UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI N° d’ordre : ……. /2020 ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI DEPARTEMENT DE GENIE CHIMIQUE-PROCEDES *-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-* LABORATOIRE D’ETUDE ET DE RECHERCHE EN CHIMIE APPLIQUEE *-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-* Option: Génie Chimique MEMOIRE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLOME D’INGENIEUR DE CONNCEPTION Thème : PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU Rédigé et soutenu publiquement le………. BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE Soutenu publiquement le 28/04/2021 Par AWADJI Jospin Morand Devant le jury composé de : Président : ALITONOU Guy Alain, PT / CAMES / UAC / Bénin Membres: 1°) AVLESSI Félicien, PT / CAMES / UAC / Bénin (Superviseur) 2°) BOSSOU Annick Flore Arlette Dohoué, MC / CAMES / UAC / Bénin (Examinatrice) 3°) KOUDORO Yaya Alain, MA / CAMES / UAC / Bénin (Encadrant) SUPERVISEUR ENCADRANT M. AVLESSI Félicien M. KOUDORO Yaya Alain Professeur Titulaire/CAMES Maître-Assistant/ CAMES Année académique : 2019-2020 1ère promotion PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE Table des matières DEDICACE …………………………………………………………………………..………4 REMERCIEMENTS……………………………………………………………….………...6 LISTE DES FIGURES………………………………………………………….….……….10 LISTE DES TABLEAUX………………………………………………………..……….…11 LISTE DES ABREVIATIONS……………….…………………………………………….12 RESUME ...……………………………………………………………………………...…..15 ABSTRACT………………………………………………………….…..…………………..16 INTRODUCTION………………………………………………….………….…………….17 I.GENERALITES…………………………………………………………….….……….…20 1.1.Hyptis suaveolens……………………………….………………………………….....….21 1.1.1. Description botanique………………………..……………………………………...21 1.1.2. Usage en médecine traditionnelle………...………………………………...………21 1.1.3. Etude chimique……………………………………………………………………....21 1.1.4. Etude biologique …………………………………………………………..………...21 1.2.Chassalia kolly…………….....……………………………….…………...……………..23 1.2.1. Description botanique…………………………………………………...……..…...23 1.2.2. Usage en médecine traditionnelle…………………………………...………..….…23 1.2.3. Etude chimique…………………………………………………………..…..…..…..24 1.2.4. Etude biologique …………………………………………………………..………...24 1.3.Acacia sieberiana……………………………………………………...............................24 1.3.1. Description botanique……………………………………………………...………..24 1.3.2. Usage en médecine traditionnelle……………………………...………………...…25 1.3.3. Etude chimique………………………………………………...…………………….25 1.3.4. Etude biologique ………………………………………..……...……..……………..25 1.4.Les métabolites des plantes ………………………..…………….……….………..…...26 1.4.1. Les grands groupes de métabolites secondaires……..………….…………………26 1.4.2. Activités biologiques des métabolites secondaires………………………..…...…..35 1.5.Les maladies de la peau …………………………………………………………....…..36 1.5.1. Dermatoses inflammatoires…………………………………………………….…..36 1 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE 1.5.2. Dermatoses bactériennes……..……………………………………………………..38 1.5.3. Dermatoses virales………………………………………………...……..……….…39 1.6.L’inflammation……………………………………………………………….…………41 1.7.Les antioxydants……………………………………………………………….………..42 1.7.1. Les antioxydants endogènes ………………………………………..……..…….….42 1.7.2. Les antioxydants exogènes …..…………………………….…………….…….…..43 1.7.3. Mécanisme d’action des antioxydants…………………...……………….………..43 1.7.4. Les radicaux libres…...………………………………………………..…….……...43 1.8.Les pommades ...……………………………………………………………….……….44 1.8.1. Composition d’une pommade ……………………………………………....……..44 1.8.2. Caractéristiques de quelques excipients couramment utilisés dans des formulations ……………………….……………………………………..................45 II. CADRE D’ETUDE MATERIEL ET METHODES…………………………..….……48 2.1.Cadre d’étude………………………………………………………...……………….....49 2.2.Matériel……………………………………………………..…………...……..…..….…49 2.2.1. Matériel chimique ………………………………………………….…………...…..49 2.3.Méthode……………………………………………………………………….....……….49 2.3.1. Prétraitement du matériel végétal …………………………………………...……49 2.3.2. Identification des métabolites…………………….………………………...………49 2.3.3. Préparation des extraits bruts………………….…………………………...…..….51 2.3.4. Dosage des composés phénoliques…………….…..……………………….....…….51 2.3.5. Préparation de pommade, propriétés organoleptiques et physico-chimiques...…52 2.3.6. Méthode d’évaluation de l’activité antioxydante …...…………………………….54 2.3.7. Activité anti-inflammation …………………………...……………………...…..…56 III. RESULATATS ET DISCUSSION…………….……………………...…………...…..58 3.1.Métabolites secondaires identifiés ……………………………………….……….…....59 3.2.Teneur en composés phénoliques et en flavonoïdes totaux des extraits des plantes...61 3.2.1. Courbe d’étalonnage des phénols totaux………………………………………........61 3.2.2. Courbe d’étalonnage des flavonoïdes totaux………………………………..…..…61 3.2.3. Courbe d’étalonnage des tanins totaux…………………………………………...63 2 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE 3.2.4. Teneur en phénols totaux………………………………………………....……...…63 3.2.5. Teneur en flavonoïdes totaux…………………………………………..…………...64 3.2.6. Teneur en tanins totaux ………………………………………………….….…...…65 3.3.Activité antioxydante……………………………………………………….…….....…..66 3.3.1. Activité anti-radicalaire de l’extrait éthanolique de Acacia sieberiana, de Hyptis suaveolens et de Chassalia kolly……………………………………….……...….....66 3.3.2. Courbe d’étalonnage et capacité antioxydante totale de l’extrait éthanolique de Acacia sieberiana, de Hyptis suaveolens et de Chassalia kolly……...…………......70 3.3.3. Courbe d’étalonnage et potentiel des extraits à réduire le radical acide 2,2-azinobis-(3-éthylbenzothiazoline-6-sulfonique) (ABTS+•)……………………….……..71 3.4.Activité anti-inflammatoire ……………………………………...……………………. 73 3.5.Homogénéité, couleur, odeur, aspect, et solubilité et paramètres physicochimiques de la pommade formulée…………..…………………………...…………………….….....74 3.5.1. Homogénéité, couleur, odeur, aspect, et solubilité de la pommade formulée...…74 3.5.2. Paramètres physicochimiques de la pommade…………… ……………...….…...75 3.6.Capacité antioxydante totale de la pommade formulée……..…….………...…….….75 IV. CONCLUSION ET PERSPECTIVES…….…………………………………………..76 V. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES……..……………...…………….…………..79 ANNEXE ……………………………………………………...…………………………….96 3 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE DEDICACE 4 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE Je dédie ce travail Au seigneur Dieu tout puissant, qui n’a cessé de guider mes pas et me couvrir de ses grâces. 5 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE REMERCIEMENTS 6 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE Louange à Dieu, le Tout puissant qui m’a donné la foi, la santé et le courage pour pouvoir réaliser ce mémoire. Au terme de ce travail, il m’est agréable de remercier toutes les personnes qui ont participé de près ou de loin à sa réalisation. Ce travail a été entièrement réalisé au Laboratoire d’Etude et de Recherche en Chimie Appliquée (LERCA) de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) sous la supervision de M. Félicien AVLESSI, Professeur Titulaire/ CAMES, Directeur du Laboratoire d’Etude et de Recherche en Chimie Appliquée, ViceRecteur chargé de la Recherche Universitaire dont les grandes valeurs morales et humaines et les excellentes qualités au travail ne m’ont pas fait défaut tout au long de mes travaux. Par vos conseils nous sommes parvenus à la réalisation de ce travail, veuillez trouver ici l’expression de ma sincère gratitude et de notre profond respect ; A mon encadrant, Docteur Alain Yaya KOUDORO, Maître -Assistant/ CAMES, pour avoir accepté de conduire ce travail; pour la disponibilité et le temps que vous m’avez consacré, pour m’avoir apporté toute votre expérience dans la rédaction de cet ouvrage, pour m’avoir motivé pour le mener à bien par vos encouragements et la confiance que vous m’avez accordée, veuillez trouver en cet ouvrage, le témoignage de mon infinie reconnaissance ; Je témoigne mes gratitudes à M. SOHOUNHLOUE K. C. Dominique, Professeur Titulaire émérite de l’Université d’Abomey-Calavi (Bénin), Président de la Société Ouest-Africaine de Chimie (SOACHIM) pour votre générosité, votre gentillesse, vos encouragements et votre confiance tout au long de la préparation de ce travail. Je tiens enfin à exprimer mes vives gratitudes et profondes reconnaissances aux membres du jury qui aviez accepté de juger ce travail malgré vos nombreuses occupations, vos remarques et suggestions permettront d’améliorer la qualité scientifique et rédactionnelle de ce mémoire. A mon professeur Guy Alain ALITONOU, Professeur Titulaire /CAMES, Directeur de l’Ecole Polytechnique d’Abomey- Calavi (EPAC), pour sa simplicité, ses précieux conseils, ses encouragements pour la réussite de ce travail et pour avoir accepté de siéger dans ce jury en qualité de président, recevez mes sincères remerciements ; Au Docteur de Conférence/CAMES des Universités, Annick BOSSOU, 7 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE pour ces enseignements de qualité, merci d’avoir accepté de siéger dans le Jury en qualité d’examinatrice, recevez à travers cet ouvrage, l’expression de ma profonde gratitude. Qu’il me soit permis d’associer à mes remerciements, les Professeurs du département de Génie Chimique-Procédés : les Maîtres de Conférence des Université/ CAMES, /UAC : Cokou Pascal AGBANGNAN DOSSA, Chef honoraire de Département de Génie Chimique-Procédés ; Sophie BOGNINOU ; Michael SAIZONU, Chef du Centre universitaire pour la promotion des entreprises ; Alassane YOUSSAO ; Magloire GBAGUIDI, Chef de Département de Génie Chimique-Procédés; Annick BOSSOU et BOTHON Diane de l’Institut Nationale Supérieure de Technologie de Lokossa, pour l’encadrement de proximité, pour vos conseils et vos encouragements, que le Seigneur daigne vous combler de toutes vos attentes ; Je remercie particulièrement le Chef de Département de Génie Chimique-Procédés qui a mis sans contrainte à notre disposition le matériel nécessaire pour la réalisation de ce travail ; Au - Assistant des Universités /CAMES, Guevara NONVIHO enseignant chercheur à l’Institut Nationale Supérieure de Technologie de Lokossa merci de votre immense contribution à l’amélioration de cet ouvrage et pour vos sages conseils, recevez ici mes vifs remerciements ; Aux Docteurs, Christian KONFO, enseignant Chercheur à l’école de transformation Agricole de Sakété, Théophile OLAYE, Assou SIDOHOUNDE, Issiakou MOSSI, Virginie GBOHAÏDA, Mahudro YOVO, Ludolphe DEDOM, Cosme KOUWANOU, Papin MONTCHO, Buscotin H.BEAKOU, qui n’ont ménagé aucun effort pour la rédaction de mon mémoire et le suivi que vous m’avez apporté lors de mon séjour au LERCA, je vous en sais gré ; Je n’oublie pas d’exprimer mes vives reconnaissances à mes ainés Doctorants, M. Elie SOGBOCHI, M. Efloric Raphaël DAYE, M. Prisca AGOGNON d’une part et au mastorant M. Crépin AGODJI d’autre part, pour l’esprit de solidarité et de partage qui vous caractérisent! A mes collègues et compagnons, Richard ADJOVI, Charles AHOUANSE, 8 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE Bertrand HOUNSEMON, Patrice BONI, Nafissatou FACHINAN, Gildas AGOSSOU, merci pour votre soutien ; Je ne saurais terminer mes propos, sans exprimer mes sincères remerciements et ma profonde gratitude aux membres du laboratoire de Chimie Organique et Biochimie de l’Université Dunarea de Jos de Galati (Roumanie). 9 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE LISTE DES FIGURES Figure 1: Photo de feuille de Hyptis Suaveolens.................................................................................. 21 Figure 2 : Photo de feuille de Chassalia kolly ...................................................................................... 23 Figure 3 Photo de feuille de Acacia sieberiana ................................................................................... 24 Figure 4 Structure de base des flavonoïdes (Gamet- Payrastre et al., 1999; Krishma et al., 2001) ...... 27 Figure 5 Structure de base des anthocyanes (Ayad, 2008) .................................................................... 27 Figure 6.Structure de base de tanins hydrolysables (Bouhadjera, 2005) ............................................... 28 Figure 7 structure de base de tanins condensés ..................................................................................... 29 Figure 8 Structure de base des coumarines (Macheix et al., 2005) ....................................................... 29 Figure 9. Structures de quelques monoterpènes (Padua et al., 1999) .................................................... 30 Figure 10 Structure du noyau iridoïde (Sasmakov et al., 2001) ............................................................ 30 Figure 11.Structures de base de quelques diterpènes ............................................................................ 31 Figure 12.Structure du squalène (Ourisson et Grabbé, 1961) ............................................................... 32 Figure 13 Structure de quelques sesquiterpènes .................................................................................... 32 Figure 14. Structure du noyau stéroïde (Klyne, 1966) .......................................................................... 33 Figure 15: Structure générale d’une molécule de saponosides.............................................................. 34 Figure 16 structure de base des mucilages (Deuel, 1950) ..................................................................... 34 Figure 17 Structure de base des anthraquinones (Jain et Patil, 2010) ................................................... 35 Figure 18. Courbe d’étalonnage pour le dosage des phénols totaux. .................................................... 61 Figure 19. Courbe d’étalonnage pour le dosage des flavonoïdes .......................................................... 62 Figure 20. Courbe d’étalonnage pour la détermination de la teneur en tanins ...................................... 63 Figure 21. Pourcentage de piégeage du radical DPPH en fonction de la concentration de l’extrait éthanolique de Acacia sieberiana .......................................................................................................... 67 Figure 22. Pourcentages de piégeage du radical DPPH en fonction de la concentration de l’extrait éthanolique de Chassalia kolly .............................................................................................................. 68 Figure 23. Pourcentages de piégeage du radical DPPH en fonction de la concentration de l’extrait éthanolique de Hyptis suaveolens ......................................................................................................... 69 Figure 24. Courbe d’étalonnage pour évaluer la capacité antioxydante totale ...................................... 70 Figure 25. Courbe d’étalonnage pour mesurer le potentiel des extraits à réduire le radical cation ABTS.+................................................................................................................................................... 72 Figure 26 Photo de beurre de Karité..................................................................................................... 97 Figure 27 Photo de la cire d’abeille....................................................................................................... 97 Figure 28 Photo de la vaseline ............................................................................................................... 97 Figure 29 Photo de pommade corporelle à base d’extrait de Acacia sieberiana ................................... 98 Figure 30 Composition chimique de la pommade corporelle à base de Acacia sieberiana ................... 98 10 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE LISTE DES TABLEAUX Tableau 1. Activités biologiques des métabolites secondaires des plantes ........................................... 35 Tableau 2. Métabolites secondaires de Hyptis suaveolens, Chassalia kolly et de Acacia sieberiana ... 59 Tableau 3 Teneur en phénols totaux des extraits................................................................................... 63 Tableau 4 Teneur en flavonoïdes totaux des extraits des plantes .......................................................... 