MINISTÈRE DE LA SANTÉ ********** SECRÉTARIAT GÉNÉRAL ********** ÉCOLE NATIONALE DE SANTÉ PUBLIQUE « Dr Comlan Alfred A. QUENUM » ********** DIRECTION REGIONALE DE BOBO-DIOULASSO ********** SERVICE DE FORMATION EN SANTÉ CLINIQUE ********** BURKINA FASO ********* Unité-Progrès-Justice DÉTERMINANTS DE L’UTILISATION DES MÉTHODES CONTRACEPTIVES À LONGUE DURÉE D’ACTION RÉVERSIBLES (MLDAR) AU DISTRICT SANITAIRE DE BOULMIOUGOU/RÉGION DU CENTRE Présenté par OUÉDRAOGO Soumaïla, e-mail: [email protected] En vue de l’obtention du diplôme d’Attachés de Santé en Soins Obstétricaux et Gynécologiques Directeur de mémoire Co-directeur de mémoire Co-directeur de mémoire Docteur Oumarou THIOMBIANO Gynécologue-obstétricien Monsieur Mamadou SYENOU Monsieur Mamadou SEYNOU Conseiller de santé. Conseiller de santé SOMMAIRE_Toc49357085 SOMMAIRE ..................................................................................... i IN MEMORIAM ............................................................................. iii DÉDICACES .................................................................................. iv REMERCIEMENTS ......................................................................... v LISTE DES TABLEAUX ................................................................. v LISTE DES ANNEXES.................................................................... x LISTE DES ABRÉVIATIONS ET/OU SIGLES ............................... xi RESUMÉ DU MÉMOIRE .............................................................. xiii DÉFINITION DES CONCEPTS .................................................... xiv INTRODUCTION ............................................................................. 1 CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE .................................................. 3 1.1. Énoncé du problème ........................................................................ 4 1.2. Justification de l’étude ................................................................... 10 1.3. Question de recherche .................................................................. 12 1.4. Hypothèses de recherche .............................................................. 13 1.5. But de l’étude ............................................................................... 13 CHAPITRE II : CONCEPTUALISATION DE L’ETUDE ................. 14 2.1. Revue de littérature ....................................................................... 15 2.2. Cadre de référence ....................................................................... 33 CHAPITRE III : MILIEU DE L’ETUDE .......................................... 47 3.1. Bref aperçus sur le Burkina Faso ................................................. 48 3.2. Le cadre de l’étude : la région sanitaire du centre ......................... 48 3.3. Le champ de l’étude : district sanitaire de Boulmiougou ............... 49 CHAPITRE IV : METHODOLOGIE ............................................... 57 4.1. Types d’étude ................................................................................ 58 4.2. Population d’étude ......................................................................... 58 i 4.3. Taille d’échantillonnage ................................................................. 59 4.3. Méthode d’échantillonnage ............................................................ 60 4.4. Méthodes techniques et instruments de collectes des données. .. 61 4.5. Validation des instruments............................................................. 62 4.6. Déroulement de l’étude .................................................................. 63 4.7. Considérations éthiques ................................................................ 63 4.8. Difficultés rencontrées ................................................................... 64 4.9. Les méthodes de traitements des données ................................... 64 4.10. Les limites de l’étude ................................................................... 65 CHAPITRE V: RESULTAS DE L’ETUDE ..................................... 66 5.1. Niveau de participation à l’étude.................................................... 67 5.2. Résultats liés aux compétences de prestataires de PF ................. 68 5.2. Résultats relatifs à l’organisation des services ............................ 76 5.3. Résultats relatifs aux facteurs socioculturels de bénéficiaires .... 77 CHAPITRE VI : DISCUSSION DES RESULTATS ........................ 82 6.1. La Discussion des résultats ........................................................... 83 6.4. La vérification des hypothèses ...................................................... 95 CHAPITRE VII : RECOMMANDATIONS/SUGGESTIONS ........... 96 7.1. Aux bénéficiaires de services de MLDAR ..................................... 97 7.2. A l’endroit des prestataires de PF.................................................. 97 7.3. Aux responsables de différentes formations sanitaires (ICP et responsables maternités) ..................................................................... 97 7.3. A l’endroit du responsable SR du district de Boulmiougou........... 98 7.4. A l’endroit du MCD du district sanitaire de Boulmiougou ............. 99 7.5. Au directeur régional de la santé du centre (DRS/C) .................. 100 7.6. Au directeur régional de santé et de la famille(DSF) ................... 100 CONCLUSION ............................................................................ 101 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ....................................... 103 LES ANNEXES ................................................................................ I ii IN MEMORIAM A notre Grand-père Kouka OUEDRAOGO, (ex Gambo Naaba du Yatenga de l’année 2001 à 2008), vous nous avez appris à nous battre pour réussir. Dommage que le TOUT PUISSANT ait décidé que vous ne puissiez pas voir le fruit de vos efforts. Ce travail est l’expression de notre reconnaissance à votre égard. Reposez en paix. iii DÉDICACES Nous dédions ce travail : À notre mère Madame Habibou OUÉDRAOGO, Mère attentionnée, vous avez consacré votre vie entière à nous offrir ce qu’il y a de mieux. Vous avez partagé avec nous le stress des examens pendant toutes ces années d’études. Ce travail est le fruit de vos efforts, de vos sacrifices, et de vos prières. Merci pour tout ce que vous avez fait pour nous jusqu’à nos jours. Qu’ALLAH, le Tout Puissant, vous garde encore longtemps parmi nous! À notre père, Monsieur Souleymane OUÉDRAOGO Connu pour votre amour du travail, ce que vous avez su inculquer en nous, nous a beaucoup aidés dans nos études. Ce travail est le fruit de votre éducation; vos sacrifices consentis pour notre éducation sont et resteront pour nos frères, nos sœurs et nous la voie de l’honneur et de la dignité. Merci pour tout ce que vous aviez fait pour nous. Que le TOUT PUISSANT vous garde encore très longtemps auprès de nous ! iv REMERCIEMENTS À notre directeur de mémoire, Docteur Oumarou THIOMBIANO, vous avez accepté nous accompagner dans ce travail de recherche. Vous n’avez ménagé aucun effort pour l’aboutissement de ce travail. Soyez-en comblée au-delà de vos attentes. Merci infiniment ! À notre co-directeur de mémoire, monsieur Mamadou SEYNOU, conseiller de santé ; chef de service pédagogique de l’ENSP de BoboDioulasso, vos qualités humaines, morales et professionnelles ainsi que votre constante disponibilité à nos côtés ont contribué à la réalisation de cette œuvre. Merci beaucoup du service rendu ! À Mme Djénéba KONÉ épouse KONÉ Coordonnatrice des ASSOG (promotion 2018 – 2020) à l’ENSP de Bobo-Dioulasso merci pour vos accompagnements et vos précieux conseils tout le long de notre formation. À Docteur Hassane CISSÉ, Directeur Régional de l’École Nationale de Santé Publique de Bobo-Dioulasso, merci pour vos soutiens et accompagnements au cours des deux années de formation. À Monsieur le Directeur régional de la santé du centre, merci pour la facilitation de notre enquête à travers l’obtention d’une autorisation d’enquête. À tout le personnel du CMA de Pissy, notamment l’équipe du bloc opératoire et de la maternité, merci pour l’accueil, la collaboration, l’encadrement et vos multiples conseils. v Au CISSE du district sanitaire de Boulmiougou, Monsieur EDMOND : Merci de l’accompagnement pour l’obtention des données pour nos études. Merci pour votre dévouement professionnel ! À tout le personnel de nos différents terrains de stage, CHUSS, CMA de DÔ et DAFRA (Bobo-Dioulasso), et Hôpital du district de Pissy (Ouagadougou), merci pour l’encadrement ! A tous les enseignants ayant eu à encadrer la promotion 20182020 des attachés à Bobo-Dioulasso, merci du sacrifice ultime que vous nous aviez consacré. À nos camarades étudiants ASSOG et à l’ensemble des étudiants de la promotion 2018-2020 merci pour votre collaboration durant toute cette période de formation. A tous les prestataires des formations sanitaires du district sanitaire de Boulmiougou que nous avions eu à enquêter, merci beaucoup non seulement pour l’accueil, mais aussi la collaboration pour l’obtention des informations voulues ainsi que votre dévouement professionnel ! À nos frères et sœurs : pour vos soutiens multiformes, nous vous remercions pour l’affection et le soutien permanent dont nous bénéficions de chacun de vous. vi LISTE DES TABLEAUX Tableau I: Population cibles 2018 ........................................................... 50 Tableau II: Les principaux indicateurs de santé du district sanitaire de Boulmiougou de 2015 à 2018. ................................................................. 54 Tableau III : Situation du personnel technique en décembre 2018 (partiel). .................................................................................................... 55 Tableau IV: Répartition des enquêtés selon le niveau de participation à l’étude ...................................................................................................... 67 Tableau V: Grille de vérification des éléments de l’organisation du service...................................................................................................... 73 Tableau VI: Résultats issus de l’observation des insertions des implants ................................................................................................................. 74 Tableau VII: Résultats issus de l’observation des insertions de DIU ...... 75 Tableau VIII: Fréquences des éléments de l’organisation du service .... 76 Tableau IX : Réparation de FAP enquêtées selon leur religion .............. 77 Tableau X : Fréquence du pouvoir de décision de FAP sur l’utilisation de MLDAR .................................................................................................... 78 Tableau XI: Fréquence FAP selon les personnes de références pour l’utilisation de MLDAR .............................................................................. 78 v LISTE DES FIGURES Figure I : Les types de MLDAR : DIU, Jadelle®, Implanon® (Nexplanon®) ................................................................................................................. 21 Figure II Schéma du cadre conceptuel ................................................... 46 Figure III: Fréquence des avantages de MLDAR cités par les prestataires ................................................................................................................. 69 Figure IV: Fréquence des limites de MLDAR cités par les prestataires . 70 Figure V: Fréquence des effets secondaires des MLDAR cités par les prestataires .............................................................................................. 71 Figure VI: Répartition de FAP selon le niveau d’instruction ................... 77 Figure VII: Fréquence des avantages des MLDAR cité par les FAP. ..... 79 Figure VIII : Proportion de FAP selon leurs opinions défavorables sur les MLDAR. ................................................................................................... 80 viii LISTE DES ANNEXES ANNEXE I: QUESTIONNAIRE AUTO ADMINISTRE ADRESSE AUX PRESTATAIRES DU DISTRICT SANITAIRE DE BOULMIOUGOU ......... II ANNEXE II: GUIDE D’ENTRETIEN ADRESSE AU RESPONSABLE SR V ANNEXE III: GUIDE D’ENTRETIEN INDIVIDUEL ADRESSE AUX FAP ................................................................................................................VIII ANNEXE IV: GUIDE D’ENTRETIEN INDIVIDUEL ADRESSE AUX HOMMES ...................................................................................................X ANNEXE V: LISTE DE DE VERIFICATION POUR L’ORGANISATION DU SERVICE, AINSI QUE LES SUPPORTS ET OUTILS DE GESTIONS .................................................................................................................XII ANNEXE VI: GRILLE D’OBSERAVATION POUR L’INSERTION D’UN IMPLANT ............................................................................................... XIV ANNEXE VII: GRILLE D’OBSERAVATION POUR L’INSERTION D’UN DIU .......................................................................................................... XX ANNEXE VIII : GRILLE D’OBSERVATION DU COUNSELING .......... XXIII ANNEXE X: SITUATION DE L’UTILISATION DES MCM PAR CSPS EN 2018 DU DISTRICT SANITAIRE DE BOULMIOUGOU ....................... XXVI ANNEXE XI: REPARTITION DES FAP A ENQUETER PAR CSPS, VILLAGES/SECTEURS ET TAILLE DE L’ECHANTILLON ............... XXVIII ANNEXE XII : CHRONOGRAMME D’ACTIVITES .............................. XXIX ANNEXE XIII: CARTE SANITAIRE DU DISTRICT SANITAIRE DE BOULMIOUGOU................................................................................... XXX ANNEXE XIV: CARTE ADMINISTRATIVE DU BURKINA FASO (REGIONS ET PROVINCES) .............................................................. XXXI ANNEXE XV : AUTORISATION D’ENQUETE ................................... XXXII x LISTE DES ABRÉVIATIONS ET/OU SIGLES AA :Accoucheuse Auxiliaire AB :Accoucheuse Breveté ASBC ............. :Agents de Santé à Base Communautaire BERCER ........ :Bienvenue Entretien Renseignement Choix Explication ....................... .Rendez-vous BF .................. :Burkina Faso CAT :Conduite À Tenir CHR :Centre Hospitalier Régional CHUSS :Centre Hospitalier Régional Sourô Sanou CIPD .............. :Conférence Internationale pour Population et le ....................... Développement CM :Centre Médical CMA :Centre Médical avec Antenne chirurgical CMU :Centre Médical Urbain CSPS :Centre de Santé et de Promotion Sociale DFSS :Direction de Formation supérieure en Science de Santé DIU ................. :Dispositif Intra Utérin DIUPP ... :Dispositif Intra-Utérin du Post-Partum DS :District Sanitaire DSB :District Sanitaire de Boulmiougou ECD :Equipe Cadre du District EDS ... :Enquête Démographique et de Santé ENSP :Ecole Nationale de Santé Publique FAP :Femme en Age de Procréer FS :Formations Sanitaires HD :Hôpital de District sanitaire ICP :Infirmier Chef de Poste xi INSD………… :Institut Nationale de la Statistique et de la Démographie IVG :Interruption Volontaire de Grossesse JHPIEGO :Johns Hopkins Program for International Education …………………in Gynecology and Obstetrics Km² :Kilomètre carré MCM :Méthodes Contraceptives Modernes MLDAR :Méthodes contraceptives à Longue Durée d’Action .Réversibles NAP :Niveau Acceptable de Performance OMS ............... :Organisation Mondiale de la Santé ONU :Organisation Nations Unies PEC :Prise En Charge PEC :Infections Sexuellement Transmissibles PF :Planification Familiale PMA :Paquet Minimum d’Activité PNP-PF :Politique Normes Protocole-Planification Familiale. PSP :Pilules à Seuls Progestatifs PTME :Prévention de la Transmission Mère-Enfant du VIH REDI :Rapport-building, Exploration, Decision-making, SAA :Soins Après Avortement SAP :Seuil Acceptable de Performance SFME :Sage-Femme /Maïeuticiens d’Etat SIU-LNG :Système Intra-Utérin au Lévonorgestrel SR :Santé de la Reproduction SSP ................ :Soins de Santé Primaire TPCm :Taux de Prévalence Contraceptive moderne UNFPA :United Nation for Fund Population Activities VHB-C :Virus de l’Hépatite B et C VIH :Virus de l’Immunodéficience Humaine xii RESUMÉ DU MÉMOIRE Une bonne maitrise démographique passe par un contrôle des naissances à travers la planification familiale. Ce qui nécessite une utilisation adéquate des méthodes contraceptives modernes dont celles à longue durée d’action réversibles (MLDAR). Si les MLDAR sont bien connues et utilisées dans les pays d’Europe, d’Amérique et d’Asie, ce n’est pas le cas dans les pays en développement. Le district de Boulmiougou, un des 70 districts sanitaires du Burkina Faso en connait un taux de 1,80% en 2018. Raison pour laquelle nous avons entrepris une étude dont l’objectif général est d’étudier des déterminants de l’utilisation des MLDAR par les populations dudit district. Ce faisant, nous avons formulé trois hypothèses qui sont : l’insuffisance de compétences des prestataires, l’insuffisance dans l’organisation des services et, la persistance des facteurs socioculturels émanant des bénéficiaires. L’enquête a été utilisé comme méthode avec pour techniques le questionnaire, l’entretien et l’observation. Pour vérifier ces hypothèses, un échantillon de 360 unités statistiques a été constitué. Au terme de l’étude, nos résultats indiquent un niveau moyen de compétences des prestataires de 66,49% ; et celui de la performance de l’organisation des services égale à 50,26%. S’agissant des femmes en âge de procréer (FAP), il résulte un faible niveau de connaissances et de perceptions égal à 61,09%, un très faible pouvoir de décision chiffré à 14,75% ; et une faible performance des hommes de l’ordre de 53,13.%. Ainsi, des suggestions ont été formulées dans le but d’améliorer l’utilisation des MLDAR dont les principales sont : doter des FS en matériels nécessaires, renforcer les sensibilisations sur la PF, améliorer l’organisation des FS, renforcer le personnel SFME dans les FS rurales. Mots clés: Déterminants, utilisation, méthodes, contraceptives, longue, durée, action, réversibles, facteurs, explique, insuffisance, faible. xiii DÉFINITION DES CONCEPTS COUNSELING : Entretien tête à tête entre un client ou un couple demandeur de service et un couple au cours duquel ce dernier aide le patient à comprendre, analyser son problème de santé reproductive et choisir une solution libre et éclairée pour le résoudre. FEMMES EN ÂGE DE PROCRÉER : Femmes âgées de 15 à 49 ans. IMPLANT : Méthode contraceptive utilisant une ou des capsules fines et flexibles remplis de substances (progestérone) semblable à l’hormone de la femme et inséré généralement sous le bras des femmes. RÉVERSIBILITÉ : C’est le retour rapide à la fertilité une fois que la femme arrête d’utiliser une méthode contraceptive. BÉNÉFICAIRE DE MLDAR : Il s’agit de ceux qui tirent (directement) profit de l’utilisation de MLDAR à savoir les femmes en âge de procréer. BESOINS NON SATISFAITS : En PF, il s’agit des femmes en âge de procréer sexuellement actives qui ne veulent pas concevoir tout de suite ou plus du tout et qui n’utilisent pas les MCM pour une raison donnée. CLlENTES, ou UTILISATRICES DE MLDAR : Il s’agit des femmes qui ont déjà utilisées ou qui utilisent les MLDAR. DIVIDENDE DÉMOGRAPHIQUE : C’est la croissance économique rapide résultant de la baisse de la mortalité et de la fécondité d’un pays donné, et de l’évolution de la pyramide des âges de la population. PRÉJUGÉS : Il s’agit d’une position figée, préétablie, d’un jugement préconçu qui est le plus souvent faux. TAUX D’UTILISATION : C’est un rapport dont le numérateur correspond à l’effectif des FAP ayant utilisé des prestations de PF au cours d’une période donnée et le dénominateur à l’effectif des femmes en âge de procréer de la même période. TRANSITION DÉMOGRAPHIQUE : C’est le passage du taux de natalité et de mortalité élevé, à des niveaux sensiblement plus faible. xiv INTRODUCTION INTRODUCTION 1 Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), la population mondiale est estimée à 7,6 milliards en 2017, et selon les projections, elle sera à 8,6 milliards en 2030 avec tout son corollaire de problèmes alimentaires, d’éducation, d’emploi et de santé surtout dans les pays en développement. [1]. C’est au regard de cette situation qu’au plan mondial, les acteurs de la population ont attiré l’attention des dirigeants du monde en 2017 lors de la 27e journée mondiale de la population avec le thème de« Planification familiale : autonomisation des populations et développement des nations » [2]. Dès lors, les gouvernants des différents pays ont été interpellés par rapport à la nécessité urgente de promouvoir la planification familiale(PF), pour ainsi accélérer la capture de dividende démographique. Au Burkina Faso en 2015, l’indice synthétique de fécondé était élevé (soit 5,4 enfant par femme), le taux d’accroissement naturel en était égal à 3,4% ; et la prévalence contraceptive en 2018 était de 24,90% dont 3,40% les MLDAR [3]. Cette prévalence est variable selon les districts sanitaires. Le district sanitaire de Boulmiougou enregistre un faible taux d’utilisation des MCM et surtout une régression du taux d’utilisation des MLDAR. C’est donc au regard de cette situation que nous avions jugé opportun d’étudier les déterminants de la faible utilisation des MLDAR chez les femmes en âge de procréer au district de Boulmiougou(DSB). Toute chose qui nous permettrait d’y apporter notre modeste contribution à l’amélioration de leur utilisation. Pour ce faire, notre étude se basera respectivement sur les chapitres suivants : la problématique, la conceptualisation de l’étude, le milieu de l’étude, la méthodologie de l’étude, la présentation des résultats de l’étude, la discussion et synthèse des résultats de l’étude ; et les recommandations/suggestions. 2 PROBLÉMATIQUE CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE 3 1.1. Énoncé du problème La planification familiale est l’une des interventions les plus efficaces pour l’améliorer de la santé maternelle et infantile. En effet, elle permet d’espacer les naissances, de retarder les grossesses chez les jeunes femmes. Et cela d’autant plus, que plusieurs pays au monde sont confrontés aux drames causées par les grossesses non désirées et/ou précoces conduisant souvent à des avortements clandestins [4]. Selon l’OMS, chaque année, on dénombre quatre-vingt(80) millions de grossesses non désirées se soldant par quarante-cinq (45) millions d’interruption volontaires de grossesses(IVG) ayant pour conséquences soixante-dix-milles (70 000) décès dont 97% sont enregistrés dans les pays en développement [5]. Or, cette situation pourrait être évitée si la planification familiale est bien pratiquée par beaucoup de femmes à travers le monde. Dans le monde, en 2011 le taux d’utilisation des MCM chez les FAP est de 60 % dont 12 % pour les MLDAR [6]. Cependant, dans les pays en développement, le nombre de femmes ayant un besoin non satisfait de contraception moderne en est de 222 millions. La satisfaction de ces besoins permettrait ainsi d’empêcher cinquante-quatre(54) millions de grossesses non-désirées, d’éviter 26 millions d’avortements ; 2,4 millions de cas de morbidités graves et quatre-vingt mille (80 000) décès maternels. S’agissant de l’enfant, on éviterait 1,1 millions de morts de nourrissons [7]. Pour toutes ces raisons, la planification familiale a beaucoup d’avantages pour la femme, sa famille et est finalement un facteur de développement. Toutefois, il conviendrait de noter que son utilisation reste faible au sein des populations. Et cela est plus constaté au niveau les méthodes contraceptives de longue durée d’action réversibles (MLDAR) comparativement aux méthodes contraceptives de courte durée d’action. 