignants. De plus, nous sommes comme un membre de l’école et de la classe en question
en participant au débat et aux activités des élèves.
A travers l’observation directe alors, on peut comprendre le vécu quotidien de la population
étudiée. Néanmoins, afin d’avoir plus d’informations, il faut faire des entretiens en posant des
questions aux enquêtés.
Entretien non directif :
L’enquête par entretien est devenue la méthode la plus utilisée lors d’une recherche
sociologique dans le but de collecter plus de données.
Lors de l’interview non directive, la présence d’une discussion ouverte sans question
préalable est fondamentale.
Cette technique est destinée aux responsables de l’école comme la Directrice, les
responsables du cycle à l’aide d’un guide d’entretien pour recueillir le maximum de
renseignement dans l’avancement de la recherche.
Mais pour les enseignants et les élèves, il fallait formuler des questionnaires.
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Questionnaires :
Dans ce cas, nous avons utilisé des questions fermées et ouvertes lors de l’entretien
aux individus enquêtés.
Quel type de méthode devra être appliqué pour accompagner les techniques déjà
utilisées ?
• Méthodes
Puisque la méthodologie signifie littéralement « sciences de la méthode », diverses
méthodes doivent être utilisées afin de collecter des informations.
En Sciences sociales, il y a deux grands courants qui ne s'opposent pas systématiquement: les
méthodes qualitatives et les méthodes quantitatives dans la recherche empirique.
Quelles sont les différences entre ces deux méthodes ?
Méthodes qualitatives :
Les méthodes qualitatives sont une méthode de recherche utilisée en Sciences sociales,
comme en Sociologie. Elles laissent de côté l’aspect quantitatif pour gagner en profondeur
dans l’analyse de l’objet d’étude.
Donc, elles permettent de connaître la cause d’un phénomène sans l’intervention des données
statistiques. Pour mieux comprendre, il faut utiliser quelques indicateurs.
Indicateurs des méthodes qualitatives concernant notre thème:
Qualification, motivation et assiduité des enseignants ; motivation et assiduité des élèves ;
disponibilité des ouvrages ; contenu des programmes scolaires ; état des infrastructures
scolaires. Les méthodes qualitatives sont couramment utilisées parallèlement aux méthodes
quantitatives.
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Méthodes quantitatives :
Contrairement à des méthodes qualitatives, elles donnent la priorité à la recherche des
régularités statistiques afin de transformer les concepts en variable.
Le résultat de la recherche est en effet un nombre ou un ensemble de nombres en le présentant
sous forme de tables ou de graphiques.
Indicateurs :
Répartition par âge et par sexe de la population scolaire, les moyennes et les résultats
scolaires, le CSP des parents.
• Population enquêtée et échantillonnage
La réalisation de l’enquête sur l’ensemble de la population est difficile, alors nous
avons limité la recherche.
Comme échantillonnage, la classe de Troisième (3ème) a été choisie puisque c’est une classe
d’examen dans laquelle on peut analyser la situation d’un élève dont sa force ou sa faiblesse
pouvant le conduire à sa réussite ou à son échec.
Par conséquent, cette classe pourrait être représentative de l’ensemble.
La technique d’échantillonnage utilisée était l’échantillonnage aléatoire, il faut que
chaque individu ou élève de toutes les classes de Troisième ait la même chance d’appartenir
à cet échantillon et d’être sélectionné, c’est-à-dire un tirage au hasard.
En résumé, cette technique permet un choix personnel pour l’échantillonnage en
donnant une chance à chaque individu de la population enquêtée.
Toujours au sujet de l’échantillonnage, nous avons limité notre enquête à 50 élèves
dans chaque établissement et aux quelques enseignants disponibles de ces écoles.
La période d’enquête était proche de l’examen final, alors ces derniers ont été très occupés.
o Taille de l’échantillon :
La taille totale de l’échantillon est de 100 élèves dont 50 élèves pour chaque école.
Quelles sont alors les différentes personnes interviewées pour recueillir les informations ?
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o Population cible
Elle est formée par le Directeur, les Responsables de l’école, les Enseignants, les
Parents et enfin les Elèves.
•
Plan du travail
Le mémoire est constitué de trois parties :
Dans une première partie, afin de bien connaître le lieu et le cadre d’études, nous
avons effectué un état de lieux et un cadre théorique.
En seconde partie, nous essayons d’analyser les problèmes existants, c’est-à-dire les
facteurs d’échec ainsi que de réussite dans le parcours scolaire.
Dans la dernière partie, nous allons démontrer la contribution de l’éducation au
développement avec des mesures d’atténuation de l’échec scolaire.
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1ère Partie : Cadre théorique et état des lieux
Avant d’entrer dans le détail de notre recherche, il est nécessaire d’analyser l’approche
conceptuelle sur l’éducation, y compris quelques concepts et des théories sociologiques. Puis,
une présentation de l’état des lieux est incontournable pour pouvoir localiser les lieux de
recherche.
Chapitre I : APPROCHE CONCEPTUELLE
I-
GENERALITES SUR L’EDUCATION
Etymologiquement, le mot éducation vient du verbe éduquer et issu du mot latin
educare qui signifie conduire, former et aussi, action de faire accroître ou d’élever ; alors, le
verbe éduquer désigne acquérir des pratiques, des habitudes et former l’esprit d’un individu.
D’une manière générale, éduquer signifie aussi valoriser l’identité de soi en
développant l’intelligence et la société dans laquelle l’individu vit, c’est-à-dire développement
intellectuel
et social. Alors, il s’agit de l’intégration de l’homme dans un milieu
d’interdépendance, à savoir d’interaction avec plusieurs individus, d’où la socialisation
s’appuie sur l’éducation.
Afin de clarifier notre champ d’étude, il faut présenter quelques définitions de ce
concept selon les encyclopédies et les autres sources.
D’après le dictionnaire « Larousse », l’éducation se définit comme une action ou une
manière d’éduquer et une formation aux usages et aux bonnes manières.
Dans ce cas, un être bien formé est sa finalité à travers la formation qu’elle a offerte pour
qu’un individu puisse vivre en communauté et aie une bonne conduite envers les autres.
Ainsi, elle est l’activité de transmission des connaissances structurées et constitue la
composante fondamentale du développement humain.
Il existe en fait une interaction entre l’apprenti et l’instructeur pour cette transmission.
Dans notre champ d’étude, le transmetteur de l’éducation est l’enseignant et ce sont
aux élèves que l’on va transférer dans l’objectif de leur propre développement.
A l’heure actuelle, l’éducation exprime d’une manière plus large l’ensemble des savoirs,
savoir-faire et savoir-être nécessaires à l’intégration d’un individu au sein d’une société.
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Cette définition nous montre que l’intégration dans le milieu social dans lequel nous
vivons exige de bonnes manières.
Pour mieux comprendre, nous allons voir les significations de chaque concept constituant ces
savoirs :
Savoir : correspond aux connaissances intellectuelles acquises grâce à l’étude
Savoir-faire : compétences pratiques basées sur l’expérience
Etre : état physique et psychique d’un individu
Exemple : état de santé, de bien-être, de motivation, de confiance, de
satisfaction des besoins
Savoir-être : capacité de produire des actions et des réactions adaptées à
l’environnement humain.
Alors, l’éducation indique les moyens mis en place pour permettre les apprentissages ;
elle offre à l’être humain la connaissance, la compétence et la capacité dans le but d’une
évolution intellectuelle et de croissance physique.
Restons toujours sur la signification du mot éducation, selon l’encyclopédie Encarta
2005 : l’éducation est l’ensemble des règles de conduites sociales et formation des facultés
physiques, morales et intellectuelles d’un être humain qui président à la formation de sa
personnalité.
Alors, l’éducation consiste à développer les capacités d’un enfant sur le moral, l’intelligence
et le physique pour qu’il s’épanouisse et aie sa propre personnalité inébranlable qui lui
conduit à son développement.
En plus, toutes conduites au sein de la société doivent être apprises à l’aide de l’apprentissage
pour éviter l’aliénation et pour être formé sur tous les éléments du corps.
Bref, force est d’admettre que l’éducation est un droit pour chaque individu afin de
former un citoyen responsable du fait que l’enfant est le futur acteur de la vie politique et
économique d’un pays.
Puisqu’un être éduqué est un être capable de s’intégrer dans une communauté, la fin de
l’éducation est donc de former l’enfant à partir de la famille d’abord, puis par l’école à travers
l’instruction pour se socialiser dans le milieu.
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En résumé, il faut signaler que les définitions sur l’éducation visent au développement
humain qui contribue par la suite au développement social ; c’est pourquoi elle est un droit
garanti par les Etats et obligatoire pour chaque enfant en âge d’entrer à l’école.
D’un autre côté, le mot ENSEIGNEMENT se réfère à un mode d’éducation. Il vient du
verbe enseigner qui veut dire transmission à la future génération des connaissances (savoir et
savoir-faire) et de valeurs.
Enseigner signifie aussi éduquer mais éduquer n’est pas forcément enseigner car
l’éducation est plus générale et correspond à la formation globale d’un individu alors que
l’enseignement se rapporte aux connaissances et valeurs qui font partie d’une culture
commune.
Donc, l’enseignement est une partie de l’instruction afin de cultiver l’enfant.
Quand on parle alors de l’enseignement, cela signifie la transmission des connaissances, des
aptitudes et des attitudes à l’égard de quelqu’un. Le contrôle de ces connaissances s’exprime à
travers un examen ou un test. Notre réflexion s’appuie surtout sur l’enseignement ou plus
exactement sur l’éducation dans le cadre scolaire en liaison avec la famille.
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II-
SOCIOLOGIE DE L’EDUCATION
La Sociologie de l’éducation est une des branches de la Sociologie qui étudie
l’éducation. En parlant de cette discipline, Emile Durkheim est le précurseur incontestable.
Pour lui, cette discipline se définit comme la socialisation d’un individu dans la société, c’està-dire tous les processus qui préparent l’enfant à la vie adulte dans la société. Comme
l’éducation est une action pour le développement d’un enfant, il faut une technique dont la
socialisation qui vise à l’insertion d’un individu dans le milieu ou la communauté.
Plusieurs acteurs participent à cette action tels que la famille, l’Eglise, les associations, l’école
et c’est sur cette dernière que notre recherche va s’orienter le plus.
Avant tout, qu’est ce qu’une école est quelles sont ses fonctions au niveau de la société ?
En général, l’école est un lieu qui prépare l’enfant à l’avenir et à la vie adulte dans le
milieu social. Elle se définit aussi comme un lieu d’acquisition de connaissance, de savoir, de
savoir-faire et de savoir-vivre, c’est-à-dire un lieu de formation, d’apprentissage des savoirs et
des connaissances dans le but d’un avenir meilleur pour un individu et surtout avoir une
personnalité.
De plus, l’école est un lieu d’apprentissage à l’aide d’un processus cognitif et un lieu de
socialisation qui participe à la construction de la Nation.
L’intégration dans la société dans laquelle un individu vit et agit est très importante et l’école
figure parmi les agents qui participent à la socialisation primaire d’un enfant après la famille.
Grâce à l’école donc, on peut apprendre et approfondir la langue et la culture donnée
par la famille et la socialisation est un moyen d’acquisition des modèles culturels vers une
autre génération.
Alors, l’école est un lieu de développement et d’amélioration pour qu’une personne soit
éduquée, cultivée et indispensable à la société.
Force est d’admettre qu’un des rôles de l’école est de préparer les individus aux
différents emplois, d’où à la qualification professionnelle ; elle est par-dessus tout un facteur
du développement social de l’humanité.
D’un autre côté, les établissements ont pour finalité un développement harmonieux et
dynamique d’un être humain basé sur l’apprentissage.
La mission de l’école est au niveau du développement social basé sur la transmission
de connaissances. Pour pouvoir continuer d’analyser le champ sur l’éducation, nous allons
présenter les différents points de vue des auteurs.
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III- APPROCHE SOCIOLOGIQUE DE L’EDUCATION
Rappelons que dans ce chapitre, nous allons présenter les bases théoriques de notre
travail, c’est-à-dire les théories des différents auteurs concernant notre cadre de recherche.
Ici alors, nous allons voir les conceptions de quelques sociologues ou penseurs pour analyser
la réalité éducative malgache.
Il convient alors de présenter des définitions des thèmes relatifs à l’éducation dont les
contenus et la finalité en sont le fondement.
•
Pierre BOURDIEU
En parlant de la sociologie de l’éducation, il existe deux écoles principales dont celle
de Pierre Bourdieu qui annonce la Théorie « Conflictualiste ».
Pour lui, les rapports sociaux détermineront l’orientation scolaire, la réussite et l’échec d’un
individu. Ainsi, l’origine sociale a une grande importance mais elle n’est pas la seule.
Selon Bourdieu, l’école est l’objet central de l’analyse sociologique dans le domaine de
l’éducation. Elle est très importante en tant que milieu de socialisation et le premier
responsable de la transmission de savoirs.
D’un autre côté, ce sociologue admettait que l’école est une « Machine de reproduction des
inégalités » à partir de la relation pédagogique.
Cela signifie que l’école est un facteur d’inégalité sociale et perpétue l’inégalité des chances
du fait qu’elle est un moyen de reproduction sociale pour les groupes familiaux et sociaux.
En effet, ce sont les enfants du milieu favorisé qui tiennent plus d’avantage sur l’éducation et
il n’y a pas d’égalité des chances parce que les talents et les dons sont inégalement distribués.
La théorie de Pierre Bourdieu est donc basée sur l’explication du phénomène de réussite très
inégale entre les enfants qui vont tous à l’école.
Avec Jean Claude Passeron, ils étudient la cause de la réussite scolaire par l’héritage culturel
d’un enfant, à savoir le niveau culturel des parents.
C’est pourquoi, l’éducation est fondée sur le niveau culturel d’un individu ou d’une société et
sur l’habitus.
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Pour lui, l’habitus et le capital culturel sont les concepts clés de sa sociologie.
L’habitus désigne l’habitude ou une règle par laquelle on obéit sans y penser à travers une
répétition ou apprentissage alors que le capital culturel est la somme de connaissances :
ensemble de savoirs, diplômes, la façon d’être d’un individu.
En résumé, l’éducation contribue davantage à la formation du capital culturel qui permet
d’évaluer la valeur de l’éducation reçue par l’individu.
Puisque l’éducation est la base de la reproduction sociale, on peut mesurer ce capital culturel
ainsi que l’habitus avec l’éducation reçue, appliquée et transmise d’une personne ou d’une
société.
La réussite et l’insuccès sont par suite les résultats du niveau de capital culturel qui est un
atout pour réussir.
•
Raymond BOUDON
C’est la deuxième école principale de la sociologie de l’éducation.
Contrairement à la première, Boudon a abordé la Théorie « Externaliste ». Pour lui, les
individus sont des êtres libres et rationnels des calculs coût ou avantage pour s’orienter.
L’origine sociale ne constituerait donc qu’un facteur économique dans l’analyse de
l’éducation.
D’après la théorie « l’individualisme méthodologique », Boudon met l’accent sur l’importance
de l’individu. Pour lui, l’analyse des rationalités des individus permet de comprendre le social
car les actions individuelles constituent le phénomène social.
Donc, en opposition à la théorie de Bourdieu, l’idée fondamentale de Boudon se situe aux
explications d’un fait par les choix individuels ou par sa décision, non pas par une totalité.
•
MONTESQUIEU
A vrai dire, Montesquieu est un philosophe mais en tant que chercheur, il a sa vision
sur l’éducation. Son étude sur l’éducation a été élaborée au sein des groupes d’élèves et la
recherche s’est faite dans leur cadre contextuel, disons, dans l’habitude et la préoccupation
quotidienne des observés.
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Sa recherche est en fait basée sur une observation directe et intégration dans le milieu dans
lequel les élèves vivent en analysant leur vécu quotidien et leurs actions.
Ainsi, la méthode adoptée par ce chercheur pour analyser un phénomène social est la descente
sur terrain avec l’observation participante de la population à étudier.
Sa finalité est alors la connaissance du mode de vie du groupe, ses mœurs, ses coutumes ainsi
que ses traditions.
Bref, il faut dégager ce qui se cache derrière la vie du groupe.
•
Jean PIAGET
Notre approche conceptuelle ne se limite pas aux théories des sociologues mais aussi
aux autres penseurs. Pour lui, ce qui est intéressant d’étudier en Sociologie de l’éducation est
l’ensemble des interactions entre les enfants et la société dans laquelle ils évoluent.
Du fait que la famille constitue l’unité de base de la société et le principal lieu d’éducation, la
relation avec les parents et les autres membres de la famille avec qui un individu agit est très
important. De même, pour les éducateurs, ils influencent beaucoup sur la vie des enfants en
parlant de l’éducation.
Bref, les relations des enfants avec leur environnement tel que la famille, l’école qui
forment la société sont intéressantes en analysant l’éducation et le développement intellectuel
d’un enfant.
•
Emile DURKHEIM
Emile Durkheim est considéré comme le père de la sociologie française et il est connu
par la conscience collective, d’où la morale.
Pour lui, l’éducation est un fait social, donc elle est sociale.
Il n’y a pas de société sans éducation car c’est un besoin pour les membres. Le but de
l’éducation est alors de former un être social.
Par définition, l’éducation est un moyen qui permet de préparer l’enfant à sa propre existence
à travers la socialisation.
