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2022.2023 Mon cours de Zoologie - 01.11.2022

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REPUBLIQUE DU BENIN
*-*-*-*
UNIVERSITE DE PARAKOU
*-*-*-*
FACULTE D’AGRONOMIE
LICENCE 1 EN SCIENCES AGRONOMIQUE
Année académique 2022-2023
ECU DE ZOOLOGIE
Présenté par :
Dr Renaud GOVOETCHAN
Maître-Assistant des Universités du CAMES
Plan de cours (ECU)
Description du cours
Ce cours aborde l’étude sommaire du règne animal à travers : (1) les principes de
la classification du règne, (2) les caractères morphologiques et l’importance des
différents embranchements, (3) l’application de la zoologie aux sciences
agronomiques.
Objectif général
La formation vise à rendre l’étudiant capable de maîtriser le règne animal, de le
classifier, et de connaître les bases de l’application de la zoologie aux sciences
agronomiques, notamment à la production animale, à la phytopathologie, à la
protection des cultures.
Objectifs spécifiques
A la fin de ce cours l’apprenant doit être capable de :
•
Maitriser les limites entre les animaux et les végétaux.
•
Classifier le règne animal.
•
Définir la zoologie et les disciplines auxquelles elle fait appel.
•
Connaître les bases de l’application de la zoologie aux sciences agronomiques, en
particulier à la production animale, la phytophatologie, la protection des cultures, la
production animale, l’apiculture.
Prérequis
•
Avoir des connaissances de base relatives au monde du vivant.
•
Avoir une aptitude personnelle moyenne à se documenter.
Zoologie L1S1/FA UP/ 2022-2023
2
Dr Renaud GOVOETCHAN
Contenu de la formation
Chapitre I : Introduction à la zoologie
1.
Définition de la zoologie
2.
Limites entre les animaux et les végétaux
3.
Classification et évolution animale
3.1.
Preuve de la continuité
3.2.
Phylums
4.
Quelques notions de systématique
4.1.
Définition
4.2.
Nomenclature binomiale
5.
Classification du règne animale
5.1.
Protozoaires
5.2.
Métazoaires
Chapitre II : Sous-règne des protozoaires
1.
Sous-embranchement des Rhizoflagellés
1.1.
Classe des Rhizopodes
1.2.
Classe des Foraminifères
1.3.
Classe des Flagellés
2.
Sous-embranchement des Actinopodes
3.
Sous-embranchement des Ciliés ou Infusoires
4.
Sous-embranchement des Sporozoaires
Chapitre III : Sous-règne des métazoaires
1.
Les métazoaires didermiques
1.1.
Embranchement des Spongiaires
1.1.1.
Différentes formes d’éponges
1.1.2.
Nutrition des Spongiaires
1.1.3.
Reproduction des Spongiaires
1.2.
Embranchement des cnidaires
Zoologie L1S1/FA UP/ 2022-2023
3
Dr Renaud GOVOETCHAN
1.2.1.
Anatomie générale
1.2.2.
Fonction digestive
1.2.3.
Reproduction
1.3.
Embranchement des Cténaires
2.
Les métazoaires tridermiques
2.1.
Embranchement des Plathelminthes
2.1.1.
Classe des Trématodes
2.1.2.
Classe des Cestodes
2.2.
Embranchement des Némathelminthes
2.3.
Embranchement des Annélides
2.4.
Embranchement des Mollusques
2.5.
Embranchement des Arthropodes
2.5.1.
Caractéristiques de l’embranchement des Arthropodes
2.5.2.
Présentation des Chélicériformes (Araignées)
2.5.3.
Présentation des Chélicériformes (Scorpions)
2.5.4.
Présentation des mandibulates (Crustacés)
2.5.5.
Présentation des mandibulates (Insectes)
2.6.
Embranchement des Echinodermes
2.7.
Embranchement des Vertébrés
2.7.1.
Super-classe des poissons
2.7.1.1. Evolution et classification
2.7.1.2. Anatomie et physiologie
2.7.2.
Super-classe des tétrapodes
Méthodes d’enseignement/apprentissage
•
Cours magistral (contenu)
•
TD
•
TPE (Etude de cas, exposé)
Lieu d’apprentissage
•
Salle de cours
Zoologie L1S1/FA UP/ 2022-2023
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Dr Renaud GOVOETCHAN
Matériel pédagogique
•
Polycopies
•
Ordinateur
•
Vidéo projecteur
Compétences générales
•
La classification du règne animal.
•
Caractères, morphologie et importance des différents embranchements du
monde animal
•
Les applications de la zoologie aux sciences agronomiques : production
animale, entomologie, phytopathologie, protection des végétaux, apiculture,
etc…
Mode d’évaluation
•
Questions à choix multiple (QCM),
•
Questions de cours
Bibliographie
•
Adoutte , A., Balavoine, G., Lartillot, N., Lespinet, O., Prud’homme, B. et De
Rosa, R., 2000. The new animal physiology : reliability and implications. PNAS
97 (9) : 4463-4456.
•
David : 2011, La th´eorie de l’´evolution. Flammarion. Allano : 2010, Faits et
m´ecanismes de l’´evolution biologique.
•
Ellipses. Thomas : 2010, Biologie ´evolutive. De Boeck. Griffith : Analyse
Génétique Moderne, De Boeck.
•
Lecointre G. et Le Guyader H. 2003-13. La Classification phylog´en´etique du
Vivant. Tomes I et II. Belin.
•
Brusca R.C, Moore W. and Schuster S. 2016. Invertebrates, 3rd ed. Sinauer,
Sunderland, MA, USA.
Zoologie L1S1/FA UP/ 2022-2023
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Dr Renaud GOVOETCHAN
Chapitre I : Introduction à la zoologie
Le monde du vivant en général et celui des animaux en particulier est d’une très grande
diversité. Selon une étude publiée dans la revue PLoS Biology1, il existe environ 7,77
millions d'espèces animales dont 953 434 ont été décrites et cataloguées. D’autres
sources font référence à 1,5 millions d’espèces connues à ce jour (Figure 1). La
question du nombre d'espèces existantes, de leur distribution et de leur abondance
intrigue les scientifiques depuis des siècles ; ceci en raison de l’impact négatif des
activités humaines qui en accélèrent le rythme d'extinction. Ainsi, de nombreuses
espèces risquent de disparaitre avant même que l'on connaisse leur existence, leur
niche écologique, leur rôle dans les écosystèmes et leur contribution potentielle à
améliorer le bien-être de l'humanité. Actuellement, il on estime à 20 000 le nombre
d’espèces connues qui sont menacées de disparition. Le rapport «Planète vivante»
édition 2022 de l'organisation non gouvernementale WWF indique qu’entre 1970 et
2018, la taille moyenne des populations de vertébrés sauvages a décliné de 69%. En
d’autres termes, en moins moins de 50 ans, les effectifs de plus de 32 000 populations
de mammifères, d’amphibiens, de poissons, d’oiseaux et de reptiles ont chuté des
deux tiers. Cette disparition drastique des vertébrés indispensables à l’équilibre de nos
écosystèmes, à l'exception de l'homme, dont la population continue de croître, est très
alarmante. D'autres preuves scientifiques ont été publiées récemment pour démontrer
l'appauvrissement de la biodiversité et ses causes. Les populations d'insectes ont
diminué de plus de 75 % en trente ans en Allemagne, a estimé en octobre 2017 une
étude dans le journal Plos One. Une chute brutale liée à la perte d'habitats des insectes
et à l'agriculture intensive, grosse consommatrice de pesticides, qui ont également un
impact sur les populations de pollinisateurs. Et dans le journal Nature, d'autres
chercheurs expliquent que les trois quarts des plantes, amphibiens, reptiles, oiseaux
et mammifères ont disparu de la surface de la Terre depuis l'an 1500, pour deux
raisons: la surexploitation de certaines espèces et l'agriculture.
Mora C, Tittensor DP, Adl S, Simpson AGB, Worm B (2011), How Many Species Are There on Earth and in the
Ocean ? - PLoS Biol 9(8)
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Zoologie L1S1/FA UP/ 2022-2023
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Dr Renaud GOVOETCHAN
Néanmoins, environ 10 000 nouvelles espèces animales sont découvertes chaque
année. Pour la plupart, il s'agit d'arthropodes, dont bon nombre d'insectes. Sur ces
nouvelles espèces, seules 5 à 10 espèces seulement sont des mammifères. Une fois
les nouvelles espèces découvertes, il faut procéder à leur identification et à leur
description. En 2019, il y a eu l'identification de 71 nouvelles espèces dans le monde
par une équipe formée d’une douzaine de scientifiques de l'Académie des Sciences
de Californie et de leurs collaborateurs internationaux. Il ne s'agit pas forcément de
découvertes faites sur le terrain, mais plutôt de l'identification de spécimens déjà
présents dans les collections des laboratoires et Museum d'Histoire naturelle du
monde entier. Les nouvelles espèces se répartissent comme suit: 17 poissons, 15
geckos, 8 fleurs, 6 limaces de mer, 5 arachnides, 4 anguilles, 3 fourmis, 3 squinqes
(sorte de lézard), 2 raies, 2 guêpes, 2 mousses 2 coraux et 2 lézards. Au cours de
l’année 2018, 229 nouvelles espèces avaient été identifiées par les chercheurs.
Figure 1 : Estimation du nombre d’espèces animales existant dans le monde
TPE 1 : Toutes les causes d’extinction des espèces animales (Annexe 1)
Zoologie L1S1/FA UP/ 2022-2023
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Dr Renaud GOVOETCHAN
Les animaux sont présents dans trois principaux habitats :
-
le milieu terrestre : c’est l’environnement le plus hostile à la vie animale. L’eau
y est rare alors que les animaux, pour leur survie, doivent éviter la dessiccation.
La température fluctue beaucoup plus que dans les milieux marin et dulcicole ;
-
le milieu marin : la vie est aussi effective dans le milieu marin qui occupe les
trois quarts de la surface terrestre. L’eau de mer a une densité similaire à celle
des animaux, ce qui facilite leur flottaison. La température des océans est
relativement plus stable ;
-
le milieu d’eau douce : le milieu dulcicole pose principalement des problèmes
osmotiques aux animaux qui doivent retenir leurs sels et continuellement
éliminer l’eau qui pénètrent dans leurs cellules. Les gamètes et les embryons
doivent être maintenus dans un milieu tamponné. La température fluctue plus
qu’en milieu marin.
1. Définition de la zoologie
La zoologie est une branche de la biologie, une science qui concerne l'étude du règne
animal, à la fois vivant et éteint (en paléozoologie). Le spécialiste est le zoologiste et
cette étude des animaux inclut entre autre leur classification, la structure sociale, la
physiologie et l'histoire des espèces, mais également la faune caractéristique d'une
région particulière. Le pendant végétal de la zoologie est la botanique.
L'étymologie vient du grec zôon signifiant "animal", et logos indiquant la science. De
fait, la zoologie est le nom de la science qui s'occupe de l'étude des animaux,
comprenant notamment la physiologie et l'anatomie des animaux, leur embryologie, la
taxonomie des espèces, l'éthologie, de leur évolution via la paléontologie et de leur
classification méthodique par systématique.
