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Préface
Les sociétés modernes accordent une importance capitale à la question
éducative et réservent une place de choix à leur système d’éducation et de
formation. Un tel pari, d’ailleurs parfaitement légitime, n’a rien d’arbitraire
car un système éducatif efcace est le garant du développement du capital
humain. Comme il a été démontré dans plusieurs pays de par le monde, un tel
capital constitue la base de tout progrès économique et social et partant, de
tout développement humain.
Pour cela, la réforme du système éducatif ne devrait en aucun cas se
réduire aux aspects quantitatifs. Elle doit plutôt cibler la qualité en se focalisant
sur la formation d’hommes et de femmes capables d’appréhender l’économie
du savoir et de s’intégrer dans le tissu économique, aujourd’hui ouvert
à la mondialisation où la compétitivité est de plus en plus rude. Toutefois,
la mission de l’école ne saurait être circonscrite à la simple dotation des
apprenants en compétences répondant aux exigences du marché de l’emploi.
Elle doit aller au-delà pour viser la formation de citoyens capables certes, de
s’intégrer dans l’environnement scientique et technologique, mais aussi et
surtout des citoyens imprégnés des valeurs éthiques et spirituelles ainsi que
des valeurs de citoyenneté dans leurs dimensions nationale et universelle.
De ce point de vue, la réforme pédagogique, engagée à la lumière de la
Charte Nationale d’Éducation et de Formation (CNEF, 1999) et qui s’appuie
sur l’Approche par les Compétences (ApC), le développement des valeurs
et l’éducation au choix, est considérée, aujourd’hui encore, comme un jalon
essentiel du processus d’amélioration de la qualité des apprentissages. Ces
entrées stratégiques visent à doter les futurs citoyens que sont les apprenants,
des compétences de base susceptibles de leur permettre de participer aux
processus de renforcement de la démocratie et de développement humain
et d’accompagner les différents chantiers de réformes politiques, socio-
économiques et culturelles entrepris par notre pays sous la conduite éclairée
de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, que Dieu L’assiste.
Aujourd’hui, alors que la décennie consacrée à la réforme du système
d’éducation et de formation touche à sa n, et malgré les efforts consentis,
nous constatons que la mise en œuvre effective de l’ApC n’a pas encore
atteint le niveau escompté. En effet, le premier rapport du Conseil Supérieur