Ecole supérieur de technologie de Meknès Licence professionnelle Energies renouvelables et efficacité énergétique Développement Durable Réalisé par : MENNIOUI FATIHA Encadré par : Mr. Talidi Année universitaire : 2022 /2023 SOMMAIRE Le gaz à effet de serre ............................................................................................................. 5 1. Introduction ......................................................................................................................... 5 2. Le mécanisme de l’effet de serre : ...................................................................................... 5 3. Les principaux gaz à effet de serre : ................................................................................... 5 4. L'effet des activités humainessur l'effet de serre : ............................................................... 6 5. Les conséquences de cetteaugmentation de GES : ............................................................. 7 6. Conclusion : ........................................................................................................................ 8 L’analyse de cycle de vie d’un produit ................................................................................... 9 1. Introduction : ....................................................................................................................... 9 2. Définition : .......................................................................................................................... 9 3. La méthodologie de ACV : ................................................................................................. 9 4. Les limites et les avantages d’ACV : ................................................................................ 11 5. Conclusion : ...................................................................................................................... 12 L’empreinte écologique : ...................................................................................................... 13 1. Définition : ........................................................................................................................ 13 2. L’utilité de l’empreinte écologique : ................................................................................. 13 3. Le calcul de l’empreinte écologique : ............................................................................... 14 4. Le classement des pays les plus pollueurs : ...................................................................... 15 5. Analyse de l’empreinte écologique : ................................................................................. 15 6. Conclusion : ...................................................................................................................... 17 Le bilan carbone ................................................................................................................... 18 1. Introduction ....................................................................................................................... 18 2. Définition : ........................................................................................................................ 18 3. Le Bilan Carbone, définition en 6 étapes : ........................................................................ 18 4. Bilan carbone : principe de fonctionnement : ................................................................... 19 5. Calcul bilan carbone : ....................................................................................................... 19 2 6. Les avantages de bilan carbone : ...................................................................................... 20 7. Les limites du bilan carbone : ........................................................................................... 21 8. Conclusion ........................................................................................................................ 21 3 Introduction générale : 4 Le gaz à effet de serre 1. Introduction Les gaz à effet de serre, ou GES, sont des gaz qui absorbent une partie des rayons solaires en les redistribuant sous la forme de radiations au sein de l’atmosphère terrestre, phénomène appelé effet de serre. Alors quel est le mécanisme de l’effet de serre ? quel sont les principaux gaz ? quel est L'effet des activités humaines sur elle ? quel sont Les conséquences de cette augmentation de GES ? 