Sénégal permet de chasser de notre corps ces mauvais esprits afin de nous réconcilier avec les
« TOURS » ou les « RAPS ».
Ainsi les normes sociales permettent de réguler la société et cette dernière pour son équilibre,
contrôle les comportements et punie en cas de nécessité.
Le rapport individu et société qui est pris dans un cadre général sera spécifié dans une étude
autour des concepts de natures et de cultures.
IV. AVANTAGES
La société idéale est celle où règnent l’entente, la cordialité et la concorde de tous ses
membres. Il s’agit de faire taire les conflits interindividuels et les tensions internes afin de
favoriser la paix sociale. Cette paix sociale exige un accommodement réciproque lequel est le
gage d’une cohésion sociale. Cet accommodement est d’ailleurs l’épine dorsale de tous les
principes de l’harmonie dont nous pouvons citer le respect ou la courtoisie, la pitié et la
tolérance, l’amour ou l’amitié pour ne citer que cela.
a. L’amour ou l’amitié
L’amour est un sentiment certes mais il est l’un des sentiments les plus actifs. En effet
l’amour est une tension dotée d’une certaine énergie capable de nous pousser à agir dans un
but précis. C’est dans ce sens que Max Stiner définit l’amour comme étant le principe actif de
la sympathie nous portant vers quelqu’un ou vers quelque chose. Il s’agit alors d’un facteur
de rapprochement particulièrement de deux individus. Aimer quelqu’un c’est donc non
seulement le désirer mais aussi lui vouloir du bien. Cet attachement et cette inclination vers
notre semblable est le moyen le plus sûr pour, non seulement préserver la société des tensions
internes, mais aussi pour annihiler la menace de sa désagrégation. C’est dire que l’harmonie et
la paix sociale reposent essentiellement sur ce sentiment intense qu’est l’amour. Cette
intensité d’ailleurs fait de l’amour une passion qui selon Hegel est la source nourricière de
toute grande réalisation humaine. Pour reprendre ses propres termes : « Rien de grand ne se
fait dans ce monde sans passion »
Qu’il soit amour parental, romantique ou de l’amour du prochain, le don désintéressé et la
spontanéité qui le caractérisent démontrent une réelle empathie pour les autres. Le don de soi
dont il est particulièrement question se révèle de la charité qui cimente les liens entre les
individus. C’est parce que la société n’est pas un simple agrégat d’individus qui vivent les uns
à côté des autres qu’elle nécessite une cohésion. Or cette cohésion ne peut se faire sans deux
principes essentiels. D’une part un principe qui établit le partage d’un bien matériel ou
spirituel entre les membres du groupe. Ce principe s’explique par le fait que nous ne
vivons en communauté que parce que nous possédons en commun quelque chose de fort et
d’indivisible. Qu’il soit un espace, une histoire, une langue, une culture etc. : ils constituent
tous des biens indivisibles qui lient les individus vivant en société. D’autre part un principe
affectif qui tisse un lien de solidarité, d’entraide des membres du groupe grâce à l’amour et
l’amitié
Mais puisque l’amour est une projection d’un moi à un toi, il indique deux liens inséparables.
Dans un premier temps, il implique un lien d’attachement qui s’intensifie pour devenir, en
plus d’un puissant moteur assurant la survie de la société, un véritable gage de la paix sociale.
Par ce sentiment d’identification, Leibniz a raison de définir l’amour ainsi : « Aimer, c'est
trouver plaisir au bonheur d'autrui »
Dans un second temps l’amour implique un lien de fusion créant ainsi une force constructive.
Platon avait posé les conditions d’existence de l’amour dès l’antiquité. Au premier rang de ces
conditions, il y a l’aimant et l’aimé. Dans le cadre de la société, l’amour consiste en un