De plus, elle met en contact l’enfant avec la société en commençant par la famille et doit se
poursuivre à l’école car l’éducation familiale n’est pas suffisante pour former un être social et
a besoin de collaborer avec l’école afin de transmettre les connaissances.
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Selon Durkheim toujours, le rôle de l’école est d’enseigner la morale, à savoir, la motivation
d’un acte tourné vers le bien.
La sociologie morale consiste en un ensemble de règles qui déterminent la conduite d’un
individu.
Dans ce cas, l’enfant apprend à reconnaître et à développer son aptitude; surtout il devient un
être responsable dès son enfance et dans sa vie scolaire.
En un mot, la conception durkheimienne montre que l’éducation est avant tout sociale
et une socialisation méthodique de la jeune génération.
Donc elle a pour objectif d’insérer l’enfant dans la société.
Après avoir vu les diverses théories sur l’éducation, nous allons expliquer les concepts
connexes de ce thème.
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IV- CONCEPTS CLES DU CADRE D’ETUDE
Quand on parle de la Sociologie de l’éducation, le point de départ est la socialisation.
Le premier éducateur est la famille qui contribue à l’acquisition des normes et valeurs qui
permettent à l’individu de vivre en société à partir de la socialisation.
Qu’entend- on par socialisation alors?
• SOCIALISATION
Comme nous l’avons toujours énoncé, l’éducation est l’ensemble des interventions
concourant au développement et à la socialisation de l’individu à travers la transmission des
savoirs fondamentaux, l’apprentissage de la vie sociale et de la citoyenneté.
L’objectif final de l’éducation est enfin le développement et la socialisation d’un enfant au
sein de la société.
La socialisation est en fait une action incontournable en parlant de l’éducation.
Du fait que l’homme est un être humain social, il ne peut pas vivre seul. Pour cette
raison, il va toujours chercher un autre individu avec qui il va s’exprimer et échanger des idées
à travers la socialisation.
La finalité sociale de l’éducation est la facilitation de l’intégration de l’individu dans la
communauté où il appartient ou le milieu où il agit. Ensuite, la socialisation est apparue
comme un moyen qui permet à l’enfant de prendre contact avec la société.
Généralement, le premier acteur de la socialisation est la famille puis l’école; toutes les deux
contribuent à la socialisation primaire d’un enfant qui est essentielle.
Ces lieux de socialisation visent à la transformation de l’enfant d’un être asocial à un individu
social.
Le rôle de l’école consiste en effet à développer
la personnalité en tant que lieu
d’apprentissage en préparant l’enfant à l’avenir.
De plus, on peut définir la socialisation comme un processus d’apprentissage des
comportements acceptables, répréhensibles ou interdits dans la société.
On peut par conséquent apprendre quelles sont les règles qui régissent le comportement vis-àvis des autres.
19
Pour être réellement socialisé, il faut comprendre les règles de comportement social
qui fonctionnent dans toutes situations au sein du milieu social.
Grâce à la socialisation alors, un individu peut devenir un acteur social en sachant son
rôle et sa fonction ; dès lors, il devient responsable au sein de la collectivité et peut vivre avec
les autres. En revanche, si l’école n’accomplit pas son rôle et qu’un enfant ou adolescent
n’arrive pas à s’adapter dans le milieu scolaire, il va finir par quitter ce milieu, c’est-à-dire
abandonner ou décrocher.
• ABANDON SCOLAIRE
Le phénomène d’abandon scolaire s’exprime par le fait qu’un élève quitte
définitivement le milieu scolaire, c’est-à-dire décrochage scolaire. Ceci peut commencer
par l’absence fréquente d’un élève à cause des échecs ou des difficultés scolaires telles que
le redoublement en une ou plusieurs années. Les difficultés au cours d’un certain temps
provoquent en outre la fatigue qui mène au décrochage.
Même si l’éducation est un droit fondamental pour tout enfant et que le taux de
scolarisation est amélioré grâce au mouvement de l’Education Pour Tous (EPT), il existe
encore des enfants qui ne peuvent pas aller à l’école : les scolarisés sont contraints
d’abandonner les études à cause de la pauvreté ou des contraintes familiales et sociales.
En un mot, l’EPT donne l’avantage à l’accès à l’alphabétisation et à l’acquisition de
compétences nécessaires dans la vie courante.
Malheureusement, les établissements publics ne peuvent pas recruter tous les élèves admis
lors d’un examen officiel.
Seulement la moitié des élèves qui ont obtenu le diplôme BEPC est admise en classe de
seconde, c’est-à-dire a le droit de s’inscrire au Lycée.
Cette situation reste un problème pour les établissements publics par leur incapacité de
recruter tous les élèves.
Dès lors, les autres sont contraints d’aller aux écoles privées malgré la difficulté de
paiement d’écolage. Pourtant, pour les parents qui n’ont pas le moyen de financer leurs
enfants, ceux-ci sont obligés de quitter les écoles.
Bref, l’abandon scolaire est un phénomène vivace chez nous et le pourcentage des
élèves poursuivant l’étude vers le supérieur se réduit à chaque niveau.
20
Alors, c’est un problème digne d’une réflexion profonde car cette situation pose un
problème social qui empêche le développement.
Qu’est-ce que cette notion de développement qui divise les pays du monde ?
• DEVELOPPEMENT
Ce terme est la source de différentes discussions dans le monde entier et provoque une
division entre les pays dont les pays développés, les pays en voie de développement et les
pays non développés.
A l’ère actuelle, la répartition de la population mondiale augmente à cause de la
mondialisation qui est un phénomène incontournable pour chaque Etat. Les pays intégrés dans
ce système, c’est-à-dire les Capitalistes tirent avantage alors que les pays non intégrés ou les
pays pauvres sont à nouveau colonisés.
Le principe de l’Organisation des Nations Unies (O.N.U) vise à l’égalité des pays membres
qui comptent 192 Etats actuellement, y compris Madagascar. L’assurance de la paix, la
sécurité et la coopération internationale sont la priorité et le Programme des Nations Unies
pour le Développement (PNUD) fait partie de ses programmes.
Depuis 1990, le PNUD calcule l’Indice du Développement Humain (IDH) à partir de trois
indicateurs afin de classer les pays selon leur développement qualitatif.
Le niveau moyen où se trouve un pays donné est mesuré par le revenu, l’espérance de vie à la
naissance et le niveau du taux d’alphabétisation, c’est-à-dire taux de scolarisation dans le
primaire et secondaire.
Notre étude va beaucoup se référer à ce dernier indicateur du fait que l’éducation est un
facteur de développement humain.
Selon le PNUD alors, les critères essentiels du progrès humain sont la longévité, l’instruction
et la condition de vie. En conséquence, le développement durable est le développement
économique et social qui satisfait les besoins fondamentaux de l’humanité.
Bref, la pauvreté explique le non développement d’un pays, la lutte contre elle est en
fait une tâche difficile et constitue l’objectif principal au niveau national qu’international.
Etant donné que l’instruction ou le niveau intellectuel de la population est un des
indicateurs de la pauvreté humaine, il est essentiel d’analyser les actualités sur l’éducation
dans un pays pauvre comme Madagascar.
21
V-
ACTUALITE SUR L’EDUCATION A
MADAGASCAR
1- L’ANALPHABETISME
On peut dire qu’un individu est alphabète s’il sait lire, écrire et faire un petit calcul
grâce à la fréquentation d’une école, au moins en troisième année du primaire.
La plupart de la population malgache est analphabète, soit 47% ; cela signifie la pauvreté de
notre pays et la faiblesse du niveau d’instruction.
On peut classer la population de plus de quatre ans en quatre catégories selon le niveau qu’elle
atteint :
-
Les sans instructions : n’ont jamais fréquenté l’école ou au plus
ont atteint la troisième année du primaire.
-
Le niveau primaire : au moins quatrième année du primaire (8ème)
et ne pas dépasser la classe de quatrième des collèges.
-
Le niveau Secondaire : au moins la classe de troisième des
collèges et au plus la classe terminale.
-
Le niveau Supérieur : obtenir le diplôme de Baccalauréat ou avoir
fréquenté l’Université ou un établissement supérieur.
Les analphabètes malgaches sont alors cadrés dans les sans instructions. Même si le
taux de scolarisation a vraiment augmenté, ce succès ne se poursuit pas jusqu’à la fin puisque
les élèves n’ont pas achevé leur scolarisation.
On va utiliser une approche globale sur la répartition de la population malgache.
Tableau N° 1: Répartition de la population selon le niveau d’instruction, le milieu
et le genre
Niveau
Urbain
Rural
Homme
Femme
Ensemble
Sans instruction
23,8
36,7
32,0
35,7
33,8
Primaire
47,4
54,0
53,6
51,5
52,5
Secondaire
21,7
8,3
11,4
11,1
11,2
Supérieur
7,2
1,0
3,0
1,8
2,4
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
Total
Source : INSTAT/DSM/EPM 2005
22
Sur le plan géographique; 36,70% des analphabètes se trouvent dans le milieu rural,
c’est-à-dire des paysans sans instruction. La raison pouvait être l’accès très difficile aux
établissements pour quelques régions à cause de leur éloignement et enclavement.
C’est pour cette raison que le Gouvernement fait un grand effort pour scolariser tous les
enfants en construisant des établissements le plus nombreux possible dans le but d’accroître ce
taux de scolarisation, lutte contre l’analphabétisme.
Il faut donc insister sur l’alphabétisation et surtout accomplir la scolarisation jusqu’à la fin
pour que la population ait au moins des compétences indispensables dans la vie courante.
L’approche genre ou l’analyse biologique de ce phénomène montre que la majorité des
analphabètes sont des femmes.
Dans le milieu rural, la culture traditionnelle reste encore forte, ce qui explique l’inégalité des
sexes en matière de scolarisation. Les garçons sont supérieurs aux filles et étant futurs pères
de famille, ils ont plus d’avantage de s’instruire alors que les femmes qui ne sont que des
femmes au foyer, n’ont pas besoin de s’instruire profondément. Si une fille peut écrire son
nom, c’est essentiel et suffisant.
Par conséquent, les filles abandonnent prématurément l’école plus souvent que les garçons à
cause du fardeau des tâches ménagères. Donc, l’effort de scolarisation se heurte à des
obstacles culturels.
De ce fait, l’objectif du Madagascar Action Plan dans son troisième engagement vise à
la transformation de l’éducation en invoquant cette lutte contre l’inégalité sur le plan
éducationnel. Par conséquent, l’éducation permet l’avancement des femmes, le manque
d’instruction étant la source de vulnérabilité face aux épidémies telles que le SIDA ainsi que
la disparité de revenu chez les hommes.
Vu ce dernier argument, la connaissance a des conséquences sur divers domaines
comme la santé et la finance.
23
2- LA SCOLARISATION
Le calcul du taux de scolarisation permet de mesurer la participation scolaire des
enfants.
Ceci semble s’améliorer grâce à la politique gouvernementale d’Education Pour Tous
ou EPT qui a commencé vers l’année 1990 dans le but d’améliorer l’accès à l’éducation de
base.
La dynamique la plus forte du processus de l’EPT se manifeste dans l’accroissement
considérable du nombre des inscriptions dans l’enseignement primaire.
Ce projet vise aussi à la construction des écoles, la distribution des kits scolaires et aussi
l’obligation pour chaque enfant en âge d’entrer à l’école.
Le défi pour l’enseignement secondaire est à son tour de préparer un nombre sans précédent
de jeunes et adultes à poursuivre les études.
L’objectif final est alors d’avancer et de gagner la vie de façon pérenne pour chaque individu.
Pour Madagascar, le taux de scolarisation a beaucoup augmenté d’une année à l’autre car il
atteint plus de 80% la dernière rentrée scolaire.
Comment sera la réussite par rapport au taux d’instruction élevé ?
3- LE REDOUBLEMENT
Le taux de redoublement reste élevé au niveau national car 30% des élèves rencontrent
cette difficulté. Cela provoque des effets négatifs sur le pays car le redoublement de classe est
la source de l’abandon prématuré.
Dans ce cas, un élève a quitté l’école sans avoir acquis tout le processus de l’alphabétisation.
Puisqu’on vient d’annoncer le cadre théorique, en tenant compte de la
méthodologie de recherche et des différentes théories d’auteurs concernant l’éducation, il est
essentiel de présenter maintenant le cadre de recherche, à savoir les lieux d’étude.
24
Chapitre II : PRESENTATION ET ETAT DES LIEUX
I - PRESENTATION DU FOKONTANY D’AMBOHIPO
1- Situation géographique et administrative
D’une manière générale, notre cadre d’étude se situe dans la province
d’Antananarivo, la capitale de Madagascar.
Notre capitale montre la difficulté de faire la recherche sur l’ensemble de la ville, alors
nous avons réduit notre champ d’étude à un fokontany.
Du fait que nos deux lieux de recherche se trouvent dans ce fokontany, ceci nous
oblige à voir le village d’Ambohipo : son histoire et sa situation géographique.
Historiquement,
le
quartier
d’Ambohipo
est
fondé
par
le
Roi
Andrianampoinimerina (1787-1810.) A l’origine, on l’a appelé Ampohiponimerina mais il
devient Ambohipo après.
Le Fokontany Ambohipo se situe à 6 km du centre ville et est inclus dans le deuxième
arrondissement de la Commune Urbaine.
En général, il se situe un peu à la périphérie et fait partie des 24 fokontany du deuxième
arrondissement.
A l’Est de notre lieu d’étude se trouvent Ambolokandrina et Antsahamamy ; au Nord,
se situe Andohanimandroseza ; à l’Ouest, se localise le quartier Mandroseza qui est séparé
par le lac ; au Sud, à côté du fleuve d’Ikopa, le chemin mène vers Ambohimanambola.
De ce fait, on peut considérer Ambohipo comme une banlieue. Au Nord-Ouest se
trouve le quartier d’Ambatoroka et au-delà, c’est déjà la ville. A l’Est d’Ambohipo avec les
collines d’Ambolokandrina, c’est déjà la campagne.
Cinq (5) quartiers forment le Fokontany d’Ambohipo : Ambohipo Cité (les cités
civiles), Ambohipo Tanàna, Ampahateza, Andohaniato (Nord et Sud) et enfin les Cités
Universitaires (Ambohipo, Ankatso).
Dans le domaine démographique, il existe 17 356 habitants dans le fokontany ; c’est le
nombre de la population inscrite dans le registre du fokontany.
Les cités universitaires logent des étudiants venant de diverses provinces. Il y a en fait des
étudiants hébergés qui ne sont pas enregistrés dans la liste du fokontany.
25
Par ailleurs, il y a un marché dont tous les tickets sont versés dans la caisse du
fokontany. Les droits du papier de la population et les activités dans le fokontany sont en effet
les sources de ses ressources financières.
2- Secteurs d’activités de la population
Concernant la situation sociale des habitants, la majorité de la population
travaille dans le secteur tertiaire.
Quelques étudiants des Cités Universitaires exercent un petit commerce.
En général, le niveau de vie de population montre que les étudiants appartiennent en majorité
à la classe moyenne alors que les habitants des quartiers périphériques sont en majorité
d’origine de classe défavorisée.
3 - Moyens de communication
Pour se communiquer, divers moyens sont utilisés pour que chacun puisse avoir une
relation avec les autres.
Ces moyens se propagent beaucoup et se développent grâce à la technologie comme dans
toute société. Comme moyens de communication vers les autres quartiers, il existe des bus qui
relient le fokontany à la ville et les taxis villes qui sont disponibles à tout moment.
Concernant la télécommunication, la présence des taxiphones n’est plus récente.
Cette situation est très répandue car a pour objectif de faciliter l’échange d’information.
De nos jours, l’ère de la mondialisation et le développement de Nouvelle Technologie de
l’Information et de la Communication (NTIC) favorisent l’apparition de l’Internet qui est de
plus en plus utilisé dans le monde de communication et ouvre vers les autres pays.
Ceci explique le motif de la multiplication des cybercafés car la population s’intéresse
davantage aux relations internationales et aux actualités nationale et mondiale.
Ainsi, la présence des cités des étudiants profite aux cybercafés. Ceux-ci sont en fait un des
moyens de communication qui devient très intéressant et florissant.
26
I- LE LYCEE SAINT PIERRE CANISIUS
1- Situation géographique
Les deux établissements où nous avons effectué notre étude se trouvent dans le
fokontany Ambohipo présenté précédemment.
2- Historique de l’école
Le lycée Saint Pierre Canisius est une école privée confessionnelle sous l’égide de
l’Eglise Catholique Apostolique Romaine (ECAR.) Elle a été fondée en 1954 par la
paroisse d’Ambohipo et les classes vont de la maternelle aux Terminales A, D et C. La
création de toutes ces classes s’est faite progressivement.
C’est en 1980 qu’a été créée la classe de Troisième tandis que c’était en 2001 que la classe
de Seconde a été ouverte. Au fil des temps, les autres classes ont été créées peu à peu pour
accueillir les élèves admis.
C’était en l’an 2000 que l’école a célébré son 46ème Anniversaire.
Il est important de signaler que la direction de l’école est confiée à une personne laïque et
non à des congrégations religieuses comme dans les autres établissements catholiques.
