Psoriasis Vieux fléau Nouvelle maladie métabolique Printemps médical de Bourgogne 21 mars 2015 Jean Friedel dermatologie-vénéréologie Chalon-sur-Saône Observation n°1 • • • • • • Un homme de 44 ans 23/12/2014 : psoriasis des coudes psoriasis chez le frère boit peu a arrêté de fumer allergie à Pénicilline et Ibuprofène Diprosalic et Daivobet et régime Observation n°1 suite • Le 2/03/2015 (2 mois …) – a perdu 4 kg – rémission 99% stable depuis 1 mois – poisson 3 fois par semaine – pas de viande le soir – peu de fromage le matin – un yaourt nature le soir Observation n° 2 • Homme de 56 ans • 27/12/2012 psoriasis palmoplantaire – – – – – Amiodarone Coumadine arythmie Tabac Alcool 105 kg Soriatane 25/ j et régime Observation n° 2 suite • Homme de 56 ans – 01/03/2013 perdu 12 kg arrêt tabac et alcool Soriatane 25 – 06/09/2013 perdu 24 kg Soriatane 20/j – 17/02/2014 perdu 25 kg prothèse de hanche Soriatane 20 av 30 et Diprosalic – 06/09/2014 perdu 25 kg Soriatane 20 6 mois Observation n°3 • Homme de 35 ans psoriasis des coudes + dermatose de la face + desquamation du cuir chevelu : – perte de 4 kg – Triflucan, Kétoderm,Tridésonit – visage nettoyé – restent des petites plaques des coudes et d’un flanc – Kétoderm 1 par semaine Daivobet Psoriasis • 2% de la population : – sur 2 ans 3,8 % des mes consultations du cabinet • peut débuter à tout âge • placard érythémato-squameux bien arrondi ovalaire à bords polycycliques • retentissement psychosocial extrêmement variable Plan • Diagnostic positif et différentiel – cutané – rhumatismal • Nouveautés thérapeutiques – en dermatologie – en rhumatologie • Physiopathologie • Comorbidités Formes cliniques 1 • Psoriasis vulgaire PASI DLQI • Psoriasis en gouttes après une infection rhinopharyngée • Psoriasis inversé • Psoriasis capitis • Psoriasis unguéal Formes cliniques 2 • Psoriasis palmoplantaire fissuraire et douloureux • Psoriasis des muqueuses buccale et génitales • Psoriasis pustuleux • Psoriasis érythrodermique • Rhumatisme psoriasique Ce que le psoriasis n’est pas (1) • Eczéma nummulaire • Pityriasis rosé de Gibert • Syphilis : y penser toujours Ce que le psoriasis n’est pas (2) • Dermite séborrhéique mais celle-ci peut exister et être plus sévère dans le psoriasis • Eczéma constitutionnel mais les deux maladies peuvent coexister • Pityrosporic head and neck dermatitis Ce que le psoriasis n’est pas (3) • Intertrigo candidosique • Eczéma chronique des pieds • Mycose des pieds à Trichophyton rubrum • Toxidermie ou un lymphome mais pb des IEC-Sartans • Toxidermie pustuleuse Rhumatisme psoriasique (Dr Clémentine Fortunet, rhumatologue (Chalon-sur-Saône) • • • • Vers 40-50 ans : 6% des psoriasis Précède 15%, complique 80%, s’associe 15% 50% d’atteinte unguéale 6 formes : – – – – – – Mono-oligarthrite des doigts et orteils Polyarthrite séronégative Atteinte axiale pure Arthrites interphalangiennes distales Arthrite mutilante Polyenthésopathie Critères CASPAR : au moins 3 • Psoriasis cutané en cours • Histoire de psoriasis personnel ou familial • Dystrophie unguéale – Ponctuation – Onycholyse – Hyperkératose • F Rhumatoïde négatif • Dactylite constatée ou ATCD • Ossification périarticulaire radiologiques 2 points 1 +/ 1 point 1 point 1 point 1 +/ 1 point 1 point en plus de l’atteinte inflammatoire rhumatologique compatible Diagnostic • Critères CASPAR • Sérologie rhumatoïde négative • Anti CCP (ACPA) 5 à 15% • Radiographie : mains, poignets, pieds bassin