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De l’absence aux visibles dans le Lac et Hadjer Lamis
La Fenetre Nationale de Stabilisation au cœur des Infrastructures de base
Afin de soutenir les pays riverains du Lac Tchad (Niger, Nigeria, Cameroun et Tchad), le Programme
des Nations Unies pour le Developpement (PNUD) et ses partenaires financiers, ont développé la
Facilite Régionale de Stabilisation (FRS), visant à établir une approche commune et un cadre inclusif
pour toutes les parties prenantes, en vue de soutenir une transition opportune, coordonnée et efficace
des processus allant de la stabilisation au relèvement, à la consolidation de la paix et au développement
inclusif à moyen et long terme.
Durant la phase pilote, 02 villages (Guité et Ngalamia) ont été identifiés respectivement dans les
provinces du Lac et Hadjer Lamis pour etre beneficaires des paquets d’activités qui seront mis en œuvre,
notamment dans sa composante ‘’infrastructures essentielles et services de base’’, comprenant les
infrastructures socio-économiques, éducatives, sanitaires et Hydrauliques.
Une mise en œuvre basée sur un engagement multi-partenarial.
Des bailleurs de fonds aux autorités locales et traditionnelles sur le terrain en passant par les ministères
sectoriels clés (économie, éducation, justice, administration du territoire, défense), le PNUD, les
entreprises de travaux et le cabinet de contrôle des travaux, chaque partenaire, à son niveau a fait montre
d’une implication et engagement sans faille et totale pour le bénéfice des communautés. Pour aboutir
aux résultats, en collaboration avec les services techniques provinciaux, les assemblées communautaires
sont organisées afin de recueillir les priorités, les analysés et les ordonnées suivant les urgences pour
leurs mises en œuvre. Et ensuite les alignées avec les priorités nationales du gouvernement dans les
domaines éducatifs, sanitaires, securitaires, etc….
L’apport terrien des communautés
Pour la réalisation des infrastructures dans les localités bénéficiaires, le projet FNS, ne procède pas à
l’achat des sites de construction. Ainsi, boulamas, chefs de terre, notables, leaders religieux et
organisations des jeunes et femmes, se concertent afin d’identifier les sites selon les critères finis par
l’equipe du projet et les services techniques provinciaux. Il s’agit entre autres des sites non conflictuels,
non sacrés et reboisés, exondés, etc. La validation se fait, après descente au terrain et vérification de
conformité aux critères par l’ensemble des acteurs. Le tout suivi par la signature des procès-verbaux
d’attribution de terrain par l’ensemble des parties prenantes.
Les dispositions de suivi et de l’assurance qualité
Tout en compte de la disparité des sites de travaux dans les 02 localités, le projet a tenu à mettre en
place un mécanisme coordonné de suivi et d’assurance qualité des activités de constructions. Les
principaux acteurs, les techniciens des ministères sectoriels, les services techniques provinciaux, les
cabinets de contrôle, les consultants (énergie electrique et hydraulique), les assistants de liaisons
communautaires, chacun est mobilisé selon ses compétences et prérogatives lors de la validation des
plans architecturaux au niveau provinciaux et national, l’approbation des dossiers d’exécution, le
contrôle et supervision des travaux à pied d’œuvre de façon continue, la tenue régulière des réunions
d’avancement des travaux à travers les missions de terrain,
Mise en place des mécanismes de gestion
Afin d’outiller les communautés pour une meilleure
pérennisation des ouvrages, les comités de gestion
(Coges) sont mis en place et formés sur divers
thématiques axés sur l’entretien et de gestion des
infrastructures, l’assainissement des points d’eaux et
latrines, etc…. Ces formations sont assurées par les
services techniques de l’Etat, notamment la direction
techniques et des infrastructures du ministère de
l’éducation nationale, accompagnée des délégations
provinciales des infrastructures, de l’hydraulique et de
l’assainissement. Pour permettre à ces comités de gestion
de travailler dans des conditions optimales, le projet les a
doté des outils tels que les râteaux, pelles, brouettes, gel hydroalcooliques, dispositifs de lavage de
mains, raclette, etc…
Dotation en équipements des comités de gestion des
infrastructures de Guité, Hadjer Lamis
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Les contraintes d’approvisionnement et de securité
Durant cette phase pilote, le projet a fait face à des defis
majeurs dans la mise en oeuvre des travaux des
constructions. Il s’agit entre autres pour la localité de
Ngalamia, situé en zone insulaire à des defis liés au
transport fluvial par pirogues motorisés sur plus de
300km, des materiaux, materiels et main d’œuvre. Ce qui
a pour conséquence, les coûts elevés des couts de
construction des infrastructures pour le projet et les
surenchères dont sont victimes les entreprises lors du
chargement et dechargement des dits materiaux et
materiels. A ces points, se greffent, l’eternel problème
d’insecurité liés aux groupes armés non etatiques (GANE) auxquels font les entreprises tout comme la
population avec son corrolaire de psychose. Pour y faire face, des dispositions exceptionnelles sont
prises par la coordination en collaboration avec les
autorités provinciales pour le deployement à travers la
creation d’un poste de securité et la mobilisation d’une
brigade de patrouille mobile et fluviale pour assurer la
sécurité des différents acteurs intervenant dans les
travaux.
Hormis ces défis majeurs, ces travaux de construction
ont subi de plein fouet les effets induits liés à la
fermeture des frontières empêchant les importations, la
flambée de prix des matériaux de construction sur le
marché local, le respect des gestes barrières en évitant
et limitant les attroupements sur les sites, etc…. des
mesures de restriction édictées par le Gouvernement
pour faire face à la pandémie de la COVID19.
Des leçons à tirer de la phase pilote
Malgré l’implication des divers acteurs, la réalisation de ces infrastructures fait face à des facteurs tels
que la sécurité et l’approvisionnement contraignant des chantiers en matériaux et materiels. Cependant,
un approvisionnement régulier des chantiers par les entreprises, dans un environnement la sécurité
est assurée par les forces de securité (FS), permettrait de circonscrire et limiter les risques liés au retard
de livraison des ouvrages dans les délais contractuels.
Pour y faire et parvenir atteindre les objectifs du projet d’une manière globale, la coordination du projet
sous la supervision du Senior Management (SM) est à pied d’œuvre pour mobiliser les troupes dans le
suivi simultané des chantiers dans les 02 provinces. Cet engagement multi-partenarial, devrait faire la
différence et etre capitaliser pour servir de leçons aux autres projets.
Mobilisation communautaire pour la décharge des
matériaux de construction des entreprises aux bords
du fleuve à Ngalamia, Lac
Boutiques du marché rural de Guité, Hadjer Lamis
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