2. Le mécanisme de l’effet de serre : Lorsque le rayonnement solaire atteint l'atmosphère terrestre, une partie est directement renvoyée vers l'espace par l'air, les nuages et la surface de la terre. Les rayons incidents qui n'ont pas été réfléchis vers l'espace sont absorbés par l'atmosphère et/ou la surface terrestre. Cette dernière partie du rayonnement absorbée par la surface du sol lui apporte de la chaleur qu'elle restitue à son tour, le jour comme la nuit, en direction de l'atmosphère sous forme de rayons infrarouges. Ce rayonnement est alors absorbé en partie par les gaz à effet de serre (GES), ce qui réchauffe l'atmosphère. Puis dans un troisième temps, cette chaleur est réémise dans toutes les directions, notamment vers la Terre. C'est ce rayonnement qui retourne vers la Terre qui constitue l'effet de serre, il est à l'origine d'un apport supplémentaire de chaleur, stabilisant la température de la surface terrestre à +15°. Cet effet a été nommé ainsi par analogie avec la culture en serres, espaces clos à faces transparentes, laissant passer le rayonnement du soleil et le retenant prisonnier à l'intérieur. 3. Les principaux gaz à effet de serre : La vapeur d'eau, le dioxyde de carbone, le méthane, le protoxyde d'azote et l'ozone sont les principaux GES non artificiels. Les GES industriels incluent également des gaz fluorés comme les chlorofluorocarbures (CFC) ou le perfluorométhane. Ces GES ne contribuent pas dans les mêmes proportions à l'effet de serre. Notons que la vapeur d'eau est à l'origine de 55% de l'effet de serre. 5 Ces GES, présents en petites quantités dans l'atmosphère terrestre, voient leur concentration augmenter principalement du fait des activités humaines. 4. L'effet des activités humaines sur l'effet de serre : La déforestation, l'utilisation des CFC dans les systèmes de climatisation, l'agriculture intensive, les déjections animales, l'inondation de vallées, les feux de forêts, ... autant de sources émettrices de gaz à effet de serre qui s'ajoutent depuis le début de l'ère industrielle aux gaz déjà présents naturellement dans l'atmosphère. Les émissions de CO2 liées aux consommations d'énergie varient de manière significative dans les différentes régions du monde : de moins de 2 tonnes par habitants dans les pays les moins développés à presque 19 en Amérique du Nord. Toutes les activités humaines génèrent des GES. L'industrie est le premier poste émetteur de GES mais ses émissions sont en décroissance. Le bâtiment est un poste important, essentiellement en raison du chauffage, de la climatisation et de la production d'eau chaude sanitaire. Le secteur des transports est celui où les émissions augmentent le plus, principalement du fait de l'augmentation des déplacements. Il pourrait représenter 34% du bilan français en 2010 contre 22% en 1990. 6 En plus de ces émissions provenant des différents secteurs d'activité, les ménages ont également une part importante de responsabilité dans les émissions de CO2. Ainsi un ménage français émet aujourd'hui 15,5 tonnes de CO2 par an, la moitié de ses émissions étant directement le fait de ses usages privés (déplacement, chauffage, électricité, consommation d'eau chaude, ...). Les déplacements de personnes représentent 54% du total des émissions « privées ». L'effet de serre n'est pas nocif en soi aux écosystèmes puisque sans lui, la température terrestre avoisinerait les -18°C. Cependant un excès de GES, dépassant la capacité des écosystèmes à les piéger et les absorber, représente un danger. 5. Les conséquences de cette augmentation de GES : En un siècle, les concentrations de GES ont augmenté de 50%. Le « toit » gazeux se fait alors de plus en plus opaque, et une proportiontoujours plus importante de rayons infrarouges sont retenus dans l'atmosphère. Ainsi la température de la planète augmente. Depuis 100 ans, on a constaté une augmentation moyenne de0,6°C, réchauffement sans précédent de par sa rapidité. Or de faibles changements de température peuvent avoir des conséquences de grande ampleur sur les pluies, l'agriculture, ou les forêts. L'impact du réchauffement climatique devrait se traduire par de nombreux bouleversements, comme par exemple l'aggravation des phénomènes climatiques (multiplication des tempêtes, inondations, sécheresse), lebouleversement de nombreux écosystèmes (extinction de 20 à 30% des espèces animales et végétales), des crises liées aux ressources alimentaires (chute des productions agricoles), des dangers sanitaires (transmission de maladies animales dangereuses pour l'homme), desdéplacements de populations engendrés par l'élévation du niveau de la mer et provoquant l'inondation de certaines zones côtières, voire la disparition de pays entiers (Maldives, Tuvalu). Partout dans le monde, les scientifiques constatent déjà des modifications des milieux physiques. Dans l'Arctique, la banquise recule et son épaisseur diminue. En Afrique et en Asie, 7 les déserts avancent. Dans le Pacifique, la barrière de corail s'asphyxie et meurt. Les glaciers du massif alpin régressent fortement. La côte atlantique et le littoral languedocien reculent à certains endroits de plus d'un mètre par an du fait d'une érosion marine soutenue. L'enneigement hivernal est beaucoup plus capricieux. On retrouve en Méditerranée et dans l'Atlantique des poissons fréquentant habituellement des eaux plus chaudes. Si des espèces changent de comportement, c'est que leur milieu de vie est en train de se modifier. Même si le réchauffement climatique est constaté depuis plusieurs années, il est encore temps d'éviter une catastrophe planétaire : les 50 années à venir vont être déterminantes. 6. Conclusion : On peut néanmoins conclure que, dans le monde entier, les systèmes naturels sont touchés par les changements du climat régional, en particulier par la hausse des températures, et que ce réchauffement est très probablement dû aux émissions de gaz à effet de serre d'origine anthropique. 8 L’analyse de cycle de vie d’un produit 1. Introduction : L’analyse du cycle de vie (ACV) est un outil d’aide à la décision qui évalue les impacts potentiels d’ordres environnemental, social et des coûts sur l’ensemble du cycle de vie d’un produit ou d’un service 1. On entend par cycle de vie tous les processus nécessaires pour assurer le service rendu par un produit, soit les processus associés à l’extraction des ressources, la fabrication, la distribution, l’utilisation et la fin de vie. L’analyse permet de comparer les impacts potentiels des différentes étapes du cycle de vie d’un même produit2, de découvrir les éléments à améliorer et de repenser son développement. 2. Définition : L’analyse du cycle de vie, parfois appelée écobilan, est une méthodologie d’évaluation "du berceau à la tombe" qui permet de quantifier l’impact environnemental des produits, services ou systèmes de production depuis l’extraction des matières premières qui les composent jusqu’à leur élimination en fin de vie, en considérant également les phases de distribution et d’utilisation. Selon la norme ISO 14040, l’analyse du cycle de vie (ACV) est une technique d’évaluation des aspects environnementaux et des impacts environnementaux potentiels associés à un système de produits. L’ACV peut donc jouer donc le rôle d’un outil d’aide à la décision permettant de déterminer des priorités d’action grâce auxquelles les impacts environnementaux d’un produit pourront être diminués. Traditionnellement, la prise en compte de l’environnement était faite soit en considérant les impacts engendrés (déchets, pollutions), soit en travaillant par secteur d’activité (ou type d’industrie). Ces approches se sont révélées insuffisantes (car trop parcellaires) pour justifier du bien-fondé des efforts à réaliser sur le plan environnemental. La diminution d’un impact modifiait les autres caractéristiques des systèmes considérés, sans que l’on puisse évaluer la pertinence globale de ces modifications. NB : en anglais, ACV se dit LCA pour Life Cycle Analysis. 3. La méthodologie de ACV : La méthodologie de l’ACV est constituée essentiellement d’un ensemble de règles, systématisées par l’organisation ISO et spécifiant les données à recueillir, les calculs à effectuer ainsi que les directives d’interprétation. Le processus de l’ACV s’effectue en quatre étapes schématisées par le graphique suivant. 