Prise en charge • • • Topiques locaux d’appoint – kératolytique (urée, ac salicylique …) – réducteur (dioxyanthranol) – topique adjuvant Topiques spécifiques – analogues de la Vitamine D (Daivonex®, Daivobet®, Silkis®…) – dermocorticoïdes (Diprosone®, Nérisone®, Dermoval®, Clobex® …) – rétinoïdes topiques (Zorac®) Photothérapie – UVA + psoralènes (PUVA) – UVB TL01 • Médications systémiques – Méthotrexate PO ou inj. – Ciclosporine PO – Rétinoïdes : Acitrétine (Soriatane®) PO – Biothérapies : • (Alefacept) • antiTNF alpha – – – – Adalimumab (Humira®) IM Infliximab (Remicad®) IV Golimumab Certolimumab • bloqueur du récepteur au TNF alpha – Etanecept : (Enbrel®) IM • Anti IL 12/IL 23 – Ustékinumab (Stelara®) IM • Anti IL 17 … – … Particularités thérapeutiques rhumatologiques • AINS ???? – Kétoprofène (Profénid®) « moins pire » que les autres ? • Corticoïdes systémiques ou intraarticulaire • Méthotrexate • Léflunomide (Arava®) • Sulfazalasine (Salazopyrine®) • Biothérapies Stratégie thérapeutique • Selon – la gravité – la localisation (crème/plis, pommades/zones convexes, lotions/zones pileuses) – l’étendue (toxicité des grandes expositions topiques) – les conséquences psycho-sociales – les traitements déjà reçus (déception progressive …) • Le retentissement sur qualité de la vie n’est pas toujours proportionnel à la sévérité de l’affection ++++ Le PASI (Psoriasis Area Severity Index) est un score permettant d’évaluer quantitativement la sévérité du psoriasis à partir de plusieurs paramètres : • Le score PASI est obtenu par une équation pondérant chacun de ces paramètres. • • Il varie de 0 (pas de psoriasis) à 72 (sévérité maximale). • les surfaces atteintes, définies en 4 groupes : la tête, le tronc, les membres supérieurs et les membres inférieurs. Chaque surface est cotée de 0 (aucune atteinte ) à 6 (90% à 100% de la surface touchée) Ce score n’est toutefois valable qu’en cas d’atteinte cutanée d’au moins 3% de la surface corporelle évaluant de façon combinée l’érythème, l’induration et la surface. • l’étendue des lésions, établie pour chaque groupe en pourcentage : tête (10%), membres supérieurs (20%) tronc (30%) et membres inférieurs (40%) Une réponse PASI 75 montre une diminution d’au moins 75% du score PASI initial. • Une réponse PASI 100 correspond à une rémission complète +++ nouveau critère • • les lésions élémentaires (l’érythème, l’infiltration, la desquamation) cotées de 0 (absente) à 4 (très sévère) C’est horrible et rarement évalué Questionnaire qualité de viedermatologie DLQI N° du centre : Date : Nom : Score : Adresse : Diagnostic : Ce questionnaire a pour but d'évaluer l'influence de votre problème de peau sur votre vie AU COURS DES 7 DERNIERS JOURS. Veuillez cocher une case par question. • • 1. Au cours des 7 derniers jours, votre peau vous a-t-elle démangé(e), fait souffrir ou brûlé(e)? • 2. Au cours des 7 derniers jours, vous êtesvous senti(e) gêné(e)ou complexé(e)par votre problème de peau ? • 3.Au cours des 7 derniers jours, votre problème de peau vous a-t-il gêné(e) pour faire des courses, vous occuper de votre maison ou pour jardiner ? • 4. Au cours des 7 derniers jours, votre problème de peau vous a-t-il influencé(e) dans le choix des vêtements que vous portiez ? • 5. Au cours des 7 derniers jours, votre problème de peau a-t-il affecté vos activités avec les autres ou vos loisirs ? • 6. Au cours des 7 derniers jours, avez-vous eu du mal à faire du sport à cause de votre problème de peau ? 