Puisque l’école est un lieu de formation d’un être complet, capable de comprendre
son milieu et de suivre les tendances sociales, le cours d’informatique a été introduit dans
le programme scolaire de la classe de Sixième à la Terminale. L’introduction de
l’information a pour finalité de pouvoir suivre la Nouvelle Technologie de l’Information.
Actuellement, à cause de la mondialisation, la langue anglaise devient une langue
de relation internationale et une langue de communication. Alors, elle est parmi les langues
que les élèves doivent apprendre à l’école. Pour le niveau III ou la classe secondaire du
second cycle, il y a l’initiation à la langue allemande qui facilite le choix des élèves pour
les langues vivantes.
En tant qu’établissement confessionnel alors, la matière Religion est obligatoire
pour tous les niveaux; notamment, l’éducation est la formation physique, mentale et
spirituelle d’un être humain.
Donc le côté spirituel ne doit pas être négligé si on veut former un véritable être humain.
27
L’existence d’une bibliothèque est aussi très importante pour tous les élèves ; on y
trouve divers livres nécessaires aux connaissances tant des enseignants que des élèves.
Alors, la bibliothèque est très essentielle pour la culture.
Des séances de discussions sont aussi comprises dans le programme scolaire.
Ceci se fait une fois par semaine pendant deux heures au cours desquelles, les élèves
peuvent discuter, converser et s’échanger des idées.
3- Population scolaire de l’échantillon
Tableau N°2 : Répartition par âge et par sexe (Année scolaire 2007-2008)
Age
13
14
15
16
17
18
19
Total
Pourcentage
Effectif
2
15
16
11
2
1
1
48
100%
Fille
1
10
8
3
1
0
1
24
50%
Garçon
1
5
8
8
1
1
0
24
50%
Source : Nos enquêtes
Graphe n°1 : Répartition par âge de l’échantillon au sein du Lycée
Répartition par âge
13
14
15
16
17
18
19
Source : Nos enquêtes, 2008
28
Dans le lycée, il y a trois classes de troisième dont l’une représente notre
échantillon: la troisième B. Puisque les résultats de cette école sont presque bons, il y a
peu de redoublants.
Selon nos observations, l’âge minimum de ces élèves est de 13, ce qui signifie
l’entrée précoce à l’école et la réussite à l’examen de passage d’une classe à l’autre.
Par contre, l’âge maximum est de 19 ans à cause du retard des élèves et du redoublement
des élèves.
L’âge moyen de cette classe est alors 16 ans et le nombre des garçons et filles est
équilibré.
En comparant au ratio des autres classes, 48 élèves par maître est tolérable même s’il ne
suit pas la norme imposée par le Ministère (40 élèves par maître).
Si c’était la réalité au niveau de l’école privée, qu’est-ce qui se passe au sein de
l’école publique?
29
II- LE CEG AMBOHIPO
1- Historique de l’école
Les habitants de la périphérie ont instauré le CEG Ambohipo à cause des problèmes
d’accès.
Auparavant, seul le CEG Avaradoha existait dans le deuxième Arrondissement.
Cette zone est un peu éloignée du centre ville d’Antananarivo ; alors, tous les enfants de
l’arrondissement ou des autres quartiers doivent fréquenter ce collège.
Cette situation provoque des problèmes de transport et d’éloignement.
En effet, cette difficulté incite les responsables à créer un autre CEG dont Ambohipo en
janvier 1978, suite au décret ministériel lors du régime du Président Ratsiraka.
Le Ministre de l’Education a alors fait sortir un décret lié à la politique nationale de l’Etat sur
l’éducation de créer un EPP et un CEG pour chaque Arrondissement des Communes.
Le CEG a commencé à fonctionner en 1978 mais son ouverture a été annoncée le 26
Novembre 1979.
Il accueillait des élèves de la classe de Sixième d’abord et l’accès aux autres classes s’est fait
ultérieurement.
30
2- Population scolaire
-
Tableau N°3 : Répartition par classe et par sexe des élèves (2007-2008)
Filles
Garçons
Sexe
Classe
6ème I
28
22
ème
6 II
24
28
6ème III
20
30
ème
6 IV
22
30
Total
94
110
27
5èmeI
22
5èmeII
26
24
ème
5 III
27
19
5èmeIV
23
28
5èmeV
24
25
ème
5 VI
29
20
5èmeVII
23
27
Total
179
165
4èmeI
19
21
ème
4 II
24
21
4èmeIII
9
34
Total
52
76
3èmeI
13
23
ème
3 II
19
18
3èmeIII
22
21
ème
3 IV
18
23
3èmeV
27
15
100
Total
99
TOTAL
424
451
Source: Enquête personnelle
Graphe n°2:Répartition par classe (2007-2008)
204
128
200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
5ème
4ème
344
50
52
50
52
204
49
50
46
51
49
49
50
344
40
45
43
128
36
37
43
41
42
199
875
Graphe n°3 : Répartition par sexe (2007-2008)
6ème
199
Total
3ème
Source : Enquête personnelle
31
Filles
Garçons
A première vue, l’effectif total des garçons est plus élevé que celui des filles mais
ce nombre dépend de la classe car il existe dans quelques classes une majorité féminine.
Le nombre de classes parallèles est aussi inégal au sein de cette école et on remarque la
modalité dominante de la classe de cinquième. Selon le MENRS, 40 élèves par classe est le
ratio normal; alors pour la classe de troisième qui est une classe d’examen, l’effectif suit la
norme imposée.
Mais pour les autres classes, le ratio dépasse un peu la norme et varie entre 45 à 52 élèves
par maître.
-
Tableau N°4 : Répartition par âge de la population scolaire (2007–2008)
6ème
Classe
5ème
4ème
3ème
Total
Age
I
10ans
8
1
9
11
23
10
33
12
19 18
31 1
13
II III IV I
34 11
II III IV V VI VII I
II III I
II III IV V
3
2
7 47 14 1
14
39 5
2 30 36
15
26
13 44 13
16
11
1
17
10
74
13
4
131
17 2
15
146
7 23
11 22
159
3 32 12
12 16
2 25
114
2
8 15
29 7
98
4
18
23
15
12 18 5
7
57
19
13 1
10
24
20
5
25
30
Total 50 52 50 52 49 50 46 51 49 49 50 40 45 43 36 37 43 41 42 875
Source : Cahiers de classes
Il a été relevé une différence d’âge entre ces élèves et donc l’âge précoce à l’entrée
mais le retard dû au redoublement.
En général, la moyenne d’âge est de 15 ans.
32
3- PERSONNEL ADMINISTRATIF
Il existe 18 membres du personnel administratif au sein du CEG.
Une Directrice - Un Directeur adjoint - Un Surveillant général qui contrôle les
retards et les absences des élèves ainsi que les Professeurs - Quatre Surveillants – Un
secrétaire - Quatre Bibliothécaires - Un Comptable - Deux employés à la scolarité - Un
Responsable pédagogique - Un responsable environnemental et un Proviseur qui est le chef
d’études, assure le bon fonctionnement de l’école et entretient
les relations avec
l’extérieur.
4- PERSONNEL ENSEIGNANT
Nul n’ignore que les enseignants sont la base principale du déroulement du système
éducatif.
Au sein de cet établissement, ils sont au nombre de 36 pour 875 élèves et prennent en charge
19 classes.
Tableau N°5 : Classification des enseignants par matière (Année scolaire : 2007-2008)
Matière
Homme
Femme
Nombre
Pourcentage
Malagasy
1
4
5
13,8%
Français
2
4
6
16,6
Anglais
1
3
4
11
Mathématiques
4
1
5
13,8
Physique Chimie
3
1
4
11
Sciences de la vie et de la terre
2
2
4
11
Histoire Géographie
1
5
6
16,6
EPS
2
0
2
5,5
TOTAL
16
20
36
100%
Source : Secrétariat
33
5- ORGANISATION SCOLAIRE
Les infrastructures et les équipements scolaires de l’école semblent vieux et la plupart
des salles de classe sont en mauvais état.
Il existe 6 bâtiments composés de 12 salles de classe dans le CEG, 1 laboratoire, une
bibliothèque, un bureau pour la direction, le secrétariat, la scolarité et la surveillance.
Le nombre total des classes est donc 19, alors qu’il n’y a que 12 salles. L’école connaît en
effet, un problème de salles pour que les élèves puissent étudier en harmonie.
La dernière solution était de construire un nouveau bâtiment de trois salles. Cette situation
nécessite une organisation efficace pour faire travailler tous les élèves.
Il existe un terrain de football ainsi que de basket-ball à l’intérieur de l’école. La bibliothèque
se situe dans l’enceinte de l’école mais sa capacité ne dépasse pas 30 élèves.
La solution consiste donc à procéder à une rotation par groupe d’élèves, par classe pour
accéder à la bibliothèque.
-
Ressources financières
En tant qu’école publique, il n’y a pas d’écolage donc pas de ressources financières
sauf le droit d’inscription au début de la rentrée scolaire et la subvention par l’Etat.
Malheureusement, cette subvention ne parvient pas toujours à l’école à cause de l’incapacité
de l’Etat. Mais l’aide se manifeste par la distribution de kits scolaires qui soulagent les parents
en raison de la difficulté de la vie et la faiblesse du pouvoir d’achat.
La location de salles est aussi une des sources d’argent propices pour l’école grâce aux
réunions des diverses associations estudiantines ou d’autres groupes.
Par ailleurs, pour améliorer l’environnement scolaire tel que le matériel, les tables ainsi
que le paiement de salaire du gardien et de quelques enseignants, la fondation du FRAM
(Association des Parents d’élèves) est la solution, c’est-à-dire la cotisation des parents à raison
de 1.000 Ar annuels.
Cette cotisation n’est pas suffisante pour les divers besoins et les devoirs du FRAM;
alors, l’association des parents d’élèves cherche d’autres moyens pour avoir plus d’argent,
comme des manifestations à travers les opérations (gâteau, soupe…).
34
Concernant la location des salles, la moitié de la somme est versée au FRAM qui fait aussi
une demande de subvention auprès des ambassades, telles que celles de la RFA (République
Fédérale Allemande) et le Japon pour financer.
En résumé, nous avons choisi ces deux collèges qui se trouvent tous à Ambohipo de
par la proximité du quartier, ce qui facilite nos déplacements, en cas de besoin d’informations
complémentaires.
Nous avons constaté, lors de nos observations, les difficultés rencontrées par les élèves
du CEG qui sont la source de leur échec et des résultats négatifs pour l’établissement tout
entier. Toutefois, l’image positive de l’école génère de bons résultats au lycée.
En comparant ces deux établissements scolaires, nous allons analyser les aspects de la
réussite et l’échec.
Puisque l’éducation est le besoin premier de la population, les collèges privés ne
peuvent plus satisfaire le besoin d’éduquer tous les enfants non acceptés par le collège public
pour les raisons évoquées plus haut. Alors l’existence des écoles privées est très importante
pour aider les écoles publiques dans l’admission des enfants dans leur établissement.
Pour conclure, les élèves situés dans la tranche d’âge de 10 à 20 ans se trouvent à un
âge critique de l’adolescence. Ils peuvent être confrontés à des situations susceptibles de faire
obstacle à leur réussite, alors que c’est à cet âge qu’ils peuvent acquérir le maximum d’atouts.
Quels sont par-dessus tout les facteurs déterminants de l’échec et de la réussite pendant
le parcours scolaire ?
Dans la seconde partie, nous allons approfondir cette question concernant les résultats
scolaires.
35
2ème Partie : Les facteurs de Réussite et
d’Echec Scolaires au niveau de l’éducation
Comme nous l’avons dit auparavant, notre objectif est de contribuer à
l’amélioration de l’éducation. Il est primordial de connaître les facteurs de blocages de ce
phénomène c’est-à-dire les causes de l’échec. Donc, le fait d’étudier la réussite et l’échec
scolaire avec leurs facteurs est la base de notre recherche pour concrétiser cette finalité.
Chapitre III : LA REUSSITE SCOLAIRE
I-
INTRODUCTION
D’une manière générale, les objectifs principaux de la pédagogie visent à la
réussite d’un enfant, au développement de ses comportements adaptatifs et à l’acquisition
des aptitudes.
Pourtant, ces objectifs ne sont atteints qu’à partir des règles qui permettent de montrer le
rôle et les droits des acteurs qui interviennent à la réalisation de l’éducation.
Comme nous l’avons toujours évoqué, la famille, surtout les parents sont les premiers
responsables de l’éducation d’un enfant, puis les institutions comme l’école à travers les
éducateurs.
Ainsi, le terme réussite scolaire désigne l’atteinte des objectifs de scolarisation liée
à la maîtrise de savoirs déterminés et au processus de transmission d’attitudes, de valeurs
et de comportements.
Elle est aussi la résultante de la socialisation scolaire, particulièrement l’adaptation.
Car on parle toujours de l’éducation ; par habitude, on dit qu’un élève a réussi s’il passe
d’une classe inférieure à la classe supérieure, s’il obtient un diplôme après un examen
officiel et s’il réussit à un concours ou à un test.
Pour l’école tout entière, elle a réussi si le taux de réussite de ses élèves est élevé ou
si elle a atteint les résultats escomptés.
Normalement, le taux de réussite doit s’améliorer d’une année à l’autre ; s’il arrive à
s’affaiblir, cela peut nuire à la situation de l’école.
Ceci nous amène à apprécier les résultats scolaires de l’établissement.
36
II-
RESULTATS SCOLAIRES
Ils jouent un rôle incontournable au cours d’un processus scolaire.
Ces résultats permettent de juger les enfants, d’évaluer leurs efforts ainsi que celui des
enseignants s’ils ont vraiment réussi à transmettre les connaissances.
Nous pouvons parler alors de succès si le taux de réussite scolaire est élevé ou
s’améliore d’une année à l’autre.
Afin de pouvoir l’analyser, nous allons examiner le tableau d’évolution des
résultats au cours d’une année scolaire.
Tableau N° 6 : Tableau d’évolution du taux de réussite de l’échantillon au Lycée
Saint Pierre Canisius (2007 – 2008)
1er Trimestre
2ème Trimestre
3ème Trimestre
Examen Blanc
56
56
56
52
Moyenne>10
34 soit 61%
33 soit 59%
39 soit 70%
49 soit 94%
Moyenne<10
20 – 39%
23 – 41%
17 – 30%
03 – 6%
Note maximum
15,77
16,58
16,64
16,33
Note minimum
07,33
06,62
07,15
09,61
Moyenne de classe
10,81
10,97
11,19
12,38
Trimestre
Effectif
Source : Bulletin des élèves
Le tableau montre que le lycée a obtenu de meilleurs résultats d’un trimestre à
l’autre.
(Taux de réussite : + de 80%)
La moyenne de classe est très importante pour évaluer à première vue le niveau
scolaire de la classe, c’est-à-dire l’intelligence collective et la capacité des élèves.
En revanche, elle permet de faciliter l’approche de la classe en question en visualisant les
moyennes du major et du premier.
37
La connaissance du nombre des élèves qui ont obtenu la moyenne est aussi un élément
d’évaluation de la recherche.
La connaissance de la moyenne supérieure et inférieure donne l’occasion de faire une
comparaison de l’effort de chaque élève et surtout facilite l’approche.
Ces résultats, ainsi que la moyenne du premier et du dernier varient d’un examen à l’autre.
La moyenne la plus élevée est très faible, ce qui montre l’inégalité du niveau intellectuel
des élèves et la variation du taux de réussite ainsi que de la moyenne.
Par ailleurs, nous relevons que les élèves ont fait des progrès.
Les examens relèvent le niveau de chaque élève, ce qui le motive à faire mieux.
L’évolution du taux de réussite montre que ces efforts ont été effectivement consentis par
l’ensemble des élèves.
Graphe n°4 : Evolution du taux de réussite au cours d’une année scolaire du Lycée
E volution du taux de
réus s ite du L yc ée
c
Bl
an
am
m
3è
Ex
Tr
im
e
Tr
im
e
m
2è
en
es
tre
es
tre
es
Tr
im
re
1è
tre
100,00%
90,00%
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
Source : Bulletin des élèves. Année scolaire : 2007 - 2008
Ce résultat montre l’excellent résultat pour cette école privée.
Quelles sont alors les causes de cette différence ?
38
III - FACTEURS DETERMINANTS DE LA REUSSITE
Plusieurs facteurs interviennent à la réussite scolaire d’un enfant.
Comme notre centre d’étude est l’école, nous allons analyser les causes de la réussite
scolaire provenant des facteurs extérieurs à l’école tels que les facteurs relevant de l’élève,
du milieu familial et par la suite les facteurs propres à l’école.
A -FACTEURS EXTERIEURS A L’ECOLE
1- Facteurs psychologiques
a- La confiance en soi
Ce facteur dépend de l’élève lui-même. En tant que jeune, il a un atout : plus
disponible et plein d’énergie pour terminer les études. Il peut davantage se concentrer aux
études.
Un élève doit avoir confiance en lui-même en pensant qu’il est capable de tout et peut réussir.
La confiance en soi est alors une de bases de la réussite car on croit à la valeur et à la capacité
de soi -même.
Par ailleurs, les élèves qui étudient et font toujours leur devoir ont plus de chance de réussir
que ceux qui ne le font pas.