64 Tableau 5. Teneur en tanins condensés ................................................................................................. 66 Tableau 6. IC50 de l’extrait éthanolique de Acacia sieberiana, Chassalia kolly, Hyptis suaveolens et les composés de synthèses .......................................................................................................................... 70 Tableau 7 Capacité antioxydante totale de l’extrait éthanolique de Acacia sieberiana, Chassalia kolly, Hyptis suaveolens .................................................................................................................................. 71 Tableau 8. Potentiel de l’extrait éthanolique des plantes à réduire le radical ABTS.+ .......................... 73 Tableau 9. Pourcentage de stabilisation de membrane de globule rouge humain ................................. 74 Tableau 10. Propriétés organoleptiques de pommade .......................................................................... 74 Tableau 11. Paramètres physicochimiques de la pommade .................................................................. 75 11 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE LISTE DES ABREVIATIONS ADN Acide désoxyribonucléique AlCl3 Chlorure d’Aluminium BH Bacille de Hansen CAEB Conseil des Activités Educatives du Bénin CAMES : Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur E1 Extrait éthanolique E2 Extrait hydro-éthanolique EPAC Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi FeCl3 Chlorure ferrique g gramme g/L gramme par Litre g/mol gramme par mol H2SO4 Acide sulfurique HCl Acide chlorhydrique Kg Kilogramme L Litre LERCA Laboratoire d’Etude et de Recherche en Chimie Appliquée Mg Magnésium mg milligramme mgEAG/g : milligramme Equivalent d’Acide Gallique par gramme d’extrait mgEQ/gEx : milligramme Equivalent de Quercétine par gramme d’Extrait µgEqTx/mgMS : microgramme équivalence de trolox par milligramme de matière sèche 12 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE mL millilitre M. Monsieur Mme Madame Na2CO3 Carbonate de sodium NaOH Hydroxyde de sodium NaNO2 Nitrite de sodium NH4OH Hydroxyde d’ammonium nm Nanomètre OMS Organisation Mondiale de la Santé pH potentiel Hydrogène H.s Hyptis suaveolens C.k Chassalia kolly M Mélange de Hyptis suaveolens et Chassalia kolly A.s Acacia sieberiana R2 Coefficient de corrélation UAC : Université d’Abomey- Calavi UV Ultraviolet µL microlitre VZV Virus zona- varicelle % pourcent °C degré Celsius Ae : Absorbance de l’échantillon Ab : Absorbance du blanc DPPH : Diphenylpicrylhydrazyl 13 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE ABST : acide 2,2-azino-bis-[3-éthylbenzothiazoline-6-sulfonique] BHA: butylhydroxyanisole BHT: butylhydroxytoluène Tx: Trolox 14 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE RESUME Le présent travail qui rapporte l’étude phytochimique et biologique de trois plantes (Hyptis suaveolens, Chassalia kolly et Acacia sieberiana), a abouti à la formulation d’une pommade antiseptique pour traiter les affections de la peau. Les métabolites secondaires de ces trois plantes ont été identifiés par des réactions de coloration et de précipitation spécifiques à chaque famille de métabolites. Les composés phénoliques ont été quantifiés au spectrophotomètre. L’activité antioxydante a été évaluée par les méthodes au DPPH, ABTS et au molybdate d’ammonium. L’activité anti-inflammatoire des extraits de ces plantes a été également déterminée. L’homogénéité, la couleur, l’odeur, l’aspect, la solubilité ainsi que les paramètres physico-chimiques de la pommade formulée ont été caractérisé. A la lumière des résultats issus de cette étude, on note globalement au niveau des trois plantes (Hyptis suaveolens, Chassalia kolly et Acacia sieberiana) la présence de nombreux métabolites secondaires avec une teneur en composés phénoliques qui varie en fonction du solvant d’extraction et de la plante. L’extrait éthanolique de Hyptis suaveolens (IC50=0,2 µg/µL), de Chassalia kolly (IC50= 0,05µg/µL) et de Acacia sieberiana (IC50=0,005µg/µL) ont montré une activité antioxydante intéressante. L’extrait éthanolique de Acacia siberiana qui a montré l’activité antioxydante la plus intéressante s’est révélé plus actif que le butylhydroxytoluène (IC50=0,012µg/µL), le butylhydroxyanisole (IC50=0,016µg/µL) et le Trolox (IC50=0,013µg/µL) qui sont des antioxydants de synthèse. Concernant l’activité anti-inflammatoire, l’extrait éthanolique de Acacia sieberiana [P= (84,262±0,175)%] et celui de Hyptis suaveolens [P= (85,684±0,397)%] ont montré une activité plus prononcée que l’aspirine [P= (70,125±0,114)%] utilisée dans cette étude comme composé de référence. La pommade formulée est de couleur blanche cassée et d’odeur de beurre de karité atténuée avec une consistance molle. Elle paraît moyennement dure au toucher, mais après l’avoir prise, elle se ramollit aussitôt au contact de la peau. Son point de fusion varie entre 35°C à 50°C avec un pH de 6,05 qui est proche de pH corporel. Son indice d’acidité est de 4,4 et l’indice de peroxyde de 8,8. Mots-clés: Dermatose, métabolites secondaires, pommade, activité antioxydante, activité antiinflammatoire, paramètres physico-chimiques. 15 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE ABSTRACT The present work reports phytochemical and biological study of three plants (Hyptis suaveolens, Chassalia kolly and Acacia sieberiana), resulted in the formulation of an antiseptic ointment to treat skin ailments. The secondary metabolites of these three plants were identified by staining and precipitation reactions specific to each metabolite family. Phenolic compounds were quantified by spectrophotometer. Antioxidant activity was evaluated by DPPH, ABTS and ammonium molybdate methods. The anti-inflammatory activity of these plant extracts was also determined. The homogeneity, color, odor, appearance, solubility as well as the physicochemical parameters of the formulated ointment were characterized. In the light of results of this study, we note globally at the level of the three plants (Hyptis suaveolens, Chassalia kolly and Acacia sieberiana) the presence of numerous secondary metabolites with a content of phenolic compounds which varies according to the solvent of extraction and the plant. The ethanolic extract of Hyptis suaveolens (IC50=0.2µg/µL), Chassalia kolly (IC50= 0.05µg/µL) and Acacia sieberiana (IC50=0.005µg/µL) showed an interesting antioxidant activity. The ethanolic extract of Acacia siberiana which showed the most interesting antioxidant activity was more active than butylhydroxytoluene (IC50=0.012µg/µL), butylhydroxyanisole (IC50=0.016µg/µL) and Trolox (IC50=0.013µg/µL) which are synthetic antioxidants. Regarding anti-inflammatory activity, the ethanolic extract of Acacia sieberiana [P= (84.262±0.175)%] and Hyptis suaveolens [P= (85.684±0.397)%] showed more pronounced activity than aspirin [P= (70.125±0.114)%] used in this study as the reference compound. The formulated ointment is off-white in color and has a muted shea butter odor with a soft consistency. It appears moderately hard to touch, but after setting, it softens immediately upon contact with the skin. Its melting point varies between 35°C and 50°C with a pH of 6.05 which is close to skin ph. Its acidity index is 4.4 and the peroxide index is 8.8. Keywords: Dermatosis, secondary metabolites, ointment, antioxidant activity, antiinflammatory activity, physicochemical parameters. 16 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE INTRODUCTION 17 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE La santé de la peau demeure toujours un problème d’actualité et de santé publique dans un contexte où la peau est soumise à de nombreuses agressions extérieures (Basset et al., 1999). Les affections cutanées telles que la mycose, la vergeture, l’eczéma, l’acné et le vieillissement sont des problèmes néfastes pour la peau. Constamment exposée aux agressions extérieures (UV, ozone, pollution…), la peau représente une cible privilégiée du stress oxydant, qui entraîne de multiples dommages cutanés. Le stress oxydant est l’une des principales causes aggravantes de ces affections, c’est l’un des facteurs potentiel des troubles cutanés qui surviennent surtout avec l’âge ainsi que le vieillissement précoce des moyens de défense de l’organisme (Favier, 2013). L’usage des antioxydants de synthèse depuis des décennies pour réduire les dégâts du stress oxydant s’est avéré responsable d’effets indésirables pour la peau (Brieger et al., 2012). Les maladies de la peau ont un impact social négatif sur la vie des personnes qu’elles affectent. Les estimations de la prévalence, pour ces maladies sont alarmantes dans le monde et dans les pays tropicaux ou elles représentent 30% des consultations en milieu rural (Basset et al., 1999). En France par exemple, la société de dermatologie a chiffré à plus de 15 millions les adolescents et les femmes adultes qui souffrent d'affections de la peau (Bhate et al., 2013). Malgré les progrès de la médecine moderne, les traditions thérapeutiques ancestrales se perpétuent dans le monde et en particulier en Afrique où plus de 80% de la population continue à utiliser la médecine traditionnelle pour se soigner (OMS, 2002). Cette utilisation largement répandue s’explique par l’accessibilité et la disponibilité de la médecine traditionnelle dans les pays en voie de développement d’une part, ainsi que le coût élevé, la nocivité des effets secondaires causés par les médicaments de synthèse d’autre part. Enfin, il y a aussi l’émergence de pathogènes résistants aux antibiotiques de synthèse utilisés (Cohen, 2000; Hancock, 2007; Guessennd, 2013). Au Bénin, très peu d'étude ont abordé l'élaboration des médicaments traditionnels améliorés pour traiter les maladies de la peau, malgré la richesse de la flore béninoise en plantes médicinales qui pourraient être utilisées pour la formulation des médicaments traditionnels améliorés pour traiter ces affections (Akoègninou et al., 2006). Chassalia kolly, Hypti s suaveolens et Acacia sieberiana font partie des plantes les plus sollicitées au Bénin pour traiter les maladies de la peau. Donc, pour venir en aide à nos populations et pour tirer un réel avantage de l’usage des plantes médicinales, il devient impératif d’initier des travaux de recherches scientifiques pour l’exploitation rationnelle des vertus médicinales indiscutables des plantes de notre pharmacopée afin de parvenir à la production de nouvelles préparations à base de plantes 18 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE efficaces contre les infections fongiques et bactériennes, à moindre coût et accessibles à tous. C’est dans ce contexte que ce projet de recherche a été initié et vise la valorisation des plantes médicinales à travers la formulation de pommade pour traiter les affections de la peau. Il s’agit de: identifier les métabolites secondaires et quantifier les teneurs en composés phénoliques des extraits desdites plantes de ces plantes; évaluer les activités antioxydante et anti-inflammatoire des extraits de ces plantes; formuler de pommade à partir des extraits des plantes ciblées pour traiter les affections de la peau; déterminer les paramètres organoleptique, physico-chimique et l’activité antioxydante de la pommade ainsi formulée; Concernant la structuration de ce document; après la revue de littérature, elle a abordé la description du matériel et des méthodes avant de passer aux résultats issus des différents travaux ainsi qu’à leur discussion. Elle s’est achevée par une conclusion et des perspectives. 19 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE I. GENERALITES 20 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE La flore béninoise présente un intérêt scientifique tout particulier en raison de sa diversité et de sa richesse en plantes médicinales. Une partie de cette généralité s’est articulée autour de Hyptis suaveolens, Chassalia kolly et de Acacia sieberiana appartenant à trois familles botaniques. 1.1. Hyptis suaveolens 1.1.1. Description botanique Hyptis Suaveolens de la famille de Lamiaceae, est une plante considérée comme une mauvaise herbe odieuse comprenant plus de 250 genres et près de 7000 espèces se répartissant sur tout le globe, mais seraient particulièrement représentées du bassin méditerranéen en Asie centrale (TOIL, 2006). Hyptis Suaveolens est une herbe terrestre, annuelle possédant un port dressé (TOIL, 2006). Le genre Hyptis se subdivise en 3 espèces tropicales qui sont lanceolata Poiret; Hyptis suaveolens et Hyptis suaveolens (Johnson, 1997). Ses feuilles sont simples, entières, pétiolées, opposées et pubescentes sur les deux faces. Les fleurs de H. suaveolens sont de couleur violacée, hermaphrodites sessiles et groupées en glomérules axillaires. Sa racine est pivotante blanche ou brune. Sa tige est quadrangulaire, creuse, à poils glanduleux. Son fruit renferme 4 graines regroupées au fond du calice. Elle est une plante qui se développe dans les champs en jachère, dans les pâturages, dans les parcelles non aménagées et le long des voies (Sidibe, 1997). Le fruit est une noix (AICAF, 1997). Figure 1: Photo de feuille de Hyptis Suaveolens 21 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE 1.1.2. Usage en médecine traditionnelle La plante entière est utilisée en médecine pour traiter la dysenterie. Les feuilles fraîches sont efficaces contre les morsures des serpents (Henty et Pritchard, 1973). La plante est réputée pour son efficacité contre les atteintes douloureuses. Aussi, elle possède des propriétés stimulant, carminative, sudorifique, lactogène et antiparasitaire cutanée. En Côte d’Ivoire et au Sénégal, l’infusion est donnée pour lutter contre la toux, les troubles bronchiques (Bouquet et Debray, 1974; Kerharo et Adam, 1974). Les feuilles sont utilisées dans la nourriture des enfants pour lutter contre les douleurs gastro-intestinales (Kerharo et Bouquet, 1950). La sève des feuilles ajoutée à du jus de citron est prise en Sierra-Léone pour traiter les maux de ventre. En infusion, la plante est utilisée contre la fièvre (Bouquet et Debray, 1974). La décoction des feuilles de Hyptis suaveolens est utilisée pour traiter le paludisme (Adjanohoun et al., 1986). 1.1.3. Etude chimique Les feuilles de Hyptis suaveolens contiennent de l’huile essentielle (Adegoke et al.,1968; Chukwujekwu et al., 2005). Dans l'huile des feuilles de cette plante récoltée au Nigeria, Olayinka (2000) a caractérisé le sabinène (16,5%), le trans-a-bergamotène, le β-caryophyllène (19,8%), le terpinène-4-ol (9,6%) et le β-pinène (8,6%). Les organes de Hyptis suaveolens contiennent de l’acide hydrocyanique (Quisumbing, 1951). Dans les feuilles et graines de Hyptis suaveolens du Nigéria les alcaloïdes, les stérols, les flavonoïdes et les tanins ont été identifiés (Adegoke et al.,1968; Willaman et Li, 1970; Medoatinsa et al., 2015). 1.1.4. Etude biologique Les travaux antérieurs ont prouvé l’activité fongicide de l’extrait éthanolique des feuilles de Hyptis suaveolens contre Candida albicans (Mbatchou et al., 2010). Chitra et al.(2009) ont montré que l’extrait éthanolique des feuilles de cette plante a une forte activité antibactérienne contre E. coli. Pachkore et al.(2011) ont prouvé à leur tour que l’extrait éthanolique est bactéricide contre E. coli. L’extrait de feuilles de Hyptis suaveolens à une activité bactéricide contre les souches de dermatophytes (Nantitanon et al., 2007). L’extrait de Hyptis suaveolens a montré une activité antimicrobienne très intéressante contre Aspergillus niger et Micrococcus luteus (Mondal et Pati, 2007). 