Zoologie L1S1/FA UP/ 2022-2023
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Dr Renaud GOVOETCHAN
2. Limites entre les animaux et les végétaux
La séparation du monde vivant en règne animal et règne végétal est admise depuis
l’antiquité. Les animaux se distinguent des végétaux par deux critères principaux à
savoir la mobilité et la nutrition.
Par ailleurs, au niveau cellulaire, il existe des différences notables entre l’’animal et le
végétal. Les animaux possèdent des cellules nues, seulement entourées par une
membrane
cellulaire
alors
que
les
végétaux
possèdent
une
membrane
supplémentaire, celluloso-pectique, qui leur sert de squelette externe.
Figure
2:
La membrane
celluloso-pectique
(cellules
d'épiderme d'oignon)
Dès lors, les animaux invertébrés sont mous, sauf à posséder une carapace, une
cuirasse ou une coquille. Les végétaux, même non ligneux, peuvent avoir un port
dressé.
Le plus souvent, la distinction entre les animaux et les végétaux est facile à faire, sauf
chez les protistes (particulièrement chez les Euglénidés) et dans une moindre mesure
chez les champignons. Le récapitulatifs des caractères distinctifs entre les végétaux
et les animaux sont résumés dans le tableau I ci-dessous.
Zoologie L1S1/FA UP/ 2022-2023
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Dr Renaud GOVOETCHAN
Tableau I : Caractères distinctifs des animaux et des végétaux
Fonctions
Nutrition
Animal
Végétal
Hétérotrophes : Les animaux
Autotrophes (Sauf chez les plantes carnivores et les
ont besoin de manger des
champignons) : Grâce à la lumière et à sa couleur
matières organiques (de la
verte (chlorophylle), au dioxyde de carbone et aux
viande ou/et des végétaux)
sels minéraux qu’il y a dans la terre, elle utilise la
pour fabriquer de la matière
photosynthèse
organique.
organique (les champignons ne font pas la
pour
fabriquer
de
la
matière
photosynthèse parce qu’ils ne sont pas verts).
Mobilité
Importante
Nulle
Sauf chez certains myxomycètes
Organisation
Symétrie
Tête, tronc, membres
Racines, tronc, feuilles
ou symétrie radiaire
ou thalle
Radiaire ou bilatérale
Limitée aux fleurs ou aux fruits
Sauf chez les éponges
Cellule
Membrane cytoplasmique
Membrane cytoplasmique et
Membrane celluloso-pectique
Paroi de chitine chez certains champignons
Absence de particule
Présence de particules cellulaires telles que les
chloroplastes (contenant la chlorophylle = couleur
verte), la vacuole remplie d’eau (permettant à la
plante de se redresser en absence d’os et de
muscles),
Tissus et
Très diversifiés
organes
Sauf chez les éponges
Réserves
Glycogène
Peu de variation
Amidon
Glycogène chez les champignons
Fécondation
Ovule fécondé hors de l'ovaire
Ovule fécondé dans l'ovaire (sauf chez les
thallophytes)
Zoologie L1S1/FA UP/ 2022-2023
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Dr Renaud GOVOETCHAN
3. Classification et évolution animale
Les premières tentatives de classification ont été liées à l’interaction de l’Homme
avec les animaux. Ces derniers ont été classés en comestibles ou non comestibles,
utiles ou nuisibles...etc. Les
d’autres
critères,
premières
morphologiques
réflexions
scientifiques
et anatomiques. Parmi
ont
les
utilisées
principales
classifications et les travaux importants qui ont montré l’évolution des idées et
les principes sur lesquels reposent les classifications successives, celles de :
-
Aristote (384-322 av. J.-C.), philosophe grec, fondateur de la zoologie,
connaissait plus de 400 espèces animales. Dans son œuvre de « Zoologie »,
il a traité l’histoire des animaux, il distinguait deux grandes catégories animales
(Figure 3) :
o Animaux ont du sang rouge représentent les vertébrés
o Animaux qui n’en possèdent pas représentent les invertébrés
Figure 3 : Classification du monde animal suivant la classification traditionnel
Après lui, quelques naturalistes se préoccupèrent de zoologie ; mais les
classifications ne progressent pas.
-
Linné (1707-1778) botaniste suédois a un oeuvre « Systema naturae »
(1758). Il a établi la classification des êtres vivants du plus simple au plus
compliqué, de telle sorte que chaque groupe possède à la fois les grands
caractères du groupe classé avec lui et de nouvelles caractéristiques du
groupe qui lui sont propres. Il a donné la nomenclature binomiale qui
marque un immense progrès. Le nom scientifique de chaque animal se
compose de deux mots latins: le premier, désigne le genre et porte une
Zoologie L1S1/FA UP/ 2022-2023
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Dr Renaud GOVOETCHAN
majuscule; le second, indique l’espèce, suivi du nom de l’auteur ou l’initial de
l’auteur qui, le premier a nommé l’espèce considérée et la date correspondante.
Le genre et l’espèce soulignés ou écrits en italiques pour tout document
scientifique.
Tableau II : Noms scientifiques de quelques animaux
Animaux
Noms scientifiques
Mouche domestiques
Musca domestica
Eléphant d'Afrique
Loxodonta africana
Cobra royal
Ophiophagus hannah
Carpe
Cyprinus carpio
Crocodile du Nil
Crocodylus niloticus
-
Cuvier (1769-1832), anatomiste français, son travail repose sur l’anatomie
comparée. Il a fait la recherche des homologies et pour la première fois, l’étude
des fossiles est associée à celle des formes actuelles.
Aujourd'hui, les progrès scientifiques nous permettent de proposer un classement
fondé sur l'évolution : la classification phylogénétique.
3.1.
La classification phylogénétique :
Pour remplacer la nomenclature linnéenne, de nombreux systématiciens ont
développé une nomenclature phylogénétique.
-
Buffon (1707-1788) dans la même époque de la nomenclature traditionnelle
avait émis des hypothèses sur l’évolution des espèces. D’après lui les
espèces qui se ressemblent ont la même origine.
-
Lamarck
(1744-1828)
et
Darwin
(1809-1882)
sont
à
l’origine
d’un
autre mode de classification, la classification phylogénétique ou cladistique.
-
Hennig
(1913-1976),
entomologiste
allemand
introduit
en
1950
la
classification phylogénétique. Il tente de retrouver les parentés évolutives entre
les différentes espèces et utilise pour cela de nouveaux critères biochimiques
et moléculaires. Les résultats sont présentés sous forme d’un arbre.
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Dr Renaud GOVOETCHAN
Chaque groupe qui présente une unité est un taxon. Les taxons peuvent
être les feuilles de l’arbre ou des nœuds d’où partent d’autres branches
(figure 4).
Figure 4 : Exemple d’un arbre phylogénétique
En résumé, la classification phylogénétique est un système de classification des êtres
vivants qui a pour objectif de rendre compte des degrés de parenté entre les espèces
et qui permet donc de comprendre leur histoire évolutive.
Cette classification remplace désormais la classification traditionnelle. La classification
phylogénétique est fondée sur de nouvelles connaissances scientifiques en anatomie
comparée, embryologie, biochimie, biologie moléculaire et même paléontologie. La
figure 5 ci-contre présent une vue simplifiée de la classification phylogénique des
animaux.
Zoologie L1S1/FA UP/ 2022-2023
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Dr Renaud GOVOETCHAN
Figure 5 : Classification phylogénétique simplifiée
3.2.
Phylums
Les animaux sont organisés d’après certains plans parfaitement individualisés que l’on
dénomme phylum (phulon, groupement) ou clade (clados, branche). Chaque phylum
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Dr Renaud GOVOETCHAN
correspond à une étape de l’évolution du règne animal. On y regroupe tous les
animaux présents et passés construits sur le même plan.
Dans la classification des organismes, les caractères utilisés pour la distinction ne sont
pas tous de la même importance ; certains sont dominateurs et permettent de définir
de grands groupes. D’autres sont subordonnés et permettent de scinder les grands
groupes en en groupes inférieurs.
4. Quelques notions de systématique
Toute étude portant sur une espèce animale ou une partie de celle-ci suppose au
préalable une connaissance précise et concise de cette dernière. Pour tout scientifique
étudiant ou travaillant sur le vivant (ici animal), Il est important de savoir sur quelle
espèce on travail, d’où l’intérêt de la systématique.
4.1.
Notion de la systématique
La systématique est l’étude théorique des bases, des principes, des règles et
des
lois
de
la classification des espèces du règne animal. C’est une science
biologique dont l'objectif est de chercher, par l'analyse des données biologiques
disponibles, à établir une classification synthétique des êtres vivants, représentative
de leurs liens de parenté et de leur histoire évolutive.
4.2.
Notion de la taxonomie
La systématique n'est pas synonyme de taxonomie (ou taxinomie2) qui s'attache à
décrire et définir les taxons, mais plutôt son prolongement. La confusion entre les deux
termes vient du fait que les taxonomistes ont de tout temps été également nommés
systématiciens car, après avoir étudié et décrit des organismes, ils ont tout
naturellement essayé de les classer à partir du bas niveau des espèces (alphataxonomie ou "taxonomie primaire").
http://www.btb.termiumplus.gc.ca/chroniqsrch?lang=eng&srchtxt=taxonomie&cur=1&nmbr=1&lettr=indx_titls&page=9Jo4BkQesPkU.html
2
Zoologie L1S1/FA UP/ 2022-2023
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Dr Renaud GOVOETCHAN
Dans les sciences du vivant, la classification scientifique des espèces (que l’on peut
donc aussi appeler « classification biologique ») correspond autant à la systématique,
qui est la méthode ou ensemble de méthodes pour classer le vivant, qu'à la taxinomie,
qui est la classification elle-même, résultante de l'application de la méthode. En
d’autres termes, la taxonomie ou taxinomie est l’étude qui traite à la fois de la théorie
et la pratique de la classification des organismes. Autrement dit c’est l’activité qui
consiste à nommer, définir et délimiter les groupes d’organismes vivants (les
taxons), ainsi que les classifications ainsi produites.
4.3.
Notion d’espèce
L’espèce ou unité zoologique est l’élément de base de la systématique. Cette unité
fondamentale est l’ensemble des individus qui se ressemblent entre eux autant
qu’ils
ressemblent
à
leurs parents
par
des
caractères
morphologiques,
physiologiques, biochimiques, caryolytiques, et écologiques. Les individus d’une
même espèce sont interféconds alors que les individus de deux espèces différentes
sont généralement stériles.
Ernst Mayr a défini l’espèce comme une population ou un ensemble de
populations dont les individus peuvent réellement ou potentiellement se reproduire
entre eux et engendrer une descendance viable et féconde, dans des conditions
naturelles.
4.4.
Nomenclature zoologique
La dixième édition du Systema Naturae de Linné, parue en 1758, sert de point
de départ à la nomenclature zoologique. Donc c'est Linné qui a établi les règles
de base de la nomenclature binomiale encore utilisée de nos jours. La nomenclature
zoologique désigne l'ensemble des règles permettant de nommer les taxons des
animaux.