9 La définition des objectifs et du champ de l’étude : c’est la définition du produit ou service à étudier, le choix d’une base fonctionnelle de comparaison ainsi que le choix du niveau de détail à apporter lors de la cueillette de données4 . Les choix à effectuer à ce stade concernent également l’audience visée par l’étude. Le choix du public cible peut en effet conditionner le niveau de précision requis pour les résultats : des résultats externes nécessitent un degré de précision plus élevé que des résultats internes. L’analyse d’inventaire : il s’agit de quantifier l’énergie et les matières premières utilisées ainsi que les émissions dans l’air, l’eau, et le sol. Cette section implique une collecte des données pertinentes pour la quantification des entrants et sortants d’un produit. C’est une procédure itérative qui implique la modification continuelle des données nécessaires en fonction des informations recueillies tout au long de l’étude. L’évaluation des impacts : c’est le regroupement sous forme de catégories d’impacts et la pondération des effets dus à l’utilisation de ressources ainsi que les émissions. Il s’agit notamment d’identifier les impacts environnementaux potentiels et significatifs à partir des données d’inventaire préalablement associées à des impacts environnementaux spécifiques. Il existe à ce jour trois grandes familles d’impacts généralement pris en compte par l’ACV (Khalifa, 1999, p.1) : l’épuisement des ressources, les impacts sur la santé humaine et les impacts écologiques. Les impacts relatifs à ces trois catégories sont au nombre de 105. Ce sont les impacts considérés par la majorité des méthodes d’évaluation d’impacts. Ce sont : 1. le réchauffement global de la planète. 2. l’appauvrissement de la couche d’ozone. 3. l’épuisement des ressources naturelles (matières premières). 4. l’épuisement des ressources énergétiques. 10 5. l’oxydation photochimique. 6. l’acidification des terres et des lacs. 7. la toxicité humaine. 8. l’écotoxicité aquatique. 9. l’écotoxicité terrestre. 10. la nitrification Ainsi, les impacts généralement utilisés sont essentiellement associés aux critères biophysiques des produits considérés. L’interprétation : il s’agit de rédiger un rapport des résultats selon les besoins et d’évaluer les possibilités de réduction des impacts (UNEP/SETAC, 2000, p. 3). Cette étape prend la forme de conclusions ou de recommandations compatibles avec l’objectif et l’étendue de l’étude, pour la prise de décision. 4. Les limites et les avantages d’ACV : Les limites : De manière générale, l'ACV permet de quantifier l’impact environnemental d’un produit et/ou d'un système. Elle permet également d'identifier les éventuels transferts de pollution d'une étape à une autre du cycle de vie ou d'une forme de pollution à une autre dans le cas de comparaison de processus différents rendant les mêmes services. Enfin, elle permet de comparer plusieurs process ou produits tout au long de leur cycle de vie et d’identifier leurs points forts et points faibles respectifs. Toutefois, l'ACV nécessite des moyens importants en termes de temps, de données et de moyens humains. Elle doit également être réalisée dans des conditions rigoureuses et faire l'objet d'une revue critique pour éviter des analyses trophasardeuses (résultats influencés par la personne qui réalise l'ACV, mauvais choix des hypothèses, des frontières du système ou de l'unité fonctionnelle…). Page 5/6Par ailleurs, l'ACV n'évalue que les impacts potentiels du système étudié et non les impacts réels, qui nécessiteraient la mesure des émissions réelles, l’étude des conditions locales et des phénomènes de transfert des émissions. Enfin, elle ne prend pas en compte certaines catégories d'impacts comme les nuisances (bruit, odeur…). 11 Les avantages : Parmi les points qui méritent d'être soulignés en tant que valeurs ajoutées de l'Analyse du Cycle de Vie, on rappelle ici les plus importants : La valeur ajoutée technique : l'Analyse du Cycle de Vie est l'outil le plus abouti et le plus cadré, notamment par des normes. Il est donc moins discutable et scientifiquement plus pertinent qu'un autre, La prise en compte des impacts directs et indirects, L’identification des transferts de pollution, La capacité de modélisation : en faisant varier plusieurs paramètres, divers scénarios peuvent être étudiés. 5. Conclusion : La méthodologie d'Analyse du Cycle de Vie (ACV), en plein essor actuellement, s'appuie sur la série des normes du cycle ISO 14000 et suivantes). Ces normes ont été introduites pour fixer le cadre standard du management environnemental, et ainsi pouvoir traiter des aspects spécifiques dont la connaissance et la maîtrise permettent de concevoir des produits (biens) et des services respectueux de l'environnement. 