4 Or, les MLDAR sont mieux indiquées. Car elles sont non seulement accessibles, hautement efficaces contre le risque de grossesse ; mais aussi et surtout, rentables à long terme tant pour les utilisatrices que pour les programmes de PF. Ainsi, les MLDAR ont une efficacité proche de la stérilisation à visée contraceptive. Mieux, elles sont trois(3) à soixante(60) fois plus efficaces comparativement aux méthodes de courte durée d’action [8]. Et c’est pourquoi de nos jours, leur utilisation augmente progressivement. Pour preuve, au plan mondial, Le taux d’utilisation des MLDAR est passé de 7% en 2011 à 14% en 2015 [9]. Par ailleurs, en 2015 l’Asie avait un taux d’utilisation des méthodes contraceptives modernes(MCM) de 68,0% contre 18,0% pour les MLDAR ; l’Amérique du Nord quant à lui, avait une prévalence contraceptive de 76,3% contre 12,1% pour les MLDAR. En Europe également, pour une prévalence contraceptive de 73,3%, les MLDAR représentent 12,0%. [9]. Les données plus récentes sur la prévalence contraceptive et surtout les MLDAR de certains pays développés, sont rarement disponibles. Néanmoins en 2014, la prévalence contraceptive au Cuba (Amérique centrale) était de 73,3% contre 23,8% pour les MLDAR [10]. Certains pays avaient un taux d’utilisation des MLDAR faible. Ainsi, l’Indonésie (Océanie) en 2015 enregistrait seulement 9,5% de MLDAR, la prévalence contraceptive étant de 61,1% [11]. Quant au Pérou (Amérique du Sud), on notait en 2014 un taux de MLDAR à seulement 2,9% avec une prévalence contraceptive à 74,6% [12]. Au Portugal (Europe) en 2014, la prévalence contraceptive se chiffrait à 73,9% dont 9,2% pour les MLDAR [13]. 5 S’agissant du continent africain pour la même année, on enregistrait 33% de prévalence contraceptive pour toutes méthodes confondues, dont seulement 07,6% représentaient les MLDAR [8]. L’Afrique au sud du Sahara est la région où la prévalence contraceptive est la plus faible; et cela malgré les grands efforts des autorités ainsi que les partenaires (techniques et financiers) avec notamment les programmes de planification familiale [14]. Pour le Zimbabwe en 2015, qui avait un taux de MLDAR à 10,2%, la prévalence contraceptive étant de 56,8% [15]. En 2014, au Rwanda, ce taux de MLDAR était de 8,8%, alors que la prévalence contraceptive correspondait à 53,2% [16]. En 2016, l’Ethiopie enregistrait un taux de prévalence contraceptive de 39,2% dont 9,8% pour les MLDAR [17]. C’est le Soudan qui enregistrait le plus faible taux d’utilisation de MLDAR et de prévalence en Afrique : 12,2% dont 0,7% pour les MLDAR, en 2014, [18]. L’Afrique occidentale connait la même situation de croissance lente de la prévalence contraceptive et surtout des MLDAR. C’est ainsi qu’au Sénégal, selon l’Enquête démographique et de santé (EDS) en 2015, le taux de prévalence contraceptive était de 23,3% dont 6,3% pour les MLDAR [19]. Le Ghana aussi enregistrait en 2016 un taux d’utilisation des méthodes contraceptives de 30,6% contre 7,1% pour les MLDAR [20]. Par ailleurs dans cette région de l’Afrique, certains pays avaient un taux de MLDAR très faible. C’est le cas du Niger en 2016, qui avait prévalence de MLDAR à 2,1% seulement, contre une prévalence contraceptive globale se chiffrant à 16,9% [21]. De même, le Burkina Faso connait une faible prévalence contraceptive en particulier celle des MLDAR. Ainsi, en 2018, le taux d’utilisation des méthodes contraceptives était de 24,9% et les MLDAR ne représentaient que seulement 3,40%. [22]. 6 Parmi les treize (13) régions de notre pays en 2018, c’est le Sud-Ouest qui enregistrât, le plus fort taux : 5,63% pour les MLDAR, et 24,5% pour la prévenance contraceptive. Par contre, la région de l’Est et du Sahel notaient les plus faibles taux : (respectivement 1,18 % et 1,90% pour les MLDAR, la prévalence contraceptive étant aussi respectivement de 26,1% et 24,0%). [3]. S’agissant de la région du centre en 2018, le taux de prévalence contraceptive était à 22,7% dont 2,18% pour les MLDAR. Parmi les cinq (05) districts que compte cette région, le taux d’utilisation des MLDAR oscillait entre 3,02 % et 1,53%. Les 3,02% étant pour le district de Signonghin et 1,53 % pour celui de Bogodogo. Or, le district sanitaire de Boulmiougou a enregistré l’un des plus faibles taux : 1,80%, la norme nationale étant supérieure à 50% [3]. Pour résoudre la situation des besoins non satisfaits en PF et améliorer l’utilisation de la PF, plusieurs conférences furent réalisées et des décisions ont été prises à plusieurs niveaux (international et national) : Au plan international, on peut citer notamment : [23], [24] La conférence intitulée « Population, Planification Familiale et Développement : l’urgence d’agir » tenue à Ouagadougou (Burkina Faso) du 8 au 10 Février 2011 ; La conférence sur « l’engagement de la société civile en faveur de la panification familiale » qui eut lieu à Sally Mbour au Sénégal en Septembre 2011 ; Celle de Londres tenue le mercredi 12 juillet 2012 ; Celle d’Adis Abeba tenue le mercredi 12 novembre 2013 ; La deuxième édition du Sommet de Londres, en juillet 2017 [23]. 7 Et tout dernièrement, la cinquième conférence de Kigali (Rwanda) du 12 au 15 Novembre 2018, titré (thème) « investir pour des rétributions durables » [24]. Or, Celles-ci constituent des « points d’inflexions stratégiques pour la communauté internationale travaillant dans la planification familiale et la santé reproductive. Du reste, elles offrent des opportunités aux dirigeants, aux scientifiques, aux chercheurs, aux plaideurs et aux jeunes de disséminer leurs connaissances, célébrer leurs réussites et identifier les prochaines étapes à suivre pour atteindre leurs objectifs […]. Elles sont aussi une plateforme internationale permettant aux pays, aux organisations et aux personnes de s’engager publiquement en faveur de la planification familiale, et d’être reconnus pour leurs accomplissements » [24]. Au plan national, nous avons : [23] La mise en œuvre du Plan National d’Accélération de la Planification familiale (PNA-PF) de 2017 à 2020 ; dont l’objectif fixé est d’atteindre une prévalence contraceptive de 32% en 2030. Ce nouveau plan est basé sur les buts et les objectifs de Plan national de Développement économique et social (PNDS) 2011-2020 ; et prend en compte les acquis et insuffisances du plan de relance 2013-2015. Outre cela, il y a eu l’élaboration d’un Plan National Budgétisé intégrant les recommandations du Ministère de la Santé pour la phase d’accélération de 2016 à 2020. Il s’agit de la délégation des tâches de l’insertion du DIU et de l’implant contraceptif de la Sage-femme vers l’accoucheuse et, les injectables et pilules vers les agents de santé à base communautaires sur toute l’étendue du territoire. À cela, s’ajoute reproduction(SR) la promotion pour les des services adolescents de et santé de la les jeunes. 8 Au plan local, on peut citer entre autres: Les supervisions spécifiques des services de PF. La formation des agents de santé en PF clinique et la PF du postpartum avec l’appui des partenaires en particulier ‘’Pathfinder’’, et ‘’Agir PF’’ à partir de l’année 2016. La formation des Sages-femmes Maïeuticiens à la technique d’insertion de dispositif intra-utérin du post-partum (DIUPP). L’organisation de prestations gratuites lors des semaines PF sur la promotion des MCM et surtout les MLDAR. La sensibilisation des populations de l’aire de responsabilité du district à travers les théâtres fora sur la PF. Nonobstant toutes ces actions menées, force est de reconnaitre qu’il y a pas une amélioration du taux d’utilisation des méthodes contraceptives modernes, dont les MLDAR. En effet, de 2017 à 2018, le taux de prévalence contraceptive a chuté de 24,6 à 24,1% ; et que celle des MLDAR est resté constante et bas (1,80% en 2017 et 1,80% en 2018) par rapport à leur objectif fixé à 30% dont 15% pour la MLDAR. [3] [22]. Cette situation suscite des inquiétudes et nécessite une réflexion approfondie. Sans quoi, plusieurs conséquences néfastes sur la santé des enfants et des femmes en âge de procréer pourraient en résulter, notamment : Les grossesses rapprochées pouvant se solder par des complications lors de de la grossesse et/ou au cours l’accouchement. Des grossesses non désirés conduisant principalement à des avortements à risques et à l’abandon des enfants. 9 Or, toutes ces conséquences augmentent le taux de morbidité et de mortalité maternelle, fœtale et néonatale. C’est donc dans le sens d’aider à mieux appréhender cette situation que nous avons jugé opportun de réaliser cette étude dont le thème porte sur les déterminants de l’utilisation des méthodes contraceptives à longue durée d’action réversibles (MLDAR) au district sanitaire de Boulmiougou. 1.2. Justification de l’étude Notre choix est porté sur les déterminants de la faible utilisation des méthodes contraceptives de longue durée d’action par les femmes en âge de procréer au district sanitaire de Boulmiougou(DSB) pour les raisons suivantes : 1.2.1. Motivation personnelle Ayant travaillé au CMA de Pissy (district de Boulmiougou) au titre de stagiaire dans la période de l’année 2010 à 2013, nous avions été profondément marqué par deux (2) douloureux problèmes de santé en lien avec notre thème d’étude. D’abord, c’est le décès en 2012 d’une cliente enceinte (drépanocytaire « SS », sixième geste et cinquième pare avec cinq (5) enfants vivants (G6P5-5EV). Il s’agit d’une grossesse de 32 semaines) et elle fut hospitalisée par suite de complications liées à la grossesse. Les grossesses chez les syndromes drépanocytaires majeurs (« SS », « SC »…) sont à hauts risques (le risque est dupliqué), en raison des complications qui peuvent en découler (anémie, embolie pulmonaire, la récurrence des crises …). En conséquence, ces grossesses doivent être limitées au maximum. Et cela au moyen des méthodes contraceptives modernes les plus efficaces et durables, au nombre desquelles les MLDAR. 10 Ensuite, durant notre période de stage, nous avions assisté plusieurs fois à des complications d’avortements clandestins et à la désolation des femmes quant à la survenue accidentelle de grossesse. Le cas le plus marquant, est celui d’une mère d’un enfant de six (06) mois reçu en consultation chez laquelle l’examen a révélé une grossesse. Or l’interrogatoire nous a permis de constater qu’elle était sous pilule à seul progestatif (PSP). La raison de la survenue de cette grossesse non désirée est qu’elle n’avait pas bien suivie la prise de ces contraceptifs (beaucoup d’oubli). Cette situation nous a préoccupés en tant que prestataire de soins en santé de la reproduction (SR). En effet, ce cas malheureux aurait pu être évité si cette cliente avait utilisé une méthode contraceptive à longue durée d’action réversible (MLDAR). Nous saisissons donc cette l’opportunité qui nous a été offerte, pour mener une étude approfondie sur les raisons de la faible utilisation des MLDAR dans l’objectif d’apporter au mieux notre modeste contribution à leur meilleure utilisation. 1.2.2. Motivation scientifique Selon l’OMS, l’utilisation actuelle des méthodes contraceptives modernes préviendrait 218 000 grossesses non désirées dans les pays en développement, c’est-à-dire du même coup 55 millions de naissances non planifiées, 138 millions d’avortements (dont 40 millions pratiquées dans des conditions dangereuses) ; 25 millions de fausses couches et 118 000 de décès maternelles [25]. Du reste, selon la même source : Servir toute les femmes des pays en développement qui ont un besoin non satisfait de méthodes contraceptives modernes préviendrait 54 millions de grossesses non désirées, ce qui représente 21 millions de naissances non planifiées, 26 11 millions d’avortements (dont 16 millions pratiqués dans des conditions dangereuses) et 7 millions de fausses couches ; et préviendrait aussi 79 000 décès maternels et 1,1 millions de décès infantiles [25] . Ainsi, pour toutes ces raisons, les conclusions qui se dégageront de cette étude seront d’un apport pour la planification des interventions ciblées pour une meilleure utilisation des MLDAR. Par ailleurs, dans le District de Boulmiougou, aucune étude récente à notre connaissance n’a été explorée en particulier sur l’utilisation des MLDAR. 1.2.3. Pertinence sociale La survenue des grossesses rapprochées, c’est-à-dire dans un intervalle inter génésique inférieur à deux (02) ans, augmente le risque de mortalité périnatale, d’avortements provoqués et souvent des décès maternels. À ce titre, la grossesse, au lieu d’être un évènement heureux devient un cauchemar pouvant détruire le tissu social. Donc, en menant cette étude, nous pensons (notamment) apporter notre contribution à l’amélioration des plans de communication et de la mobilisation sociale, en faveur de l’utilisation de MLDAR à l’intention des individus et de la communauté. Toute chose qui permettra sans doute, d’améliorer la qualité de vie non seulement des femmes et des enfants, mais aussi de créer une harmonie entre les couples. 1.3. Question de recherche Quels sont les déterminants de l’utilisation des méthodes contraceptives à longue durée d’action réversibles(MLDAR) chez les par les femmes en âge de procréer au district sanitaire de Boulmiougou? 12 1.4. Hypothèses de recherche 1) L’insuffisance de compétences des prestataires détermine l’utilisation des MLDAR dans le district sanitaire de Boulmiougou. 2) L’insuffisance dans l’organisation des services de planification familiale détermine utilisation des MLDAR par les utilisatrices du district sanitaire de Boulmiougou 3) La persistance des facteurs socioculturels liés aux bénéficiaires des MLDAR détermine leur utilisation par les femmes en âge de procréer du district sanitaire de Boulmiougou. 1.5. But de l’étude Le but de cette étude est de contribuer à l’amélioration du taux d’utilisation des méthodes contraceptives à longue durée d’action réversibles (MLDAR) dans le district sanitaire de Boulmiougou. 1.6.1. Objectif général Étudier les déterminants de l’utilisation des MLDAR dans le district sanitaire de Boulmiougou. 1.6.2. Objectifs spécifiques 1) Apprécier les compétences des agents de santé du district sanitaire de Boulmiougou dans l’offre des MLDAR. 2) Décrire l’organisation des services de PF dans le district sanitaire de Boulmiougou. 3) Décrire les facteurs socio-culturels liés aux bénéficiaires des MLDAR dans le district sanitaire de Boulmiougou. 13 CHAPITRE II : CONCEPTUALISATION DE L’ETUDE CONCEPTUALISATION DE L’ÉTUDE DE L’ETUDE 14 Elle se basera sur deux principaux éléments à savoir la revue de la littérature et le cadre de référence. 2.1. Revue de littérature La promotion de la planification familiale reste l’un des plus grands défis contemporain à relever pour les acteurs et les partenaires qui interviennent dans le secteur de la santé de la mère et de l’enfant. Si l’on s’accorde avec le sociologue français DURKEIM E., « Les mots de la langue usuelle comme les concepts qu’ils expriment sont très ambigus et le savant qui les emploie sans leurs faire subir d’autres élaborations s’exposerait au graves confusions» [26]. Cela pour dire combien la clarification/définition des concepts est une nécessité dans toute recherche scientifique. Par conséquent mieux pour cerner le problème posé par la faible utilisation des MLDAR au district de Boulmiougou, il s’avère judicieux que nous définissions les concepts de base qui seront utilisés dans notre étude. Notre revue de littérature s’articulera autour de trois volets majeurs à savoir : Définition des concepts de l’étude Généralités sur les MLDAR Synthèse critique des études antérieures. 2.1.1. Définition des concepts Il s’agira principalement des éléments suivants : déterminants, méthodes à longue durée d’action réversibles (MLDAR), compétences des prestataires, organisation des services, et facteurs socioculturels. 2.1.1.1. Les déterminants Pour SANKARA KF., les déterminants sont un ensemble d’aspects, de conditions et de caractéristiques qui peuvent expliquer ou qui sont à l’origine d’une situation donnée [27]. 15 Quant à AMADOU A., Le déterminant est un élément capable d’influencer un autre. Le déterminant est également appelé facteurs pouvant être l’explication ou la cause d’un évènement ou d’un phénomène donné [28]. S’agissant de NABALOUM I., c’est l’ensemble des éléments qui permettent de comprendre, d’interpréter, de justifier et d’établir un raisonnement scientifique de la faible utilisation des MLDAR [29]. En ce qui concerne notre étude, nous considérons comme déterminants l’ensemble des facteurs aussi bien personnels, socioculturels que sanitaires qui expliquent la faible utilisation des MLDAR. 2.1.1.2. Méthodes à longue durée d’action réversibles(MLDAR) Pour MBOUDOU D., ce sont des méthodes dont la durée d’action varie entre 02 ans et 07 ans avec une réduction des profils pharmacocinétiques, une réduction des effets secondaires. Il n’y a pas d’utilisation quotidienne de contraceptifs ni d’interférence [30]. Du reste, selon de journal médical Your LIife des Etats Unies «des méthodes de contraception très efficaces pour protéger la femme contre une grossesse pendant une durée prolongée. Il s’agit des méthodes de contraception réversible les plus efficaces parce qu’elles ne dépendent pas de votre capacité à vous rappeler de les prendre ou utiliser pour déployer leur action. Aussi bien l’implant hormonal que les méthodes intra utérines offrent une protection à action prolongée et sont très efficaces en vous protégeant d’une grossesse pendant 3, 5 ou 10 ans, selon la méthode choisie. Elles sont réversibles, ce qui veut dire que dès l’arrêt de la contraception, cet effet diminue rapidement et la femme peut tomber enceinte aussi promptement qu’une femme qui n’a pas eu recours à un contraceptif ». [31]. 16 Or pour notre étude, les MLDAR sont des méthodes non contraignantes, très efficaces, sans danger. Leurs durées d’action varient entre deux (02) à douze (12) ans ; avec une réduction du profil pharmacocinétique, une réduction des effets secondaires et un retour à la fécondité à l’arrêt du traitement. Il s’agit en particulier des implants sous-cutanés (Norplan® ou Jadelle®, Implanon® et les DIU. 2.1.1.3. Organisation des services de PF Selon OUEDRAOGO W. A. : « C’est l’ensemble des dispositifs de coordination et de planification des activités de P.F. dans les services d’une part, et une bonne disponibilité des ressources d’autre part » [32]. Quant à CHARRON J. et SEPARI S., toute organisation se caractérise par une division et une coordination des tâches et des activités, une formalisation des règles et des procédures de fonctionnement, une hiérarchie, un contrôle et une stabilité relative » [33]. Outre cela, PALM F. stipule : « L’organisation des services est la répartition et la combinaison des activités et tâches pour accroitre la productivité ».Organiser, c’est donc « combiner, disposer des éléments d’un ensemble pour assurer le bon fonctionnement ». [34]. Dans le cadre de notre étude, l’organisation des services renvoie à la manière particulière dont les ressources sont de santé associées ; Ce qui permet des prestations de MLDAR de qualité. A ce niveau, nous intégrons plusieurs éléments à savoir: répartition des postes, description des postes ; supports de PEC ; réunions de services, programme des activités journalières (matinée, permanence, garde). Et les ressources temps : continuité des services de PF, temps d’attente. 2.1.1.4. Compétences des prestataires. Pour ZONGO I., les compétences renvoient à « l’ensemble des connaissances (savoir), d’aptitudes et attitudes qu’un agent de santé possède pour accomplir une tâche donnée» [35]. 17 Quant à ROGER X., la compétence équivaut à « la mobilisation d’un ensemble de ressources (savoirs, savoir-faire et savoir-être) en vue de résoudre une situation complexe appartenant à une famille de problèmes» [36]. S’agissant de OUATTARA L., la compétence fait allusion à « l’ensemble des connaissances théoriques et pratiques nécessaires pour assurer de façon appropriée la réalisation d’une activité » [37]. De même, dans notre étude, la compétence des agents de santé désigne l’ensemble des connaissances (savoir), des attitudes (savoir-être) et des aptitudes (savoir-faire) que possède un agent de santé pour assurer les prestations des MLDAR. Il s’agit notamment des éléments suivants : qualification professionnelle, ancienneté professionnelle, connaissances (définition, types, avantages/inconvénient, counseling REDI,… et effets secondaires; attitudes (conduite du counseling sur les MCM et les MLDAR) les aptitudes (technique d’insertion) concernant les MLDAR, y compris les formations et supervisions reçues. 2.1.1.5. Les facteurs socioculturels Selon DJOGBEHOUE K A., Les facteurs socioculturels désignent les éléments propres à la société qui sont susceptibles d’influencer positivement ou négativement l’accès des femmes au service de PF. Parmi ces éléments, figurent les croyances et coutumes, le statut de la femme dans la société et les rumeurs véhiculées par rapport à la PF. Ces éléments ou caractéristiques influencent ou expliquent le comportement des individus vis-à-vis de la PF [38]. Par ailleurs, GANSONRE B., stipule que les facteurs socioculturels sont des éléments sociodémographiques et culturels liés aux femmes enceintes ou leurs partenaires, pouvant influencer les attitudes des partenaires des femmes enceintes vis-à-vis du VIH et de la PTME [39]. 18 Pour e qui concerne notre étude, les facteurs socioculturels sont des caractéristiques sociales et culturelles susceptibles d’influencer positivement ou négativement l’utilisation des méthodes contraceptives à longue durée d’action réversibles. Ce sont des déterminants qui dictent le comportement de l’individu par rapport à l’utilisation des MLDAR. Ainsi, nous examinerons notamment : les caractéristiques socio individuelles des FAP (niveau d’instruction, religion pouvoir de décision des femmes en PF) les connaissances et attitudes des femmes et leurs maris concernant les MLDAR. 2.1.2. Généralités sur les MLDAR 2.1.2.1. Historique des MLDAR Les premières MLDAR sont des stérilets et datent de l’antiquité. Les premiers stérilets furent probablement des petits cailloux ronds, injectés dans l’utérus des chamelles à l’aide d’un roseau par les tributs nomades. Le stérilet, maintenant est mieux identifié sous le nom de DIU, fut décrit par Richard RICHTER pour la première fois en 1909 en Pologne (Europe). En 1928, le médecin et chercheur allemand Ernst Gräfenberg, mit au point le premier stérilet utilisé chez la femme. Il s’agit au départ d’un fil d’argent enroulé en spirale d’un diamètre de 1,5 cm. Le MIRENA et le JAYDESS* sont vendus respectivement depuis 1997 et 2014. C’est 1960 que furent crées la Boucle de Lippes et la Spirale. Quant au DIU au cuivre, sa création date de 1962. Les premiers essais portant sur les implants sous-cutanés ont été réalisés dans les années 1970 [40]. Le NORPLANT® a été mis en vente pour la première fois en 1983 par un laboratoire de Finlande (Europe du Nord) ‘’Leiras Oy Pharmaceuticals’’. Il comprenait 6 capsules de 34 mm x 2,4 mm pour une efficacité de maximale de cinq (5) ans. L’implant a deux capsules comprenant du Lévonorgestrel, le JADELLE* fut vendu 19 en 1997 [40]. En 1997, fut également commercialisé le Mirena (DIU au Lévonorgestrel) [41]. L’implant à l’étonorgestrel, l’IMPLANON® constitué d’un bâtonnet de 40 mm de long et 2 mm de large et contenant 68 mg d’étonorgestrel a été mis sur le marché en 2001 [40]. L’IMPLANON® a été remplacé par le NEXPLANON® en r 2011 [42]. Le SINOPLANT II* ou LEVOPLANT a été vendus depuis 2014 et adopté en 2017 par l’OMS. 2.1.2.2. Définition des MLDAR Ce sont des méthodes contraceptives durées d’au moins 2 ans avec un risque métabolique faible, et utilisables par les populations à risque cardiovasculaire et veineux. Elles sont réversibles à l’arrêt du traitement: ce sont les implants sous-cutanés et les DIU [42]. En d’autres termes, ce sont des méthodes contraceptives dont la durée d’action varie entre deux (2) ans et douze (12) ans avec une réduction des effets secondaires et réversibles à l’arrêt du traitement. 