Ainsi Linné utilisait les catégories espèce, genre, ordre, classe et règne et qui
correspondent à des groupes de plus en plus grands. Plus tard, des catégories
supplémentaires ont été introduites comme la famille entre le genre et l’ordre.
Zoologie L1S1/FA UP/ 2022-2023
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Dr Renaud GOVOETCHAN
-
Classification hiérarchique
La base de la classification est l’espèce. Les espèces voisines sont regroupées
en genre, les genres en famille, les familles en ordre, les ordres en classe, les classes
en embranchement (ou clades ou phylums), et les embranchements en règne.
Cette classification a été appliquée par Cuvier.
Il est parfois nécessaire d’introduire des unités intermédiaires entre deux unités
successives : sous-embranchement, super-classe, sous-classe, super-ordre, sousordre, sous-famille, sous-genre, sous-espèce. Des suffixes par défaut sont mis en
place à partir du taxon de la super-famille (Tableau III).
Tableau III : Tableau des terminaisons
Rang hiérarchique
Embranchement
Classe
Ordre
Super-famille
Famille
Sous-famille
Tribu
Sous tribu
Suffixe latinisé
a
Ea
ida
-oidea
-idae
-inae
-ini
-ina
5. Classification du règne animal
Tous les animaux sont constitués de cellules : certains sont unicellulaires (les
protozoaires), d’autres sont pluricellulaires (les métazoaires).
5.1.
Protozoaires
Les unicellulaires sont parmi les premiers être vivants apparus sur la terre. Ces
organismes primitifs présentent une variété infinie de formes et colonisent tous les
milieux :
-
Aquatique (forme libre) ;
-
Biologique (forme commensales, parasites, symbiotes).
Zoologie L1S1/FA UP/ 2022-2023
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Dr Renaud GOVOETCHAN
Rappel de quelques définitions
-
Commensalisme : c’est l’association d’organismes d’espèces différentes
profitable à l’un d’eux et sans danger pour l’autre.
-
Parasitisme : c’est la vie d’un organisme vivant (animal ou végétal) au
dépendant d’un autre (hôte) lui portant préjudice mais sans le détruire (à la
différence d’un prédateur). On distingue les parasites externes (ectoparasites)
et les parasites internes (endoparasites).
-
Symbiose: c’est l’association durable et réciproquement profitable entre deux
organismes vivants.
La réalisation des multiples fonctions vitales chez les protozoaires est liée à
l’acquisition ou la différenciation d’organites particuliers (cils, flagelles, vacuoles
digestives, vacuoles pulsatiles, etc…).
5.2.
Les métazoaires
La première branche, celles des Parazoaires (Eponges) comprend le groupe des
organismes pluricellulaires qui n’ont pas de véritables tissus, contrairement au reste
des animaux qu’on appelle les métazoaires (du grec, méta = plusieurs, zoo = animal).
En d’autres termes, on distingue :
5.2.1. Les parazoaires
Ils sont formés de plusieurs cellules non encore groupés en tissus (Spongiaires, 5000
espèces)
5.2.2. Les métazoaires
Ils sont formés de cellules groupés en tissus.
5.2.2.1.
Les diploblastiques
Sont diploblastiques ou didermiques les animaux dont la constitution dérive
uniquement de deux feuillets embryonnaires, l'externe ou ectoderme, l'interne ou
endoderme. L'externe forme la paroi tégumentaire du corps et l'interne constitue la
paroi digestive. Entre les deux feuillets se développe une sorte de gelée, la mésoglée,
riche en cellules migratrices. Ainsi la cavité stomacale et la cavité du corps se
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Dr Renaud GOVOETCHAN
confondent en une seule cavité, la cavité gastrovasculaire qui communique avec
l'extérieur par un seul orifice, la bouche. Ils ne possèdent donc pas de cavité générale,
ou cœlome ; ce sont des acœlomates. Ils sont dépourvus d'une région céphalique ou
tête bien définie, peut-être parce que le système nerveux diffus forme des réseaux et
ne comporte pas de centres spécialisés, bien que des organes sensoriels soient
présents. Ce sont des acéphales.
Outre ces trois caractères partagés avec les Cténaires, le Cnidaire possède un
caractère propre, une cellule spécialisée, le nématoblaste, ou cnidoblaste, appareil
venimeux servant à la défense et à la capture des proies. Le cnidoblaste,
caractéristique des Cnidaires, est une cellule particulière
Figure 7 : Coupe longitudinale d’un métazoaire diploblastique (le cnidaire)
5.2.2.2.
Les triploblastiques
Les triploblastiques rassemblent l'ensemble des métazoaires qui disposent au niveau
embryonnaire de trois feuillets (Figure 8) :
-
ectoderme ;
endoderme ;
mésoderme.
Zoologie L1S1/FA UP/ 2022-2023
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Dr Renaud GOVOETCHAN
En outre, les triploblastiques possèdent un système nerveux central et une orientation
avant, arrière et dorsale, ainsi que ventrale, qui a abouti à l'apparition d'une symétrie
bilatérale. Cette organisation s'est faite conjointement avec le développement
des gènes homéotiques.
Figure 8: Coupe longitudinale des métazoaires triploblastiques en comparaison aux
diploblastiques.
Le mésoderme qui se forme dans la gastrulation est en provenance des tissus des
systèmes musculaires et circulatoires, les glandes endocrines et les gonades. La
classification systématique des triploblastiques a été basée sur le devenir du
blastopore embryonnaire; ainsi deux grandes lignées se distinguent:
-
les protostomes (Protostomia): le blastopore commence par la bouche, et
l'anus est nouvellement formé, bien qu'il ne se produise pas toujours, comme
c'est le cas avec les plathelminthes.
-
les deutérostomes (Deuterostomia): la bouche commence plus tard, avec
une néoformation, et le blastopore commence généralement la première année,
mais pas toujours. Cela peut se produire près du blastopore ou non.
Une autre classification classe les triploblastiques en trois groupes:
-
les acoelomates (acélomates) Acoelomata: l'espace entre l'endoderme et
l'ectoderme est totalement occupé par un tissu issu du mésoderme, le
mésenchyme. Exemple: les platelminthes.
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-
les pseudocoelomates (pseudocélomates) Pseudoceloma: la cavité qui
formerait le coelome n'est pas entièrement revêtue par le mésoderme (il est
recouvert par le mésoderme et l'endoderme). Exemple: les nématelminthes.
-
les coelomates (célomates): le mésoderme enrobe complètement la cavité
entre l'endoderme et l'ectoderme, formant le cœlome. Exemple: les chordés.
Note: cette dernière classification est très contestable.
Figure 9 : Récapitulatif du groupe des métazoaires triploblastiques
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Plan d’organisation du règne anima
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Chapitre II : Sous-règne des Protozoaires
Dans l’ensemble du Règne Animal les Protozoaires sont considérés comme
représentant un véritable sous-règne, à égalité avec le sous-règne des Métazoaires.
Pourtant, à cause de leur petite taille et de la difficulté de leur étude, les Protozoaires
sont trop souvent négligés ou déconsidérés, aussi bien par le grand public que par
certains zoologistes.
En fait, et en dépit de leurs dimensions microscopiques, les Protozoaires jouent un
rôle fondamental dans la Nature Vivante. Grâce surtout aux Flagellés chlorophylliens,
les êtres unicellulaires représentent un chaînon de base dans les chaînes alimentaires
des eaux douces et marines. On estime qu’on aurait déjà décrit environ 20 000
espèces de Protozoaires fossiles et plus de 18 000 espèces de monocellulaires
vivants et libres. Bien entendu seulement un faible pourcentage des espèces
existantes a pu être décrit et nommé.
1. Généralités sur les protozoaires
-
Les Protozoaires sont des organismes unicellulaires eucaryotes.
-
Leur morphologie est extrêmement variable. Dans ce groupe se retrouvent des
formes très simples à côté de formes hautement complexes.
-
Ils sont pour la plupart microscopiques, mais leur taille varie de quelques µm à
quelques mm.
-
Le noyau et le cytoplasme sont également variés. Ils sont uni ou plurinucléés.
La partie centrale du cytoplasme appelée endoplasme est souvent distinguée
de la partie périphérique appelée ectoplasme.
2. Fonctions des organismes protozoaires
Vu la diversité de leur forme, leur mode de vie, leur habitat, leur nutrition...
etc., plusieurs fonctions sont propres au sous- règne des protozoaires.
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2.1.
Locomotion
Les organites locomoteurs sont principalement les cils, les flagelles et les
pseudopodes :
-
Cils et flagelles : Plusieurs cellules de protozoaires utilisent les cils et les
flagelles pour la locomotion. Ils servent également à créer un courant d’eau pour
leur : nutrition, respiration, excrétion et osmorégulation. Tous les cils et les
flagelles possèdent à leur base un corpuscule basal ou blépharoplaste.
- Pseudopodes : Les
pseudopodes
constituent
le
principal
moyen
de
locomotion des amibes. Ils contiennent l’ectoplasme et l’endoplasme.
2.2.
Excrétion et osmorégulation
Les organites d’excrétion sont les vacuoles contractiles. Ces vacuoles qui se
remplissent de liquide et se vident par intermittence, sont de complexité variable. Elles
sont souvent appelées vésicules d’expulsion d’eau. Elles jouent un rôle dans
l’osmorégulation.
Chez les amibes, les vacuoles contractiles se forment par fusion progressive de petites
vacuoles, puis s’accolent à la membrane plasmique pour vider leur contenu à
l’extérieur. Chez certains ciliés (Paramecium), les vacuoles contractiles ont une
position fixe et se contractent par alternance.
2.3.
Nutrition
Les Protozoaires peuvent être classés en deux groupes : Les autotrophes et les
hétérotrophes :
-
Les autotrophes se nourrissent grâce à une activité photosynthétique.
-
Chez les hétérotrophes, on distingue les phagotrophes (se nourrissent par
phagocytose), la digestion s’effectue dans les vacuoles digestives et les
osmotrophes (se nourrissent par pinocytose ou par diffusion (absorption de
petites molécules dissoutes).
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2.4.
Reproduction
Une des principales caractéristiques des Protozoaires est leur grande capacité de
multiplication.
On distingue 2 modes de reproduction :
-
Reproduction asexuée : Elle peut être,
o Une fission binaire, au cours de laquelle l'individu se sépare latéralement
en deux pour produire deux individus identiques et de même taille,
résultant d’une simple mitose. Elle est longitudinale chez les flagellés et
transversale chez les ciliés.
o Un bourgeonnement au cours duquel une extension de l'organisme se
sépare et produit un nouvel individu
o Une fission multiple ou schizogonie où le parent multinucléé se divise
en plusieurs cellules de taille semblable (division du cytoplasme
(cytocinèse) précédée par une ou plusieurs divisions nucléaires).
-
Reproduction sexuée
La reproduction sexuée peut être sexuée par syngamie (union d’un gamète mâle et
femelle pour former un œuf) ou par conjugaison chez les ciliés, un mécanisme spécial
d'échange de matériel génétique qui ne fait pas intervenir des gamètes.
2.5.