22 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE 1.2. Chassalia kolly 1.2.1. Description botanique Chassalia kolly de la famille de Rubiaceae est une plante médicinale originaire de l’Afrique de l'Ouest (Burkill, 2000). C’est un arbuste à tige souple allant de 0,5 à 3 mètres de hauteur. Ces fleurs sont vertes avec un fruit immature rond, blanc ou vert-blanchâtre (Adjanohoun, 1989). Figure 2 : Photo de feuille de Chassalia kolly 1.2.2. Usage en médecine traditionnelle Chassalia Kolly est utilisée en ethnomédecine pour le traitement de la fièvre typhoïde et comme insectifuge (Onacha, 2010). L’infusion des feuilles de Chassalia Kolly est utilisée pour traiter la fièvre typhoïde. Ces feuilles sont utilisées aussi pour traiter les plaies, l'inflammation, les maladies du foie et comme insectifuge (Gustaffson et al., 2000). Le décocté ou macéré aqueux des feuilles est fébrifuge, antidiabétique et antiseptique (Adjanohoun, 1989). Ces feuilles sont consommées comme légume ou comme tisane dans le traitement de diarrhée (Agbankpé et al., 2014). L’écorce de tige est utilisée pour traiter la drépanocytose (Amujoyegbe et al., 2016). 1.2.3. Etude chimique Au niveau des feuilles de Chassalia kolly récoltées au Nigéria les anthraquinones, les tanins, les glycosides cardiaques, les alcaloïdes et les glycosides ont été identifiés (Harborne, 1991). 23 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE 1.2.4. Etude biologique L’extrait méthanolique de la plante entière séchée présente une activité fongicide contre candida albicans et permet d’inhiber de la croissance de cinq bactéries pathogènes telles que: salmonella typhi, Escherichia coli, pseudomonas aeruginosa, Bacillus subtilis, staphylococus aureus (Onocha et Ali, 2010). 1.3. Acacia sieberiana 1.3.1. Description botanique Acacia sieberiana, de la famille des Fabaceae est une plante ligneuse essentiellement épineuse. Elle est originaire des savanes d'Afrique et atteint jusqu'à 25 m de hauteur. Inflorescences sphériques crème ou jaunâtre composées de 3 à 6 capitules sphériques pédonculés. L’écorce de Acacia sieberiana est de couleur claire. Ses feuilles sont longues de 10 à 15 cm avec des épines blanches droites à leur base. Les branches et les feuilles sont couvertes de poils jaunes. Les capitules sont de couleurs crème et sphériques. Les graines sont contenues dans des gousses droites de 8 à 12 cm de long et 2 à 3 cm de large. Les extrémités des jeunes pousses sont intensément broutées, en particulier vers la fin de la saison sèche. A. sieberiana pousse dans la savane et dans la forêt. Il se produit avec diverses caractéristiques botaniques dans tout le Sahel et dans d'autres régions semi-arides d'Afrique (Orwa et al., 2009). Figure 3 Photo de feuille de Acacia sieberiana 24 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE 1.3.2. Usage en médecine traditionnelle Les feuilles de Acacia sieberiana sont utilisées pour traiter diverses affections, notamment l'inflammation, la fatigue, les douleurs articulaires, la bilharziose et la fièvre. L'extrait d'écorce de tige et de racine est utilisé dans le traitement de la schistosomiase, de la fièvre, des maux d'estomac, de la jaunisse, de la toux, de l'impuissance sexuelle, de la dysfonction érectile, des hémorroïdes, de la syphilis et des problèmes utérins et pour améliorer la lactation après l'accouchement (Christiana et al., 2012). Acacia sieberiana est aussi utilisée en ethnomédecine pour le traitement des éruptions cutanées, douleurs rhumatismales et dans le traitement de la syphilis, de la gastrite, de la toux, de la fièvre, de la teigne, de la lèpre, épilepsie, dysenterie, ulcères buccaux, comme vermicide et contraceptif (Obidah et al., 2009). Différentes communautés en Ethiopie et en Afrique du Sud utilisent également traditionnellement Acacia sieberiana pour le traitement de diverses affections telles que l'inflammation, la fatigue, les articulations douleurs, la bilharziose, la fièvre et l'acné (Doka et Yagi, 2009; Elgorashi et al., 2003; Orwa et al., 2009). 1.3.3. Etude chimique Un dépistage phytochimique préliminaire a montré la présence de saponines, de tanins, de glycosides cardiaques, de flavonoïdes et d'anthraquinones. Des extraits préliminaires d'eau froide examinés pour les composés phytochimiques ont montré la présence des saponines, des tanins, des glycosides cardiaques, des flavonoïdes et des anthraquinones (Burkill, 1995; Mahdi et al., 2013). 1.3.4. Etude biologique Des études réalisées sur Acacia sieberiana ont révélé qu'elle est efficace contre Bacillus subtilis, Staphylococcus epidermidis, Escherichia coli, Staphylococcus aureus, Klebsiella pneumoniae et Mycobacterium avium. L'extrait à l'acétone d'écorce de tige de Acacia sieberiana a montré une inhibition significative de la diarrhée induite par l'huile de ricin sur des rats d'une manière dose-dépendante avec l'inhibition la plus élevée (p <0,001) de 84% à la dose de 1200 mg / kg (Jurbe et al., 2015). 25 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE 1.4. Les métabolites des plantes Les plantes possèdent les métabolites secondaires et les métabolites primaires. Les métabolites primaires sont des molécules organiques qui se trouvent dans toutes les cellules de l’organisme de la plante et qui ont pour mission d’assurer sa survie (Boudjerda , 2013). Ils sont classés en quatre grandes catégories: les glucides, les lipides, les acides aminés et les acides nucléiques (Krief, 2003). Quant aux métabolites secondaires, ils ne sont pas produits directement lors de la photosynthèse mais résultent des réactions ultérieures, d’où le nom de métabolites secondaires. Ils ont une répartition limitée dans l’organisme de la plante. Ils jouent différents rôles dont celui de défense contre les agressions externes. Cependant, ils ne sont pas toujours nécessaires à la survie de la plante. Ils sont probablement des éléments essentiels de la coévolution des plantes avec les organismes vivants tels que les parasites pathogènes et les prédateurs. Ces différentes relations ont donné lieu à une extrême diversification de ces composés dits métabolites secondaires 1.4.1. Les grands groupes de métabolites secondaires On peut classer les métabolites secondaires en plusieurs groupes chimiques: les composés phénoliques (flavonoïdes, anthocyanes, tanins et coumarines), les terpènes, les stéroïdes, les alcaloïdes, les saponosides, les anthranosides et les mucilages - Les flavonoïdes Le terme flavonoïde provenant du latin "flavus", signifiant "jaune", désigne une très large gamme de composés naturels appartenant à la famille des composés phénoliques. Ils sont considérés comme des pigments quasiment universels des végétaux. Les flavonoïdes sont des pigments ayant le motif biphénylpropane à 15 atomes de carbone posé suivant l’enchainement C6-C3-C6. Ils sont des phénols hydrosolubles répandus dans le règne végétal et sont responsables de la couleur des fleurs et des fruits. La chaine à trois carbones peut rester ouverte ou même se cycliser à l’un des phényles par un oxygène pour donner un hétérocycle à six ou à cinq chainons. Suivant toutes ces variations structurales, il existe différentes sous-classes de flavonoïdes à savoir : chacone, flavone, flavonol, flavanone, anthocyanine et isoflavonoïde. Le nom flavonoïde fut prononcé pour la première fois par Geissman et Hinreiner (1952) pour désigner les pigments ayant un squelette (C6-C3-C6), provenant du mot latin flavus qui signifie jaune (Boukaz, 2006). La figure 4 ci-dessous montre la structure de base des flavonoïdes. 26 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE B O A C Figure 4 Structure de base des flavonoïdes (Gamet- Payrastre et al., 1999; Krishma et al., 2001) - Les anthocyanes Ce sont les termes généraux qui regroupent les anthocyanidols et leurs dérivés glycosylés (Guignard, 1996). Les anthocyanines sont des flavonoïdes porteurs d’une charge positive sur l’oxygène de l’hétérocycle C. La structure de base des anthocyanines est caractérisée par un noyau ‘’flavon’’ généralement glucosylé en position C3 (Ribereau, 1968). Les anthocyanes se différencient par leur degré d’hydroxylation et de méthylation, par la nature, le nombre et la position des oses liés à la molécule. Ces molécules faisant partie de la famille des flavonoïdes et capables d’absorber la lumière visible, sont des pigments qui colorent les plantes en bleu, rouge, mauve, rose ou orange (Brouillard, 1986). L’aglycone ou anthocyanidine constitue le groupement chromophore du pigment. A l’origine de la couleur des fleurs et des fruits, elles sont généralement localisées dans les vacuoles des cellules épidermiques, qui sont de véritables poches remplies d’eau (Harbone et al., 1988). La figure 5 ci-dessous illustre la structure de base du noyau des anthocyanes. R1 R2 B R6 O A R3 C R4 R5 Figure 5 Structure de base des anthocyanes (Ayad, 2008) 27 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE - Les tanins Les tanins sont des composés phénoliques de masse molaire allant de 500 à 5000g/mol (BateSmith, 1962). Les tanins sont divisés en deux groupes: les tanins hydrolysables et les tanins condensés. - Les tanins hydrolysables Les tanins hydrolysables, anciennement appelés tanins pyrogalliques sont des polyesters de glucides et d’acide-phénols. Selon la nature de ses tanins, on distingue les tanins galliques dans le cas d’acide gallique et les tanins ellagiques dans le cas d’acide ellagique. L’acide ellagique résulte de la condensation de deux acides galliques OH HO a OH O HO O O O HO O HO O OH O O HO O O OH HO O HO OH HO OH HO Figure 6.Structure de base de tanins hydrolysables (Bouhadjera, 2005) - Les tanins condensés Les tanins condensés ou proanthocyanidols diffèrent fondamentalement des tanins galliques et ellagique. Leur structure est voisines de celle des flavonoïdes, ils ne possèdent pas de sucre dans leur molécules. Ils sont formés de deux ou plusieurs molécules de flavan-3-ols et leur union se fait par des liaisons carbone-carbone, le plus souvent en position 4-8 ou 4-6, ce qui rend ces molécules difficilement hydrolysables. 28 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE HO OH OH OH OH OH OH Dimère de flavan-3-ol OH O OH OH HO OH HO OH O OH OH OH OH O OH OH Polymère à base structurale de catéchine et leucoanthocyanidol Figure 7 structure de base de tanins condensés - Coumarines Isolées pour la première fois de Coumarouna odorata par Vogel en 1820, les coumarines sont des hétérocycles oxygénés ayant comme structure de base: le benzo-2- pyrone. Aujourd’hui, près de 1000 composés coumariniques ont été isolé dans plus de 800 espèces de plantes et de micro-organismes (Kone, 2009). Les coumarines de différents types se trouvent dans de nombreuses espèces végétales et possèdent des propriétés très diverses. R6 R7 O O R8 Figure 8 Structure de base des coumarines (Macheix et al., 2005) - Terpènes Le terme inventé par Kekulé vient de leur origine historique de l’arbre de terebinth « Pistacia Terebinthus » (Koskinen, 1993 ; Teisseire, 1991). Du point de vue structural, les terpènes constituent une grande famille de composés prénologues, c’est à dire d’homologues à enchainement isoprénique (Donald et Gearge, 1968). Ces substances organiques font partie des métabolites secondaires les plus répandus dans la nature (Bouvier et al., 2005). En effet, plus 29 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE de 36000 structures différentes ont été identifiés (Hill, 2002). Plusieurs ont été isolés à partir des fleurs, des tiges, des racines et différentes parties des plantes (Schulz et al., 2003). On peut en rencontrer encore chez les animaux, les phénomènes et hormones juvéniles sesquiterpéniques des insectes et dans les organismes marins (Bruneton, 1993). - Monoterpènes Les monoterpènes sont les plus simples constituants des terpènes dont la majorité est rencontrée dans les huiles essentielles (90% des huiles essentielles sont des monoterpènes) (Bakkali, 2007). Ils comportent dix atomes de carbone et sont issus de la condensation de deux unités isoprène, selon le mode de couplage « tête- queue » (Padua et al., 1999). La figure 9 indique la structure de quelques monoterpènes. OH OH Menthol Citronellol Limonène Figure 9. Structures de quelques monoterpènes (Padua et al., 1999) L’arrangement de squelette des monoterpènes peut être : acyclique, mono, bi et tricyclique (Bruneton, 1999). Les iridoïdes et les pyréthrines forment deux classes de composés tout à fait particulières des monoterpènes. Les iridoïdes sont des monoterpènes caractérisés par un squelette« cyclopenta[c] pyrane »ou le squelette « iridane » (Ayad, 2008). La figure 10 montre la structure du noyau iridoïde. O Figure 10 Structure du noyau iridoïde (Sasmakov et al., 2001) 30 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE - Diterpènes Les diterpènes forment une catégorie plus vaste de terpènes en C20, avec environ 2500 structures connues qui se répartissent en 20 groupes majeurs. Ils sont biosynthétisés à la suite du couplage de quatre unités d’isoprènes (Langenhein, 1990). Très répandus chez les végétaux supérieurs, ils sont aussi présents chez certains insectes et chez divers organismes marins. On peut les trouver encore dans les résines, les exsudats et les gommes naturelles. Il est rare de rencontrer les diterpènes comme constituants des huiles essentielles à cause de leurs points d’ébullition élevés (Langenheim, 1990). Ils peuvent être acycliques ou cycliques. En série diterpénique, on connait deux alcools importants, le phytol qu’on rencontre sous forme d’ester dans la partie porphyrine de la molécule de chlorophylle (John et Marjorie, 1968). CH2OH CH2OH Vitamine A Phytol COOH Acide abiétique Figure 11.Structures de base de quelques diterpènes -Triterpènes Les triterpènes forment un groupe de produits naturels contenant dans leur squelette une trentaine d’atomes de carbone et dérive du squalène (Ourison et Grabbé, 1961). Ils peuvent être classés en trois groupes: acyclique, tétracyclique et pentacyclique (Raphel, 1966). Parmi ces groupes, la famille des triterpènes tétracycliques présente une importance particulière par son homogénéité et surtout par ses rapports étroits avec les stéroïdes (Ourison et Grabbé, 1961). Leur structure de base commune est le noyau stérane (Raphel, 1966). Les triterpènes et leurs dérivés sont intégralement biosynthétisés par tous les êtres vivants avec deux exceptions: les bactéries qui ne les utilisent pas et les insectes qui les empruntent aux plantes souvent de façon 31 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE spécifique puis les transforment (Rees et Googwin, 1974). La figure 12 illustre la structure du squalène. Squalene Figure 12.Structure du squalène (Ourisson et Grabbé, 1961) - Sesquiterpènes Les sesquiterpènes forment une série de composés qui renferment 15 atomes de carbone ; ils se trouvent dans la nature sous forme d’hydrocarbures ou sous forme d’hydrocarbures oxygénés comme les alcools, les cétones, les aldéhydes, les acides et les lactones. Les sesquiterpènes et les monoterpènes sont souvent en mélange dans les huiles essentielles des plantes (Baranska et al. 2005). CH2OH Cadalene Farnésol Figure 13 Structure de quelques sesquiterpènes - Stéroïdes Les stéroïdes sont des composés qui contiennent le noyau perhydrocyclopenténophénanthrène. Ils comprennent une grande variété de composés naturels parmi lesquels se trouvent les stérols, les acides biliaires, les hormones sexuelles, les hormones corticosurrénales, les glucosides cardiotoniques, les sapogénines, quelques alcaloïdes et d’autres groupes mineurs. La figure 14 indique la structure du noyau stéroïde. 