limité de polluants (Seaward, 1995). L’utilisation de ces équipements techniques, sont peu
nombreuses, également pour des raisons économiques: les mesures orientées vers le récepteur
nécessitent un équipement et une main-d'œuvre coûteux, ils sont généralement associées à des
coûts élevés avec l'absence de technologies suffisamment sensibles, ainsi il n'est pas possible
d'installer du matériel instrumental à tous les endroits nécessaires (Sloof, 1993; Wolterbeek,
2002). C'est ici que les méthodes biologiques entre en jeu, permettent d’évaluer directement le
risque d’une exposition, les données biologiques peuvent être utilisées pour estimer l'impact
environnemental et l'impact potentiel sur d'autres organismes (Mulgrew & Williams, 2000).
La surveillance biologique ou la biosurveillance est généralement moins coûteuse que
les autres méthodes, elle peut être comme une méthode complémentaire aux méthodes
physico-chimiques atmosphériques (Garrec & Van Haluwyn, 2002; Wolterbeek et al., 2003;
Occelli et al., 2013) ou comme une méthode alternative pour les études détaillées à la
surveillance de vastes zones, à long terme, sans déployer des équipements sophistiqués
(Garty, 2001). En se basant sur des organismes vivants, la biosurveillance est considérée
comme un outil d'évaluer les concentrations d'éléments traces métalliques dans les aérosols et
les dépôts atmosphériques (Wolterbeek, 2002) pour mettre en évidence la pollution de
l’environnement (Cuny et al., 2008).
II.2. Biosurveillance
La biosurveillance peut être définie comme l'utilisation des propriétés d'un organisme
ou d'une partie, pour obtenir des informations sur une certaine partie de la biosphère (Sloof,
1993). Le terme bioindicateur / biomoniteur est utilisé pour désigner un organisme, ou une
partie de celui-ci, qui dépeint l'apparition de polluants sur la base de symptômes spécifiques,
de réactions, des changements ou concentrations morphologiques (Markert et al., 1997). Il
existe une variation considérable dans l'utilisation des termes bioindicateurs et biomoniteurs:
un bioindicateur se réfère généralement à tous les organismes qui fournissent des informations
sur l'environnement ou la qualité des changements environnementaux, et biomoniteur aux
organismes qui fournissent des informations sur les aspects quantitatives de la qualité de
l'environnement (Wittig, 1993; Markert et al., 2003). La différenciation est clairement entre la
bioindication et la biosurveillance en utilisant l'approche qualitative / quantitative des
éléments traces dans l’environnement, cela rend les bioindicateurs directement comparables
aux systèmes de mesure physico-chimiques (Markert et al., 2003; Markert, 2007).
Garrec & Van Haluwyn (2002), ont défini la biosurveillance comme «l’utilisation des
réponses à tous les niveaux d’organisation biologique (moléculaire, biochimique, cellulaire,
physiologique, tissulaire, morphologique, écologique) d’un organisme ou d’un ensemble
d’organismes pour prévoir et/ou révéler une altération de l’environnement et pour en suivre
l’évolution».
L’avantage de la biosurveillance est principalement lié à la présence permanente et
commune de l'organisme sur le terrain, à la facilité d'échantillonnage, même dans les zones
isolées, le degré d'accumulation d'éléments traces, l'absence de tout l’équipement technique
coûteux et nécessaire (Sloof, 1993; Wolterbeek, 2002; Wolterbeek et al., 2003).
La biosurveillance peut être un outil d’aide à la décision dans le cadre de politiques
environnementales, elle a eut sa place dans certains outils de planification issus de la loi sur
l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie tels que les Plans Régionaux de la Qualité de l’Air