-
Défenses
Les amibes qui vivent dans le sol produisent des kystes lorsque les conditions
deviennent difficiles. Ces kystes sont résistants à la dessiccation et au gel.
-
De nombreux ciliés possèdent des trichocystes qui ressemblent à de petits
harpons et sont souvent enduits de substances paralysantes. Ces trichocystes
sont utilisés pour immobiliser les proies et sont déchargés lorsqu’un prédateur
touche au cilié.
-
Le flagellé responsable de la maladie du sommeil (Trypanosoma) se protège
des attaques du système immunitaire en modifiant continuellement son
glycocalyx de manière à rendre les anticorps inopérants.
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2.6.
Modes de vie
Les Protozoaires sont en majorité hétérotrophes libres aquatiques. Divers
modes de vie sont représentés : libres, parasite, commensal, symbiote, à habitat
aquatique ou terrestre. Certains sont coloniaux et d’autres comportent des stades
pluricellulaires dans leurs cycles de développement.
3. Classification
Les protozoaires sont classés principalement selon leur mode de nutrition ou de
locomotion.
Sous-règne des Protozoaires
Classe des flagellés
Embranchement: Rhizoflagellés
Trypanozoma sp.
Leishmania sp.
Giordia sp.
Trichomonase sp.
Classe des foraminifères
Les amibes nues
Classe des Rhizopodes ou amibes Les amibes testacées
Les foraminifères
Embranchement: Actinopodes
Les Héliozoaires
Les Acanthaires
Les Radiolaires
Les Phéodaires
Les Holotriches
Embranchement: Ciliées ou Infusoires
Les Spirotriches
Embrachement: Spongiaires
Embrachement: Cnidosporidies
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Plasmodium sp.
Toxoplasma sp.
Sarcosystis sp.
(Nosema sp.)
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3.1.
Embranchement des Rhizoflagellés
3.1.1. Classe des Rhizopodes
Les membres de l’embranchement des rhizopodes, les amibes et leurs proches
parents, sont tous unicellulaires. Avec ou sans coque, ils figurent parmi les protistes
les plus simples. L’amibe ne possède de flagelle à aucun stade de son développement.
Elles utilisent plutôt des prolongements cytoplasmiques appelés pseudopodes pour se
déplacer et se nourrir.
Figure 1 : Coupe schématique des amibes
Les organismes de cet embranchement n’utilise ni la méïose, ni un mode de
reproduction sexuée. Ils se reproduisent de façon asexuée en utilisant divers
mécanismes de reproduction cellulaire. Des fuseaux mitotiques se forment, mais les
stades typiques de la mitose ne se produisent pas chez la plupart d’entre eux. Par
exemple chez un grand nombre de genres, la membrane nucléaire persiste durant la
division cellulaire.
3.1.2. Classe des Foraminifères
Exclusivement marins, les Foraminifères vivent presque tous dans le sable ou se fixent
aux rochers et aux algues. Certaines familles de Foraminifères abondent également
dans le plancton. Cet embranchement doit son nom aux coques poreuses des
organismes qu’il englobe (du latin foramen « petit trou », et ferre « porter »). La coque
d’un Foraminifère possède habituellement plusieurs compartiments et se compose de
matériaux organiques renforcés avec du CaCO3 (Trioxocarbonate de calcium). Des
fibres du cytoplasme sortent par les pores et permettent à l’organisme de nager,
d’assurer la formation de la coque et de se nourrir. Un grand nombre de Foraminifères
se nourrissent également des produits de la photosynthèse élaborés par les algues
qui vivent en symbiose sous leur coque. 90% des Foraminifères identifiés sont des
fossiles. Par conséquent, on trouve un grand nombre de leurs coques dans les
sédiments marins, y compris dans des roches sédimentaires qui ont émergées.
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Figure 2 : Quelques petits foraminifères
benthiques (plus grande dimension de
l'ordre
du
demi-centimètre
en
moyenne).
3.1.3. Classe des flagellés
Les flagellés sont des organismes protozoaires de petite taille, pourvus d'un ou de
plusieurs flagelles. Ils sont bactériophages mais certaines espèces sont capables
d'assimiler directement de petites suspensions organiques dissoutes. Fréquemment
rencontrés, ils jouent un rôle important dans l'épuration de l'effluent et sont d'excellents
bio-indicateurs de qualité des eaux. Ils appartiennent tous à la faune transitoire à
l'exception des genres bio-indicateurs de carence en O2, qui eux sont permanents.
Les protozoaires flagellés existent sous plusieurs formes :
-
Les formes libres ;
-
Les formes parasites (dont certaines s’avèrent pathogènes comme les zooflagellés du
genre Trypanosoma responsable de la maladie du sommeil) ;
-
Les formes symbiotes comme par exemple les flagellés qui vivent dans l’intestin des
termites et qui leur permettent de digérer le bois rongé par ces dernières.
Figure 3 :
Coupe d’un
protozoaire
flagellé
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3.2.
Embranchement des Actinopodes
Les Actinopodes, eucaryotes unicellulaires, sont des Protozoaires marins ou d'eau
douce caractérisés par l'existence d'axopodes, sortes de fins pseudopodes rayonnants
rigides, dont l'axe est constitué par des faisceaux de microtubules organiques reliés
les uns aux autres au centre de la cellule. Le cytoplasme de leur unique cellule est
constitué par deux couches plus ou moins distinctes : l'ectoplasme et l'endoplasme.
Les Actinopodes constituent un groupe qui présente des morphologies squelettiques
très élaborées et certainement parmi les plus complexes des Protistes. Ils sont le plus
souvent à symétrie sphérique, au moins d'apparence, et hérissés de spicules et
d'extensions cytoplasmiques simples (filopodes) ou prolongeant d'autres structures
(axopodes et épines du squelette). Les Actinopodes renferment des mitochondries à
crêtes tubulaires, mais pas de plastes. Certaines espèces présentent des stades
flagellés, d'autres sont multinucléées. Au sein des Actinopodes, on distingue quatre
classes.
Figure 4 : Un Actinopode de l’ordre des
Hélizoaires.
3.2.1. Classe des Acanthaires
Ceux-ci, tous marins, vivant en symbiose avec des algues, présentent, pour les formes
les plus évoluées, une capsule centrale qui est perforée de nombreux pores. Leur
squelette, formé de spicules géométriquement disposés et toujours réunis au centre
de la cellule, non siliceux, est constitué essentiellement de célestite (sulfate de
strontium), élément très soluble dans l'eau. De ce fait, ils ne sont pas connus à l'état
fossile.
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3.2.2. Classe des Héliozoaires.
Ceux-ci vivent, pour la plupart, dans les eaux douces. Leur cytoplasme est bien
différencié en endoplasme et ectoplasme. Comme ils ne possèdent pas de véritable
squelette, ils ne sont pas connus à l'état fossile. Néanmoins, ils sont souvent pourvus
d'éléments spiculaires siliceux indépendants qui convergent vers le centre de la cellule
sans y être soudés. De nombreuses espèces classées dans ce groupe (pseudoHéliozoaires) restent d'affinité très incertaine.
3.2.3. Classe des Polycystines
Les Polycystines, ou Radiolaires vrais, sont généralement pourvus de magnifiques
squelettes géométriques extrêmement complexes, formés de plusieurs coques
concentriques, qui en font les plus beaux et les plus surprenants représentants du
plancton marin.
3.2.4. Classe des Phéodaires
On connaît peu de choses sur les Phéodaires. Ceux-ci, tous marins, vivent
généralement assez profondément dans l'eau, même si quelques espèces sont
observées en surface. Ils sont souvent solitaires, certains individus se rassemblant
parfois en une pelote où s'entremêlent les appendices pour former un ensemble assez
cohérent avec un début d'organisation.
3.3.
Embranchement des Ciliés ou Infusoires
Il est classique de caractériser les Ciliés par la possession de cils vibratiles, durant au
moins une partie de leur cycle biologique. Mais on ne doit pas perdre de vue une autre
caractéristique fondamentale des Infusoires Ciliés : ils possèdent un appareil nucléaire
particulier, constitué par deux noyaux, l'un volumineux, appelé macronoyau, l'autre
petit, le micronoyau. Les Ciliés se définissent encore par leur division homothétique
transversale et par leur sexualité, fondée sur la recombinaison du patrimoine
génétique, durant la conjugaison et l'autogamie. On les divise en 2 classes.
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3.3.1. Classe des Holotriches
Les Ciliés Holotriches sont les plus simples et les plus primitifs. Ils sont recouverts de
cils non différenciés en membranelles ou cirres. La ciliature est uniforme et les cils
sont bien séparés exemple les paramécies et les vorticelles.
3.3.2. Classe des Spirotriches
La ciliature est constituée par des membranelles ou des cirres (cils plus ou moins
soudés) exemple : Stylonichia, Stentor. Ces protozoaires sont les plus complexes et
on les considère comme étant les plus évolués.
Figure 5: Coupe d’un protozoaire cilié du genre Paramecium
3.4.
Embranchement des Sporozoaires
Les sporozoaires ont un développement toujours intracellulaire, souvent dans les
cellules épithéliales, mais aussi dans les cellules des autres tissus (muscles, sang,
organes du système réticulo-histiocytaire,…) sauf pendant le passage d’une cellule à
une autre. Ce sont des protozoaires parasites dépourvus d’organites locomoteurs. Ils
se déplacent suivant un processus de glissement. Il existe deux classes de
sporozoaire.
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3.4.1. Classe des Grégarinomorphes
Ce sont des parasites d’invertébrés. Les Grégarines ou Grégariniens atteignent
souvent 1 mm. Ils sont les plus complexes des Sporozoaires et, à l'état adulte, ils
offrent une phase de liberté qui se passe dans l'intestin ou dans les cavités profondes
des Vers et des Arthropodes. Leur motilité, peu marquée, se réduit à une sorte de
glissement ou à des flexions alternatives, dues à de faibles contractions du corps.
3.4.2. Classe des Coccidinomorphes
Les Coccidinomorphes sont des parasites d’invertébrés et de vertébrés. Ce groupe
réunit pour les Hémosporidies, les Piroplasmes et les espèces que l'on désignait
autrefois sous le vocable Sporospermies (actuellement divisé en quatre ordres :
Coccidies, Sarcoporidies, Myxosporidies et Microsporidies).
3.5.
Embranchement des Cnidosporidies
Précédemment rangées ici d'abord parmi les sporospermies, les Cnidosporidies
tendent aujourd'hui à être considérées comme un sous-embranchement distinct, que
l'on devrait placer à côté de celui des Sporozoaires. Quoi qu'il en soit, on s'accorde à
les diviséer en deux sous-groupes-: les Myxosporidies et les Microsporidies :
3.5.1. Classe des Myxosporidies
Les Myxosporidies ou Psorospermies des poissons sont constituées par une masse
plasmique douée de mouvements amiboïdes avec ectoplasme homogène et
endoplasme jaune ou brun, riche en globules graisseux et renfermant plusieurs noyaux
qui sont le point de départ de la sporulation. Les spores sont de structure complexe et
varient de forme et de volume avec chaque poisson.