32 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE C A D B Figure 14. Structure du noyau stéroïde (Klyne, 1966) - Alcaloïdes Les alcaloïdes sont principalement extraits des plantes fleurissantes, mais on les retrouve également chez quelques animaux comme les fourmis, les grenouilles et les coccinelles (Harbone et al., 1995 et Man et al., 1994). Ces composés sont généralement des substances basiques qui contiennent un ou plusieurs atome(s) d’azote(s) (Hegnauer, 1967). Le terme alcaloïde a été introduit par Meisner au début du XIXème siècle. La définition admise des alcaloïdes est celle donnée par Winterstein et Trier (1910). Un alcaloïde est un composé organique qui est d’origine végétale ou animale (le plus souvent d’origine végétale), hétérocyclique avec l’azote comme hétéroatome, de structure moléculaire complexe à caractère alcalin et dont l’activité pharmacologique est importante à faible dose (Bruneton, 1999 ; Zenk et Juenger, 2007). Bien que beaucoup d’entre eux soient toxiques (comme la strychnine ou l’aconitine), certains sont employés en médecine pour leurs propriétés analgésiques (comme la morphine, la codéine), dans le cadre de protocoles de sédation (anesthésie, atropine) souvent accompagnés des hypnotiques ou comme agents antipaludéens (quinine, chloroquine) ou agents anticancéreux (taxol, vinblastine, vincristine). La morphine a été le premier alcaloïde isolé dans l’opium. Ils constituent l’un des groupes de métabolites secondaires contenant plus de 10000 à 12000 différentes structures (Stöckigt et al., 2002). Les alcaloïdes, les plus connus sont: la colchicine, l’atropine, la tubocurarine, la théine, la cocaïne, la mescaline, l’acide lysergique et l’aconitine. Selon leur composition chimique et surtout leur structure moléculaire, les alcaloïdes peuvent être divisés en plusieurs groupes. - Saponosides Le nom saponoside ou saponine dérive du mot latin «sapo», qui signifie savon, parce que ces composés moussent une fois agités avec de l’eau. Ils sont des aglycones non polaires liés à un ou plusieurs sucres. Cette combinaison d’éléments polaires et apolaires explique leur comportement moussant, en solution aqueuse. Comme définition, on dirait qu’une saponine est 33 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE un glycoside de stéroïdes ou de terpène. Ils sont des hétérosides très répandus dans le règne végétal et quelques organismes marins (Hostettman et Marston, 1999). O O R1 R2 HO Figure 15: Structure générale d’une molécule de saponosides - Mucilages Les mucilages sont des composés qui se gonflent au contact de l’eau pour donner un gel ou se dissolvent colloïdalement en donnant un sol. Pour un même mucilage, la possibilité de former un gel ou un sol dépend de la température et du pH de l’eau (Deuel, 1950). O CH2OH O H OH OH H H H O H H H OH OH H O H O CH2 OH H H O H O H OH H O CH2OH H CH2OH O H OH OH H O H H Figure 16 structure de base des mucilages (Deuel, 1950) - Anthraquinones Les anthraquinones sont les principaux constituants des plantes. Elles appartiennent à la famille des anthracénosides. Cette dernière regroupe tous les composés phénoliques, hétérosidiques et les dérivés hydroxyanthracéniques. La figure 17 indique la structure de base des anthraquinones. 34 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE O O Figure 17 Structure de base des anthraquinones (Jain et Patil, 2010) 1.4.2. Activités biologiques des métabolites secondaires Les métabolites secondaires des plantes sont reconnus pour leurs multiples activités biologiques à savoir : activités antibactérienne, anticancéreuse, antifongique, analgésique, antiinflammatoire, diurétique, gastro-intestinale, anti-diarrhéique, antioxydante…(Harbone, 1998 ; Bruneton, 1999). Les activités biologiques des métabolites secondaires sont consignées dans le tableau 1. Tableau 1. Activités biologiques des métabolites secondaires des plantes Métabolites secondaires Flavonoïdes Anthocyanes Coumarines Activités biologiques Références Antitumorale, antiparasitaire, antibactérienne, anti-inflammatoire, analgésique, hypotensive, antivirale, diurétique, antioxydante, antidiarrhéique, antithrombotique, antiallergique Vasoprotectrice, anti-œdémateuse et antioxydante Neurosédative, diurétique, stomachique et carminative, antivirale, antiœdémateuses Rice-Evans, 1995 ; Wolllgast, 2000 ;Min et al., 2001 ; Hirtara et al., 2009 Tanins Antibactérienne, anthelmintique et antidiarrhéique ; antivirale, antitumorale, chimiopréventive, antioxydante et des qualités Alcaloïdes Anesthésiques, antipaludique antitussifs Antimicrobienne, insecticide, molluscicidale, anti-inflammatoire, antalgique, cicatrisante, antiarthritique, anticancéreuse, hémolytique Cicatrisantes, antidiarrhéique, laxative, hémolytique et analgésique Saponosides Mucilages Bahorun, 1997 ; Bruneton, 1999 Fujioka et al., 1999 ; Resch et al., 1998 ; Yoshikawa et al., 1994 ; Macheix et al., 2005 ; Hennebelle et al., 2004 Khanbaba et Ree, 2001 ; Perony, 2005 ; Nguyen et al.,2005 ; Hemingway et al., 1983; Ricardoda-Silva et al., 1991; Lacaille et al., 1996 ; Haslam, 1998 Kansole, 2009 ; Stockigt et al., 2002 Sparg et al., 2004; Rao et al., 2000 ; Bruneton, 2009; Vincken et al., 2007 ; Killeen et al., 1998 Perez et al., 1998; Wasicky, 1929. 35 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE 1.5. Les maladies de la peau La peau n’est pas un organe comme les autres. C’est un élément privilégié de la vie de relation lié à la vie affective et au plaisir (Bernard et al., 2003). La superficie totale de la peau peut aller jusqu’à 2 mètres carrés. Elle est extrêmement vascularisée et possède également en grand nombre des glandes sudoripares (fabriquant de sueur), des glandes sébacées (secrétant le sébum substance grasse qui protège la peau) et des récepteurs nerveux permettant les sensations tactiles et de la pression (Toure, 2010). Cependant, la peau est confrontée à de nombreuses infections. Par ailleurs, les lésions cutanées sont visibles et la maladie se trouve donc affichée aux yeux des proches voire de tout le monde (Sahar, 2009). Les dermatoses tropicales sont des affections cutanées dues à des facteurs climatiques, écologiques, humains et sociaux. Parmi les différentes affections cutanées, figurent les grandes catégories à savoir : les dermatoses inflammatoires, bactérienne, virale, parasitaire et mycosiques (Bernard et al., 2003). 1.5.1. Dermatoses inflammatoires. - L’eczéma L’eczéma a pour lésion élémentaire la vésicule, accompagnée d’un prurit très important. Lors des poussées d’eczéma, plusieurs phases se succèdent (Bagot et al., 2002), contenant d’autres types de lésions chacune. Une première phase est celle de l’érythème qui forme des plaques rouges inflammatoires (Harlaut et al., 2008). La seconde phase est la phase vésiculeuse : les vésicules sont petites et très prurigineuses, et se rompent au grattage (Harlaut et al., 2008). Vient ensuite une phase suintante : les lésions séreuses sont excoriées. En fin de poussée, des croûtes puis des squames apparaissent (Bagot et al., 2002). - L’eczéma constitutionnel. Encore appelée dermatite atopique, l’eczéma constitutionnel est une pathologie chronique, souvent associée à des pathologies également atopiques, tel que l’asthme, ou la rhinite allergique (Taieb et al., 2002). Les premières manifestations peuvent apparaitre chez le nourrisson, comme chez l’adulte jeune. La pathologie est à la fois sous la dépendance de facteurs héréditaires et de facteurs environnementaux (Taieb et al., 2002). 36 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE - L’eczéma de contact L’eczéma de contact est une forme particulière de réaction d’hypersensibilité retardée à médiation cellulaire secondaire à l’application sur la peau une substance exogène. L’eczéma de contact évolue en deux phases : la phase de sensibilisation et la phase de déclenchement. Au cours de la phase de sensibilisation qui peut durer quelques jours à plusieurs années, le produit sensibilisant exogène est le plus souvent un haptène c’est-à-dire une substance non immunogène par elle-même, qui pénètre dans la peau, où elle s’associe à une molécule porteuse pour former un couple haptène- protéine. Les produits de synthèse pour traiter l’eczéma de contact reposent sur les corticoïdes locaux de classe 2 pendant une à deux semaines (Bernard et al., 2003). - L’urticaire L’urticaire est une dermatose inflammatoire. Elle peut être aigue, chronique ou récidivante. La lésion d’urticaire correspond à un œdème dermique (urticaire superficielle) ou dermohypodermique (urticaire profonde) dû à une vasodilatation avec augmentation de la perméabilité capillaire consécutive à un afflux de médiateurs inflammatoires. L’urticaire se manifeste par apparition brutale de plaques rouges œdémateuses, en n’importe quel point du corps, avec un prurit parfois très intense (Toure, 2010). Les produits de synthèse utilisés pour la traiter sont des antihistaminiques 1(anti-H1) tels que la cétirizine, la loratadine, mizolastine, la desloratadine, la lévocétirizine et des antihistaminiques 2 comme le kétotifène, le cromoglycate disodique et la doxépine (Bernard et al., 2003). - Le psoriasis Le psoriasis est une dermatose érythémato-squameuse de cause inconnue d’évolution chronique à médiation immunitaire, affectant principalement la peau mais aussi d'autres organes (articulations, système cardiovasculaire, muqueuses...). Il est caractérisé par des troubles de l’homéostasie épidermique (hyperprolifération et trouble de la différenciation kératinocytaire) ainsi que des phénomènes inflammatoires dermo-épidermiques complexes. Les formes graves du psoriasis sont l’érythrodermie, le rhumatisme psoriasique et le psoriasis pustuleux (Bernard et al., 2003). Les localisations sont le plus souvent très caractéristiques : coudes, genoux, cuir chevelu et ongles (Bernard et al., 2003). Les traitements actuels n’entrainent pas la guérison 37 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE définitive de l’affection, mais permettent la disparition transitoire plus ou moins complète des lésions (Bernard et al., 2003). Le traitement connu est le plus souvent uniquement local et repose sur les dermocorticoïdes tels que les pommades pour les lésions sèches, les crèmes pour le cuir chevelu et les analogues de la vitamine D3 comme le calcipotriol et le tacalcitol (Bernard et al., 2003). - L’acné L’acné est une dermatose chronique très fréquente. Elle touche en premier lieu les adolescents avec une prévalence supérieure de 70% (Hervé, 2004). Les adultes, en particulier les femmes, peuvent être atteints, avec une prévalence d’acné conduisant à une demande de soins d’au moins 20% (Hervé, 2004). Il existe des formes sévères et son retentissement psychosocial est généralement important, responsable d’une altération de la qualité de vie, et de l’image de soi. C’est une maladie du follicule pilosébacé, dont la physiopathologie implique trois étapes telles que l’hypersécrétion sébacée, la formation de lésions rétentionnelles secondaires et formation de lésions inflammatoires (Hervé, 2004). Le visage est la zone la plus constamment atteinte, le dos, le cou et la partie antérieure du thorax pouvant également être concernés. Les produits de synthèse utilisés pour traiter l’acné sont les pommades et crèmes médicales à base de peroxyde de benzoyle, les rétinoïdes et certains antibiotiques tels que l'érythromycine et clindamycine (Bernard et al., 2003). 1.5.2. Dermatoses bactériennes Les infectons cutanées bactériennes sont des dermatoses fréquentes souvent contagieuses et de gravité variable comprenant les atteintes du follicule pilo-sébacé (furoncle, folliculite, hidrosadénite), les atteintes épidermiques et dermo-épidermique (impétigo, érysipèle, staphylococcie maligne de la face, périonyxis et panaris) (Yala et al., 2001). - L’impétigo Il est d’origine streptococcique (streptocoque du groupe A) ou au staphylocoque doré ou à l’association des deux. Il siège au niveau de la face et des extrémités et se caractérise par des vésicules qui donnent des croutes jaunâtres avec un exsudat purulent. La forme bulleuse est fréquente en zone tropicale. Il peut survenir sur une dermatose préexistante : gale, varicelle, eczéma (Toure, 2010). Les produits de synthèse utilisés pour traiter l’impétigo sont des 38 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE antiseptiques (chlorhexidine), des antibiotiques tels que l’acide fusidique, la pénicilline M (oxacilline), la synergistine (pristinamycine) (Bernard et al., 2003). - Furoncle Le furoncle correspond à l’infection aiguë profonde du follicule pilo-sébacé, revêtant l’aspect d’un bouton rouge assez volumineux (abcès) et très douloureux, centré sur un poil (Taieb, 2005). Le furoncle se présente sous la forme d’un nodule jaunâtre sur fond érythémateux. - La lymphangite La lymphangite est un cordon érythémateux, douloureux infiltré menant l'infection depuis sa porte d'entrée (blessure intertrigo, plaie au niveau d'une extrémité) jusqu'au ganglion satellite et généralement inflammatoire. Le patient est alors fébrile (Toure, 2013). - La lèpre La lèpre est une infection chronique due à Mycobacterium leprae ou bacille de Hansen, bacille acido-alcoolo-résistant, à parasitisme intracellulaire obligatoire dans les macrophages. Le principal réservoir de bacille est humain et classiquement limite aux patients multibacillaires lépromateux non traités. Cependant, depuis quelques années, des formes lépromateuses de lèpre ont été observées chez des singes et des tatous sauvages (Toure, 2010). - L’érysipèle Ce sont des infections du tissu sous-cutané, dues habituellement au streptocoque (Streptococcus pyogenes) et staphylococciques (Staphylococcus aureus). Il réalise un placard érythémateux, chaud et douloureux. Il s’accompagne de fièvre, de frissons et de lymphangites. Il siège habituellement aux membres inférieurs. L’érysipèle staphylococcique est caractérisé par l’aspect bulleux des lésions. Les produits de synthèse utilisés pour traiter l’érysipèle sont la pénicilline V, l’amoxicilline et la pristinamycine (Bernard et al., 2003). 1.5.3. Dermatoses virales Les maladies virales sont les plus fréquentes des maladies infectieuses rencontrées par le clinicien. Malgré les immenses progrès réalisés depuis 1905, date de la première description d'une maladie virale, certains de ces virus ont disparu comme le virus de la variole, d'autres ont émergé comme le virus herpès six et celui de l'immunodéficience humaine (Schrnutz et Burbaud, 1995). 39 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE - L’herpès C’est une affection virale fréquente qui se localise au pourtour des orifices naturels (bouche, région génitale). La primo-infection herpétique est le premier contact infectant muqueux ou cutané, symptomatique ou asymptomatique avec le virus (Herpès simplex virus1 ou Herpès simplex virus 2). Les produits de synthèse utilisés pour traiter l’herpès sont l’aciclovir et le valaciclovir (Bernard et al., 2003). - La varicelle La varicelle est une maladie contagieuse, la plus contagieuse des maladies éruptives. Dans la très grande majorité des cas (90%), elle survient entre 1 et 14 ans, avec un maximum entre 5 et 9 ans (Bernard et al., 2003). La varicelle chez l’enfant immunocompétent est habituellement bénigne mais chez l’adulte immunocompétent, elle est nettement moins bénigne et comporte un risque de mortalité faible lié essentiellement à la pneumopathie varicelleuse et plus important après 50 ans. Les produits de synthèse utilisés pour traiter la varicelle sont des badigeons de chlorhexidine qui sont utilisés pour prévenir la surinfection, de l’aciclovir, le paracétamol, des antihistaminiques, des anti-staphylococcique et anti streptococcique en cas de surinfection cutanée (Bernard et al., 2003). - Le zona Le zona est la réactivation du virus de la varicelle (Chosidow, 2007). Après une primo-infection par la varicelle, le virus reste latent dans les ganglions sensitifs (Chosidow, 2007). En général elle est bénigne, sauf lorsqu’elle touche des localisations comme les yeux, ou les viscères, ou bien lorsqu’elle atteint des populations fragiles ou immuno-déficientes (Chosidow, 2007). L’éruption est unilatérale, suivant un trajet métamérique (Chosidow, 2007). Le plus souvent son siège est intercostal. Elle se manifeste par des vésicules sur une base érythémateuse avec une sensation de brûlure, voire de douleur proportionnellement à la surface atteinte par une inflammation aigüe des nerfs (Chosidow, 2007). L’évolution se fait en plusieurs poussées pendant deux à trois semaines. La principale complication du zona est constituée des douleurs post zostériennes (Chosidow, 2007). Les produits de synthèse utilisés pour traiter le zona sont l’aciclovir, le valaciclovir, le famciclovir, des antalgiques, la morphine sous forme de sulfate, l’amitriptyline et la carbamazépine (Bernard et al., 2003) 40 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE - Les pédiculoses On en distingue deux types: la pédiculose de la tête et la pédiculose corporelle. La pédiculose de la tête est due à l’infestation du cuir chevelu par le pou (Pediculus humanus var capitis). Elle touche avec prédilection les enfants d’âge scolaire et pose des problèmes d’hygiène. La pédiculose corporelle est due à l’infestation du corps par le pou de corps (Pediculus humanus var corporis). Elle touche avec prédilection les sujets sans domicile fixe, vivant des conditions extrêmement précaires. Les produits de synthèse utilisés pour la traiter sont les lotions du lindane qui sont les préparations galéniques les mieux adaptées pour le traitement des cheveux. Les pyréthrines naturelles ou de synthèse sont les plus utilisées (Bernard et al., 2003). - Mycoses cutanées Les mycoses sont des infections causées par des champignons microscopiques dont la croissance se fait par formation de filaments pour les germes mycélien et par bourgeonnement pour les champignons lévuriformes (Berche et al., 1989). Ils ont une vie toujours saprophytique et éventuellement parasitaire (Chabasse et Caumes, 2003). - Candidoses Les candidoses sont des infections dues à des champignons levuriformes, du genre Candida et dont l’espèce albicans est responsable de la plupart des manifestations pathologiques chez l’homme. Candida albicans est un endosaprophyte du tube digestif et des muqueuses génitales, mais il peut passer de l’état saprophyte à un état parasitaire pathogène sous l’influence de divers facteurs (Bernard et al., 2003). Elle se transmet surtout par voie endogène à partir d’une porte d’entrée digestive ou génitale. Candida albicans provoque des septicémies ou des lésions viscérales profondes dans un contexte d’immunosuppression ou chez les patients en aplasie médullaire. Les produits de synthèse utilisés pour traiter les candidoses sont les antifongiques locaux tels que la nystatine, l’amphotéricine B et les antifongiques généraux comme le kétoconazole et le fluconazole (Bernard et al., 2003). 