HELB-KINESITHERAPIE
1ème BACHELOR
MAÎTRE – ASSISTANT : E.DE GUNSCH
Année académique 2010-2011
ANALYSE DU MOUVEMENT
ET BIOMECANIQUE
ANALYSE DU MOUVEMENT ET
ELEMENTS DE BIOMECANIQUE
PLAN DU COURS
1) HISTORIQUE :
1.1 - Qu’est ce que la Science
1.2 - L’univers, l’Homme, le mouvement, le cerveau.
1.3 - Place de la biomécanique parmi les autres branches scientifiques
1.4 - définition et objectifs de la biomécanique par l’analyse du mouvement
2) PRE-REQUIS :
2.1 - Vecteurs, forces
2.2 - Leviers, moments de force
2.3 - Centre de masse, densité
2.4 - Dérivation, intégration
2.5 - Déplacement, vitesse, accélération
3) LES SYSTEMES DE MESURES ET LEURS APPLICATIONS:
3.1 - De la mesure du mouvement en pratique au calcul théorique de la force:
principes généraux.
3.2 - La plateforme de forces :
3.2.1 - Principe de fonctionnement
3.2.2 - Jauges de contraintes
3.2.3 - Recherche du centre de pression
3.2.4 - Centre de masse combiné
3.2.5 - Equilibre postural
3.2.6 - Analyse élémentaire de la marche
3.2.7 - Suite au labo…( 2 ème année)
3.3 - L’électrogoniomètre à 6ddl :
3.3.1 - Principe de fonctionnement (loi d’Ohm)
3.3.2 - Exemple d’études
3.3.3 - Translation ou rotation ?
3.3.4 - Relation d,v,a dans les mouvement linéaires
3.3.5 - Relation mouvement linéaire et angulaire
3.3.6 - Mouvement segmentaire
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3.3.7 - Mouvement articulaire
3.3.8 - Mouvement articulaire du membre inférieur durant la marche
3.3.9 - Vitesses et accélérations lors de la course
3.4 - Les accéléromètres :
3.4.1 - Principe de fonctionnement (Le pendule)
3.4.2 - Exemple d’études
3.4.3 - Les profils de vitesse
3.4.4 - Les diagrammes en colonne
3.4.5 - Les cycloïdes
3.5 - Les acquisitions optiques :
3.5.1 - Principe de fonctionnement
3.5.1.1 - Photos
3.5.1.2 - Caméras
3.5.1.3 - Imagerie médicale
3.5.2 - Sources d’erreur
3.5.3 - Traitement des données :
3.5.3.1 - Lissage manuel
3.5.3.2 - Régression linéaire
3.5.3.3 - Polynômes
3.6 - L’électromyographie :
3.6.1 - Eléments de neurophysiologie de la contraction musculaire
3.6.2 - Qu’est ce qu’un « signal » ?
3.6.3 - Principe de fonctionnement
3.6.4 - Traitement du signal :
3.6.4.1 - La série de Fourier
3.6.4.2 - Les techniques de filtrage
3.6.5 - Suite au labo… (3 ème année)
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1.1 - Qu’est ce que la Science ?
Francis Bacon, philosophe des sciences du 17ème siècle affirme que la science vise à
l’amélioration du sort de l’homme sur terre…
Mais aujourd’hui on parle plus volontiers de « démarche scientifique »
La démarche scientifique sera :
-Observer
-Classifier
-Nommer
-Mesurer
-Analyser
-Poser le problème
La principale propriété de ce qui est « scientifique » est de pouvoir être infirmé par
l’expérience on dit que la théorie est « réfutable ».
L’affirmation : « Dieu existe » n’est pas une théorie scientifique car il n’est pas possible de démontrer
le contraire ;
C’est Karl Popper (La logique de la découverte scientifique,1978,Vigot), philosophe des sciences qui
tente de distinguer la théorie scientifique des autres. Il s’intéresse à ce problème dès 1919, il est avec
le français Bachelard un des francs opposant au « positivisme logique » courant de pensée à la mode
en ce début de siècle.
il ne s’agit pas, dit Popper, de savoir quand une théorie est vraie mais bien de distinguer science et
pseudo-science.
