Dissertation hggsp Sujet : La puissance américaine mondiale aujourd’hui Après la Guerre Froide, le monde, et les Américains en particulier, ont longtemps cru que le XXIème siècle serait le « siècle américain ». La puissance américaine ne cesse de croître sans qu’une réelle concurrence ne l’en empêche. D’un point de vue militaire, les États-Unis disposent de la première armée du monde. Ils sont à la tête de la plus forte alliance militaire que le monde ait connue (OTAN). Plus encore le modèle capitaliste américain conquiert toute la planète. La planète s’américanise. Le monde écoute de la musique américaine, regarde des films américains et mangent dans des chaînes de restauration américaines. Les entreprises américaines dominent sans conteste la finance mondiale et les nouveaux marchés digitaux. Mais pourtant cette puissance américaine n’est pas une toute-puissance et se révèle de plus en plus faillible. De nouvelles formes de contestations remettent en cause la domination militaire, culturelle et économique des États-Unis sur le monde (terrorisme islamique, concurrence chinoise, …). Ainsi, comment les États Unis manifestent-ils leur puissance internationale à l’heure actuelle ? Afin de répondre à cette problématique, nous verrons dans un premier temps les formes de la puissance des États-Unis, ensuite dans une seconde partie nous traiterons de la présence planétaire de leur puissance, puis dans une troisième et dernière partie, nous traiterons du débat international entre unilatéralisme et multilatéralisme américain. Tout d’abord, Les américains sont convaincus d’être une nation exceptionnelle, dont la mission est de montrer la voie de la liberté et de la prospérité aux autres pays du monde. C’est le mythe identitaire de l'Amérique de la « destinée manifeste ». Ils dépensent ainsi des moyens considérables surtout depuis 1945, pour exerce leur influence dans de nombreux domaines et sur d'étendues zone mondiales. Après la chute de l’URSS en 1991, les États-Unis sortent vainqueurs de la Guerre Froide. Le pays est la seule superpuissance de la planète. La chute du communisme leur permet d’étendre leur sphère d’influence à l’ancien pré-carré soviétique. Les entreprises américaines s’empressent de le pénétrer. La superpuissance connaît alors une forme d’Hu bris militaire. Elle devient le gendarme du monde. Ils exercent en premier lieu le hard power qu’ils doivent à leur capacité militaire, productive, a la force de leur monnaie, de leurs entreprises et de leurs bourses de cotation, ainsi qu’à leur part dans le commerce mondial. Ils possèdent d’autres part le premier arsenal de la planète : présents sur tous les océans du monde, ils disposent aussi des bases militaires dans des pays alliés. Leur diplomatie fixe souvent les règles du jeu parmi les autres nations. Dès 1990, les États-Unis dirigent une coalition internationale pour défendre le Koweït, attaqué par l’Irak, lors de la première guerre du Golfe. Ils interviennent militairement en 1995 dans les Balkans, en 2001 en Afghanistan, en 2003 en Irak et a plusieurs reprises dans des opérations ponctuelles en Afrique. Néanmoins, ce déploiement général de l’armée américaine (hard power) connaît une inflexion importante depuis la présidence de Barack Obama. Toutefois, le pré-carré américain reste le continent américain. En effet, les États-Unis ont tissé de très fortes relations commerciales avec les pays de l’ALENA (Canada et Mexique). Ils entretiennent des liens politiques et économiques privilégiés avec les pays du Mercosur. En Europe, ils sont parvenus à étendre leur influence militaire, grâce à l’élargissement de l’OTAN aux pays d’Europe de l’Est. En Asie, ils ont des bases militaires en Corée du Sud et au Japon. Washington constitue le premier partenaire commercial de nombreux pays asiatiques (dont la Chine). Malgré d’importantes opérations militaires ratées, les États-Unis gardent des alliés au Moyen-Orient et ont une influence forte en Afrique. Enfin, les sept flottes américaines contrôlent les mers et les océans du monde entier. Donc, les États Unis regroupent toutes les formes possibles faisant de lui une superpuissance presque invulnérable. La puissance américaine a une forte présence planétaire. Elle possède ainsi une forte influence dans le monde et sur grand nombre de nations. Les États unis sont capables aussi d'exercer un soft power. Ainsi le pays diffuse son mode de vie, donnant naissance à l'American way of life, et sa culture de masse. C'est aussi par leur capacité d'innovation que les États-Unis rayonnent : ils sont très souvent à l'origine de révolutions scientifiques ou technologiques. Les États-Unis constituent un pôle universitaire de rayonnement planétaire. Ils regroupent en 2018 16 des 20 meilleures universités de la planète (Harvard, MIT, Stanford) selon le classement de Shanghai. Plus d’1 million d’étudiants étrangers sont inscrits dans les universités américaines, soit 25 % des étudiants étrangers en mobilité́ dans le monde. Ils sont ainsi aux premières places pour les brevets déposes (524 835 en 2017, 2e mondial derrière la Chine), les articles de recherche publies ou pour l’obtention de prix Nobel (375 prix Nobel, 1er rang mondial). Enfin, ils font figure de modèle et disposent d'une véritable force d'attraction : immigrants, étudiants, touristes se tournent souvent vers ce pays. Les États-Unis constituent aussi un pôle mondial du tourisme et du divertissement. 