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MEMO SOUM' LP齌

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MINISTÈRE DE LA SANTÉ
**********
SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
**********
ÉCOLE NATIONALE DE SANTÉ PUBLIQUE
« Dr Comlan Alfred A. QUENUM »
**********
DIRECTION REGIONALE DE BOBO-DIOULASSO
**********
SERVICE DE FORMATION EN SANTÉ CLINIQUE
**********
BURKINA FASO
*********
Unité-Progrès-Justice
DÉTERMINANTS DE L’UTILISATION DES MÉTHODES
CONTRACEPTIVES À LONGUE DURÉE D’ACTION
RÉVERSIBLES (MLDAR) AU DISTRICT SANITAIRE DE
BOULMIOUGOU/RÉGION DU CENTRE
Présenté par
OUÉDRAOGO Soumaïla, e-mail: [email protected]
En vue de l’obtention du diplôme d’Attachés de Santé en Soins Obstétricaux et Gynécologiques
Directeur de mémoire
Co-directeur
de mémoire
Co-directeur
de mémoire
Docteur Oumarou THIOMBIANO
Gynécologue-obstétricien
Monsieur
Mamadou
SYENOU
Monsieur
Mamadou
SEYNOU
Conseiller
de santé.
Conseiller
de santé
SOMMAIRE_Toc49357085
SOMMAIRE ..................................................................................... i
IN MEMORIAM ............................................................................. iii
DÉDICACES .................................................................................. iv
REMERCIEMENTS ......................................................................... v
LISTE DES TABLEAUX ................................................................. v
LISTE DES ANNEXES.................................................................... x
LISTE DES ABRÉVIATIONS ET/OU SIGLES ............................... xi
RESUMÉ DU MÉMOIRE .............................................................. xiii
DÉFINITION DES CONCEPTS .................................................... xiv
INTRODUCTION ............................................................................. 1
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE .................................................. 3
1.1. Énoncé du problème ........................................................................ 4
1.2. Justification de l’étude ................................................................... 10
1.3. Question de recherche .................................................................. 12
1.4. Hypothèses de recherche .............................................................. 13
1.5. But de l’étude ............................................................................... 13
CHAPITRE II : CONCEPTUALISATION DE L’ETUDE ................. 14
2.1. Revue de littérature ....................................................................... 15
2.2. Cadre de référence ....................................................................... 33
CHAPITRE III : MILIEU DE L’ETUDE .......................................... 47
3.1. Bref aperçus sur le Burkina Faso ................................................. 48
3.2. Le cadre de l’étude : la région sanitaire du centre ......................... 48
3.3. Le champ de l’étude : district sanitaire de Boulmiougou ............... 49
CHAPITRE IV : METHODOLOGIE ............................................... 57
4.1. Types d’étude ................................................................................ 58
4.2. Population d’étude ......................................................................... 58
i
4.3. Taille d’échantillonnage ................................................................. 59
4.3. Méthode d’échantillonnage ............................................................ 60
4.4. Méthodes techniques et instruments de collectes des données. .. 61
4.5. Validation des instruments............................................................. 62
4.6. Déroulement de l’étude .................................................................. 63
4.7. Considérations éthiques ................................................................ 63
4.8. Difficultés rencontrées ................................................................... 64
4.9. Les méthodes de traitements des données ................................... 64
4.10. Les limites de l’étude ................................................................... 65
CHAPITRE V: RESULTAS DE L’ETUDE ..................................... 66
5.1. Niveau de participation à l’étude.................................................... 67
5.2. Résultats liés aux compétences de prestataires de PF ................. 68
5.2. Résultats relatifs à l’organisation des services ............................ 76
5.3. Résultats relatifs aux facteurs socioculturels de bénéficiaires .... 77
CHAPITRE VI : DISCUSSION DES RESULTATS ........................ 82
6.1. La Discussion des résultats ........................................................... 83
6.4. La vérification des hypothèses ...................................................... 95
CHAPITRE VII : RECOMMANDATIONS/SUGGESTIONS ........... 96
7.1. Aux bénéficiaires de services de MLDAR ..................................... 97
7.2. A l’endroit des prestataires de PF.................................................. 97
7.3. Aux responsables de différentes formations sanitaires (ICP et
responsables maternités) ..................................................................... 97
7.3. A l’endroit du responsable SR du district de Boulmiougou........... 98
7.4. A l’endroit du MCD du district sanitaire de Boulmiougou ............. 99
7.5. Au directeur régional de la santé du centre (DRS/C) .................. 100
7.6. Au directeur régional de santé et de la famille(DSF) ................... 100
CONCLUSION ............................................................................ 101
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ....................................... 103
LES ANNEXES ................................................................................ I
ii
IN MEMORIAM
A notre Grand-père Kouka OUEDRAOGO, (ex Gambo Naaba du
Yatenga de l’année 2001 à 2008), vous nous avez appris à nous battre
pour réussir. Dommage que le TOUT PUISSANT ait décidé que vous ne
puissiez pas voir le fruit de vos efforts. Ce travail est l’expression de notre
reconnaissance à votre égard. Reposez en paix.
iii
DÉDICACES
Nous dédions ce travail :
À notre mère Madame Habibou OUÉDRAOGO,
Mère attentionnée, vous avez consacré votre vie entière à nous offrir ce
qu’il y a de mieux. Vous avez partagé avec nous le stress des examens
pendant toutes ces années d’études. Ce travail est le fruit de vos efforts,
de vos sacrifices, et de vos prières. Merci pour tout ce que vous avez fait
pour nous jusqu’à nos jours. Qu’ALLAH, le Tout Puissant, vous garde
encore longtemps parmi nous!
À notre père, Monsieur Souleymane OUÉDRAOGO
Connu pour votre amour du travail, ce que vous avez su inculquer en
nous, nous a beaucoup aidés dans nos études. Ce travail est le fruit de
votre éducation; vos sacrifices consentis pour notre éducation sont et
resteront pour nos frères, nos sœurs et nous la voie de l’honneur et de la
dignité. Merci pour tout ce que vous aviez fait pour nous. Que le TOUT
PUISSANT vous garde encore très longtemps auprès de nous !
iv
REMERCIEMENTS
 À notre directeur de mémoire, Docteur Oumarou THIOMBIANO,
vous avez accepté nous accompagner dans ce travail de recherche.
Vous n’avez ménagé aucun effort pour l’aboutissement de ce travail.
Soyez-en comblée au-delà de vos attentes. Merci infiniment !
 À notre co-directeur de mémoire, monsieur Mamadou SEYNOU,
conseiller de santé ; chef de service pédagogique de l’ENSP de BoboDioulasso, vos qualités humaines, morales et professionnelles ainsi que
votre constante disponibilité à nos côtés ont contribué à la réalisation de
cette œuvre. Merci beaucoup du service rendu !
 À Mme Djénéba KONÉ épouse KONÉ Coordonnatrice des ASSOG
(promotion 2018 – 2020) à l’ENSP de Bobo-Dioulasso merci pour vos
accompagnements et vos précieux conseils tout le long de notre
formation.
 À Docteur Hassane CISSÉ, Directeur Régional de l’École Nationale
de Santé Publique de Bobo-Dioulasso, merci pour vos soutiens et
accompagnements au cours des deux années de formation.
 À Monsieur le Directeur régional de la santé du centre, merci pour
la facilitation de notre enquête à travers l’obtention d’une autorisation
d’enquête.
 À tout le personnel du CMA de Pissy, notamment l’équipe du
bloc opératoire et de la maternité, merci pour l’accueil, la collaboration,
l’encadrement et vos multiples conseils.
v
 Au CISSE du district sanitaire de Boulmiougou, Monsieur
EDMOND : Merci de l’accompagnement pour l’obtention des données
pour nos études. Merci pour votre dévouement professionnel !
 À tout le personnel de nos différents terrains de stage,
CHUSS, CMA de DÔ et DAFRA (Bobo-Dioulasso), et Hôpital du district
de Pissy (Ouagadougou), merci pour l’encadrement !
 A tous les enseignants ayant eu à encadrer la promotion 20182020 des attachés à Bobo-Dioulasso, merci du sacrifice ultime que
vous nous aviez consacré.
 À nos camarades étudiants ASSOG et à l’ensemble des étudiants
de la promotion 2018-2020 merci pour votre collaboration durant toute
cette période de formation.
 A
tous les prestataires des formations sanitaires du district
sanitaire de Boulmiougou que nous avions eu à enquêter, merci
beaucoup non seulement pour l’accueil, mais aussi la collaboration
pour l’obtention des informations voulues ainsi que votre dévouement
professionnel !