3.5.2. Classe des Microsporidies
Les Microsporidies ou Sporosperrnies des insectes sont des corpuscules brillants,
ovulaires, formés d'une masse protoplasmique amiboïde, dans laquelle apparaissent
des spores ovoïdes nombreuses qui deviennent libres par la destruction de la masse
plasmique ; ces spores offrent une membrane brillante, très résistante, qui lors de sa
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rupture laisse échapper une petite masse amiboïde, qui pénètre dans les tissus
(surtout conjonctifs), grossit et reproduit la Microsporidie. La pébrine des vers à soie
est due à une Microspodie (la Nosema bombyci); les tissus de la chrysalide, du papillon
et les oeufs pondus par celui-ci sont infectés, et ainsi se transmet la maladie de
génération en génération.
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Chapitre III : Sous-règne des Métazoaires
Les métazoaires sont des organismes pluricellulaires eucaryotes appartenant au
règne animal. La cellule étant l’unité de base de la vie, l’évolution des organismes plus
grands que les protozoaires s’est développée par agrégat de cellules individuelles.
Dans la nature, les organismes unicellulaires de grande taille tels que certaines algues
sont rares. L’apparition des organismes pluricellulaires a pour avantage principal
d’accroître la surface d’échange cellulaire et par conséquent d’accroître l’intensité des
activités métaboliques. Ceci n’aurait pas été possible au niveau d’une cellule isolée.
Les métazoaires présentent une organisation cellulaire avec des cellules différenciées
qui peuvent se regrouper en tissu.
TPE 2: Différence entre protozoaire et métazoaire
1. Métazoaires diploblastiques ou didermiques
1.1.
Embranchement des Spongiaires (Porifera)
Les éponges sont les animaux pluricellulaires les plus primitifs que l'on connaisse. Bien
qu'elles présentent certaines analogies avec l'embranchement des Protozoaires, il
semblerait qu'elles ne constituent pas le maillon direct qui relie protozoaires et
métazoaires. L'absence de vrais tissus les fait classer à part des autres animaux, dans
le groupe des Parazoaires. Il existe environ 30000 espèces d’éponges. Elles vivent
fixées sur les fonds marins ou d’eaux douces et la plupart d’entre elles n’ont pas de
forme bien définie.
Toutes les éponges présentent une surface totalement criblée de multiples trous ou
pores inhalants par lesquels l’eau pénètre chargée de particules alimentaires et
d’oxygène avant de ressortir par un orifice unique appelé oscule.
Les éponges
possèdent aussi un squelette diffus qui leur permet de garder leur forme. Ce squelette
est constitué de millions d’éléments microscopiques de nature calcaire, siliceuse ou
fibreuse, les spicules. Chaque spicule est indépendant des autres, juste dispersé dans
la mésoglée contenue entre les deux feuillets endodermique et ectodermique. La
classification des éponges est basée sur la présence ou l’absence de spicules, leur
composition et leur forme.
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(A)
(B)
Figure 6: Organisation générale (A) et structure de la paroi (B) d’un Spongiaire
1.1.1. Classe des Calcarea (Eponges Calcaires)
Les éponges calcaires sont exclusivement marines et la plupart appartiennent à la
faune littorale (Clathrina, Sycon, Grantia). Elles possèdent des spicules calcaires,
souvent en forme d’étoiles.
1.1.2. Classe des Hexactinellida (Hexactinellides)
Les hexactinellides ou éponges de verre sont appelées ainsi parce que leurs spicules
sont en silice, creux et en forme d’étoile à 6 branches. Certaines éponges de très
grande taille (Monographis) peuvent posséder des spicules de près de 60 cm de long
et de plus d’un centimètre de diamètre. Ce sont plutôt des animaux des mers chaudes,
vivant à des profondeurs importantes (le plus souvent entre 500 et 5000 mètres).
1.1.3. Classe des Demospongiae (Demosponges)
Les représentants de cette classe comportent des éponges sans spicules comme
l’éponge de toilette (Euspongia officinalis) ou l'éponge de cuisine (Hippospongia
communis) dont le maintien de la forme est assuré par des fibres de spongine, une
protéine proche de la soie. D’autres démosponges possèdent des spicules siliceux,
mais ceux-ci n’ont pas la forme d’étoile à 6 branches des hexactinellides. D’une
manière générale, les démosponges ne présentent pas de formes régulières,
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beaucoup se présentent comme des croûtes. Si la majorité des démosponges sont
marines et plutôt littorales, il en existe aussi qui vivent dans les eaux douces y compris
dans des eaux animées de courants importants (Ephydatia, Spongiella).
1.2.
Embranchement des Cnidaires
Les Cnidaires tiennent leur nom de cellules caractéristiques retrouvées à la surface de
leur corps: les cnidocytes (ou cnidoblastes). Les Cnidaires sont des prédateurs qui les
cnidoblastes pour accrocher, harponner et engluer leurs proies. Ce sont des animaux
à symétrie radiale ou biradiale dont la paroi corporelle est formée de deux feuillets
(ectoderme et endoderme) séparés par la mésoglée (ou mésenchyme, ou mesohyl).
L'architecture générale des Cnidaires n'est pas sans rappeler celle des éponges de
type asconoïde. Les deux feuillets cellulaires prennent la forme d'un sac double, les
deux épaisseurs du sac étant reliées par la mésoglée. Contrairement aux éponges
cependant, les Cnidaires ont de véritables tissus. Leur cycle biologique est également
unique avec une alternance de générations (cycle vital dimorphe) entre le stade polype
et le stade méduse. Les différentes classes de Cnidaires se distinguent par
l'importance relative de ces deux stades. Dans l’embranchement des Cnidaires on
distingue 5 classes
Figure 6: Diagramme d'un polype (à gauche) et d'une méduse (à droite). L'ectoderme
(à l'extérieur), l'endoderme (à l'intérieur), et la mésoglée (entre les deux) sont colorés.
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1.2.1. Classe des Hydrozoa (hydrozoaires)
Les Hydrozoaires sont représentés d'une part par les Hydraires qui présentent une
alternance de génération polypes / méduses libres, d'autre part par les Siphonophores,
formes de colonies libres et flottantes.
1.2.2. Classe des Scyphozoa (Scyphozoaires)
Les Scyphozoaires sont des méduses libres possédant généralement 8 tentacules. La
masse totale des méduses comprend environ 95 % d'eau.
1.2.3. Classe des Cubozoa (Cubozoaires)
Ce sont des méduses de forme plus ou moins cubiques, aux propriétés urticantes
dangereuses pour l'homme, voir mortelles chez certaines espèces comme Chironex
sp. Les tentacules sont au nombre de 4 ou multiple de 4.
1.2.4. Classe des Hexacorallia (Hexacoralliaires)
C’est une classe comprenant quelques Coraux, Anémones et Cérianthes. Leur
principale caractéristique étant de former des polypes à 6 tentacules ou multiples de
6. Les Coraux Hexacoralliaires les plus répandus sont les Madréporaires.
1.2.5. Classe des Octocorallia (Octocoralliaires)
Il s’agit de la classe des Coraux constitués de polypes à 8 tentacules comme le Corail
rouge "Corallium rubrum", les Coraux bleus ou encore les Alcyonaires ou Coraux
mous.
1.3.
Embranchement des cténaires
-
Ils sont tous marins, libres
-
Ils ont des formes très variées, ovoïde, rubané ou en cloche
-
Ils ont un aspect gélatineux, transparent
-
Ils ont la caractéristique d’être bioluminescents
-
Ils possèdent 2 axes de symétries perpendiculaires.
-
Leur paroi est constituée de deux feuillets unistratifiés séparés par une mince
couche de mésoglée :
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o L’ectoblaste caractérisé par la présence de cellules à propriété adhésive,
les colloblastes (dont le rôle consiste à capturer des proies) et des
groupes de cellules ciliées ou palettes natatoires disposées en 8
rangées longitudinaux ou côtes (Figure 7).
o L’endoblaste limite une cavité gastrale complexe ou cavité gastrovasculaire à fonction digestive et respiratoire.
o La mésoglée est colonisée par des cellules contractiles d’origine
ectodermique qui constituent une véritable musculature mésogléenne.
-
La majorité possède des tentacules ramifiés, leur servant à capturer les proies.
-
Ils sont tous carnivores.
-
Initiation du tube digestif bilatéral aplati
-
Présence de très peu de cellules mésodermiques.
Figure 7 : Organisation générale d’un cténaire, le Cydippe
Toutes les espèces sont dotées de palettes natatoires ciliées disposées en huit
rangées méridiennes. Les battements sont synchronisés et donnent souvent le long
des palettes de magnifiques ondulations lumineuses lorsque les individus sont proches
de la surface, ou lorsque qu'il y a présence d'organes lumineux comme chez Beroe
ovata par exemple. Il existe deux classes de cténaires.
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Figure 8: Cténaire du Genre Beroe
1.3.1. Classe des Tentaculata (Tentaculés)
Les individus possèdent deux tentacules rétractiles utiles à la capture des proies.
1.3.2. Classe des Nuda (nus ou non tentaculés)
Cette classe comprend les espèces dépourvues de tentacules.
Figure 8: Les cténaires tentaculés et les cténaires nus
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2. Les métazoaires triploblastiques
2.1.
Embranchement des plathelminthes
2.1.1. Caratères généraux
-
Ce sont des triploblastiques acoelomates les plus primitifs, marins, dulcicoles
ou terrestres
-
Ils peuvent être libres ou parasites
-
Ils présentent un aplatissement dorso-ventral
-
La cavité générale est de type gastrocoele comblée par le parenchyme (Figure
9)
Figure 9 : Coupe transversale d’un turbellarié
-
Ils sont dépourvus d’appareil circulatoire et d’appareil respiratoire (les
échanges gazeux s’effectuent à travers le tégument de l’animal)
-
L’appareil digestif est incomplet
-
L’appareil excréteur est du type protonophrédien (Figure 10)
Figure 10 : Cellules excrétrices chez les plathelminthes
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-
La locomotion chez les plathelminthes libres est assurée par des cils et des
muscles
-
Le système nerveux est rudimentaire (Figure 11).
-
La majorité des Plathelminthes sont hermaphrodites. Les œufs se retrouvent
dans des cocons où l’on trouve de nombreuses cellules vitellines.
Figure 11 : Système nerveux d’un turbellarié
2.1.2. Classification
2.1.2.1.
Classe des Turbellariés
Les Turbellariés sont des prédateurs ou des détritivores et ont un donc un mode de
vie libre. Le tube digestif, incomplet, est digité, en forme de sac ou avec trois poches.
2.1.2.2.
Classe des Trématodes
Les Trématodes sont des parasites qui ont typiquement deux hôtes, un hôte
intermédiaire (mollusque) et un hôte définitif (vertébré). Ce groupe renferme plusieurs
parasites de l'homme, comme les schistosomes, la douve du foie (Fasciola hepatica),
et Clonorchis sinensis illustré ci-dessous.
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Figure 12: Coupe longitudinale de Clonorchis sinensis, un Trématode parasitant le
foie de l'homme
2.1.2.3.
Classe des Cestodes
Les Cestodes sont des parasites du tube digestif qui ont un corps très long et aplati
comme un ruban. Le ver solitaire (Taenia) fait partie des Cestodes.