2.1.2.3. Types de MLDAR Les MLDAR sont constituées essentiellement des implants souscutanés et des dispositifs intra-utérins(DIU). On a deux (02) types de DIU les plus utilisés dans le monde : Le DIU libérant du cuivre : le Copper T 380 A (TCu 380 A ; Le TCu 380 A dotée d’une charge sûre) ; le TCu 200C, le Multiload* (ML Cu 250 et le Cu 375) et enfin le Nova T*.[43]. Le DIU libérant une hormone : le Mirena*, le DIU libérant du Lévonorgestrel (LNG IUS*) ou le Jaydess* (3). Les implants sont également formés de plusieurs types : le JADELLE® (ou NORPLANT II*), l’IMPLANON*, et le NEXPLANON*, le *et le SINOIMPLANT II* ou LEVOPLANT (1),(2)° . (1) (2) (3) Contraceptives implants, medical revue : https://www.larevuedupraticien.fr Les implants contraceptifs, reproductive Health Hupplies : www.rhsupplies.org › DIU(Stérilet), artticle 8, 2015 : http://www.martinwinckler.com/spip.php?article393 20 Copper T* 380 Ag Nova T*380 Multiload* ou Cu 375 Copper T* 380 A MONDE : PRINCIPALES VARIETES DE DIU AU CUIVRE DISPONIBLES MIRENA* [1] JAYDESS* Sino-implant (II) ou Levoplant JADELLE* IMPLANON* NEXPLANON* (fabriqué en Chine et adopté par l’OMS en juin 2017) [4]. Figure … : Les types de MLDAR : DIU, Jadelle®, Implanon® (Nexplanon®) [1] Blausen (2014) medical staff : medicine encyclopedia ; Winkler webzine october 2015 ; intra-uterine [2] Martin device ; MONDE [https://cardiffstudentmedia.co.uk/gairrhydd/what-its-like-to-get-the: PRINCIPAUX IMPLANTS CONTRACEPTIFS DISPONIBLES ET LES PLUS UTILISES [3] Figure I : Les types de MLDAR : DIU, Jadelle®, Implanon® (Nexplanon®) [1]; Intrauterine Device : Blausen.com staff (2014). " Galerie médicale de Blausen Medical 2014 ". WikiJournal of Medicine ; [2] DIU(Stérilet), artticle 8, 2015 : http://www.martinwinckler.com/spip.php?article393; [3] Intra-uterine device ; Contraceptives Iimplant and Nexplanon https://cardiffstudentmedia.co.uk/gairrhydd/what-its-liketo-get-the-implant/ ; Medical practice : link : https://www.dentonmedical.co.uk/implanon [4] Implant Sino(II), °Medicine revue, link : https://www.fhi360.org/projects/sino-implant-ii 21 2.1.2.4. Mécanisme d’action des MLDAR [43] Les DIU libérant du cuivre agissent en empêchant la fécondation. Les ions de cuivre réduisent la motilité et la fonction des spermatozoïdes en modifiant l’environnement des sécrétions utérines et tubaires, empêchant ainsi les spermatozoïdes d’atteindre la trompe de Fallope et de féconder l’œuf. Etant donné qu’ils n’entrainent pas de conséquences sur la quantité ou la qualité du lait maternel, les DIU libérant du cuivre peuvent être utilisés immédiatement après l’accouchement indépendamment du statut de lactation. Les DIU libérant une hormone, tels que le LNG-IUS® ou le Mirena®, agissent principalement sur la paroi utérine et sur la glaire cervicale pour empêcher le transport et la survie du spermatozoïde. La petite quantité de Lévonorgestrel qui est continuellement libérée inhibe aussi en partie le développement du follicule ovarien et son ovulation. Pour terminer, les DIU libérant du progestatif épaississent la glaire cervicale, créant ainsi une barrière à la pénétration du spermatozoïde. L’utilisation de DIU libérant une hormone est moins courante pendant la période postpartum immédiate. Pour tous les deux types de DIU, le mécanisme d’action est le même pendant la période postpartum que pendant la période d’intervalle. Pour ce qui est des implants on a : Blocage de l’ovulation en empêchant le développement et la maturation des follicules Epaississement de la glaire cervicale en la rendant impossible la pénétration des spermatozoïdes, 22 2.1.2.5. Durée d’action des MLDAR [43] Le Copper TCu 380A est efficace pendant au moins 12 ans. Le Multiload Copper 375 est efficace pendant 05 ans tandis que le Multiload Copper 250 est efficace pendant 03 ans. L’efficacité du LNG IUS® est approuvée pendant cinq (05) ans [40]. S’agissant de l’IMPLANON* ou le NEXPLANON*, du SINO-IMPLANT(II)* ou LEVOPLANT* sa durée d’action est de 3 ans, alors que celle du JADELLE* est de 05 ans. 2.1.2.4. Avantages des MLDAR [43] Les MLDAR ont plusieurs avantages pour la cliente et par rapport aux autres méthodes contraceptives. Parmi ces avantages, nous avons : Taux d’efficacité >99% Efficace immédiatement (< 24 heures après l’insertion) Discret N’affecte pas l’allaitement On peut décider d’arrêter la méthode quand on veut avoir un enfant Retour immédiat de la fécondité après le retrait Peu d’effets secondaires Coût abordable Longue durée d’action (maximum 12 ans pour le DIU au cuivre). Menstrues moins abondantes (si DIU avec progestatifs, et les implants). Diminue les crampes menstruelles (si DIU avec progestatifs, et les implants). Diminue les symptômes de l’endométriose telle que les douleurs pelviennes, les saignements irréguliers (si DIU avec progestatif). Réduit l’incidence du cancer de l’endomètre. 2.1.2.5. Limites de MLDAR [43] 23 Les limites des MLDAR pour la cliente et par rapport aux autres méthodes sont entre autres : Examen gynécologique nécessaire et dépistage des infections génitales basses exigées avant la pause pour le DIU. Un prestataire formé pour l’insertion et le retrait. La femme ne peut pas arrêter la méthode seule ; il faut donc qu’elle revienne obligatoirement au centre de santé pour le retrait. Saignements et crampes menstruelles plus prononcés pendant les trois (03) premiers mois d’utilisation (DIU libérant du cuivre). Peut s’expulser spontanément dans certain cas. Aucune protection contre les infections génitales basses et autres IST (par exemple le VHB-C, le VIH SIDA). Rapport coût/efficacité dépend de la durée d’utilisation. 2.1.1.6. Effets secondaires des MLDAR [43] L’utilisation des MLDAR peut provoquer des effets secondaires. Parfois, elles entrainent chez certaines utilisatrices : Des troubles du cycle menstruel : Aménorrhée (DIU au progestatif, implant et parfois DIU au cuivre). Augmentation du flux menstruel (DIU au cuivre), des règles plus longues et plus abondantes. Saignement vaginal irréguliers (implants). Des crampes inter-menstruelles (DIU au cuivre). Des crampes ou douleurs menstruelles accrues (DIU au cuivre). Un changement de poids : prise ou perte de poids (implants et DIU hormonaux). Parfois chez certaines utilisatrices, elles donnent de l’acné, des nausées, une tension des seins et des maux de tête (implants, DIU aux hormones). 24 2.1.2.7. Le DIUPP : Moments d’insertion, contre-indication [43] Moments d’insertion Un DIU peut être inséré en toute sécurité immédiatement après l’accouchement (48 premières heures) ou pendant un accouchement par césarienne. La terminologie et les définitions couramment utilisées sont : Insertion post placentaire : C’est l’insertion dans les 10 minutes qui suivent l’expulsion du placenta après un accouchement par voie basse. Insertion per césarienne: C’est l’insertion réalisée au cours d’un accouchement par césarienne, après le retrait du placenta et avant la fermeture de l’incision utérine. Insertion postpartum immédiat: C’est l’insertion réalisée après la période post placentaire, mais dans les 48 heures après l’accouchement. Insertion post-abortum: C’est l’insertion effectuée après un avortement. Insertion d’intervalle: C’est l’insertion à n’importe quel moment après quatre semaines postpartum pendant l’intervalle entre les grossesses. REMARQUE : Le DIU ne doit pas être inséré entre 48 heures et 04 semaines postpartum à cause d’un risque accru de complications, en particulier les risques d’infection et d’expulsion. Les DIU insérés après quatre (4) semaines postpartum sont considérés comme DIU d’intervalle, car on utilise la même technique d’insertion. Les contre-indications absolues proscrivant l’utilisation d’un DIU au cuivre, faisant l’objet d’un large consensus, retenues par l’OMS, sont principalement les suivantes : Une rupture des membranes de plus de 18 heures; 25 Une fièvre (supérieure ou égale à 38°C) ; Une hémorragie non maitrisée Septicémie puerpérale 2.1.1.8. Calendrier de suivi des MLDAR [45] En dehors de la première visite de contrôle au insertion du premier mois post- DIU au, aucune visite n’est nécessaire sauf en cas de présence de signe d’alerte ou bien lorsque la cliente veut voir son prestataire pour lui poser des questions de compréhension [41]. 2.1.2.9. Le Counseling pour les MLDAR [44] Le counseling est une méthode qui aide les clientes à choisir une méthode contraceptive qui leur convient. En matière de prestation de service de planification familiale, la maîtrise de la technique du counseling est indispensable. Le counseling permet aux femmes d’avoir des informations claires et précises sur le les méthodes contraceptives ; ce qui pourrait accroitre le taux d’utilisation et minimiser les abandons. Pour ce faire, nous sommes basés sur le document de « Politique Normes et Protocoles en PF (PNP-PF) 2018 au Burkina Faso » pour identifier les indicateurs de la conduite du counseling. Dans la prescription des méthodes contraceptives le prestataire doit utiliser l’acronyme « REDI » pour mener l’entretien avec le bénéficiaire. C’est un aide-mémoire utile pour se rappeler des étapes fondamentales du counseling. Les étapes ce sigle « REDI » sont les suivants : R= Rapport -building ou établissement de rapport E= Exploration ou examiner en détail les raison de la visite du client. D= Decision-making ou prise de décision I= Implementing the décision ou mise en application de la décision. Conduite d’une session de counseling 26 PHASE I : R = Rapport-building ou Etablissement de rapport Saluer poliment le client Se présenter Déterminer la catégorie à la laquelle appartient le client Garantir la confidentialité et l’intimité Expliquer la nécessité de discuter des problèmes sensibles et personnels. PHASE II: E = Explication ou Examiner en détail les raisons de la, visite du client Explorer les antécédents et intensions du client en matière de la procréation Explorer le contexte social du client, sa situation personnelle et ses relations. Explorer les problèmes de sexualité Explorer les problèmes de client en ce qui concerne les IST/VIH SIDA, expliquer la double protection et aider le client à percevoir son risque d’IST/VIH SIDA. Focaliser la discussion sur la (ou) les méthodes pertinentes pour le client. Examiner avec le client sa méthode préférée ou toute autre option pertinente de PF s’il n’en a pas une ; lui donner l’information nécessaire et corriger les et corriger les opinions fausses. Contrôler l’absence de grossesse et explorer les facteurs relatifs au saignement, ou maladie récente. PHASE III : D = Decision-making ou Prise de décision. Identifier la décision que le client doit prendre ou la confirmer. Explorer les options pertinentes pour chaque décision. Aider le client à évaluer les avantages, les limites ainsi que les conséquences de chaque option. 27 Encourager le client à prendre lui-même sa décision. PHASE IV: I = Implementing the decision ou Mise en application de la décision Aider le client à élaborer un plan concret et précis pour mettre en application sa décision Aider le client à avoir les aptitudes nécessaires pour l’utilisation de la méthode choisie et du préservatif. Identifier avec le client les obstacles qu’ils pourraient rencontrer dans la mise en application de sa décision Elaborer avec le client des stratégies pour surmonter ces obstacles. Elaborer avec le client un plan de suivi et /ou référer si nécessaire Les moments les plus propices pour faire le counseling pour les MLDAR sont : Pendant la consultation prénatale Pendant la première phase du travail d’accouchement Immédiatement après l’accouchement Pendant les consultations de routine (consultation malades, nourrissons saints, vaccination,…) À tout moment lorsque la cliente n’est pas sous contraintes l’empêchant de comprendre et de prendre une décision. 2.1.2.9. Prise en charge des effets secondaires Lorsque la patiente signale des effets indésirables, le soignant doit d’abord écouter attentivement ses préoccupations, lui donner des conseils et au cas échéant lui donner les traitements adéquats. REMARQUE : Nous devons toujours rassurer la patiente et lui expliquer que plusieurs femmes utilisant les implants ou les DIU ont souvent ces effets secondaires évoqués dans le tableau ci-après. Du reste, nous devons lui faire comprendre que ces effets ne sont pas dangereux et qu’en général, ils cessent après la première année d’utilisation. 28 2.1.3. Résumé et analyse critique des études antérieures Dans cette partie, nous nous intéressons aux études sur l’utilisation des méthodes contraceptives à longue durée d’action réversible (MLDAR) et leurs résultats. Facteurs liés aux compétences du personnel sur l’utilisation des MLDAR HIEN E., en 2015 dans son étude portant sur « les facteurs expliquant la faible utilisation du DIU dans le DS/Kaya » a enquêté sur 54 prestataires et deux membres de l’ECD [46]. Il s’est agi d’une étude transversale à visée descriptive. Elle a utilisé comme méthode l’enquête et les techniques sont l’auto-administration du questionnaire, l’entretien et l’observation. Les instruments utilisés sont constitués de questionnaire, de guide d’entretien individuel et de liste de vérification. Il ressort de cette étude que cinq (5) agents sur six (6) ne connaissent pas les types de DIU et que 66% des prestataires n’ont pas des aptitudes appropriées pour poser le DIU. Bien qu’explorant les mêmes dimensions de la compétence, notre étude va évaluer les connaissances des agents sur l’acronyme « REDI ». Cette approche du counseling met l’accent sur le droit et la responsabilité du client dans la prise et la mise en application de la décision. Elle aide la cliente à acquérir les aptitudes nécessaires pour prendre en charge ces défis. Ce qui aura pour but de créer un climat de confiance et d’améliorer les attitudes des femmes en matière de MLDAR. Par ailleurs, en plus du DIU, notre étude a tenu compte des implants sous cutanés et se mène dans un milieu urbain. Par ailleurs, SAWADOGO N., en 2009 a conduit une étude transversale à visée descriptive portant sur « les déterminants de la faible prévalence contraceptive dans le district sanitaire de Ouargaye » [47]. L’enquête a 29 été utilisée comme méthode. Les techniques utilisées sont l’autoadministration du questionnaire, l’entretien et l’observation avec comme instruments de collecte des données un questionnaire, un guide d’entretien individuel et une liste de vérification. Il ressort de cette étude que sur les treize (13) prestataires enquêtés, onze (11) d’entre eux ne connaissent pas le calendrier de suivi du Dépo-provera contre cinq (5) pour le Jadelle®. Dans cette étude, l’auteur déduit que la non maîtrise du calendrier de suivi des MCM et le non recours aux directives en matière de PF, sont des facteurs qui ne favorisent pas des prestations de qualité en matière de PF. Cette étude n’a pas abordé la question liée aux attitudes des prestataires. Or, les bonnes attitudes des prestataires, en milieu de soins, sont fondamentales pour une meilleure adhésion des clientes aux MLDAR. Par conséquent, nous aborderons le savoir-être des prestataires en matière de counseling. Car une bonne attitude du prestataire permet de créer un climat de confiance et motive les clientes à adhérer aux conseils en faveur d’une meilleure utilisation des MLDAR ; et du même coup, améliore niveau de participation des femmes. Facteurs liés à l’organisation des services de PF SEMDE D., a mené une étude transversale à visée descriptive sur les « Facteurs limitant l’application de la stratégie PCIME clinique dans les CSPS du DS de Saponé » en 2017 [48]. Cette étude qui a utilisé l’enquête comme méthode, l’entretien et l’observation comme techniques pour la collecte des données a noté que 90,91% des CSPS soit 10 sur 11 n’ont pas pu tenir 2 réunions durant les six derniers mois de l’année de l’étude. Outre cet aspect abordé dans son travail visant à étayer l’insuffisance dans l’organisation des services, nous avons tenu compte du nombre de postes de travail offrant des prestations PF au niveau des CSPS ; la répartition des tâches, le planning des congés, la continuité des soins. 30 Dans la même étude de HIEN E. [46], il ressort que parmi les huit (8) structures enquêtées, cinq (5) d’entre elles ; soit 52,50% assurent la continuité de l’offre des MLDAR 24h/24h. Pour les autres centres de santé les prestations sont assurées de 7h30 à 12h ; de 15h à 17h les jours ouvrables et, de 8h à 12h les weekends ainsi que les jours nonouvrables. Ici, l’auteur stipule que la continuité des services est favorable à l’offre maximale des MLDAR. Cependant les aspects relatifs à la disponibilité continue du matériel n’ont pas été abordés. Outre cela, nous verrons comment le matériel est entretenu. Il y ressort également que plus de la moitié des CSPS ne disposent pas d’outils de travail affiché et la totalité a souligné une insuffisance en matériel technique. Cette situation a emmené l’auteur à y trouver une partie des causes de la faible utilisation de DIU [46]. Toutefois, les activités des services à proprement parler, n’ont pas été abordées. Nous prendrons donc en compte ce volet dans notre présente étude. Facteurs socioculturels Une étude réalisée par NABALOUM I., en 2017 sur « les facteurs expliquant la faible utilisation des méthodes contraceptives à longue durée d’action réversibles (MLDAR) dans le district sanitaire de BASKUY/Région du Centre » a utilisé comme méthode l’enquête. La technique était l’auto-administration du questionnaire et l’entretien. Il s’est agi d’une étude transversale à visée descriptive. 223 FAP ont été enquêtées. Cette étude a montré que le pouvoir de décision des FAP en matière de PF est de 57,80% et l’implication des hommes de 60%. Il conclut que les facteurs socio-culturels influencent l’utilisation des méthodes contraceptives à longue durée d’action [29]. Notre étude abordera toutes les MLDAR et un accent sera mis sur l’appartenance religieuse et LE niveau d’instruction. Par ailleurs, notre étude abordera la 31 communication sur l’utilisation des MLDAR entre les femmes et leurs maris (partenaires) En outre, DEME.B. DIALLO., a mené en 2007 une étude transversale à visée descriptive intitulée « les raisons de la faible utilisation du DIU dans deux centres de santé de référence du district de Bamako » [49]. La méthode d’enquête a été utilisée avec l’entretien et l’observation comme techniques de collecte des données. Pour les instruments, l’auteur a utilisé un guide d’entretien individuel et une échelle d’appréciation. Cette étude a mis en évidence un faisceau de facteurs qui expliqueraient la sous-utilisation du DIU dans ces deux centres. Il s’agit des facteurs personnels des clientes tels que le statut matrimonial, la parité et le niveau d’instruction des femmes. En effet, en rapport avec l’instruction, l’auteur a trouvé une prévalence contraceptive beaucoup plus élevée chez la femme du niveau supérieur (25%) que chez celles ayant un niveau primaire (10%) et celles qui n’ont aucun niveau d’instruction (4%). Aussi, il a trouvé une prédominance des grandes multipares dans son échantillon, recruté au niveau du service de PF [49]. Cependant, cette étude n’a pas évalué l’utilisation des implants sous-cutanés ni la part des hommes en tant que bénéficières des services de PF. Ainsi, en plus des aspects abordés par cet auteur, nous nous intéresserons aux implants et au rôle des hommes dans notre présente étude. 32 2.2. Cadre de référence 2.2.1. Description du cadre de référence En l’absence d’un modèle théorique sur la faible utilisation des MLDAR, nous avons élaboré un cadre conceptuel à partir des éléments de la revue de littérature et de nos principaux concepts à l’étude. Au regard des éléments explorés dans cette revue, nous retenons que l’utilisation des MLDAR (la variable dépendante), est influencée par l’interaction de trois (03) variables indépendantes à savoir : La compétence des prestataires L’organisation des services de PF ; Les facteurs socioculturels, liés aux bénéficiaires de PF. 2.2.2. Opérationnalisation des variables 2.2.2.1. Compétences des agents de santé Pour notre étude, nous apprécierons les compétences des prestataires de soins à travers les dimensions suivants : l’ancienneté professionnelle, la qualification professionnelle, les connaissances (savoirs), les aptitudes (savoir-faire) ; les attitudes (savoir-être), ainsi que les activités de soutien aux compétences des prestataires de soins. Qualification professionnelle C’est la profession des prestataires de soins. Nous avons considéré comme prestataire qualifié pour les MLDAR, les sages-femmes /Maïeuticiens d’Etat (SF/ME), les accoucheuses brevetées (AB), les infirmiers d’Etats (IDE). Cette qualification est jugée acceptable si 80% des formations sanitaires enquêtées disposent au moins ce personnel. 33 Ancienneté professionnelle Il s’agit du nombre d’année de service des prestataires de soins. Nous estimons que les AB et SF/ME ou IDE qui ont au moins deux (02) ans de service ont assez d’expériences pour prendre en charge les clientes qui viennent pour l’insertion des MLDAR. Les connaissances des agents sur les MLDAR et le sigle REDI Elles représentent la somme des savoirs dont disposent les prestataires sur les MLDAR et l’acronyme REDI pour offrir des soins de qualité aux bénéficiaires ou aux clients. Les méthodes contraceptives à longue durée d’action réversibles (MLDAR) À ce niveau, nous apprécierons le niveau de connaissances des prestataires sur les éléments suivants des MLDAR : définition, types, avantages, limites, effets secondaires, calendrier de suivi La Définition des MLDAR Ici, le prestataire doit donner une définition des MLDAR. Car cela permet au soignant d’avoir des informations précises pour orienter les utilisatrices de MLDAR et, ce faisant, briser certaines rumeurs qui disent que ces méthodes conduisent à la stérilité. Le niveau de performance est satisfaisant lorsque 80% des prestataires de soins ont pu définir les MLDAR conformément à ce qui est donné dans notre présente étude. Les Types de MLDAR Le prestataire doit connaitre les différents types de MLDAR, car cela lui est important pour pouvoir mieux animer des séances de counseling spécifique sur ces méthodes (MLDAR). Un prestataire a un niveau satisfaisant s’il connait les deux types de MLDAR. 34 Le seuil de performance est satisfaisant lorsque 80% des prestataires connaissent les 02 types de MLDAR. Les avantages des MLDAR La connaissance des avantages des MLDAR est très capitale pour la conduite du counseling. Sa maitrise par le prestataire s’avère donc nécessaire s’il veut animer des counseling de qualité. Il s’est agi pour nous d’évaluer le niveau de connaissance des prestataires sur les avantages des MLDAR. Ce niveau est satisfaisant s’il connait cinq (05) avantages. Le seuil de performance est satisfaisant si 80% des prestataires connaissent au moins cinq (5) avantages des MLDAR. Les limites des MLDAR La connaissance des limites des MLDAR permet au prestataire de rassurer les clientes tout en les invitant à prendre des précautions nécessaires pour les minimiser. Le niveau de connaissance du prestataire est satisfaisant s’il connait au moins cinq (05) limites des MLDAR. Le seuil de performance est satisfaisant si 80% des prestataires connaissent au moins cinq (05) limites des MLDAR. Les effets secondaires des MLDAR La connaissance des effets secondaires peut avoir une influence sur la poursuite ou non de l’utilisation des MLDAR. En outre, si les effets secondaires sont mal gérés, ils favorisent les rumeurs servant souvent à désinformer les femmes sur l’utilisation des MLDAR. C’est pourquoi nous avons prévu d’évaluer les connaissances des prestataires sur les effets secondaires des MLDAR et leur traitement spécifique. 