Ceci entraîne un élargissement de l’intelligence et permet d’avoir plus de confiance à sa
performance.
b- L’encadrement
Un meilleur encadrement est un facteur de diminution du nombre d’échecs et
d’abandons, c’est-à-dire favorise la réussite. Il faut donc offrir un meilleur encadrement aux
élèves et donner les informations nécessaires pour qu’ils puissent faire des recherches.
Dans ce cas, l’école devient un lieu d’enseignement, un milieu de vie et un lieu de culture.
Le cours dispensé à l’école donne de la motivation à l’étude. Si un élève est bien
encadré en classe, il aime étudier et fait des études personnelles à la maison.
39
A part l’étude à l’école, 60% des élèves poursuivent leurs études à la maison durant 2 à 4h par
jour. Cela signifie la volonté d’approfondir les connaissances dispensées par les enseignants.
L’encadrement est très important pour transmettre la connaissance aux apprentis et
l’étude en dehors de l’école est très nécessaire pour permettre aux élèves d’avoir plus de
chance de réussir.
Le type d’encadrement offert est aussi la base de la motivation de l’élève qui conduit à sa
réussite. S’il est bien encadré, c’est facile de comprendre les cours et ensuite il trouve plaisir à
étudier ; puis, l’école devient un milieu de vie.
En réalité, quand on trouve un goût à l’apprentissage, la recherche se poursuit jusqu’à
la maison par des révisions et des devoirs.
S’il y a des questions, les élèves peuvent s’adresser aux membres de la famille.
Ceci nous amène à examiner la position dans la famille qui constitue aussi un facteur de
réussite.
c- La position dans la famille
Le rang d’un élève dans la filiation a des impacts sur son étude. Si l’élève a un aîné, celui-ci
peut l’aider dans ses études.
Au cas où les parents n’ont pas de temps à consacrer aux études de leurs enfants, comme c’est
le cas aujourd’hui, ce sont les enfants mêmes qui s’entraident.
34,28% de la population enquêtée sont au premier et deuxième rang au sein de la famille.
45,71% au troisième et quatrième rang ; puis 20% au cinquième rang et plus.
Pour les enfants au deuxième rang et plus, ils peuvent obtenir de l’aide venant de leur aîné.
Mais chacun a sa méthode d’étude.
La majorité des enquêtés ont l’habitude d’étudier seul lors de la révision (58,48%) et au cas où
il y a problème, 16% préfèrent demander aux frères ou sœurs plutôt qu’aux parents et le reste
pratique l’étude collective avec les amis de classe.
Donc, l’existence de quelqu’un à la maison aide beaucoup l’élève.
Soit il demande aux éducateurs à l’école, soit il demande aux membres de la famille surtout
que quelques élèves ont peur des professeurs.
La présence de quelqu’un en classe supérieure peut être la source de réussite.
Pourtant, tout cela dépend de la motivation et de la volonté de chacun pour bien accomplir
l’étude.
40
d- La motivation, la volonté et l’amour pour l’étude
La motivation de l’élève est considérée comme le moteur de la réussite scolaire avec
les aptitudes. Cette réussite dépend aussi des conditions personnelles, de la volonté et de
l’adaptation aux réalités scolaires.
La motivation scolaire relève de l’apprentissage et de l’encadrement reçu par l’élève qui
facilite sa réussite car si on n’est pas motivé à faire quelque chose, on n’a pas l’opportunité de
l’accomplir jusqu’à la fin.
Donc, si on est bien motivé à aller à l’école en manifestant du dynamisme en classe en
écoutant attentivement les éducateurs, c’est-à-dire en se concentrant à l’étude, on peut espérer
de bons résultats scolaires et la certitude de bien accomplir l’étude.
La volonté est alors la base de l’achèvement de l’éducation, pour l’amour de l’étude qui
amène le plaisir d’apprendre, source de la croissance intellectuelle.
Comme l’élève est l’acteur principal, c’est lui-même le responsable de son résultat.
S’il réussit, c’est à cause de son effort et de sa propre motivation à étudier.
La plupart des élèves ne sont pas forcés d’aller à l’école mais c’est une question de volonté.
Ils veulent être qualifiés et diplômés, surtout ont l’intention d’aller plus loin dans leurs études.
Bref, la motivation scolaire, la volonté et l’amour pour l’étude sont un facteur
personnel très essentiel quand on parle de la réussite, car une personne travaillant sous la
contrainte n’aura jamais de meilleurs résultats.
41
2- Facteurs familiaux
En général, ces causes se manifestent au sein du foyer, par conséquent, elles sont
basées sur la situation familiale, surtout sur les parents.
a- Harmonie familiale
La famille est formée par les parents et leurs enfants.
Il y a alors une hiérarchie au sein de la famille : le père et la mère, les parents dirigent et en
contrepartie les enfants doivent leur obéir.
Chaque membre de la famille a sa fonction propre et doit s’épanouir et rehausser l’image
de sa famille.
Les bonnes ou mauvaises relations entre les membres ont des grands impacts sur la
mentalité des enfants. Si la famille s’entend bien, la vie familiale est en harmonie et les
enfants se sentent en sécurité et en paix, alors que le désordre et les problèmes familiaux
comme la violence, l’alcoolisme font régner la discorde.
La présence des parents à la maison est très importante pour les élèves, notamment
leur bonne entente puisque la dispute, l’ivresse et le désaccord entre mari et femme sont les
sources de malheur et de tristesse qui influencent sur la vie et l’étude des élèves.
Ainsi, l’environnement familial est un facteur de la réussite car la conscientisation
des parents de leur devoir, à savoir éduquer leurs enfants les pousse à prendre leur
responsabilité.
73% des parents sont encore mariés, donc les deux parents sont là pour éduquer ensemble
leurs enfants. Les familles monoparentales se caractérisent par le manque d’affection et des
troubles pour les enfants, donc l’existence des parents à la maison est absolument
bénéfique pour les enfants.
L’harmonie familiale engendre la tranquillité intellectuelle, origine du bon fonctionnement
du cerveau.
Etant donné que les fonctions principales de la famille sont nourrir, soigner et
éduquer, la stabilité familiale et la bonne entente de parents-enfants sont exigées pour
l’équilibre psychologique des enfants et le développement de leur autonomie.
42
Donc, la famille est le premier facteur favorisant la stabilité mentale des enfants et
leur tâche à l’égard de celui-ci est très lourde pour leur permettre de disposer d’une bonne
éducation et d’un développement ultérieur de leur personnalité.
b- Responsabilités des parents envers les enfants
Les parents sont des membres à part entière de la communauté éducative et la
responsabilité première de l’éducation s’appuie sur eux.
Les enfants ont besoin de leur soutien affectif qui met en évidence la grandeur de
l’omniprésence parentale.
Le milieu familial est alors fortement lié à la réussite scolaire; les valeurs des parents, leur
suivi des études et leurs attentes sont déterminants dans cette réussite.
En effet, le succès scolaire provient du suivi des études par les parents et les enfants,
inversement, ont besoin d’aide de leur part pour surveiller leur travail.
La tâche des parents doit donc évoquer toute question relative à la scolarité de leur
enfant et l’accompagne dans cette scolarité, c’est-à-dire l’encourager dans la découverte de
la lecture, de l’écriture et dans la recherche d’autonomie.
Bref, développer le sens de responsabilités d’un enfant.
Les parents doivent aussi avoir des informations sur les résultats et le comportement
scolaire de leur enfant.
Dans ce cas, la coopération avec l’établissement est nécessaire et la réussite dépend
largement du dialogue qui s’établira entre le personnel de l’école ou de l’établissement
scolaire et les parents.
Ce suivi implique des informations sur ce que les élèves font et leur situation.
En effet, les parents vont prendre des mesures et la responsabilité quand il y a de problèmes.
67% des parents ont des relations avec les enseignants.
Cela montre la valorisation de la scolarisation de la part de la famille qui entraîne par la
suite une prise de considération pour les enfants.
Mais le degré de surveillance et du suivi dépend du nombre des enfants à charge de la
famille.
43
c- Nombre des enfants à charge
La réussite de chaque élève est liée au nombre des enfants à charge des parents.
Quand la famille est nombreuse, le père ou la mère ne peut pas s’occuper de tous leurs
enfants. Par conséquent, les enfants se débrouillent tout seul ; or ils ont besoin d’aide et du
conseil de ses parents.
Comme nous l’avons évoqué auparavant, la présence de deux parents, surtout leur
surveillance a des impacts sur la mentalité des enfants.
S’ils ne prennent pas cette responsabilité, cela signifie qu’ils sous-estiment l’enseignement
de leurs enfants ; ceux-ci dévalorisent aussi l’éducation dispensée à leur intention.
Si une famille a alors moins d’enfants à charge, elle trouve du temps à consacrer à ses études
malgré les diverses occupations.
Le schéma qui suit montre le nombre des enfants à charge des parents enquêtés.
Graphe n°5 : Nombre des enfants à charge par famille
Nombre des enfants à charge
4%
2%
2% 2% 4%
8,50%
1
2
3
4
21%
5
6
40%
16,50%
8
10
20
Source : Enquête personnelle, Année : 2008
La taille de 3 enfants dans une famille prédomine dans ce secteur. C’est alors moyen
par comparaison à la famille malgache qui a l’habitude d’avoir plusieurs enfants et les
considère comme une richesse.
44
Pour confirmer ce schéma, il convient d’évoquer l’existence de familles ayant 20 enfants.
Les enfants des familles de 3 enfants au moins ont plus de chance de réussir que les
autres car les parents peuvent encore les surveiller, les encadrer et les encourager.
Ainsi, l’engagement des parents dans les activités scolaires influence considérablement
l’avenir des enfants: information sur le vécu scolaire et prise de responsabilité par le suivi.
Cette activité est basée sur la disponibilité des parents et leur niveau intellectuel.
d- Niveau intellectuel des parents
La scolarisation des parents joue un rôle essentiel dans l’éducation car elle a des
incidences sur les résultats scolaires. Si un parent n’est que de niveau primaire, il trouvera
des difficultés à aider son enfant.
Au contraire, pour les parents qui sont bacheliers ou ont suivi des études supérieures, les
résultats de leurs enfants sont plus performants grâce à l’encadrement et au suivi.
Graphe n°6 : Niveau d’instruction des parents
Source : Enquête personnelle, Année : 2008
En général, on peut dire que le niveau d’instruction de ces parents est un peu élevé.
La majorité sont déjà passés au lycée, ce qui implique leur aptitude d’écoute et d’aide en cas
de difficulté.
Alors, les parents tiennent un rôle important dans l’élaboration de l’étude des
enfants puisque leur appui a beaucoup d’effets sur ces derniers.
En revanche, si les parents ont un niveau faible, comment conseiller ou apprendre aux élèves
ce qu’ils doivent faire.
45
Cependant, ceux qui ont obtenu un diplôme plus élevé et des connaissances plus
approfondies peuvent aider leurs enfants tout au long de leur scolarité.
Bref, le suivi demande un niveau culturel élevé pour bien encadrer les élèves et
garantir succès.
En analysant la réussite scolaire au niveau psychologique et cadre familial, l’école en
constitue un élément incontournable.
46
3- Facteurs relevant de l’école
Une bonne organisation en matière d’infrastructure scolaire, les méthodes scolaires
et les conditions sociales des enseignants sont les bases d’un taux de réussite élevé.
Cette organisation est à l’origine de l’adaptation ou de l’inadaptation d’un élève à son
milieu. Donc, la perturbation, l’équilibre de l’élève et le monde extérieur sont les causes de
l’adaptation ou de l’inadaptation.
Comme l’enseignement se passe surtout en classe, il est alors essentiel d’analyser les
relations entre le maître et les élèves car leur nature conditionne le déroulement de
l’éducation.
a- Relation maître-élèves
Le champ de l’éducation s’est bien élargi avec le temps.
Auparavant, par exemple, l’homme comprenait l’éducation comme une simple relation
entre éducateur et éduqués.
Cela montre l’essence de la relation maître-élèves dans l’éducation et l’importance du rôle
de l’enseignant. Alors, cette relation est conçue comme la clé du succès pédagogique.
Si un éducateur a de mauvaises relations avec ses élèves, ceux-ci n’aiment pas l’enseignant
et la matière. Ce sentiment est la source de l’inadaptation scolaire qui se termine par
l’absence jusqu’au refus de l’école.
En contrepartie, la bonne relation avec les éduqués se manifeste par une plus grande
communication entre eux et une complicité en cas de difficulté.
Les élèves, en effet, n’ont pas peur de demander plus d’explication et quel que soit leur
problème.
Le maître, à son tour, essaie de donner le maximum de réponses aux questions posées.
Tableau N° 7 : Relation maître – élèves
Type de relation
Pourcentage
Bonne
34%
Moyenne
64%
Mauvaise
2%
Source : Enquête personnelle, 2008
47
Ce tableau montre la qualité moyenne de la relation entre maître et élèves.
Ce type de relation est à l’origine de la structure des notes des élèves par matière.
Tableau N°8 : Les notes par matière (en %)
1er Trimestre
2èm Trimestre
3èm Trimestre
Religion
83%
85
88
Malagasy
87
69
49
66
Français
88
78
79
83
Anglais
59
84
74
80
Allemand
76
78
72
54
Histo-Géo
78
69
90
96
Mathématiques
20
14
66
76
Physiques chimie
43
40
55
51
SVT
53
71
76
96
EPS
100%
100
100
Semestre
Examen Blanc
Matières
Source : Bulletin des élèves, Année scolaire : 2007 - 2008
Le taux de réussite élevé au niveau d’une matière dépend de la qualité
d’enseignement des éducateurs et évidemment de leur relation avec les élèves.
Le tableau montre les résultats successifs de la classe d’échantillon.
Il met en évidence l’existence de quatre examens pour la classe de troisième avant
l’examen officiel BEPC.
A première vue, les notes s’améliorent d’un examen à l’autre et on constate qu’elles sont
bonnes.
Par conséquent, les enseignants ont bien travaillé et sont satisfaits de leur travail car c’est
essentiellement au niveau de leurs comportements avec les élèves que se joue le sort du
processus d’instruction et d’éducation.
48
Les notes sont une occasion pour les enseignants de situer les points faibles de leur
enseignement et les aident beaucoup à améliorer leur méthode.
Quelle méthode doit être appliquée dans l’éducation?
b- Système éducatif et méthode d’enseignement
En général, le système éducatif est national, c’est-à-dire identique dans toutes les
régions du pays; c’est l’Etat qui le met en place.
Nous savons que le Gouvernement a l’intention de retourner à la malgachisation mais la
plupart de l’enseignement se fait encore à la langue française.
Si cette malgachisation est appliquée, ce sont les écoles publiques qui pourraient la pratiquer
et les écoles privées garderaient la langue étrangère.
Le problème, c’est que la langue française est très difficile pour les élèves.
Dans ce cas, il est essentiel de revenir à la langue malgache puisque psychologiquement, si un
enfant maîtrise bien sa langue maternelle, c’est facile pour lui d’apprendre les autres langues
comme le français, l’anglais...
Le problème des enfants actuel montre qu’ils ne dominent pas leur langue maternelle, alors
c’est difficile d’apprendre les autres.
Donc, c’est le côté positif de la malgachisation pour que les enfants sachent parler
couramment le malgache avant les langues étrangères.
Le système éducatif a donc besoin d’une grande réflexion car l’avenir du pays dépend
de cette pratique.
Il faut bien analyser les impacts négatif et positif.
Ce programme détermine la motivation à aller à l’école et à développer l’homme.
Si donc un programme est imposé, l’enseignant doit utiliser tous les moyens pour bien
transmettre les connaissances en cherchant les bonnes méthodes.
Même si une matière est difficile, si le maître est sympathique, les élèves aiment toujours
assister à ses cours et peuvent apprendre quelque chose.
L’encadrement est donc la méthode la plus efficace, il faut bien apprendre, demander aux
élèves les difficultés, être proche d’eux.
Dans le cas où l’école utilise la langue française pour enseigner, il faut expliquer en malgache
afin qu’ils comprennent bien.
49
Les élèves à leur tour doivent améliorer leur capacité d’apprendre en lisant beaucoup; de plus,
la facilité de comprendre dépend de la lecture.
La lecture permet d’élargir la connaissance et permet à une personne de découvrir plusieurs
choses. Plus vous avez une connaissance sur la réalité, plus le niveau de la langue s’améliore.
Bref, le système éducatif est basé sur la décision du Gouvernement qui doit penser au
bien-être de la population et des élèves.
Les enseignants doivent adopter alors le système et avoir une haute idée de leur mission,
c’est-à-dire un bon encadrement.
Par conséquent, les élèves sont motivés à étudier.
Cette motivation engendre l’effort car on connaît le sens de l’éducation et son importance
pour le pays, parce que le Gouvernement en est le premier responsable.
Tous ces savoirs incitent à la volonté de réussir.
Puisque l’éducation se concentre sur les enfants, son succès dépend de plusieurs
éléments et chacun assume son rôle dans la formation du citoyen.
Pendant la petite enfance, l’enfant est pris en charge par la famille où se fait l’apprentissage de
la langue orale et des rudiments du savoir-vivre nécessaire à la vie sociale.
De l’enfance à la puberté, l’enfant est pris en charge par la collectivité ou un maître pour
l’apprentissage des rudiments légaux, religieux et culturels.
Au cas où l’éducation ne marche pas, c’est l’échec.