7. Au cours des 7 derniers jours, votre problème de peau vous a-t-il complètement empêché(e) de travailler ou d‘ étudier ? – Si la réponse est "non" : au cours des 7 derniers jours, votre problème de peau vous a-t-il gêné(e) dans votre travail ou dans vos études ? • 8. Au cours des 7 derniers jours, votre problème de peau a-t-il rendu difficiles vos relations avec votre conjoint(e), vos amis proches ou votre famille ? • 9. Au cours des 7 derniers jours, votre problème de peau a-t-il rendu votre vie sexuelle difficile ? • 10. Au cours des 7 derniers jours, le traitement que vous utilisez pour votre peau a-t-il posé un problème, par exemple en prenant trop de votre temps ou en salissant votre maison ? © AY Finlay, GK Khan, April 1992 Pour chaque item (sauf 7) : • Enormément 3 • Beaucoup 2 • Un peu 1 • Pas du tout 0 • Non concerné 0 Psoriasis de gravité moyenne ou sévère (PGMS) thérapie systémique • Définition – PASI > 10 – Échappement au traitement classique – Échappement ou CI à deux thérapeutiques majeures DLQI PASI 75 PASI 90 PASI 100 Les causes • elles sont inconnues • mais commencent à être fortement explicitées Théorie des antigènes (1) • rôle des traumatismes épidermiques (phénomène de Koebner) ? • infection bactérienne : début chez l’enfant après une angine streptococcique auto-antigène ou super-antigène ? Facteurs métaboliques environnementaux (2) • tabac et alcool = facteurs de résistance thérapeutique • médicaments : • • • • • • • • • • • • bétabloquants lithium antipaludéens AINS Terbinafine calcium bloquants Captopril, IEC, ARA-II GM-CSF Glybenclamide (sulfonylurée) interleukines interféron hypolipémiants • sevrage cortisonique +++ décalage dans le temps Théorie psychosomatique (3) • (seulement 130 références bibliographiques) • 30 % des cas surviennent dans un contexte de stress … lien ? thymie psoriasis on peut faire ça avec n’importe quel état de santé A-t-on le droit du haut de son fauteuil d’imposer une théorie ? • inter-connection inverse possible ?? maladie dermato-neuro-rhumatismale ? Facteurs lymphocytaires T(4) (cf Ciclosporine), • trigger par les CD4 • entretien par CD8 • rôle des cellules NK (système immunitaire inné) Cause inconnue mais nombreux facteurs (5) • Cytokiniques : – IFN γ (lymphocytes Th1 et cellules NK-T) – TNFα (lymphocytes T) – IL-8 (monocytes et kératinocytes) – IL-15 – IL-17 – lien avec les neurotransmetteurs (?) Maladie de l’interface immuno-kératinocytaire Liste d'interleukines connues et de leurs fonctions (1) • • • • • • IL1 : des macrophages • induit une réaction aiguë, et une stimulation des lymphocytes T. IL2 : des LT4 • stimule la prolifération lymphocytaire et la différenciation de la réponse Th ; • utilisée en cancérologie et pour stimuler la prolifération des CD4 dans le VIH IL3 : des lymphocytes T • stimule les cellules souches de la moëlle osseuse IL4 : - impliquée dans la prolifération des lymphocytes B, le développement des des lymphocytes T et des mastocytes : rôle dans la réponse TH2 et réactions allergiques IL5 : - rôle dans la stimulation des lymphocytes B, la production des leucytes éosinophiles et la production des IgA. IL6 : des macrophages • induit la réaction aiguë, peut-être antiinflammatoire, avec TGF-β induit la transformation des lymphocytes T naïfs en Th17 Liste d'interleukines connues et de leurs fonctions (2) • • • • • • • • • • • IL7 : - survie, homéostasie développement des cellules B, T et