 À nos frères et sœurs : pour vos soutiens multiformes, nous vous
remercions pour l’affection et le soutien permanent dont nous bénéficions
de chacun de vous.
vi
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I: Population cibles 2018 ........................................................... 50
Tableau II: Les principaux indicateurs de santé du district sanitaire de
Boulmiougou de 2015 à 2018. ................................................................. 54
Tableau III : Situation du personnel technique en décembre 2018
(partiel). .................................................................................................... 55
Tableau IV: Répartition des enquêtés selon le niveau de participation à
l’étude ...................................................................................................... 67
Tableau V: Grille de vérification des éléments de l’organisation du
service...................................................................................................... 73
Tableau VI: Résultats issus de l’observation des insertions des implants
................................................................................................................. 74
Tableau VII: Résultats issus de l’observation des insertions de DIU ...... 75
Tableau VIII: Fréquences des éléments de l’organisation du service .... 76
Tableau IX : Réparation de FAP enquêtées selon leur religion .............. 77
Tableau X : Fréquence du pouvoir de décision de FAP sur l’utilisation de
MLDAR .................................................................................................... 78
Tableau XI: Fréquence FAP selon les personnes de références pour
l’utilisation de MLDAR .............................................................................. 78
v
LISTE DES FIGURES
Figure I : Les types de MLDAR : DIU, Jadelle®, Implanon® (Nexplanon®)
................................................................................................................. 21
Figure II Schéma du cadre conceptuel ................................................... 46
Figure III: Fréquence des avantages de MLDAR cités par les prestataires
................................................................................................................. 69
Figure IV: Fréquence des limites de MLDAR cités par les prestataires . 70
Figure V: Fréquence des effets secondaires des MLDAR cités par les
prestataires .............................................................................................. 71
Figure VI: Répartition de FAP selon le niveau d’instruction ................... 77
Figure VII: Fréquence des avantages des MLDAR cité par les FAP. ..... 79
Figure VIII : Proportion de FAP selon leurs opinions défavorables sur les
MLDAR. ................................................................................................... 80
viii
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE I: QUESTIONNAIRE AUTO ADMINISTRE ADRESSE AUX
PRESTATAIRES DU DISTRICT SANITAIRE DE BOULMIOUGOU ......... II
ANNEXE II: GUIDE D’ENTRETIEN ADRESSE AU RESPONSABLE SR V
ANNEXE III: GUIDE D’ENTRETIEN INDIVIDUEL ADRESSE AUX FAP
................................................................................................................VIII
ANNEXE IV: GUIDE D’ENTRETIEN INDIVIDUEL ADRESSE AUX
HOMMES ...................................................................................................X
ANNEXE V: LISTE DE DE VERIFICATION POUR L’ORGANISATION
DU SERVICE, AINSI QUE LES SUPPORTS ET OUTILS DE GESTIONS
.................................................................................................................XII
ANNEXE VI: GRILLE D’OBSERAVATION POUR L’INSERTION D’UN
IMPLANT ............................................................................................... XIV
ANNEXE VII: GRILLE D’OBSERAVATION POUR L’INSERTION D’UN
DIU .......................................................................................................... XX
ANNEXE VIII : GRILLE D’OBSERVATION DU COUNSELING .......... XXIII
ANNEXE X: SITUATION DE L’UTILISATION DES MCM PAR CSPS EN
2018 DU DISTRICT SANITAIRE DE BOULMIOUGOU ....................... XXVI
ANNEXE XI: REPARTITION DES FAP A ENQUETER PAR CSPS,
VILLAGES/SECTEURS ET TAILLE DE L’ECHANTILLON ............... XXVIII
ANNEXE XII : CHRONOGRAMME D’ACTIVITES .............................. XXIX
ANNEXE XIII: CARTE SANITAIRE DU DISTRICT SANITAIRE DE
BOULMIOUGOU................................................................................... XXX
ANNEXE XIV: CARTE ADMINISTRATIVE DU BURKINA FASO
(REGIONS ET PROVINCES) .............................................................. XXXI
ANNEXE XV : AUTORISATION D’ENQUETE ................................... XXXII
x
LISTE DES ABRÉVIATIONS ET/OU SIGLES
AA
:Accoucheuse Auxiliaire
AB
:Accoucheuse Breveté
ASBC ............. :Agents de Santé à Base Communautaire
BERCER ........ :Bienvenue Entretien Renseignement Choix Explication
....................... .Rendez-vous
BF .................. :Burkina Faso
CAT
:Conduite À Tenir
CHR
:Centre Hospitalier Régional
CHUSS
:Centre Hospitalier Régional Sourô Sanou
CIPD .............. :Conférence Internationale pour Population et le
....................... Développement
CM
:Centre Médical
CMA
:Centre Médical avec Antenne chirurgical
CMU
:Centre Médical Urbain
CSPS
:Centre de Santé et de Promotion Sociale
DFSS
:Direction de Formation supérieure en Science de Santé
DIU ................. :Dispositif Intra Utérin
DIUPP
... :Dispositif Intra-Utérin du Post-Partum
DS
:District Sanitaire
DSB
:District Sanitaire de Boulmiougou
ECD
:Equipe Cadre du District
EDS
... :Enquête Démographique et de Santé
ENSP
:Ecole Nationale de Santé Publique
FAP
:Femme en Age de Procréer
FS
:Formations Sanitaires
HD
:Hôpital de District sanitaire
ICP
:Infirmier Chef de Poste
xi
INSD………… :Institut Nationale de la Statistique et de la Démographie
IVG
:Interruption Volontaire de Grossesse
JHPIEGO
:Johns Hopkins Program for International Education
…………………in Gynecology and Obstetrics
Km²
:Kilomètre carré
MCM
:Méthodes Contraceptives Modernes
MLDAR
:Méthodes contraceptives à Longue Durée d’Action
.Réversibles
NAP
:Niveau Acceptable de Performance
OMS ............... :Organisation Mondiale de la Santé
ONU
:Organisation Nations Unies
PEC
:Prise En Charge
PEC
:Infections Sexuellement Transmissibles
PF
:Planification Familiale
PMA
:Paquet Minimum d’Activité
PNP-PF
:Politique Normes Protocole-Planification Familiale.
PSP
:Pilules à Seuls Progestatifs
PTME
:Prévention de la Transmission Mère-Enfant du VIH
REDI
:Rapport-building, Exploration, Decision-making,
SAA
:Soins Après Avortement
SAP
:Seuil Acceptable de Performance
SFME
:Sage-Femme /Maïeuticiens d’Etat
SIU-LNG
:Système Intra-Utérin au Lévonorgestrel
SR
:Santé de la Reproduction
SSP ................ :Soins de Santé Primaire
TPCm
:Taux de Prévalence Contraceptive moderne
UNFPA
:United Nation for Fund Population Activities
VHB-C
:Virus de l’Hépatite B et C
VIH
:Virus de l’Immunodéficience Humaine
xii
RESUMÉ DU MÉMOIRE
Une bonne maitrise démographique passe par un contrôle des
naissances à travers la planification familiale. Ce qui nécessite une
utilisation adéquate des méthodes contraceptives modernes dont celles à
longue durée d’action réversibles (MLDAR). Si les MLDAR sont bien
connues et utilisées dans les pays d’Europe, d’Amérique et d’Asie, ce
n’est pas le cas dans les pays
en développement. Le district de
Boulmiougou, un des 70 districts sanitaires du Burkina Faso en connait
un taux de 1,80% en 2018. Raison pour laquelle nous avons entrepris
une étude dont l’objectif général est d’étudier des déterminants de
l’utilisation des MLDAR par les populations dudit district. Ce faisant, nous
avons formulé trois hypothèses qui sont : l’insuffisance de compétences
des prestataires, l’insuffisance dans l’organisation des services et, la
persistance des facteurs socioculturels émanant des bénéficiaires.
L’enquête a été utilisé comme méthode avec pour techniques le
questionnaire, l’entretien et l’observation. Pour vérifier ces hypothèses,
un échantillon de 360 unités statistiques a été constitué. Au terme de
l’étude, nos résultats indiquent un niveau moyen de compétences des
prestataires de 66,49% ; et celui de la performance de l’organisation des
services égale à 50,26%. S’agissant des femmes en âge de procréer
(FAP), il résulte un faible niveau de connaissances et de perceptions
égal à 61,09%, un très faible pouvoir de décision chiffré à 14,75% ; et
une faible performance des hommes de l’ordre de 53,13.%.
Ainsi, des suggestions ont été formulées dans le but d’améliorer
l’utilisation des MLDAR dont les principales sont : doter
des FS en
matériels nécessaires, renforcer les sensibilisations sur la PF, améliorer
l’organisation des FS, renforcer le personnel SFME dans les FS rurales.
