Motricité de l’estomac
Tout comme le reste du tube digestif, la couche musculaire de l’estomac est constituée
de deux sous-couches musculaires, une interne et circulaire et l’autre externe et longitudinale.
Mais on observe des différences d’épaisseur entre les régions de l’estomac. La couche circulaire
interne est plus épaisse au niveau de l’antre formant ainsi le sphincter pylorique. La couche
longitudinale externe est quant à elle uniquement présente au niveau de la petite et de la
grande courbure gastrique. En effet on ne retrouve pas de couche longitudinale externe au
niveau des faces latérales de l’estomac. Enfin on retrouve une troisième couche musculaire
spécifique à l’estomac, la couche oblique profonde. Cette couche se retrouve au niveau de
l’estomac proximal et forme deux éventails recouvrant les faces latérales de l’estomac.
FUNDUS
CORPS
ANTRE
Pylore
Grande
courbure
Cardia
Petite
courbure
Duodénum
Figure 1. La morphologie générale de l’estomac.
Les cellules musculaires gastriques sont unies par des jonctions lâches ou gap jonctions.
Cela permet la transmission d’un influx électrique dans l’ensemble des muscles de l’estomac.
Ces derniers forment donc un syncytium fonctionnel. Au niveau de la région proximale de
l’estomac le potentiel de repos des cellules musculaires est plus haut (-50mV contre -70mV au
niveau distal). De plus, on observe une fréquence d’onde lente dépolarisatrice plus rapide au
niveau proximal. En d’autre terme les cellules de l’estomac proximal émettent des ondes de
contractions plus souvent que celles de la partie distale. Ces deux caractéristiques expliquent
que la zone orchestrant (zone pacemaker) les contractions stomacale soit au niveau proximale.
Enfin la propagation électriques est plus rapide dans le sens circonférentiel que longitudinal
expliquant la formation d’anneau contractile progressant le long de l’estomac.
Le remplissage gastrique commence lors de l’arrivé du bol alimentaire au niveau
fundique. Cela entraîne une relaxation réceptrice secondaire à un réflexe vagal. Des neurones
du système nerveux entérique activé par le nerf vague vont libérer du monoxyde d’azote (NO)
qui va entraînera relaxation musculaire du fundus. Ce phénomène devient de plus en plus faible
au cours de l’avancé de la digestion permettant un remplissage de l’estomac distal. Alors que la
majorité de la partie proximale sert de réceptacle, la partie distale est sujette à des contractions
péristaltiques permettant d’évacuer les aliments dans le duodénum et de les broyer. Plus
précisément, l’onde péristaltique prend source au niveau de la zone pacemaker qui est situé au
niveau du corps de l’estomac. Cette onde va ensuite propulser le chyme dans l’antre qui, si le
pylore est ouvert, va être expulsé dans le duodénum. Lorsque l’onde péristaltique va atteindre
l’antre terminal, le pylore se ferme et le duodénum se contracte refoulant le chyme gastrique
dans le corps de l’estomac. Ce phénomène permet un brassage des aliments et autorise le
passage des solides suspendu dans le liquide gastrique qui sont inférieur à 1 mm de diamètre.
La vidange gastrique est donc biphasique. Les liquides sont évacués après 30 à 45 mn alors que
pour les solides cela est plus long, le temps que ces derniers soient réduits à des particules de 1
mm de diamètre.
Les mouvements musculaires gastriques sont d’origine myogène. Cependant des
facteurs extérieurs comme le système nerveux autonomes, les hormones ou le système nerveux
central peuvent influencer cette activité autonome. Le volume et la nature physique des
aliments (liquides ou solides) influence l’activi motrice de l’estomac par l’intermédiaire de
mécanorécepteurs. Ces derniers activent des boucles nerveuses réflexes locales ou vagales. Par
exemple, la relaxation fundique du à l’arrivé d’aliment dans l’estomac va entraîner une
inhibition du péristaltisme antral. Ce la retarde ainsi la vidange gastrique expliquant le fait que
cette dernière commence bien après le début du repas. La composition chimique des aliments
joue aussi un rôle important dans la régulation de la motricité gastrique. Certaines cellules
endocrines duodénale sécrètent une hormone, le CCK (cholécystokinine), en réponse à l’arrivé
de lipides et d’acides aminés. Cette libération ralentie la motricité gastrique afin de limiter
l’arrivé d’un chyme gastrique trop riche en lipide et acides aminés au niveau du duodénum. La
neurotensine sécrétée par les cellules endocrines iléales ralentie aussi la vidange gastrique.
Cette sécrétion se fait en réponse à l’arrivé de lipides au niveau de l’iléon. Enfin, le stress, la
douleur et les émotions ralentissent aussi la vidange gastrique par l’action du système nerveux
central ou du système nerveux végétatif sympathique. Lors d’une période de stress ou de
douleur, le corps considère comme secondaire le fait d’avoir une bonne digestion et concentre
donc toute son énergie dans la fuite ou le combat.
QCM
Question 1
La couche musculaire circulaire n’est pas présente au niveau de tout l’estomac
La couche musculaire circulaire est uniquement présente au niveau de l’estomac
La couche musculaire circulaire forme un éventail au niveau des courbes de
l’estomac
La couche musculaire circulaire est plus épaisse au niveau antral
Question 2
La couche musculaire longitudinale n’est pas présente au niveau de tout
l’estomac
La couche musculaire longitudinale est uniquement présente au niveau de
l’estomac
La couche musculaire longitudinale forme un éventail au niveau des courbes de
l’estomac
La couche musculaire longitudinale est plus épaisse au niveau antral
Question 3
La couche musculaire oblique n’est pas présente au niveau de tout l’estomac
La couche musculaire oblique est uniquement présente au niveau de l’estomac
La couche musculaire oblique forme un éventail au niveau des courbes de
l’estomac
La couche musculaire oblique est plus épaisse au niveau antral
Question 4
Les cellules musculaires gastriques sont unies par des jonctions lâches
Les cellules musculaires gastriques sont unies par des jonctions serrées
Les cellules musculaires gastriques sont unies par des jonctions lisses
Les cellules musculaires gastriques sont unies par des jonctions gapses
Question 5
Les cellules de la région proximale de l’estomac ont un potentiel de repos plus
bas que celles de la région distale
Les cellules de la région proximale de l’estomac ont un potentiel de repos plus
élevé que celles de la région distale
Les cellules de la région proximale de l’estomac ont un potentiel de repos égal à
celles de l’œsophage
Les cellules de la région proximale de l’estomac ont un potentiel de repos égal à
celles de la partie distale
Question 6
La zone pacemaker de l’estomac est située au niveau du pylore
La zone pacemaker de l’estomac est située au niveau du fundus
La zone pacemaker de l’estomac est située au niveau de l’antre
La zone pacemaker de l’estomac est située au niveau du corps
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