12 L’empreinte écologique : 1. Définition : L’empreinte écologique (également appelée “empreinte environnementale” en anglais), est un indicateur développé par le Global Footprint Network. Il permet de mesurer l’impact de l’Homme sur l’environnement, en déterminant la quantité de matières premières consommées et celle des substances nocives (ou gaz à effet de serre) générées, puis rejetées dans l’atmosphère. En définitive, plus nous consommons, plus nous utilisons de ressources et polluons. L’empreinte environnementale est calculée en nombre de planètes ou en surface terrestre (hectares globaux ou “hag”). Elle détermine l’espace nécessaire pour subvenir à nos besoins, compte tenu de notre mode de vie. Ce calcul peut être effectué à l’échelle individuelle, nationale ou planétaire. Exemple : Il faudrait 1,7 planète pour répondre à nos habitudes de consommation actuelles ; En moyenne, un Européen a besoin de l’équivalent de 10 terrains de foot (soit 5 hectares) pour subvenir à ses besoins ; En moyenne, un Américain a besoin de l’équivalent de 20 terrains de foot (soit 10 hectares) pour subvenir à ses besoins ; 2. L’utilité de l’empreinte écologique : L'empreinte écologique ou empreinte environnementale est un indicateur et un mode d'évaluation environnementale qui comptabilise la pression exercée par les hommes envers les ressources naturelles et les « services écologiques » fournis par la nature. Plus précisément, elle mesure les surfaces alimentaires productives de terres et d'eau nécessaires pour produire les ressources qu'un individu, une population ou une activité consomme et pour absorber les déchets générés, compte tenu des techniques et de la gestion des ressources en vigueur. Cette surface est exprimée en hectares globaux (hag), c'est-à-dire en hectares ayant une productivité égale à la productivité moyenne. 13 Le calcul de l'empreinte écologique d'une entité ou d'un territoire répond à une question scientifique précise, et non à tous les aspects de la durabilité, ni à toutes les préoccupations environnementales. L'empreinte écologique aide à analyser l'état des pressions sur l'environnement sous un angle particulier, en partant de l'hypothèse que la capacité de régénération de la Terre pourrait être le facteur limitant pour l'économie humaine si elle continue à surexploiter ce que la biosphère est capable de renouveler3. Une métaphore souvent utilisée pour l'exprimer est le nombre de planètes nécessaires à une population donnée si son mode de vie et de consommation était appliqué à l'ensemble de la population mondiale. La Journée internationale de l'empreinte écologique est célébrée le 3 mai 3. Le calcul de l’empreinte écologique : Cette empreinte est généralement mesurée en hectares globaux (hag), qui représentent la surface ayant une productivité égale à la productivité moyenne. Il existe aussi un calcul de l’empreinte écologique d’un objet ; on analyse son cycle de vie, de l’extraction des matériaux à son recyclage. En prenant ces indicateurs en compte, on évalue : L’impact lié à l’utilisation des ressources et de l’eau, mais aussi lié aux émissions de CO2. Les quantités de polluants émis. 14 L’empreinte écologique mesure donc les ressources utilisées pour le logement, la nourriture, le déplacement, etc. Tout cela est ensuite converti en surfaces de terre ou de mer nécessaires. Cela inclut notamment l'agriculture, l'énergie, le transport, les modes de consommation et les types de surface comme les terres cultivées, les forêts, les surfaces maritimes, les terrains bâtis, etc. Ensuite, on divise la surface bioproductive par le nombre d’habitants, selon le périmètre visé (ville, région, pays ou planète). On obtient alors un chiffre et on peut établir un classement des différents pays. 4. Le classement des pays les plus pollueurs : Le TOP 15 des pays ayant une empreinte écologique totale la plus élevée : 5. Analyse de l’empreinte écologique : Carbone L’Empreinte carbone est calculée à partir de la surface forestière nécessaire pour absorber les émissions de CO2 générées par la combustion des énergies fossiles, le changement d’affectation des terres et les transports internationaux et qui ne sont pas absorbées par les