Leçon n°1 : La fécondation et les étapes de la grossesse Définition La Fécondation, en biologie, est la fusion de deux cellules sexuelles ou gamètes, pour former un zygote (œuf) ou un embryon, dans le cadre d’une reproduction sexuée. I. La fécondation : processus 1 – La migration des gamètes A la fin du rapport sexuel les spermatozoïdes contenus dans le sperme migrent du vagin pour s’accumuler au niveau de l’utérus. Les spermatozoïdes peuvent vivrent 3 à 4 jours dans l’utérus et attendre ainsi un ovocyte pour le féconder. La migration des spermatozoïdes est facilitée par la structure de la glaire cervicale qui favorise leur progression. Quant à l’ovocyte, entraîné par les mouvements des cils, parcourt et arrive facilement au niveau du 1/3 extérieur de la trompe. 2 – La fusion des gamètes et la formation de l’œuf La fusion des gamètes se fait par l’union qui s’effectue entre un spermatozoïde et un ovocyte. Cette union va donner une nouvelle cellule appelée œuf : cet œuf est le point de départ d’un nouvel être vivant. Il faut noter que parmi les millions de spermatozoïdes qui sont présent un seul va féconder l’ovocyte. Remarques : Les jumeaux : on a des jumeaux lorsque deux ovules sont émis en même temps et fécondés chacun par 1 spermatozoïde différent. Dans ce cas nous avons de « faux jumeaux » ; ils ne se ressemblent pas et n’ont pas forcément le même sexe. Maintenant quant 1 ovule fécondé par un spermatozoïde se divise ne deux ; il donne 2 embryons qui sont reliés au même placenta. Là nous avons de vrais jumeaux qui ont le même sexe et se ressemblent (même aspect). De la même façon il peut naître des triplés et même parfois des quadruplés. 3 – La nidation La fécondation a lieu dans le haut de l’oviducte. Après plusieurs jours, de nombreuses cellules sont déjà formées. L’œuf creuse et se fixe dans la paroi de l’utérus ; c’est la nidation. II Les étapes de la grossesse La vie humaine durant la grossesse se divise en 2 grandes phases : la phase embryonnaire qui débute le 1er jour jusqu’au 3ème mois et la phase fœtale qui débutant le 4ème mois et se termine par l’accouchement. Les étapes de la formation de l’enfant peuvent se résumer ainsi : Age Embryon (moins de 3 mois) Fœtus (plus de 3 mois) Poids Développement Taille 1er jour 1 mg 1è mois 1g 1 cm Tête et yeux visibles ; le cœur bat déjà 2è mois 8g 5 cm Développement des membres 3è mois 25 g 10 cm Mains et pieds formés ; et le reste des organes 4è mois 150 g 18 cm 5è mois 400 g 28 cm 6è mois 800g 32 cm Formation du squelette, sensations des mouvements par la mère Sensation des battements cardiaques, sexe reconnaissable Poursuite de la croissance 7è mois 1,5 kg 38 cm Capable de vivre en couveuse 8è mois 2,4 kg 42 cm Tourne et place la tête en bas 9è mois 3,2 kg 48 cm Prêt à naître Conclusion La fécondation constitue le début de toute grossesse. Cette période est très importante car plusieurs transformations physiologiques se déroulent dans l’organisme de la femme. Voilà pourquoi il faut diagnostiquer très tôt la grossesse et faire éviter à la femme toute agression extérieure pouvant perturber le développement du fœtus et provoquer des malformations. Leçon n° 2 : Le diagnostic de la grossesse Introduction La grossesse est un état physiologique normal qui s’accompagne avec plusieurs transformations. Cependant pour reconnaître qu’une femme est en début de grossesse il faut le détecter en faisant un diagnostic. Ce diagnostic repose en général sur un certain nombre de signes. I Les différents signes liés à la grossesse 1 – L’aménorrhée ou absence de règles Le premier signe de la grossesse se manifeste généralement par une absence de règles. Il s’agit d’un arrêt brusque et complet des règles chez une femme âgée entre la puberté et la ménopause et qui est en bonne santé. NB : cependant toute absence de règles n’équivaut pas à une grossesse car cette absence peut être due d’autres situations comme une maladie ou de fortes émotions 2 – Les signes sympathiques de la grossesse Ces signes sympathiques constituent un ensemble de signes étroitement liés à l’état de grossesse. Ils apparaissent à la fin du 1er mois et disparaissent vers le 4ème mois. a) Les signes digestifs Ces signes se distinguent par l’apparition de nausées fréquentes, d’une salivation excessive, de vomissements faciles et parfois même de constipation. Il y a aussi un trouble de l’appétit qui se manifeste soit par une anorexie, un refus de manger ou de boire ou aussi une boulimie. b) Les signes neuro-endocriniens La perversion du goût et de la bizarrerie de l’odorât. Le trouble du sommeil avec soit une insomnie ou une hypersomnie, accompagnée parfois de cauchemars. Le trouble du caractère qui se manifeste par une émotivité, une irritabilité et surtout des sautes d’humeurs. Des troubles urinaires se manifestant soit par une diminution des urines ou par une envie fréquente d’uriner. Des hémorroïdes (douleurs, démangeaisons au niveau de l’anus…). II Les examens cliniques, para cliniques et de laboratoire 1 – Les examens cliniques Ces examens s’effectuent par une observation et par la recherche de certains dans certaines parties des régions génitales. L’inspection des seins qui augmentent de volume La palpation abdominale permettant d’apprécier le volume utérin et de percevoir le fond Le touché vaginal permettant d’explorer le col de l’utérus 2 – Les examens de laboratoire Ces examens permettent de mettre en évidence la présence dans les urines de la femme d’une hormone appelée HCG. 3 – L’examen para