Comme pour les années précédentes,
l’activité « climat » du Groupe a été
financée en 2014 à hauteur de deux tiers
au travers de prêts concessionnels
(souverains et non souverains) qui ont
représenté cette année près de 1,9
milliards d’euros. Le niveau d’activité «
climat » du Groupe financé au travers
d’instruments non concessionnels et
non-souverains, à destination du secteur
privé ou de banques locales, reste
parfaitement stable d’une année sur
l’autre et représente 789 M€ en 2014,
porté notamment par la hausse de
l’activité « climat » financée par
Proparco. Avec 190 M€, l’année 2014 a
enregistré une hausse marquée des
subventions consacrées à des projets
« climat », en particulier au travers
d’une mobilisation accrue de ressources
externes déléguées à l’AFD. Si leur part
reste relativement modeste au regard
des engagements totaux du Groupe,
elles sont néanmoins essentielles car
elles permettent de financer des projets
innovants ou d’accompagner par de
l’assistance technique des financements
sous forme de prêts.
En 2014, le soutien aux énergies
renouvelables (toutes technologies
confondues) et à l’efficacité énergétique
a reposé, dans une proportion
représentant le quart de l’activité
atténuation du Groupe, sur
l’intermédiation et le financement de 16
lignes de crédit dédiées à des banques
locales, au Kenya ou en Indonésie par
exemple, ou régionales comme en
Amérique latine, permettant ainsi
d’atteindre avec plus d’efficacité les
acteurs clés de la transition énergétique
que sont les petites et moyennes
entreprises, les industries ou encore les
collectivités locales.
La forte hausse du financement direct de
projets d’énergies renouvelables (+145%,
et 21% de l’activité atténuation cette
année) s’est traduite par le soutien
apporté par l’AFD à plusieurs projets
d’augmentation des capacités de
production d’énergie photovoltaïque,
comme au Maroc ou en Egypte, et
hydraulique, comme au Pakistan ou en
Ouganda, tandis que Proparco a
notamment financé plusieurs sites de
production d’énergie éolienne en
Amérique centrale, au Pérou et au
Pakistan.
Financements contribuant à l’atténuation du changement climatique
Instruments mobilisés par le Groupe en 2014
pour le financement des projets « climat »
2 366 M€
en 2014
Une procédure systématique
d’analyse de l’empreinte carbone des
projets en financement direct a été
mise en place en 2011. Elle prévoit,
dès l’identification d’un projet, un
classement en fonction de son impact
sur les émissions de gaz à effet de
serre (GES) et la réalisation d’un bilan
des émissions dès lors que cet impact
est significatif et mesurable. Ce bilan
est réalisé par les équipes de l’AFD
(ou dans certains cas par le
cofinancier ou le bénéficiaire), selon
une méthodologie normée,
disponible sur le site Internet du
Groupe(1) avec l’aide d’un outil de
calcul ad-hoc. En 2014, parmi les
projets du Groupe AFD ayant fait
l’objet d’un bilan carbone significatif
et calculable ex-ante (hors lignes de
crédit ou appuis budgétaires par
exemple), il a été établi que les 33
projets d’atténuation cofinancés par
le Groupe contribueront à réduire ou
éviter les émissions de GES à hauteur
de 4,3 MtCO2eq par an tout au long
de leur durée de vie.
(1) http://climat.afd.fr
-4,3 millions tCO2eq/an
Financement « climat » 2014 en M€
Bilan 2014 de l’activité du Groupe AFD dans le domaine de la lutte contre le changement climatique 3/4&
2 865 M€
en 2014
Les projets de promotion de l’efficacité
énergétique financés par l’AFD ont
notamment consisté en la modernisation
de réseaux de transport et de distribution
d’électricité en Afrique et en Asie ou
encore en un appui à la mise en place
d’une société de services énergétiques
(ESCO) en Inde. Mentionnons également
le soutien à la formation professionnelle
dans le secteur des énergies
renouvelables et de l’efficacité
énergétique au Maroc.
Les projets de transport collectif
continuent de représenter, avec 9 projets
financés, près du tiers des engagements
d’atténuation de l’AFD. Ces financements
(+27% par rapport à 2013) ont permis de
participer à l’extension des métros de
Hanoi, Lima, Bangalore ou encore Saint-
Domingue, et aux projets de mise en
place de transport par bus en site propre
à Cebu et Addis-Abeba.
Les montants consacrés à l’atténuation
dans le domaine de la gestion des
déchets solides ont représenté cette
année 51 M€, auxquels on peut rajouter
une ligne de crédit destinée en partie aux
projets municipaux de gestion des
déchets au Brésil. Enfin, le secteur de la
séquestration biologique recouvre cette
Financement « climat » 2007-2014 en M€
année notamment l’appui à des projets
d’aménagements forestiers durables
dans le bassin du Congo et en Asie du
Sud-Est.