2.1.2.4.
Classe des Monogènes
Les plathelminthes Monogènes sont des parasites de vertébrés aquatiques à cycles
monoxènes (un seul hôte).
2.2.
-
Embranchement des némathelminthes
Les nématodes ou vers ronds sont des triploblastiques pseudocoelomates. Ce
sont vers blancs, cylindriques, effilés aux deux extrémités, non métamérisés,
dépourvus d’appendices, à symétrie bilatérale, entourés par une cuticule dure,
élastique et imperméable.
-
Ils sont souvent parasites de végétaux ou d’animaux et provoquent des
nématodoses (dangereuses). Les formes libres se trouvent dans la plupart des
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habitats (eau douce, eau de mer, sol humide, mousse, matière organique en
décomposition).
-
La cavité générale libre remplie de liquide et d’organes internes, c’est le
blastocoele.
-
Le tégument dépourvu de muscles transversaux et pourvus de muscles
longitudinaux spécifiques (Figure 13).
Figure 13 : Coupe transversale d’un Nématode femelle
-
Les mâles ont une taille comprise entre 12 et 15 centimètres alors que les
femelles sont bien plus grandes.
-
La bouche s’ouvre à l’extrémité antérieure. Elle est entourée de trois lèvres (une
dorsale et deux ventrales) portant des soies céphaliques à rôle sensoriel.
-
La femelle a une extrémité postérieure qui porte l’anus et présente une
constriction annulaire dans le tiers antérieur du corps ; c’est à ce niveau que
s’ouvre l’orifice génital ventral. Le mâle a une extrémité postérieure enroulée
ventralement, en crosse, et qui porte, en position sub- terminale, un orifice
sub-cloacal où l’on trouve des spicules sexuels copulateurs.
-
Le système nerveux est rudimentaire. Il comprend un anneau périoesophagien.
-
L’appareil excréteur est représenté par deux canaux longitudinaux latéraux.
-
L’appareil digestif est pratiquement rectiligne. Il comporte la bouche, la
cavité buccale, le pharynx, l’intestin et le rectum.
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-
Les nématodes ne possèdent pas de systèmes circulatoire et respiratoire. Les
échanges se font à travers le tégument.
-
Les nématodes sont des animaux gonochoriques. La fécondation est toujours
croisée et interne grâce aux stylets copulateurs du mâle.
La classification des némathelminthes est basée essentiellement sur la structure et
l’organisation du tube digestif. Il y a 2 classes essentielles : Classe des gordiens et
classe des nématodes proprement dite.
2.2.1. Classe des nématodes
Leur tube digestif est complet. Ils comportent des formes libres et des formes
parasites. Les formes libres sont présentes dans la mer, l’eau douce et les sols. Les
formes parasites se rencontrent dans de nombreux groupes d’animaux. De point de
vue cytologique, les nématodes présentent deux traits singuliers tout à fait
exceptionnels dans l’ensemble du règne animal :
-
Absence totale de cellules ciliées ou flagellées même les spermatozoïdes se
déplacent à l’aide de mouvements amiboïdes.
-
Le nombre constant, et particulier à chaque espèce, des cellules de chaque
organe. La croissance de l’animal se fait par augmentation de la taille des
cellules.
2.2.2. Classes des Gordiacés ou Nématomorphes
La classe des gordiens regroupent des espèces très allongées qui s’enroulent. Leurs
principales caractéristiques sont les suivantes :
-
Tube digestif très régressé dans les régions antérieures et postérieures et ne s’ouvre
pas à l’extérieur.
-
Absence de protonéphridies et des canaux excréteurs
-
Orifice génital est terminal chez les deux sexes
-
Ce sont des parasites des parasites d’arthropodes et des poissons à l’état larvaire.
Au stade adulte, ils mènent une vie libre (Cas de Gordius aquaticus ; espèce d’eau
douce, parasite d’insectes et de poissons).
-
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2.3.
-
Embranchement des Annélides
Les Annélides sont des animaux triploblastiques coelomates protostomiens,
hyponeurien, métamérisés, vermiformes et à symétrie bilatérale.
-
Ils sont essentiellement aquatiques. Certaines espèces vivent dans le sol.
-
Leur locomotion est assurée par des parapodes ou des soies.
-
Ce sont des prédateurs ou nécrophages.
-
Le corps comprend trois régions, la tête (prosoma) portant les organes
sensoriels et la bouche, le tronc (soma) et le pygidium (telson) (Figure 14).
Figure 14 : Vue dorsale d’un Annélide polychète
-
La paroi corporelle composée de muscles externes circulaires et des
muscles internes longitudinaux (Figure 15).
Figure 15 : Coupe transversale d’un anneau du lombric
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-
Tous les organes essentiels des coelomates sont différenciés chez les
Annélides à l'exception de l'appareil respiratoire qui est peu développé, voir
absent lorsque la respiration est cutanée (Figure 16).
Figure 16 : Organisation interne d’un lombric
-
Le tube digestif est complet.
-
Le système excréteur est du type métanéphrédien.
-
Le système circulatoire est fermé
-
Le système nerveux des Annélides est bien développé et centralisé (Figure 17).
Figure 17 : Système nerveux d’un Annélide
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-
Les Annélides sont généralement hermaphrodites. La reproduction est
sexuée. Le système reproducteur
est
plusieurs
Lors
testicules
et
ovaires.
bien
développé
et
comprend
de l'accouplement, le sperme est
transféré d'un individu à l'autre et stocké dans le réceptacle séminal où il est
entreposé (Figure 18).
Figure 18 : Reproduction des Annélides
2.3.1. Classe des Annélides Oligochètes (3100 espèces)
Celle classe comprend environ 3100 espèces de vers. Ce sont des Annélides
terrestres sans larve trocophore ni parapode. L’épiderme est recouvert d’une cuticule
riche en protéines et en polysaccharides. Des soies chitineuses, peu nombreuses,
servent à la locomotion (ex : Lombric)
2.3.2. Classe des Annélides Polychètes
10 000 espèces différentes de vers forment cette classe. Ils possèdent une métamérie
homonome (parfaite) chez les formes libres, et hétéronomes chez les formes
fixées/tubicoles. Ils présentent des appendices latéraux, les parapodes (ex : Néréis)
2.3.3. Annélides Achètes = Hirudinés (1500 espèces)
La cavité coelomique est secondairement comblée par du tissu mésenchymateux. Ce
remodelage du corps entraîne un mode de locomotion particulier. Il existe des formes
parasites. Il existe 1500 espèces de Hirudinés. (ex : Sangsue).
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2.4.
-
Embranchement des mollusques
Les mollusques sont
des
animaux
aquatiques
et
terrestres,
non
segmentés, à symétrie bilatérale quelquefois altérée par la torsion.
-
Leur corps est mou. Il se compose généralement d'une tête, d'une masse
viscérale, et d'un pied qui assure la locomotion.
-
Présence de plis latéraux appelés manteau qui délimite la cavité palléale
(Figure 19).
-
Présence d’une coquille calcaire secrétée par les bords du manteau
-
La cavité générale est plus ou moins réduite au péricarde, aux néphridies et
aux gonades.
-
Dans la cavité buccale, il y a une râpe chitineuse (la radula).
-
Le tube digestif avec glandes salivaires et hépatopancréas.
-
Le système nerveux typique d'un mollusque comprend des ganglions
cérébroïdes (qui peuvent fusionner pour former un cerveau) reliés d'une part à
des ganglions pédieux, d'autre part à des ganglions viscéraux, par un double
collier périoesophagien.
-
L’appareil circulatoire ouvert, la circulation est lacunaire. Le cœur est formé
au moins d’un ventricule et deux oreillettes. Du cœur partent de courtes
artères mais il n'y a ni veines, ni capillaires. Le sang est incolore, ou
légèrement coloré par de l’hémoglobine ou de l’hémocyanine dissoutes.
-
L’appareil excréteur comprend un ou deux reins ou métanéphrédies
-
L’appareil respiratoire est soit avec des branchies ou avec des poumons
Figure 19 : Organisation d’un mollusque type
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-
La plupart des espèces sont gonochoriques. Mais certains groupes sont
hermaphrodites (les gastéropodes en particulier). La reproduction est
exclusivement sexuée. La fécondation est externe, elle se déroule dans l’eau.
La larve de type trochophore appelé véligère.
Au sein de l’embranchement des mollusques, huit classes sont à distinguer :
2.4.1. Classe des Gastéropodes
C’est la classe des mollusques à coquille unique: réduite, simple ou spiralée pour les
espèces les plus évoluées. Leurs autres caractéristiques sont les suivantes :
2.4.2. Classe des Bivalves
Ces mollusques possédant deux valves distinctes généralement asymétriques
articulées par une charnière. Il existe environ 12 000 espèces. Les mollusques bivalves
sont aussi :
-
Aquatiques
-
Fouisseurs (pied en forme de hache : Pélécypodes)
-
A corps aplati
-
Filteurs, microphages (pas de radula)
-
Avec des banchies ou des lamelles (d’où le nom de Lamellibranches)
-
A tête réduite (acéphales)
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2.4.3. Classe des Céphalopodes
Elle compte environ 900 espèces de mollusques. Ils sont munis d'une couronne de
huit ou dix tentacules entourant la bouche équipée d'un bec de perroquet. Les
Céphalopodes :
-
Sont marins
-
Présentent une céphalisation et cérébralisation maximales
-
Sont capables d’apprentissage
-
Sont prédateurs
-
Ont des pieds présentant une couronne branchiale et un entonnoir
2.4.4. Classe des Scaphopodes
Ces mollusques ont des coquilles en forme de corne ou de dent ouverte aux
extrémités. Il existe environ 400 espèces recensées de Scaphopodes. Les
représentants de cette classe :
-
Sont marins
-
Appartiennent à une seule famille : Dentalidés
-
Présentent une coquille tubulaire ouverte
-
Ont un pied fouisseur
-
Ont des captacules
-
N’ont pas de branchies
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2.4.5. Classe des Polyplacophores
C’est le groupe des mollusques brouteurs dont la coquille est composée de huit
plaques articulées. Les autres caractéristiques des Polyplacophores sont :
-
Marins
-
Coquille = 8 plaques calcaires articulées = cérames
-
Corps aplati
-
Tête différenciée
-
Pied développé
2.4.6. Classe des Monoplacophores
Les représentants de cette classe sont des mollusques primitifs à coquille unique et
en forme de chapeau (patelliforme). Ils sont :
-
Marins
-
Tous fossiles (Paléozoïques)
-
Coquille coniques en 1 seule plaque
-
Pied circulaire
2.4.7. Classe des Caudofovéates
Les principales caractéristiques des mollusques de la classe des Caudofovéates sont
les suivantes :
-
Pas de coquille
-
Spicules calcaires
-
Marins
-
Vermiformes
-
Bouclier pédieux péribuccal
-
Microphages
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2.4.8. Classe des Solénogastres
Il existe environ 350 espèces de Solénogastres. Les caractéristiques communes aux
représentants de cette classe sont les suivantes :
-
Pas de coquille
-
Spicules calcaires
-
Marins
-
Vermiformes
-
Tête peu différenciée
-
Pied peu développé
2.5.