35 Le niveau de connaissance du prestataire est satisfaisant s’il connait au moins cinq (05) effets secondaires des MLDAR. Le seuil de performance est satisfaisant si 80% des prestataires connaissent au moins cinq effets secondaires des MLDAR. Le calendrier de suivi pour les MLDAR Le calendrier de suivi est l’occasion pour le prestataire de revoir la cliente selon un rythme défini. Il permet au prestataire de répondre à ses préoccupations, de l’encourager et de dissiper sa peur face à certaines rumeurs. Ainsi, il s’agit donc d’apprécier le niveau de connaissance des prestataires sur le calendrier de suivi des MLDAR. Ce niveau est satisfaisant si l’enquêté connait le calendrier de suivi des MLDAR. Le seuil de performance est satisfaisant si 80% des prestataires ont une parfaite maitrise du calendrier de suivi des MLDAR. Counseling : définition du sigle REDI À ce niveau, nous apprécierons les connaissances des agents en counseling à l’aide de la définition de l’acronyme REDI. On le sait, le counseling permet de nouer et de maintenir un dialogue se traduisant par la confiance. À ce titre, des aides mémoires comme l’acronyme REDI permettent au prestataire de se rappeler aisément des différentes étapes du counseling. Le niveau de connaissance du prestataire est satisfaisant s’il connait la définition de l’acronyme REDI. Et le seuil de performance est satisfaisant si 80% des prestataires ont réussi donner une définition correcte de ce sigle. Attitudes des prestataires lors de la conduite du counseling Le Counseling à l’aide de l’acronyme « REDI » 36 Il s’est agi pour nous d’apprécier les attitudes des prestataires sur le counseling. Ces prestataires doivent adopter de bonnes attitudes telles que les salutations d’usage, l’installation confortable de la cliente, l’écoute active, l’empathie, le respect envers les clientes. Les attitudes des prestataires sont jugées satisfaisantes si ces derniers respectent les étapes du counseling selon « REDI. » Nous avons considéré que le seuil de performance est satisfaisant si 80% des prestataires respectent ces étapes. Aptitudes des prestataires sur l’insertion des MLDAR Ici, nous allons observer le déroulement de l’offre des MLDAR. Puisque l’habileté, la précision dans la technique d’insertion des MLDAR a un impact sur l’utilisation de celles-ci par les clientes. Ainsi, le respect des différentes séquences de la technique permettra à la cliente de bénéficier d’une prestation de qualité. En conséquence, la femme pourrait informer d’autres femmes de la qualité de la prestation reçue et, en retour cela influencerait positivement l’utilisation des MLDAR. Par contre une mauvaise aptitude peut en être un facteur de réticence, de démotivation et d’abandon des clientes. Ainsi, le prestataire a des aptitudes satisfaisantes lorsqu’il respecte les différentes séquences de la pose des implants ou du DIU. Et le seuil de performance est satisfaisant si 80% des enquêtés disposent de bonnes aptitudes nécessaires pour insérer les MLDAR. Le seuil de performance est satisfaisant si 80% des prestataires observés respectent les différentes séquences de la pose du DIU ou de l’insertion des implants. Activités de soutien aux compétences sur les MLDAR 37 Formations Au regard de l’évolution rapide des sciences de la santé, l’absence de formation continue réduirait les compétences des soignants. Toute chose qui paralyse la qualité de l’offre des services de MLDAR. Les formations continues permettent donc aux prestataires, de renforcer leurs connaissances et compétences, pour ensuite les adapter au progrès de scientifiques (notamment la science médicale). Ainsi, dans notre étude, nous vérifierons si les enquêtés ont été formés en PF clinique il y a moins de trois ans. Le seuil de performance est acceptable si 80% du personnel enquêtés ont été formés en PF clinique il y a moins de 3 ans Supervisions La fréquence des visites de supervision à l’endroit des prestataires de soins améliorent leurs compétences en matière de l’offre des MLDAR. L’absence ou l’irrégularité de la supervision est un facteur de décroissance de la qualité des prestations, et cela constitue un frein à l’utilisation des MLDAR par les clientes. Pour ce faire, nous compterons le nombre de supervision reçus des supervisions sur les MLDAR en 2019 venant de l’équipe cadre du district de Boulmiougou. Nous avons estimé de nombre d’agents ayant reçus les supervisions sur les MLDAR en 2019 par les membres de l’équipe cadre du district de Boulmiougou. 2.2.2.2. Organisation des services de santé À ce niveau, les dimensions qui nous permettrons d’apprécier l’organisation des services de PF sont les suivants : La répartition des tâches, La description des postes, Les supports de prise en charge 38 Les réunions des services Le planning des congés administratifs Les ressources temps La répartition des tâches La répartition des tâches est spécifique à chaque poste, donc elle permet d'énumérer toutes les tâches concourantes à une activité et de responsabiliser les agents. Les étapes d’une répartition des tâches sont : faire la liste des activités ; décrire les activités ; répartir les tâches en fonction des compétences. Elle doit être équitable, sans surcharge de travail, ni sous-emploi. Elle est faite en équipe et permet à chaque agent d’utiliser au mieux ses compétences et ses capacités particulières. Il s’agira pour nous de vérifier si cette répartition de tâches est élaborée, affichée et est à jour dans les formations sanitaires enquêtées du district de Boulmiougou. La description des postes, C’est un outil, gage d’une organisation optimale des services de santé cela permet de responsabiliser l’agent qu’il faut à un service donné, aide à éviter les conflits au sujet du travail et à prévenir les confusions et les lacunes dans l’accomplissement des tâches. Son but est de : permettre la sélection de l’agent indiqué pour occuper le poste; favoriser la supervision et la coordination ; permettre l’élaboration de programmes de formation. Une absence de cet outil peut donc freiner la bonne marche des activités dans les services de PF et expliquer la faible utilisation des MLDAR. Il s’agira pour nous de vérifier si cette description existe et si cette description est affichée et mis à jour dans les formations sanitaires 39 enquêtées. Le seuil de performance est satisfaisant si 80% des enquêtées ont affiché la description de postes dans leurs formations sanitaires. Les supports de prise en charge Ce sont des documents pour une gestion efficace des données sur les prestations de MLDAR. Ils permettent d’avoir une traçabilité des informations et orientent le prestataire sur les directives de prise en charge. Donc, pour ce faire, nous contrôlerons la disponibilité des supports suivants : Les registres de PF ; Les directives des politiques, normes et protocoles de prise en charge des effets secondaires des MLDAR ; Les boites à images ; Directives sur la prise en charge des IST/VIH ; Les rapports d’activité de PF Chaque service doit avoir tous ces supports. Car ils permettent une traçabilité des informations et oriente le prestataire sur les directives de prise en charge. Le seuil de performance est acceptable si 80% des formations sanitaires ont ces supports Les réunions de services Les réunions de services permettent aux prestataires de soins d’échanger des informations afin de repérer les entraves éventuelles à l’offre des MLDAR dans leur service et de trouver des solutions consensuelles pour améliorer la qualité des soins. Le manque de réunions peut compromettre le fonctionnement des services de PF ainsi que la coordination des activités de PF. Normalement dans un service de santé, il est prévu au moins une réunion chaque mois. 40 Pour notre étude, nous avons considéré que les réunions sont régulières si au cours des cinq (5) derniers mois avant notre enquête, quatre (04) réunions ont été tenues et que la problématique des MLDAR a été évoqué. Le seuil de performance est estimé satisfaisant si 80% des structures sanitaires enquêtées ont pu réaliser 04 réunions durant les 05 derniers mois avant notre enquête et que la problématique de PF est évoquée Le planning des activités des congés administratifs C’est un document qui organise les absences réglementaires des agents travaillant dans les formations sanitaires. Il permet d’assurer la permanence des services, toute chose qui favorise l’utilisation de ces services et la PF en particulier. Nous allons vérifier l’existence d’un planning des congés, dans le service. LE NAP est acceptable si 80% des FS enquêtées disposent celui-ci et l’ont affiché. Les ressources temps La continuité des services, Ici, nous vérifierons la disponibilité des prestations de MLDAR à travers les programmes de permanence (matin et soir) et garde intégrant les activités de PF notamment les MLDAR. Le seuil de performance est satisfaisant si cette continuité est effective dans 80% des formations sanitaires enquêtées. Temps d’attente À ce niveau, notre étude s’est basée sur l’appréciation du temps d’attente des utilisatrices, c'est-à-dire de leur arrivée à leur sortie de la salle PF après l’offre de service. Un temps d’attente trop long pendant des consultations décourage les bénéficiaires des services des MLDAR. Il a été jugé par les FAP à travers les indicateurs court, moyen et long. Le seuil de performance est satisfaisant si 80% des FAP disent que le temps d’attende est court. 41 2.2.2.3. Facteurs socioculturels liés aux utilisatrices de MLDAR Nous avons exploré cette variable indépendante à travers les dimensions suivantes : Les caractéristiques socioculturelles individuelles Les connaissances des FAP sur les MLDAR Les attitudes des FAP sur les MLDAR L’attitude des hommes pour les MLDAR Les caractéristiques socio individuelles Niveau d’instruction La scolarisation et l’alphabétisation permettent aux FAP de mieux connaitre leur droit, leur sexualité ainsi que les différentes méthodes contraceptives. Il s’agira ici, d’apprécier le niveau d’étude à savoir : supérieur ; secondaire ; primaire, alphabétisée ou non alphabétisée. Religion La religion peut influencer considérablement l’utilisation des MLDAR. En effet, certaines religions s’opposent à l’utilisation des MCM en particulier les MLDAR. Ici, il s’agira pour nous d’identifier la religion de la femme : musulmane, chrétienne, traditionnelle et par suite, faire une liaison entre son appartenance religieuse et l’utilisation des MLDAR. Pouvoir de décision des femmes en matière de PF Si la femme a un certain pouvoir de décision dans la société, cela garantit une utilisation plus accrue des MLDAR. Le pouvoir exclusif de certains maris compromet l’accès des femmes à la contraception bien qu’elle soit un droit pour toutes les FAP au Burkina Faso. Ainsi, il s’agira pour l’enquêtée de nous dire si elle décide d’elle-même de l’utilisation des MLDAR ou si elle a besoin de l’autorisation d’une tierce personne : partenaire, belle-mère ou une autre personne. Le pouvoir de décision est 42 acceptable si 80% des femmes décident d’elles-mêmes pour l’utilisation des MLDAR. Les connaissances de FAP en matière de MLDAR C’est la somme des savoirs que pourraient avoir les FAP dans le cadre des MLDAR. Avantage des MLDAR La connaissance des avantages des MLDAR par les FAP permet d’augmenter les taux des utilisatrices. Dans la présente étude, nous évaluerons le niveau de connaissance des FAP en matière de MLDAR. Cela consiste à donner au moins trois (03) avantages des MLDAR. Cette connaissance est jugée acceptable 80% des femmes enquêtées arrivent à citer au moins 03 avantages des MLDAR. Les attitudes des FAP en matière de MLDAR Perception sur les MLDAR La société a une représentation de la PF. La perception que les FAP ont des MLDAR détermine leur utilisation. Il s’agira de recueillir les perceptions des FAP vis-à-vis des MLDAR qui peuvent être bonnes ou mauvaises. Les attitudes des hommes Ici, nous apprécierons notamment le pouvoir de décision et le niveau d’implication des hommes dans l’utilisation des MLDAR. Pouvoir de décision en matière de MLDAR Il s’est agi de recueillir l’avis de l’homme sur l’identité de la personne qui décide dans le couple pour que la femme partenaire puisse utiliser une MLDAR. Niveau d’implication des hommes en matière de MLDAR Ici, ce niveau sera apprécié selon les trois modalités de la fréquence qu’ils accompagnent leurs femmes au centre de PF : 43 S’impliquent toujours en accompagnant sa femme en PF. Ne s’implique pas en accompagnant sa femme en PF S’impliquent parfois en accompagnant sa femme en PF. 2.1.3. Relations entre les variables Relations entre les variables indépendantes et la variable dépendante Des facteurs ci-dessus décrits, nous pouvons retenir que l’utilisation des MLDAR qui est notre variable dépendante est influencée par trois variables indépendantes que sont la compétence des prestataires, l’organisation des services de PF et les facteurs socioculturels liés aux bénéficiaires. En effet, pour un accroissement de la proportion de l’utilisation des MLDAR, il faut un environnement socio-culturel favorable à la femme, c’est-à-dire un niveau d’instruction, une connaissance des avantages des MLDAR, et une effectivité du pouvoir décisionnel des femmes. Il faut aussi des prestataires de PF compétents dans le domaine de l’offre des MLDAR pour attirer les clientes à travers des prestations de qualité. S’il est vrai que ces deux variables sont une condition indispensable pour un accroissement dans l’utilisation des MLDAR, il n’en demeure pas moins qu’une bonne l’organisation des services de PF est un élément indispensable pour des prestations de qualité. Relation entre les variables indépendantes Il existe une interaction entre les trois (03) variables indépendantes. En effet, avec des prestataires compétents dans l’offre des MLDAR, l’on pourrait agir sur les facteurs socioculturels défavorables afin de diminuer leurs effets négatifs. Aussi la compétence des prestataires de PF améliore le niveau de connaissances des FAP et leur attitude face aux MLDAR. 44 En somme, l’on retiendra que chaque variable indépendante possède une influence sur la variable dépendante et a également une interaction avec les autres variables indépendantes. Ces relations sont illustrées à travers le schéma ci-dessous : 45 Répartition des tâches 2.2.3. Schéma du cadre conceptuel Description des postes Réunions de services Supports de prise en charge Planning des activités et des congés administratifs Qualification professionnelle Ressources temps Continuité des services Temps d’attentes Ancienneté professionnelle Connaissances sur les MLDAR et le sigle REDI MLDAR Définition Types Avantages Limites Effets secondaires Calendrier de suivi Counseling : acronyme REDI Attitudes Conduite du counseling générale de PF Counseling spécifique des MLDAR Aptitudes sur les MLDAR Technique d’insertion de DIU ou implants Activités de soutien aux compétences Formation Supervision Utilisation des MLDAR Caractéristiques socio individuelles Niveau d’instruction; Religion Pouvoir de décision Connaissances des FAP : MLDAR Avantages Attitude des FAP : MLDAR Perception LEGENDE Attitudes des hommes Pouvoir de décision ; Niveau d’implication Relation entre les variables indépendantes et la variable dépendante Relation entre les variables indépendantes Interrelation entre les variables indépendantes Figure II Schéma du cadre conceptuel 46 MILIEU DE L’ÉTUDE CHAPITRE III : MILIEU DE L’ETUDE 47 3.1. Bref aperçus sur le Burkina Faso Le Burkina Faso (BF) est situé au cœur de l’Afrique occidentale de la boucle du Niger. Avec une superficie de 270.764 km², ce pays est subdivisé en 13 régions, 45 provinces, 360 communes et plus de 8000 villages. Sa population est estimée à 19 632 147 habitants en 2017 (INSD), soit 51,73% de femmes. Le taux d’accroissement naturel est de 3,1% et 43,9% de la population vit en- dessous du seuil de pauvreté. L’espérance de vie est de 53,8 ans en 2014, avec un indice Synthétique de Fécondité (ISF) de 5,4 enfants par femme en 2015. Actuellement, le taux de mortalité maternelle est de 330 pour 100 000 naissances vivantes et celui néonatal de 28 pour 1 000 naissances vivantes en 2015. Le taux de prévalence contraceptive moderne (TPCm) est de 22,5 % [50]. En 2018, cette prévalence était de 24,9% avec pour les 3,40% pour les MLDAR. On dénombre 13 directions régionales de la santé, 45 CMA fonctionnels, 70 districts sanitaires et 1986 CSPS publics. Outre ces structures, on compte (en 2018) 533 structures sanitaires privées concentrées surtout à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso [3]. 3.2. Le cadre de l’étude : la région sanitaire du centre La région du centre est formée de quatre(04) districts sanitaires, lesquelles correspondent aux limites de la province du Kadiogo. Sa superficie est estimée à 2 967 km² avec une population totale de 2 367 303 habitants en 2016 [50]. S’agissant des infrastructures sanitaires, la DRS du centre compte : Structures publiques : 04 CHU, 02 CMA/HD, 17 CM, 95 CSPS, 08 dispensaires isolés, 41 OST et 36 infirmeries [3]. Structures privées : 37 cliniques, 3 CMA, 1 Hôpital, 24 CM, 10 cabinets dentaires, 23 cabinets médicaux, 6 polycliniques, 31 CSPS, 1 48 cliniques d’accouchement, 131 cabinets de soins infirmiers, 12 dispensaires et 15 infirmeries ; 28 officines et 05 dépôts pharmaceutiques [3]. Pour une cible de 699 741 FAP, 209 290 ont utilisées des MCM soit une prévalence contraceptive de 31,2%. Celles qui ont opté pour les MLDAR ne représentent que de 02,6% [3]. 3.3. Le champ de l’étude : district sanitaire de Boulmiougou 3.3.1. Données administratives [51] Le District Sanitaire (DS) de Boulmiougou fait partie des cinq (05) districts qui constituent la région sanitaire du centre. Il est limité à l’Est par le DS de Bogodogo, à l’Ouest par le DS de Koudougou (Région du centre ouest), au Nord par le DS de Sig-Noghin, au Nord-est pas le DS Baskuy et au Sud par le DS de Saponé (région du Centre sud). L’aire sanitaire du district couvre en totalité les communes rurales et départements de Komsilga, Komki Ipala, Tanghin Dassouri, les arrondissements 06, 07 et une partie des arrondissements 03 et 08 de la ville de Ouagadougou. Ces collectivités territoriales couvrent 116 secteurs et villages et plus de 100 hameaux de cultures. Certains grands centres hospitaliers et cliniques tels le Centre Hospitalier-Universitaire Blaise Compaoré, la clinique SUKA, Clinique Nafi, le Centre Médical Source de vie’’ sont situés dans l’aire sanitaire du district [51]. 3.3.1.1. Données géographiques [51] Le siège du district sanitaire de Boulmiougou se trouve dans l’arrondissement 06 de la ville de Ouagadougou dans la cours de l’Hôpital du District. Le district s’étend sur une superficie de 961 km2 49 avec 110 km2 de zone urbaine et péri urbaine et 851 km2 de zone rurale. (1 INESD/RGP2006 Fichier village). On dénombre sept (07) barrages que sont : le barrage de Boulmiougou au secteur 17, le barrage du secteur 19, le barrage de Tampoussoumdi, les barrages de Bangma, Boulbi, Kalzi et Komsilga. L’aire du district est traversée par les routes nationales 1 et 5. Des voies en terre relient les différents villages et facilitent le déplacement des populations même si certaines zones sont souvent d’accès difficile surtout en saison de pluies. 3.3.1.2. Donnés démographiques Tableau I: Population cibles 2018 Groupe cibles Nombre Population Totale 2018 (100%) 956 030 0-59 mois (14,17%) 135 422 5-14 ans (27,36%) 261 570 FAP (24,6277%) 235 448 Grossesses attendues (3,6853%) 35 232 Accouchements attendus 36 755 Césariennes attendues (3 ,38% GA) 1 191 Complications obstétricales attendues (5% GA) 60 Source : Plan d’action 2018, district sanitaire de Boulmiougou Commentaire : Nombre élevé des grossesses et accouchements attendus, de même que les enfants de 0-59 mois puis de 5-14ans. 50 Selon le recensement général de la population et de l’habitation en 2006, la population du district sanitaire de Boulmiougou est estimée à 956 030 habitants pour l’année 2018. La densité globale de la population est estimée à 995 habitants/km2 Cette forte densité est liée à la prolifération des habitats spontanés (zones non loties : Wapassi, Tingandogo, Zongo, Zagtouli, Sonré, Boassa…). Des mouvements migratoires internes et externes sont observés dans le district. Ils sont liés aux lotissements, aux implantations temporaires des populations dans certaines localités etc. Ainsi le district connaît un fort taux d’accroissement et une forte densité de la population avec des mouvements migratoires [51]. 3.3.1.3. Données économiques [51] Agriculture, élevage et pèche En zone rurale, l’agriculture est traditionnelle et de type extensif. On y distingue des cultures vivrières (mil, sorgho, maïs, arachides, haricot,…) et des cultures de rentes (sésame). L’élevage est en majorité au stade traditionnel avec une prédominance de petits ruminants ; on note l’émergence de quelques fermes d’animaux de race et l’embouche familiale. Le secteur artisanal non organisé est appréciable à travers ses produits dans les aires d’exposition et marchés ; la pèche est peu développée autour des 07 barrages. Industrie, mines, commerce, et tourisme Dans le district, il existe quelques unités industrielles telles que Diamont Cement, SONABEL, SONABHY, les carrières de Yimdi et secteur 18. La présence de ces sociétés industrielles offre l’opportunité de développer des stratégies pour la prise en charge des travailleurs car beaucoup manquent de services d’Office de Santé des Travailleurs (OST). 51 L’hôtellerie connait un essor significatif ces dernières années dans l’aire du district constitue un atout pour le développement du tourisme. Ainsi, la mare aux caïmans sacrés de Bazoulé constitue une zone d’attraction. Les activités du secteur informel sont importantes dont la prolifération de marchés spontanés (marché de jeudi à Pissy, Samédi à Kouritenga…) avec cependant une prédominance de la vente de produits de consommation courante souvent périmés et autres produits prohibés (ces fortes concentrations populationnelles peuvent être sources de prolifération de certaines pathologies) [51]. 3.3.1.4. Donnés socioculturelles [51] La scolarisation Le taux brut de scolarisation au primaire est de 92,7% (région du centre) dont 90% pour les hommes et 95,5% pour les femmes, supérieur à celui du niveau national qui est de 83%. Les établissements d’enseignement toutes catégories confondues (écoles primaires publiques et privées ; secondaires ; instituts supérieurs…) sont plus d’une centaine. Selon la même source, le taux brut d’alphabétisation est estimé à 65,2 % pour la région du centre contre 34,5% pour le niveau national. Le district dispose de deux infirmeries scolaires publiques (Vénégré et Centre Bruno S.) dont les activités sont coordonnées par le centre médico-scolaire. Il existe des infirmeries dans certains établissements privés (Universalis, Sainte Famille, Pendel, le Lycée Privé Technique). Cependant la majorité des établissements ne disposent pas d’infirmerie rendant difficile la prise en charge de ces groupes spécifiques. Il n’existe pas aussi de centre jeune sur l’aire du district [51]. Les rites, les coutumes et les tabous (interdits) Plusieurs ethnies cohabitent dans le district avec une prédominance du groupe Mossi. D’importantes populations étrangères en provenance des pays de la sous-région et des autres continents y résident. On retrouve 52 de nombreux jeunes travaillant dans les bars et maquis dans l’aire du district. Au nombre des rites et tabous que l’on rencontre dans le district, il y a la persistance de certaines pratiques traditionnelles néfastes à la santé (lévirat, gavages des nourrissons, interdits alimentaires…). Les principales religions pratiquées sont: le christianisme, l’islam et la religion traditionnelle. Ces religions cohabitent pacifiquement. L’automédication est assez importante avec la vente des médicaments de la rue et le recours aux Tradipraticiens (TPS). On note une augmentation du nombre des TPS. Ils sont organisés en associations par commune et dispose d’un regroupement pour le district. Cependant tous ne sont membres de ces associations [52]. 