à cette famille, même s’il remplace la nappe
à excroissance par un géotextile (voir l’offre
produits à la page 44).
Autre solution, également sous Avis Technique:
le système Clipcen de la société Diaxis. Il s’agit
d’une variante, originale et innovante, de la
tranchée drainante. Dans ce cas de figure, la
couche habituelle de granulats est remplacée
par un bloc de polystyrène expansé dont les
faces latérales et supérieures sont striées.
Ce massif drainant à section carrée de 30 x 30 cm
est enveloppé dans un géotextile thermosoudé
et agrafé. Partiellement évidé, il constitue un drain
horizontal de 10 cm de diamètre. Protégées par
le non-tissé filtrant, les rainures supérieures et
latérales canalisent l’eau jusque vers des per-
cements horizontaux de 25 mm de diamètre,
situés en partie basse, qui pénètrent le polystyrène
sur les deux côtés et déversent l’eau collectée
dans le drain central longitudinal.
D’une longueur unitaire de 1 m, les blocs drai-
nants sont raccordés les uns aux autres par
des manchons en PVC qui assurent la conti-
nuité et l’étanchéité du drain. Ils peuvent être
posés bout à bout, ou en angle à 90 °, sans rac-
cord spécifique. L’ouvrage doit être mis en
œuvre avec une hauteur de remblai de 70 cm
minimum et 3 m maximum. Un drainage ver-
tical est recommandé en cas de remblai en
forte pente. En outre, il est obligatoire de pré-
voir un drainage sous dalle lorsque les blocs
en polystyrène sont placés sur les fondations.
Drains horizontaux
partiellement perforés
D’une manière générale, la composante hori-
zontale des drainages de soubassement est
aujourd’hui assurée par des canalisations per-
forées en matériau plastique. Elles sont
implantées au pied des murs enterrés, sur les
semelles ou juste à côté. Dans ce dernier cas,
elles reposent sur une forme en béton, légè-
rement au-dessus de l’assise des fondations
de manière à éviter les risques d’affouillement.
Le DTU 20.1 indique que «le diamètre du drain
se détermine en fonction de la quantité d’eau à
évacuer». Il faut toutefois prévoir un diamètre
minimum de 10 cm, avec une pente comprise
entre 3 et 10 mm par mètre. La norme préci-
se que «la pente du drain ne peut être choisie au
hasard: trop faible, elle permet le dépôt dans le
drain des particules fines (…); trop forte, elle pro-
voque l’érosion du terrain avoisinant.»
Sur les chantiers, on constate beaucoup trop
souvent que les entreprises posent du drain
agricole annelé en PVC. Ces canalisations
flexibles, vendues en rouleaux, présentent
l’intérêt d’être commercialisées par tous les
marchands de matériaux à des prix très compé-
titifs. Inconvénients: elles offrent une résistance
incertaine car elles sont a priori conçues pour
être enterrées sous des épaisseurs de terre
réduites; de plus, elles ne possèdent pas une
cunette basse lisse et sont perforées sur la tota-
lité de leur circonférence. Autrement dit, elles
«arrosent» le sol périphérique des fondations…
Les professionnels soucieux de l’étanchéité des
soubassements préfèrent donc recommander
la pose de drains type «routier», conformes à
la norme NF P16-351.
Ces canalisations fabriquées en PVC ou en
polyéthylène sont perforées uniquement en
partie supérieure et latérale. D’une largeur
d’environ 1 mm, les ouvertures sont généra-
lement pratiquées sous forme de stries dis-
posées perpendiculairement à l’axe longitu-
dinal. En partie basse, une cunette lisse non
perforée facilite le transport de l’eau vers un
exutoire naturel ou un collecteur d’assainis-
sement collectif. ■
Alain Sartre
Qualité Construction •N° 98 •septembre-octobre 2006 43
Systèmes de drainage
➜pathologie — halte à l’eau!
Les non-tissés sont fabriqués avec des filaments
de polyester ou polypropylène d’environ 40 à 50
microns de diamètre. Liées thermiquement et
mécaniquement, ces fibres permettent de com-
poser des voiles d’homogénéité variable plus ou
moins fins. Les produits sont couramment dis-
ponibles dans différentes épaisseurs: à partir de
0,5 mm et jusqu’à 8 mm. La taille maximale des
ouvertures ou «pores» va de 30 à 200 microns.
En dessous de 2 mm, les géotextiles sont
a priori
destinés à une simple fonction de filtration et sépa-
ration. Les voiles drainants, plus épais, sont très
souvent composites. Ils se présentent sous la forme
d’une géogrille en fils de polyéthylène qui sert de
support à une ou deux épaisseur(s) de non-tissé
collé.
Attention: lors de la pose, il est important
de recouvrir les produits dès que possible.
On réduit ainsi les risques de dégradation: vieillis-
sement accéléré par exposition aux UV, perfora-
tions sous l’effet du vent ou par les engins et
matériels de chantier. En outre, en cas de pluie
ou de présence de boue, il faut éviter tout dépôt
de particules fines susceptible de former une pel-
licule imperméable en surface.
Pour en savoir plus: www.asqual.com.
CERTIFICATION DES GÉOTEXTILES (SUITE ET FIN)
Photos Diaxis: blocs drainants disposés sur semelles de fondation, au pied de murs enterrés avec étanchéité et isolation par l'extérieur.
Zoom sur deux produits>>>>>