océans. Pâturages 15 L’Empreinte des pâturages est calculée à partir de la surface utilisée pour l’élevage de bétail pour la viande, les produits laitiers, la laine et le cuir. Forêts L’Empreinte des forêts représente la surface forestière nécessaire pour l’approvisionnement en bois d’œuvre, en pâte à papier et en bois de chauffe. Surfaces de pêche L’Empreinte des surfaces de pêche est calculée à partir de la valeur estimée de la production primaire nécessaire pour soutenir la pêche de poissons et de crustacés, y compris ceux provenant de l’aquaculture. Terres cultivées L’Empreinte des terres cultivées représente la surface cultivée pour la production alimentaire pour la consommation humaine d’oléagineux et de caoutchouc. L’espace bâtiment L’Empreinte de l’espace bâti représente la surface de terres couverte par les infrastructures humaines, notamment pour le transport, le logement, les structures industrielles et les réservoirs pour l’hydroélectricité. 16 6. Conclusion : On peut conclure que l'empreinte écologique limite son champ d'action à la mesure des impacts liés à l'utilisation de ressources potentiellement renouvelables et/ou assimilables par la biosphère ce qui exclut par exemple les matières minérales, l'eau, les éléments toxiques. 17 Le bilan carbone 1. Introduction Le bilan carbone est une méthode de comptabilisation des émissions de GES (Gaz à Effet de Serre) d’une entreprise, d’une collectivité, d’un produit ou d’un individu. Les émissions de gaz à effet de serre, dont le CO2, sont des facteurs importants des changements climatiques en France et dans le monde. Alors quel est le principe de fonctionnement ? quel sont les étapes de bilan carbone ? comment le calculer ? quel sont les avantages et les limites ? 2. Définition : Le Bilan Carbone est un outil développé par l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), et dont la gestion est assurée depuis 2011 par l’ABC (Association Bilan Carbone). Il permet de comptabiliser les émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre, selon une méthode dont les règles sont publiques et officiellement reconnues. Toute entreprise, administration, collectivité, ou même personne à titre individuel, peut ainsi établir une comptabilité carbone de ses activités. La marque déposée Bilan Carbone a généré la vulgarisation de l’expression « bilan carbone », qui désigne aujourd’hui toute démarche visant à évaluer les émissions de CO2 dans le cadre d’une stratégie environnementale de réduction des impacts. 3. Le Bilan Carbone, définition en 6 étapes : Plus qu’un simple outil technique, le Bilan Carbone s’inscrit avant tout dans le cadre d’une démarche écoresponsable sur le long terme. Le processus se déroule en 6 points : Sensibilisation au réchauffement climatique et à ses effets Établissement du périmètre de l’analyse Collecte des informations à prendre en compte Exploitation des données collectées Définition du plan d’action en vue de la réduction des émissions Mise en pratique des mesures décidées 18 4. Bilan carbone : principe de fonctionnement : Il faut d’abord savoir que n’importe qui ne peut pas réaliser le bilan carbone. L’entreprise réalisant son bilan carbone doit faire appel à un prestataire certifié par l’ADEME ou alors comporter en interne un chef de projet formé à cette méthode. Ensuite, le processus se décompose en plusieurs étapes distinctes : Sensibilisation L’entreprise en charge de la mission commence par donner un aperçu de la méthode du bilan carbone aux dirigeants de l’entreprise, ainsi que les enjeux de la démarche. A l’issue des premières discussions, un interlocuteur prioritaire sera désigné au sein de l’entreprise “cliente”. Identification Cette phase permet à l’équipe en charge d’effectuer le bilan carbone de définir en amont l’intégralité des activités émettrices de gaz à effet de serre. A l’aide des données fournies par l’entreprise, cette étape aboutit à une cartographie précise et exhaustive des flux générant du CO². Récolte En fonction des indications fournies par les responsables de l’entreprise, l’équipe du prestataire en charge de réaliser le bilan carbone s’occupe de récolter toutes les données nécessaires et effectue les différents calculs qui permettent de déterminer la quantité de gaz à effet de serre émise par l’entreprise ciblée. 