Embranchement des Arthropodes
-
Les Arthropodes sont des invertébrés à symétrie bilatérale.
-
Leur corps est segmenté en deux ou trois parties distinctes.
-
Présence d’une cuticule rigide formant un exosquelette chitineux et épais qui
protège le corps.
-
Chaque métamère est encadré par plusieurs plaques squelettiques, une pièce
dorsale ou tergite, une
pièce
ventrale
ou
sternite
et
deux
pièces
squelettiques latérales ou pleurites.
-
Présence d'appendices articulés sur les segments (arthron = articulation,
podo = pied)
-
Spécialisation des différentes régions du corps et de leurs appendices
(segmentation hétéronome)
-
La cavité corporelle est l’hémocèle
-
L’appareil digestif est formé d’un tube digestif différencié qui porte des glandes
salivaires, foie et pancréas. Le tube digestif est divisé en trois parties :
stomodeum (intestin antérieur), mésentéron (intestin moyen) et proctodeum
(intestin postérieur).
-
L’appareil excréteur est de type métanéphrédien qui se présente sous
forme de tubes de Malpighi.
-
L’appareil respiratoire est formé des organes spécialisés, branchies (ex :
Crustacés), trachées (ex : Myriapodes, Hexapodes) ou poumons et trachées
(ex : Araignées).
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-
L’appareil circulatoire est ouvert avec un cœur tubulaire dorsal (Figure 20). Le
sang est incolore ou bleuté.
-
Le système nerveux est bien développé, les ganglions de la tête sont fusionnés
en cerveau.
Figure 20 : Schéma d’un arthropode primitif
-
Les sexes sont séparés. La fécondation est interne. Présence du
dimorphisme sexuel.
-
Les Arthropodes ont un développement avec métamorphose (transformation
importante du corps et du mode de vie), suivie par des mues (changement du
tégument).
2.5.1. Classification
L’embranchement des Arthropodes se subdivise en cinq sous- embranchements
2.5.1.1. Sous- embranchement des Trilobitomorpha
-
Ils sont formés d’une seule classe des Trilobites. Ce sont des arthropodes
fossiles, les plus primitifs, marins ou vivants dans le sable.
-
Leur taille variait de quelques cm à quelques dizaines de cm.
-
Ils présentaient trois lobes longitudinaux, un lobe axial et deux latéraux.
-
Les pattes biramées (deux lobes), lobe interne pour la locomotion et lobe
externe pour la natation (Figure 21).
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Figure 21 : Trilobite
2.5.1.2. Sous- embranchement des Crustacea
-
Les crustacés sont principalement marins, rarement dulcicoles et terrestres.
Beaucoup de formes sont parasites.
-
Leur corps est divisé en céphalothorax et abdomen.
-
Tous les métamères portent des appendices qui sont souvent biramés.
-
Ils se distinguent par une ou deux paires d'antennes sensorielles suivies
d’une paire de mandibules tranchantes et un ou deux appendices nutritionnels
et des pattes locomotrices.
-
Leur exosquelette est renforcé par de sels de calcium.
-
Ils ont une respiration branchiale, même pour les formes terrestres.
-
Leur développement est soit dilaté (l’animal passe par divers stades
larvaires et adultes et présence de métamorphose) ex : crevette, soit
condensé (de l’oeuf sort un petit crustacé qui ressemble à l’adulte) ex :
écrevisse.
-
Les crustacés se divisent en plusieurs classes, parmi ces classes :
o Classe des Branchiopoda : Ils sont libres, possèdent souvent une
carapace et deux grandes antennes biramées assurant la natation ex :
Daphnia pulex
o Classe des Ostracoda : Ce sont des crustacés aquatiques nageurs
rapides. Ils possèdent une carapace qui enferme le corps et la tête ex :
Cythereis sp
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o Classe des Maxillopoda : Ils sont caractérisés par une réduction
de l’abdomen et des appendices. Ils regroupent des formes aquatiques
libres ou fixes à l’état adulte, mais il existe des formes parasites des
animaux aquatiques (tels que les poissons) ex : Cyclops sp, Argulus
foliacens, Balanus sp (anatife).
o Classe des Malacostraca : Ce sont les plus grands crustacés
marins, dulcicoles et terresres. Le nombre de segments thoraciques et
abdominaux est fixe (8 dans le thorax et 6 dans l’abdomen). La tête est
fusionnée avec le thorax en céphalothorax (Figure 22) ex : crevettes,
homards, crabes.
Figure 22 : Morphologie de la crevette
2.5.1.3. Sous- embranchement des Myriapoda (Myrias = dix mille =innombrable)
-
Les Myriapodes sont des Arthropodes terrestres à respiration trachéenne.
-
L’exosquelette contient une protéine pigmentée.
-
Les appendices sont uniramés, les plus antérieures forment les antennes.
-
Les membres locomoteurs sont situés derrière la tête, nettement séparés du
reste du corps.
-
Parmi les classes appartenant à cet embranchement
o
Classe des Diplopoda (millipèdes) : Les segments abdominaux
portent chacun deux paires d'appendices locomoteurs. La tête porte
une paire d'antennes courte et deux paires de pièces buccales. Les
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Diplopodes sont végétariens ou saprophages Ces animaux sont tous
terrestre, ex : Spirobolus sp
o Classe des Chilopoda (centipèdes) : Chaque segment porte une paire
de pattes. La tête possède une paire d’antennes longues et trois paires
de pièces buccales. Leur morsure est dangereuse et parfois mortelle. Ils
possèdent des pinces empoisonnées. Les Chilopodes sont carnivores,
ex : Scolopendre, Lithobie.
2.5.1.4. Sous- embranchement des Hexapoda
Les Hexapodes possèdent trois paires de pattes et ils regroupent quatre classes :
Collembola, Diplura, Protura et Insecta.
-
Les Collemboles, les Diploures et les Protoures sont des Hexapodes les
plus primitifs. De petite taille, dépourvus d'ailes. Les pièces buccales sont
internes Ils vivent dans les lieux frais et humides (sol, humus). L'abdomen
porte des appendices sur les premiers segments. Le développement se fait
sans métamorphose, ce sont des Amétaboles, l’oeuf donne
un
individu
semblable à l’adulte et qui va muer jusqu’à la mue imaginale ou imago
qui donne l’adulte.
-
Les insectes sont des Hexapodes terrestres, aériens ou aquatiques. Leur
corps se divise en trois tagmes: la tête, le thorax et l'abdomen (Figure 23).
o La tête : porte les yeux simples (ocelles) et composés (ommatidies),
une paire d’antennes, la bouche et les pièces buccales externes (Labre,
mandibules, maxilles et labium).
o Le thorax comporte 3 segments (prothorax, mésothorax et métathorax)
portant chacun une paire de pattes locomotrices. Le mésothorax et
le métathorax peuvent porter chacun une paire d'aile.
o L'abdomen est dépourvu d'appendices et se termine par l’anus.
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Figure 23 : Morphologie d’un insecte
-
L’appareil respiratoire est formé de trachées (insectes terrestres) et
des fausses branchies (insectes aquatiques) et des stigmates.
-
Les sexes sont séparés. Le phénomène de parthénogenèse existe
chez certains, ex : puceron, abeille.
-
Le tube digestif est différencié (pharynx, oesophage, jabot, gésier,
intestin) (Figure 24).
Figure 24 : Tube digestif d’un insecte
-
Le développement des insectes se réalise soit par :
o Métamorphose incomplète ou hétérométabole
Si la larve ressemble à l’adulte par sa morphologie et sa
biologie,
on
parle d’insecte paurométabole ex : Sauterelle,
punaise.
Si la larve diffère de l’adulte par sa morphologie et sa biologie, on
parle d’insecte hémimétabole ex : Libellule
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o Métamorphose complète ou holométabole : Tous les stades larvaires
sont présents (Présence du stade nymphal) ex : Moustique, papillon.
-
Le développement des insectes peut s’arrêter et cet arrêt est appelé : Diapause
-
La classe des insectes comprend deux groupes :
o Insectes aptérygotes : Ce sont les insectes primitifs aptères ex :
Lépisme (poisson d’argent).
o Insectes ptérygotes : Ce sont les insectes ailés. Il existe plus de 25
ordres.
Parmi les ordres hétérométaboles
•
Ephemeroptera (ex : éphémères)
•
Odonata (ex : libellules)
•
Dictyoptera (ex : blattes)
•
Orthoptera (ex : criquets)
•
Dermaptera (ex : perce-oreille)
•
Isoptera (termites)
Parmi les ordres holométaboles
-
Lepidoptera (ex : papillons)
Diptera (ex : mouches)
Siphonaptera (ex : puces)
Hymenoptera (ex :
abeilles)
Coleoptera (ex : scarabées).
2.5.1.5. Sous- embranchement des Chelicerata
-
La plupart sont terrestres, dépourvus d’antennes.
-
Ils possèdent six paires d’appendices dont les deux premières sont
différentes. L’une représente les chélicères (appendices préoraux le plus
souvent en forme de pince) et l’autre représente les pédipalpes. Les autres
paires sont des pattes locomotrices.
-
Le corps est divisé en 2 parties, le prosoma et l'opisthosoma (Figure 25).
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Figure 24 : Morphologie externe des chélicérates
-
Les Chélicérates sont divisés en trois classes :
o Classe des Merostomata : Ce sont des Chélicérates primitifs
aquatiques à respiration branchiale ex : crabe marin
o Classe des pycnogonida (Araignées de mer) : Ce sont des
Chélicérates marins d'aspect grêle, de petite taille. L’opisthosoma
est rudimentaire. Pas d’appareil respiratoire ou excréteur. Les larves
sont les parasites des Cnidaires.
o Classe des Arachnida : Ce sont des Chélicérates terrestres dont
la respiration est assurée par des poumons (et) ou des trachées.
Parmi les ordres les plus connus :
Ordre des Scorpiones (Scorpions): Le corps est allongé et
segmenté. L’opisthosoma se termine par un aiguillon muni
d'une glande à venin. Les pédipalpes sont transformés en
pinces et les chélicères sont petites.
Ordre des Araneae (Araignées) : Le prosoma et
opisthosoma reliés par un mince pédicule. Les chélicères sont
avec glande à venin.
Ordre des Opiliones (Opilions) : Le corps globuleux
résultant de la fusion du prosoma et de l'opisthosoma. Les
pattes ambulatoires sont longues et grêles, plusieurs fois
supérieures à la taille du corps.
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Ordre des Acari (Acariens) : Ils sont en général de petite
taille. Le prosoma et l’opisthosoma sont complètement
fusionnés en une seule masse. Le nombre de paire de pattes
est variable au cours du cycle, trois paires chez la larve,
et quatre chez l'adulte. Les pédipalpes sont transformés en
appareil piqueur ex : les Tiques.
2.6.
Embranchement des Cordés
2.6.1. Caractères généraux
-
Les cordés forment un grand embranchement varié, comprenant en grande
partie les vertébrés marins, dulcicoles et terrestres.