NK IL8 : - chimiotactisme des neutrophiles IL9 : - stimule les macrophages IL10 : - inhibe la production de cytokine de la réponse Th1 IL11 : - induit la phase de réaction aiguë IL12 : - stimule les cellules NK, induit la réponse Th1 IL13 : - stimule la croissance et la différenciation en lymphocyte B, inhibe Th1 et inhibe la production de cytokines pro-inflammatoires IL17 : - induit la production de cytokines pro-inflammatoires IL18 : - induit la production d’interféron γ IL22 : - produit par lymphocytes T et notamment Th-17 IL23 : - stimule l’angiogenèse et réduit l’infiltration par les lymphocytes CD8 Cellules T et cellules dendritiques dans le psoriasis • Migration transépidermique • Excès de production de : – TNF alpha – Interleukine-1 béta – Interleukine 6 – Interleukine 22 Facteurs génétiques (6) • 30% des cas sont familiaux : lien fort avec HLA-Cw6 • HLA B27 dans le rhumatisme psoriasique mais fréquence si faible que ce n’est pas discriminant • lien avec le gène codant pour la cornéo-desmosine surexprimée dans les kératinocytes • Gènes de la susceptibilité au psoriasis – PSORS1 majeur : explique 35 à 50% des formes héréditaires : chr 6 : • HLA–C (var HLA-Cw6), encode pour une protéine de classe I du CMH • CCHCR1 (var WWC), encode pour une protéine hyperproduite dans l’épiderme psoriasique • CMDS (variant all 5), encode pour la cornéodesmosine – PSORS2 à PSORS9 : autres gènes intervenants dans l’expression des protéines de l’inflammation • Chromosome 5q : deux gènes – IL12B régule l’expression de interleukine 12b – IL 23R régule l’expression du récepteur de interleukine-23 • Les gènes de la protéine CARD 14 (CAspase Recruitment Domain-containing proteine) : interaction avec l’apoptose Facteurs métaboliques (7) • surpoids, obésité, obésité morbide = hypersécrétion de TNFα • équilibre des dérivés de l’acide archidonique : déséquilibre des prostaglandines inductrices d’inflammation rôle certain du régime dans la résistance au traitement Maladie de l’interface immuno-kératinocytaire Cause inconnue mais nombreux facteurs • Antigèniques : – – – • rôle des traumatismes épidermiques phénomène de Koebner ? et bactériens début chez l’enfant après une angine streptococcique ? Auto-antigène ou super-antigène ? • – bétabloquants lithium antipaludéens AINS Terbinafine calcium bloquants Captopril, IEC, ARA-II GM-CSF Glybenclamide (sulfonylurée) interleukines interféron hypolipémiants et sevrage cortisonique Psychosomatique s: – – – 30 % des cas surviennent dans un contexte de stress … Inter-connection inverse plus probable dermato-neuro-rhumatismale Cytokiniques : – – – – – tabac et alcool = facteurs de résistance thérapeutique streptocoque = induction ? médicaments : • • • • • • • • • • • • Lymphocytaires T : (cf Ciclosporine), trigger par les CD4, entretien par CD8, rôle des cellules NK (système immunitaire inné) Environnementaux : – – – • • • Génétiques : – – – • IFN γ (lymphocytes Th1 et cellules NK-T) TNFα (lymphocytes T) IL-8 (monocytes et kératinocytes) IL-15 lien avec les neurotransmetteurs ????? 