culture de masse. C'est aussi par leur capacité d'innovation que les États-Unis rayonnent : ils sont
très souvent à l'origine de révolutions scientifiques ou technologiques.
Les États-Unis constituent un pôle universitaire de rayonnement planétaire. Ils regroupent en 2018
16 des 20 meilleures universités de la planète (Harvard, MIT, Stanford) selon le classement de
Shanghai. Plus d’1 million d’étudiants étrangers sont inscrits dans les universités américaines, soit 25
% des étudiants étrangers en mobilité́ dans le monde. Ils sont ainsi aux premières places pour les
brevets déposes (524 835 en 2017, 2e mondial derrière la Chine), les articles de recherche publies ou
pour l’obtention de prix Nobel (375 prix Nobel, 1er rang mondial).
Enfin, ils font figure de modèle et disposent d'une véritable force d'attraction : immigrants,
étudiants, touristes se tournent souvent vers ce pays. Les États-Unis constituent aussi un pôle
mondial du tourisme et du divertissement. 3e destination du tourisme international avec près de 80
millions de visiteurs, ils disposent de nombreux lieux iconiques de l’imaginaire touristique planétaire :
chutes du Niagara, Monument Valle, Empire State Building... Les grandes productions audiovisuelles
(cinéma d’Hollywood, séries télévisées produites par les grandes chaînes de télévisions), la
littérature, la musique, les loisirs (parcs d’attraction Disney) contribuent à̀ ce rayonnement culturel.
Les produits de consommation « made in USA » sont universels. Cela se manifeste dans de nombreux
domaines du quotidien au moyen de marques mondialement connues : pratiques alimentaires
(McDonald’s, Coca-Cola), produits de haute technologie (Microsoft, Apple), textile (Levis, Nike),
commerce (Amazon), outils numériques (Google, Netclic...), mobilités (Harley Davidson).
Les États-Unis sont souvent à̀ l’origine de mouvements culturels d’ampleur planétaire. La diffusion
des courants musicaux (jazz, disco, rap...), artistiques (pop art, Streets art.…), journalistiques
(nouveau journalisme dans les années 1960, adoptant des techniques littéraires) ... contribuent
également au rayonnement planétaire des États-Unis.
Cette présence mondiale se heurte parfois à une concurrence vive en matière industrielle et agricole
(union européenne, pays émergents, comme la Chine ou les nouveaux pays industrialisés d'Asie), et à
des résistances virulentes de la part de ceux qui refusent cette forme de domination culturelle.
L'hostilité peut aller jusqu'aux attentats qui ont régulièrement frappé depuis le début des années
1990 les intérêts américains et donc le plus meurtrier a été celui du 11 septembre 2001.
La puissance politique des États-Unis face au reste du monde oscille entre unilatéralisme et
multilatéralisme en fonction du président au pouvoir. Convaincus de leur mission civilisatrice, selon
le mythe de la destinée manifeste, les États-Unis interviennent dans le monde avec plus ou moins de
réussite depuis leur entrée dans la Seconde Guerre Mondiale. Reflets d'orientations politiques
internes mais prenant aussi en compte l'équilibre des forces internationales, la politique étrangère
américaine adopte principalement deux attitudes, causant ce débat international entre
uunilatéralisme et multilatéralisme américain. Les États-Unis font souvent preuve d’unilatéralisme et
veulent imposer leurs choix au monde en fonction uniquement des intérêts américains. Néanmoins,
ils sont très présents dans les organisations internationales et participent activement à leur
financement. Les États-Unis participent notamment à hauteur de 22% au budget de l’ONU et de
presque 18% à celui du FMI. Ils font preuve aussi de multilatéralisme en effet. Ces financements
peuvent être considérés d’une part comme une volonté de coopération internationale ou d’autre
part comme une prise de contrôle des organisations internationales. Ils se rendent essentiels au
fonctionnement des organisations internationales et ont donc la capacité de les bloquer. Un
excellent exemple est l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Elle est de réguler le commerce
mondial et d’arbitrer les litiges entre États. Depuis les prémices de la guerre commerciale qui oppose
les États-Unis à la Chine, puis dans un second temps les États-Unis à l’Union Européenne, l’OMC se
charge d’arbitrer ces conflits. En décembre 2019, sentant que l’organe d’appel des contentieux de
l’OMC leur échappait, les États-Unis ont décidé ont bloqué le renouvellement de deux arbitres, ce qui
bloque toute décision. Cet exemple illustre que, même quand les États-Unis font le jeu de la
coopération internationale, ils veulent garder le contrôle des instances internationales et une forme
de droite de véto. Ainsi, la puissance des États Unis et notamment la puissance politique américaine
est rythmée par ce débat éternel entre unilatéralisme et multilatéralisme.