Il faut cependant distinguer entre les règles impératives et les règles supplétives, qui ne s’appliquent pas
avec la même force.
Les règles supplétives sont les règles auxquelles les individus peuvent déroger, ou qu’ils peuvent écarter
pour appliquer une autre règle. Pour autant, si elles n’ont pas été écartées pour que d’autres règles
s’appliquent, elles devront s’appliquer.
Par exemple, dans un contrat de vente, l’acheteur doit en principe payer le vendeur au lieu et dans le temps
où la chose lui est délivrée (article 1651 du Code civil). Les parties au contrat de vente peuvent toutefois
prévoir que le paiement aura lieu dans un autre lieu ou à un autre moment. Cette règle de droit est donc
une règle supplétive, puisque les parties peuvent y déroger, mais, s’ils ne le font pas, alors elle s’appliquera.
Les règles impératives, elles, sont les règles auxquelles les individus ne peuvent pas déroger. Elles doivent
être respectées en toute situation.
Certaines d’entre elles sont particulièrement renforcées, et sont dites d’ordre public (article 6 du Code civil),
en ce qu’elles protègent un intérêt public, et non privé.
Par exemple, le mariage entre frère et sœur est interdit. Il s’agit d’une règle d’ordre public à laquelle il ne
peut être dérogé (article 162 du Code civil).
Le caractère coercitif de la règle de droit
En ce qu’elle a vocation à régir la vie en société et les rapports entre ses membres, la règle de droit doit être
coercitive : celui qui ne la respecte pas se verra sanctionné par l’autorité publique.
En effet, nul ne peut se faire justice par soi-même. L’Etat a seul le droit de sanctionner les individus qui
n’exécutent pas ou mal les règles de droit : il a le monopole de la contrainte légitime.
Plusieurs sanctions existent et seront appliquées en fonction des conséquences du non-respect de la règle
de droit :