clinique Il s’agit de l’échographie qui permet de visualiser le fœtus à l’aide d’ultrasons. L’échographie donne des informations complètes et approfondies. III Les tests de grossesse Les 1ers tests de grossesse sont apparus dans les pharmacies en 1973. Le premier d'entre eux, est le G-test. Les tests sont fiables, sûrs, et faciles d'utilisation. Ils donnent une réponse en 3mn. Dès l'implantation de l'œuf dans l'utérus, l'organisme sécrète une hormone, HCG, qui est présente à un taux significatif dans le sang et les urines. En cas de grossesse, l'hormone HCG se manifeste dès le 9ème jour qui suit l'ovulation. Le test consiste donc à chercher ou à vérifier la présence de l’hormone HCG dans les urines. Remarques : Si la plupart des tests vendus aujourd'hui sont parfaitement fiables, il faut tout de même suivre soigneusement les indications du fabricant. Utilisez de préférence les urines du matin qui sont plus concentrées. Quelques marques de tests de grossesse - Bluetest Plus* (À faire le jour présumé des règles) - Clearblue* (idem) - G-Test Carte* (idem) - Révélatest* (trois jours avant la date présumée des règles) IV L’importance d’un diagnostic précoce de la grossesse Le diagnostic précoce de la grossesse permet : De déceler très tôt qu’une femme est en état de grossesse et de prendre ainsi toutes les dispositions nécessaires. De déceler et de prévenir à temps certaines anomalies D’interrompre la grossesse en cas de risque de mort pour la femme De reconnaître très tôt les grossesses à risques et les offrir des conditions adéquates Conclusion Seul un diagnostic permet d’affirmer ou d’infirmer une grossesse. Cependant même si les tests de grossesse sont fiables, sûrs et rapides ; il faut toujours se rendre dans une structure médicale pour confirmer définitivement la présence d’une grossesse. Leçon n° 3 : La surveillance médicale de la grossesse Introduction La grossesse est un état physiologique très particulière de la femme. Elle dure environ 275 jours (+ ou – 5jours) correspondant à 9 mois. La survenue de la grossesse entraîne plusieurs modifications de l’organisme de la femme. Celles-ci provoquent parfois des troubles pouvant être assimilés parfois par des maladies alors que ces transformations sont plus la plupart non pathologiques. Cependant la femme doit avoir une assistance médicale particulière pour éviter toute complication qui pourrait affecter sa bonne santé. I Les consultations prénatales (CPN) La femme, dès la confirmation de sa grossesse doit effectuer des consultations médicales durant toute la durée de celle-ci auprès d’une structure de santé. Cependant 3 consultations prénatales sont obligatoires et sont étalées dans les 9 mois. 1 - au premier trimestre Le gynécologue s’enquiert du passé de la patiente (maladie héréditaire, groupe sanguin, antécédents familiaux, etc.). il vérifie ensuite que la tension de la femme est normale et en plus les urines sont dépourvues de glucose ou d’albumine. 2 - au deuxième trimestre Ici le gynécologue s’intéresse au développement de l’utérus et vérifie si le col de l’utérus est bien fermé. 3 - au troisième trimestre Dans ce trimestre le gynécologue vérifie principalement la position du fœtus. Si l’examen de l’utérus suppose une grossesse gémellaire une échographie pratiquée peut la confirmer. Remarques : Au cours des CPN, la femme doit recevoir des comprimés de fer, des antipaludéens et être vaccinée contre le tétanos. Elle recevra aussi des conseils diététiques pour surveiller son alimentation. Ainsi, les dangers de la grossesse et de l’accouchement seront réduits. II Conduite à tenir durant la grossesse Au 2ème et 3ème trimestre, la femme doit prendre des antipaludéens prescrit par un médecin pour se protéger contre le paludisme. Ensuite elle doit dormir sous une moustiquaire imprégnée et éviter ainsi les piqûres de moustiques. Les comprimés de fer doivent être pris au moment des repas pour réduire les effets secondaires (nausées, vomissements, diarrhées, etc.) En plus la femme doit consommer des aliments riches en vitamines C (orange, citron, goyave, feuilles vertes, tomates…) Eviter de boire du thé ou du café tout juste après le repas car ces excitants empêchent l’organisme de bénéficier de l’effet du fer. III L’importance des CPN Les consultations sont d’une grande importance car : Elles permettent de lutter contre le paludisme, qui à cette période frappe souvent les femmes. Les femmes sont très vulnérables durant la grossesse. Elles permettent de lutter contre l’anémie ; 90 % des femmes au Sénégal deviennent anémique après leur 1ère grossesse. En effet le fœtus utilise les réserves de fer de la femme enceinte. Elles permettent aussi de lutter contre le tétanos surtout néonatal qui attaque les bébés après leur naissance. Ce tétanos tue les bébés à chaque fois le 8ème jour (jour du baptême chez nous). Ce qui fait dire à certains que l’enfant est tué par des esprits surnaturels qui n’agissent que le jour du baptême. En fin les CPN permettent de réduire les dangers de la grossesse et d’offrir à la femme enceinte toutes les garanties d’un accouchement normal. Conclusion Une femme enceinte doit respecter les CPN. C’est le meilleur moyen de lutter contre la mortalité maternelle et infantile. Leçon n° 4 : Autres formes d’hygiènes prénatales Introduction La grossesse est une période sensible pour une femme où une hygiène quotidienne est nécessaire. L’hygiène prénatale est un ensemble de règles et pratiques que la femme enceinte doit observer pour sa santé et un développement de l’enfant qu’elle porte. 