Mots clés: Déterminants, utilisation, méthodes, contraceptives, longue, durée,
action, réversibles, facteurs, explique, insuffisance, faible.
xiii
DÉFINITION DES CONCEPTS
COUNSELING : Entretien tête à tête entre un client ou un couple
demandeur de service et un couple au cours duquel ce dernier aide le
patient à comprendre, analyser son problème de santé reproductive et
choisir une solution libre et éclairée pour le résoudre.
FEMMES EN ÂGE DE PROCRÉER : Femmes âgées de 15 à 49 ans.
IMPLANT : Méthode contraceptive utilisant une ou des capsules fines
et flexibles remplis de substances (progestérone) semblable à l’hormone
de la femme et inséré généralement sous le bras des femmes.
RÉVERSIBILITÉ : C’est le retour rapide à la fertilité une fois que la
femme arrête d’utiliser une méthode contraceptive.
BÉNÉFICAIRE DE MLDAR : Il s’agit de ceux qui tirent (directement)
profit de l’utilisation de MLDAR à savoir les femmes en âge de procréer.
BESOINS NON SATISFAITS : En PF, il s’agit des femmes en âge de
procréer sexuellement actives qui ne veulent pas concevoir tout de suite
ou plus du tout et qui n’utilisent pas les MCM pour une raison donnée.
CLlENTES, ou UTILISATRICES DE MLDAR : Il s’agit des femmes qui
ont déjà utilisées ou qui utilisent les MLDAR.
DIVIDENDE DÉMOGRAPHIQUE : C’est la croissance économique
rapide résultant de la baisse de la mortalité et de la fécondité d’un pays
donné, et de l’évolution de la pyramide des âges de la population.
PRÉJUGÉS : Il s’agit d’une position figée, préétablie, d’un jugement
préconçu qui est le plus souvent faux.
TAUX D’UTILISATION : C’est un rapport dont le numérateur
correspond à l’effectif des FAP ayant utilisé des prestations de PF au
cours d’une période donnée et le dénominateur à l’effectif des femmes
en âge de procréer de la même période.
TRANSITION DÉMOGRAPHIQUE : C’est le passage du taux de
natalité et de mortalité élevé, à des niveaux sensiblement plus faible.
xiv
INTRODUCTION
INTRODUCTION
1
Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), la population mondiale est
estimée à 7,6 milliards en 2017, et selon les projections, elle sera à 8,6
milliards en 2030 avec tout son corollaire de problèmes alimentaires,
d’éducation,
d’emploi
et
de
santé
surtout
dans
les
pays
en
développement. [1].
C’est au regard de cette situation qu’au plan mondial, les acteurs de la
population ont attiré l’attention des dirigeants du monde en 2017 lors de
la 27e journée mondiale de la population avec le thème de« Planification
familiale : autonomisation des populations et développement des
nations » [2]. Dès lors, les gouvernants des différents pays ont été
interpellés par rapport à la nécessité urgente de promouvoir la
planification familiale(PF), pour ainsi accélérer la capture de dividende
démographique.
Au Burkina Faso en 2015, l’indice synthétique de fécondé était élevé
(soit 5,4 enfant par femme), le taux d’accroissement naturel en était égal
à 3,4% ; et la prévalence contraceptive en 2018 était de 24,90% dont
3,40% les MLDAR [3]. Cette prévalence est variable selon les districts
sanitaires. Le district sanitaire de Boulmiougou enregistre un faible taux
d’utilisation des MCM et surtout une régression du taux d’utilisation des
MLDAR.
C’est donc au regard de cette situation que nous avions jugé opportun
d’étudier les déterminants de la faible utilisation des MLDAR chez les
femmes en âge de procréer au district
de Boulmiougou(DSB). Toute
chose qui nous permettrait d’y apporter notre modeste contribution à
l’amélioration de leur utilisation. Pour ce faire, notre étude se basera
respectivement sur les chapitres
suivants : la problématique, la
conceptualisation de l’étude, le milieu de l’étude, la méthodologie de
l’étude, la présentation des résultats de l’étude, la discussion et synthèse
des résultats de l’étude ; et
les
recommandations/suggestions.
2
PROBLÉMATIQUE
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE
3
1.1. Énoncé du problème
La planification familiale est l’une des interventions les plus efficaces
pour l’améliorer de la santé maternelle et infantile. En effet, elle permet
d’espacer les naissances, de retarder les grossesses chez les jeunes
femmes. Et cela d’autant plus, que plusieurs pays au monde sont
confrontés aux drames causées par les grossesses non désirées et/ou
précoces conduisant souvent à des avortements clandestins [4].
Selon l’OMS, chaque année, on dénombre quatre-vingt(80) millions de
grossesses non désirées se soldant par quarante-cinq (45) millions
d’interruption volontaires de grossesses(IVG) ayant pour conséquences
soixante-dix-milles (70 000) décès dont 97% sont enregistrés dans les
pays en développement [5]. Or, cette situation pourrait être évitée si la
planification familiale est bien pratiquée
par beaucoup de femmes à
travers le monde. Dans le monde, en 2011 le taux d’utilisation des MCM
chez les FAP est de 60 % dont 12 % pour les MLDAR [6].
Cependant, dans les pays en développement, le nombre de femmes
ayant un besoin non satisfait de contraception moderne en est de 222
millions. La satisfaction de ces besoins permettrait ainsi d’empêcher
cinquante-quatre(54) millions de grossesses non-désirées, d’éviter 26
millions d’avortements ; 2,4 millions de cas de morbidités graves et
quatre-vingt mille (80 000) décès maternels. S’agissant de l’enfant, on
éviterait 1,1 millions de morts de nourrissons [7].
Pour toutes ces raisons, la planification familiale a beaucoup d’avantages
pour la femme, sa famille et est finalement un facteur de développement.
Toutefois, il conviendrait de noter que son utilisation reste faible au sein
des populations. Et cela est plus constaté au niveau les méthodes
contraceptives
de
longue
durée
d’action
réversibles
(MLDAR)
comparativement aux méthodes contraceptives de courte durée d’action.
4
Or, les MLDAR sont mieux indiquées. Car elles sont
non seulement
accessibles, hautement efficaces contre le risque de grossesse ; mais
aussi et surtout, rentables à long terme tant pour les utilisatrices que pour
les programmes de PF. Ainsi, les MLDAR ont une efficacité proche de la
stérilisation à visée contraceptive. Mieux, elles sont trois(3) à soixante(60)
fois plus efficaces comparativement aux méthodes de courte durée
d’action [8].
Et c’est pourquoi de nos jours, leur utilisation augmente progressivement.
Pour preuve, au plan mondial, Le taux d’utilisation des MLDAR est passé
de 7% en 2011 à 14% en 2015 [9].
Par ailleurs, en 2015 l’Asie avait un taux
d’utilisation des méthodes
contraceptives modernes(MCM) de 68,0% contre 18,0% pour les
MLDAR ; l’Amérique du Nord quant à lui, avait une prévalence
contraceptive de 76,3% contre 12,1% pour les MLDAR. En Europe
également, pour une prévalence contraceptive de 73,3%, les MLDAR
représentent 12,0%. [9]. Les données plus récentes sur la prévalence
contraceptive et surtout les MLDAR de certains pays développés, sont
rarement disponibles. Néanmoins en 2014, la prévalence contraceptive
au Cuba (Amérique centrale) était de 73,3% contre
23,8% pour les
MLDAR [10].
Certains pays avaient un taux d’utilisation des MLDAR
faible. Ainsi,
l’Indonésie (Océanie) en 2015 enregistrait seulement 9,5% de MLDAR, la
prévalence contraceptive étant de 61,1% [11]. Quant au Pérou (Amérique
du Sud), on notait en 2014 un taux de MLDAR à seulement 2,9% avec
une prévalence contraceptive à 74,6% [12]. Au Portugal (Europe) en
2014, la prévalence contraceptive se chiffrait à 73,9% dont 9,2% pour les
MLDAR [13].
5
S’agissant du continent africain pour la même année, on enregistrait 33%
de prévalence contraceptive pour toutes méthodes confondues, dont
seulement 07,6% représentaient les MLDAR [8]. L’Afrique au sud du
Sahara est la région où la prévalence contraceptive est la plus faible; et
cela malgré les grands efforts des autorités ainsi que les partenaires
(techniques et financiers)
avec notamment les
programmes de
planification familiale [14]. Pour le Zimbabwe en 2015, qui avait un taux
de MLDAR à 10,2%, la prévalence contraceptive étant de 56,8% [15]. En
2014, au Rwanda, ce taux de MLDAR était de 8,8%, alors
que la
prévalence contraceptive correspondait à 53,2% [16]. En 2016, l’Ethiopie
enregistrait un taux de prévalence contraceptive de 39,2% dont 9,8%
pour les MLDAR [17]. C’est le Soudan qui enregistrait le plus faible taux
d’utilisation de MLDAR et de prévalence en Afrique : 12,2% dont 0,7%
pour les MLDAR, en 2014, [18].