3.3.1.5. Données sanitaires [51] Au titre des infrastructures publiques, le district sanitaire de Boulmiougou comporte 2 CM, 35 CSPS, un dispensaire isolé et 1 CMA, un centre jeune, et un centre médico-scolaire. Outre ces centres publics, il y a 80 structures sanitaires privées (cabinets médicaux, infirmiers, dentaires, polycliniques et cliniques) et 30 officines privées. 53 Tableau II: Les principaux indicateurs de santé du district sanitaire de Boulmiougou de 2015 à 2018. Indicateurs 2015 2016 2017 2018 Ratio population CSPS/CM 1/23 560 1/23 874 1 /22 320 1/25 158 Taux d’accouchement assisté 82,34% 81,87% 83,88% 89,30% Taux de couverture VAT 2 des FE 36,10% 30,00% 100,28% 33,81% Taux de CPN 4 chez les FE 41,41% 30,31% 36,13%% 36,72% Ratio SF/ME par habitants 1/14 623 1/11 181 1/22 422 1/23 110 Nombre de décès maternels 05 10 11 21 Prévalence contraceptive 23,40% 24,10% 24,60 24,10 Prévalence des MLDAR 2,29% 2,26% 1,80% 1,80% Source : du DS de Boulmiougou : Plan d’action d’action 2018 et annuaire statistique 2018 (santé). Commentaire : On note une régression du taux d’utilisation des MLDAR, du taux de couverture à la CPN4, la couverture vaccinale VAT2 chez la femme enceinte, et par ailleurs une augmentation du nombre de décès maternel. 3.3.1.6. Les ressources du district [51] Les ressources humaines Le district sanitaire disposait de 823 agents toutes catégories confondues. L’administration du district est assurée par une équipe cadre formée de neuf (09) membres. 54 Tableau III : Situation du personnel technique en décembre 2018 (partiel). Emploi Nombre Ratio Normes OMS Médecins 46 1/19 203 1/10000 Attachés 106 1/8 333 - Infirmiers (IB+ IDE) 57+ 150= 207 1/4 267 1 /5000 SF/ME 98 1/9 013 1/5000 AB 14 1/63 095 - AA 178 1/4 962 - AIS 104 1/8 493 - 1 /50 317- - Garçon et Fille de 19 salle (G/FS) Source : Ministère de la santé : Annuaire statistique 2018 p. 41-44 (au 31 décembre 2018). Commentaire : On note une insuffisance du nombre de sage-femme et de médecins et nombre suffisant d’infirmiers. Les ressources matériels et équipements du district Chaque formation sanitaire dispose au moins une moto pour la réalisation des activités. En outre, on note que 89% des FS du district remplissent les normes en infrastructures. Deux CSPS sont construits en attente d’ouverture dans la commune de Tanghin Dassouri (Zanbanéga et Tinssouka). Cependant certaines FS de la ville de Ouagadougou ne respectent pas les normes en infrastructures (CSPS Sandogo, CSPS Secteur 18, Pissy 17, Boassa). Dans le domaine de l’équipement, on note une insuffisance et une vétusté du matériel médico-technique, de la logistique roulante et du 55 matériel de la chaine du froid. Le district est confronté à un problème de maintenance des équipements lié à l’absence de service de maintenance et aux couts élevé des prestataires privés. La disponibilité des produits de santé est peu satisfaisante (MEG, Vaccins, consommables) au regard de la forte demande [52]. Ressources financières Le financement des activités est assuré principalement par les fonds propres, le budget de l’Etat, l’UNFPA, l’OMS et de certains Partenaires Techniques et financiers notamment en matière de la gratuité de la PF (Pathfinder, Agir PF, Jhpiego Terre des Hommes…). Moyens de communication Toutes les formations sanitaires sont connectées sur le groupe d’utilisateurs fermé en téléphonie mobile « flotte » pour faciliter la transmission des informations et la gestion des urgences. Le district sanitaire dispose d’une connexion interne. 56 CHAPITRE IV : METHODOLOGIE MÉTHODOLOGIE 57 4.1. Types d’étude Notre étude est de type transversal à visée descriptive. 4.2. Population d’étude 4.2.1. Composition de la population d’études La composition de cette population est la suivante : Les formations sanitaires. Les femmes en âge de procréer (15 ans à 45 ans) Les hommes de 18 ans et plus vivant en couple Les prestataires des services de PF 4.2.2. Critères d’inclusion Pour faire partir de notre étude, il faut être : Une Formation sanitaire publique offrant régulièrement les services de PF clinique Assurer les prestations de services Une Femme en âge de procréer : Avoir résidé au moins six (06) mois dans le district sanitaire de Boulmiougou. Un homme : Avoir résidé au moins six (06) mois dans le district sanitaire de Boulmiougou et n’être pas enceinte. Prestataires des services de PF : Etre SF/ME ou IDE ou une AB formés à la PF clinique. Avoir exercé dans le district pendant au moins six (03) mois. Membre de l’équipe cadre du district (ECD) 4.2.3. Critères de non-inclusion Formations sanitaires privés et confessionnels (religieux) 58 4.3. Taille d’échantillonnage 4.3.1. Taille de l’échantillon Formations sanitaires En 2018, le district sanitaire comptait trente-huit (38) centres et 19 offrent toutes des prestations en MLDAR Cependant, pour cette étude, nous avons retenu de façon raisonnée 10 formations sanitaires, en raison contraintes temporelles et des limites logistiques et financières. Prestataires Deux (02) prestataires par formation sanitaire, soit un effectif de 20 agents. Femmes en âge de procréer En 2018 au district de Boulmiougou, les utilisatrices de méthodes contraceptives (ancienne comme nouvelles) était estimé à 59 249 ; avec une prévalence contraceptive de 24 ,1%. [22]. Etant donné que notre est nettement supérieure à 10 000 habitants, nous avons population appliqué la méthode de SCHWARTZ qui est la suivante : 𝒏= 𝒛²(𝒑𝒒) 𝒅² Or : z = 1,96 (degré de confiance à 95 % pour ∝ = 0,05) p=prévalence contraceptive de l’année 2018 (0,241 ou 24,1%). q= 1-p = 0,759, et d= marge d’erreur (5% ou 0 ,05) ∝= seuil de signification de 5% Donc en application numérique, nous avons : 𝑛= Soit 1,962 X 0,241 X 0,759 𝑛= (0,05)2 , 0,7027016304 0,0025 C’est-à-dire n=282 femmes de 15 à 49 ans à enquêter. 59 Hommes (sexe masculin) En ce qui concerne les hommes, nous avons retenue de façon raisonnée et systématique. En effet, un époux pour chaque sixième 6ième femme enquêté a été retenu pour l’enquête. Ce faisant nous avons divisé 282 par 6, soit 47 hommes à enquêter. 4.3. Méthode d’échantillonnage 4.3.1. Echantillon de l’étude Formations sanitaires concernés : 10 Femmes en âge de procréer : 282 Les hommes : 47 Les prestataires dans l’offre des MLDAR : 20 Membre de l’ECD : 01 La taille de notre échantillon est de 360 unités statistiques. 4.3.2. Echantillonnage Centres de santé Nous avons opté pour un échantillonnage stratifié. En effet, La première strate contient tous les formations sanitaires ayant un taux d’utilisation de la PF en 2018 inférieur à la moyenne du district. Par contre, la deuxième strate renferme ceux dont le taux d’utilisation est supérieur ou égal à la moyenne du district en 2018. (Confère annexe 10). Dans chaque strate, nous avons procédé à un tirage aléatoire simple sans remise de cinq (05) formations sanitaires parmi les 19. Pour ce faire, nous avons préalablement constitué nos deux bases de sondage en listant par ordre numérique et alphabétique l’ensemble des formations sanitaires de chaque strate. Par la suite, chaque numéro a été transcrit sur un bout de papier plié en quatre. Tous les numéros ont été 60 mis dans un panier et remués. Un membre de l’ECD (le responsable SR) a été sollicité pour le tirage successif d’un numéro sans remise dans chaque strate jusqu’à l’obtention de la taille retenue. Ne sont retenu dans le tirage que les FS offrant régulièrement les MLDAR. Prestataires Seuls les prestataires des formations sanitaires retenus sont concernés par l’enquête. Deux méthodes ont été utilisées pour le choix des agents de santé. Il s’agit d’un échantillonnage raisonné du (de la) responsable de SMI. À défaut c’est l’ICP (IDE) qui est retenu. Pour l’observation du counseling et de la pratique, c’est la méthode accidentelle qui a été utilisée. Membre de l’ECD Le responsable de la santé de la reproduction (SR) a été retenu de façon raisonnée dans l’étude, dans la mesure où elle est l’acteur central de l’organisation de la PF dans le district. Choix des femmes en âge de procréer Les femmes en âge de procréer des dix (10) FS retenus ont été sollicitées pour l’étude. Pour chaque site enquêté, c’est la méthode accidentelle qui a été utilisée jusqu’à obtenir l’effectif requis par FS. Choix des hommes Pour ce qui est des hommes, nous avons procédé à un échantillonnage systématique. C’est-à-dire que un époux pour chaque dixième femme a été retenue pour l’enquête. Puis le chiffre 6 est retenu et à toutes les 6ième FAP, nous avons retenu un homme. 4.4. Méthodes techniques et instruments de collectes des données. Méthodes 61 Pour cette étude, nous allons utiliser l’enquête comme méthode. Techniques Les techniques de collecte suivantes seront utilisées : Questionnaire auto-administré Observation Entretien Instruments de collecte Pour ce qui est du questionnaire auto-administré : Un questionnaire a été adressé aux prestataires. S’agissant de l’observation : Une échelle d’appréciation a été utilisé pour suivre la conduite du counseling ; Une échelle d’appréciation a été également utilisée pour vérifier la technique de la pose des MLDAR. Une liste de vérification a servi la collecte des données sur la disponibilité des intrants, ainsi que les documents et supports. Quant à l’entretien : Un guide individuel fut adressé aux femmes, aux hommes et au responsable SR chef du district. 4.5. Validation des instruments Un pré-test sera réalisé du 22 au 24 avril 2020 dans le district sanitaire le même district (Boulmiougou.) Le pré-test se portera sur deux (02) formations sanitaires à savoir le CSPS de Nonsin et le CSPS de Gounghin. Il a concernera dix (05) femmes en âge de procréer, trois(03) hommes et quatre (04) prestataires de MLDAR. Toute chose qui nous a permis de s’assurer, de vérifier la validité et la fiabilité des instruments utilisées. 62 4.6. Déroulement de l’étude 4.6.1. Démarche administratives Monsieur le Directeur de la formation supérieure des sciences de la santé (DFSSS) a adressé une demande d’autorisation d’enquête N°41 MS/SG/ENSP/DFSSS du 10 Février 2020 au Directeur régional de la région du centre. Et par la suite, nous avons obtenu l’autorisation d’enquête N° 2020 027 MS/RCN/DRS/C du 23 février 2020 4.6.2. Choix et formation des enquêteurs Pour nous soutenir dans cette étude, nous avons décidé de mener personnellement l’enquête jusqu’à la fin. Ce qui nous permettra de nous imprégner directement de la réalité du terrain en particulier les sites enquêtés. 4.6.3. L’enquête proprement dite L’enquête s’est déroulée du 1 au 22 Juin 2020 de 6 heures à 15 heures. Car dans certains sites, les clientes de la PF viennent beaucoup les soirs. 4.7. Considérations éthiques Au cours de l’étude, nous avons garanti le respect des personnes enquêtées ainsi que la confidentialité des réponses fournies. Toutes les personnes interrogées ont été informées du but, des objectifs de l’étude à travers un message écrit et lu avant l’administration des questions. Par ailleurs, nous avons demandé le consentement éclairé des enquêtées ; et leur participation à l’étude a été volontaire et libre. 63 4.8. Difficultés rencontrées Certains agents sont parfois réticents au niveau du remplissage des questionnaires qui leurs sont adressés, sous prétexte qu’ils sont bousculés par le temps. En effet, il nous a fallu 3 à 4 rendez-vous dans certains sites urbains afin d’obtenir finalement le remplissage de notre questionnaire auto administré. Toute chose qui a engendré une prolongation de la durée de l’enquête mais surtout des couts supplémentaires que nous avions vraiment eu du mal à supporter. Du fait de la rareté des insertions DIU, il nous a fallu parfois jusqu’à 3 à 4 rendez-vous dans certains sites avant d’en bénéficier. Ainsi, cela nous a engendré plus de ressources difficilement supportables. La non disponibilité de certains responsables dans leurs services a rendu difficile l’obtention des certaines réponses pour notre liste de vérification de l’organisation des services. 4.9. Les méthodes de traitements des données Les fiches de collecte des données ont fait l’objet d’une vérification et d’un codage. Un masque de saisie a été conçu et les données ont été saisies et analysées par le biais du logiciel EPI DATA version 7.2.1. Les tableaux et graphiques seront conçus à l’aide du logiciel Excel 2013. Le traitement du texte s’effectuera à l’aide du logiciel Microsoft Office Word version 2013. Concernant l’appréciation des variables liées à l’organisation des services ainsi que les compétences des prestataires de soins, nous fixerons le seuil de performance à 80% ; conformément aux normes de qualité des soins selon l’OMS. Quant aux facteurs socioculturels, nous fixerons un seuil de 50% compte tenu de leur complexité. 64 4.10. Les limites de l’étude Limites liées aux hypothèses Les déterminants l’utilisation des MLDAR sont multiples. Or, notre étude s’est focalisée autour de trois hypothèses à savoir : L’insuffisance de compétences des agents l’offre des MLDAR. L’insuffisance dans l’organisation des services de PF. Les facteurs socioculturels liés aux bénéficiaires de la FP. C’est dire que nous n’avons pas pu explorer les autres déterminants comme l’influence de leaders coutumiers et celle des leaders religieux dans notre présente étude. En outre nous n’avons pas pu explorer les facteurs liés aux notamment ressources matérielles et financières. Limites méthodologiques Le taux de biais a été réduit au maximum, car le questionnaire a été directement posé aux agents, sans possibilité de se concerter ni de consulter un document. Outre cela, les guides d’entretiens sont parfois traduites en langue locale pour une meilleure compréhension de certains enquêtés. Toute chose qui peut parfois modifier le sens de l’information. Aussi, les techniques d’entretien individuel que nous avons utilisé sont parfois source de restriction du débat (débat limité). Ce qui pourrait constituer une contrainte l’enquêté l’empêchant ainsi de mieux s’exprimer sur le problème. Du reste, l’utilisation des questions à choix multiples pour apprécier la connaissance des effets secondaires et du calendrier de suivi des MLDAR par les prestataires de soins pourrait augmenter le nombre de réponses données par le fait du hasard. Par ailleurs, notre présence 65 lors de l’observation pourrait influencer le comportement habituel des prestataires de soins ; ce que nous que essayerons de minimiser en participant dans la mesure du possible à la réalisation de certaines tâches. CHAPITRE V: RESULTAS DE L’ETUDE RESULTATS DE L’ETUDE 66 Les résultats de notre étude sont présentés sous forme textuelle, tabulaire et graphique. Le plan de présentation est le suivant : La participation à l’étude ; Les résultats relatifs aux compétences de prestataires de soins Les résultats relatifs à l’organisation des services ; Les résultats relatifs aux facteurs socioculturels de bénéficiaires ; Les difficultés et suggestions des enquêtés. 5.1. Niveau de participation à l’étude Le niveau de participation à l’étude est résumé dans le tableau ci- dessous : Tableau IV: Répartition des enquêtés selon le niveau de participation à l’étude Cible Effectif Effectif obtenu n =360 Pourcentage prévu FAP 282 282 100% Hommes 47 47 100% Prestataires 20 19 95% Membres de l’ECD 01 01 100% Formations sanitaires 10 10 100% Total 360 360 100% Le niveau de participation à l’étude a été de 100%. Le seul agent qui était absent était en autorisation d’absence. 67 5.2. Résultats liés aux compétences de prestataires de PF 5.1.1. Répartition des prestataires selon la qualification professionnelle A ce niveau les 10 prestataires que nous avions eu à enquêter, 08 étaient des SFME et 02 accoucheuses formées à cet effet. 5.1.2. Répartition des prestataires selon l’ancienneté professionnelle Les résultats de l’étude montrent que tous les prestataires enquêtés ont une ancienneté de plus de cinq (05) ans. 5.1.3. Le membre de l’ECD Le responsable SR du district est une attachée de santé en soins obstétricaux et gynécologiques (ASSOG) de 16 ans d’ancienneté professionnelle. Son expérience en tant que responsable SR au service est 03 ans. 5.1.4. Connaissances sur les MLDAR et le sigle REDI 5.1.4.1. Les Méthodes contraceptives à longue durée d’action réversibles Définition Les résultats montrent que six (6) prestataires soit 50% ont dit que les MLDAR sont des « méthodes contraceptives dont la durée d’action qui varie entre deux (02) à douze(12) ans, une réduction des effets secondaires et un retour à la fécondité à l’arrêt du traitement » et pour 50% des enquêtés, les MLDAR sont des « méthodes dont la durée d’action est de trois (3) ans et pus». Types de MLDAR A ce niveau tous les 10 prestataires enquêtés, soit 100% ont pu citer les implants et le DIU comme type de MLDAR. 68 Avantages de MLDAR n=10 Réduit l'incidence du cancer de l'endomètre 20 N'affecte pa l'allaitement 20 Avantages des MLDAR Taux d'efficacité de plus de 99% 30 Peu d'effets sécondaires 20 Discrètes 30 Moins de rendez-vous 40 Moins d'effets sécondaires 40 Longue durée 40 Efficace immédiatement 60 Retour immédiat à la fécondité après retrait 40 80 Cout abordable 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 Fréquences en % Figure III: Fréquence des avantages de MLDAR cités par les prestataires Ce graphique montre que plus de 60% des prestataires enquêtés on dit que les MLDAR sont des méthodes immédiatement efficaces, et ont un coût abordable. Parmi eux 02, soit 20% ont dit que ces méthodes : n’affectent pas l’allaitement maternel, réduisent l’incidence du cancer de l’endomètre et comportent peu d’effets secondaires. Seuls 05, soit 50% prestataires ont pu citer cinq (05) avantages des MLDAR. 69 Limites de MLDAR n=10 Limites de MLDAR Pas efficace à 100% 40 DIU nécessite un examen gynécologique avant l'insertion 30 20 Changement du flux menstruel Possibilité d'expulsion spontanée du contraceptif 30 La femme ne peut pas arrèter la méthode seule 30 Exigence des prestataires formés pour la pose et le retrait 80 50 Aucune protection ne contre les IGB, IST et VIH 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 Féquences en % Figure IV: Fréquence des limites de MLDAR cités par les prestataires D’après ce graphique, comme limite des MLDAR : 80% des prestataires enquêtés ont cité l’exigence d’un prestataire formé pour la pose et le retrait ; 50 % pour l’absence de protection contre des infections génitales basses, IST/VIH, VHB ; Et 20% pour le changement du flux menstruel. Seuls 40% des enquêtés ont pu citer quatre (05) limites des MLDAR. 70 Effets secondaires des MLDAR n=10 Fréquences en % 100 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 80 70 80 70 60 60 50 Efftets sécondaires de MLDAR Figure V: Fréquence des effets secondaires des MLDAR cités par les prestataires D’après ce graphique, comme effets secondaires des MLDAR : Plus de 80% des prestataires enquêtés ont cité les nausées, la persistance des crampes et les troubles du cycle menstruel; Et 50% pour les nervosités. Seuls 06 enquêtés, soit 60% des enquêtés ont pu citer cinq (05) les effets secondaires des MLDAR. Calendrier de suivi des MLDAR Les résultats de cette enquête montrent que : Seuls 06 prestataires soir 60% ont donné comme rendez-vous les premières menstrues après la pose du DIU ; et 40% ont mentionné comme calendrier : une semaine, un mois, 06 mois et une fois par an. 71 Connaissances sur le l’acronyme « REDI » Des résultats de notre étude, il ressort que sur les 6, soit 60% des prestataires enquêtés, n’ont pas du tout renseigné cet item, pace qu’ils n’en connaissent pas ou ont oubliés ; deux(2), soit 20% des prestataires ont donné des définitions inappropriées. Seulement 20% des prestataires pu connaitre la définition de cet acronyme en disant que l’acronyme « REDI » signifie : R= Rapport building (ou Etablissement du rapport), E= Exploration (ou Examiner en détail les raisons de la visite de la cliente), D= Decision making (ou prise de décision), I = Implementing the decision (ou Mise en application de la décision). 5.1.4.2. Attitudes des prestataires en counseling 72 Tableau V: Grille de vérification des éléments de l’organisation du service n=10 Eléments observés Critères OUI NON Phase 1: RAPPORT-BUILDING ou Etablissement de rapport 27 23 1. Saluer poliment le client 10 0 2. Se présenter 1 9 3. Déterminer la catégorie à laquelle appartient la cliente 7 3 4. Garantir la confidentialité et l'intimité 8 2 5. Explorer la nécessité de discuter des problèmes sensibles 1 9 Phase 2: EXPLORATION ou Examiner en détail les raisons 30 30 de la visite de la cliente 6. Explorer les antécédents et intentions du client en matière de 1 9 procréation 7. Explorer le contexte social du client, sa situation et ses 2 8 relations personnels 8. Explorer les problèmes de sexualité 1 9 9. Explorer les antécédents du client 6 4 10. Focaliser la(les) discussion(s) sur la (les) méthode (s) 10 0 pertinentes du client. Corriger les opinions fausses 11. Contrôler l'absence de grossesse et explorer les facteurs 10 0 relatifs aux saignements menstruels ou toute maladie récente Phase 3: DECISION MAKING ou Prise de décision 28 2 12. Identifier la décision que le client doit prendre ou confirmer 10 0 13. Explorer les opinions pertinentes pour chaque décision 8 2 14. Aider la cliente à évaluer: avantages, limites et 10 0 conséquences de chaque option. 15. Encourager le client à prendre lui-même sa décision 10 0 Phase 4: IMPLEMENTING THE DECISION ou Mise en 78 22 application de la décision 16. Aider la cliente à élaborer un plan précis, à réduire le risque 5 5 d'IST:VIH SIDA: 17. Ader la cliente à avoir : aptitudes sur usage du préservatif 2 8 18. L'aider à identifier les obstacles qu'elle peut y rencontrer 10 0 19. Etablir avec lui des stratégies pour surmonter ces obstacles 8 2 20. L'aider à élaborer: plan de suivi et/ou référer si nécessaire 10 0 21. Nettoyer et ranger le matériel 10 0 22. Evaluer le degré de satisfaction liée à la méthode utilisée 9 1 23. Vérifier l'utilisation correcte de la méthode 10 0 24. Demander s'il y a des changements de vie: intentions en 5 5 procréation, risque d'IST/VIH/SIDA, statut sérologique 25. Pour clients insatisfaits uniquement: en examiner les raison 9 1 et leurs proposer des solutions. MOYENNE Taux de réalisation 54% 100% 10% 70% 80% 10% 41% 10% 20% 10% 60% 100% 100% 95% 100% 80% 100% 100% 78% 50% 20% 100% 80% 100% 100% 90% 100% 50% 90% 69,20% 73 Ce tableau montre que le taux de bonne réalisation est de 54% pour « l’établissement du rapport entre la cliente et le prestataire » et 41% la phase « examiner en détails les raison de la visite du client ». S’agissant de la « prise de décision » et de son « application », elles correspondent respectivement à de 95%, et 78% pour la prise de décisions. De ces 10 prestataires enquêtés 6, soit 60% ont bien suivi les différentes séquences. La moyenne des séquences bien exécutées est de 69,20%. 5.1.4.2. Aptitudes des prestataires sur les MLDAR Tableau VI: Résultats issus de l’observation des insertions des implants n=08 Taux de bonne exécution Critères Etapes/taches OUI NON Avant insertion des capsules 90 58 75,00% Pendant l’insertion 102 39 85,00% Post-insertion 92 91 69,70% (counseling+ nettoyage du matériel) MOYENNE 76,00% Sur les huit (08) insertions d’implants que nous avions observés : les tâches avant l’insertion sont bien réalisées à hauteur de 75,00%. S’agissant des taches pendant l’insertion, elles sont biens exécutées à 85% et celles post-insertion sont de 69%.Sur l’ensemble des .03 taches exécutées, la moyenne des taches bien exécutée est de 76,00%. 