1. L'hygiène dans l’habitation Il faut assurer l’hygiène dans la maison et dans la chambre de la femme en veillant sur la propreté quotidienne et une bonne aération. 2. Hygiène corporelle Elle permet de maintenir la propreté du corps dans son ensemble afin d’éviter les mauvaises odeurs et préserver sa santé. 3. Hygiène vestimentaire L’habillement de la femme enceinte doit être adapté aux modifications corporelles de la femme enceinte. 4. Hygiène de vie Elle concerne les activités de la femme enceinte comme le travail, le repos, le sport, sa sexualité pour son épanouissement. Le tableau ci-dessous résume les formes d’hygiène prénatales, les conduites à tenir et leurs importances. (En annexe) Remarques : En cas de leucorrhées ou pertes blanches abondantes il faut consulter immédiatement un médecin. L’hygiène corporelle doit être quotidien sous peine d’altérer le bien être de la femme. Conclusion La grossesse nécessite une bonne hygiène de vie. Elle prépare la femme à un bon déroulement de l’accouchement. Néanmoins elle a besoin de soutien de sa famille et de son entourage. Le mari doit jouer un rôle important pendant la grossesse, il doit être son support psychologique durant cette dernière. FORMES D’HYGIENE PRENATALES HABITAT HYGIENE CORPORELLE CONCUITE A TENIR Entretien quotidien La maison doit être bien aérée Eclairage - la lumière ne doit pas être trop forte - la lumière ne doit pas être trop faible Lutter contre l’humidité Se laver tous les jours une ou deux fois avec de l’eau et du savon ordinaire de préférence Toilettes des organes génitaux externes (la vulve, le pubis, les sièges) Se tailler les ongles Avoir une bonne hygiène des cheveux et faire des tresses simples Veiller à l’hygiène buccale : utiliser une dentifrice fluorée A partir du 2ème trimestre il faut se masser les seins Se masser le corps avec des corps gras HYGIENE VESTIMENTAIRE Porter des vêtements amples, éviter les vêtements qui compriment ou qui entraînent une restriction des membres ; Porter des soutiens-gorge adéquats Porter des chaussures à talons larges et pas hauts (max : 3 à 5cm) Eviter de porter des gris-gris, ceintures de perles serrées INTERETS Pour éviter la prolifération des microbes Une bonne oxygénation due au besoin en oxygène de la femme enceinte - pour qu’elle ne devienne pas excitante - pour qu’elle ne fatigue pas la vue Elle favorise les moisissures et les rhumatismes Lutter contre les impuretés de la peau et du fait que la transpiration augmente durant la grossesse ; Lutter contre les infections vaginales Eviter l’accumulation des microbes qui favorisent des infections ; Eviter le dépôt de pellicules, et lutter contre les parasites Eviter les caries dentaires et les gingivites inflammations des gencives pour les préparer les seins à l’allaitement Pour éviter les vergetures (pertes d’élasticité de la peau) appelées «reew» en wolof Afin de respecter les modifications du corps Du fait que les seins augmentent de volume Pour éviter les faux pas et d’aggraver la courbure dorsale Eviter l’accumulation de microbes HYGIENE DE VIE La femme enceinte doit bien dormir surtout en début de grossesse Eviter les travaux pénibles (porter de lourdes charges, piler…), toutefois elle ne doit pas être oisif (inactif, sans occupation) Elle devra éviter les voyages avec des moyens inconfortables et les routes cahoteuses et les longs trajets ; Se promener dans les grands espaces en plein air Les besoins en sommeil augmentent (8h/jour) Eviter les fatigues inutiles Les rapports sexuels restent possibles pendant la grossesse sauf si contre indication médicale Pratiquer du sport (natation, la marche) mais éviter les sports violents Pour une harmonie du couple et pour une dilation du vagin qui peut aider lors de l’accouchement Lutter contre le stress et les sautes d’humeurs. Pour éviter les chocs, les secousses, de garder la même pendant très longtemps ; Profiter de l’air pur et avoir une bonne oxygénation Leçon n°5 : La préparation à l’accouchement Introduction L’accouchement détermine la fin de la durée d’une grossesse. C’est une étape très importante et très délicate. L’OMS recommande que toutes les femmes puissent avoir un accouchement avec compétence. C'est-à-dire un accouchement qui est assisté par un personnel de santé compétant (médecin, sage-femme). Ce pendant dans nos pays en voie de développement, l’insuffisance des moyens et d’infrastructures de santé fait que certaines femmes sont obligées d’accoucher à domicile avec tous les risques que cela englobe. I – Importance d’une bonne préparation 1. Importance des préparatifs Les préparatifs à l’accouchement ne doivent pas être négligés. Car cela permet d’éviter toute surprise et de perte de temps. La femme doit se préparer psychologiquement à l’accouchement. Elle doit être bien soutenue par son entourage et surtout par son mari. Ce qui peut faciliter l’accouchement car il n’est d’après tout qu’un phénomène naturel. En plus la femme doit avoir à sa disposition tout le matériel nécessaire pour prendre en charge l’enfant dès sa naissance. 