30.000 soldats algériens, turcs et berbères. Cette armée nombreuse mais mal
organisée sera obligé de se rendre et le 5 juillet on signe la reddition d’Alger et les
débuts de la colonisation française.
→ Napoléon III et le royaume arabe à partir de 1852
Le prince président Napoléon III se rend en personne à Amboise où l’ancien chef de la
résistance, l’émir Abd el-Kader est retenu captif par la IIème république. Napoléon le fait libérer et
songe le nommer vice-roi d’Algérie. Entre son premier et son deuxième voyage 1860 et 1865 en
Algérie, Napoléon III refuse d’infliger aux colons les mêmes sorts des indigènes d’Amérique ; au
contraire il veut faire prospérer cette race arabe, intelligente, fière, guerrière et agricole.
Accueilli par 20.000 algériens le 3 mai 1865 Napoléon prononce un discours qui révèle bien son
projet d’éteindre sa souveraineté à l’Algérie mais pas en tant qu’extension du territoire français mais
plutôt en tant qu’empire arabe géré par un souverain français. Son but ? amener doucement l’Algérie
vers la modernité à travers une coopération technique et une arabophile que chez Napoléon III
restera inachevé, surtout après la défaite de 1870.
L’histoire de l’Algérie à ce moment est largement celle d’une insurrection des tribus et des sociétés
villageoises qui souhaitent protéger leurs terres s’opposant à l’expropriation de leurs terres ce qui
donne vie à une politique d’assimilation dont la France n’a pas les moyens et les colons, prêts à tout
pour protéger leurs terres qui ne savent pas comment y parvenir.
Après la défaite napoléonienne, on entre dans le vif du sujet parce que c’est la III république qui
revient au projet de départ. Faire de l’Algérie un prolongement de la France métropolitaine à travers
l’expropriation des terres des colonisés et la promulgation, en 1881 d’un code de l’indigénat qui
codifie les dispositions répressives parmi lesquelles l’impossibilités d’avoir accès à l’instruction et
aux privilèges de la nationalité française. L’Algérie est rattachée administrativement au ministère de
l’Intérieur français et les lois de 1898 et 1900 dotent le pays d’une personnalité civile, d’une
assemblée coloniale ELUE et d’un budget spécial, en faveur du million de français qui coexistent de
manière forcée ave 8 millions de arabes algériens.
→ Pourquoi l’Algérie est un régime colonial différent de celui tunisien et marocain ?
Parce qu’au Maroc, où le protectorat débute en 1912, et en Tunisie 1881 la France rivalise avec
l’ambition de l’Allemagne et de l’Angleterre, des puissances prêtes à protéger les indigènes au cas où
la France s’y installerait avec la violence. Si d’une part l’Algérie deviendra industrielle moins
tardivement que le Maroc et la Tunisie qui ne vivront l’émigration étrangère ni celle interne des
campagnes aux villes qui vivra l’Algérie. La France décide alors d’agir de manière stratégique à travers
l’implantation d’un fonctionnaire lié au ministère des affaires étrangères sans l’intermédiation ni
l’appui d’aucune présence militaire. Pendant les deux guerres l’Algérie fournit ò la France une
abondante participation militaire en termes d’hommes.
→ Les bouleversements sociaux des deux guerres
A. Pour simpliste qu’il puisse paraitre la participation à la guerre suscite chez certains un sens
d’appartenance à une cause supérieure qui pourra lui apporter des bénéfices. Le recrutement
indigène fournit 173.000 militaires dont 25.000 musulmans et 22.000 pieds-noirs périssent
dans cette guerre. On estime qu’après la guerre 100.000 soldats survécus à la guerre
s’installent en France. On peut estimer due dès 1915 la France a commencé à absorber une
croissante immigration algérienne à placer dans l’armée et dans les usines
B. La guerre produit un véritable remplacement dans les métropoles qui fait devenir ces paysans
des prolétaires ; des paysans prolétarisés, notamment à Alger. Les algériens musulmans sont
recrutés pour remplacer la main d’œuvre française envoyé au front. C’est alors, que la