74 Tableau VII: Résultats issus de l’observation des insertions de DIU n =02 Critères Etapes/taches OUI Taux de bonne exécution NON Avant insertion du DIU 25 09 74,00% Pendant l’insertion 24 04 86,00% Post-insertion (counseling+ nettoyage du matériel) 10 04 71,00% MOYENNE 78,00% Les tâches avant l’insertion sont bien réalisées à hauteur de 74,00%. Quant aux tâches pendant l’insertion, elles représentent à 86,00% et celles post-insertion équivaut à 69%. Sur l’ensemble des .03 tâches exécutées, la moyenne des tâches bien exécutées est de 78,00%. 5.1.4.3. Activités de soutien aux compétences Formations Les résultats de l’enquête montrent que 09, soit 90% des prestataires ont été formés en PF clinique il y a moins de trois (03) ans et 01 prestataire, en a bénéficié il y a plus de trois (03) ans. Supervisions des prestataires De notre étude, il ressort que 04, soit 40% des prestataires enquêtés ont bénéficié d’une supervision PF au cours du premier trimestre de l’année 2020. Parmi eux, 02 dits n’avoir pas été supervisé durant l’année 2019. 75 5.2. Résultats relatifs à l’organisation des services Tableau VIII: Fréquences des éléments de l’organisation du service Eléments observés PROGRAMMES QUOTIDIENS 1. Répartition complète des taches 2. Description des postes complètement affiché 3. 5 réunions des services sur MCM(MLDAR) des 6 derniers mois 4. Utilisation régulières des registres PF 5. Planning des congés administratifs affiché 6. Programmes de continuités des services PF (permanences, gardes) affiché 7. Insertions continues de toutes les MLDAR y compris de week-end SUPPORST ET OUTILS DE GESTION 8. Directives de PF 9. Directives de PEC des IST 10. Registres de consultations PF 11. Fiches de consultation PF 12. Fiches de rapports mensuels 13. Affiches murales sur la PF 14. Boites à images 15. Cahier ou registres de counseling 16. Rapports de sensibilisation PF 17. Existence d’une Salle spécifique pour PF MOYENNE n =10 Critères Taux de OUI NON réalisation 24 46 34,28% 2 8 20,00% 3 7 30,00% 2 8 20,00% 8 1 4 2 9 6 80,00% 10,00% 40,00% 4 6 40,00 % 57 9 3 10 6 10 7 7 1 0 4 43 1 7 0 4 0 3 3 9 10 6 66,25% 10,00% 30,00% 100,00% 100,00% 100,00% 70,00% 70,00% 10,00% 0,00% 40,00% 50,26 Ce tableau montre que 34,08% de formations sanitaires enquêtée ont leurs programmes quotidiens complètement affichés et mis à jour. Quant aux supports et outils de gestions, ils correspondent à 66,25%. La moyenne de l’ensemble de ces éléments observés équivaut à 50,26%. 76 5.3. Résultats relatifs aux facteurs socioculturels de bénéficiaires 5.3.1. Caractéristiques socio individuels Le niveau d’instruction n =282 45% 42% 40% Fréquences 35% 30% 25% 25% 20,14% 20% 15% 10% 5% 6,12% Supérieur Alphabétisée 5% 0% Primaire Secondaire Aucun niveau Niveau d'instruction Figure VI: Répartition de FAP selon le niveau d’instruction A ce niveau, les enquêtés non instruites représentent 20,14%. Parmi celles qui sont scolarisées, 47% ont un niveau secondaire et plus. La religion Tableau IX : Réparation de FAP enquêtées selon leur religion n= 282 Fréquence absolue Pourcentage Musulmane 168 60,43% Chrétienne 112 38,42% 3 0,72% 282 100% Religion Traditionnelle TOTAL 77 Ce tableau montre que parmi les FAP enquêtées, 60,43%, étaient de religion musulmane, 38,42% des chrétiens et 0,72% pour la religion traditionnelle. Le pouvoir de décision de FAP en matière de MLDAR Tableau X : Fréquence du pouvoir de décision de FAP sur l’utilisation de MLDAR Pouvoir de décision Fréquence absolue n =282 Pourcentage Libre 41 14,75% Non libre 239 85,25% TOTAL 282 100% Ce tableau montre que parmi les 282 femmes enquêtées, 239, soit 85,25% des FAP affirment qu’elles sont libres d’utiliser une MLDAR. Par contre 20, 14,75% de ces enquêtés doivent se référer à une autre personne. Personne de références pour l’utilisation des MLDAR Tableau XI: Fréquence FAP selon les personnes de références pour l’utilisation de MLDAR n=240 Personne de référence Fréquence absolue Fréquence relative 234 97,50% Mère de la femme 3 1,25% Belle-mère et beau -père 0 00% Autres 3 1,25% TOTAL 240 100% Conjoint 78 Ce tableau montre que parmi les FAP qui n’ont pas la liberté de décider l’utilisation des MLDAR, 234, soit 97,50% se réfèrent à leurs époux avant d’utiliser une MLDAR ; et 3, soit 1,25% des femmes se réfèrent à leur mère ou autres personnes notamment les frères, les sœurs et les amis. 5.3.2. Connaissances de FAP sur les MLDAR Avantages de MLDAR Fréquencse en % n =282 100,00% 90,00% 80,00% 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% 92,45% 65,11% 48% 4,73% Espacer les naissances Améliorer l'état de Réaliser des activités santé d la mère et de économiques son l'enfant Autres Avantages de MLDAR Figure VII: Fréquence des avantages des MLDAR cité par les FAP. Cette figure montre que 4,73% des FAP enquêtées ont donné autres avantages des MLDAR. L’espacement des naissances quant à elle, en a été cité à hauteur de 92,45%. Seulement 47,19% ont pu citer 03 avantages des MLDAR. 79 5.3.3. Attitudes des FAP en matière de MLDAR Perception favorables et défavorables Il ressort de notre enquête que 74,99% des FAP ont des perceptions favorables à l’utilisation des MLDAR et 25,01% ont des opinions défavorables. Le bilan des perceptions négatives des FAP est illustré dans le graphique ci-dessous : n = 241 Percerption défavorables des FAP sur les MLDAR Lésions du vaginales, cervicales et autres… Retrait difficile Stérilité 3,33% 12,94% 11,60% Avortement 10,62% Prématurité 10,22% DIU piquant ou peut se perdre DIU source de cancer du col et du sein 7,35% 5,63% Malformation congénitales/ enfant psychopathe 16,25% HTA Accouchement difficile 17,48% 12,26% Trop d'éffets sécondaires 60,47% Retard pour la procréation 28,46% 0,00%10,00%20,00%30,00%40,00%50,00%60,00%70,00% Fréquences en % Figure VIII : Proportion de FAP selon leurs opinions défavorables sur les MLDAR. Il ressort des opinions de 60,47% des enquêtés que les MLDAR ont trop d’effets secondaires, 28,46% pensent que les MLDAR sont source de retard pour la procréation. 16,25% et 17,28% pensent que les MLDAR sont sources respectivement source de malformations 80 congénitales/enfants psychopathes ou d’hypertension artérielle(HTA). Onze, soit 3,30% des FAP enquêtées pensent que le les MLDAR, notamment le DIU est source de cancer du col utérin ou de cancer du sein. Utilisation des MLDAR Des résultats de l’enquête, il ressort que 129, soit 46,23% des enquêtés ont utilisé les MLDAR. Au nombre de celles qui ne l’ont pas encore utilisé, 15,20% veulent les utiliser. 5.3.4. Les attitudes des hommes en matière de MLDAR Perceptions favorables et défavorables Des résultats de l’enquête, il ressort que 27, soit 57,44% des hommes enquêtés ont des perceptions favorables aux MLDAR, contre 42,26% qui donnent des avis défavorables. Les trois principales raisons qui y ont été évoqué sont : le retard pour la procréation (63,05%), l’HTA (26,29%), et la stérilité (9,09%). Niveau d’implication Des résultats de l’enquête, il ressort que 48,41% des hommes affirment accepter accompagner leurs femmes dans un service de PF, contre 51,07% qui y refusent. 81 CHAPITRE VI : DISCUSSION DES RESULTATS DISCUSSIONS DES RESULTATS 82 Nous abordons la discussion des résultats en nous basant sur notre cadre conceptuel. Cette discussion se fera par hypothèse, tout en mettant en relation ces résultats avec ceux d’autres études. Ce faisant, nous avons relevé respectivement : La discussion des résultats par hypothèse les limites de l’étude, la synthèse des résultats et la vérification des hypothèses. 6.1. La Discussion des résultats 6.1.1. Discussion des résultats relatifs à l’hypothèse N°1 L’insuffisance de compétences des agents de santé sur les MLDAR explique leur faible utilisation dans le district sanitaire de Boulmiougou 6.1.1.1. Qualification professionnelle A ce niveau sur les 10 prestataires enquêtes, 08, soit 80% étaient des SFME et 02, soit 20% étaient des accoucheuses formées à cet effet. Ce qui montre que les services disposent du personnel qualifié pour l’offre des MLDAR. Nos résultats sont différents de celui de OUEDRAOGO W A. [32]. En effet, dans de son étude en 2017 portant sur « les déterminants de la faible utilisation du DIUPP au CHUR de Ouahigouya » il ressort que les SFME ne représentaient que 11% de l’échantillon. Cette différence s’expliquerait par le fait que notre étude s’est déroulée en zone urbain avec un nombre assez élevé de prestataires dans les FS. A ce titre, notre niveau de performance de 80% est atteint. Par conséquent, nous pouvons dire que le district dispose des prestataires qualifiés pour l’offre des MLDAR aux FAP. 83 6.1.1.2. Connaissances sur les MLDAR et le sigle REDI Pour les MLDAR Définition Sur l’ensemble des prestataires enquêtés, 50,00% ont pu donner une définition correcte des MLDAR. Ce résultat sont supérieur à de celui de HIEN E. en 2015 qui, dans son étude portant sur « les facteurs limitant l’utilisation des DIU dans de district sanitaire de Kaya », souligne que seulement 31,38% des prestataires connaissent la définition correcte du DIU [46]. Cette situation pourrait s’expliquer par le fait que dans notre étude, 90,00% de prestataires ont reçus des formations sur la PF, contre 31,50% dans l’étude de HIEN E.. Néanmoins, ce taux est inférieur au seuil de 80% que nous avions initialement fixé. A ce niveau, cette situation pourrait traduire notamment une insuffisance d’auto-formation. En fait, lorsque dans FS au minimum 80% du personnel n’arrivent pas à donner une définition correcte des MLDAR, cela sous-entend qu’il sera difficile d’expliquer ces méthodes aux femmes afin de mieux les convaincre. Cette insuffisance de connaissances réduit les occasions de donner l’information juste aux clients en leurs permettant non seulement de faire un choix éclairé, mais aussi de briser certaines opinions fausses sur les MLDAR. Donc au final, cela pourrait être un obstacle à l’utilisation des MLDAR. Types de MLDAR A ce niveau, 100% des prestataires enquêtés ont pu citer au moins les 02 types de MLDAR. Nos résultats sont largement supérieurs à ceux de HIEN E. qui dans sa même étude, a souligné que 14,81% des enquêtés ont pu citer tous les types de DIU [46]. Cette situation pourrait 84 s’expliquer par le fait que dans notre étude, 90% des prestataires ont reçus des formations en PF contre 31,50% dans l’étude de HIEN E.. En outre, 80,00% des enquêtées étaient des SFME dans notre présente étude contre 22,20% dans l’étude de HIEN E.. Ce résultat confirme que les agents ont une bonne connaissance des différents types de méthodes contraceptives à longue durée d’action réversibles. Ainsi ce niveau de performance est satisfaisant, car il dépasse le niveau acceptable de performance de 80% que nous nous sommes initialement fixé. Par conséquent, cette situation pourrait constituer un avantage pour l’utilisation des MLDAR. Avantage des MLDAR Au nombre des prestataires enquêtés, 50,00% n’ont pas pu citer cinq (05) avantages propres aux MLDAR. Ce résultat est supérieur de celui de NABALOUM I. [29] en 2016 qui, dans son étude portant sur. Les facteurs expliquant la faible utilisation des méthodes contraceptives à longue durée d’action réversibles dans le district sanitaire de Baskuy/région du centre ». En effet, dans son étude, il a évoqué que seulement 36,87% ont pu citer cinq (05) avantages des MLDAR. Cette situation pourrait s’expliquer notamment par le fait que dans notre étude, 90% des prestataires ont reçus des formations en PF contre 43,50% dans l’étude de NABALOUM I.. . Cependant, cette connaissance demeure inférieure au niveau de performance que nous nous sommes fixé au départ qui est 80%. Cette insuffisance de connaissances sur les avantages des MLDAR pourrait empêcher les agents de donner le maximum d’informations aux clients sur les atouts des MLDAR. Toute chose qui pourrait amoindrir leur adhésion et utilisation des MLDAR. Limites Les résultats de notre étude soulignent que seulement 40,00% des prestataires ont pu citer au moins cinq (5) limites des MLDAR. Ce résultat 85 est nettement inférieur à celui de NABALOUM I. [29] qui, dans sa même étude, trouve que 78,13% ont pu donner au moins quatre limites des MLDAR. Cette situation pourrait s’expliquer notamment par une insuffisance de l’autoformation des prestataires sur les MLDAR. Ainsi, cette méconnaissance de limites de MLDAR par les prestataires pourrait influencer négativement la qualité des prestations offertes. Elle ne permet donc pas aux prestataires de mieux rassurer les bénéficiaires. Effets secondaires Les résultats de notre étude attestent que 60,00% des prestataires ont pu donner cinq (5) effets secondaires de MLDAR. Ce résultat est quasiment similaire à celui de NABALOUM I. [29] en 2016 qui, dans sa même étude, souligne que 62,30% des prestataires ont pu donner au moins cinq effets secondaires des MLDAR. A ce niveau cette situation pourrait s’expliquer notamment par une insuffisance de l’autoformation des prestataires sur les MLDAR et l’insuffisance de supervision PF. Néanmoins, ce taux est inférieur au niveau de performance de 80% que nous nous sommes fixés au départ. Cette insuffisance de connaissance ne permet pas aux clients de bénéficier du maximum d’informations pouvant les encourager à utiliser les MLDAR en brisant certaines opinions fausses (rumeurs). Ce qui pourrait donc constituer un obstacle pour l’utilisation des MLDAR par les femmes. Calendrier de suivi Les résultats de notre enquête indiquent que 60,00% des prestataires ont pu donner correctement le calendrier de suivi des MLDAR. Ce résultat est légèrement supérieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2016 qui, dans son étude, souligne que 56,87% des prestataires ont pu donner au moins cinq (5) limites des MLDAR. Cette situation pourrait s’expliquer par le fait que dans notre étude, 90,00% des prestataires ont reçus une formation en PF contre 43,50% dans l’étude de NABALOUM I. 86 Cette insuffisance de connaissance par les prestataires pourrait leur empêcher de mieux orienter et rassurer les clientes leurs rendez-vous. A ce titre, cela pourrait en partie amoindrir l’utilisation des MLDAR les femmes. Pour l’acronyme « REDI » Les résultats de notre enquête indiquent que 20,00% des prestataires ont pu donner une définition correcte de l’acronyme REDI. Ce résultat est nettement inférieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2016 qui, dans sa même étude, évoque que 50,00% des prestataires ont pu donner une bonne définition de l’acronyme « REDI ». La connaissance du sigle « REDI » permet de respecter les étapes du counseling selon le nouveau protocole national du Burkina Faso. Ce qui permet de mieux clarifier notamment les MLDAR aux clientes faciliter leurs adhésion et utilisation. Ainsi, cette insuffisance de connaissances fait qu’ils n’arrivent pas à respecter correctement les étapes du counseling selon l’acronyme « REDI ». Ce qui réduit la qualité du counseling et constitue un obstacle à l’utilisation des MLDAR par les FAP. 6.1.1.3. Attitudes des prestataires Le bilan de notre observation sur la technique du counseling à base de l’acronyme « REDI » indique que 69,20% des enquêtés ont pu donner correctement les séquences du counseling sur les MLDAR. Ce résultat est nettement supérieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2016 qui, dans son étude, trouve que seulement 18,75% des prestataires ont pu suivre les séquences du counseling. Cette situation s’expliquerait notamment par le fait que dans notre présente étude 90,00% du personnel ont bénéficié d’une formation en PF, contre 43,75% dans l’étude de NABALOUM I. 87 Le bon counseling avec les patientes crée non seulement un climat de confiance, mais aussi permet à ces dernières de poser leurs préoccupations et d’exprimer leurs inquiétudes. Néanmoins, ce taux est inférieur au seuil de 80% que nous avions fixé. 6.1.1.4. Aptitudes sur les MLDAR La synthèse de notre observation sur la technique d’insertion des implants et des DIU montre que 77,50% des enquêtés ont suivi correctement les séquences. Ce résultat est nettement supérieur à celui de HIEN E.[46] en 2015, et de NABALOUM I. [29] en 2016. En effet, dans leurs études citées en plus haut, respectivement 11,11% et 46,79% des prestataires ont pu suivre les séquences. Cette situation s’expliquerait par le fait que dans notre présente étude, 90,00% des agents ont bénéficié d’une formation en PF, contre 31,50% et 43,75% respectivement pour les études de HIEN E. et de NABALOUM I.. Néanmoins, ce taux est légèrement inférieur au seuil de 80% dont nous avons fixé. 6.1.1.5. Activités de soutien aux compétences. Les formations Les résultats de notre enquête indiquent que 90,00% des prestataires ont pu bénéficier d’une formation en PF il y a moins de trois (03) ans. Ce résultat est nettement inférieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2016 et de HIEN E.[46] en 2015. En effet, dans leurs études citées en supra, seulement respectivement 31,16% et 43,75% des prestataires ont été formés en PF. Cette constitue un véritable atout pur améliorer l’utilisation des MLDAR. Ici, le seuil de performance fixé à 80%.est largement atteint. Les supervisions Les résultats de notre enquête montrent que 40,00% des prestataires ont été supervisés au premier trimestre de l’année 2020 sur la PF. Ce 88 résultat est nettement inférieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2016 qui, dans son étude, dit que 68,75% des prestataires ont pu bénéficier d’une supervision PF. Cette situation s’expliquerait par la pandémie du coronavirus (covid-19) qui a provoqué l’arrêt momentané de beaucoup d’activités cliniques et administratives au plan national et international. Cette rareté des supervisions peut réduire les occasions de découvrir les difficultés sur les MLDAR que les agents rencontrent sur le terrain afin d’y remédier à temps. Au final, cela pourrait influencer négativement sur l’utilisation de ces MLDAR. 6.2.2. Discussion des résultats relatifs à l’hypothèse N°2 L’insuffisance dans l’organisation des services explique leur faible utilisation sur les MLDAR dans le district sanitaire de Boulmiougou. Nous n’avons pas vu d’études sur les MLDAR abordant l’organisation des services comme hypothèse de recherche. 6.2.3. Discussion des résultats relatifs à l’hypothèse N°3 La persistance des facteurs socioculturels explique la faible utilisation des MLDAR par les FAP dans le district sanitaire de Boulmiougou. 6.2.3.1. Les femmes en âge de procréer Caractéristiques socio individuelles Niveau d’instruction Les résultats de notre enquête sur l’ensemble des femmes enquêtées, Au moins 47% des FAP enquêtées sont instruites, contre 20,14% non instruites. Ces résultats sont légèrement différents de ceux de 89 NABALOUM I. [29] en 2016 qui, dans son étude, avait trouvé que celles du niveau secondaire et plus étaient de l’ordre de 40,8% contre 6,12% pour les non instruites. Pour le premier cas, cette différence s’expliquerait par le maintien et la forte scolarisation des jeunes filles. Tandis que dans le deuxième cas, cela pourrait être lié à la récurrence de l’exode rurale, l’attrait à la ville de Ouagadougou de nos jours, obligeant certaine femmes non instruites des zones rurales à aller en ville. La religion Des résultats de notre enquête il ressort que les femmes musulmanes avaient une représentation de l’ordre de 60,23% contre 38,42 % pour les chrétiennes et 07,02% pour la religion traditionnelle. Ces résultats avoisinent ceux de OUEDRAOGO W A.[32] en 2017 qui, dans son étude portant sur « les déterminants de la faible utilisation du DIUPP au CHUR de OUAHIGOUYA», avait trouvé un taux de 66,67% pour les musulmanes contre 29% pour les chrétiennes 04% pour les animistes. Cette situation pourrait notamment s’expliquer par la forte islamisation dans ces contrées. Pouvoir de décision en matière de MLDAR Les résultats de notre enquête révèlent que seulement 14,75% des FAP enquêtées affirment être libre d’utiliser les MLDAR. Ce résultat est nettement inférieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2016 qui, dans son étude, avait trouvé que 42,15% des FAP enquêtés affirment ne pas être libres d’utiliser les MLDAR et doivent donc se référer à une tierce personne, principalement leurs époux. Dans ces conditions, cette situation pourrait être un obstacle à l’utilisation de ces méthodes par les FAP. 90 Connaissance des FAP sur les MLDAR Avantages Il ressort de notre étude que seulement 47,19% femmes connaissant les avantages de MLDAR. Ce résultat largement supérieur à celui de OUEDRAOGO W A.[32] en 2017 qui, dans sa même étude citée en supra, avait souligné que seulement 08,94% des FAP enquêtés connaissent les avantages du DIUPP. Lorsque la cliente n’arrive pas à citer le bénéfice qu’elle peut avoir Donc la méconnaissance des avantages des MLDAR pourrait avoir dans l’utilisation d’une méthode contraceptive, cela signifie qu’elle ignore son importance pour elle-même et sa famille. En conséquence, cette insuffisance de connaissance n’est pas favorable à l’utilisation des MLDAR. Attitudes de FAP sur les MLDAR Il ressort de notre enquête que 74,99% des FAP ont des perceptions favorables à l’utilisation des MLDAR. Ce résultat est largement supérieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2016 et avoisinent celui de OUEDRAOGO W A.[32] en 2017 qui, dans leurs mêmes études citées en ci-dessus, avaient souligné que respectivement 60,09% et 79,00% des femmes enquêtés ont une opinions favorables à l’utilisation des MLDAR. A ce titre, cette situation s’expliquerait par l’effet des sensibilisations, mais aussi le renforcement des compétences des prestataires en PF, à travers les formations/supervisions. La récurrence des perceptions non favorable notamment les rumeurs sur ces MLDAR pourraient décourager certaines clientes et les inciter à l’abandon de ces méthodes. 