2. Importance d’une bonne hygiène L’Hygiène est d’une grande importance lors de l’accouchement. La femme, les assistants, le milieu et même les objets utilisés, doivent être propre pour éviter toute contamination de microbes qui pourrait rendre fatale l’accouchement. Car le manque d’hygiène ouvre la porte à toutes les infections surtout le tétanos (qui est très mortel). II – Le lieu de l’accouchement Le lieu idéal pour l’accouchement est la maternité. Car c’est le lieu où sont réunies toutes les bonnes conditions satisfaisantes pour pratiquer un accouchement sans danger. Cependant lorsqu’il s’agit d’un accouchement normal sans prévision de danger, il peut avoir lieu à domicile si seulement les conditions d’assistance médicale seraient assurées. NB : Même en écartant la possibilité de complications inattendues l’accouchement en clinique ou en maternité offre le maximum de garanties, surtout s’il s’agit d’un premier enfant. III – Préparation matérielle 1. accouchement en maternité Amener un petit sac de voyage avec tous les objets nécessaires pour le séjour en maternité. Objets de toilette et des vêtements pour l’accouchée Habits pour le bébé pour son retour à la maison 2. accouchement à domicilie En principe l’accouchement doit se faire dans une pièce claire, aérée, propre et sans objets inutiles. L’accouchée doit être allongée dans un lit dur (planche) recouvert d’une natte très propre avec des draps usagers. Toutes les règles d’hygiène doivent être respectées avant et après l’accouchement. L’accoucheur doit être propre, laver ses mains, les désinfecter à l’alcool avant de toucher la femme. Il faut désinfecter tout le matériel nécessaire à l’accouchement. Bouillir avant utilisation les ciseaux, lames, etc. IV – Les méthodes de stérilisation 1. Les méthodes de stérilisation Tout matériel utilisé pendant l’accouchement doit être stérilisé. Il existe plusieurs méthodes de stérilisation mais nous allons en retenir deux : - faire bouillir l’eau pendant 20 minutes à partir du point d’ébullition ; - flamber les objets en métal c’est-à-dire les arroser d’alcool et les brûler. 2. Conservation des objets stérilisés On peut conserver les objets stérilisés dans : - une boîte métallique stérile ; - un linge qui aura été repassé. Le tout sera enveloppé dans un papier et conservé à l’abri de la poussière jusqu’à utilisation. Cette conservation ne doit dépasser une semaine. V – Préparation psychoprophylactique Cette préparation vise à rassurer la femme, à écarter la crainte et la panique autrement dit elle vise à faciliter l’accouchement. On distingue : Une préparation physique : qui permet d’occuper la femme par des exercices physiques, doux, destinés à faciliter les contractions utérines lors de l’accouchement. Elle comprend des mouvements respiratoires, de relaxation et de concentration. Une préparation psychologique : qui consiste à expliquer à la femme le déroulement de la grossesse et de l’accouchement par des causeries des conseils des séances de projections de films. Ces séances visent à installer la confiance chez la femme pour que son accouchement se déroulement dans les meilleures conditions possibles. Conclusion La préparation matérielle et psychoprophylactique à l’accouchement participe au bon déroulement de ce dernier. Elle permet à la femme d’être dans de bonnes conditions surtout hygiéniques pendant et après l’accouchement. Leçon n°6 : Physiologie de l’accouchement normal Introduction Au terme de la grossesse, l’enfant se prépare à sortir du logé maternel et à prendre son autonomie. L’accouchement est donc l’expulsion du fœtus ainsi que de ses annexes hors des voies génitales au bout de 40 semaines de grossesse. Trois phénomènes annoncent l’accouchement : les contractions utérines (CU), la perte du bouchon muqueux et la rupture de la poche des eaux. Les contractions utérines I. 1°) Les facteurs déclenchants L’utérus est un muscle capable de se contracter. Cette contraction est liée à : une diminution du taux de progestérone qui créait le calme utérin ; une augmentation du taux d’œstrogène ; une sécrétion d’ocytocine par l’hypophyse. 2°) Caractère de la contraction utérine Les contractions utérines sont : II. perceptibles, douloureuses, efficientes, involontaires et spontanées, intermittentes, totales et synergiques. Les différentes phases de l’accouchement L’accouchement se déroule en trois étapes : le travail, l’expulsion et la délivrance. 1°) Le travail Le travail se traduit par une série de contractions intermittentes accompagnée de la dilatation et de l’effacement du col utérin. L’effacement : Sous l’effet des contractions utérines, le col se raccourcit allant jusqu’à la disparition du relief cervical ou bouchon muqueux qui se manifeste par un écoulement de glaire gluante et sanguinolente. La dilatation : C’est l’ouverture progressive du col qui atteint un diamètre de 10 à 12 cm. Les contractions utérines entraînent en même temps la formation de la poche des eaux. La pression exercée par cette dernière tend à agrandir le col. A la fin de la dilatation, la poche des eaux et les membranes se rompt accompagnés de la sortie du liquide amniotique. Chez la primipare la durée moyenne du travail est de 13 à 15 heures, le col s’efface avant de se dilater. Chez la multipare, elle part d’un quart (1/4) d’heure, à quelques heures (7 à 9heures), l’effacement et la dilatation se passent en même temps. (Voir schémas) CAT par l’accouchée : rester allongée et décontractée au moment des contractions utérines, respirer profondément et lentement pendant les CU, boire du lait sucré et des bouillies légères, se relaxer entre les CU. par l’accoucheur : se renseigner sur la situation obstétricale de la femme, surveiller la tension artérielle, le pouls, la température, les bruits du cœur fœtal, les contractions utérines en vérifiant leur évolution, 2°) vérifier la couleur du liquide amniotique, empêcher la femme de pousser précocement ; L’expulsion C’est la sortie du foetus en dehors de l’utérus sous l’effet des contractions utérines écrasantes. Elle dure environ ¼ ou une ½ heure et comprend : L’engagement de la tête dans le vagin par : descente et rotation de la tête, dégagement de la tête vers l’extérieur, sortie des épaules une à une et du reste du corps. CAT par l’accouchée : L’expulsion est une étape active pour la femme car elle doit : inspirer profondément et longuement, pousser vers le bas en contractant les muscles pendant les contractions utérines, souffler et expirer bouche ouverte entre les contractions utérines, arrêter de pousser lorsque la tête de l’enfant commence à descendre le périnée pour éviter une déchirure naturelle ; par l’accoucheur : montrer à la femme quand et comment elle doit pousser, surveiller le périnée à la sortie de la tête, faire une rotation de la tête et aider à la sortie du reste du corps, si l’accoucheur voit qu’une déchirure va se produire, il doit intervenir en faisant une épisiotomie qui consiste à faire une incision du périnée pour faciliter le passage. Après l’expulsion, ligaturer et couper le cordon ombilical lorsque les battements ont cessé. 3°) La délivrance C’est l’expulsion des annexes du fœtus c’est-à-dire le placenta et les membranes. Après un temps variable (15 à 30mn) après l’expulsion, les CU reprennent. Elles sont moins douloureuses et permettent le décollement naturel du placenta. Une fois le placenta expulsé, l’utérus se rétracte, devient dur et forme le globe de sécurité empêchant l’hémorragie. CAT par l’accouchée : rester calme et détendu pour éviter toute complication ; par l’accoucheur : respecter la physiologie de la délivrance ; attendre le décollement spontané du placenta, appuyer doucement de haut en bas sur le ventre avec une seule main, saisir avec l’autre main sans tirer, vérifier l’intégrité des annexes, l’état du périnée, l’écoulement sanguin, réviser l’utérus par curage (nettoyer en grattant, raclant), appliquer une garniture propre et stérile, couvrir l’accouché, peser le placenta (1/6 du poids fœtal). Conclusion Pour la plupart du temps, l’accouchement se déroule normalement, sans aucune complication et donc il se fait par les voies naturelles ou voies basses. Mais il peut arriver que des anomalies se présentent du côté de la femme ou de l’enfant. Dans ce cas il y a nécessité d’intervention chirurgicale (voies hautes ; césarienne) ou l’utilisation de forceps (accouchement dystocique). Leçon n° 7 : Les suites de couches et les soins à l’accouchée Introduction Les suites de couches constituent ce qui fait suite à l’accouchement et recouvrant la période qui va de la délivrance au retour des premières règles. Elles durent environ six semaines pendant lesquelles deux phénomènes sont dominants : Installation de la lactation ; Involution utérine. Cependant les deux premières semaines constituent une période dangereuse pour la femme car des complications peuvent survenir d’où l’éducation et de la surveillance de la femme. I. Suites des couches normales Elles regroupent des signes de fonctionnels et des signes physiques : 1. signes fonctionnels : a- Apparition des tranchées : Elles sont caractérisées par des contractions douloureuses qui ont lieu pendant les cinq premiers jours après l’accouchement. Elles ont pour objet l’expulsion des caillots sanguins ou des fragments de membranes contenues dans la cavité utérine. b- Apparition des lochies : Au cours du rétablissement de l’endomètre, un écoulement utérin (lochies) apparaît. Elles proviennent de l’expidation utérine spécialement au niveau de la plaie puerpérale. C’est un écoulement physiologique composé d’hématies, de vermix caséosa, de restes de membranes, de leucocytes, etc. Dans les 4 premiers jours les lochies sont sanglantes (rouges), puis séro-sanglantes (rougeâtres) et enfin séreuses (blanchâtres) les 4 derniers jours. 2. Les signes physiques a- L’utérus : Sa position est sus-ombilicale après l’accouchement. Mais à la fin de la première semaine il est à mi-distance entre l’ombilic et le pubis. Il devient pelvien à la fin de la deuxième semaine. La reconstitution de la muqueuse se fait comme après une menstruation. Cette régénération n’est complète qu’au bout de 40 à 50 jours. b- Le vagin Après l’écoulement la muqueuse vaginale reste fiable et oedémateuse. Il faut éviter les rapports sexuels pour na pas provoquer des ruptures. c- La montée laiteuse : Au cours de la grossesse les glandes mammaires sont le siège de modifications qui les préparent à leur future fonction, la lactation. Devant les premiers jours qui suivant l’accouchement, la montée laiteuse survient. Les seins sont turgescents et sensibles. II. Dangers auxquels est exposée une accouchée récente Pendant les suites de couches normales, l’état général de la femme est bon. Elle éprouve parfois des douleurs passagères au niveau du périnée et des organes génitaux externes. S’il n’y a pas de complications, la température et la tension artérielle sont normales. Un pouls accéléré et une température élevée font redouter des complications. Le plus souvent on observe : 1. Une hémorragie : Elle peut être due à une rétention placentaire. Cette dernière se manifeste par des pertes de sang abondantes, un pouls faible, des sueurs froides. Pour prévenir les hémorragies, il faut estimer les pertes de sang après l’accouchement, rechercher d’éventuels saignements. 