L’Afrique occidentale connait la même situation de croissance lente de la
prévalence contraceptive et surtout des MLDAR. C’est ainsi qu’au
Sénégal, selon l’Enquête démographique et de santé (EDS) en 2015, le
taux de prévalence contraceptive était de 23,3% dont 6,3% pour les
MLDAR [19]. Le Ghana aussi enregistrait en 2016 un taux d’utilisation
des méthodes contraceptives de 30,6% contre 7,1% pour les MLDAR
[20]. Par ailleurs dans cette région de l’Afrique, certains pays avaient un
taux de MLDAR très faible. C’est le cas du Niger en 2016, qui avait
prévalence de MLDAR à 2,1% seulement, contre
une
prévalence
contraceptive globale se chiffrant à 16,9% [21].
De même, le Burkina Faso connait une faible prévalence contraceptive
en particulier celle des MLDAR. Ainsi, en 2018, le taux d’utilisation des
méthodes contraceptives était de 24,9% et les MLDAR ne représentaient
que seulement 3,40%. [22].
6
Parmi les treize (13) régions de notre pays en 2018, c’est le Sud-Ouest
qui enregistrât, le plus fort taux : 5,63% pour les MLDAR, et 24,5% pour
la prévenance contraceptive. Par contre, la région de l’Est et du Sahel
notaient les plus faibles taux : (respectivement
1,18 % et 1,90% pour
les MLDAR, la prévalence contraceptive étant aussi respectivement de
26,1% et 24,0%). [3].
S’agissant de la
région du centre en 2018, le taux de prévalence
contraceptive était à 22,7% dont 2,18% pour les MLDAR. Parmi les cinq
(05) districts que compte cette région, le taux d’utilisation des MLDAR
oscillait entre 3,02 % et 1,53%. Les 3,02% étant pour le district de Signonghin et 1,53 % pour celui de Bogodogo. Or, le district sanitaire de
Boulmiougou a enregistré l’un des plus faibles taux : 1,80%, la norme
nationale étant supérieure à 50% [3].
Pour résoudre la situation des besoins non satisfaits en PF et améliorer
l’utilisation de
la PF, plusieurs conférences furent réalisées et des
décisions ont été prises à plusieurs niveaux (international et national) :
 Au plan international, on peut citer notamment : [23], [24]
 La conférence intitulée « Population, Planification Familiale et
Développement : l’urgence d’agir » tenue à Ouagadougou (Burkina
Faso) du 8 au 10 Février 2011 ;
 La conférence sur « l’engagement de la société civile en faveur de
la panification familiale » qui eut lieu à Sally Mbour au Sénégal en
Septembre 2011 ;
 Celle de Londres tenue le mercredi 12 juillet 2012 ;
 Celle d’Adis Abeba tenue le mercredi 12 novembre 2013 ;
 La deuxième édition du Sommet de Londres, en juillet 2017 [23].
7
Et tout dernièrement, la cinquième conférence de Kigali (Rwanda) du 12
au 15 Novembre 2018, titré (thème) « investir pour des rétributions
durables » [24].
Or, Celles-ci constituent des « points d’inflexions stratégiques pour la
communauté internationale travaillant dans la planification familiale et la
santé reproductive. Du reste, elles offrent des opportunités aux
dirigeants, aux scientifiques, aux chercheurs, aux plaideurs et aux jeunes
de disséminer leurs connaissances, célébrer leurs réussites et
identifier les prochaines étapes à suivre pour atteindre leurs
objectifs […]. Elles sont aussi une plateforme internationale permettant
aux
pays,
aux
organisations
et
aux
personnes
de
s’engager
publiquement en faveur de la planification familiale, et d’être
reconnus pour leurs accomplissements » [24].
 Au plan national, nous avons : [23]
La mise en œuvre du Plan National d’Accélération de la Planification
familiale (PNA-PF) de 2017 à 2020 ; dont l’objectif fixé est d’atteindre
une prévalence contraceptive de 32% en 2030. Ce nouveau plan est
basé sur les buts et les objectifs de Plan national de Développement
économique et social (PNDS) 2011-2020 ;
et prend en compte les
acquis et insuffisances du plan de relance 2013-2015.
Outre cela, il y a eu l’élaboration d’un Plan National Budgétisé intégrant
les recommandations du Ministère de la Santé pour la phase
d’accélération de 2016 à 2020. Il s’agit de la délégation des tâches de
l’insertion du DIU et de l’implant contraceptif de la Sage-femme vers
l’accoucheuse et, les injectables et pilules vers les agents de santé à
base communautaires sur toute l’étendue du territoire.
À
cela,
s’ajoute
reproduction(SR)
la
promotion
pour
les
des
services
adolescents
de
et
santé
de
la
les
jeunes.
8
 Au plan local, on peut citer entre autres:
 Les supervisions spécifiques des services de PF.
 La formation des agents de santé en PF clinique et la PF du
postpartum
avec
l’appui
des
partenaires
en
particulier
‘’Pathfinder’’, et ‘’Agir PF’’ à partir de l’année 2016.
 La formation des Sages-femmes Maïeuticiens à la technique
d’insertion de dispositif intra-utérin du post-partum (DIUPP).
 L’organisation de prestations gratuites lors des semaines PF sur la
promotion des MCM et surtout les MLDAR.
 La sensibilisation des populations de l’aire de responsabilité du
district à travers les théâtres fora sur la PF.
Nonobstant toutes ces actions menées, force est de reconnaitre qu’il y a
pas une amélioration du taux d’utilisation des méthodes contraceptives
modernes, dont les MLDAR. En effet, de 2017 à 2018, le taux de
prévalence contraceptive a chuté de 24,6 à 24,1% ; et que celle des
MLDAR est resté constante et bas (1,80% en 2017 et 1,80% en 2018)
par rapport à leur objectif fixé à 30% dont 15% pour la MLDAR. [3] [22].
Cette situation suscite des inquiétudes et nécessite une réflexion
approfondie. Sans quoi, plusieurs conséquences néfastes sur la santé
des enfants et des femmes en âge de procréer pourraient en résulter,
notamment :
 Les grossesses rapprochées pouvant se solder par des
complications
lors
de
de
la
grossesse
et/ou
au
cours
l’accouchement.
 Des grossesses non désirés conduisant principalement à des
avortements à risques et à l’abandon des enfants.
9
Or, toutes ces conséquences augmentent le taux de morbidité et de
mortalité maternelle, fœtale et néonatale.
C’est donc dans le sens d’aider à mieux appréhender cette situation que
nous avons jugé opportun de réaliser cette étude dont le thème porte sur
les déterminants de l’utilisation des méthodes contraceptives à longue
durée d’action réversibles (MLDAR) au district sanitaire de Boulmiougou.
1.2. Justification de l’étude
Notre choix est porté sur les déterminants de la faible utilisation des
méthodes contraceptives de longue durée d’action par les femmes en
âge de procréer au district sanitaire de Boulmiougou(DSB)
pour les
raisons suivantes :
1.2.1. Motivation personnelle
Ayant travaillé au CMA de Pissy (district de Boulmiougou) au titre de
stagiaire dans la période de l’année 2010 à 2013, nous avions été
profondément marqué par deux (2) douloureux problèmes de santé en
lien avec notre thème d’étude.
D’abord,
c’est
le
décès
en
2012
d’une
cliente
enceinte
(drépanocytaire « SS », sixième geste et cinquième pare avec cinq (5)
enfants vivants (G6P5-5EV). Il s’agit d’une grossesse de 32 semaines)
et elle fut hospitalisée par suite de complications liées à la grossesse.
Les
grossesses
chez
les
syndromes
drépanocytaires
majeurs
(« SS », « SC »…) sont à hauts risques (le risque est dupliqué), en
raison des complications qui peuvent en découler (anémie, embolie
pulmonaire, la récurrence des crises …). En conséquence, ces
grossesses doivent être limitées au maximum. Et cela au moyen des
méthodes contraceptives modernes les plus efficaces et durables, au
nombre desquelles les MLDAR.