91 6.2.3.2. Attitude des hommes Pouvoir de décision/perception Des résultats de l’enquête, il ressort que seulement 57,44% des hommes sont favorables à l’utilisation des MLDAR. Ce résultat est largement supérieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2016 qui, son étude citée en supra, avaient trouvé que respectivement 46,66% des hommes ont des opinions favorables à l’utilisation des MLDAR. A ce niveau, cette situation s’expliquerait par l’effet des sensibilisations avec l’appui des Partenaires Techniques et Financiers (PTF), mais aussi le renforcement des compétences des prestataires en PF, à travers les formations/supervisions. Lorsque les maris ont des opinions non favorables à l’utilisation des MLDAR, cela pourrait aussi amoindrir leur utilisation par les FAP. Niveau d’implication Des résultats de l’enquête, il ressort que 48,93% des hommes disent avoir accompagné leur époux dans les services de PF. Ce résultat est supérieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2016 qui, son étude cités en ci-dessus, avaient évoqué que r 40,00% des hommes ont dit avoir accompagné leurs épouses dans les services de PF. On en déduit qu’il y a une faible implication des hommes dans les consultations PF, toute chose pouvant entraver l’utilisation des MLDAR par les FAP. 92 6.3. La synthèse des résultats En rappel, notre présente étude a pour but de contribuer à l’amélioration des méthodes contraceptives à longue durée d’action réversibles(MLDAR) dans le district sanitaire de Boulmiougou. Après analyse et discussion des résultats de notre étude, nous avons retenu les points suivants : Points forts Disponibilité des prestataires qualifiés dans les FS pour l’offre des MLDAR ; Assez bonnes connaissances de prestataires sur : la technique counseling (69,20%) et les techniques d’insertions des MLDAR (77,50%), et les différents types de MLDAR (100%). Disponibilité des intrants de DIU et implants, et des affiches de PF Disponibilité des supports de collectes, des boites à images PF ; Nombre élevé prestataires formés en PF clinique (90%). Assez bons remplissage des fiches et des registres PF ; Affichage effective du planning des congés administratifs ; Existence d’un programme de continuité des services PF (les méthodes contraceptives modernes et celles à longue durée d’action réversible), pour les matinées les soirées et les weekends. Points Au à améliorer niveau des compétences des prestataires et l’organisation des services 1. Insuffisances de salles spécifiques pour la PF (60%) ; 2. Insuffisances de communication avec les bénéficiaires sur les MLDAR ; 93 3. Insuffisances d’affichages des descriptions de postes dans les FS ; 4. Insuffisances de réunions de services où la PF et en particulier la situation des MLDAR a été évoquée, en vue de proposer des initiatives locales pour améliorer leur utilisation par les FAP. 5. Insuffisances de remplissages des registres de counseling et des cahiers de causeries/sensibilisations en PF. 6. Insuffisances de directives de prise en charge des IST affichées dans les salles de PF ; 7. Insuffisances d’affichages du planning des congés administratifs ; 8. Insuffisances de connaissances des prestataires sur : la définition de l’acronyme «REDI », la définition des MLDAR ; les avantages, les limites, les effets secondaires et le calendrier de suivi des MLDAR ; 9. Insuffisance dans la mise à jour des cahiers/registres de causeries et de counseling PF (80%). Au niveau des facteurs socioculturels des bénéficiaires 1. Très faible pouvoir de décision des FAP ; 2. Persistance des rumeurs et préjugées des femmes et hommes sur les MLDAR ; 3. Faible taux d’utilisation des MLDAR ; 94 6.4. La vérification des hypothèses 6.4.1. Pour la première hypothèse L’appréciation des compétences prestataires lors des prestations de MLDAR a décelé un niveau des connaissances globalement insuffisant. En effet, leur niveau moyen de connaissances chiffré à 54,28%, le taux moyen de réalisation des aptitudes en counseling est de 69,20%, 77,50% pour la technique d’insertion des MLDAR, et 65,00% pour les formations/supervision en PF. Or, le niveau de performance que nous nous sommes fixé au départ était 80% pour chacun des quatre domaines. En définitive, nous pouvons dire que l’insuffisance de compétence prestataires sur les MLDAR explique la faible utilisation de ces méthodes par FAP au district sanitaire de Boulmiougou. Toute chose qui confirme notre hypothèse. 6.4.2. Pour la deuxième hypothèse Notre appréciation de l’organisation des services par les prestataires a révélé un taux moyen insuffisant. Car la moyenne de notre liste de vérification est de 50,26%, c’est-à-dire inférieure à la performance de 80% que nous avions initialement fixée. En conséquence, nous pouvons dire que l’insuffisance dans l’organisation des services explique la faible utilisation des MLDAR au district sanitaire de Boulmiougou. 6.4.3. Pour la troisième hypothèse Notre étude a décelé que les facteurs socioculturels constituent une entrave à l’utilisation des MLDAR. Puisque le niveau moyen de connaissances de perception des FAP est chiffré à 61,09%, le pouvoir de décision à 14,75%. En outre le niveau d’implication des hommes est de l’ordre de 53,13%. En définitive, nous pouvons donc dire que cette hypothèse est également confirmée, par rapport à notre seuil de performance qui était de 80%. 95 CHAPITRE VII : RECOMMANDATIONS/SUGGESTIONS RECOMMENDATIONS/ SUGGESTIONS 96 Au vue de la synthèse des résultats, nous avons formulé les recommandations et les suggestions suivantes : 7.1. Aux bénéficiaires de services de MLDAR Favoriser le pouvoir de décision de FAP concernant les MLDAR. 7.2. A l’endroit des prestataires de PF Promouvoir l’auto-formation sur les prestations de MLDAR, en particuliers les connaissances théorique : définition, avantages, limites, effets secondaires ; Améliorer la qualité des séances de counseling en PF selon l’acronyme «REDI » (protocole national); Veuillez à ce que la situation de l’utilisation des méthodes contraceptives modernes (dont celles MLDAR) soit évoqué dans vos réunions de services, afin d’identifier les obstacles et proposer des initiatives locales de résolution (si possible); Renforcer la mise à jour des cahiers/registres de causeries et de counseling PF ; Renforcer l’intégration des MLDAR aux activités de la maternité ; 7.3. Aux responsables de différentes formations sanitaires (ICP et responsables maternités) A court terme Elaborer et afficher les descriptions et les repartions complètes des taches sur les murs des postes ou sur des tableaux prévus à ce effet. Nécessité urgente d’intégrer la situation de méthodes contraceptives modernes (MCM) et surtout les méthodes de longue 97 durée d’action réversibles (MLDAR) dans vos réunions de services. Identifier les obstacles qui en découlent et proposer des initiatives locales de résolution (si possible); Renforcer la mise à jour de l’enregistrement de vos prestations en PF, en particulier les registres de counseling et celui des causeries du groupe. A moyen terme Proposer des solutions et coordination avec comité de gestion(COGES) et le district pour trouver une salle spécifiquement consacré à la PF. 7.3. A l’endroit du responsable SR du district de Boulmiougou Veiller à ce que les responsables des différentes formations sanitaires intègrent la situation des méthodes contraceptives modernes et surtout celles à longue durée d’action réversibles dans les réunions de services. Et qu’en outre, des décisions soient régulièrement prises au niveau local pour améliorer leur utilisation par de femmes en âge de procréer (FAP). Veiller à ce que dans toutes les salles de PF du district, les documents suivants soient affichés : directives nationales de PF, directives de prise en charge des IST. Veiller en collaboration avec le MCD à rendre disponible les manuels sur les méthodes de longue durée d’action réversibles dans les formations sanitaires du district. 98 7.4. A l’endroit du MCD du district sanitaire de Boulmiougou 7.4.1. A court terme 1. Rendre disponible des manuels sur les méthodes de longue durée d’action réversibles(MLDAR) dans chaque formation sanitaire. 2. Renforcer la disponibilité de directives de PF dans toutes les formations sanitaires du district. 3. Interpeller les infirmiers chefs de postes et des SFME des différentes formations sanitaires(FS) sur les éléments suivants : Nécessité d’évoquer régulièrement la situation des Méthodes contraceptives modernes notamment celles à longue durée d’action réversibles dans leurs réunions de services. Nécessité de l’affichage complète des répartitions des taches et les descriptions des postes de travail. 7.4.2. A moyen terme 1. Doter des formations sanitaires en matériels médicotechniques notamment les boites d’insertion et les lampes baladeuses. 2. Aider les formations sanitaires dans l’obtention d’une salle spécifique pour la PF. 3. Former/mettre à niveau le personnel en PF clinique, en particulier sur les MLDAR ; 4. Doter toutes formations sanitaires en boites à image, affiches PF et affiches du protocole national de prise en charge des IST. 5. Organiser de cadre de concertation avec les différents acteurs sur la mise en œuvre des activités de MLDAR. 6. Renforcer la régularité des supervisions spécifiques sur la PF. 99 7.5. Au directeur régional de la santé du centre (DRS/C) 1. Renforcer l’appui du district en matière de MLDAR ; 7.6. Au directeur régional de santé et de la famille(DSF) 1. Renforcer l’appui de la DRS en matière d’affiche PF. 100 CONCLUSION CONCLUSION 101 L’utilisation des méthodes contraceptives à longue durée d’action réversibles (MLDAR) offre de nombreux atouts aux femmes en âge de procréer (FAP) et d’énormes bénéfices à la société. Dans les pays européens, océaniens et asiatiques, l’utilisation des MLDAR est excellente et excède par endroit 65% dans cette dernière décennie. Or, ce fort taux d’utilisation permet notamment une maitrise démographique et partant, une meilleure planification des ressources compte tenu des besoins des populations. Nonobstant ces différents avantages, force est de constater que les MLDAR sont moins utilisées dans les pays en développement. Le Burkina Faso, pays de l’Afrique occidentale connait donc cette situation. En effet, tandis que les méthodes de courtes durées y connaissent une assez bonne utilisation, les MLDAR semblent être ignoré par les bénéficiaires. Et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons voulu à travers cette étude, cerner les déterminants de l’utilisation des MLDAR dans le district sanitaire de Boulmiougou. L’enquête a été la méthode choisie ; nous avons utilisé l’observation, l’entretien et le questionnaire auto-administré comme instruments. Au terme de cette étude nous avons trouvé que dans le district sanitaire de Boulmiougou, l’utilisation des MLDAR est influencée par des facteurs socioculturels, l’organisation des services santé et les compétences des prestataires de soins. En définitive, pour apporter notre modeste contribution à la résolution du problème, nous avons formulé des suggestions à l’endroit des différents acteurs dont la mise en œuvre pourrait contribuer significativement à accroitre l’utilisation des MLDAR par les FAP. Certes, notre étude n’a pas pu aborder tous les déterminants de l’utilisation des MLDAR au district de Boulmiougou. Ainsi, d’autres études pourront continuer ce travail initial afin de résoudre au mieux cette problématique. 102 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 103 1. Centre d’actualités de l’ONU. [en ligne].Disponible sur le site : https://www.un.org/development/desa/fr/news/population/worldpopulation -prospects-2017.html. Consulté le 25 Août 2019 à 02 h10 mn. 2. Bulletin of the World Health Organization 2019; 95:614-615.doi: http://dx.doi.org/10.2471/BLT.17.020917. 3. Direction Générale des Etudes et des Statistiques Sectorielles/Ministère de la santé du Burkina Faso : Annuaire statistique, édition 2018, 502 pages. 4. OMS/PF, Aide-mémoire N° 351 de Mai 2015, consulté le 22/07/2019, à (3h02mn),[enligne] :https://www.who.int/reproductivehealth/publications/fa mily_planning/fr/ 5. OMS et UNFPA : Résumé analytique du Rapport 2012-2014, FNUAP, [En ligne] disponible sur le du site https://www.guttmacher.org/sites/default/files/report_pdf/aiu-2012estimates-fr_0.pdf, 33 pages, consulté le 25 juillet 2019 à 01h 10mn du matin. 6. Institue nationale d’études démographiques (INED) : Word contraceptive Patterns 2013, Division de la population, Nations unies en ligne depuis Aout 2014, disponible sur https://www.ined.fr/fr/tout-savoirpopulation/memos-demo/focus/la-contraception-dans-le-monde/, Consulté le 09 mars 2020 à 11heures 59. 7. ERIN M. Module sur les MLDAR et SAA édition septembre 2013, Burkina Faso ; 25 pages. 8. Trussell, J. “Contraceptive failure in United States.” Contraception 83, no. 5 (2011): p 397–404. 104 9. United Nations/Population Division : Trends in Contraceptive Use Worldwide 2015, 70 pages. 10. Enquête sur les multiples par grappes UNICEF : Cuba, multiples indication cluster survey-MICS, éd. 2014, 266 pages. 11. Enquête Démographique et de santé (EDS) Indonésie Performance Monitoring and en Indonésie : Accountablility (PMA) 2020 Round 1 ; éd. 2015, p.2. 12. Enquête Démographique et de santé (EDS) au Pérou:, Demographic and Heath Survey (continuous), 2014, [en ligne], site :https://dhsprogram.com/what-we.../survey/survey-display-495.cfm (consulté le 27/07/2019 à 03 heures 02 minutes- matin). 13. OMS/Europe : Portugal 2014, Heath Survey-OMS, édition 2017, 20 pages ; [en ligne], au www.euro.who.int/__data/.../Health-Profile-PortugalEng.pdf?ua, (consulté le 27/07/2019 à 03 heures 02 minutes du matin). 14. Pictet G., La planification familiale a-t-elle un sens en Afrique rurale? : L’exemple du Laboratoire de santé communautaire du Bazèga (B. F.), 1999 ; 199 pages. 15. Enquête démographique de santé du Zimbabwe (EDSZ) : Zimbabwe Demographic and Heath Survey (ZDHS), 2015, p.575. 16. Enquête démographique et de santé du Rwanda, rapport final : Rwanda 2014-2015, Demographic and Heath Survey, final report , 640 pages. 17. Sondage à rotation rapide PMA-PF en Ethiopie : Ethiopie 2016, Performance Monitoring and Accountablility (PMA) 2020 Round 4, family planning brief, 2 pages . 105 18. Enquête par grappes à indicateurs multiples sur le Soudan : Sudan, Multiple Indicator Cluster Survey, Rapport final, éd. 2014, 431 pages. 19. Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) Dakar, SénégalEnquête démographique et de Santé Continue (EDSContinue), édition 2015, p.95. 20. Tableau des indicateurs : Ghana 2016, Performance Monitoring and Accountablility (PMA) Round 5, Edition 2017; p.02, consulté le 26/07/2019 03 heures 36 minutes ; dispinible sur https://www.pma2020.org/pma 2016-ghana-round-5-soi-table 21. Enquête périodique : Niger 2016, Performance Monitoring and Accountablility (PMA) 2020 Round 1(Niamey), 2017, 2 pages. 22. Direction Générale des Etudes et Statistiques Sectorielles/Ministère de la santé du Burkina Faso : Annuaire statistique, édition 2017, 386 pages. 23. Ministère de la santé du Burkina : Plan National d’Accélération de Planification Familiale (PNA-PF) 2017-2020 ; Septembre 2017, 111 pages. 24. ONG nationale du Congolaise : Association pour le la Bien-être Familial/Naissances Désirables (ABEF/ND) ; article publié le 14 Novembre 2018 ; Consulté le 26/10/2020 à 02 heures 16 minutes du matin; [en ligne] https://www.abefnd.org/2018/11/14/conference- internationale-de-la-planification-familiale-kigali-novembre-2018/ 25. OMS-UNFPA, Vu d’ensemble : coûts et avantages des services de contraception-Evaluation éd. Juin 2012, p.1 : 34 pages. 106 26. DURKHEIM E. : Les règles de la méthode sociologique, éd. Dalloz, Paris, 1984, 80 pages. 27. SANKARAK.F.M., Les déterminants de la faible taux d’utilisation des services de planification familiale dans le district sanitaire de Tougan, ENSP/OUAGA, 130 pages. 28. AMADOU A., Etude des déterminants de la faible utilisation des contraceptifs modernes dans le district sanitaire de Boulsa ; mémoire de fin d’étude 2014 ENSP/OUAGA, 95 pages. 29. NABALOUM I., Facteurs expliquant la faible utilisation des Méthodes contraceptives à Longue Durée d’Action Réversibles dans le district sanitaire de Baskuy, /Région du centre ; mémoire de fin d’études 2016, ENSP-OUAGADOUGOU, 129 pages. 30. MBOUDOU E. Module de formation sur les méthodes contraceptives à longue durée d’action réversibles, 18 pages. 31. BAYER A.G., Contraceptifs à action prolongées réversibles, mise à jour en Novembre 2017 et publié en 2018, consulté de 09 mars 2020 à 08 heures 30 mn, [disponible en ligne] au https://www.your- life.com/fr/methodes-contraceptives/contraception-a-action-prolongeereversible/ 32. OUEDRAOGO W A., Les déterminants de la faible utilisation du DIUPP au CHUR de OUAHIGOUYA, Mémoire de fin d’études, éd. 2017, 120 pages. 33. CHARRON J. et SEPARI S. (1994) Organisation et gestion d’une entreprise : manuel et application, Dunod, éd. 1994, Paris ;France, 192 pages. 107 34. PALM F., Etude des facteurs déterminants la faible couverture en postnatale dans le DS de Barsalogo. Mémoire de fin d’étude, ENSP 2010, 129 pages. 35.. ZONGO I.: Etude des facteurs socio-sanitaires de la faible utilisation des méthodes contraceptives modernes au district sanitaire de Yako, Mémoire de fin d’études en 2006 ENSP OUAGA. 98 pages 36. ROGERS X. La pédagogie de l’intégration des systèmes d’éducation et formation au cœur de nos sociétés, éd. 2010, Bruxelles, Université de De Boeck : 345 pages. 37.. OUATTARA L., Etude des déterminants de la faible qualité des données de vaccination de routine dans le district sanitaire de Dafra, éd.2013, Mémoire de fin d’études ENSP/OUAGA, 109 pages 38. DJOBEHOUE K A., Etude sur les facteurs expliquant la faible prévalence contraceptive dans la commune de Sakete (République du Benin) ; 2012 ENSP OUAGA, 132 pages. 39. GANSONRE B., Les facteurs expliquant le faible taux d’adhésion des conjoints des femmes enceintes au dépistage volontaire du VIH/SDA dans les sites PTME du district sanitaire de Kongoussi ; ENSP, 2015, 106 pages. 40. Steiner MJ, Lopez LM, Grimes DA, Cheng L, Shelton J, Trussell J, et al. Sino-implant (II)-a Lévonorgestrel-releasing tworod implant: Systematic review of the randomized controlled trials Contraception. Mars 2010 ; 201pages. 41. Maria B., TOME XXIV : Extrait des Mises à jour en Gynécologie et Obstétrique - Historique sur le DIU publié de 30/11/2000 ; 27 pages 108 42. NEXPLANON®- Copyright VIDAL 2011, Eurèka santé, mise à jour le 21 janvier 2020 ; [En ligne] sur http://reprolineplus.org/system/files/resources/PPIUD_LRP_Manual_Fr.pd f Consulté le 10 septembre 2019 à 23heures 30 mn 43. JHPIEGO, Manuel de référence, Fournir des services de DIUPP, Avril 2013, 92 pages ; [En ligne], dispoinible sur. http://reprolineplus.org/system/files/resources/PPIUD_LRP_Manual_Fr.pd f ; Consulté le 10 septembre 2019 à 23heures 30 mn. 44. Ministère de la santé du Burkina Faso : Manuel de référence : Formation des prestataires en planification familiale clinique, édition 2015 ; 240 pages. 45. OMS, Ecole de santé publique John Hopkins Bloomberg : Planification familiale, un manuel à l’intention des prestataires de service du monde entier, éd. 2011 ; 388 pages, p. 124-128 et p.148-154. 46. HIEN E., Facteurs limitant l’utilisation du dispositif intra utérin (DIU) dans le district sanitaire de Kaya, ENSP/OUAGA 2015, 96 Pages 47. SAWADOGO N., Les déterminants de la faible prévalence contraceptive dans le district sanitaire de Ouargaye (Burkina Faso); Mémoire de fin d’études 2009 ENSP/OUAGA 132 pages. 48. SEMDE D. Facteurs limitant l’application de la stratégie PCIME clinique dans les centres de santé et de promotion sociale du DS de Saponé, mémoire de fin d’études, en 2017. ENSP ; OUAGA, 114 pages. 49. DEME B. DIALLO : Etude sur les raisons de la faible utilisation du DIU dans deux centres de référence du district de BAMAKO. Thèse de doctorat, Bamako ; 2007,119 pages. 109 50. Institue Nationale de la Statistique et de la Démographie, 2017, Annuaire statistique national 2017 - INSD Burkina Faso, [En ligne] Disponible sur http://www.insd.bf/n/contenu/pub_periodiques/annuaires_stat/Annuaires_ stat_nationaux_BF/Annuaire_Statistique_National_2017.pdf; Burkina Faso, consulté le 12 Septembre 2019, à 23 heures 06 mn 383 pages. 51. District sanitaire de Boulmiougou : Plan d’action 2018, 107 pages 110 LES ANNEXES LES ANNEXES I ANNEXE I: QUESTIONNAIRE AUTO ADMINISTRE ADRESSE AUX PRESTATAIRES DU DISTRICT SANITAIRE DE BOULMIOUGOU Bonjour, je m’appelle OUÉDRAOGO Soumaïla, étudiant en deuxième année ASSOG. Dans le cadre de notre formation à la Direction de la Formation Supérieure en Sciences de la Santé (DFSSS), nous avons entrepris une étude sur les « déterminants de l’utilisation des Méthodes contraceptives à Longue Durée d’Action Réversibles (MLDAR) dans le district sanitaire de Boulmiougou ». Les résultats de l’étude permettront d’améliorer l’utilisation de ces méthodes par les FAP. Ainsi, nous sollicitons votre participation qui consiste à répondre aux questions de la fiche d’enquête. Nous vous garantissons de l’anonymat du questionnaire, de la confidentialité de toutes les informations que vous apporterez à nos questions et de l’absence de sanctions quelques soit votre réponse. Vous avez la possibilité de vous retirer à tout moment de l’enquête. Cependant, vos réponses sont très importantes pour l’atteinte des objectifs de notre formation. I. INFORMATION GÉNÉRALES Date de l’enquête /____/____/___/ Fiche N° /___/ Formation sanitaire de………………………… II. IDENTIFICATION 1. Sexe F /____/ M /____/ 2. Qualification professionnelle SFE/ME /____/ Infirmier /____/ Autres. (à préciser)…………………… 3. Ancienneté dans le service /____/ ans ou mois (rayez mention inutile) III. CONNAISSANCES DES PRESTATAIRES SUR LES MLDAR 4. Que veut dire l’acronyme R.E.D.I. dans le cadre du counseling en PF ? R=………………………………………………………………………………… E=…………………………………………………………………………………. D=…………………………………………………………………………………. I=………………………………………………………………………………….. 5. Qu’entendez-vous (succinctement) par méthodes contraceptives à longue durée d’action réversibles (MLDAR) ? …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………….. II 6. Quels sont les types de MLDAR que vous connaissez? ………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………… --………………………………………………………………………………….. 7. Pouvez-vous donnez au moins cinq (05) avantages des MLDAR ? …………………………………………………………………………………... …………………………………………………………………………………... …………………………………………………………………………………... …………………………………………………………………………………... …………………………………………………………………………………... …………………………………………………………………………………... …………………………………………………………………………………... ………………………………………………………………………………….. 8. Quelles sont les limites des MLDAR que vous connaissez? Citez-en 5. ………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………..……. 9. Les effets secondaires liés aux MLDAR : cochez la bonne réponse –Vertiges…………………………………….../____/ – nervosité…………………………………. /____/ – Chute des cheveux /____/ – Davantage de crampes /____/ – Prise ou perte de poids /____/ – Nausées /____/ – tension mammaire /____/ – Trouble du cycle /____/ –Toutes les réponses bonnes /____/ . 10. Le calendrier de suivi des MLDAR : Cochez la bonne réponse. Le premier cycle après l’insertion des MLDAR /____/ 1 mois ; 3 mois ; 6 mois ; 1 fois par an /____/ 1 semaine ; 3 mois ; 6 mois ; 1 fois par an /____/ Le premier cycle menstruel après la pose du DIU /____/ IV. ACTIVITES DE SOUTIEN AUX COMPETENCES 11. Avez-vous été formé (e) en PF clinique? Oui/____/ Non/____/ Si oui quelle est la date de votre dernière formation? /______/ 12. Avez-vous déjà été supervisé (e) en PF? Oui /____/ Non/____/ Si oui quelle est la date (ou période) de la dernière supervision ? /______/ VII. ORGANISATION DES ACTIVITES DE PF(MLDAR) 13. Tout le personnel mène-il des prestations de MLDAR ? Oui/____/ Non/____/ III Si non, quels sont les profils qui mènent les prestations des MLDAR ? SF/ME/____/ IDE /_____/ IB /_____/ AB /_____/ AA /_____/ 14. Avez-vous connu des ruptures en MLDAR durant l’année 2019 ? Oui /____/ Non/____/ Si oui, quelle est la durée de la rupture ? DIU :………………….(en Jours ou mois) Implants :……………(en Jours en mois) 15. Avez-vous connu des ruptures en consommables pour les prestations des MLDAR ? Oui /____/ Non/____/ Si oui, quelle est la durée de la rupture ? VIII. DIFFICULTES ET SUGGESTIONS 21. Quelles sont les difficultés que vous rencontrées dans la mise en œuvre des activités de prestation des MLDAR ? …………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………….. 22. Quelles sont vos suggestions pour améliorer l’utilisation des MLDAR par les FAP …………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………….. Merci pour votre collaboration. IV ANNEXE II: GUIDE D’ENTRETIEN ADRESSE AU RESPONSABLE SR DU DISTRICT DE BOULMIOUGOU I. INFORMATION GÉNÉRALES Bonjour, je m’appelle OUÉDRAOGO Soumaïla, étudiant en deuxième année ASSOG. Dans le cadre de notre formation à la Direction de la Formation Supérieure en Sciences de la Santé (DFSSS), nous avons entrepris une étude sur les « déterminants de l’utilisation des Méthodes contraceptives à Longue Durée d’Action Réversibles (MLDAR) dans le district sanitaire de Boulmiougou ». Les résultats de l’étude permettront d’améliorer l’utilisation de ces méthodes par les FAP. Ainsi, nous sollicitons votre participation qui consiste à répondre aux questions de la fiche d’enquête. Nous vous garantissons de l’anonymat du questionnaire, de la confidentialité de toutes les informations que vous apporterez à nos questions et de l’absence de sanctions quelques soit votre réponse. Vous avez la possibilité de vous retirer à tout moment de l’enquête. Cependant, vos réponses sont très importantes pour l’atteinte des objectifs de notre formation. Date de l’enquête /____/____/___/ Fiche N° /___/ II. IDENTIFICATION DE L’ENQUETÉ(E) 1. Qualification professionnelle:…………………………………………. 