2. Une infection puerpérale : Elle est souvent causée par une mauvaise évacuation utérine ou la pénétration d’agents pathogènes dans la plaie puerpérale. Les signes de l’infection sont des lochies fétides (mauvaises odeurs), une forte fièvre, des douleurs abdominales, des maux de tête. NB : Pour l’éviter il faut : o Une bonne toilette vulvaire avec du savon ordinaire ou antiseptique prescrit par le médecin ; o Un séchage vulvaire (de la vulve) avec des linges ou compresses stériles ; o Utilisation de garnitures propres. 3. une éclampsie : Elle est causée par la toxémie gravidique. C’est une crise convulsive qui se caractérise par des contractions des muscles de la face puis du corps ; elle conduit au coma et à la mort. Une bonne hygiène alimentaire permet de l’éviter. III. surveillance des suites couches et conduites à tenir 1. Surveillance médicale L’accouchée doit être attentivement observée. La surveillance médicale comporte : La surveillance de l’accouchée par la prise des constantes (pouls, tension artérielle, température), au moins deux fois par jours, l’examen de l’involution utérine, des lochies et des seins ; Les soins locaux qui comprennent la toilette vulvaire et périnatale au moins deux fois par jour, le traitement d’éventuels complications (hémorragies, épisiotomie…) Dans les soins donnés à l’accouchée, il est particulièrement important de respecter toutes les règles d’asepsie et d’antisepsie. 2. Conduites à Tenir Les premiers jours dépister et traiter toute hémorragie ; Contrôler l’écoulement des lochies, le pouls, la tension artérielle, le globe de sécurité ; Repos réel à cause de l’asthénie (fatigue de l’accouchement) ; Ne pas trop rester au lit, se dégourdir les jambes, éviter la phlébite ; Une bonne hygiène alimentaire est nécessaire pour couvrir les besoins nutritionnels ; il faut éviter les aliments à forte odeur pouvant changer le goût du lait ; Les soins corporels, la douche est autorisée mais le bain ne sera pris qu’à la fin des lochies. Les seins doivent être maintenus propres, les mamelons nettoyés à l’eau bouillie et tiédie avant chaque tétée ; Le périnée doit rester sec : multiplier le changement de garniture si nécessaire. Conclusion Les suites de couches constituent une étape aussi importante pour la femme que la grossesse ou l’accouchement. Elles marquent le retour à la normale de l’ensemble des modifications survenues jusqu’à l’accouchement. Un suivi rigoureux de la femme est nécessaire pendant cette période pour préserver les complications éventuelles. Leçon n° 9 : Importance de la planification des naissances Définition I. La planification familiale est l’ensemble des mesures prises par les hommes et les femmes leur permettant de favoriser les naissances, d’agir sur l’intervalle entre les naissances. Elle a pour rôle d’éviter les grossesses non désirées et de donner à chaque couple les moyens de déterminer le nombre d’enfants qu’il désire, selon un plan établi au sein de la famille. II. Les objectifs de la planification familiale La planification familiale a pour objectifs de : Préserver la santé de la mère en évitant les grossesses rapprochées et/ou à haut risque afin de réduire la mortalité maternelle ; Préserver la santé de l’enfant en évitant le faible poids à la naissance, le sevrage précoce, la malnutrition maternelle afin de réduire la mortalité infantile ; Prévenir et traiter les problèmes de stérilité et d’IST/SIDA. III. Les avantages de la planification familiale 1. Les avantages pour la mère Les avantages de la planification familiale pour la mère sont : L’amélioration de la santé de la mère et de son état nutritionnel ; Eviter le risque décès après chaque grossesse : les grossesses sont dangereuses surtout quand elles sont rapprochées (moins de deux ans), quand la femme est trop jeune moins de 18 ans), et si la femme est trop âgée (plus 35 ans). La mère a le temps de récupérer et de s’occuper d’elle-même. 2. Les avantages pour l’enfant La planification familiale est aussi importante pour l’enfant. Elle a pour rôle : D’assurer un meilleur développement fœtal et éviter les risques de mortalité néonatale ; D’éviter le sevrage brutal et précoce afin de diminuer les risques de malnutrition et d’améliorer la santé de l’enfant. 3. Les avantages pour la famille La famille y trouve ses avantages : La mère est plus disponible et plus attentionnée envers ses enfants ; Elle permet une meilleure éducation de ces derniers ; La mère peut travailler pour améliorer les ressources familiales. (meilleure alimentation, meilleure santé…) Maintenir l’équilibre du couple 4. Les avantages pour la société La planification familiale permet : Lutter contre la pratique de l’avortement ; Une amélioration du niveau de vie des populations plus élevé (alimentation, logement, habillement, etc.) ; De faciliter la tâche des autorités à satisfaire les besoins de la population (écoles, hôpitaux, eau, électricité, emploi…) Moins d’insécurité. Conclusion La planification familiale permet d’organiser la venue des enfants comme le désire un couple. Les avantages que présente la planification familiale doivent inciter les autorités à la promouvoir. Elle permet de sauvegarder la santé de la mère et de l’enfant. Pour la pratiquer il faut utiliser des méthodes contraceptives. Leçon n°10 : Méthodes de planification des naissances Introduction Différentes méthodes efficaces de contraceptions existent aujourd’hui. Chacune d’entre elles a des avantages et des inconvénients. La femme, l’homme ou le couple doivent disposer d’une information claire leur permettant de choisir la méthode qui leur convient le mieux à