50
Chapitre IV : L’ECHEC SCOLAIRE
I-
DEFINITION
Le mot échec est l’opposé du terme réussite. Si quelqu’un ne trouve pas du succès
dans ce qu’il fait, on dit qu’il a échoué.
Dans notre mémoire, c’est le cas d’un élève qui n’arrive pas à obtenir la note minimum
exigée par l’école pour passer à la classe supérieure. Alors, il échoue et double ou triple ,
ce qui peut se terminer par le décrochage scolaire.
Ce problème doit être étudié dans un pays où l’individu est l’acteur du développement
puisqu’une population bien éduquée est à l’origine du vrai développement.
Par définition alors, l’échec scolaire est la difficulté des élèves à s’approprier les
connaissances transmises par le maître et à maîtriser les mécanismes des apprentissages
scolaires considérés comme fondamentaux. En l’occurrence, les apprentis ont des
problèmes à assimiler la formation offerte pour eux.
Pour les enseignants, l’échec se traduit par leur incompétence à jouer leur rôle selon
l’exigibilité de transmettre les connaissances aux élèves. En d’autres termes, ils sont
incapables et les élèves à leur tour n’arrivent pas à comprendre, d’où de mauvais résultats.
On peut expliquer aussi l’échec scolaire par l’insuccès dans la scolarisation dont l’échec
aux examens, le redoublement de classe et la faiblesse de la moyenne de classe par rapport
à la moyenne générale.
Bref, c’est l’absence de réussite et l’insuccès dans le cadre de l’éducation.
Pour Madagascar, les chiffres sur ce problème sont alarmants, il est donc nécessaire
de trouver un remède le plus tôt possible.
Nous allons analyser les facteurs de ce problème du fait que l’éducation est un
élément incontournable du développement du pays.
En plus, la réalité montre que l’éducation à Madagascar est confrontée à un
problème grave et la pauvreté se manifeste sur le plan éducatif.
Plusieurs élèves échouent dans les lieux d’apprentissage, c’est pour cette raison que notre
étude est surtout centrée sur les causes de l’échec scolaire car le taux de réussite global des
élèves est très bas.
Quels sont les facteurs de ce phénomène ?
51
Dans les pays sous-développés comme le nôtre, la principale cause de tous les
problèmes socio-économiques est la pauvreté. C’est vrai que la plupart des enfants en âge
d’être scolarisés vont à l’école et le taux de scolarisation est élevé. Pourtant, un peu plus de
la moitié seulement achève le cycle entier et plus d’un enfant âgé de 5 à 14ans sur cinq
travaille.
Donc, le non accès à l’école et la contrainte d’abandonner en cours d’année est dû à la
pauvreté, aux contraintes familiales ou sociales.
Par conséquence, pour déterminer les racines psychologiques de l’échec scolaire, il faut
étudier les relations pédagogiques au sein de l’école, la famille et la société. On peut
visualiser globalement ce problème à partir
dégager les indicateurs.
52
des résultats car son analyse permet de
II
- RESULTATS SCOLAIRES DE L’ECOLE
Avant d’analyser les résultats au sein de cet établissement, nous allons voir d’abord
les généralités sur les résultats à Antananarivo.
Tableau N°9 : Résultats à l’examen BEPC
Année
2003
2004
2005
Elèves inscrits
87 260
97 524
107 304
Elèves admis
35 236
46 570
41 064
Pourcentage
40,4
50
39,2
Source : Service des examens, MENRS
Comme nous le constatons, le nombre des élèves ne cesse d’augmenter ; cette
augmentation explique la réussite de la scolarisation des enfants depuis la base. Le taux de
réussite reste toujours très bas parce qu’il ne dépasse pas 50% pour accuser une baisse, en
2005 .
Après avoir vu les résultats scolaires globaux, nous allons montrer en détail les
résultats des classes d’examen au cours de l’examen final.
Tableau N°10 : Résultats de l’EXAMEN BLANC au CEG
Classe Inscrits Admis
Moyenne
Moyenne
supérieure à 10/20 inférieure à 10/20
Taux de
réussite
3ème I
45
4
11,44
06,38
10,81%
3è II
45
9
11,93
06,94
23,68%
è
3 III
44
34
16,86
06,17
77,27
3èIV
43
31
14,97
05,22
72,09
3èV
39
25
14,56
07,25
64,10
Taux de réussite total
Source : Liste des résultats d’examen blanc du CEG – Année : 2008
53
49,59%
Ce tableau montre que le taux de réussite varie d’une classe à l’autre ainsi
que les moyennes du premier, même si le sujet est identique pour toutes ces classes. On
constate un taux de réussite élevé pour quelques classes et bas pour les autres. Mais en
général, la moitié des élèves ont obtenu la moyenne.
Ainsi, l’environnement en classe peut influencer les résultats scolaires.
Le graphique qui suit montre le taux de réussite par classe.
Graphe n°7 : Taux de réussite par classe du CEG
T aux de réus s ite par
c las s e (éc ole publique)
90,00%
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
3ème I 3ème II
3ème
III
3ème
IV
3ème V
Source : Résultat d’examen blanc, 2008
Quelles sont alors les causes de la structure de ces résultats.
54
III
- FACTEURS A L’ORIGINE DE CE PROBLEME
Divers facteurs interviennent et l’échec scolaire peut être dicté par diverses raisons.
Les variables prises en considération sont les responsables de l’école, les élèves et enfin la
famille.
Dans notre définition, l’accent est mis sur le redoublement, le triplement et puis l’abandon de
l’école par les élèves.
Donc, l’étude des relations pédagogiques au niveau de l’école, la famille, la société permet de
connaître la source de ce problème.
Ce chapitre permet d’analyser profondément ces facteurs provoquant la difficulté scolaire.
1- Facteurs socio-économiques
La situation socio-économique des élèves est inévitable quand on analyse sa situation
scolaire car la vie familiale influence beaucoup la vie scolaire.
Le problème familial actuel montre que les parents sont fatigués de la vie ; puis, ils
oublient leur devoir d’aider leurs enfants, faute de temps disponible.
On constate aussi la faiblesse du niveau intellectuel des parents et la famille vivant dans
l’extrême pauvreté.
Cette situation mène l’enfant à l’échec scolaire.
En fait, la situation socio-économique de chaque famille d’origine est importante au niveau
des conditions scolaires.
Même si un enfant a la possibilité de réussir, il a freiné par le manque de matériel ou perturbé
psychologiquement, d’où les problèmes scolaires.
Quel est alors le rôle réel de l’économie dans la situation scolaire ?
a- Variable économique :
Dans les pays sous-développés, le problème financier des parents reste un facteur
de blocage pour le fonctionnement de l’étude des enfants car les revenus de la famille sont
très bas.
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Problème financier
Pour Madagascar, le taux de chômage est très élevé : plus de 50% de la population
alors que la majorité de ces chômeurs ont des responsabilités au sein de sa famille. C’est
pourquoi, plusieurs familles vivent sous le seuil de la pauvreté et ce phénomène entraîne le
développement du secteur informel pour la survie de la famille. La préoccupation première
demeure en effet la satisfaction des besoins fondamentaux, c’est-à-dire manger à sa faim. Il
existe des individus qui accordent beaucoup d’importance à l’éducation et consacrent une
grande partie de leurs revenus dans les investissements éducatifs. Mais pour les gens qui
n’ont pas ce moyen pour satisfaire les besoins éducatifs de leurs enfants, c’est une menace
car même si les élèves ont le courage d’étudier, l’insuffisance des moyens constitue un
obstacle. Dans les écoles privées, on trouve aussi ce genre de problème car les parents
n’arrivent pas quelquefois à payer à la date prévue l’écolage des élèves ; ce qui provoque
de la marginalisation.
Alors, le problème financier a beaucoup d’impact sur l’étude d’un enfant car il peut
finir jusqu’à l’abandon scolaire. De plus, par ce manque de revenu, les parents sont
contraints de retirer leurs enfants du système éducatif et de les faire travailler pour les
aider.
Le problème financier est donc une caractéristique fortement liée à l’échec scolaire et
cette difficulté est surtout liée à la CSP des parents.
CSP des parents
Les différentes Catégories Socio Professionnelles montre l’inégalité de réussite des
élèves. Pour les parents qui travaillent beaucoup, la plupart des pères ne peuvent pas
suivre les activités scolaires des enfants à cause du problème de disponibilité de temps
alors que la base du succès est le suivi des études.
Par conséquent, les élèves peuvent avoir des problèmes de compréhension.
Puisque la Déclaration des droits de l’homme met la femme au même rang que les
hommes, ils ont le même droit et quelques femmes occupent les mêmes places que celles
des hommes. La majorité des mères de famille reste encore au foyer (59%). Les 41% qui
travaillent s’engagent dans le secteur informel en tant que petits commerçants, couturières
et bijoutiers.... Les mères ménagères restent alors à la maison et même si elles voudraient
aider les écoliers, elles ne peuvent pas à cause de la faiblesse de leur niveau culturel.
56
Pour les pères, la plupart d’entre eux travaillent, mais ils doivent vivre au jour le jour.
Donc, le facteur temps et le problème d’argent sont des difficultés rencontrées par
plusieurs familles malgaches en plus des problèmes sociaux.
b- Variables sociales
Les données sociales comme le milieu familial sont fortement liées à la réussite ou
l’échec scolaire ainsi qu’à l’adaptation des jeunes.
S’ils se trouvent dans une situation néfaste, ils peuvent avoir des difficultés à s’adapter.
Nous allons analyser ces données sociales pour connaître leur relation avec l’éducation.
Niveau d’instruction des parents
Pour compléter l’éducation offerte par l’école, l’enfant a besoin d’un encadrement
parental et surtout d’encouragement. Parfois, on constate un faible encadrement et
l’absence de l’encouragement de la part des parents. Ceci montre leur négligence de
l’enseignement donné aux élèves qui provoque par la suite le désintérêt de ces derniers.
Le niveau culturel peut exactement avoir des incidences sur les résultats scolaires car la
scolarisation des parents joue un grand rôle sur l’éducation. Ceci se montre par la présence
au foyer des parents. Malheureusement, à l’heure actuelle, plusieurs parents n’ont pas cette
capacité car leur niveau intellectuel est très bas.
Tableau N°11 : Niveau d’instruction des parents
Niveau
Pourcentage
Primaire
9%
Collégien
85%
Lycéen
3%
Universitaire
3%
Source : Enquête personnelle, Année : 2008
Ce tableau renforce notre analyse en démontrant que les parents n’ont pas la
capacité d’aider leurs enfants, tout le long de leur scolarité. Presque la majorité (85%) des
parents n’a pas dépassé la classe de troisième.
Donc avec un niveau très bas, comment aider ou encadrer les élèves à la maison?
57
C’est un grand problème de l’éducation malgache du fait que le rôle des parents est de
collaborer avec l’école.
Si les parents ont la volonté d’aider en soutenant moralement, ils ne peuvent pas dépasser
la limite de leur niveau intellectuel.
Il existe des parents qui affirment que les problèmes de l’éducation ne les concernent pas
mais c’est l’affaire des enseignants. Ainsi, ces parents rejettent l’échec sur les enseignants,
ce qui montre la responsabilité de ces parents dans le manque d’épanouissement de leurs
enfants.
Restons toujours au sein de la famille, nous allons analyser les problèmes relevés dans le
milieu familial.
L’environnement familial
La vie familiale influence beaucoup tous les membres de famille et leur environnement
reflète la stabilité psychologique d’un enfant. En fait, les situations familiales provoquent
des effets psychologiques, la bonne ou mauvaise attente familiale qui guide la réussite ou
l’échec scolaire.
Relation entre parents et enfants
Bonne
: 58%
Moyenne
: 34%
Mauvaise
: 8%
TOTAL
:100%
Source : Enquête personnelle, 2008
Plus de la moitié des élèves enquêtés affirment que leur relation avec les parents est
bonne. Donc, il n’y a pas beaucoup de problème ou de conflit de génération. Mais pour les
autres, il existe toujours quelques problèmes au sein de la famille, qui expliquent le
manque de concentration des élèves en classe.
La stabilité familiale constitue en fait le coeur vital et la force pour faire face aux
difficultés de la vie quotidienne. L’atmosphère insupportable dans le milieu familial
comme un père ivre, la violence,.....provoque la non intégration dans la famille. Les
parents sont le premier responsable de l’épanouissement de leur famille. Il faut éviter tout
problème social en cherchant l’harmonie familiale.
58
Il est à remarquer que les enfants à risque ou en difficulté sont ceux dont les parents
coopèrent moins en raison de l’absence de motivation et de confiance pour transmettre
l’éducation.
La situation matrimoniale des parents
Parents et enseignants doivent collaborer ensemble pour former un être social bien
éduqué; si l’un deux ne participe pas, un enfant pourrait avoir une difficulté scolaire ou un
problème social.
L’école ne peut pas accomplir seul cette tâche donc, les parents sont responsables et
tiennent un grand rôle du fait que l’organisation familiale et l’environnement ont des
impacts directs sur la mentalité des membres.
Comme le niveau intellectuel d’un enfant est fortement lié à celui des parents, soit le père,
soit la mère doit avoir un niveau culturel élevé.
Mais la réalité démontre l’existence de famille monoparentale, c’est-à-dire la prise en
charge par un seul parent de l’éducation de son enfant.
Situation matrimoniale des parents :
Mariés
: 72%
Divorcés
: 10%
Veuf(ve)s
: 18%
D’après ce chiffre, la majorité des parents sont encore mariés, mais pour les autres,
seul le père ou la mère en est le responsable.
Il existe aussi des parents qui se remarient et cette situation provoque un autre problème
pour un enfant orphelin.
Les redoublants enquêtés ont affirmé qu’à part la difficulté des cours, ce sont les
problèmes familiaux qui sont les causes du redoublement.
Les problèmes au niveau des parents provoquent alors l’instabilité intellectuelle des
enfants et tout ce qui se passe au sein de la famille a des effets négatifs sur leurs études,
d’où l’échec.
En réalité, la situation familiale est le pilier de l’épanouissement de la personnalité, dont le
bon ou mauvais fonctionnement de l’esprit d’un enfant qui a un examen à préparer.
59
2
- Facteurs personnels
Ce facteur dépend de l’élève lui-même à cause de son comportement, sa
personnalité, sa place qui peuvent nuire à son échec s’il ne fait pas des efforts.
a. Capacité intellectuelle limitée
La faiblesse intellectuelle s’explique par l’incapacité de l’élève et aussi son
absentéisme à l’école ou par la culture de ses parents.
Par conséquent, l’enfant n’arrive pas à comprendre en classe et un enfant perturbé
psychologiquement est facilement voué à l’échec.
Cet élève n’a pas le courage ou la volonté de bien travailler et se déconcentre.
En fait, aller à l’école est comme une habitude et l’essentiel est d’être présent pour faire
plaisir aux parents.
Donc, le niveau mental est très bas.
On peut analyser aussi cette faiblesse par le retard d’un élève à cause de
redoublement à plusieurs classes.
Tant d’élèves sont victimes d’une entrée tardive dans une classe car son âge n’est plus
proportionnel à sa classe d’appartenance.
Par exemple, il y a des élèves qui ont déjà 20 ans mais sont encore en classe de troisième.
Cela montre leur incapacité et provoque des impacts sur l’étude en se considérant euxmêmes comme inférieurs par rapport aux autres et que ce lieu n’est plus fait pour eux.
En classe alors, il a honte car il est plus âgé que ses amis et il se distingue par son
inadaptation, son absentéisme et son bas niveau culturel.
Par ailleurs, les adolescents, âgés de 10 à 20 ans, traversent divers stades : celui de
l’inquiétude juvénile, de 12 à 16 ans, celui d’enthousiasme juvénile, de 16 à 20 ans.
Aussi, à cet âge apparaissent la rêverie, l’impulsion, la passion, le flegme, l’opposition à
l’entourage, tant familial que scolaire.
Ce qui peut conduire les adolescents à des bêtises, au manque de concentration en classe,
limitant ainsi la capacité de comprendre et d’étudier.
60
b. Problème de langue d’enseignement
Au début de la scolarisation, la langue d’enseignement doit être la langue
maternelle. Actuellement à Madagascar, à part la langue malgache, il existe deux autres
langues, la langue française et la langue anglaise qui sont utilisées ou apprises à l’école.
Du fait de l’ancienne colonisation française, le français reste toujours la langue dominante
au sein de l’enseignement et la base de la réussite scolaire.
Donc, la langue française est considérée comme un moyen pour transmettre la
connaissance et l’instruction.
Il est nécessaire d’analyser les difficultés scolaires dues à l’utilisation de cette langue bien
que la majorité des matières soient enseignées en Français.
Pour les collégiens, cette langue est difficile et comme les cours se font en français, ils
obtiennent de mauvais résultats scolaires.
Donc, il est obligatoire de ré expliquer les leçons en malgache.
Même si on a toujours utilisé la langue française depuis la classe de base, il a été encore
constaté des difficultés chez les élèves.
D’après les résultats de l’enquête, 14,28% des élèves comprennent ce langage ; 68,57%
sont du niveau tandis que 17,14% ont vraiment du mal à comprendre.
Face à ce problème de compréhension alors, comment avoir de bons résultats puisque
même les enseignants sont conscients de cette difficulté.
c. Position dans la famille
Le rang au niveau de la famille peut avoir des impacts sur la vie scolaire.