-
Ce sont des coelomates, triploblastiques, à symétrie bilatérale.
-
Ils possèdent à certaines phases de leur développement un tronc nerveux
creux dorsal, un élément squelettique dorsale appelé corde ou la notochorde,
des
fentes branchiales pharyngées doubles et généralement une queue
derrière l’anus (Figure 25).
-
Le système nerveux en forme d’un tube clos dorsal à la corde Ce sont des
épineuriens.
-
Ils possèdent des muscles segmentés dans le corps.
-
Ils ont un endosquelette cartilagineux ou osseux.
-
L’appareil circulatoire est clos, à haute pression avec un coeur ventral.
-
Les cordés invertébrés sont filtreurs et la plupart des vertébrés sont des
macrophages utilisant des mâchoires dentées. Le tube digestif est complet.
-
Les cordés invertébrés sont dépourvus d’organes excréteurs distincts (simple
diffusion ou par des solénocytes). Les vertébrés possèdent des reins.
-
L‘appareil respiratoire est formé de branchies chez les cordés aquatique et de
poumons chez les cordés terrestres.
-
La reproduction est sexuée.
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Figure 25 : Organisation générale d’un cordé
2.6.2. Classification
Les cordés se subdivisent en trois sous-embranchements.
2.6.2.1.
Sous-embranchement : Tunicata
-
Les Tuniciers ou Urocordés sont fixes ou mobiles.
-
La larve possède la corde dans la queue qui disparaît chez l’adulte.
-
Le corps est enfermé dans un test ou une tunique ex : Les Ascidies.
2.6.2.2.
Sous-embranchement : Cephalochordata
-
Les Céphalocordés sont mobiles avec une architecture corporelle asymétrique.
-
La notochorde se développe pour former l’extrémité du corps.
-
Ils possèdent y a une légère céphalisation ex : Amphioxus
Note : Les Tuniciers et les Céphalocordés sont parfois nommés cordés invertébrés
(ou Procordés) et les Céphalocordés sont des Acraniates
2.6.2.3.
Sous-embranchement : Vertebrata (ou Craniata)
Leur tube nerveux dorsal se développe antérieurement pour former un cerveau
contenu dans un crâne. Et la notochorde est généralement remplacée par des unités
intersegmentaires cartilagineuses ou osseuses (vertèbres) (Figure 26).
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Figure 25 : Organisation générale d’un Vertébré
Le sous-embranchement des vertébrés regroupent deux Infra-embranchements
-
Infra-embranchement des Agnatha : Ce sont des poissons dépourvus de
mâchoires. Ils regroupent deux classes : Classe des Lamproies et Classe des
Mexines
-
Infra-embranchement des Gnathostomata : Ce sont des vertébrés avec des
mâchoires.
On distingue :
o Classe des Acanthodii : Poissons éteints avec des paires de nageoire.
o Classe des Placodermi : Poissons éteints qui ressemblent aux requins
avec des plaques osseuses
o Classe des Chondrichtyes (Poissons cartilagineux)
Ils possèdent un squelette cartilagineux et une peau recouverte
d'écailles placoïdes (en forme de dents).
Ils sont poïkilothermes (température variable) et gonochoriques.
La respiration est branchiale. Chacune de leurs branchies
possède une ouverture propre et ils ont aussi une paire d'évents
(Figure 26).
Ils n'ont pas de vessie natatoire.
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Ils sont divisés en deux sous-classes
•
Sous-classe des Elasmobranchii : Ils sont le plus
souvent ovipares ex : requins, raies.
•
Sous-classe des Holocephali (Chimères) : Ils vivent au
fond de la mer
Figure 26 : Disposition des branchies chez les poissons cartilagineux (A) et osseux
(B)
o Super-classe des Osteichtyes (Poissons osseux)
Ils se caractérisent par un squelette osseux et un épiderme en
écailles osseuses.
Ils sont poïkilothermes et gonochoriques
Leurs fentes branchiales sont recouvertes par un opercule et des
arcs branchiaux articulés sur une même pièce osseuse.
Ils possèdent une vessie natatoire (vessie gazeuse).
Ils regroupent deux classes
•
Classe Actinopterygii (Poissons
rayonnées) :
Elle
à
nageoires
regroupe l'immense majorité des
espèces de poissons. Elle contient en particulier la grande
majorité des poissons ayant un intérêt économique pour
l'homme ex : Esturgeons, thon
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•
Classe Sarcopterygii (vertébrés à membres charnus) ex
: les Dipneustes
o Super-Classe des Tetrapoda
Ils sont caractérisés par la présence de deux paires de membres
Le système circulatoire est bien distinct chez la larve et chez
l’adulte.
Les tétrapodes regroupent 4 classes
•
Classe des Amphibia (Batraciens)
o Ce sont des tétrapodes non amniotes, à peau nue
et humide.
o La respiration est cutanée et pulmonaire à l’état
adulte et branchiale à l’état Larvaire.
o Ils sont poïkilothermes
o Ils ont un développement à métamorphose.
o Ils regroupent trois ordres différents par leur mode
de vie et par leur apparence.
Ordre
des Anoura :
grenouilles
et
les
comprend
crapauds.
les
Ils
ont
généralement de longs membres postérieurs
repliés
sous
antérieures
leur
plus
corps,
des
pattes
courtes,
des
orteils
palmés sans griffes, pas de queue, de
grands yeux et une peau glandulaire humide
Ordre des Caudata (Urodela) : composés
des salamandres et des tritons. Ils sont
très dépendants du milieu aquatique. Leur
corps est allongé avec une longue queue
et quatre petites pattes.
Ordre des Gymnophiona (Apoda) : Ce
sont
de
longs
animaux
cylindriques
dépourvus de pattes, ressemblant aux
serpents et aux vers.
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-
Classe des Reptilia (Reptiles)
o
Ce sont des animaux terrestres, au corps souvent allongé et recouvert
d'écailles.
o
Ce sont des amniotes. Ils sont majoritairement ovipares mais
certains sont ovovivipares.
o
La respiration est pulmonaire
o
Ils sont poïkilothermes
o
Les pattes sont courtes, atrophiées ou nulle. La locomotion par reptation
o
La majorité est carnivore
o
Cette classe comprend quatre ordres
Ordre des Rhynchocephalia : Ce sont des reptiles primitifs, ex
:Sphenodon
Ordre des Squamata : Leur corps est allongé entièrement,
recouvert d’écailles minces ex : lézards, serpents
Testudines : Leur corps est couvert de larges plaques cornées
soudées à des os dermiques, formant une carapace ex : Tortues
Ordre des Crocodilia : Ils possèdent des pattes développées et
des paupières mobiles ex : Alligators, Caïmans, Crocodiles
-
Classe des Aves (Oiseaux)
o Ce sont des tétrapodes bipèdes, aériens, amniotiques.
o Leur corps est couvert de plumes.
o Les membres antérieurs sont transformés en ailes
o Ils possèdent un bec
o Ce sont tous homéothermes (température constante)
o Ils sont tous ovipares
o Les oiseaux actuels forment la sous- classe des Neornithes qui
regroupent deux super-ordres :
Super-ordre des Paleognathae : Ils ont des ailes réduites ou
atrophiées. Ils ne volent pas ex : Autruche, Casoar, Kiwi.
Super-ordre des Neognathae : Ils ont des ailes bien
développées et qui peuvent voler
Pigeon.
À
l'exception
de
la
ex :
Aigle,
Perroquet,
famille des Sphénicidés ex :
Manchots.
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-
Classe des Mammalia (Mammifères)
o Ce sont des amniotes
o Leur corps est couvert entièrement ou partiellement de poils
o Ils possèdent des mamelles
o Ce sont tous homéothermes
o Leur reproduction est généralement vivipare.
o Ils regroupent deux sous-classes
Sous-classe des Prototheria : Ce sont des mammifères
primitifs, ovipares, mais la nourriture des petits est lactée après
éclosion. Ils comprennent l’ordre des Monotremata (Monotrèmes)
ex : Échidné
Sous-classe des Theria : Elle comprend deux infra-classes
•
Infra-classe
vivipares,
des
mais
Metatheria :
Ce
sont
des
le développement des petits s’achève
dans une poche marsupiale. Ce sont les Marsupiaux ex
: Kangourou
•
Infra-classe des Eutheria: Ce sont des vivipares,
possédant un placenta. Ce sont les Placentaires. Ils
regroupent tous les autres Mammifères ex : Baleine,
Chauve-souris, Singe, Homme.
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2.6.2.4.
Anatomie comparée des vertébrés
2.6.2.4.1. Appareil digestif
Figure 27 : Evolution de l’intestin des vertébrés
2.6.2.4.2. Système circulatoire
Figure 28 : Evolution de l’appareil circulatoire des vertébrés
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2.6.2.4.3. Colonne vertébrale
Figure 29 : Différenciation régionale de la colonne vertébrale des vertébrés
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2.6.2.4.4. Système nerveuxs
Figure 30 : Evolution de l’encéphale des vertébrés
2.6.2.4.5. Appareil uro-génital
Malgré leurs différences, les organes urinaires et génitaux sont des éléments
constamment associés chez les vertébrés (Figure 31).
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Figure 31 : Appareil uro-génital des vertébrés
Le système excréteur est constitué de néphrons groupés en 2 reins
symétriques. Au cours de l’évolution des vertébrés, le rein devient de plus en plus
massif avec accumulation de néphrons.
La néphrogenèse débute chez l’embryon. Elle se fait en trois étapes successives,
aboutissant à la formation de 3 reins successifs :
-
Le pronéphros (rein primitif),
-
Le mésonéphros (rein secondaire)
-
Le métanéphros (rein tertiaire)
Le tableau suivant récapitule l’évolution des différents organes urinaires et
génitaux chez les adultes des vertébrés.
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Tableau IV : Appareil uro-génital chez les adultes des vertébrés
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Annexe 1
(Supports multimédias)
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N°
1
Liens
https://www.wwf.fr/rapport-planete-vivante
Thèmes
Rapport Planète Vivante 2022
2
Version PDF du Rapport Planète
Vivante 2022
Les chiffres-clés de la souffrance
animale : Animaux abattus dans le
monde
60% des animaux sauvages ont
disparu en quarante-quatre ans
5
https://www.wwf.fr/sites/default/files/doc-202210/LPR%202022%20VFINAL_Page_pageBD.pdf
https://www.l214.com/animaux/chiffrescles/statistiques-nombre-animaux-abattus-mondeviande/
https://www.lefigaro.fr/sciences/2018/10/29/0100820181029ARTFIG00208-60-des-animaux-sauvages-ontdisparu-en-quarante-quatre-ans.php
https://www.youtube.com/watch?v=qXQxLsmFlik
6
https://www.youtube.com/watch?v=q3ADEzg608o
7
https://www.youtube.com/watch?v=1xUg3m2ENPo
3
4
Zoologie L1S1/FA UP/ 2022-2023
Directrice WWF France, 60% des
vertébrés de la planète ont
disparu, Octobre 2018)
Ces 5 espèces animales ont disparu
dans les années 2000, Février 2018
5 des espèces les plus menacées au
monde
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Annexe 2
(La classification du règle animal)
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