5. Calcul bilan carbone : La méthodologie des outils de calcul du bilan carbone diffèrent selon le périmètre de mesure des GES pris en compte. Il y a ainsi 3 niveaux du plus restreint au plus large : Le Scope 1 ou les émissions directes qui représentent le total des émissions de gaz à effet de serre dont l’entreprise ou l’organisation est directement responsable. Exemple dans une usine, l’utilisation des machines – pour la fabrication d’un produit, l’utilisation de pétrole, de machines pour la fabrication etc. Le Scope 2 ou les émissions indirectes liées aux consommations énergétiques. En reprenant l’exemple de l’usine ou de la fabrication d’un produit dans cette usine, le scope 2 couvrira l’ensemble des consommations d’électricité et les consommations de 19 gaz nécessaire à sa fabrication. Bien que la consommation d’énergie n’émette pas de GES, en revanche il est à noter que la production d’électricité et l'extraction de gaz naturel oui. Le Scope 3 couvre quant à lui toutes les émissions indirectes créées tout au long du cycle de vie. Pour une entreprise ou un produit, il s’agira de prendre en compte autant les émissions de CO2 liées aux achats de matières premières d’un produit, que celles liées aux transports des salariés, qu’au transport des marchandises… jusqu’à la fin d’un cycle comprenant l’étape du recyclage. Il s’agit donc d’avoir une vision large de l’impact qu’une entreprise ou une organisation peut avoir sur l’environnement. Selon qu'un outil prenne en compte tel ou tel scope, le résultat et les actions à mettre en place différeront. 6. Les avantages de bilan carbone : Au-delà de son utilité première, le bilan carbone peut apporter de nombreux avantages à une entreprise si elle l’utilise bien : En montrant qu’elle a pris des initiatives pour mesurer ses émissions puis éventuellement pris des mesures pour les limiter, l’entreprise va posséder un avantage supplémentaire à faire valoir lors d’appels d’offre par exemple. Une image de marque plus écologique qui montre que la société s’est engagée dans le développement durable est en effet bien vu par un nombre croissant d’entreprises. Le bilan carbone permet également aux entreprises d’anticiper plus efficacement les futures obligations réglementaires en termes de pollution et de ne pas de se retrouver au pied du mur au moment de leur mise en application. Faire un bilan carbone est également efficace pour réduire les dépenses d’énergie de l’entreprise, ce qui lui permet de stocker ou réinjecter ailleurs l’argent gagné par ce biais. En étant consciente de ses facteurs d'émissions principaux, l'entreprise peut aussi faire en sorte de les réduire pour éviter d'avoir à payer une taxe carbone trop importante. Un des freins principaux à la réalisation du bilan carbone pour l’entreprise est le coût parfois élevé engendré par la prestation. Pourtant, des subventions de l’ADEME prennent en charge entre 50 et 70% des frais de l’opération en fonction de la 20 taille de l’entreprise. C’est donc une initiative qui n’est pas aussi onéreuse qu’elle n’y paraît. 7. Les limites du bilan carbone : Bien que ce soit un outil très pertinent, le bilan carbone présente un certain nombre de limites. Elles sont donc à prendre en compte avant de se lancer : Des données nombreuses parfois complexes à collecter. Aussi, il n’est pas rare que la phase de récolte soit extrêmement longue, ce qui, dans certaines entreprises, peut poser problème. Le bilan carbone ne traite que les émissions de gaz à effet de serre. C’est donc largement insuffisant pour avoir une vision globale de l'empreinte écologique que peut avoir une entreprise : pollution des sols, rejet de particules et bien d’autres facteurs ne sont pas du tout pris en compte dans l’établissement d’un bilan carbone. Le budget nécessaire à la réalisation de certains plans d’actions parfois très élevé. Si sur certains points, il n’y a pas de problème, les investissements “lourds” peuvent être très demandeurs en argent pour des entreprises n’ayant que peu de liquidités : rénovation, changement de matériel, isolation, installation de panneaux solaires…). 8. Conclusion On peut conclure que le Bilan Carbone est également un outil stratégique et financier. En effet, diminuer ses émissions de gaz à effet de serre c'est également diminuer sa dépendance énergétique et donc maîtriser ses coûts malgré les augmentations possibles du prix des énergies fossiles. 21 22