un moment donné de leur vie sexuelle. Le choix dépend de nombreux facteurs ; facteurs culturels et médicaux, mode de vie, etc. I. La contraception C’est l’ensemble des moyens qui permettent d’éviter une grossesse lors des relations sexuelles. Les méthodes de contraception interviennent à différents moments du processus de la reproduction. II. Principe Chaque méthode agit à un moment bien déterminé du processus de la reproduction. La pilule contraceptive a pour action principale d’empêcher la formation de l’ovule Le préservatif, le diaphragme et l’abstinence périodique empêchent la fécondation, c'est-à-dire la rencontre entre l’ovule et le spermatozoïde. La présence d’un stérilet empêche l’œuf qui a été fécondé de s’implanter dans la muqueuse (paroi) de l’utérus. III. Le choix d’une méthode contraceptive La contraception doit être efficace, acceptable et non nuisible à la santé. La femme choisit la contraception qu’elle désire. Le médecin doit : - Informer la patiente sur les avantages, les inconvénients, les échecs et le mode d’action de la méthode. - Surveiller le risque vasculaire en cas de contraception oestro-progestatif. - Surveiller le risque d’infection et de grossesse en cas de dispositif intra utérine - Enseigner l’utilisation de la contraception vaginale. IV. Les méthodes contraceptives On peut distinguer différentes catégories de méthodes contraceptives modernes. Les méthodes naturelles Méthodes mécaniques ou obturatrices Méthodes chimiques Méthode de stérilité ou chirurgicale NB : Pour plus d’informations voir le tableau. Méthodes contraceptives Méthodes naturelles : *Coït interrompu *Continence périodique Description/utilisation C’est le retrait du pénis en érection dans le vagin avant l’éjaculation * auto observation C’est une abstinence pendant une période choisie volontairement Cette méthode se base sur la durée de vie des spermatozoïdes dans la glaire (3j mnn) et sur celle de l’ovocyte (1j) *Méthode des températures Prendre la température rectal chaque matin avec un même thermomètre à partir du début du cycle Méthode de la glaire cervicale ou billing Mode d’action/efficacité Evite l’introduction du sperme dans le vagin efficace à 85% Pas de rapport pendant cette période choisie Rapport interdit du 10èm au 18èm j d’un cycle de 28 j efficacité 85% Pas de rapport depuis le début du cycle (1er jour des règles) jusqu’à 3 j après la montée de la température Abstinence dès Pas de rapport l’apparition de la glaire, pendant toute cette recherchée par la femme période, efficacité 70 après introduction dans le à 85% vagin de 2 doigts puis écartement pour apprécier la filance Abstinence à poursuivre 4j après l’apparition de la dernière glaire humide Avantages Inconvénients Effets secondaires Non efficace pour des problèmes de maîtrise de soi Douleur abdominale si l’homme n’éjacule pas Source de difficultés conjugales, très astreignante Inefficacité en cas de trouble du cycle car l’ovulation survient à des dates variables Contre-indications Néant Néant Cycle irrégulier Ne nécessite pas de Astreignant dépense En cas de fièvre ou de maladie Néant Contraignant et astreignant Néant Méthodes mécaniques ou obturatrices : Il doit être placé sous la verge en érection avant toute pénétration dans le *Préservatif masculin ou condoms vagin. Dès que l’intumescence se produit, retirer, en maintenant le préservatif contre la base de la verge pour éviter tout reflux du *Préservatif féminin ou fémidon sperme Préservatif lubrifié sur les deux faces, fermé au niveau de l’extrémité interne. L’anneau interne est lacé au fond du vagin, l’anneau externe repose au niveau de l’orifice vulvaire *Diaphragme 50 à 90 mn de diamètre les deux faces de la cupule doivent être imprégnées d’une crème spermicide renouvelée lors de chaque rapport le diaphragme doit être placé 2h avant et retiré plus de 2h après Petit appareil en plastique *Dispositif intra-utérine (DIU) au bout duquel sont fixés DIU en cuivre deux fils minces poser en fin de règle Permet de recueillir le sperme, efficacité 93 à 99% (améliorer lorsqu’il est utilisé conjointement avec un spermicide) Ne nécessite pas une consultation médicale, n’est pas coûteux, efficace contre les IST Permet de recueillir les spermatozoïdes, empêche l’écoulement dans le vagin, efficacité 90 à 95% Risque de porosité pour certaines marques Gène les rapports sexuels Cas d’allergie rare Néant Très efficace contre Gène les rapports les IST sexuels Néant Aux femmes ayant une vie sexuelle très intense Empêche le passage du sperme dans l’utérus Efficacité 83 à 92% Pas coûteux à renouveler une à deux fois par an Mis en place assez délicate Néant Anatomique (cystocèle, bride vaginale) Empêche l’œuf de se fixer dans la muqueuse utérine et démunie la mobilité des spermatozoïdes Efficacité 97% Utilisation d’une durée de 5 ans Mise en place délicate Perforation liée à l’inexpérience de l’opérateur Grossesse extrautérine Dysménorrhée Leucorrhée exacerbée par la présence du fil Douleur pelvienne à type de contractions ou crampes Juste après l’accouchement Nulligeste Cancer du col IST Partenaires multiples Méthodes chimiques : *Contraceptions orales ( pilules oestro-progestative, pilules progestatives) Comprimé à prendre par voie orale, quotidiennement Modification de la glaire, en exerçant une action sur la sécrétion de LH et de la FSH Efficacité 98% s’il n’y a pas d’oubli Pas très coûteux Trouble du cycle Douleur pelvienne Prises de poids Aménorrhée Hypertension artérielle Nausée, vomissement Maladie