10
Ensuite, durant notre période de stage, nous avions assisté plusieurs fois
à des complications d’avortements clandestins et à la désolation des
femmes quant à la survenue accidentelle de grossesse. Le cas le plus
marquant, est celui d’une mère d’un enfant de six (06) mois reçu en
consultation chez laquelle l’examen a révélé une grossesse. Or
l’interrogatoire nous a permis de constater qu’elle était sous pilule à seul
progestatif (PSP). La raison de la survenue de cette grossesse non
désirée est qu’elle n’avait pas bien suivie la prise de ces contraceptifs
(beaucoup d’oubli). Cette situation nous a préoccupés en tant que
prestataire de soins en santé de la reproduction (SR). En effet, ce cas
malheureux aurait pu être évité si cette cliente avait utilisé une méthode
contraceptive à longue durée d’action réversible (MLDAR). Nous
saisissons donc cette l’opportunité qui nous a été offerte, pour mener une
étude approfondie sur les raisons de la faible utilisation des MLDAR dans
l’objectif d’apporter au mieux notre modeste contribution à leur
meilleure utilisation.
1.2.2. Motivation scientifique
Selon l’OMS, l’utilisation actuelle des méthodes contraceptives modernes
préviendrait 218 000 grossesses non désirées dans les pays en
développement, c’est-à-dire du même coup 55 millions de naissances
non planifiées, 138 millions d’avortements (dont 40 millions pratiquées
dans des conditions dangereuses) ; 25 millions de fausses couches et
118 000 de décès maternelles [25].
Du reste, selon la même source : Servir toute les femmes des pays en
développement qui ont un besoin non satisfait
de méthodes
contraceptives modernes préviendrait 54 millions de grossesses non
désirées, ce qui représente 21 millions de naissances non planifiées, 26
11
millions d’avortements (dont 16 millions pratiqués dans des conditions
dangereuses) et 7 millions de fausses couches ; et préviendrait aussi 79
000 décès maternels et 1,1 millions de décès infantiles [25] .
Ainsi, pour toutes ces raisons, les conclusions qui se dégageront de cette
étude seront d’un apport pour la planification des interventions ciblées
pour une meilleure utilisation des MLDAR.
Par ailleurs, dans le District de Boulmiougou, aucune étude récente à
notre connaissance n’a été explorée en particulier sur l’utilisation des
MLDAR.
1.2.3. Pertinence sociale
La survenue des grossesses rapprochées, c’est-à-dire dans un intervalle
inter génésique inférieur à deux (02) ans, augmente le risque de mortalité
périnatale, d’avortements provoqués et souvent des décès maternels. À
ce titre, la grossesse, au lieu d’être un évènement heureux devient un
cauchemar pouvant détruire le tissu social. Donc, en menant cette
étude, nous pensons (notamment) apporter
notre contribution à
l’amélioration des plans de communication et de la mobilisation sociale,
en faveur de l’utilisation de MLDAR à l’intention des individus et de la
communauté. Toute chose
qui permettra sans doute, d’améliorer la
qualité de vie non seulement des femmes et des enfants, mais aussi
de créer une harmonie entre les couples.
1.3. Question de recherche
Quels
sont
les
déterminants
de
l’utilisation
des
méthodes
contraceptives à longue durée d’action réversibles(MLDAR) chez les par
les femmes en âge de procréer au district sanitaire de Boulmiougou?
12
1.4. Hypothèses de recherche
1) L’insuffisance
de
compétences
des
prestataires
détermine
l’utilisation des MLDAR dans le district sanitaire de Boulmiougou.
2) L’insuffisance dans l’organisation des services de planification
familiale détermine utilisation des MLDAR par les utilisatrices du
district sanitaire de Boulmiougou
3) La persistance des facteurs socioculturels liés aux bénéficiaires
des MLDAR détermine leur utilisation par les femmes en âge de
procréer du district sanitaire de Boulmiougou.
1.5.
But de l’étude
Le but de cette étude est de contribuer à l’amélioration du taux
d’utilisation des méthodes contraceptives à longue durée d’action
réversibles (MLDAR) dans le district sanitaire de Boulmiougou.
1.6.1. Objectif général
Étudier les déterminants de l’utilisation des MLDAR dans le district
sanitaire de Boulmiougou.
1.6.2. Objectifs spécifiques
1) Apprécier les compétences des agents de santé du
district
sanitaire de Boulmiougou dans l’offre des MLDAR.
2) Décrire l’organisation des services de PF dans le district sanitaire
de Boulmiougou.
3) Décrire les facteurs socio-culturels liés aux bénéficiaires des
MLDAR dans le district sanitaire de Boulmiougou.
13
CHAPITRE II : CONCEPTUALISATION DE L’ETUDE
CONCEPTUALISATION
DE L’ÉTUDE
DE L’ETUDE
14
Elle se basera sur deux principaux éléments à savoir la revue de la
littérature et le cadre de référence.
2.1. Revue de littérature
La promotion de la planification familiale reste l’un des plus grands défis
contemporain à relever pour les acteurs et les partenaires qui
interviennent dans le secteur de la santé de la mère et de l’enfant.
Si l’on s’accorde avec le sociologue français DURKEIM E., « Les mots
de la langue usuelle comme les concepts qu’ils expriment sont très
ambigus et le savant qui les emploie sans leurs faire subir d’autres
élaborations s’exposerait au graves confusions» [26]. Cela pour dire
combien la clarification/définition des concepts est une nécessité dans
toute recherche scientifique. Par conséquent mieux pour cerner le
problème posé par la faible utilisation des MLDAR au district de
Boulmiougou, il s’avère judicieux que nous définissions les concepts de
base qui seront utilisés dans notre étude. Notre revue de littérature
s’articulera autour de trois volets majeurs à savoir :
 Définition des concepts de l’étude
 Généralités sur les MLDAR
 Synthèse critique des études antérieures.
2.1.1. Définition des concepts
Il s’agira principalement des éléments suivants : déterminants, méthodes
à longue durée d’action réversibles (MLDAR), compétences des
prestataires, organisation des services, et facteurs socioculturels.
2.1.1.1. Les déterminants
Pour SANKARA KF., les déterminants sont un ensemble d’aspects, de
conditions et de caractéristiques qui peuvent expliquer ou qui sont à
l’origine d’une situation donnée [27].
15
Quant à AMADOU A., Le déterminant est un élément capable
d’influencer un autre. Le déterminant est également appelé facteurs
pouvant être l’explication ou la cause d’un évènement
ou d’un
phénomène donné [28].
S’agissant de NABALOUM I., c’est l’ensemble des éléments qui
permettent de comprendre, d’interpréter, de justifier et d’établir un
raisonnement scientifique de la faible utilisation des MLDAR [29].
En ce qui concerne notre étude, nous considérons comme déterminants
l’ensemble des facteurs aussi bien personnels, socioculturels que
sanitaires qui expliquent la faible utilisation des MLDAR.
2.1.1.2. Méthodes à longue durée d’action réversibles(MLDAR)
Pour MBOUDOU D., ce sont des méthodes dont la durée d’action varie
entre
02
ans
et
07
ans
avec
une
réduction
des
profils
pharmacocinétiques, une réduction des effets secondaires. Il n’y a pas
d’utilisation quotidienne de contraceptifs ni d’interférence [30].
Du reste, selon de journal médical Your LIife des Etats Unies «des
méthodes de contraception très efficaces pour protéger la femme contre
une grossesse pendant une durée prolongée. Il s’agit des méthodes de
contraception réversible les plus efficaces parce qu’elles ne dépendent
pas de votre capacité à vous rappeler de les prendre ou utiliser pour
déployer leur action. Aussi bien l’implant hormonal que les méthodes intra
utérines offrent une protection à action prolongée et sont très efficaces en
vous protégeant d’une grossesse pendant 3, 5 ou 10 ans, selon la
méthode choisie. Elles sont réversibles, ce qui veut dire que dès l’arrêt de
la contraception, cet effet diminue rapidement et la femme peut tomber
enceinte aussi promptement qu’une femme qui n’a pas eu recours à un
contraceptif ». [31].
16
Or pour notre étude, les MLDAR sont des méthodes non contraignantes,
très efficaces, sans danger. Leurs durées d’action varient entre deux (02)
à douze (12) ans ; avec une réduction du profil pharmacocinétique, une
réduction des effets secondaires et un retour à la fécondité à l’arrêt du
traitement. Il s’agit en particulier des implants sous-cutanés (Norplan® ou
Jadelle®, Implanon® et les DIU.
2.1.1.3. Organisation des services de PF
Selon OUEDRAOGO W. A. : « C’est l’ensemble des dispositifs de
coordination et de planification des activités de P.F. dans les services
d’une part, et une bonne disponibilité des ressources d’autre part » [32].