1.6. L’inflammation L’inflammation est un processus physiologique de défense de l’organisme contre une agression. La fonction première de la réponse inflammatoire est de détecter l’agent agresseur puis de l’éliminer ou de l’isoler du reste de l’organisme et de permettre, le plus rapidement possible, la réparation des tissus lésés (Marion et al., 2012). 41 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE La réaction inflammatoire permet à certaines cellules du système immunitaire (les leucocytes ou globules blancs) ainsi qu’aux substances produites (anticorps, cytokines, complément …) d’accéder rapidement au foyer infectieux (Marion et al., 2012). L'inflammation est connue depuis très longtemps, dès l’époque des Egyptiens. Le docteur romain, Cornelius Celsius, l’avait définie il y a 2000 ans par les signes cardinaux suivants: Rougeur, œdème, chaleur, douleur (Marion et al., 2012). Elle est un ensemble des modifications tissulaires, vasculaires et humorales consécutives à des lésions des cellules et des tissus, quelle que soit l’étiologie (microbes, toxines, corps étrangers) (Marion et al., 2012). 1.7. Les antioxydants Les antioxydants sont l'ensemble des molécules susceptibles d'inhiber directement la production, de limiter la propagation ou de détruire les espèces réactives de l'oxygène. Ils peuvent agir en réduisant ou en dismutant ces espèces, en les piégeant pour former un composé stable, en séquestrant le fer libre ou en générant du glutathion (Favier, 2003). Les propriétés antioxydants des phénols participent à la prévention de diverses pathologies impliquant le stress oxydant, le vieillissement cellulaire, et les maladies cardiovasculaires ou dégénérative (Wang et Mazza, 2002 ; Macheix et al., 2005 ; Sarni et al., 2006). Les flavonoïdes possèdent de nombreuses activités biologiques, ces activités sont attribuées en partie aux propriétés antioxydants de ces composés naturels. (Fuhrman et al., 1995). Les antioxydants naturels comme les composés phénoliques, et particulièrement les acides phénoliques et les flavonoïdes peuvent empêcher l’oxydation d’un autre substrat en s’oxydant plus rapidement que ce dernier. Un tel effet résulte d’une structure de donneur d’atome d’hydrogène ou d’électron souvent aromatique (Vanssant, 2004). On distingue au niveau des cellules deux lignes de défense inégalement puissantes pour détoxifier la cellule: 1.7.1. Les antioxydants endogènes L’organisme humain possède un système enzymatique, constitué principalement de trois enzymes: la superoxyde dismutase (SOD), la catalase et la glutathion peroxydase (GPx) (Avissar et al., 1989). Ces enzymes ont une action complémentaire sur la cascade radicalaire au niveau du superoxyde et du peroxyde d’hydrogène, conduisant finalement à la formation d’eau et d’oxygène moléculaire (Marfak, 2003). 42 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE 1.7.2. Les antioxydants exogènes De nombreuses molécules issues de notre alimentation : vitamines, nutriments, composés naturels…etc. sont considérés comme des antioxydants. Les plus courants: la vitamine E ou αtocophérol, la vitamine c ou acide ascorbique (Gardès-Albert et al., 2003). 1.7.3. Mécanisme d’action des antioxydants Les mécanismes d’action des antioxydants sont divers, incluant le captage de l’oxygène singulet, la désactivation des radicaux par réaction d’addition covalente, la réduction de radicaux ou de peroxydes, la complexation d’ions et de métaux de transition. Cet intérêt a plusieurs origines; en tant que constituants alimentaires, ces antioxydants d’origine naturelle semblent contribuer de manière significative à la prévention des maladies telles que le cancer ou encore des maladies cardio-vasculaires. 1.7.4. Stress oxydant et ses conséquences biologiques Le stress oxydatif est défini comme étant le déséquilibre entre la génération des espèces réactives de l’oxygène et la capacité du corps à neutraliser et à réparer les dommages oxydatifs (Boyd et al., 2003). Ce déséquilibre peut avoir diverses origines, citons la surproduction endogène d’agents prooxydants d’origine inflammatoire, un déficit nutritionnel en antioxydants ou même une exposition environnementale à des facteurs pro-oxydants (tabac, alcool, médicaments, rayons gamma, rayons ultraviolets, herbicides, ozone, amiante, métaux toxiques). L’accumulation des espèces oxygénées réactives a pour conséquence l’apparition de dégâts cellulaires et tissulaires souvent irréversibles dont les cibles biologiques les plus vulnérables sont les protéines les lipides et l’acide désoxyribonucléique (Smirnoff, 2005). 1.7.5. Radicaux libres On définit comme radical libre, n’importe quelle molécule indépendante contenant un ou plusieurs électrons non appariés (Jacques et André., 2004). Cette molécule est très instable et réagie rapidement avec d’autres composants, essayant de capturer l’électron nécessaire pour acquérir la stabilité. Une réaction en chaine débute lorsqu’un radical libre attaque la molécule stable la plus proche en lui arrachant son électron, et la molécule attaquée devient elle-même un radical libre (Martinez-Cayuela, 1995). Bien que le terme radical libre ait souvent été assimilé à une espèce réactive ou à un oxydant, il est important de signaler que tous les radicaux libres ne sont pas forcément des oxydants. De même que, tous les oxydants ne sont pas des 43 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE radicaux libres. La peau est continuellement en butte à de multiples agressions extérieures qui peuvent accélérer le processus naturel du vieillissement. Elle est particulièrement sensible aux attaques des radicaux libres générés à la fois par le fonctionnement normal de notre organisme et par des éléments extérieurs, tels la pollution, le rayonnement solaire ou le tabac. Ces dangereuses molécules sont responsables de modifications tissulaires et cellulaires qui conduisent au vieillissement cutané. En effet, de nombreuses maladies cutanées sont liées de près ou de loin au stress oxydatif : la dermatose atopique, le psoriasis, certains eczémas, le vitiligo, mais aussi les cancers cutanés ; de plus, n'échappant pas à la règle, le stress oxydatif est la raison essentielle du vieillissement prématuré cutané (Brack, 2006). Leur origine est diverse : tout d’abord, la pollution de notre environnement peut générer la formation d’espèces réactives de l’oxygène. Les cigarettes contiennent des traces d’ions métalliques qui peuvent réagir avec le peroxyde d’hydrogène pour former des radicaux hydroxyles. 1.8. Pommades Une pommade est une forme galénique de consistance molle, obtenues par le mélange d’une substance médicamenteuse avec un excipient approprié. Souvent à base d’un corps gras, elle est appliquée sur la peau soit dans le but d’administrer des médicaments par voie dermique, ou pour obtenir une action locale superficielle (Aiche et al., 2011; Dembélé, 2011). 1.8.1. Composition d’une pommade La forme finale d’un produit cosmétique résulte du mélange d’ingrédients judicieusement choisis et associés, appartenant à trois grandes familles de composés. Nous avons le principe actif, les excipients et les additifs (Martini et Marie-Claude, 2003). - Principe actif C’est une substance qui détermine l’activité de la préparation, qui fait sa spécificité. Il pourrait être des huiles animales ou végétales, des extraits végétaux, ajouté à faible dose mais peut assurer l’efficacité du produit. Le pourcentage en actifs est généralement de 2 à 3 % (Martini et Marie-Claude, 2003). 44 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE - Excipients C’est une substance qui a pour rôle de véhiculer le principe actif qu’il contient jusqu’aux cellules sur lesquelles s’exercent l’action thérapeutique. Il participe à la forme galénique et au mode d’action du médicament (comprimé, sirop, aérosol, liquide injectable, pommade etc.). L'excipient est toujours bien plus important en volume que les principes actifs. Les pommades sont constituées d’un excipient qui peut être des substances d’origine naturelle ou synthétique et être constitué par un système monophase ou multi phase, et selon leur nature, la préparation peut avoir des propriétés hydrophiles ou lipophiles. L’excipient idéal doit répondre à un certain nombre de critères : il doit être facile à appliquer et à enlever, non toxique, non irritant, non allergénique, chimiquement stable, homogène Il y a plusieurs types d’excipients, tels que les excipients hydrophobes, excipients hydrophiles, excipients hydrosolubles et excipients hydrodispersibles (Randriakoto et al., 1989; Martini et Marie-Claude, 2003). - Additifs Les additifs regroupent les ingrédients ayant pour objectif de conserver, de parfumer ou de colorer le produit cosmétique (Martini et Marie-Claude, 2003). Les conservateurs ont pour but d’empêcher la prolifération des microorganismes. Aujourd’hui, ils sont majoritairement d’origine synthétique, mais de plus en plus de « conservateurs » d’origine naturelle sont présents dans les cosmétiques. Les parfums sont des compositions liposolubles de substances odorantes, participant au plaisir de l’utilisation du produit. Ils apportent également une spécificité propre au produit dont l’utilisateur se souvient. De plus, certaines substances parfumantes (huiles essentielles) peuvent présenter une activité. Les colorants confèrent au produit une couleur adaptée et un aspect plus attractif. 1.8.2. Caractéristiques de quelques excipients couramment utilisés dans des formulations - Beurre de karité Il est extrait à partir des noix de de la plante de Vitellaria paradoxa de la famille de sapotaceae, qui croît spontanément dans plusieurs pays africains dont le Bénin. Le beurre de karité a un point de fusion qui se situe entre 33 et 42°C, sa densité est comprise entre 0,915 et 0,920. Son acidité est variable, dépend du procédé d’extraction et de l’état de conservation des noix 45 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE utilisées. Son indice de saponification se situe entre 178 et 192 et son indice d’iode va de 54 à 67 (Davrieux et al., 2010). Le beurre de karité contient une proportion importante de substances insaponifiables d’environ 6 à 17%. Ces substances sont constituées à environ 1/3 par des hydrocarbures que sont les karitènes parkéol, liseol et les stérols représentés par les karisterol. Il est également riche en vitamine A et B (Kerharo et Adam, 1974). Comme excipient, le beurre de karité est un bon émulsionnant et stabilisant. Il est connu aussi pour ses propriétés cosmétiques comme hydratant et assouplissant de la peau (Davrieux et al., 2010). il possède en plus des propriétés anti-oxydante et bactériostatique. Il augmente donc l’efficacité des substances fonctionnelles dans la formulation des pommades. La pharmacopée traditionnelle en fait une consommation importante surtout dans le traitement des rhumatismes, courbatures, toux et autres affections. C’est l’excipient le plus utilisé en médecine traditionnelle pour l’usage externe (Davrieux et al., 2010). - Cire d’abeille La cire d’abeille participe très souvent à la formulation galénique des crèmes, des pommades ou autres produits de parapharmacie pour ses propriétés hydratante, émolliente et stabilisante. La cire d’abeille est aussi réputée pour ses qualités filmogènes, hydratantes, protectrices, adoucissantes et assainissantes sur la peau. La cire est utilisée en thermothérapie pour traiter les douleurs musculaires, articulaires et affections rhumatismales. Elle se présente sous forme de plaques à chauffer puis à appliquer directement sur la zone douloureuse (Nicolaÿ, 2014). La cire d’abeille est de nature lipidique. Elle renferme des hydrocarbures saturés, des acides ou hydro acides, des alcools, des pigments provenant surtout du pollen et de la propolis, ainsi que des substances provenant du couvain. La cire d’abeille se présente comme un corps solide à la température ordinaire, cassante à basse température (inférieure à 18°C), mais devenant rapidement plastique entre 35°C et 40°C. Son point de fusion se situe au environ de 65°C et sa densité est d’environ 0,950 (Rue du commerce, 2013). - Vaseline C’est une substance de consistance onctueuse, pâteuse, de couleur blanchâtre, translucide en couche mince, insipide et sans odeur. Elle fond entre 38 et 42°C et sa densité varie entre 0,830 et 0,900 (Legrand, 1986). C’est une dispersion d’hydrocarbures plus ou moins solides et liquides. Elle est soluble dans les solvants organiques apolaires, mais insoluble dans l’eau et l’alcool. Elle est inattaquable par les acides et les bases. C’est un solvant de l’iode, du phosphore, des phénols. Inaltérable, la vaseline ne se laisse absorber ni par la peau ni par les muqueuses. Ce qui limite son action aux pommades d’action superficielle. Pour remédier à ces 46 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE inconvénients, on peut l’incorporer des cires (parénols), du cholestérol (euricerine), des alcools gras (vasenols). 47 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE II. CADRE D’ETUDE, MATERIEL ET METHODES 48 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE 2.1.Cadre d’étude Le Laboratoire d’Etude et de Recherche en Chimie Appliquée (LERCA) et le laboratoire de Génie Chimique-Procédés ont servi de cadre d’étude pour ce travail. 2.2.Matériel 2.2.1. Matériel végétal Le matériel végétal est constitué des feuilles de Hyptis suaveolens, de Chassalia Kolly et de Acacia sieberiana. 2.2.2. Matériel chimique Les réactifs chimiques sont constitués essentiellement de Diphenylpicrylhydrazyl, carbonate de sodium, de molybdate d’ammonium, de nitrite de sodium, de de chlorure d’aluminium, d’hydroxyde de sodium, de l’acide 2,2-azino-bis-[3-éthylbenzothiazoline-6sulfonique], de trolox, acide gallique, de catéchine, de quercétine, de l’acide tannique butylhydroxytoluène et butylhydroxyanisole, 2.2.3. Matériel pour la formulation de pommade Le pour la formulation de pommade est constitué de la cire d’abeille, la vaseline, le beurre de karité et de principe actif de Acacia sieberiana. 2.3. Méthodes 2.3.1. Prétraitement du matériel végétal Une fois récoltés, les échantillons des plantes ont été séchés au laboratoire à la température ambiante jusqu’à la stabilisation de leur masse puis réduits en poudre. 2.3.2. Identification des métabolites La mise en évidence des métabolites a été faite par des réactions de coloration et de précipitation spécifiques à chaque famille de métabolite secondaire. - Les tanins cathéchiques et gallique Les tanins ont été identifiés par le test de Stiasny. Ce test consiste à ajouter 5 mL d’infusé (5%) à 3 mL de réactif de Stiasny et à chauffer le mélange pendant 15 minutes. L’apparition d’un précipité montre la présence des tanins cathéchiques. Le filtrat est saturé avec de l’acétate de sodium, le développement d’une teinte bleu-noirâtre après ajout de FeCl3, à 1% indique la présence des tanins galliques (Soro et al., 2009). 