2. Ancienneté professionnelle /___/ ans 3. Ancienneté dans le poste /___/ ans III. COUVERTURE GÉOGRAPHIQUE 4. Nombre total de formations sanitaires du district /____/ 5. Nombre total de formations sanitaires mettant en œuvre l’activité de PF/____/ 6. Nombre de formations sanitaires où les prestations des MLDAR se mènent /____/ IV. RESSOURCES HUMAINES 7. Nombre total de prestataires formés au cours des 3 dernières années en PF clinique: 2017 /____/ 2018/____/ 2019/____/ 8. Y a-t-il des FS où les prestataires ne sont pas formés ? V Oui /_____/ Non /_____/ Si oui, combien de FS /____/ 9. Nombre de prestataires compétents pour assurer les prestations des MLDAR est-il suffisant ? Suffisant /____/ insuffisant/____/ 10. Existe-t-il des outils de suivi des indicateurs de la PF et plus précisément les MLDAR dans le district ? Oui /____/ Non /____/ Si non pourquoi?........................................................................................ …………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………….. 11. Le district a-t-il connu une rupture en intrants en 2019? Oui/____/ non /___/ Sinon, nombre de jours de la rupture /____/ VII. DIFFICULTES ET SUGGESTIONS 12. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans la mise en œuvre des activités de PF en général et sur les MLDAR en particulier ? …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… 13. Quelles sont vos suggestions pour améliorer l’utilisation des MLDAR ? …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… Merci pour votre collaboration. VI ANNEXE III: GUIDE D’ENTRETIEN INDIVIDUEL ADRESSE AUX FAP I. INFORMATIONS GÉNÉRALES Bonjour, je m’appelle OUÉDRAOGO Soumaïla, étudiant en deuxième année ASSOG. Dans le cadre de notre formation à la Direction de la Formation Supérieure en Sciences de la Santé (DFSSS), nous avons entrepris une étude sur les « déterminants de l’utilisation des Méthodes contraceptives à Longue Durée d’Action Réversibles (MLDAR) dans le district sanitaire de Boulmiougou ». Les résultats de l’étude permettront d’améliorer l’utilisation de ces méthodes par les FAP. Ainsi, nous sollicitons votre participation qui consiste à répondre aux questions de la fiche d’enquête. Nous vous garantissons de l’anonymat du questionnaire, de la confidentialité de toutes les informations que vous apporterez à nos questions et de l’absence de sanctions quelques soit votre réponse. Vous avez la possibilité de vous retirer à tout moment de l’enquête. Cependant, vos réponses sont très importantes pour l’atteinte des objectifs de notre formation. Fiche N° /___/ Date de l’enquête /____/____/___/ Formation sanitaire de ……………………………………………………….… II. CARACTERISTIQUES SOCIO INDIVIDUELLES 1. Niveau d’instruction: Primaire /___/ secondaire /___/ supérieur/___/ alphabétisée /___/ Aucun niveau /___/ 2. Vous êtes de quelle religion ? Musulmane /___/ Chrétienne/___/ Traditionnelle /___/ 3. Avez-vous déjà utilisé les DIU ou les implants ? Oui /___/ Non/___/ Si non souhaiterez-vous utiliser l’une de ces méthodes ? Oui /___/ Non/___/ VIII III. CONNAISSANCES DES FEMMES EN ÂGE DE PROCRÉER SUR LES MLDAR 4. Quels sont les avantages du DIU et Jadelle que vous connaissez ? (Cochez ou remplir selon la réponse donnée par la femme) - Espacer les naissances /___/ - Améliorer de l’état de santé pour la mère et son enfant /___/ - Réaliser des activités économiques /___/ Autres (à préciser)………………………………………………………. 5. Etes – vous libre de décider d’utiliser les MLDAR ? Oui /___/ Non /___/ 6. Si non, à qui, vous vous référez pour être autoriser à utiliser une MLDAR ? Conjoint /____/ mère /___/ belle-mère/___/ beau-père/____/ Autres (à préciser) /___/…………………………………………………… IV. ATTITUDES DES FAP EN MATIÈRE DE MLDAR 7. Que pensez de ces méthodes? ……………………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………….. 8. Que disent les gens à propos de ces méthodes? …………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………….. .……………………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………. 9. Avez-vous été satisfaite des services reçus lors de votre dernière visite? Oui /____/ Non /____/ Sinon, pourquoi……………………………………… V. SUGGESTIONS 10. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans le domaine de la planification familiale ? …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… 11.Quelles sont vos suggestions pour améliorer l’utilisation du DIU et Jadelle par les FAP ? …………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………. ………………………………….………………………………………………… Merci pour votre collaboration. IX ANNEXE IV: GUIDE D’ENTRETIEN INDIVIDUEL ADRESSE AUX HOMMES Bonjour, je m’appelle OUÉDRAOGO Soumaïla, étudiant en deuxième année ASSOG. Dans le cadre de notre formation à la Direction de la Formation Supérieure en Sciences de la Santé (DFSSS), nous avons entrepris une étude sur les « déterminants de l’utilisation des Méthodes contraceptives à Longue Durée d’Action Réversibles (MLDAR) dans le district sanitaire de Boulmiougou ». Les résultats de l’étude permettront d’améliorer l’utilisation de ces méthodes par les FAP. Ainsi, nous sollicitons votre participation qui consiste à répondre aux questions de la fiche d’enquête. Nous vous garantissons de l’anonymat du questionnaire, de la confidentialité de toutes les informations que vous apporterez à nos questions et de l’absence de sanctions quelques soit votre réponse. Vous avez la possibilité de vous retirer à tout moment de l’enquête. Cependant, vos réponses sont très importantes pour l’atteinte des objectifs de notre formation. I. INFORMATIONS GENERALES Fiche N° /___/ Date de l’enquête /____/____/___/ Formation sanitaire de …….………………… II. LES ATTITUDES DES HOMMES CONCERNANT LES MLDAR 1. Quel est votre perception/opinion sur les MLDAR ? Bonne /___/ Mauvaise /___/ Si mauvaise, pourquoi (selon vous)?....................................................... …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………….. 2. Accompagnez-vous votre épouse/partenaire dans un centre de PF? Toujours /___/ Souvent /___/ Jamais /___/ 3. Comment appréciez-vous le coût des prestations des MLDAR ? Abordable /___/ Peu abordable /___/ Non abordable /___/ X DIFFICULTÉS ET SUGGESTIONS 9. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans le domaine de la planification familiale ? …………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………… 10. Quelles sont vos suggestions pour améliorer l’utilisation des services de PF ? ……………………………….…………………………………………………… ……………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………........................... Merci pour votre collaboration. XI ANNEXE V: LISTE DE DE VERIFICATION POUR L’ORGANISATION DU SERVICE, AINSI QUE LES SUPPORTS ET OUTILS DE GESTIONS Etapes/taches Existence Affiché ou mise à jour LES PROGRAMMES QUOTIDIENS Oui Oui Non Observations Non 1. Existe-il une liste de répartition complète des taches affiché? 2. Existe-il une description complète des postes de travail affiché? 3. Avez-vous réalisé au moins 4 réunions de services ces 06 derniers sur la MCM en évoqué MLDAR (DIU et Implants)? 4. Utilisez-vous régulièrement les registres PF ? 5. Avez-vous planning de vos congés administratifs affiché ? 6. Existe-il un programme de continuité des services intégrant la PF (matinées soirées et gardes), affiché? 7. Réalisez-vous des insertions de MLDAR (DIU et Implants) pendant vos permanences et gardes (y compris les les week-ends) ? SUPPORTS ET OUTILS DE GESTIONS Documents techniques 8. Directive de P F 9. Directive de PEC des IST Supports de collectes des données 10. Registres de consultations PF 11. Fiche de consultation PF 12. Fiche de rapports mensuels Supports d’IEC 13. Affiche murale de la PF 14. Boites d’images XII 15. Cahier ou registres de counseling 16. Rapports de sensibilisation 17. Salle de PF : Avez une salle uniquement pour la PF ? Sinon quel est votre commentaire. 1=Affiché ou mise à jour ; 2= non affiché ou non à jour XIII ANNEXE VI: GRILLE D’OBSERAVATION POUR L’INSERTION D’UN IMPLANT I. INFORMATION GENERALE Fiche N° /___/ Formation sanitaire de :………………………………………. Date de l’enquête /____/____/___/ Nom et prénom (s) de l’enquêteur…………………………….. II. ÉLÉMENTS D’OBSERVATION INSTRUCTIONS Noter la performance de chaque étape ou tâche observée en utilisant l’échelle de notation suivante : 0. NON : Etape ou tâche qui n’est pas effectuée dans la séquence correcte ou qui a été omise , OU effectuée incorrectement 1. OUI : Etape ou tâche effectuée avec efficacité et précision dans la séquence correcte. Critères d’appréciation Cas OUI Observations NON I. PRÉPARATION Taches avant insertion L’agent : 1. S’assure que les fournitures et l'équipement nécessaires sont disponibles et prêts à l'emploi : Le paquet d’implants, une solution antiseptique (iode), des gants stériles, une anesthésie locale (lidocaïne1%), une seringue avec une aiguille, champs stériles (fenêtré et non fenêtré), lame de bistouri, trocart, une compresse stérile la boîte de pansements XIV la solution à base décontamination un marqueu de chlore de 2. Décrit la procédure d’insertion et ce à quoi la cliente devrait s’attendre 3. Dispose le matériel d’insertion en ordre d’utilisation 4. Aide la cliente à laver soigneusement au savon et à rincer son bras entier à l’eau 5. Aide la cliente à s’installer sur la table sans souiller le bras 6. Place le bras de la femme sur un linge ou un champ propre et sec 7. Marque des points d’insertion des capsules en éventail avec un Bic ou un marqueur 8. Lave soigneusement les mains avec du savon et les sèche à l’air ou avec une serviette individuelle propre 9. Fait le Port chirurgical des gants stériles aux deux mains 10. Nettoie par des mouvements circulaires le site de l’insertion avec un tampon imbibé d’antiseptique (polyvidone iodée) deux fois 11. Place un champ troué stérile ou désinfecté à haut niveau sur le bras 12. Injecte la lidocaïne à 1% juste sous la peau à l’endroit de l’incision pour gonfler légèrement la peau (faire la boutonnière) 13. Avance l’aiguille d’environ 4 cm et injecte à 2 ml de lidocaïne à 1% dans chacun des sillons subdermiques en retirant l’aiguille 14. Masse légèrement le point d’injection pour favoriser la diffusion de la lidocaïne XV 15. Vérifie qu’il y a l’effet de l’anesthésique avant d’inciser la peau en pinçant avec les doigts II. INSERTION DES CAPSULES L’agent : 17. Insère le trocart biseau en haut et le mandrin tout en soulevant la peau 18. Avance le trocart et le mandrin jusqu’à la première marque près de la garde du trocart 18. Retire le mandrin et le tient dans la main puis introduit la première capsule dans le trocart avec la main gantée ou les pinces 19. Garde l’autre main en dessous du trocart pour rattraper la capsule qui viendrait à tomber 20. Réinsère le mandrin et l’avance jusqu’à ce qu’on sente une résistance 21. Tient le mandrin fermement en place avec une main et retire le trocart de l’incision jusqu’à ce que la garde arrive au manche du mandrin 22. Retire le mandrin et le trocart ensemble jusqu’à ce que la deuxième marque près du bout du trocart apparaisse dans l’incision (ne pas retirer le trocart de la peau) 23. Eloigne le bout du trocart de l’extrémité de la capsule 24. Redirige le trocart dans l’autre sillon et avance le trocart et le mandrin à la première marque 25. Insère la ou les capsules restantes en utilisant la même technique 26. Palpe les capsules pour vérifier qu’elles ont été insérées en forme d’éventail XVI 27. Palpe les bouts des capsules pour vérifier que les capsules sont éloignées de 5 mm de l’incision 28. Ne retire pas le trocart de l’incision tant que la dernière capsule n’a pas été insérée 29. Enlève le champ opératoire et nettoyer les traces du marqueur sur la peau de la cliente avec de l’alcool 29. Enlève le champ opératoire et nettoyer les traces du marqueur sur la peau de la cliente avec de l’alcool 30. Resserre les berges de l’incision avec le pouce et l’index et referme celle-ci avec une compresse stérile et du sparadrap III. TACHES POST-INSERTION L’agent : 31. Jette le trocart, mandrin, l’aiguille et la seringue dans une boite à tranchant 32. Trempe tous les instruments dans une solution chlorée à 0,5 % pendant 10 minutes pour les décontaminer. Les retire, nettoie puis stérilise 33. Jette les déchets contaminés dans un récipient étanche ou un sac en plastique 34. Retire les gants en les retournant selon la technique enseignée et les jette dans un récipient étanche ou un sac en plastique 35. Lave soigneusement les mains avec de l’eau et du savon et les sèche à l’air ou avec une serviette individuelle propre 36. Surveille la cliente pendant au moins 15 mn 37. Remplit le dossier de la cliente, avec le dessin de l’emplacement des capsules 38. Aide la cliente à descendre de la table XVII IV. COUNSELING POST-INSERTION L’agent : 39. Donne à la cliente des instructions pour les soins de la plaie : Dit à cliente de garder le pansement sec pendant 5 jours avant l’ablation du pansement Eviter les travaux pénibles demandant une contracture du bras 40. Explique à la cliente que l’effet du contraceptif prend effet dès l’insertion 41. Discute de ce qu’il faut faire si la cliente a des problèmes ou des effets secondaires après l’insertion 42. Dit à la cliente qu’elle peut retirer elle-même le pansement au 5ème jour 43. Rassure la cliente qu’elle peut demander qu’on lui retire les capsules à n’importe quel moment 44. Propose le test du dépistage HIV et le dépistage des lésions précancéreuses 45. Dit à la cliente qu’elle peut revenir à tout moment dans le centre en cas de besoin 46. Demande à la cliente de répéter les instructions et répond aux questions de la cliente 47. Rendez-vous : - Explique à la cliente qu’elle peut revenir à la clinique en cas de besoins - Dit au revoir à la cliente (si possible l’accompagne à la porte) V. NETTOYAGE DU MATERIEL 48. Porte des gants de ménages 49. Désinfecte la table d’examen avec une solution chlorée à 0,5%( avec ou sans alèze) 50. Range le matériel XVII I 1= OUI = (Bien fait) 0=NON= Mal fait OU non fait XIX ANNEXE VII: GRILLE D’OBSERAVATION POUR L’INSERTION D’UN DIU I.INFORMATION GÉNÉRALE Fiche N° /___/ Formation sanitaire de :………………………………………. Date de l’enquête /____/____/___/ Nom et prénom (s) de l’enquêteur……………………………. II. ÉLÉMENTS D’OBSERVATION INSTRUCTIONS Noter la performance de chaque étape ou tâche observée en utilisant l’échelle de notation suivante : 0. NON : Etape ou tâche qui n’est pas effectuée dans la séquence correcte ou qui a été omise , OU effectuée incorrectement 1. OUI : Etape ou tâche effectuée avec efficacité et précision dans la séquence correcte. Critères d’appréciation Cas Observations OUI NON TACHES AVANT L'INSERTION L’agent doit : 1. Accueillir la cliente poliment, se présenter, inviter la cliente à s’asseoir garantir une intimité pour l’insertion du DIU 2. Demander à la cliente si elle désire toujours que le DIU soit inséré 3. rechercher les antécédents en santé de la reproduction 4. Expliquer à la cliente qu’on procèdera à un examen pelvien et demander à la cliente si elle a des questions. 5. S’assurer que l’équipement et les fournitures nécessaires sont disponibles dans la salle d’examen 6. Installer la cliente sur la table d’examen 7. Demander à la cliente de vider sa vessie 8. Indiquer à la cliente ce qu'on va faire et l'encourager à poser des questions 9. Se laver les mains soigneusement avec de l'eau et du savon et les sèche avec un linge propre 10. Palper l'abdomen et vérifier la sensibilité suspubienne ou pelvienne ni d'anomalies annexielles XX 11. Mettre des gants à usage unique 12. Disposer les instruments et le matériel 13. Faire un examen au spéculum 14. Retire le spéculum ; le met de côté sur un plateau 15. Effectue un examen bi manuel 16. Retirer les gants et les jeter dans une poubelle étanche 17. Se laver les mains soigneusement avec de l'eau et du savon et les sécher avec un linge propre TACHES PENDANT L'INSERTION 18. Charger le TCU 380A dans son emballage stérile 19. Mettre des gants à usage unique 20. Insérer le spéculum vaginal et examine le col 21. Désinfecter le col et le vagin avec un antiseptique 22. Saisir doucement le col avec une pince à col 23. Sonder l'utérus en utilisant la technique ‘’sans toucher’’. XXI 24. Ajuster le curseur pour obtenir la même mesure sur le tube inséreur 25. Insérer le DIU TCU 380A en utilisant la technique du retrait 26. Couper les fils à 3 cm du col et retirer doucement la pince à col 27. Observer la femme au moins 15 minutes sur la table en attendant de remplir le dossier 28. Placer les instruments utilisés dans une solution chlorée pour les décontaminer 29. Traite les déchets avec précaution selon les directives 30. Retirer les gants et les jeter à la poubelle 31. Se laver les mains soigneusement avec de l'eau et du savon 32. Remplir le dossier de la cliente TACHES POST-INSERTION 33. Discuter de ce qu'il faut faire si la cliente connaît des effets secondaires ou des problèmes 34. Assurer à la cliente qu'elle peut demander qu'on lui retire le DIU à n'importe quel moment 35. Enseigner les signes de danger à la cliente 36. Demander à la cliente si elle a des questions 37. Planifier avec la cliente la prochaine visite 38. Débarrasser et nettoyer le plan de travail LEGENDE 1= Oui = (Bien fait) 0=NON= Mal fait OU non fait XXII I ANNEXE VIII : GRILLE D’OBSERVATION DU COUNSELING I. INFORMATION GENERALE Fiche N° /___/ Formation sanitaire de:………………………………………………………. Date de l’enquête /____/____/___/ Nom et prénom (s) de l’enquêteur………………………………………… II. ELEMENTS D’OBSERVATION Critères d’appréciation Cas Oui Observations Non POUR LES NOUVEAUX CLIENTS Phase I : R = Etablissement de rapport 1. Saluer poliment le client 2. Se présenter 3. Déterminer la catégorie à laquelle appartient la cliente 4. Garantir la confidentialité et l’intimité 5. Expliquer la nécessité de discuter des problèmes sensibles et personnels Phase II : E = Examiner en détail les raisons de la visite du client. 6. explorer les antécédents et intentions du client en matière de procréation personnelle et ses relations 7. explorer le contexte social du client, sa situation 8. explorer les problèmes de sexualité 9. explorer les antécédents du client XXIII 10. Focaliser la discussion sur la (les) méthode(s) pertinentes pour le client examiner avec le client sa méthode préférée; lui donner l’information si nécessaire et corriger les opinions fausses 11. Contrôler l’absence de grossesse et explorer les facteurs relatifs aux saignements mensuels, à toute grossesse ou maladie récente Phase III : D = Prise de décision 12. Identifier la décision que le client doit prendre ou confirmer 13. Explorer les options pertinentes pour chaque décision 14. Aider le client à évaluer les avantages, les limites ainsi que les conséquences de chaque option (fournir l’information nécessaire à cet effet autant que besoin est) 15. Encourager le client à prendre lui-même sa décision Phase IV : I = Mise en application de la décision 16. Aider le client à élaborer un plan concret et précis pour mettre en application sa décision (obtention et utilisation de la méthode de PF choisie, réduction du risque d’IST/VIH/ SIDA, double protection, etc.) 17. Aider le client à acquérir les aptitudes nécessaires pour l’utilisation de la méthode choisie et du préservatif 18. Identifier avec le client les obstacles qu’il pourrait rencontrer dans la mise en application de sa décision 19. Elaborer avec le client les stratégies pour surmonter ces obstacles 20.élaborer avec le client un plan de suivi et/ou XXIV référer si nécessaire 21. Nettoyer et ranger le matériel. POUR LES CLIENTS EN VISITE DE CONTROLE 22.Évaluer le degré de satisfaction du client relativement à la méthode utilisée 23. Vérifier l’utilisation correcte de la méthode ; 24. Demander au client s’il y a des changements dans sa vie (intentions en matière de procréation, risque d’IST/VIH/SIDA et statut sérologique,… 25. Pour le client insatisfait uniquement, examiner en détail avec lui les raisons de l’insatisfaction, ainsi que les solutions possibles. Total LEGENDE 0 = NON (Mal fait ou non fait) 1= Oui (Bien exécuté) XXV ANNEXE IX: SITUATION DE L’UTILISATION DES MCM PAR CSPS EN CM T.Dassouri CMA Pissy CMU Nagrin CSPS Bassemyam CSPS Dayoubsi CSPS Kalzi CSPS Komsilga CSPS Zinguedessé CSPS Bazoulé CSPS Boassa CSPS Boulsin CSPS Cissin 17 CSPS Doundoulma CSPS Kienfangué CSPS Koudiéré CSPS Lao CSPS Lougsi CSPS Ponsomtenga CSPS sandogo CSPS Sané PF Utilisatrices de toutes contraceptives confondues (colliers, MAMA, pilules, dépoprovera, sayana press, DIU implants…) en 2018 Taux d’utilisation en 2018 Formation sanitaires Utilisatrices des DIU + Implants 2018 DU DISTRICT SANITAIRE DE BOULMIOUGOU Total (anciennes Cible Anciennes Nouvelles + 2018 nouvelles) Femmes en âge de procréer 283 271 1492 910 1006 4776 388 595 1394 1298 1601 6170 5 703 852 20 215 3 025 23% NA 31% 123 1001 282 1283 1 890 281 68% 66 188 65 253 1 041 154 24% 42 157 436 154 40 122 476 276 1 518 1 768 227 263 31% 16% 390 1051 78 1129 1929 140 59% 129 128 29 1321 135 450 140 4737 144 147 94 1079 279 597 234 5816 2 908 1 348 1 581 18 807 434 201 235 2 814 10% 44% 15% 31% 82 171 168 339 2 610 389 13% 57 439 135 574 2 657 397 22% 55 3 0 312 52 0 132 33 0 444 85 0 3 218 876 1 179 482 132 176 14% 10% ND 299 541 106 647 1 220 181 53% 25 290 117 27 290 144 9 626 1 937 1 441 293 3% 7% XXVI CSPS secteur 16 CSPS secteur 18 CSPS secteur 19 CSPS secteur 28 CSPS Silmissin CSPS Tampoussoumdi CSPS Tampouy CSPS Tiguindalgué CSPS Tingandogo CSPS Tintilou Nord CSPS Tintilou sud CSPS Vipalogho CSPS Yaoghin CSPS Yimdi CSPS Zagtouli CSPS Zékounga CSPS Zongo Disp. Pissy 17 Total 927 2274 433 2707 24 486 3 664 11% 291 2810 1068 3878 9 013 1 349 43% 594 2366 825 3191 24 677 3 693 13% ND 735 260 995 34 787 5 208 3% 24 332 107 439 3 057 457 14% 19 135 30 165 590 89 28% 77 380 63 443 1 395 211 32% 285 394 303 697 2 785 415 25% 380 490 375 865 12 782 1 913 7% 7 91 19 110 1 246 187 9% 199 248 41 289 2 548 382 11% 53 482 116 598 2 056 309 29% 48 16 981 346 109 1328 35 62 737 381 171 2065 762 1 343 9 436 115 200 1 413 50% 13% 22% 2 343 78 421 754 114 56% 430 38 2597 1006 561 595 3158 1601 2 105 2 814 22% 9% 9323 33372 10737 44109 14 067 18 807 245 622 36 755 24,1% Source: Endos à partir du bureau CISSE du DS de Boulmiougou en février 2020. Légende: Couleur verte: Taux d'utilisation supérieur à l'objectif du district. Couleur rose: Taux d'utilisation inférieur à l'objectif du district. XXVII i ANNEXE X: REPARTITION DES FAP A ENQUETER PAR CSPS, Strates Strate 1 Strate 2 Formation sanitaire d’utilisa Villages/ -tion Secteur PF 2018 Population Totale Taille de Taux 1 CSPS Zongo 22% Zongo 2105 33 2 CSPS Zagtouli 23% Zagtouli 1413 22 3 CSPS Secteur 16 11% Secteur 16 3664 58 4 CSPS Secteur 28 03% Secteur 28 5208 82 5 CSPS Tintilou sud 11% Tintilou sud 382 6 1 CSPS Cissin 17 31% Cissin 17 2814 45 2 CSPS Bassemyam 68% Bassemyam 281 5 3 CSPS Secteur18 43% Secteur 18 1349 21 4 CSPS Tiguendalgué 25% Tiguendalgué 415 7 5 CSPS Zékounga 56% Zékounga 114 2 17 745 282 Total Echantillon VILLAGES/SECTEURS ET TAILLE DE L’ECHANTILLON Formule utilisée pour l’échantillon: La règle de trois XXVIII Enquête exploratoire Revue documentaire Elaboration du protocole Dépôt du protocole Elaboration des instruments Validation des instruments Formation des enquêteurs Collecte des données Traitement des données Rédaction du mémoire Dépôt du mémoire Préparation de soutenance Soutenance XXIX mbre Septe Août Juillet Juin Mai Avril Mars Février bre Janvier bre Décem e Novem mbre Octobr Septe Août Juin Mai ACTIVITÉS Avril PÉRIODE Juillet ANNEXE XI : CHRONOGRAMME D’ACTIVITES ANNEXE XII: CARTE SANITAIRE DU DISTRICT SANITAIRE DE BOULMIOUGOU Source : Plan d’action 2018, district sanitaire de Boulmiougou Source : Plan d’action du district sanitaire de Boulmiougou, 2018 [51]. XXX ANNEXE XIII: CARTE ADMINISTRATIVE DU BURKINA FASO (REGIONS ET PROVINCES) Source : Institue nationale de la statistique et de la démographie du Burkina Faso (INSD), juillet 2013. XXXI ANNEXE XIV : AUTORISATION D’ENQUETE XXXII XXXIII