Quant à CHARRON J. et SEPARI S., toute organisation se caractérise
par une division et une coordination des tâches et des activités, une
formalisation des règles et des procédures de fonctionnement, une
hiérarchie, un contrôle et une stabilité relative » [33].
Outre cela, PALM F. stipule : « L’organisation des services est la
répartition et la combinaison des activités et tâches pour accroitre la
productivité ».Organiser, c’est donc « combiner, disposer des éléments
d’un ensemble pour assurer le bon fonctionnement ». [34].
Dans le cadre de notre étude, l’organisation des services
renvoie à la manière particulière dont les ressources sont
de santé
associées ;
Ce qui permet des prestations de MLDAR de qualité. A ce niveau, nous
intégrons plusieurs éléments à savoir: répartition des postes, description
des postes ; supports de PEC ; réunions de services, programme des
activités journalières (matinée, permanence, garde). Et les ressources
temps : continuité des services de PF, temps d’attente.
2.1.1.4. Compétences des prestataires.
Pour ZONGO I., les compétences renvoient à « l’ensemble des
connaissances (savoir), d’aptitudes et attitudes qu’un agent de santé
possède pour accomplir une tâche donnée» [35].
17
Quant à ROGER X., la compétence équivaut à « la mobilisation d’un
ensemble de ressources (savoirs, savoir-faire et savoir-être) en vue de
résoudre une situation complexe appartenant à une famille de
problèmes» [36].
S’agissant de OUATTARA L., la compétence fait allusion à « l’ensemble
des connaissances théoriques et pratiques nécessaires pour assurer de
façon appropriée la réalisation d’une activité » [37].
De même, dans notre étude, la compétence des agents de santé désigne
l’ensemble des connaissances (savoir), des attitudes (savoir-être) et des
aptitudes (savoir-faire) que possède un agent de santé pour assurer les
prestations des MLDAR. Il s’agit notamment des éléments suivants :
qualification professionnelle, ancienneté professionnelle, connaissances
(définition, types, avantages/inconvénient, counseling REDI,… et effets
secondaires; attitudes (conduite du counseling sur les MCM et les
MLDAR) les aptitudes (technique d’insertion) concernant les MLDAR, y
compris les formations et supervisions reçues.
2.1.1.5. Les facteurs socioculturels
Selon DJOGBEHOUE K A., Les facteurs socioculturels désignent les
éléments propres à la société qui sont susceptibles d’influencer
positivement ou négativement l’accès des femmes au service de PF.
Parmi ces éléments, figurent les croyances et coutumes, le statut de la
femme dans la société et les rumeurs véhiculées par rapport à la PF. Ces
éléments ou caractéristiques influencent ou expliquent le comportement
des individus vis-à-vis de la PF [38].
Par ailleurs, GANSONRE B., stipule que les facteurs socioculturels sont
des éléments sociodémographiques et culturels liés aux femmes
enceintes ou leurs partenaires, pouvant influencer les attitudes des
partenaires des femmes enceintes vis-à-vis du VIH et de la PTME [39].
18
Pour e qui concerne notre étude, les facteurs socioculturels sont des
caractéristiques
sociales
et
culturelles
susceptibles
d’influencer
positivement ou négativement l’utilisation des méthodes contraceptives à
longue durée d’action réversibles. Ce sont des déterminants qui dictent le
comportement de l’individu par rapport à l’utilisation des MLDAR. Ainsi,
nous examinerons notamment : les caractéristiques socio individuelles
des FAP (niveau d’instruction, religion pouvoir de décision des femmes
en PF) les connaissances et attitudes des femmes et leurs maris
concernant les MLDAR.
2.1.2. Généralités sur les MLDAR
2.1.2.1. Historique des MLDAR
Les premières MLDAR sont des stérilets et datent de l’antiquité. Les
premiers stérilets furent probablement des petits cailloux ronds, injectés
dans l’utérus des chamelles à l’aide d’un roseau par les tributs nomades.
Le stérilet, maintenant est mieux identifié sous le nom de DIU, fut décrit
par Richard RICHTER pour la première fois en 1909 en Pologne
(Europe). En 1928, le médecin et chercheur allemand Ernst Gräfenberg,
mit au point le premier stérilet utilisé chez la femme. Il s’agit au départ
d’un fil d’argent enroulé en spirale d’un diamètre de 1,5 cm. Le MIRENA
et le JAYDESS* sont vendus respectivement depuis 1997 et 2014. C’est
1960 que furent crées la Boucle de Lippes et la Spirale. Quant au DIU
au cuivre, sa création date de 1962.
Les premiers essais portant sur les implants sous-cutanés ont été
réalisés dans les années 1970 [40]. Le NORPLANT® a été mis en vente
pour la première fois en 1983 par un laboratoire de Finlande (Europe du
Nord) ‘’Leiras Oy Pharmaceuticals’’. Il comprenait 6 capsules de 34
mm x 2,4 mm pour une efficacité de maximale de cinq (5) ans. L’implant
a deux capsules comprenant du Lévonorgestrel, le JADELLE* fut vendu
19
en 1997 [40]. En 1997, fut également commercialisé le Mirena (DIU au
Lévonorgestrel) [41]. L’implant à l’étonorgestrel, l’IMPLANON® constitué
d’un bâtonnet de 40 mm de long et 2 mm de large et contenant 68 mg
d’étonorgestrel a été mis sur le marché en 2001 [40]. L’IMPLANON® a
été remplacé par le NEXPLANON® en r 2011 [42]. Le SINOPLANT II* ou
LEVOPLANT a été vendus depuis 2014 et adopté en 2017 par l’OMS.
2.1.2.2. Définition des MLDAR
Ce sont des méthodes contraceptives durées d’au moins 2 ans avec un
risque métabolique faible, et utilisables par les populations à risque
cardiovasculaire et veineux. Elles sont réversibles à l’arrêt du traitement:
ce sont les implants sous-cutanés et les DIU [42]. En d’autres termes, ce
sont des méthodes contraceptives dont la durée d’action varie entre
deux (2) ans et douze (12) ans avec une réduction des effets
secondaires et réversibles à l’arrêt du traitement.
2.1.2.3. Types de MLDAR
Les MLDAR sont constituées essentiellement des implants souscutanés et des dispositifs intra-utérins(DIU). On a deux (02) types de
DIU les plus utilisés dans le monde :
 Le DIU libérant du cuivre : le Copper T 380 A (TCu 380 A ; Le
TCu 380 A dotée d’une charge sûre) ; le TCu 200C, le Multiload*
(ML Cu 250 et le Cu 375) et enfin le Nova T*.[43].
 Le DIU libérant une hormone : le Mirena*, le DIU libérant du
Lévonorgestrel (LNG IUS*) ou le Jaydess* (3).
Les implants sont également formés de plusieurs types : le JADELLE®
(ou NORPLANT II*), l’IMPLANON*, et le NEXPLANON*, le *et le SINOIMPLANT II* ou LEVOPLANT (1),(2)° .
(1)
(2)
(3)
Contraceptives implants, medical revue : https://www.larevuedupraticien.fr
Les implants contraceptifs, reproductive Health Hupplies : www.rhsupplies.org ›
DIU(Stérilet), artticle 8, 2015 : http://www.martinwinckler.com/spip.php?article393
20
Copper T* 380 Ag
Nova T*380
Multiload*
ou Cu 375
Copper T* 380 A
MONDE : PRINCIPALES VARIETES DE DIU AU CUIVRE DISPONIBLES
MIRENA*
[1]
JAYDESS*
Sino-implant (II) ou Levoplant
JADELLE*
IMPLANON*
NEXPLANON*
(fabriqué en Chine et adopté par l’OMS
en juin 2017) [4].