Attention, la science peut être dans l’erreur et la pseudo-science peut rencontrer la vérité…par
hasard.
C’est le cas par exemple des lois sur l’hérédité de Mendel, une fraude qui sent la vérité : en 1865,
(avant que Darwin ne publie « L’origine des Espèces ») Mendel publie : «Expériences sur les
Hybrides » son étude porte sur des petits pois mais Fischer(1936) rapporte qu’elle fut truquée par ses
disciples. En effet, la publication relate sur 400 sujets l’obtention de 100 récessifs et 300 dominants.
Ce résultat est trop beau pour être vrai.
En réalité les chiffres étaient de 550 donnant 450 D pour 100 R, ils trichèrent… mais dans le bon
sens, son intuition était parfaite et le futur lui donnera raison.
Le critère classique d’observation et expérience n’est pas suffisant, c’est de la méthode qu’il s’agit : si
elle est empirique ou pseudo empirique elle fait bien part d’observation et d’expérience ; C’est le cas
de l’astrologie où toutes les preuves sont empiriques.
Mais quelle est la différence entre preuve empirique et preuve scientifique ?
Exemple : La théorie de la relativité générale d’Einstein en 1916. Il propose l’hypothèse que le champ
gravitationnel courbe la lumière.
Il faudra attendre des années avant d’en avoir la preuve (Eddington photographie une éclipse en
Afrique de l’ouest et mesure un décalage de la lumière émise par les étoiles dû à la courbure de
l’espace-temps par la masse du soleil, le décalage est exactement conforme aux prévisions
d’Einstein)
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A propos des extraterrestres, en 1961, Frank Drake calcule une équation qui donne le nombre de
civilisations dans la galaxie. Son calcul est néanmoins entaché d’une erreur de 10 10 !
Il convient donc de se méfier de l’imposture scientifique lorsque, comme nous, modestes
kinésithérapeutes, il faut glaner l’information dans divers domaines et provenant de diverses sources.
Michel De Pracontal , mathématicien et journaliste scientifique, en 2001 dans : « L’imposture
scientifique en dix leçons » dresse un tableau à la fois comique et tragique des grandes impostures de
ces dernières années.
« Pour cultiver les fleurs de l’impossible il reste les infinies ressources de l’imposture scientifique »
Comment reconnaître un imposteur scientifique :
il possède 5 sens supplémentaires :
1° le sens des rapprochements fulgurants :
2 énigmes sans rapports peuvent être rapprochées exemple : la disparition de dinosaures et les
pierres gravées d’Ica au Pérou.
2° le sens des causes cachées :
Un ingénieur marseillais tente d’expliquer la fuite des animaux avant un tremblement de terre
3°Le sens des indices subtils :
Pour prouver l’existence de contacts extraterrestres Fumoux en 1954 invente l’isocélie. Il répertorie les
74 points d’atterrissages et déclare qu’ils représentent des triangles isocèles. Il essaye avec l’ordre
chronologique mais n’obtient rien, il déclare alors que c’est pour brouiller les pistes. ll décode alors
avec un ordinateur et trouve 1877 triangles soit 251 de plus que le calcul des probabilité et conclut
donc à l’existence d’E.T.
On démontrera plus tard qu’il y avait une erreur de calcul !
4° le sens de l’imprécision :
On a recensé plus de 80 explications à la disparition des dinosaures ;
Ce mystère réside dans l’imprécision de sa formulation : ils disparaissent il y a 65M d’années après
155M d’années de règne.
Si on regarde de près, ils n’ont pas disparu tout seuls (d’autres races ont également disparu) et
d’autres espèces ont survécu. De plus, cette disparition n’est pas unique : 75% des amphibiens et
80% des reptiles ont disparu il y a 250M d’années.
5° le sens de l’immodestie :
Ici, l’imposteur balaye d’un geste de la main tout ce qui a été dit auparavant : Galilée, Newton, Darwin
se trompent, le Ying et le Yang expliquent tout en une heure.
Exemple d’imposture scientifique : Le QI.
La grande question qui préoccupe les chercheurs de l’entre - guerres est de savoir si l’intelligence est
héréditaire ?
Il semble au préalable important de définir l’intelligence, ce que tout le monde se garde bien de
faire.
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