49 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE - Les flavonoïdes Les flavonoïdes ont été identifiés par la réaction de cyanidine qui consiste à introduire dans un tube à essai 5 mL d’infusé à 5% et 5 mL d’alcool chlorhydrique puis quelques copaux de magnésium et 1 mL d’alcool iso-amylique. L’apparition d’une coloration dans la couche surnageante d’alcool iso-amylique indique la présence des flavonoïdes (Dohou et al., 2003 ; Koudoro et al., 2014). - Les coumarines Un (01) gramme de poudre végétale est placé dans un tube en présence de quelques gouttes d’eau. Les tubes sont recouverts du papier filtre imbibé de NaOH dilué à 10% et sont portés à ébullition. Toute fluorescence jaune témoigne la présence de coumarines après examen sous UV à 365 nm (Dohou et al., 2003; Agbangnan et al., 2012). - Les saponosides La présence des saponosides a été déterminée quantitativement par le calcul de l’indice de mousse, degré de dilution d’un décoté aqueux donnant une mousse persistante dans des conditions déterminées. Deux grammes de matériel végétal sec broyé ont été utilisés pour préparer une décoction avec 100mL d’eau distillée. On porte à ébullition pendant 30 min. Après refroidissement et filtration, le volume final a été réajusté à 100 mL. A partir de cette solution mère, on prépare 10 tubes avec 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10 mL, le volume final étant réajusté à 10mL avec de l’eau distillée. Chacun des tubes est agité en position horizontale pendant 15 secondes. Après un repos de 15 min en position verticale, on mesure la hauteur de la mousse persistante en centimètre. Si elle est proche de 1 centimètre dans le nième tube, alors l’indice de mousse est calculé par la formule suivante : I= 𝐻𝑎𝑢𝑟𝑝𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑢𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑛𝑖è𝑚𝑒 𝑡𝑢𝑏𝑒𝑥 5 0,0𝑛 - Les stérols et les terpènes L’extrait à tester est obtenu à partir d’un gramme de poudre et 20 mL d’éther laissé en macération pendant 24 heures, filtré et complété à 20 mL. Après évaporation à sec, le résidu est dissout dans un mélange de solvant (anhydride acétique, chloroforme1/1) puis partagé dans deux tubes à essai. L’un servant de témoin, il a été mis dans le fond du second tube à l’aide d’une pipette 2 mL d’acide sulfurique (H2SO4) concentré. A la zone de contact des deux solvants, il y a formation d’un anneau rouge brunâtre ou violet, la couche surnageante devenant 50 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE verte ou violette révèle la présence des stérols et des terpènes (Békro et al., 2007 ; N’guessan et al., 2009 ; Agbangnan et al., 2012). - Les alcaloïdes Un extrait sulfurique est préparé à partir de dix (10) grammes de matériel végétal (poudre) et de 50 mL d’acide sulfurique concentré dilué à 10% dans un erlenmeyer de 250mL. Boucher, agiter puis macérer pendant 24 heures. Le macéré est filtré sur du papier filtre et lavé à l’eau distillée de manière à obtenir 50mL de filtrat. Mettre 1mL de filtrat dans deux tubes à essai. Dans le tube N°1, ajouter cinq gouttes de réactifs de Meyer et dans le tube N°2, cinq gouttes de réactif de Bouchardat. L’apparition de précipité après 15 min indique la présence des alcaloïdes (N’guessan et al., 2009). - Les mucilages Introduire 1 mL du décocté à 10% dans un tube à essai et ajouter 5 mL d’éther éthylique. L’obtention d’un précipité floconneux après une dizaine de minutes indique la présence des mucilages (Traoré, 2010). - Les anthocyanes A une infusion à 5%, ajouter 5 mL de H2SO4 à 10% puis 5 mL de NH4OH à 50%. L’apparition d’une coloration par acidification qui vire au bleu violacé en milieu basique, indique la présence des anthocyanes (Traoré, 2010). 2.3.3. Préparation des extraits bruts La technique utilisée est celle de la macération. 100 g de poudre de chaque échantillon ont été introduits dans un flacon de 500mL contenant 250 mL de solvant d’extraction (éthanol, eau ou éthanol-eau 70/30). Le flacon est bouché et laissé sous agitation continue pendant 72 heures. Après filtration, les extraits ont été évaporés à sec à 60°C à l’aide d’un évaporateur rotatif de type Heidolph. Le rendement [R (%)] d’extraction est calculé par la formule ci-dessous. 𝑀𝑎𝑠𝑠 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑒𝑥𝑡𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑅= X100 𝑀𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑡𝑒𝑟𝑖𝑒𝑙 𝑣é𝑔é𝑡𝑎𝑙 2.3.4. Dosage des composés phénoliques - Dosage des phénols totaux Le dosage des phénols totaux a été effectué avec le réactif de Folin-Ciocalteu selon la méthode citée par Wong et al., (2006) et Agbangnan et al., (2013). 2 mL d’eau distillée ont été mélangées 51 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE à 50 µL d’extraits puis 250 µL de réactifs de Folin-Ciocalteu et 750 µL de Na2CO3 à 7%. Après 8 min, 950µL d’eau distillée ont été ajoutées au mélange et l’absorbance a été mesurée à 765 nm après deux heures contre un blanc sans extrait pris comme référence. La quantification des phénols est déterminée par la courbe d’étalonnage réalisée avec l’acide gallique à différentes concentrations dans les mêmes conditions que l’échantillon. Les résultats sont exprimés en mg équivalent d’acide gallique par gramme d’extrait. - Dosage des flavonoïdes totaux. 2,5 mL d’eau distillée ont été mélangées avec 500 µL d’extrait, 300 µL de NaNO2 puis 300 µL de AlCl3 à 10% dans l’éthanol. Après 5 min, 1mL de NaOH molaire et 400 µL d’eau distillée ont été ajoutés et l’absorbance est lue au spectrophotomètre à 510 nm contre un blanc sans extrait pris comme référence. La quantification des flavonoïdes totaux a été réalisée à l’aide de la courbe d’étalonnage réalisée avec la quercétine à différentes concentrations. Les résultats sont exprimés en mg équivalent de quercétine par gramme d’extrait. Cette technique est basée sur la formation du complexe flavonoïde-Aluminium qui absorbe vers 510 nm (Enujiugha, 2010). - Dosages des tanins totaux 5 mg de chaque échantillon ont été dissous dans un 1mL de méthanol. 10 µL de cette solution ont été introduits dans les quatre premier puits et 10 µl de méthanol dans le cinquième puits de microplaque de 96 puits. 150 µL de la solution de vanilline à 4% (méthanol) et 75 µL d’acide chlorhydrique concentré ont été ajoutés dans les trois puits contenant de l’extrait et dans le cinquième puits contenant du méthanol (control négatif). 100µL de méthanol ont été ajoutés dans le quatrième puits pour préparer le contrôle positif. Après 15 min l’absorbance a été mesurée à 500 nm à l’aide du spectrophotomètre (à microplaque Infinite 200 PRO-Tecan) et la teneur en tanins a été exprimée en équivalence de catéchine par gramme de matière sèche. 2.3.5. Préparation de pommade, propriétés organoleptiques et caractérisation physicochimique - Préparation de pommade Pour la préparation de pommade, l’extrait éthanolique de Acacia sieberiana a été utilisé comme principe actif. Compte tenu de l’aspect collant de cet extrait, une quantité d’extrait a été d’abord dissoute dans un volume de solvant d’extraction afin de faciliter la préparation. Le beurre de karité, la vaseline et la cire d’abeille ont été utilisés comme substances auxiliaires (excipients). La cire d’abeille a été écrasée avec un pilon dans un mortier en porcelaine. 0,2g d’extrait et 0,2g 52 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE de cire d’abeille ont été mélangés à une quantité suffisante d’excipients (beurre de karité, vaseline) tout en triturant jusqu’à homogénéité pour avoir 20g de pommade. Dans le but d’avoir un mélange parfaitement homogène, le tout est porté à 40°C pendant 10 min. La pommade a été stockée dans des flacons. - Propriétés organoleptiques de pommade élaborée Les propriétés organoleptiques de pommade, telles que la couleur, l’odeur caractéristique, la solubilité, la stabilité, l’aspect et l'homogénéité de la formulation ont été examinés à l’œil nu. - Paramètres physicochimiques des pommades élaborées. - Point de fusion Le point de fusion de la pommade élaborée a été déterminé par la mesure du point de fusion avec l'electrothermal. - Potentiel d’Hydrogène (pH). Le potentiel d’hydrogène (pH) de pommade a été déterminé en mesurant celui d’une suspension obtenue en dissolvant 2g de pommade dans 100 mL de solvant. - Homogénéité L’homogénéité de la pommade a été vérifiée en étalant quelques quantités sur une couche mince sur une surface plane à l’aide d’une spatule puis la répartition régulière ou non de l’extrait avec les excipients a été noté. - Indice d’acidité Ajouter 5 ml du mélange éthanol/ benzène (1/2) à 1g de corps gras dans un erlenmeyer avant de compléter 5 gouttes de phénolphtaléine. On le neutralise avec une solution d’hydroxyde de sodium jusqu’à obtention d’une couleur rose persistante. L’indice d’acide est calculé par la formule suivante. IA= (𝑉−𝑉0) 40 𝑋 𝑁𝑏 𝑚 ; V : Volume de NaOH utilisé pour le dosage, Nb : normalité de la base ; m : Masse de corps gras ; V0 : Volume de NaOH utilisé pour le dosage à blanc 53 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE L'indice d'acide d'un lipide est la masse d'hydroxyde de sodium, exprimée en milligrammes, nécessaire pour neutraliser l'acidité libre contenue dans un gramme de corps gras. La teneur en acides libres des corps gras augmente avec le temps : l'indice d'acide permet donc de juger de leur état de détérioration (Hala et al.,2017). - Indice de peroxyde Ajouter 6 mL du mélange acide acétique/chloroforme (1/2) et 1mL de KI (10%) à 1g de chaque échantillon puis placer à l’obscurité pendant 5 min. Titrer le diode libéré par le thiosulfate de sodium (N/500) en présence d'amidon (1%) comme indicateur. Préparer un contrôle blanc dans les mêmes conditions. Déterminer l’indice de peroxyde exprimé en milliéquivalents d’oxygène actif par kilogramme. Ip (%)= (𝑉−𝑉0)𝑁/500 𝑚 x1000 V0: est le volume de thiosulfate de sodium (mL) nécessaire pour l’essai à blanc, V : est le volume de thiosulfate de sodium (mL) nécessaire pour la détermination ; N/500 : est la normalité de la solution titrée de thiosulfate de sodium utilisée. Plus l'indice est élevé, plus la matière grasse est oxydée (Hala et al.,2017). 2.3.6. Méthode d’évaluation de l’activité antioxydante Afin d’évaluer l’activité antioxydante de l’extrait éthanolique de Acacia sieberiana, de Chassalia kolly et de Hyptis suaveolens, trois méthodes ont été utilisées à savoir : le test au DPPH•, le test au phosphomolybdate d’ammonium et le test de ABTS.+. - Le test de piégeage du radical DPPH Principe Le test au diphenylpicrylhydrazyl (DPPH) est une méthode largement utilisée dans la détermination de l’activité antioxydante. En effet, le DPPH se caractérise par sa capacité à produire de radical libre stable. Cette stabilité est due à la délocalisation des électrons libres au sein de la molécule. La présence de ces radicaux DPPH• donne lieu à une coloration violette foncée de la solution. La réduction des radicaux DPPH• par un agent antioxydant entraîne une décoloration de la solution (Molyneux, 2004). Le changement de couleur peut être suivie par spectrophotométrie à 517 nm et de cette 54 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE façon le potentiel antioxydant d'une substance ou un extrait de plante peut être déterminé (Popovici et al., 2010; Molyneux, 2004). - Méthode au DPPH 100 μL de chaque extrait ont été introduits dans les cinq puits des deux premières lignes de microplaque de 96 puits. Ensuite une dilution progressive de raison deux a été effectuée en commençant par la deuxième ligne avec du méthanol jusqu’à la dernière ligne (8 ème ligne) où 100 µL de dilution ont été rejetée au niveau de chaque puits. Dans les trois premier puits de chaque ligne, 100 μL de la solution méthanolique du DPPH (0,1 mg/mL) ont été ajoutés et 100µL de méthanol dans les deux autres puits de chaque ligne pour préparer le contrôle négatif. Le contrôle positif est préparé en parallèle en mélangeant 100μL du méthanol avec 100μL de la solution de DPPH. Après incubation à l’obscurité à la température ambiante, l’absorbance est mesurée après 15 minutes pendant une heure à 517 nm à l’aide du spectrophotomètre (microplaque Infinite 200 PRO-Tecan) (Lupoae et al., 2015). P(%) = [𝐴𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟 𝑝𝑜𝑠𝑖 −(𝐴é𝑐ℎ𝑎𝑛𝑡𝑖 −𝐴𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟 𝑛é𝑔𝑎 )] 𝐴𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟 𝑝𝑜𝑠𝑖 𝑋100 A contr posi : Absorbance du control positif ; A contr négatif : Absorbance du control négatif ; A échanti : Absorbance de l’échantillon - Méthode par le test au phosphomolybdate d’ammonium : mesure de la capacité antioxydante totale Le test au phosphomolybdate consiste au transfert de l’hydrogène et de l’électron vers le composé réducteur (extrait-antioxydant) vers le complexe oxydant (phosphomolybdate). Ce transfert dépend du potentiel redox, du pH du milieu et de la structure du composé antioxydant. Principe Le test est basé sur la réduction de molybdène Mo (VI) présent sous la forme d'ions 2+ molybdate MoO2− en présence de l'extrait végétal (agent 4 à molybdène Mo (V) MoO antioxydant). Cette réduction se matérialise par la formation des complexes verdâtres (phosphate-Mo (V)) à un pH acide (Prieto et al., 1999). On mesure l’augmentation de la coloration du complexe molybdène (VI) en présence d’antioxydant. - Méthode d’évaluation de la capacité antioxydante totale 100 µl de chaque extrait à différente concentrations ont été ajoutés à 1000µL d’un réactif composé de H2SO4 (0,6 M), de Na3PO4 (28 mM) et du molybdate d’ammonium (4mM). Le 55 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE tube a été incubé à 95°C pendant 90 minutes et après refroidissement l’absorbance a été mesurée à 695 nm. Le témoin est constitué de 100 µL de solvant de dissolution mélangé avec 1000 µL du réactif mentionné ci-dessus. Les échantillons et les témoins sont incubés dans les mêmes conditions puis l’absorbance est mesurée à l’aide d’un spectrophotomètre (Infinite 200 PROTecan). Les résultats obtenus sont exprimés en µg équivalent acide ascorbique par gramme de matière sèche de l’extrait (µg EAA/mg MS) (Silici et al., 2010). - Par le potentiel des extraits à réduire le radical ABTS .+ : test à l’acide 2,2-azino-bis-[3éthylbenzothiazoline-6-sulfonique] (ABTS+•) . Le potentiel des extraits à réduire le radical ABTS.+ a été évalué à l’aide de la méthode décrite par Miller et al.(1993). Le principe est fondé sur la capacité d’un antioxydant à stabiliser le radical cationique ABTS.+ de coloration bleu-vert en le transformant en ABTS+ incolore par piégeage d’un proton. Le radical cationique ABTS.+ a été obtenu à partir de 10 ml d’ABTS (2mM) et 100 μl de persulfate de potassium (70 mM). Le mélange a été conservé à l’obscurité pendant 6 h avant la réalisation du test. 100 µL d’extrait ont été ajoutés à 100 µL d’ABTS.+ et l’absorbance a été mesuré à 734 nm après 15 min pendant 1heure. Le control négatif a été préparé en mélangeant 100 µL d’extrait avec 100 µL d’éthanol alors que le control positif a été préparé en mélangeant 100 µL de méthanol avec 100 µL du radical ABTS.+. Le potentiel des extraits à réduire le radical ABTS.+ a été exprimé en microgramme équivalence de Trolox par gramme de matière sèche (µgEq Tx /mg MS) à partir de la droite d’étalonnage du Trolox. 