Figure … : Les types de MLDAR : DIU, Jadelle®, Implanon® (Nexplanon®)
[1] Blausen (2014) medical staff : medicine encyclopedia ;
Winkler
webzine
october
2015 ;
intra-uterine
[2] Martin
device ;
MONDE [https://cardiffstudentmedia.co.uk/gairrhydd/what-its-like-to-get-the: PRINCIPAUX IMPLANTS CONTRACEPTIFS DISPONIBLES ET LES PLUS UTILISES [3]
Figure I : Les types de MLDAR : DIU, Jadelle®, Implanon® (Nexplanon®)
[1]; Intrauterine Device : Blausen.com staff (2014). " Galerie médicale de Blausen Medical 2014
". WikiJournal of Medicine ; [2] DIU(Stérilet), artticle 8, 2015 :
http://www.martinwinckler.com/spip.php?article393; [3] Intra-uterine device ;
Contraceptives Iimplant and Nexplanon https://cardiffstudentmedia.co.uk/gairrhydd/what-its-liketo-get-the-implant/ ; Medical practice : link : https://www.dentonmedical.co.uk/implanon
[4]
Implant Sino(II), °Medicine revue, link : https://www.fhi360.org/projects/sino-implant-ii
21
2.1.2.4. Mécanisme d’action des MLDAR [43]
Les DIU libérant du cuivre agissent en empêchant la fécondation. Les
ions de cuivre réduisent la motilité et la fonction des spermatozoïdes en
modifiant l’environnement des sécrétions utérines et tubaires, empêchant
ainsi les spermatozoïdes d’atteindre la trompe de Fallope et de féconder
l’œuf. Etant donné qu’ils n’entrainent pas de conséquences sur la
quantité ou la qualité du lait maternel, les DIU libérant du cuivre peuvent
être utilisés immédiatement après l’accouchement indépendamment du
statut de lactation.
Les DIU libérant une hormone, tels que le LNG-IUS® ou le Mirena®,
agissent principalement sur la paroi utérine et sur la glaire cervicale pour
empêcher le transport et la survie du spermatozoïde. La petite quantité
de Lévonorgestrel qui est continuellement libérée inhibe aussi en partie le
développement du follicule ovarien et son ovulation. Pour terminer, les
DIU libérant du progestatif épaississent la glaire cervicale, créant ainsi
une barrière à la pénétration du spermatozoïde. L’utilisation de DIU
libérant une hormone est moins courante pendant la période postpartum
immédiate. Pour tous les deux types de DIU, le mécanisme d’action est le
même pendant la période postpartum que pendant la période d’intervalle.
Pour ce qui est des implants on a :
 Blocage de l’ovulation en empêchant le développement et la
maturation des follicules
 Epaississement de la glaire cervicale en la rendant impossible la
pénétration des spermatozoïdes,
22
2.1.2.5. Durée d’action des MLDAR [43]
Le Copper TCu 380A est efficace pendant au moins 12 ans.
Le Multiload Copper 375 est efficace pendant 05 ans tandis que le
Multiload Copper 250 est efficace pendant 03 ans. L’efficacité du LNG
IUS® est approuvée pendant cinq (05) ans [40].
S’agissant de l’IMPLANON* ou le NEXPLANON*, du SINO-IMPLANT(II)*
ou LEVOPLANT* sa durée d’action est de 3 ans, alors que celle du
JADELLE* est de 05 ans.
2.1.2.4. Avantages des MLDAR [43]
Les MLDAR ont plusieurs avantages pour la cliente et par rapport aux
autres méthodes contraceptives. Parmi ces avantages, nous avons :
 Taux d’efficacité >99%
 Efficace immédiatement (< 24 heures après l’insertion)
 Discret
 N’affecte pas l’allaitement
 On peut décider d’arrêter la méthode quand on veut avoir un enfant
 Retour immédiat de la fécondité après le retrait
 Peu d’effets secondaires
 Coût abordable
 Longue durée d’action (maximum 12 ans pour le DIU au cuivre).
 Menstrues moins abondantes (si DIU avec progestatifs, et les
implants).
 Diminue les crampes menstruelles (si DIU avec progestatifs, et les
implants).
 Diminue les symptômes de l’endométriose telle que les douleurs
pelviennes, les saignements irréguliers (si DIU avec progestatif).
 Réduit l’incidence du cancer de l’endomètre.
2.1.2.5. Limites de MLDAR [43]
23
Les limites des MLDAR pour la cliente et par rapport aux autres
méthodes sont entre autres :
 Examen gynécologique
nécessaire et dépistage des infections
génitales basses exigées avant la pause pour le DIU.
 Un prestataire formé pour l’insertion et le retrait.
 La femme ne peut pas arrêter la méthode seule ; il faut
donc
qu’elle revienne obligatoirement au centre de santé pour le retrait.
 Saignements et crampes menstruelles plus prononcés pendant les
trois (03) premiers mois d’utilisation (DIU libérant du cuivre).
 Peut s’expulser spontanément dans certain cas.
 Aucune protection contre les infections génitales basses et autres
IST (par exemple le VHB-C, le VIH SIDA).
 Rapport coût/efficacité dépend de la durée d’utilisation.
2.1.1.6. Effets secondaires des MLDAR [43]
L’utilisation des MLDAR peut provoquer des effets secondaires.
 Parfois, elles entrainent chez certaines utilisatrices :
 Des troubles du cycle menstruel :
 Aménorrhée (DIU au progestatif, implant et parfois DIU au cuivre).
 Augmentation du flux menstruel (DIU au cuivre), des règles plus
longues et plus abondantes.
 Saignement vaginal irréguliers (implants).
 Des crampes inter-menstruelles (DIU au cuivre).
 Des crampes ou douleurs menstruelles accrues (DIU au cuivre).
 Un changement de poids : prise ou perte de poids (implants et DIU
hormonaux).
 Parfois chez certaines utilisatrices, elles donnent de l’acné, des
nausées, une tension des seins et des maux de tête (implants, DIU
aux hormones).
24
2.1.2.7. Le DIUPP : Moments d’insertion, contre-indication [43]
 Moments d’insertion
Un DIU peut être inséré en toute sécurité immédiatement après
l’accouchement (48 premières heures) ou pendant un accouchement par
césarienne. La terminologie et les définitions couramment utilisées sont :
 Insertion post placentaire : C’est l’insertion dans les 10 minutes
qui suivent l’expulsion du placenta après un accouchement par
voie basse.
 Insertion per césarienne: C’est l’insertion réalisée au cours d’un
accouchement par césarienne, après le retrait du placenta et avant
la fermeture de l’incision utérine.
 Insertion postpartum immédiat: C’est l’insertion réalisée après la
période post placentaire, mais dans les 48 heures après
l’accouchement.
 Insertion post-abortum: C’est l’insertion effectuée après un
avortement.
 Insertion d’intervalle: C’est l’insertion à n’importe quel moment
après quatre semaines postpartum pendant l’intervalle entre les
grossesses.
REMARQUE :
Le DIU ne doit pas être inséré entre 48 heures et 04
semaines postpartum à cause d’un risque accru de complications, en
particulier les risques d’infection et d’expulsion. Les DIU insérés après
quatre (4) semaines postpartum sont considérés comme DIU d’intervalle,
car on utilise la même technique d’insertion.
Les contre-indications absolues proscrivant l’utilisation d’un DIU au
cuivre, faisant l’objet d’un large consensus, retenues par l’OMS, sont
principalement les suivantes :
 Une rupture des membranes de plus de 18 heures;
25
 Une fièvre (supérieure ou égale à 38°C) ;
 Une hémorragie non maitrisée
 Septicémie puerpérale
2.1.1.8. Calendrier de suivi des MLDAR [45]
En dehors de la première visite de contrôle au
insertion du
premier mois post-
DIU au, aucune visite n’est nécessaire sauf en cas de
présence de signe d’alerte ou bien lorsque la cliente veut voir son
prestataire pour lui poser des questions de compréhension [41].
2.1.2.9. Le Counseling pour les MLDAR [44]
Le counseling est une méthode qui aide les clientes à choisir une
méthode contraceptive qui leur convient. En matière de prestation de
service de planification familiale, la maîtrise de la technique du
counseling est indispensable. Le counseling permet aux femmes d’avoir
des informations claires et précises sur le les méthodes contraceptives ;
ce qui pourrait accroitre le taux d’utilisation et minimiser les abandons.
Pour ce faire, nous sommes basés sur le document de « Politique
Normes et Protocoles en PF (PNP-PF) 2018 au Burkina Faso » pour
identifier les indicateurs de la conduite du counseling. Dans la
prescription des méthodes contraceptives le prestataire doit utiliser
l’acronyme « REDI » pour mener l’entretien avec le bénéficiaire. C’est un
aide-mémoire utile pour se rappeler des étapes fondamentales du
counseling. Les étapes ce sigle « REDI » sont les suivants :
 R= Rapport -building ou établissement de rapport
 E= Exploration ou examiner en détail les raison de la visite du
client.
 D= Decision-making ou prise de décision
 I= Implementing the décision ou mise en application de la décision.
Conduite d’une session de counseling
26
PHASE I : R = Rapport-building ou Etablissement de rapport
 Saluer poliment le client
 Se présenter
 Déterminer la catégorie à la laquelle appartient le client
 Garantir la confidentialité et l’intimité
 Expliquer la nécessité de discuter des problèmes sensibles
et
personnels.