30% des cas sont familiaux : lien fort avec HLA-Cw6 HLA B27 dans le rhumatisme psoriasique mais fréquence si faible que ce n’est pas discriminant lien avec le gène codant pour la cornéo-desmosine surexprimée dans les kératinocytes Métabolique s: – – – surpoids, obésité, obésité morbide = hypersécrétion de TNFα équilibre des dérivés de l’acide archidonique : déséquilibre des prostaglandines inductrices d’inflammation rôle du régime dans la résistance au traitement Maladie de l’interface immuno-kératinocytaire avec des facteurs d’aggravation Physiopathologie • Excès de reproduction des cellules épidermiques : accélération du turn-over • Anomalie immunologique avec excès de multiplication des cellules épidermiques • Inhibition de la différenciation des kératinocytes • Kératinocytes déficients pour la voie NF-kb • Migration de cellules T : excès en Th1 • Relargage local de TNF alpha et autres cytokines par cellules T et cellules dendritiques • Influence du métabolisme (déséquilibre des prostaglandines d’origine alimentaire (Acide arachidonique) et des facteurs environnementaux (médicaments, tabac alcool) Comorbidité = co-existence chez un même patient de plusieurs maladies • Association à un risque accru de comorbidités incluant : – – – – – – – • syndrome métabolique obésité diabète hypertension dyslipidémie stéatose hépatique tabagisme indépendant des facteurs de risque surajoutés, en particulier les troubles addictifs et la sédentarité. • morbidité cardiovasculaire plus controversée : population jeune avec psoriasis sévères • impact incertain des traitements systémiques sur les comorbidités cardiométaboliques • détection et la prévention des comorbidités, et si besoin leur traitement précoce par des mesures avant tout hygiéno-diététiques au centre de la prise en charge thérapeutique des malades atteints de psoriasis et rhumatisme psoriasique JDP 2013 : Obésité et psoriasis P. Gnossike et coll. Psoriasis et syndrome métabolique 29 centres français sur 4 mois et demi • 2194 patients ,H:56% – – – – – • 1,9 % maigres, 40 % poids normal 33,9 % en surpoids 21 % obèses 3,2 % obésité morbide 58,2% en surpoids fréquence obésité – 1er pic dans la tranche 18 à 45 ans – 2ème pic 10 à 15 % au-delà de 45 ans • Lien entre sévérité, rhumatisme, HTA, diabète, dyslipidémie, et événement cardio-vasculaire majeur à suivre …. Psoriasis et métabolisme • Dans mon expérience : – Souvent ils fument (goudrons) et ils boivent (alcool) – Ils mangent des quantités de viande et de laitages (fromages +++) – Le fait de les sevrer de tous ces facteurs change radicalement l’intensité et le nombre des poussées Relation de confiance • Annonce du diagnostic : doute possible • Facteurs favorisants : – familiaux – de poussées • stress ou émotion …. (????) • maladie intercurrente • médicaments : AINS, IEC-Sartans, bétabloquants, lithium, corticoïdes systémiques sevrés, Anti-Pal Σ • Autre dermatose intercurrente (effet Koebner) • Guérison apparente / récidive • Traitement le plus simple = absence de découragement • Modalités de suivi Relation de confiance • Évaluer les attentes en matière de : – – – – Conséquence esthétique Conséquence sociale Conséquence sexuelle Contrainte thérapeutique • Pour améliorer l ’observance – Écoute attentive : • on ne doit pas imposer un traitement non voulu • on peut indiquer les facteurs d’aggravation médicaux et métaboliques • on ne doit pas imposer une théorie étiologique sans fondement – Suivi régulier • Pb : Comment faire de tri des patients éligibles aux biothérapies? Take Home Messages • Ne pas se tromper de diagnostic • Attention à ne pas « psychologiser » abusivement • C’est une inflammation aggravée par des excès alimentaires et médicamenteux • Il y a pléthore de traitements potentiellement hypercoûteux • Accompagner une stratégie thérapeutique qui va s’étaler sur toute la vie