a) Analgésique / antipyrétique sont utiles pour diminuer la douleur
thoracique apparaissant lors de toux prolongée et répétitive, et
pour réduire la fièvre lorsqu’elle est présente.
b) Antitussif en cas de toux sèche, insomniante ou émétisante.
o Dextrométhorphane
(DM) o Chlophédianol
o Codéine : posséder un effet bénéfique par son effet sédatif lorsque la
toux est intense et qu’elle limite le sommeil du patient
c) Expectorant : pourrait être proposé chez un patient présentant une
toux productive, tout en gardant en tête que les résultats peuvent
être de nul à modeste sur la toux.
d) Bronchodilatateurs : L’usage d’un bronchodilatateur (β2-agoniste)
de courte action (BACA) pourrait être bénéfique pour certains
patients notamment ceux présentant des limitations dans leur
fonction respiratoire (p. ex. sibilance, composante asthmatique) et
devrait prendre en compte les risques d’effets indésirables.
e) Corticostéroïdes : l’usage de corticostéroïdes autant inhalés
qu’oraux afin de réduire la toux lors d’une BA n’est pas
recommandé. Toutefois leur utilisation peut être envisagée lors
d’une toux prolongée.
Le traitement antibiotique pour une bronchite aiguë chez une personne en
santé, bien que couramment prescrit, n’est pas recommandé en raison de la
forte proportion de bronchite aiguë résultant d’une infection virale, combinée
à une faible efficacité des antibiotiques face à certaines des bactéries pouvant
être impliquées et à la nature autorésolutive. Toutefois, certaines situations
particulières pourraient nécessiter un traitement antibiotique :
➢ Suspicion d’une infection avec la bactérie
B. pertussis
, l’utilisation de
macrolides de même que le triméthoprime-sulfaméthoxazole,
➢ lors de la présence de comorbidités majeures ou d’une persistance de toux
(> 3 semaines)
➢ ou d’un âge avancé (≥ 75 ans),
L’usage d’un antibiotique pourrait être suggéré (macrolides ou doxycycline
pour des durées maximales de 7 jours).
Suite à un épisode de bronchite aiguë, la toux peut persister plusieurs semaines
après la résolution de l’épisode aigu. Dans de tels cas,
une hyperréactivité
bronchique transitoire
est souvent présente. De même, un banal épisode de
bronchite aiguë chez un patient sain peut constituer un mode d’entrée dans
une maladie pulmonaire chronique ainsi qu’il a été suggéré dans une étude de
95 personnes sans antécédent respiratoire connu qui avaient consulté pour
bronchite aiguë : 3 ans après l’épisode aigu, 34 % rapportaient des signes de
bronchite chronique ou un asthme. Il convient donc d’évoquer la possibilité
d’une hyperréactivité bronchique ou d’une bronchite chronique devant un
épisode de bronchite aiguë et de proposer systématiquement le sevrage
tabagique le cas échéant.
Bronchite Aigue Pr S. ALI HALASSA Page 4