Rappelons qu’un enfant aîné trouve un peu de difficulté dans les études car à la maison, il
doit travailler seul si les parents ne sont pas là ou n’ont pas de temps pour l’aider.
Pourtant, la collaboration de ces derniers aux études est essentielle et constitue un devoir.
Un élève qui n’a personne à qui s’adresser dans la famille ne pourra pas être motivé à
étudier à la maison. Or l’étude hors de l’école est importante pour renforcer les
connaissances transmises.
L’absence de révision et le non achèvement des devoirs sont la source de l’échec du fait
que la réussite scolaire est basée sur l’encadrement d’une autre personne et une volonté à
faire de la révision.
61
Nous savons que les difficultés de la vie obligent les parents à chercher ce que la
famille va manger au jour le jour parce que c’est à eux de nourrir la famille.
Donc fatigués de la routine, ils ne peuvent pas surveiller les études des enfants.
L’aide des parents dépend par contre de leur niveau d’étude car l’enseignement à
l’école n’est pas suffisant et il revient aux parents de le compléter.
Un élève qui n’a personne à qui s’adresser à la maison n’a par conséquent pas de
motivation à étudier.
Cette situation est la source de l’échec du fait que la réussite scolaire est basée sur
l’encadrement de quelqu’un et aussi d’une volonté à réviser.
Par dessus tout, un élève qui a déjà des frères ou sœurs aînés à l’école pourrait facilement
comprendre les études.
Néanmoins, pour une personne aînée, c’est un peu difficile de comprendre car il doit se
débrouiller seul. La chance de réussir est alors moindre pour lui.
Cela explique la nécessité d’étudier avec une autre personne, soit un ami, soit un
frère ou une soeur, soit un parent.
d. Comportement en classe
Le tableau N°10 nous a présenté les différents résultats scolaires par classe et a
permis de constater que des classes ont de bons résultats alors que les autres non.
Alors, l’environnement en classe a des conséquences sur les élèves ainsi que sur leur note.
60% des enquêtés ont expliqué que les bavards gênent les élèves lors des cours.
Il y a des élèves qui participent, il y en a qui sont dynamiques et motivés et d’autres sont
amorphes.
Le comportement des élèves en classe montre qu’il y a ceux qui choisissent de
s’asseoir au fond ; ils sont moins attentifs et participent moins au cours, alors que ceux
assis devant sont plus actifs et concentrés.
50% des enseignants affirment en outre, que les élèves sont amorphes pendant le cours.
Le dynamisme est en définitive lié à la matière, surtout à la façon d’enseigner et aux
relations des enseignants avec la classe.
En résumé, les divers problèmes venant de l’élève expliquent son échec.
L’échec peut aussi être causé par l’établissement scolaire.
62
3 - Facteur psychopédagogique
Les résultats que nous avons vus montrent l’aggravation du problème d’échec
scolaire dans le domaine public. Cela peut être causé par les institutions scolaires à travers
leurs mauvais équipements didactiques.
a- Les problèmes spécifiques des établissements
o Infrastructure
Pour accomplir l’éducation, l’infrastructure joue un rôle important, c’est-à-dire la
capacité d’accueil. Malheureusement, le problème d’infrastructure n’est pas toujours résolu
chez nous car beaucoup d’écoles n’ont pas suffisamment de moyen pour remplir leur rôle.
Le problème des salles est le plus grave car les écoliers sont obligés d’étudier une demijournée dans certains établissements.
En plus, l’insuffisance de salles de classe entraîne un ratio trop élevé des élèves par maître.
Pour l’enseignement malgache, le Gouvernement recommande un ratio normal de 50
élèves par maître.
Mais à cause de différents problèmes, comme l’insuffisance des enseignants et le manque
de salles, ce ratio s’élève à 60, accentuant alors les problèmes de surveillance.
En général, on remarque le sureffectif des classes qui peut être à l’origine de la faiblesse de
tous les élèves. Ainsi, l’enseignant ne peut pas surveiller tous les élèves, ce qui a pour
conséquence la médiocrité de la moyenne de la classe.
Le problème d’infrastructure apparaît aussi par le manque d’équipements didactiques de
l’école et la dégradation des salles de classe. Cependant, tout succès du système éducatif
dépend de la qualité d’accueil qui doit être suffisant et correspondre au nombre des élèves
à scolariser.
Ces problèmes pédagogiques influencent enfin la mentalité des élèves qui n’ont pas envie
d’étudier.
Les conditions d’études sont alors déterminantes pour la performance de chaque élève qui
a besoin de matériel de travail.
Bref, à l’insuffisance des équipements scolaires s’ajoute l’insuffisance du personnel
enseignant.
63
o Insuffisance du personnel enseignant
Etant les ressources humaines au niveau de l’éducation, l’étude sur leur situation est
en effet importante.
A vrai dire, les enseignants sont au coeur de la révolution de l’éducation et c’est d’eux que
dépend la qualité de l’éducation. Mais l’insuffisance des enseignants est un problème
commun au niveau de l’enseignement car la majorité des établissements, surtout les
publics rencontrent ce type d’obstacle. Les écoles privées peuvent payer normalement les
salaires des enseignants à partir des écolages mensuels des élèves mais pour les publiques,
l’Etat est le responsable premier au niveau national. Donc, la responsabilité est lourde et
cela requiert des budgets importants et permanents. C’est pour cette raison que l’Etat ne
peut pas satisfaire les besoins des enseignants.
Ainsi, l’Etat ne peut pas payer les salaires de tous les enseignants ; c’est pourquoi, l’école
doit fonder le FRAM (Fikambanan’ny Ray Aman-drenin’ny Mpianatra) qui signifie
Association des Parents d’Elèves ou APEL.
Dans cette association, les parents sont invités à contribuer aux cotisations pour payer les
salaires des enseignants vacataires ou supplémentaires.
Les professeurs dans les établissements publics sont les plus concernés par ces problèmes ;
alors des personnes candidates à la profession d’enseignant préfèrent tenter leur chance
auprès des écoles privées pour éviter le problème de salaire. Cette situation est pour une
part un des facteurs de l’insuffisance du personnel dans les établissements publics.
En un mot, le problème analysé ci-dessus vient de l’école même, du mode de
recrutement des enseignants, qui engendre le désordre et le mauvais fonctionnement de
l’enseignement.
Les techniques de l’enseignement ont aussi un impact sur les résultats de l’élève.
b- Les techniques de l’enseignement
La transmission de savoir exige une bonne méthode ainsi qu’une technique
d’enseignement. Le programme scolaire doit être compatible aux besoins des élèves et les
enseignants à leur tour doivent faire de leur mieux.
Mais quelquefois, ces derniers n’accomplissent pas bien leur devoir et dans ce cas, le
problème de l’enseignement se situe au niveau de l’éducateur lui même. D’un autre côté, le
système scolaire appliqué ne répond pas aux attentes des élèves.
64
o Problème de motivation personnelle
Comme nous l’avons toujours dit, l’éducateur tient une place prépondérante au
niveau de l’éducation.
Toute éducation dépend de lui et les résultats lui sont liés en grande partie à travers ses
méthodes et techniques d’enseignement.
En revanche, quelquefois, on se pose des questions, en examinant le comportement d’un
éducateur, de savoir s’il est vraiment là pour enseigner et s’il est réellement formé pour
cette fonction ?
Vu la dureté de vie, l’objectif des gens de nos jours est de trouver un emploi rémunéré.
Des résultats de la recherche montrent que la plupart des enseignants du secteur public ont
dit que ce métier est une profession avant d’être une vocation.
Alors, l’insuffisance des offres d’emploi les oblige à exercer cet emploi.
Par conséquent, si ces individus trouvent un autre travail, ils sont sûrs qu’ils
décident de quitter leur profession.
Pour eux, être enseignant est fatiguant, stressant ; de plus, cet emploi affecte beaucoup
l’état de santé à cause de la craie.
C’est pourquoi, tous les enseignants envisagent de changer de métier ou d’arrêter d’exercer
ce métier et par conséquent, ont l’intention de faire une retraite anticipée.
Aussi, l’absence de motivation est-elle à l’origine de la négligence au travail, alors que
celui-ci demande beaucoup d’effort et d’énergie.
En résumé, le travail d’un enseignant nécessite une volonté et un amour pour la
fonction, sinon, ce sont les élèves qui sont victimes de la nervosité et de la mauvaise
volonté de l’enseignant.
Vu que l’objectif final de l’éducation est de former un être social et responsable, on
peut avoir confiance et espérer un avenir meilleur.
Alors, l’éducation est à l’origine du développement humain et social.
65
3ème Partie : Contribution de l’éducation au
développement et approche prospective
Cette partie a vraiment son importance car il est à noter que l’éducation peut
contribuer au développement humain et national. Quelques suggestions sont alors
proposées pour que l’éducation soit un facteur de développement.
ChapitreV: L’EDUCATION AU DEVELOPPEMENT
L’objectif final de tous les Etats vise à l’élimination de l’extrême pauvreté qui touche
plusieurs pays y compris Madagascar ; de plus pour ce pays, les grandes lignes de la
politique de développement durable et rapide sont mises en place. Mais la réalisation de
cette politique exige la mobilisation et la participation effective de tous les citoyens, du
Président de la République à tout citoyen qui forme la communauté.
1- LA PLACE DE L’EDUCATION FACE AU DEVELOPPEMENT
Les personnes aussi bien que les pays peuvent tirer avantage de l’éducation, étant
donné que ses résultats commencent par l’individu, à savoir l’enfant éduqué, puis par la
société. Puisque la notion d’éducation est incluse dans les objectifs majeurs de la politique
gouvernementale, elle a une place importante et comme la transformation de l’éducation
est un des objectifs principaux pour faire progresser le pays, on peut affirmer que
l’éducation est une clé et un facteur primordial au développement économique et humain.
Alors, elle est conçue comme une promotion sociale aussi. L’éducation amène donc tous
les citoyens à participer à l’éradication de la pauvreté et à la lutte contre l’exclusion, car le
manque d’apprentissage est la source de la déviance.
On peut dire que l’éducation a une finalité ; c’est le changement des mentalités et des
comportements de chacun dans le but de contribuer à la construction d’un monde juste,
solidaire et durable. Dans ce cas, elle est une des solutions aux problèmes liés à la pauvreté
et au développement humain.
En plus, l’éducation développe le potentiel d’un individu et accroît ses chances de réussite
dans la vie, car les personnes instruites peuvent obtenir un emploi mieux rémunéré et
participer davantage à la prise de décision dans la société.
66
En un mot, l’acquisition de l’apprentissage, du savoir, de compétences, d’aptitudes
et de comportements entraîne l’épanouissement de l’individu en vue de la promotion dans
la société.
2- LES AVANTAGES DE L’EDUCATION POUR LA POPULATION
L’enseignement et l’éducation sont des activités initiées par la famille et puis par
les divers groupements sociaux.
Pour les citoyens, l’éducation doit dispenser des compétences utiles aux besoins de
développement et doit satisfaire les attentes des individus.
Elle permet aussi l’intégration sociale d’un exclu, surtout la resocialisation parce que
l’éducation est une socialisation d’un individu dans le milieu où il vit, d’après la théorie de
Durkheim.
A partir de l’apprentissage alors, le développement des capacités morale,
intellectuelle et physique permet à un individu d’entrer dans la vie professionnelle et
sociale.
De plus, la personne peut faire épanouir sa personnalité en vue du respect des autres et de
la capacité de vivre en société.
Comme l’école est un facteur de l’inégalité sociale selon Bourdieu et Passeron, elle sert à
évaluer les individus, à les classer selon leur niveau.
D’ailleurs, l’apprentissage acquise produit une hiérarchie au niveau de la population à
partir du degré d’initiation et de la qualité de connaissances.
En conséquence, grâce à la formation venant de l’éducation, les gens disposent
d’autonomie, améliorent la qualité de vie et accroissent la capacité de participer aux
processus de prise de décision ; bref, le développement de l’homme.
Entre les filles et les garçons, l’éducation est un moyen d’assurer l’égalité de départ dans la
vie et une chance de grandir et de s’épanouir selon leur potentialité.
En réalité, les mères éduquées ont plus de chances d’envoyer leurs filles à l’école, de
mieux veiller à la santé de leur famille, d’avoir moins d’enfants et d’être moins exposées à
l’exploitation et à des risques tels que le VIH/Sida.
Par conséquent, les femmes s’élèvent dans l’échelle sociale et peuvent obtenir un statut
social, un emploi et un pouvoir équivalent à ceux des hommes.
Ceci montre l’importance de l’éducation féminine, car dans certains pays, il existe encore
une disparité sexuelle au niveau de l’enseignement.
67
Ce n’est pas seulement aux filles que l’éducation offre de l’avantage, mais aussi à toutes
les personnes, en raison de son importance dans l’organisation sociale.
Elle est un outil de réalisation personnelle et d’ascension sociale ; donc, elle améliore le
bien-être familial et la dynamique d’innovation de la société puisqu’une population bien
éduquée et bien formée peut agir pour la transformation de la vie de chacun et celle de la
société. Alors, l’éducation profite aussi bien à la société qu’à l’économie du pays.
3- LA PRATIQUE DE L’EDUCATION DANS LA VIE COURANTE
En général, le but de la formation est de donner à chaque personne la possibilité
de développer son potentiel, sa personnalité et ses aptitudes particulières, d’où les
compétences nécessaires dans la vie courante.
En effet, l’éducation aboutit au plein épanouissement de l’être humain et le progrès social
car elle permet aux citoyens de participer plus activement à la vie sociale.
A partir des programmes scolaires et des cours qui doivent prendre en considération les
compétences utiles dans la vie quotidienne, les apprenants ont la possibilité de les
appliquer dans la vie réelle à l’aide des connaissances, aptitudes et attitudes inculquées.
Donc, l’individu se prépare pour assurer ses responsabilités dans la vie sociale, à savoir un
être responsable au sein de la communauté à laquelle il appartient.
L’apprentissage affirme d’après tout le développement social et en effet, une personne
éduquée peut affronter sa vie personnelle, peut gérer sa vie et est un responsable social
ayant une capacité de réfléchir afin de construire une nouvelle société.
Bref, l’éducation est un facteur clé du développement d’un pays, elle accorde un
développement humain d’abord et ensuite, un développement social.
De plus, une personne bien éduquée a beaucoup d’avantage dans la vie car elle peut obtenir
une place intéressante dans la société à cause de ses connaissances et compétences
acquises.
Donc, les atouts de l’éducation débutent sur la personne puis sur la communauté.
Cependant, chaque individu doit avoir des instructions et des connaissances nécessaires
pour faire développer sa personnalité et son milieu.
68
Chapitre VI : DEFIS POUR QUE L’EDUCATION
SOIT UN FACTEUR DE DEVELOPPEMENT
Afin de bien pouvoir apporter des changements mental et social ou un
développement humain et social, l’éducation doit mettre en place préalable des objectifs et
des défis qui visent à les réaliser et les concrétiser.
1- LA LUTTE CONTRE L’ECHEC SCOLAIRE
Le résultat scolaire qui débouche sur l’échec est une situation angoissante et le taux de
redoublement qui tourne autour de 30% est encore élevé et peut aboutir au décrochage
scolaire. Les facteurs peuvent être les phénomènes naturels, l’école, la société ou l’élève.
Dans les autres régions de Madagascar, surtout aux endroits fréquentés par le cyclone, un
des facteurs du redoublement est constitué par les aléas climatiques.
En effet, il arrive qu’à cause de cyclone, les cours sont suspendus pour un à deux mois.
Cela perturbe beaucoup les études car le programme scolaire ne sera pas terminé à temps.
De ce fait, une année scolaire perturbée peut expliquer la baisse du taux de réussite.
De plus, les autorités n’ont pas les moyens d’améliorer la structure d’accueil de l’école ou
d’en construire.
Par ailleurs, les origines familiales et sociales, y compris tous les problèmes socioéconomiques et l’environnement socio-familial sont les sources de l’échec scolaire qui
doivent être évitées.
Nous pouvons dire que les redoublements sont encore des échecs provisoires, mais
le pire ce sont les échecs définitifs qui se manifestent par des abandons.
Le problème est que le redoublement fait le lit de l’abandon, c’est-à-dire, l’échec
provisoire engendre l’échec définitif.
Alors, il faut lutter contre cet insuccès provisoire afin d’éviter le pire.
L’insuccès peut être causé par l’institution du fait de son organisation, de l’insuffisance
d’accueil et de moyens de prévention.
Il faut aussi évoquer les lacunes pédagogiques des maîtres.
Bref, pour combattre l’échec scolaire qui peut être causé par l’apprenant,
il faut améliorer le niveau intellectuel qui est très bas du fait de l’inadaptation au type
d’enseignement et à la méthode appliquée par les éducateurs.
69
Alors, tous ceux qui sont concernés par la vie scolaire d’un individu doivent rendre
compte de leur faiblesse en matière de transmission des connaissances entraînant
l’insuccès des apprenants ; par-dessus tout, il faut éviter tous les facteurs pouvant être à
l’origine de l’échec scolaire.
2- LA LUTTE CONTRE L’ABANDON SCOLAIRE
Le problème d’échec provoque le redoublement qui est à l’origine de l’abandon.
Par conséquent, les défaillants vont grossir le rang d’illettrés, une maladie sociale.