3e destination du tourisme international avec près de 80 millions de visiteurs, ils disposent de nombreux lieux iconiques de l’imaginaire touristique planétaire : chutes du Niagara, Monument Valle, Empire State Building... Les grandes productions audiovisuelles (cinéma d’Hollywood, séries télévisées produites par les grandes chaînes de télévisions), la littérature, la musique, les loisirs (parcs d’attraction Disney) contribuent à̀ ce rayonnement culturel. Les produits de consommation « made in USA » sont universels. Cela se manifeste dans de nombreux domaines du quotidien au moyen de marques mondialement connues : pratiques alimentaires (McDonald’s, Coca-Cola), produits de haute technologie (Microsoft, Apple), textile (Levis, Nike), commerce (Amazon), outils numériques (Google, Netclic...), mobilités (Harley Davidson). Les États-Unis sont souvent à̀ l’origine de mouvements culturels d’ampleur planétaire. La diffusion des courants musicaux (jazz, disco, rap...), artistiques (pop art, Streets art.…), journalistiques (nouveau journalisme dans les années 1960, adoptant des techniques littéraires) ... contribuent également au rayonnement planétaire des États-Unis. Cette présence mondiale se heurte parfois à une concurrence vive en matière industrielle et agricole (union européenne, pays émergents, comme la Chine ou les nouveaux pays industrialisés d'Asie), et à des résistances virulentes de la part de ceux qui refusent cette forme de domination culturelle. L'hostilité peut aller jusqu'aux attentats qui ont régulièrement frappé depuis le début des années 1990 les intérêts américains et donc le plus meurtrier a été celui du 11 septembre 2001. La puissance politique des États-Unis face au reste du monde oscille entre unilatéralisme et multilatéralisme en fonction du président au pouvoir. Convaincus de leur mission civilisatrice, selon le mythe de la destinée manifeste, les États-Unis interviennent dans le monde avec plus ou moins de réussite depuis leur entrée dans la Seconde Guerre Mondiale. Reflets d'orientations politiques internes mais prenant aussi en compte l'équilibre des forces internationales, la politique étrangère américaine adopte principalement deux attitudes, causant ce débat international entre uunilatéralisme et multilatéralisme américain. Les États-Unis font souvent preuve d’unilatéralisme et veulent imposer leurs choix au monde en fonction uniquement des intérêts américains. Néanmoins, ils sont très présents dans les organisations internationales et participent activement à leur financement. Les États-Unis participent notamment à hauteur de 22% au budget de l’ONU et de presque 18% à celui du FMI. Ils font preuve aussi de multilatéralisme en effet. Ces financements peuvent être considérés d’une part comme une volonté de coopération internationale ou d’autre part comme une prise de contrôle des organisations internationales. Ils se rendent essentiels au fonctionnement des organisations internationales et ont donc la capacité de les bloquer. Un excellent exemple est l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Elle est de réguler le commerce mondial et d’arbitrer les litiges entre États. Depuis les prémices de la guerre commerciale qui oppose les États-Unis à la Chine, puis dans un second temps les États-Unis à l’Union Européenne, l’OMC se charge d’arbitrer ces conflits. En décembre 2019, sentant que l’organe d’appel des contentieux de l’OMC leur échappait, les États-Unis ont décidé ont bloqué le renouvellement de deux arbitres, ce qui bloque toute décision. Cet exemple illustre que, même quand les États-Unis font le jeu de la coopération internationale, ils veulent garder le contrôle des instances internationales et une forme de droite de véto. Ainsi, la puissance des États Unis et notamment la puissance politique américaine est rythmée par ce débat éternel entre unilatéralisme et multilatéralisme. Pour conclure, Si la puissance des États Unis est aujourd’hui contestée par de nouveaux acteurs et de nouvelles formes de conflits, les États-Unis restent l’État le plus influent du monde, aussi bien dans les domaines régaliens, (politique, diplomatie etc.) que dans le domaines économiques ou culturels. Les États-Unis ont une zone d’influence mondiale très étendue et rayonnent sur tous les continents de la planète. L’armée américaine permet aux États-Unis d’imposer leurs choix dans le monde de manière unilatérale. La diplomatie américaine tente de promouvoir les négociations internationales et le multilatéralisme. La politique internationale américaine alterne régulièrement entre unilatéralisme et multilatéralisme, causant un débat international entre ces deux sujets. Enfin, la culture mondiale que l’on appelle culture « mondialisée » est très proche de la culture américaine. Ainsi, presque trente ans après la chute de l’URSS, les peuples du monde entier se sont « américanisés » par cette superpuissance mondiale.