2.3.7. Activité anti-inflammation L’activité anti-inflammatoire a été faite par la détermination du potentiel de stabilisation de la membrane des globules rouges (Oyedepo et al., 1995). Pour cela, 100 µL du sang humain frais ont été mélangés avec 900 µL de solution de chlorure de sodium à 0,9% puis centrifugés à 8000 tr / min pendant 10 min. 300µL de surnageant ont été ajoutés à 300µL d’extrait et agiter pendant 30 min (Sadique et al., 1989). Pour le contrôle négatif, 300 µL de la solution de chlorure de sodium a été mélange avec 300µL de surnageant. Le control positif a été préparé en mélangeant 300 µL d’aspirine (20 mg/mL) et 300 µL du méthanol. Les échantillons ont été incubés à 56°C pendant 30 min, centrifugé à 2500 tr/min pendant 5 min et l’absorbance du surnageant a été mesurée à 560nm. L'expérience a été réalisée en triple. Le pourcentage de 56 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE stabilisation de la membrane de globule rouge a été calculé (Shinde et al., 1999; Oyedepo et al.,1995). PP= 100−(𝐴𝑒 −𝐴𝑏 ) 𝐴𝑐𝑛 X100 Ae: Absorbance de l’échantillon ; Ab : Absorbance du blanc ; 𝐴𝑐𝑛 : Absorbance du control négatif 57 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE III. RESULTATS ET DISCUSSION 58 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE 3.1.Métabolites secondaires identifiés Les métabolites secondaires identifiés dans les feuilles de Hyptis suaveolens, Chassalia kolly et Acacia sieberiana sont présentés dans le tableau 2. Tableau 2. Métabolites secondaires de Hyptis suaveolens, Chassalia kolly et de Acacia sieberiana Métabolites H.s C.k M(Hs+C.k) A.s Tanins cathéchiques Tanins galliques Flavonoïdes Anthocyanes Leuco anthocyanes Composés réducteurs Mucilages Coumarines Alcaloïdes Dérivés cyanogéniques Saponosides Anthraquinones Stérol et terpènes + + + + + + + + + + + + + - + + + + + + + + + + + + + + Légendes : + : présent ; - : absent ; H.s: Feuilles de Hyptis suaveolens ; C.k: Feuilles de Chassalia kolly ; M : mélange de feuille de Hyptis suaveolens et de Feuilles de Chassalia kolly ; A.s: Feuilles de Acacia sieberiana Dans les feuilles de Hyptis suaveolens récoltées à Abomey-Calavi (Bénin), on note la présence de plusieurs composés chimiques réputés avoir des activités biologiques intéressantes dont des tanins cathéchiques, des flavonoïdes (anthocyanes), des saponosides, des anthraquinones, des composés réducteurs, des stérols et des terpènes. Ce qui est en accord avec les résultats de Nandha et Thampi (2015) qui ont identifié au niveau des feuilles de cette même plante récoltée en Inde, des tanins, des flavonoïdes, des terpènoïdes, des stéroïdes, des alcaloïdes et des sucres simples. L’absence des dérivés cyanogéniques diminue fortement les risques toxicologiques liés à l’usage de Hyptis suaveolens (Nandha et Thampi, 2015; Medoatinsa et al., 2015). La présence des flavonoïdes confirme l’effet antispasmodique, antimicrobien et veinoactif alloué aux feuilles de Hyptis suaveolens (Medoatinsa et al., 2015). Dans les feuilles de C. kolly récoltées au Bénin on note la présence des tanins, des flavonoïdes, des anthocyanes, des composés réducteurs, des mucilages, des alcaloïdes et des saponosides. Ces résultats sont en accords avec ceux de Onocha et Ali (2010) qui ont trouvé dans les feuilles de cette même plante 59 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE récoltée au Nigéria, des alcaloïdes, des glycosides et des flavonoïdes. Quant aux feuilles de A. Sieberiana, des tanins cathéchiques, des anthocyanes, des composés réducteurs, des alcaloïdes, des anthraquinones, des stérols et terpènes ont été identifiés alors que Atiku et al.(2016) ont mis en évidence dans les feuilles de la même plante récoltée au Nigeria la présence, des tanins, des flavonoïdes, des glycosides cardiaques et des stéroïdes. L’absence des alcaloïdes, des anthocyanes, des anthraquinones et des composés réducteurs a été notée au niveau de l’échantillon du Nigeria. Onyenekwe et al.( 2014) ont identifié au niveau de la graine de A. sieberiana du Nigéria des alcaloïdes, des tanins, des flavonoïdes et des composés volatils. Dans le mélange des feuilles de Hyptis suaveolens et de Chassalia kolly, des tanins catéchiques, des flavonoïdes, des anthocyanes, des leuco-anthocyanes, des saponosides, des anthraquinones, des composés réducteurs, des stérols et des terpènes ont été identifiés. On note dans ce mélange l’absence des coumarines et des alcaloïdes pourtant présents dans les feuille de Chassalia kolly d’une part et la présence des leuco-anthocyanes pourtant absent dans les deux plantes d’autre part. La disparition de ces deux groupes de composés et l’apparition d’un nouveau groupe de composés pourrait être dues à des réactions chimiques. Le mélange des deux feuilles pourrait donc avoir des propriétés pharmacologiques différentes de celles de chacune des deux feuilles. La diversité en métabolite secondaire de ces plantes pourrait expliquer leurs utilisations dans le traitement de plusieurs affections en l’occurrence les affections cutanées. Selon Rice-Evans (1995), Wollgast (2000), Min et al.(2001), Hirtara et al (2009), les flavonoïdes sont des composés doués de fortes propriétés antibactérienne, anti-inflammatoire, antivirale et antiallergique. Il en résulte que la présence des flavonoïdes dans ces extraits serait à l’origine de ces différentes propriétés recherchées dans la lutte contre les maladies cutanées. De même, la présence des anthocyanes dans tous les échantillons pourraient expliquer les propriétés antiœdémateuses de ces différents extraits (Bahorun, 1997 et Bruneton, 1999). La variation de métabolites secondaires remarquée au niveau de nos échantillons par rapport aux travaux antérieurs pourrait être liée à la période de la récolte, à la nature du sol ou aux facteurs climatiques (Daddona et al.,1976; Manolaraki, 2011). Les feuilles de Chassalia kolly contiennent des mucilages qui ont selon les travaux de Perez et al.(1998) des propriétés cicatrisantes dans la lutte contre les maladies dermatologiques. Les tanins sont connus pour leurs propriétés antivirales, antimicrobienne dans la lutte contre les infections fongiques (Khanbaba et Ree, 2001; Perony, 2005). 60 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE 3.2.Teneur en composés phénoliques et en flavonoïdes totaux des extraits des plantes 3.2.1. Courbe d’étalonnage des phénols totaux L’acide gallique est utilisé comme composé de référence et les résultats sont exprimés en mg équivalent d’acide gallique par gramme d’extrait (mg EAG/g). La courbe d’étalonnage (Figure 18) est établie avec un coefficient de détermination (R² =0,9829). Figure 18. Courbe d’étalonnage pour le dosage des phénols totaux. 3.2.2. Courbe d’étalonnage des flavonoïdes totaux Le composé de référence utilisé pour l’établissement de cette courbe est la quercétine. La courbe est établie avec un coefficient de détermination de 0,9829 (Figure 19). Les résultats obtenus sont exprimés en mg équivalent de quercétine par gramme d’extrait (mg Eq/g). 61 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE Figure 19. Courbe d’étalonnage pour le dosage des flavonoïdes 62 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE 3.2.3. Courbe d’étalonnage des tanins totaux 1.5 Absorbance 1.3 1.1 0.9 0.7 0.5 0.3 0 10 20 30 40 50 Concentration de catéchine (µg/mL) 60 70 80 Figure 20. Courbe d’étalonnage pour la détermination de la teneur en tanins Le composé de référence utilisé pour l’établissement de cette courbe est la catéchine. La courbe est établie avec un coefficient de corrélation de 0,9829 (Figure 20). Les résultats obtenus sont exprimés en mg équivalent de catéchine par gramme de matière sèche (mg EC/gMS) 3.2.4. Teneur en phénols totaux Les teneurs en phénols totaux exprimées en milligramme équivalence d’acide gallique par gramme d’extrait sont consignées dans le tableau 3. Tableau 3 Teneur en phénols totaux des extraits Extraits Teneur en phénols totaux (mgEAG/g E) A.s H.s C.k 94,548 23,759 22,132 100,244 95,199 72,254 96,013 101,0578 69,650 M 19,691 88,039 64,768 Ethanolique Semi éthanolique Aqueux Légendes : M : mélange de feuilles Chassalia kolly et de Hyptis suaveolens ; A.s: Feuille de Acacia; H.s : Feuille de Hyptis suaveolens; C.k: Feuille de Chassalia kolly 63 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE Les teneurs en phénols totaux des extraits éthanolique, hydro-éthanolique et aqueux des feuilles de C.kolly sont respectivement de 22,132 mgEAG/g ; 72,254 mg EAG/g et 69,650 mg EAG/g. Il ressort de ces résultats que la teneur en phénols totaux est élevée dans l’extrait hydroéthanolique, et faible dans l’extrait éthanolique. Les teneurs en phénols totaux des extraits éthanolique, hydroéthanolique et aqueux des feuilles de H. suaveolens sont respectivement de 23,759 mg EAG/g; 95,199 mg EAG/g et de 101,058 mg EAG/g. La teneur en phénols totaux est plus élevée au niveau de l’extrait aqueux que des extraits éthanoliques et hydroéthanoliques de la même plante. Les teneurs en phénols totaux des extraits éthanolique, hydroéthanolique et aqueux du mélange des feuilles de C .kolly et de H.suaveolens sont respectivement de 19,691mgEAG/g ; 88,039 mg EAG/g et de 64,768mgEAG/g. Il ressort de ces résultats que la teneur en phénols totaux est plus élevée au niveau de l’extrait hydroéthanolique que l’extrait aqueux et l’extrait éthanolique. Dans les feuilles de A. sieberiana, les teneurs en phénols totaux des extraits éthanolique, hydroéthanolique et aqueux sont respectivement de 94,548mgEAG/g ; 100,244 mgEAG/g et de 96,013 mgEAG/g. Il ressort de ces résultats que la teneur en phénols totaux est élevée au niveau de l’extrait hydroéthanolique et faible dans l’extrait éthanolique. De l’analyse de ces résultats, on retient que la différence constatée entre ces teneurs serait due à l’influence des solvants d’extraction. 3.2.5. Teneur en flavonoïdes totaux Les teneurs en flavonoïdes totaux exprimées en milligramme équivalence de quercétine par gramme d’extrait sont consignées dans le tableau 4. Tableau 4 Teneur en flavonoïdes totaux des extraits des plantes Extraits Ethanolique Hydroéthanolique Aqueux Teneur en flavonoïdes totaux (mg EQ/g) M As Hs Ck 252,247 274,157 196,910 54,775 84,270 181,742 105,056 75 98,034 144,101 103,652 165,169 Légendes : M : mélange de feuilles Chassalia kolly et de Hyptis suaveolens ; A.s: Feuille de Acacia sieberiana; H.s : Feuille de Hyptis suaveolens; C.k: Feuille de Chassalia kolly; mg EQ/g: milligramme équivalence de quercétine par gramme d’extrait 64 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE Les teneurs en flavonoïdes totaux de feuilles de H. suaveolens sont respectivement de 196,910 mgEQ/g, de 105,056 mgEQ/g et de 103,652mgEQ/g pour les extraits éthanolique, hydroéthanolique et aqueux. Il s’ensuit que l’extrait éthanolique possède la teneur la plus élevée en flavonoïdes totaux suivie de l’extrait hydroéthanolique et enfin de l’extrait aqueux. Les teneurs en flavonoïdes totaux des feuilles de C. kolly des extraits éthanolique, hydroéthanolique et aqueux sont respectivement de 54,775mgEQ/g ; 75mgEQ/g et 165,169 mg EQ/g. L’extrait aqueux a montré une teneur en flavonoïdes totaux plus élevée que l’extrait hydroéthanolique et éthanolique. Dans le mélange M, la teneur en flavonoïdes totaux de l’extrait éthanolique est de 252,247 mgEQ/g puis de 84,270mgEQ/g pour l’extrait hydroéthanolique avec une teneur de 98,034mgEQ/g pour l’extrait aqueux. Il ressort que la teneur en flavonoïdes totaux est plus élevée au niveau de l’extrait éthanolique que l’extrait aqueux et l’extrait hydroéthanolique. Concernant les extraits de A. sieberiana, une teneur de 274,157mg EQ/g a été obtenue pour l’extrait éthanolique alors que l’extrait hydroéthanolique a donné une teneur de 181,742 mg EQ/g. Parmi les extraits de cette plante, l’extrait aqueux a donné une faible teneur qui est de 144,101mgEQ/gEx. L’extrait éthanolique s’est donc révélé plus riche en flavonoïdes totaux que les extraits hydroéthanolique et l’extrait aqueux. 3.2.6. Teneur en tanins totaux Les teneurs en tanins exprimées en microgramme équivalence de catéchine par milligramme de matière sèche (µgEC/mgMS) de l’extrait éthanolique de Chassalia kolly, de Hyptis suaveolens et de Acacia sieberiana sont consignées dans le tableau 5. Les teneurs en tanins de l’extrait hydroéthanolique de Acacia sieberiana, de Hyptis suaveolens et de Chassalia kolly sont respectivement de (0,346±0,002) µgEC/mgMS, de (0,116±0,003) µg EC/mg MS et de (1,211±0,122) µgEC/mgMS. La teneur en tanins la plus élevée est obtenue au niveau de l’extrait éthanolique de feuille de Chassalia kolly 65 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE Tableau 5. Teneur en tanins condensés Extrait éthanolique Acacia sieberiana Hyptis suaveolens Chassalia kolly Tanins condensés (µg EC/mgMS) 0,346±0,002 0,116±0,003 1,211±0,122 Légende : µgEC/mgMS: microgramme équivalence de catéchine par milligramme de matière sèche 3.3.Activité antioxydante 3.3.1. Activité antiradicalaire de l’extrait éthanolique de Acacia sieberiana, de Hyptis suaveolens et de Chassalia kolly - Activité antiradicalaire de l’extrait éthanolique de Acacia sieberiana La figure 21 traduit le pourcentage de piégeage du radical DPPH en fonction des concentrations de l’extrait éthanolique de feuilles de Acacia sieberiana. Pour les concentrations de l’extrait éthanolique de feuilles de Acacia sieberiana testées, il a été noté une augmentation progressive du pourcentage de piégeage jusqu’à 90% avant de devenir quasiment constant. Le pourcentage de piégeage du radical DPPH par l’extrait éthanolique de feuilles de Acacia sieberiana, après 15 min, 30 min, 45 min et 60 min de réaction sont les mêmes. Donc après 15 min la réaction est pratiquement terminée. La capacité antiradicalaire de cet extrait a été déterminée à partir de la concentration nécessaire pour réduire 50 % du radicale DPPH (IC50). Plus cette concentration (IC50) est petite, plus l'activité antiradicalaire de l’extrait est intéressante. Cette concentration est de 0,005µg/µL pour l’extrait éthanolique de feuilles de Acacia sieberiana. La richesse de cet extrait en composés phénoliques pourrait justifier l’activité antiradicalaire notée. 66 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE P15 min P30 min P45 min P60 min 110 100 Pourcentage de piégeage 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 0 0.05 0.1 0.15 0.2 Concentration de l'extrait EtOH de As (mg/mL) Figure 21. Pourcentage de piégeage du radical DPPH en fonction de la concentration de l’extrait éthanolique de Acacia sieberiana - Activité antiradicalaire de l’extrait éthanolique de Chassalia kolly Les courbes de la figure 22 montrent le pourcentage de piégeage du radical DPPH en fonction des concentrations de l’extrait éthanolique de feuilles de Chassalia kolly. Aux concentrations testées, on note une augmentation progressive du pourcentage de piégeage du radical DPPH par l’extrait éthanolique de feuilles de Chassalia kolly jusqu’au-delà de 95% ou il est devenu pratiquement constant. On note que la réaction de cet extrait est simultanée. Après 15min, la réaction est quasiment terminée. Pour cet extrait, la concentration permettant de piéger 50% du radical de DPPH est de 0,05 µg/µL. 67 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE P15 min P30 min P 45 min P60 min 110 100 90 Pourcentage de piégeage 80 70 60 50 40 30 20 10 0 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 -10 Concentration de l'extrait EtOH de Ck (µg/µL) Figure 22. Pourcentages de piégeage du radical DPPH en fonction de la concentration de l’extrait éthanolique de Chassalia kolly - Activité antiradicalaire de l’extrait éthanolique de Hyptis suaveolens La figure 23 indique le pourcentage de piégeage du radical DPPH en fonction de l’extrait éthanolique de feuille de Hyptis suaveolens. A travers les courbes de cette figure, on note une augmentation progressive du pourcentage de piégeage jusqu’à 98% avant de devenir une constante. A partir de ces courbes, la concentration de l’extrait éthanolique de Hyptis suaveolens permettant de piéger 50% du radical DPPH est de 0,2 µg/µL. 68 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE P15 min 110 P30 min P45 min P60 min 100 90 Porcentage de piégeage 80 70 60 50 40 30 20 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Concentration de l'EtOH de Hs ( µg/µL) Figure 23. Pourcentages de piégeage du radical DPPH en fonction de la concentration de l’extrait éthanolique de Hyptis suaveolens - Etude comparative de l’activité antiradicalaire de l’extrait éthanolique de Acacia sieberiana, de Hyptis suaveolens et de Chassalia kolly avec quelques composés de synthèses Les IC50 exprimés en µg/µL de l’extrait éthanolique de Acacia sieberiana, de Hyptis suaveolens, de Chassalia kolly, de l’acide gallique, butylhydroxytoluène, butylhydroxyanisole, trolox et de l’acide ascorbique sont consignés dans le tableau 6. A travers les IC50 de l’extrait éthanolique de chacune de ces plantes, l’extrait éthanolique de Acacia siberiana (IC50=0,005µg/µL) a montré une activité antiradicalaire plus intéressante que celle de l’extrait éthanolique de Chassalia kolly (IC50= 0,05µg/µL) et de même que celle de l’extrait éthanolique de Hyptis suaveolens (IC50=0,2 µg/µL) qui est moins actif encore que l’extrait éthanolique de Chassalia kolly. L’extrait éthanolique de Acacia sieberiana qui est plus actif que les autres plantes a montré une activité antiradicalaire plus intéressante que celle de butylhydroxytoluène (IC50=0,012µg/µL), de butylhydroxyanisole (IC50=0,016µg/µL) et de Trolox (IC50=0,013µg/µL) qui sont des antioxydants de synthèse. Cet extrait a montré une activité antiradicalaire pratiquement égale à celle de l’acide ascorbique (IC50=0,005µg/µL) qui 69 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE est aussi un antioxydant de synthèse mais légèrement moins active que l’acide gallique (IC50=0,002). Tableau 6. IC50 de l’extrait éthanolique de Acacia sieberiana, Chassalia kolly, Hyptis suaveolens et les composés de synthèses IC50 (µg/µL) A.s C.k 0,005 0,050 H.s A.g 0,200 0,002 A.a 0,005 BHT 0,012 BHA 0,016 Tx 0,013 Légende: A.s : Acacia sieberiana; C.s: Chassalia kolly; H.s: Hyptis suaveolens; A.g: Acide gallique; A.a: Acide ascorbique; BHT: butylhydroxytoluène; BHA: butylhydroxyanisole; Tx : Trolox. 