cardiaque et hépatique Contraception progestative exclusive réalisée par la pose d’un implant sous la peau à la face interne du bras Crée une atrophie de l’endomètre et modifie la glaire qui devient épaisse Bloque l’ovulation Efficacité 100% Durée d’action 3 ans et réversible Sécheresse vaginale Jambes lourdes Aménorrhée et spotting Maladies cardiovasculaires Produits tensioactifs qui se dépose su la muqueuse vaginale Appliquer au fond du vagin au moins 10 mn avant le rapport. Pas de toilette vaginale dans les 2h qui suivent et dans les 2h qui précèdent le rapport Consiste à une vasectomie ou ligature tubaire ( chez la femme) ou canal déférent ( chez l’homme) Ils ont une action Pas coûteux, bactéricide et Tolérance vaginale spermicide. Ils excellente immobilisent la queue et éclatent la tête du spermatozoïde Efficace à 96,5% Salissant et contraignant Brûlure vaginale et picotement chez le partenaire Femme non motivée Retard mental Mycose vaginale récidivante Allergie aux spermicides Empêche le sperme d’arriver à destination Ligature efficacité 90% Vasectomie : 100% Vasectomie est irréversible et l’efficacité n’est pas immédiate Douleurs aux testicules Diabète Complication cardiaque *Implanon ou norplant *Spermicides ( crème, ovule, tampon) Méthode de stérilité ou chirurgicale : La fonction endocrine de l’ovaire ou du testicule n’est pas modifiée V. Adaptation du choix contraceptif en fonction de la période de la vie génitale Adolescent : la contraception hormonale est la méthode de choix, le préservatif est surtout utilisé pour prévenir les risques IST Femme âgée entre 35 et 40 ans : DIU ou pilule Post-partum (suites de couches), immédiatement après l’accouchement : Avant 2 mois, utiliser la méthode naturelle ou les spermicides, ou bien une pilule à faible dose à partir du 21èm jour. Après 2 mois toute méthode est possible si la femme n’allaite pas sinon utiliser un DIU ou une pilule à faible dose. Post-abortum : la fertilité est rétablie dès le 1er cycle s’il s’agissait d’une grossesse inférieure à 13 semaines. La contraception pourra être démarrée immédiatement. Sportive de haut niveau : utiliser la contraception oestra-progestative pour compenser le déficit hormonal. Chez les sportives il existe des troubles du cycle fréquents pouvant aller jusqu’à l’aménorrhée. Conclusion Il n’y a pas de contraception idéale, à chaque femme, à chaque couple sa contraception donc il faut toujours voir un personnel de santé qualifié. Leçon n° 11 : Vaccinations I. Définition C’est l’introduction d'une substance dans l'organisme afin de l'immuniser contre une maladie. C’est aussi un traitement préventif mettant à profit les défenses naturelles de l’organisme. II. Définition de quelques mots clés L’immunité : c’est une résistance naturelle ou acquise q’un organisme vivant possède contre un agent infectieux (microbes) ou toxique. L’anticorps : c’est une substance défensive fabriquée par l’organisme. L’antigène : c’est une substance (microbe ou substance chimique) qui, introduit dans l’organisme, provoque la formation d’un anticorps. III. But et Principe de la vaccination 1°) But de la vaccination La vaccination a pour but de : Provoquer une immunité durable et préventive, Assurer une protection efficace contre la plupart des maladies, Limiter la propagation d’une maladie ou d’une infection, Permettre la disparition de bon nombre de maladie par exemple la variole, Assurer la santé des populations. 2°) Principe de la vaccination La vaccination a pour principe de faire produire à l’organisme des cellules mémoires spécifiques d’un ou de plusieurs antigènes de l’agent pathogène. La différence entre la vaccination et la primo-infection réside dans le fait que le produit infecté est inoffensif, et ne provoque donc pas de maladie. La durée de protection, qui dépend de la durée de vie des cellules mémoire impliquées, est variable selon les maladies. C’est pourquoi, il est nécessaire de faire des rappels pour certaines maladies. III. Types de vaccin Schématiquement on distingue 3 types de vaccin : les vaccins bactériens, obtenus à partir de bactéries les vaccins viraux, obtenus à partir de virus les vaccins biosynthétiques, synthétisés (fabriqués) à partir de « molécules génétiques » IV. Le calendrier vaccinal Le calendrier de vaccination au Sénégal est inscrit dans un programme dénommé le PEV : Programme Elargie de Vaccination, qui permet de vacciner les enfants âgés de 0 à 2 ans car ils sont les plus vulnérables. NB : les maladies visées par le PEV sont : la tuberculose, l’hépatite B, la poliomyélite, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, Hæmophilus influenzæ b, la rougeole et la fièvre jaune. Pour qu’un enfant soit complètement vacciné et protégé ; il lui faut 5 contacts répartis à des moments bien déterminés dans la durée : à la naissance (de 0 à 1 mois) : - Tuberculose (BCG); Hépatite B (Genttevac B) ; Polio à 1 mois et demi : DTCP1/HB1 ou Pentavalent 1 à 2 mois et demi : DTCP2/HB2 ou Pentavalent 2 à 3 mois et demi : DTCP3/HB3 ou Pentavalent 3 à 9 mois : Vaccins contre la Rougeole et la Fièvre Jaune Remarques : - Après la vaccination, l’enfant peut avoir de la fièvre. C’est un phénomène physiologique il faut seulement lui donner ½ comprimé de paracétamol et il ira mieux. - La plaie constatée après la vaccination contre la tuberculose atteste que le vaccin est bon. N’y mettez ni pommade ni autres médicaments ; elle guérira d’elle-même. - Le Pentavalent est nouveau vaccin qui protège à la fois contre 5 maladies.