Plusieurs raisons peuvent engendrer cet échec définitif : lourdeur des charges familiales ou
insuffisance des moyens financiers pour faire face aux dépenses scolaires et aussi absence
de motivation à cause des redoublements.
Le manque de revenu incite les parents à retirer leurs enfants du système éducatif pour les
faire travailler et les aider. Cependant, les personnes qui ont quitté l’école très tôt pour les
besoins de la famille risquent de rester chômeurs et donc de rester pauvres.
En effet, ceux qui n’ont pas atteint le niveau scolaire exigé par la communauté ont peu de
chance de réussir dans la vie car le niveau d’instruction d’un individu a des impacts sur son
statut social.
3- L’AMELIORATION DU TAUX DE REUSSITE
L’amélioration du taux de réussite vient de celle de la qualité de l’éducation à travers
un processus d’apprentissage efficace et positif.
L’objectif du développement consiste à la réduction de moitié du taux de pauvreté, soit
passer du taux actuel de 80% à 40% en 2012 en vue d’un développement durable et rapide.
Favoriser le secteur éducation constitue en fait l’une des priorités pour aboutir à cet
objectif de lutter contre la pauvreté, à savoir l’amélioration du taux de réussite et
l’achèvement de l’éducation. Surtout, l’école doit déboucher sur une possibilité d’emploi.
Ainsi, l’enseignement primaire doit être obligatoire et gratuit pour tous ; en revanche, il
faut garantir l’éducation de la petite enfance afin que tous les enfants scolarisés puissent
finir le cycle primaire, le cet atteindre le supérieur.
Une bonne éducation signifie qu’un enfant apprend et grandit en développant ses aptitudes
et son potentiel. Plusieurs avantages sont fournis par la réussite scolaire, comme la lutte
contre le travail et l’exploitation des enfants et pour une fille, le fait de se marier plus tard.
70
Donc, il s’agit d’aider les jeunes à réussir; il faut aussi éviter le discours défaitiste
dans la famille risquant de perturber les enfants.
En résumé, la qualité de relation au sein de la famille, l’école sont la clé de la réussite car
si l’environnement familial est bon, l’enfant ou le jeune connaît un développement
intellectuel et la bonne relation avec les instituteurs conduit à la motivation d’aller à
l’école.
4- LA CONCRETISATION DE LA VISION DE LA SOCIOLOGIE DE
L’EDUCATION
D’après la Convention des droits de l’enfant, l’éducation est un droit garanti par les
Etats et la famille reste sa première source. Elle favorise l’épanouissement de la
personnalité de l’enfant : le développement des dons, des aptitudes mentales et physiques.
A travers cette action alors, on inculque à l’enfant le respect de ses parents, de son identité,
de sa langue, de ses valeurs culturelles et des valeurs nationales du pays. Ainsi, l’enfant
peut être préparé à assumer ses responsabilités dans la société et peut développer ses
compétences clés grâce à la transmission de savoir, de savoir-faire et de savoir-être.
Selon Carl Rogers (1976), « Le seul individu formé, c’est celui qui a appris
comment apprendre, comment s’adapter, comment changer, c’est lui qui a saisi qu’aucune
connaissance n’est certaine et que seule la capacité d’acquérir des connaissances peut
conduire à une sécurité fondée »
En fait, l’éducation stimule la progression dans toutes les dimensions de la personnalité, la
confiance en soi, l’apprentissage de la vie et la création de relation avec les autres.
Pour nous, à Madagascar, le programme appliqué pour que tous les enfants accèdent à
l’enseignement primaire a réussi, car plusieurs enfants sont en bénéficiaires, ce qui facilite
la socialisation de l’enfant dans le milieu scolaire puis dans le milieu social. L’objectif
principal de l’éducation est alors la socialisation dans la société à partir de l’apprentissage,
c’est-à-dire l’intégration sociale afin de s’épanouir. En effet, les enfants et les adultes ont la
possibilité de participer activement à la transformation sociale car l’éducation aide à
construire des identités personnelle et sociale.
En un mot, si l’échec scolaire source de la décrochage scolaire est atténué, nous pouvons
espérer la hausse taux de réussite pouvant favoriser la scolarisation des élèves.
71
Chapitre VII : SUGGESTIONS ET APPROCHE
PROSPECTIVE POUR L’EDUCATION
L’objectif principal de notre recherche est de connaître les causes de la réussite
ainsi que les facteurs des difficultés scolaires pouvant aboutir à l’échec. Le fait de relever
ces causes aide à atténuer cette menace et améliorer le système éducatif.
Les actions futures de chaque acteur de l’éducation sont susceptibles de réduire le taux
d’échec alarmant. Le but est donc la réussite de chaque élève, acteur du développement
puisque l’échec bouleverse la vie de l’élève, de sa famille et de celle de la société.
Quelques suggestions sont alors proposées pour chaque acteur en vue de disposer d’une
éducation correcte contribuant à la transformation sociale.
1- AU NIVEAU DE L’ETAT
L’enseignement n’implique pas seulement les institutions privées, confessionnelles
mais aussi l’Etat car l’éducation constitue une composante majeure de l’IDH dont le
niveau d’instruction de la population fait partie du capital humain et permet d’accroître la
productivité de l’individu. Donc, l’éducation est un pilier du développement et le problème
d’enseignement concerne tout le monde et toute la nation ; alors, l’Etat est le premier
responsable pour bien faire fonctionner l’éducation s’il souhaite un développement réel.
Solutions proposées pour la famille
Dans un pays pauvre comme Madagascar, la pauvreté est évidente ; alors, l’école
doit être gratuite et les parents ne devraient pas avoir à payer, par exemple, le droit
d’inscription pour faire admettre leurs enfants à l’école et ne devraient pas supporter
d’autres frais car ceux-là constituent un obstacle à la scolarisation des enfants les plus
pauvres. De plus il leur est difficile d’acheter des équipements scolaires et de payer les
cotisations scolaires.
En effet, les enfants pauvres sont obligés de travailler au lieu d’aller à l’école pour
compléter le revenu du foyer. Donc, l’Etat doit proposer des modalités de scolarisation
efficaces et adaptées à leur situation et soutenir la famille en matière de revenus.
72
Suggestions pour le personnel enseignant
Le nombre d’enseignants à tous les niveaux doit être augmenté et c’est le devoir de
l’Etat de former ces enseignants afin de les sensibiliser.
Organiser les méthodes d’enseignement et améliorer les conditions sociales des éducateurs
pour résoudre leur problème personnel.
Concernant les méthodes des apprenants, il faut considérer la nécessité de l’éducation pour
les adolescents et concevoir les programmes appropriés qui leur permettent de poursuivre
ou de reprendre leurs études.
Approche prospective pour le système d’enseignement
Le but doit être de préparer un nombre important de jeunes et d’adultes à des études
plus avancées et à un mode de vie durable, c’est-à-dire gagner leur vie de façon pérenne et
préparer les jeunes au monde du travail.
Quelques parents ne sont pas persuadés de la nécessité de la scolarisation des enfants ;
alors il faut appliquer un enseignement et un apprentissage de bonne qualité pour
convaincre les parents qui sont motivés d’envoyer leurs enfants à l’école si le niveau
scolaire est bon.
De plus, assurer le bon fonctionnement des écoles car les enfants ont de la difficulté à
apprendre dans les classes dont le ratio est très élevé et surtout en cas de manque de
manuels scolaires.
L’aide budgétaire des écoles publiques est encore nécessaire dans la mesure où elles n’ont
pas de ressources financières pour acquérir des matériels didactiques et des salles de classe
convenables.
En réalité, l’infrastructure, surtout dans les établissements publics ne suit plus les normes ;
pourtant, elle doit être conforme aux nécessités des apprenants.
Ainsi, il s’agit d’accroître la possibilité de recrutement, surtout pour les écoles publiques et
faciliter l’accès de tous les enfants à un niveau supérieur pour qu’ils parviennent à une
complète maîtrise des aptitudes de base et que leur éducation débouche sur des possibilités
d’emplois productifs à la société.
73
2- AU SEIN DES INSTITUTIONS SCOLAIRES
La structure et les programmes scolaires doivent correspondre aux besoins des enfants
et des jeunes afin qu’un grand effectif accède à l’enseignement à tous les niveaux.
Compte tenu de la politique gouvernementale en vue de la réduction de la pauvreté et
l’amélioration de la qualité de vie des Malgaches, un des engagements vise à la
transformation de l’éducation en faisant une réforme du système éducatif malgache.
Ceci se traduit par l’allongement du cycle primaire de 5 ans à 7 ans et les autres cycles sont
organisés à travers cette réforme.
Pour le cycle primaire qui devient plus long, il fallait un système plus performant pour que
les élèves puissent l’achever.
Ce cursus a besoin de nouvelles salles, de recrutement d’ enseignants ainsi qu’une
formation pour être performants.
Les capacités des chefs d’établissement doivent être renforcées aussi face aux diverses
responsabilités en vue de la mise en œuvre de politiques éducatives.
En revanche, il faut continuer l’effort au niveau de la scolarisation de tous les
enfants par l’EPT qui permet l’accroissement considérable de la fréquentation scolaire au
niveau de l’enseignement primaire ; on constate aussi que cette méthode est essentielle
pour lutter contre la pauvreté et les inégalités, donc un facteur clé du développement
pérenne.
Certes, l’Etat tient un grand rôle pour surveiller étroitement l’éducation dispensée
sur le territoire car le système éducatif imposé par lui influence beaucoup la motivation des
jeunes, surtout les programmes scolaires.
Si l’éducation offerte aux adultes ne leur permet pas d’acquérir des connaissances
pertinentes et utiles, ils s’en désintéressent.
Donc, l’achèvement de la scolarité avec succès des apprenants dépend de la qualité de
l’apprentissage avec la motivation et la compétence des enseignants.
Il faut cependant analyser le système scolaire, la structure et les programmes scolaires pour
réussir l’éducation et l’enseignement.
Bref, la transformation de l’éducation résulte de la nécessité de formation des
enseignants, de la modification du programme scolaire ne correspondant plus aux besoins
des élèves, de la construction d’écoles de proximité.
Ainsi, les objectifs d’éducation des enfants seront atteints.
74
3- CONCERNANT LES ENSEIGNANTS
Ils sont la source des bons ou mauvais résultats scolaires en raison de la qualité de
l’éducation qu’ils offrent aux élèves. Alors, une personne doit avoir la conviction
personnelle d’enseignant responsable pour exercer réellement ce métier. A vrai dire, la
performance permet l’achèvement de la tâche de transmission de connaissance des
enseignants aux élèves. Donc, ils doivent avoir de l’expérience et de la compétence, en
appliquant une méthode adéquate et accessible aux enfants.
Chaque instituteur doit enfin avoir de la personnalité, être formé et avoir de l’expérience en
la matière.
4- POUR LES PARENTS
La tâche des parents dans la scolarité des enfants est importante et compte
beaucoup pour l’avenir des enfants. On peut dire que tous les parents rêvent d’un avenir
meilleur pour leurs enfants alors que cet avenir dépend de l’instruction et de l’éducation.
De cette façon, la famille doit prendre des mesures pour voir ce rêve se réaliser, en
collaborant avec l’école.
En fait, les parents doivent avoir un minimum de temps à consacrer aux études des enfants,
car quelquefois, il y a certains points mal expliqués mal par les enseignants ; alors, c’est le
devoir des parents de les rendre clair.
Cela signifie que les parents donnent des explications complémentaires, ils contrôlent et
surveillent les devoirs de maison de leurs enfants.
Et pour avoir plus d’informations sur la situation scolaire des enfants, un dialogue avec le
personnel de l’école s’impose.
Donc, les parents doivent être conscients de leur responsabilité au niveau des études de
leurs enfants et doivent maîtriser cette responsabilité.
Pour les difficultés ressenties
par la famille défavorisée, l’effort pour
l’amélioration de leur niveau de vie est important afin de satisfaire les besoins des enfants.
L’encouragement de la famille ne devrait pas être négligé, cela motive beaucoup un élève
et le pousse à bien travailler en vue d’obtenir des meilleurs résultats.
Ainsi, tous ces points doivent être analysés et appliqués par les parents afin qu’un
enfant ait le courage d’étudier et après, on peut avoir confiance en lui et assurer un avenir
meilleur.
75
5- A PROPOS DES ELEVES
La période critique de l’adolescent coïncide avec l’enseignement secondaire durant
laquelle s’effectuent des choix importants de carrière et de vie.
Cette période constitue pour les jeunes une phase de transition où les décisions et les choix
ont un impact crucial sur leur vie professionnelle, leurs orientations scolaires et
professionnelles futures.
Alors, chaque individu doit faire attention car toute sa vie dépend d’une seule décision.
L’éducation entraîne des comportements plus responsables et guide les adolescents et
jeunes à fonder une estime personnelle réaliste, positive, ouverte à la diversité des cultures
et des modèles.
Par expérience, pour mieux réussir l’apprentissage, l’entraide entre les enfants est
Indispensable ; l’aîné s’occupe de son cadet en suivant ses devoirs et lui donnant des
conseils. Cette stratégie d’entraide encourage les élèves plus âgés à aider leurs petits frères
ou soeurs à continuer leur scolarité et après, ils ont l’impression de donner l’exemple et se
conduisent de façon plus responsable.
De plus, cette coopération leur est avantageuse et entraîne des progrès chez l’aîné qui
s’épanouit encore plus. A leur tour, les cadets s’en sortent mieux.
De cette manière, la stratégie d’entraide entre les enfants est très efficace pour éviter le
redoublement ou l’abandon, car c’est un système de soutien qui doit être appliqué par tous
les enfants.
En effet, l’enfant est le bâtisseur d’un pays, son avenir et son devenir social peuvent
être préparés par l’éducation qu’il a reçue.
En général, une personne instruite sait ce qui est bon ou mauvais dans la société, c’est-àdire sait éviter les actes déviants ou les mauvaises actions ; ce sont alors les non instruits
ayant abandonné tôt l’école qui font des actes déviants.
La base de la réussite est après tout la motivation et la volonté d’élever son moral
en toute circonstance et de s’adapter à toute situation.
Paradoxalement, un enfant doit avoir en tête l’intention d’aller plus loin et avoir une vision
sur les études qu’il voudra poursuivre car le rêve devient la réalité.
76
6- SUGGESTIONS PERSONNELLES
D’une manière générale, le développement se traduit par l’enrichissement et
l’amélioration des conditions de vie de la population. Développer, dans ce sens, signifie
atteindre un état plus avancé et plus près de la perfection.
Alors, le développement répond aux besoins des générations actuelles en conciliant
l’économie, c’est-à-dire l’efficacité économique, l’intégrité écologique, d’où le respect de
l’environnement et l’équité sociale ou le bien-être de la population.
Face à la pauvreté qui est un phénomène complexe et pluridimensionnel, la lutte contre elle
est une tâche difficile et investir dans l’éducation est un des actes les plus importants pour
le bien-être de la population ainsi que pour sa prospérité dans le but de contribuer au
développement économique et social.
Alors, l’élimination de la pauvreté et l’éducation sont inextricablement liées et il faut
renforcer l’éducation à Madagascar. Pour faire réussir l’éducation , il faut réduire au
minimum l’échec et accroître le taux de réussite scolaire à partir de l’utilisation des langues
locales qui est le meilleur véhicule d’apprentissage pour les enfants nouvellement
scolarisés. Mais la réussite des élèves dépend aussi de tous les acteurs participant à
l’éducation des citoyens, tels que les établissements, l’Etat, les enseignants, les parents et
enfin les élèves.
Certes, les écoles doivent être bien équipées avec des livres, des matériels et des
équipements à la disposition des apprenants. De plus, il est utile de disposer de
programmes pertinents et utiles, à savoir un apprentissage basé sur la réalité et axé sur les
compétences et connaissances élargies à utiliser dans la vie courante. Puis, les enseignants
doivent être qualifiés et formés, utiliser des méthodes axées sur les besoins des élèves.
Ensuite, il faut avoir un nombre adéquat d’élèves par classe et améliorer le statut et la
rémunération des enseignants afin qu’ils soient motivés et performants.
Alors, quand tout cela est concrétisé, tous les problèmes de blocage à la réussite
scolaire pourront être bousculés et on peut espérer le succès de l’éducation.
77
CONCLUSION
L’éducation occupe une place primordiale au niveau de la société, mais le problème
d’échec scolaire reste toujours un problème inhérent. Plusieurs élèves trouvent des
difficultés au cours des études car le taux de réussite scolaire est très faible lors des
examens. Alors le redoublement est fréquent, et peut conduire à l’abandon. Pourtant, la
formation continue à l’éducation est très essentielle pour la personne et la communauté
d’appartenance puisqu’une population bien éduquée et informée peut agir pour la
transformation de sa propre vie et de celle de sa société. De plus, l’éducation constitue un
outil de réalisation personnelle,d’amélioration du bien-être familial et aussi d’une
ascension sociale. Pourtant, les difficultés scolaires qui touchent le milieu malgache ne
permettent pas d’obtenir tous ces avantages. Donc, la résolution de ces problèmes doit être
une priorité du fait que l’éducation est une solution pour résoudre les problèmes liés à la
pauvreté et au développement humain. Cela commence par l’identification des facteurs qui
favorisent ce problème afin d’atténuer, voire supprimer ce blocage.