3.3.2. Courbe d’étalonnage et capacité antioxydante totale de l’extrait éthanolique de Acacia sieberiana, de Hyptis suaveolens et de Chassalia kolly - Courbe d’étalonnage pour la mesure de la capacité antioxydante totale La capacité antioxydante totale des extraits étudié est exprimée en microgramme équivalents d’acide ascorbique par milligramme de matière sèche à partir de la courbe d’étalonnage (y=4,0916x-0,0629; R2= 0,9929) figure 24. Les résultats obtenus sont exprimés en µg équivalent d’acide ascorbique par mg de matière sèche (µgEAA/mgMS). 2.48 Absorbance 1.98 1.48 0.98 0.48 -0.02 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 Concentration en acide ascorbique (mg/mL) Figure 24. Courbe d’étalonnage pour évaluer la capacité antioxydante totale - Capacité antioxydante totale de l’extrait éthanolique de Acacia sieberiana, de Hyptis suaveolens et de Chassalia kolly exprimée en équivalence de l’acide ascorbique La capacité antioxydante totale exprimée en microgramme équivalent d’acide ascorbique par milligramme de matière sèche est consignée dans le tableau 7. 70 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE La capacité antioxydante totale est égale à (0,119±0,003) µg AA/mg MS pour l’extrait éthanolique de Acacia sieberiana, (0,058±0,002) µg AA/ mg MS pour l’extrait éthanolique de feuille de Chassalia kolly et de (0,146±0,003) µgAA/mg MS pour l’extrait éthanolique de Hyptis suaveolens. L’extrait éthanolique de feuille de Acacia sieberiana et de Hyptis suaveolens ont montré une activité intéressante. Cette activité serait liée à la teneur en composés phénoliques de ces échantillons. Tableau 7 Capacité antioxydante totale de l’extrait éthanolique de Acacia sieberiana, Chassalia kolly, Hyptis suaveolens Capacité antioxydante totale en µg EAA/mg MS Acacia sieberiana 0,119±0,003 Chassalia kolly 0,058±0,002 Hyptis suaveolens 0,146±0,003 3.3.3. Courbe d’étalonnage et potentiel des extraits à réduire le radical acide 2,2-azinobis-(3-éthylbenzothiazoline-6-sulfonique) (ABTS+•) - Courbe d’étalonnage pour mesurer le potentiel des extraits à réduire le radical ABTS.+ Le composé de référence utilisé pour l’établissement de la courbe d’étalonnage est le trolox. Cette courbe a été tracée en tenant compte de l’évolution de la réaction dans le temps. Pour cela, les courbes d’étalonnage ont été tracées après 15 min, 30 min, 45 min et 60 min de réaction, respectivement avec les équations et avec les coefficients de détermination (y=0,0057x+0,3783; R2=0,9989); (y=-0,0051x+0,337; R2=-0,9956); (y=-0,0045x+0,3086; R2=9979) et (y=-0,0042x+0,2872; R2=998). Les résultats obtenus sont exprimés en microgramme équivalent de trolox par gramme de matière sèche (µgETx/gMS). 71 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE 0.4 ABTS 15 min ABTS 30 min ABTS 45 min ABTS 60 min Absorbances 0.3 0.2 0.1 0 0 10 20 30 40 50 60 Concentrations de Trolox (µM) Figure 25. Courbe d’étalonnage pour mesurer le potentiel des extraits à réduire le radical cation ABTS.+ - Potentiel des extraits à réduire le radical acide 2,2-azino-bis-(3-éthylbenzothiazoline-6sulfonique) (ABTS+•). Les potentiels de l’extrait éthanolique de Acacia sieberiana, Chassalia kolly et de Hyptis suaveolens à réduire le radical ABTS.+ exprimés en microgramme équivalence de trolox par milligramme de matière sèche sont consignés dans le tableau 9. Pour l’extrait éthanolique de Acacia siberiana, la capacité de réduction de ABTS.+ est (341,670±6,744) µgEqTx/mgMS après 15 min de réaction puis de (269,359±9,648) µgEq Tx/mgMS après 30 min de réaction avec une capacité de réduction de (223,809±11,121) µgEqTx/mgMS après 45 min et de (188,609±11,717) µgEqTx/mgMS après 60 min de réaction. Au niveau de l’extrait éthanolique des feuilles de Chassalia kolly, le potentiel de réduction de ABTS.+ diminue (33,163±3,255) µgEqTx/mgMS après 15min à (16,908±3,019) µgEqTx/mgMS après 60 min de réaction. 72 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE Concernant l’extrait éthanolique de feuille de Hyptis suaveolens le potentiel de réduction diminue de (120,422±5,266) µg Eq Tx /mg MS à (93,620±8,235) µg EqTx/ mg MS après 15 min à 60 min de réaction. Il ressort de l’analyse de ce tableau que la capacité de l’extrait éthanolique de Acacia sieberiana, de Chassalia kolly et de Hyptis suaveolens à réduire ABTS.+ diminue progressivement au cours du temps. Donc la réaction de piégeage du radical ABTS .+ est une réaction lente. L’extrait éthanolique de Acacia sieberiana a montré une activité antioxydante intéressante comparativement à l’extrait éthanolique de Hyptis suaveolens et de Chassalia kolly. Tableau 8. Potentiel de l’extrait éthanolique des plantes à réduire le radical ABTS.+ Potentiel de réduction de ABTS.+ exprimée en µgEqTx/mgMS Durée 15 min 30 min 45 min 60 min Acacia sieberiana 341,670±6,744 269,359±9,648 223,809±11,121 188,609±11,717 Chassalia kolly 33,163±3,255 25,841±3,372 20,566±3,514 16,908±3,019 Hyptis suaveolens 120,422±5,266 109,031±5,847 102,235±6,723 93,620±8,235 L'activité antioxydante de l’extrait éthanolique de Acacia sieberiana, de Chassalia kolly et de Hyptis suaveolens évaluée par les méthodes ABTS, DPPH et le test au phosphomolybdate a montré que ces plantes possèdent une activité avérée. L’extrait éthanolique de Acacia sieberiana a montré une activité antioxydante plus prononcée que la plupart des antioxydants de synthèse (butylhydroxytoluène, butylhydroxyanisole et acide ascorbique) qui sont fréquemment utilisés comme conservateurs, à faible concentration dans les produits cosmétiques et alimentaires afin de protéger les lipides du rancissement. Ces produits de synthèse sont suspectés d'être cancérogènes et ne sont pas sans effets secondaires indésirables voire même toxiques sur l’homme (Ito et al., 1983; Chen et al., 1992). Cet extrait pourrait être utilisé pour lutter contre les attaques radicalaires subies par la peau d’une part et pour la conservation des produits agro-alimentaires périssables d’autre part en lieu et place de ces produits de synthèse. L’utilisation des extraits de Acacia sieberiana dans la formulation de la pommade joueront non seulement le rôle de principe actif mais permettront aussi de protéger les lipides contre le rancissement contribuant ainsi à la stabilité du pommade est garantie. 3.4. Activité anti-inflammatoire Le pourcentage de stabilisation de la membrane des globules rouges humains par l’extrait éthanolique de Acacia sieberiana, Chassalia kolly, de Hyptis suaveolens et de l’aspirine sont consignés dans le tableau 9. 73 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE Tableau 9. Pourcentage de stabilisation de membrane de globule rouge humain Echantillon Extrait éthanolique de Acacia siberiana Extrait éthanolique de Chassalia kolly Extrait éthanolique de Hyptis suaveolens Aspirine Pourcentage de stabilisation (%) 84,262±0,175 75,916±0,142 85,684±0,397 70,125±0,114 Le potentiel de stabilisation de la membrane des globules rouges par l’extrait éthanolique de Acacia sieberiana à une concentration de 14,7µg/µL est de (84,262±0,175)%. Pour une concentration de 11,8 µg/µL de l’extrait éthanolique de Hyptis suaveolens, il est de (85,684±0,397) % et de (75,916±0,142)% pour l’extrait éthanolique de Chassalia kolly à une concentration de 35,4µg/µL. Pour une concentration d’aspirine égale à 14,7µg/µL, il a montré un pourcentage de stabilisation de (70,125±0,114)%. Il ressort de l’analyse de ce résultat que les extraits de Acacia sieberiana et de Hyptis suaveolens ont une activité anti-inflammatoire plus intéressante que l’aspirine qui est le composé de référence utilisé dans cette étude. L’activité anti-inflammatoire notée serait liée à la richesse de ces plantes en métabolites secondaires. Par exemple cette activité serait due aux composés phénoliques en occurrence les flavonoïdes et les saponosides (Onyenekwe et al., 2014; Folo, 2014) 3.5. Homogénéité, couleur, odeur, aspect, et solubilité et paramètres physicochimiques de la pommade formulée 3.5.1. Homogénéité, couleur, odeur, aspect, et solubilité de la pommade Les résultats de propriétés organoleptiques de pommade sont consignés dans le tableau 10. Tableau 10. Propriétés organoleptiques de pommade Pommade PEEAs Couleur Blanche cassée Odeur Odeur de beurre de karité Aspect Consistance molle Homogénéité Homogène Solubilité Non soluble dans l’eau mais soluble dans les solvants organiques Légende: PEEAs: Pommade de l’extrait éthanolique de Acacia sieberiana La pommade formulée est de couleur blanche cassée et d’odeur de beurre de karité atténuée. Elle a une consistance molle. Elle est homogène et insoluble dans l’eau mais soluble dans les 74 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE solvants organiques. Elle paraît moyennement dure au toucher, mais après l’avoir prise, elle se ramollit aussitôt au contact de la peau. 3.5.2. Paramètres physicochimiques de la pommade Les paramètres physico-chimiques de la pommade formulée sont consignés dans le tableau 11. Tableau 11. Paramètres physicochimiques de la pommade Paramètres Point de pH Physicochimiques fusion 35-50° 6,05 Indice d’acidité 4,4 Indice de peroxyde 8,8 Le point de fusion des pommades varie entre 35°C à 50°C avec un pH de 6,05. L’indice d’acidité et de peroxyde sont respectivement de 4,4 et 8,8. L’indice d’acidité de pommade serait lié au fait que le beurre de karité utilisé contient probablement des bases libres utilisées lors de sa neutralisation après son extraction. La faible valeur de cet indice caractérise la pureté et la stabilité de la pommade. La valeur d'indice de peroxyde est inférieure à 10 qui caractérise la plupart des huiles conventionnelles (FAO, 1981). En effet, des valeurs d’indice de peroxyde inférieures à 10 sont généralement considérées comme témoignant d’un niveau d’oxydation acceptable (Rossell, 1993). La plage de fusion des pommades est proche de celle de la température corporelle. Son pH est aussi proche du pH cutané qui est compris entre 4,2 à 5,8 (Eyang, 2007). Donc cette pommade pourrait avoir une bonne tolérance cutanée. En plus de son action émolliente et protectrice de la peau, elle va régler le potentiel Hydrogène (pH) cutané à la normale (Semdé, 2003). 3.6. Capacité antioxydante totale de la pommade formulée La capacité antioxydante totale de la pommade de l’extrait éthanolique de feuilles de Acacia siberiana est exprimée en microgramme Equivalence d’Acide Ascorbique par milligramme de Matière Sèche (µg AA/ mg MS). Cette capacité antioxydante est de (0,0019±0,0002) µg AA/ mg MS. L’activité antioxydante intéressante de cette pommade montre que sa stabilité est garantie. Elle pourra être utilisée pour traiter les affections liées au stress oxydant qui entraînent de multiples dommages cutanés. 75 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE IV. CONCLUSION ET PERSPECTIVES 76 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE Ce travail vient régler un problème social et concerne l’étude de trois plantes et la formulation d’une pommade d’une pommade antiseptique contre les maladies de la peau. Pour y parvenir nous avons effectué le screening phytochimique à partir des réactions de précipitation et de coloration spécifiques à chaque métabolite secondaire, quantifier les teneurs en composés phénoliques des extraits puis évaluer l’activité antioxydante et anti-inflammatoire par diverses méthodes. A la lumière des résultats obtenus, les plantes (Acacia sieberiana, Chassalia kolly, Hyptis suaveolens) objet de cette étude renferment de grands groupes de composés chimiques entre autres les tanins, les flavonoïdes, les composés réducteurs, les saponosides, les anthraquinones, les stérols et les terpènes. L’évaluation quantitative de la teneur des composés phénoliques de ces trois plantes a montré que les teneurs en composés phénoliques varient en fonction de la plante et du solvant d’extraction. L’extrait éthanolique de Acacia sieberiana, de Chassalia kolly et de Hyptis suaveolens ont prouvé une activité antioxydante intéressante. L’extrait éthanolique de Acacia sieberiana a montré une activité antioxydante plus prononcée que la plupart des antioxydants de synthèse (butylhydroxytoluène, butylhydroxyanisole et acide ascorbique). Acacia sieberiana pourrait être utilisée pour lutter contre les attaques radicalaires subies par la peau d’une part et pour la conservation des produits agro-alimentaires périssables d’autre part en lieu et place des produits de synthèse qui ne sont pas sans effets secondaires indésirables voire même toxiques pour l’homme. L’utilisation des extraits de Acacia sieberiana dans la formulation de la pommade joueront non seulement le rôle de principe actif mais permettront aussi de protéger les lipides contre le rancissement. Concernant l’activité anti-inflammatoire, l’extrait éthanolique de Acacia sieberiana et de Hyptis suaveolens ont montré une activité plus prononcée que celle de l’aspirine qui est un composé de référence. Le présent travail a abouti à la mise au point d’une pommade, un médicament traditionnel amélioré, utilisé pour traiter les affections de la peau. Ce qui représente une avancée dans la valorisation de la médecine traditionnelle au Bénin. Dans cette formulation le beurre de karité a joué le rôled’émulsionnant et de stabilisant. Par contre la cire d’abeille a été utilisée surtout pour sa réputation de qualités filmogènes, hydratantes, protectrices, adoucissantes et assainissantes de la peau. L’activité antioxydante intéressante de la pommade montre que sa stabilité est garantie. Cette pommade en plus de son action émolliente et protectrice de la peau, réglera le potentiel Hydrogène cutané à la valeur normale. Elle permettra 77 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE de traiter les affections de la peau sans passer par le foie. De même, elle pourrait être utilisée aussi pour lutter contre les attaques radicalaires subies par la peau. E perspectives nous envisageons de: Elargir l’étude sur d’autres plantes utilisées dans la médecine traditionnelle pour traiter les affections de la peau. optimaliser les formulations, les méthodes et les techniques de fabrication; contrôler la qualité microbiologique de la pommade formulée; réaliser un essai senso-rhéologique sur un grand nombre d'individus pour mieux évaluer leur acceptabilité subjective par les utilisateurs potentiels; 78 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE V. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 79 PHYTOCHIMIE ET ACTIVITES BIOLOGIQUES DE TROIS PLANTES UTILISEES AU BENIN POUR TRAITER LES MALADIES CUTANEES : FORMULATION DE POMMADE ANTISEPTIQUE 1. Yves, A., Vojtech, N. (1999). Species richness of insect herbivore communities on Ficus in Papua New Guinea, Biological Journal of the Linnean Society, Pages 477– 499. 2. Katia, F. (2013). 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