Alors, puisque plusieurs éléments participent à la réalisation de cette action, son
non achèvement peut nuire tant au milieu familial, aux parents, à l’établissement scolaire
qu’à l’élève.
Il a été constaté des problèmes économiques au sein de la famille, la non prise de
responsabilité de la part des parents , les problèmes scolaires, l’imperfection de la mission
des enseignants et la démotivation des élèves.
En général, pour les pays sous-développés, la cause première de tous les problèmes
est la pauvreté. A cause des difficultés de la vie, les parents sont obligés de chercher
toujours ce que la famille va manger pour satisfaire les besoins fondamentaux. Ces besoins
les incitent à travailler dur et à oublier leur responsabilité envers leur famille.
Quant aux enseignants, ils voudraient être mieux rémunérés car pour eux, leur salaire ne
correspond pas à la dureté de leur travail ; ce qui est démotivant.
De plus, l’inadéquation de l’infrastructure d’accueil et l’insuffisance de matériels
pédagogiques ou la destruction des infrastructures d’accueil sont la source de
l’inadaptation des élèves. L’impact de tous ces problèmes se manifeste par des troubles
psychologiques, des difficultés scolaires et au bout, l’échec de l’enfant perturbé.
78
Par contre, la réussite demande de la volonté, l’intervention des parents et une bonne
organisation de l’école en matière d’infrastructures et méthodes d’enseignement ainsi que
des conditions favorables pour les enseignants.
Tout cela montre que les résultats scolaires proviennent de diverses situations : la
situation familiale, celle de l’établissement, celle des enseignants et puis l’état de l’élève.
Pour combattre l’échec alors, il faut remédier au bas niveau d’instruction dû à
l’abandon précoce de l’école, étant donné que le développement matériel est lié au
développement intellectuel.
L’éducation scolaire et l’éducation familiale favorisent le développement des capacités
morales, intellectuelles et physiques qui sont nécessaires à la vie professionnelle et sociale.
Soulignons que l’éducation est à la base de la reproduction sociale et le niveau
d’instruction élevé augmente les chances d’ascension sociale. Le niveau d’instruction
influence alors la position sociale et en réalité, les meilleures positions sociales sont
attribuées en priorité aux individus qui ont atteint le meilleur niveau scolaire. Ceci qui
implique l’importance de l’éducation dans l’organisation sociale et l’amélioration du bienêtre familial.
Bref, le développement basé sur l’éducation doit commencer par la révolution
culturelle ; le meilleur taux de réussite doit être l’ambition de chaque établissement afin
que le problème d’échec dû au redoublement et à l’abandon se réduise. Ceci implique
l’accroissement du niveau d’instruction de la population, un indice du développement car
la réussite de l’éducation des jeunes et enfants concrétise le progrès.
Alors, il ne faut jamais négliger l’éducation donnée à la population car c’est au
cours de l’enfance et de l’adolescence que les futurs « managers » construisent leur
personnalité.
Cette action exige la participation de tous les citoyens, surtout la collaboration des parents
et enseignants dans le but de former un être social capable de construire un monde nouveau
contribuant au changement social.
En résumé, force est d’admettre qu’un développement vient de l’élévation du
niveau intellectuel de chaque acteur social puisqu’une révolution réelle est fondée sur la
révolution culturelle venant de l’éducation. Dès lors, la réussite de l’éducation des élèves
qui sont les bâtisseurs de l’avenir réalise le développement pérenne d’un pays.
79
BIBLIOGRAPHIE
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2008
55- EDUCATION, SCIENCES SOCIALES ET HUMAINES. Consultation : 12
Décembre 2008. http://www.unesco.org
82
TABLE DES MATIERES
Remerciements
Sommaire
Introduction générale ................................................................................................. 1
Méthodologie de recherche ....................................................................................... 4
1ère Partie : Cadre théorique et état des lieux ............................................................. 11
Chapitre I : Approche conceptuelle ........................................................................... 11
I-
Généralités sur l’éducation ...................................................................... 11
II-
Sociologie de l’éducation ........................................................................ 14
III-
Approche sociologique de l’éducation .................................................... 15
IV-
Concepts clés du cadre d’étude ............................................................... 19
V-
Actualité sur l’éducation à Madagascar................................................... 22
Chapitre II : Présentation et état des lieux. ................................................................ 25
I-
Présentation du fokontany d’Ambohipo .................................................. 25
II-
Le lycée Saint Pierre Canisius ................................................................ 27
III-
Le CEG Ambohipo .................................................................................. 30
2ème Partie : Les facteurs de réussite et d’échec scolaires au niveau de l’éducation . 36
Chapitre III : La réussite scolaire .............................................................................. 36
I-
Introduction ............................................................................................. 36
II-
Résultats scolaires ................................................................................... 37
III-
Facteurs déterminants de la réussite ........................................................ 39
A- Facteurs extérieurs à l’école .............................................................. 39
1- Facteurs psychologiques .............................................................. 39
2- Facteurs familiaux ....................................................................... 42
B- Facteurs relevant de l’école ............................................................... 47
1- Relation maître – élèves .............................................................. 47
2- Système éducatif et méthodes d’enseignement .......................... 49
Chapitre IV : L’échec scolaire ................................................................................... 51
I-
Définition ................................................................................................. 51
II-
Résultats scolaires de l’école ................................................................... 53
III-
Facteurs à l’origine de ce problème ........................................................ 55
1- Facteurs socio économiques .............................................................. 55
2- Facteurs personnels .......................................................................... 60
83
3- Facteur psychopédagogique .............................................................. 63
3ème Partie : Contribution de l’éducation au développement et approche prospective66
Chapitre V : L’éducation au développement ............................................................. 66
1- La place de l’éducation face au développement ............................................ 66
2- Les avantages de l’éducation pour la population........................................... 67
3- La pratique de l’éducation dans la vie courante ............................................ 68
Chapitre VI : Défis pour que l’éducation soit un facteur du changement social ....... 69
1- La lutte contre l’échec scolaire ...................................................................... 69
2- La lutte contre l’abandon scolaire ................................................................. 70
3- L’amélioration du taux de réussite ................................................................ 70
4- La concrétisation de la vision de la Sociologie de l’éducation...................... 71
Chapitre VII : Suggestions et approche prospective sur l’éducation......................... 72
1- Au niveau de l’Etat ........................................................................................ 72
2- Au sein des institutions scolaires ................................................................... 74
3- Concernant les enseignants............................................................................ 75
4- Pour les parents .............................................................................................. 75
5- A propos des élèves ....................................................................................... 76
6- Suggestions personnelles ............................................................................... 77
Conclusion ................................................................................................................. 78
Bibliographie
Table des matières
Liste des tableaux
Liste des graphique
Liste des abréviations
Annexe
84
I
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1 : Répartition nationale de la population selon le niveau d’instruction, le
milieu et le genre…………………………….........................................……........…p 22
Tableau n°2 : Répartition par âge et par sexe de l’échantillon dans le lycée…….….p 28
Tableau n°3 : Répartition par classe et par sexe de la population scolaire du CEG..p 31
Tableau n° 4 : Répartition par âge de la population…………….......................…….p 32
Tableau n°5 : Classification des enseignants par matière…….......................…....…p 33
Tableau n°6 : Tableau sur l’évolution du taux de réussite de la classe d’échantillon du
lycée……………………………………………....................................…………….p 37
Tableau n°7 : Caractère de relation entre maître-élèves………….....................…….p 47
Tableau n°8 : Notes globaux des élèves par matière……....................……………...p 48
Tableau n°9 : Résultats à l’examen BEPC dans la province d’Antananarivo…...…..p 53
Tableau n°10: Résultats à l’examen blanc du CEG…………...................…...……..p 53
Tableau n°11 : Niveau d’instruction des parents……………………..............……..p 57
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphe n°1 : Répartition par âge de l’échantillon au sein du Lycée…….....................…p 28
Graphe n°2 : Répartition par classe du CEG………………………….........................…p 31
Graphe n°3 : Répartition par sexe du CEG……………………………….................…..p 31
Graphe n°4 : Evolution du taux de réussite au cours d’une année scolaire du lycée.......p 38
Graphe n°5 : Nombre des enfants à charge par famille………………….........................p 44
Graphe n°6 : Niveau d’instruction des parents……………..............................................p 45
Graphe n°7 : Taux de réussite par classe du CEG………………....................………….p 54
II
LISTE DES ABREVIATIONS
APEL
: Association des Parents d’Elèves
BEPC
: Brevet Elémentaire du Premier Cycle
CEG
: Collège d’Enseignement Général
CSP
: Catégorie Socio Professionnelle
EPT
: Education Pour Tous
FRAM
: Association des Parents d’Elèves (Fikambanan’ny Ray
Aman-drenin’ny Mpianatra)
IDH
: Indicateur du Développement Humain
INSTAT
: Institut National de la Statistique
MAP
: Madagascar Action Plan
MENRS
: Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche
Scientifique
NTIC
: Nouvelle Technologie de l’Informatique et de la Communication
ONU
: Organisation des Nations Unies
PNUD
: Programme des Nations Unies pour le Développement
SIDA
: Syndrome de l’Immuno Déficience Acquise
UNESCO
: Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et
la Culture
i
ANNEXE
Annexe n°1 : Questionnaire pour les enseignants
- Sexe :
- Age :
- Quelle matière enseignez-vous ?
- Que pensez-vous de la langue d’enseignement ?
□
□
1- Facile
2- Difficile
- Depuis quand avez-vous exercé ce métier ?
- Est-ce que ce métier est pour vous :
1- une Vocation
□
2- une Profession
□
□
□
□
1- amusant
2- fatiguant
3- stressant
- Est-ce qu’il vous est arrivé d’avoir l’idée de changer de métier ou d’arrêter d’exercer ce
métier ?
□
□
□
□
1- oui
2- non
- Est-ce que l’exercice de ce métier affecte beaucoup votre état de santé ?
1- oui
2- non
- Si oui, comment ?
- Qu’est ce qui vous a motivé dans l’exercice de votre métier :
1- le salaire
□
2– la proximité de votre domicile par rapport au lieu de travail
□
□
3– le résultat positif de vos élèves
- Comment trouvez-vous le comportement des élèves en classe :
1- amorphe
□
2– dynamique
□
- Pendant les cours, comment sont les élèves ?
□
□
1- attentifs
2– indifférents
- Est-ce que les élèves arrivent à comprendre le français en tant que langue
d’enseignement ?
□
□
1- oui
2– non
- Comment se comportent les élèves à votre égard ?
□
□
1- respectueux
2– insolents
- Pour les élèves indifférents , avez –vous trouvé des remèdes ?
□
□
1- oui
2– non
Si oui, quels sont ces remèdes ?
Qu’en est le résultat ?
- Est-ce que des élèves insolents perturbent souvent la classe ?
1- oui
□
2– non
□
ii
- Comment est-ce que vous faites pour les neutraliser ?
- Est-ce que la plupart des élèves aiment participer et répondre aux différentes questions
que vous leur posez ?
□
□
□
□
1- oui
2– non
- Quelle méthode employez-vous pendant les cours pour se faire écouter ?
- Etes-vous satisfait des résultats annuels de l’ensemble de vos élèves ?
1- oui
2– non
- Quelles sont les difficultés des élèves en classe ?
□
1- compréhension
2– assimilation
- Avez-vous des contacts avec les parents ?
□
□
□
□
□
– mémorisation
□
1- oui
2– non
- Est-ce que la plupart des parents d’élèves surveillent régulièrement leurs enfants dans
leurs études ?
1- oui
2– non
- D’après vous, quel est le niveau intellectuel des élèves :
□
□
□
2– moyen
– élevé
1- faible
- Comment constatez-vous les matériels pédagogiques mis à la disposition des enseignants
et des élèves ?
1- insuffisants
□
2– suffisants
□
3- déphasés
□
iii
Annexe n°2 : Questionnaire pour les élèves
-
Sexe :
Age :
-
Tu as combien de frères et sœurs ?
-
Quel est ton rang :
Comment sont tes relations avec tes parents :
□
□
□
□
1- bonne
2- moyenne
- As-tu la possibilité d’étudier et de réviser à la maison ?
□
2– non
1- oui
Si oui, avec qui :
3- mauvaise
□
□
□
1- parent
- frère ou sœur
- ami
Durée :
- Comment se passe votre environnement en classe :
□
□
1- fatigue
2- paresse
3- bavardage
- Comment est ta relation avec les amis en classe :
□
□
1- bonne
2- moyenne
- C’est quoi ta raison d’aller à l’école
1- obligé par les parents
□
3- mauvaise
□
□
□
□
3- par volonté □
4- pour être comme les autres
□
□
5- pour avoir des amis
- D’après toi, quelles sont les matières difficiles et les matières faciles
- Tu fais toujours tes devoirs ?
□
1- oui
2– non
- Comment est ta compréhension de la langue française
1- bonne
- Tu lis de livres
1- oui
□
□
2- moyenne
2– non
□
3- mauvaise
□
□
- Comment sont tes relations avec les enseignants
1- bonne
□
2- moyenne
□
3- mauvaise
- seul
4- concentration
2- pour jouer
□
□
□
- D’après vous, quelles sont les raisons de l’échec scolaire ?
□
□
iv
Annexe n°3 : Questionnaire concernant les parents
- Situation matrimoniale :
□
2- divorcé □
3- veuf(ve) □
1- marié
- Activité professionnelle
- Niveau d’instruction
□
2- secondaire □
3- supérieur □
1- primaire
- Soutien moral des enfants :
1- oui
□
2– non
□
- Encouragement à faire les devoirs
1- oui
□
2– non
□
- Information sur ce que les enfants font ou apprennent à l’école
1- oui
□
2– non
□
- Avez-vous de relations avec les enseignants ?
1- oui
□
2– non
□
v
GUIDE D’INTERVIEW
1- Information générale
-
Age
-
Depuis quand êtes-vous nommé chef d’établissement ou exercez-vous ce métier ?
2- Dans le domaine de l’enseignement
-
Comment définissez-vous l’échec scolaire ?
-
D’après vous, quelles sont ses causes:
Sociale
Economique
Pédagogique
Administrative
Culturelle
Affective
Autres
-
Que pensez-vous des enseignants au sein de votre établissement ?
Sont-ils en nombre suffisant ? Sont-ils capables d’exécuter leur mission?
-
Avez-vous des mesures à prendre au cas où un enseignant n’accomplit pas correctement
son rôle ?
-
A votre avis, est-ce que l’expérience compte beaucoup dans la transmission des
connaissances ?
-
Les enseignants ont-ils du temps pour faire le suivi et évaluation de tous les élèves en
classe ?
-
L’école a-t-elle sa propre formation pour améliorer la capacité des enseignants ?
-
Avez-vous un objectif principal à atteindre pour cette année scolaire ? Si oui, lequel ?
-
Quelles sont les mesures que vous prenez pour le réaliser ?
3- Dans le domaine de la famille
-
Que pensez-vous de la communication entre les parents et élèves ?
-
Croyez-vous qu’il y a un manque de dialogue entre eux ? Quelles en sont les causes
principales d’après vous ?
-
S’il existe, quelle serait la cause fondamentale du fossé qui sépare les parents et les élèves ?
-
Est-ce que la classe sociale est un critère qui prime dans la compétitivité des élèves ?
4- Opinion personnelle
-
Pensez-vous que le système scolaire actuel favorise le développement du pays ?
-
Etes-vous satisfait des résultats annuels de votre école ?
-
Quel sera le remède efficace selon vous pour résoudre les difficultés scolaires ?
-
A votre avis, quels devraient être les efforts pour améliorer le taux de réussite d’une école?
vi
Nom
: TOTOAVY
Prénoms
: Razanamihanta Elhyvie
Adresse
: Bloc Tanambao, Bât L1 CU Ankatso II A
e-mail
: [email protected]
Rubrique
: Sociologie de l’éducation, Sociologie du développement
Réflexions sur la réussite et l’échec scolaires : Contribution au développement basé
sur l’éducation. Cas du Lycée Saint Pierre Canisius et du CEG Ambohipo
Ce travail de 84 pages avec 11 tableaux et 7 graphes analysera la réussite et l’échec
scolaires. Considérée comme facteur de l’ascension sociale et du développement
économico-humain, l’éducation rencontre toujours des problèmes qui se manifestent par le
taux d’échec ou le redoublement encore élevé (plus de 30% pour Madagascar). Les
premières victimes sont les élèves qui peuvent être démotivés pour l’étude jusqu’à quitter
l’école. Ainsi, le taux de réussite sans amélioration peut être dû aux causes personnelle,
familiale et sociale. Chacun est donc responsable de cet échec car le pays tout entier
demeure pauvre à cause du bas niveau d’instruction de la population. Partant de
l’hypothèse que le niveau intellectuel de la population permet la promotion sociale, il
faudra promouvoir le secteur éducatif afin d’accroître directement le bien-être de la
population et favoriser la croissance économique à long terme du pays.
La réflexion sur la réussite et l’échec scolaires permet finalement de découvrir
les
fondements des difficultés scolaires pour lutter contre la pauvreté culturelle qui est à
l’origine de la pauvreté socio-économique.
Mots clés :
Socialisation,
scolarisation,
compétence,
expérience
décrochage, succès, développement
Directeur de mémoire : Professeur RAMANDIMBIARISON Noëline
professionnelle,
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