PHASE II: E = Explication ou Examiner en détail les raisons de la,
visite du client
 Explorer les antécédents et intensions du client en matière de la
procréation
 Explorer le contexte social du client, sa situation personnelle et ses
relations.
 Explorer les problèmes de sexualité
 Explorer les problèmes de client en ce qui concerne les IST/VIH
SIDA, expliquer la double protection et aider le client à percevoir
son risque d’IST/VIH SIDA.
 Focaliser la discussion sur la (ou) les méthodes pertinentes pour le
client.
 Examiner avec le client sa méthode préférée ou toute autre option
pertinente de PF s’il n’en a pas une ;
lui donner l’information
nécessaire et corriger les et corriger les opinions fausses.
 Contrôler l’absence de grossesse et explorer les facteurs relatifs au
saignement, ou maladie récente.
PHASE III : D = Decision-making ou Prise de décision.
 Identifier la décision que le client doit prendre ou la confirmer.
 Explorer les options pertinentes pour chaque décision.
 Aider le client à évaluer les avantages, les limites ainsi que les
conséquences de chaque option.
27
 Encourager le client à prendre lui-même sa décision.
PHASE IV: I = Implementing the decision ou Mise en application
de la décision
 Aider le client à élaborer un plan concret et précis pour mettre en
application sa décision
 Aider le client à avoir les aptitudes nécessaires pour l’utilisation de
la méthode choisie et du préservatif.
 Identifier avec le client les obstacles qu’ils pourraient rencontrer
dans la mise en application de sa décision
 Elaborer avec le client des stratégies pour surmonter ces obstacles.
 Elaborer avec le client un plan de suivi et /ou référer si nécessaire
Les moments les plus propices pour faire le counseling pour les MLDAR
sont :
 Pendant la consultation prénatale
 Pendant la première phase du travail d’accouchement
 Immédiatement après l’accouchement
 Pendant les consultations de routine (consultation malades,
nourrissons saints, vaccination,…)
 À tout moment lorsque la cliente n’est pas sous contraintes
l’empêchant de comprendre et de prendre une décision.
2.1.2.9. Prise en charge des effets secondaires
Lorsque la patiente signale des effets indésirables, le soignant doit
d’abord écouter attentivement ses préoccupations, lui donner des
conseils et au cas échéant lui donner les traitements adéquats.
REMARQUE : Nous devons toujours rassurer la patiente et lui expliquer
que plusieurs femmes utilisant les implants ou les DIU ont souvent ces
effets secondaires évoqués
dans le tableau ci-après. Du reste, nous
devons lui faire comprendre que ces effets ne sont pas dangereux et
qu’en général, ils cessent après la première année d’utilisation.
28
2.1.3. Résumé et analyse critique des études antérieures
Dans cette partie, nous nous intéressons aux études sur l’utilisation des
méthodes contraceptives à longue durée d’action réversible (MLDAR) et
leurs résultats.
Facteurs liés aux compétences du personnel sur l’utilisation des
MLDAR
HIEN E., en 2015 dans son étude portant sur « les facteurs expliquant la
faible utilisation du DIU dans le DS/Kaya » a enquêté sur 54 prestataires
et deux membres de l’ECD [46]. Il s’est agi d’une étude transversale à
visée descriptive. Elle a utilisé comme méthode l’enquête et les
techniques sont l’auto-administration du questionnaire, l’entretien et
l’observation. Les instruments utilisés sont constitués de questionnaire,
de guide d’entretien individuel et de liste de vérification. Il ressort de
cette étude que cinq (5) agents sur six (6) ne connaissent pas les types
de DIU et que 66% des prestataires n’ont pas des aptitudes appropriées
pour poser le DIU.
Bien qu’explorant les mêmes dimensions de la compétence, notre étude
va évaluer les connaissances des agents sur l’acronyme « REDI ». Cette
approche du counseling met l’accent sur le droit et la responsabilité du
client dans la prise et la mise en application de la décision. Elle aide la
cliente à acquérir les aptitudes nécessaires pour prendre en charge ces
défis. Ce qui aura pour but de créer un climat de confiance et d’améliorer
les attitudes des femmes en matière de MLDAR. Par ailleurs, en plus du
DIU, notre étude a tenu compte des implants sous cutanés et se mène
dans un milieu urbain.
Par ailleurs, SAWADOGO N., en 2009 a conduit une étude transversale
à visée descriptive portant sur « les déterminants de la faible prévalence
contraceptive dans le district sanitaire de Ouargaye » [47]. L’enquête a
29
été utilisée comme méthode. Les techniques utilisées sont l’autoadministration du questionnaire, l’entretien et l’observation avec comme
instruments de collecte des données un questionnaire, un guide
d’entretien individuel et une liste de vérification. Il ressort de cette étude
que sur les treize (13) prestataires enquêtés, onze (11) d’entre eux ne
connaissent pas le calendrier de suivi du Dépo-provera contre cinq (5)
pour le Jadelle®. Dans cette étude, l’auteur déduit que la non maîtrise du
calendrier de suivi des MCM et le non recours aux directives en matière
de PF, sont des facteurs qui ne favorisent pas des prestations de qualité
en matière de PF. Cette étude n’a pas abordé la question liée aux
attitudes des prestataires. Or, les bonnes attitudes des prestataires, en
milieu de soins, sont fondamentales pour une meilleure adhésion des
clientes aux MLDAR. Par conséquent, nous aborderons le savoir-être des
prestataires en matière de counseling. Car une bonne attitude du
prestataire permet de créer un climat de confiance et motive les clientes à
adhérer aux conseils en faveur d’une meilleure utilisation des MLDAR ; et
du même coup, améliore niveau de participation des femmes.
Facteurs liés à l’organisation des services de PF
SEMDE D., a mené une étude transversale à visée descriptive sur les
« Facteurs limitant l’application de la stratégie PCIME clinique dans les
CSPS du DS de Saponé » en 2017 [48]. Cette étude qui a utilisé
l’enquête comme méthode, l’entretien et l’observation comme techniques
pour la collecte des données a noté que 90,91% des CSPS soit 10 sur 11
n’ont pas pu tenir 2 réunions durant les six derniers mois de l’année de
l’étude. Outre cet aspect abordé dans son travail visant à étayer
l’insuffisance dans l’organisation des services, nous avons tenu compte
du nombre de postes de travail offrant des prestations PF au niveau des
CSPS ; la répartition des tâches, le planning des congés, la continuité
des soins.
30
Dans la même étude de HIEN E. [46], il ressort que parmi les huit (8)
structures enquêtées, cinq (5) d’entre elles ; soit 52,50% assurent la
continuité de l’offre des MLDAR 24h/24h. Pour les autres centres de
santé les prestations sont assurées de 7h30 à 12h ; de 15h à 17h les
jours ouvrables et, de 8h à 12h les weekends ainsi que les jours nonouvrables. Ici, l’auteur stipule que la continuité des services est favorable
à l’offre maximale des MLDAR. Cependant les aspects relatifs à la
disponibilité continue du matériel n’ont pas été abordés. Outre cela, nous
verrons comment le matériel est entretenu.
Il y ressort également que plus de la moitié des CSPS ne disposent pas
d’outils de travail affiché et la totalité a souligné une insuffisance en
matériel technique. Cette situation a emmené l’auteur à y trouver une
partie des causes de la faible utilisation de DIU [46]. Toutefois, les
activités des services à proprement parler, n’ont pas été abordées. Nous
prendrons donc en compte ce volet dans notre présente étude.
Facteurs socioculturels
Une étude réalisée par NABALOUM I., en 2017 sur « les facteurs
expliquant la faible utilisation des méthodes contraceptives à longue
durée d’action réversibles (MLDAR) dans le district sanitaire de
BASKUY/Région du Centre » a utilisé comme méthode l’enquête. La
technique était l’auto-administration du questionnaire et l’entretien. Il s’est
agi d’une étude transversale à visée descriptive. 223 FAP ont été
enquêtées. Cette étude a montré que le pouvoir de décision des FAP en
matière de PF est de 57,80% et l’implication des hommes de 60%. Il
conclut que les facteurs socio-culturels influencent l’utilisation des
méthodes contraceptives à longue durée d’action [29]. Notre étude
abordera toutes les MLDAR et un accent sera mis sur l’appartenance
religieuse et LE niveau d’instruction. Par ailleurs, notre étude abordera la
31
communication sur l’utilisation des MLDAR entre les femmes et leurs
maris (partenaires)
En outre, DEME.B. DIALLO., a mené en 2007 une étude transversale à
visée descriptive intitulée « les raisons de la faible utilisation du DIU dans
deux centres de santé de référence du district de Bamako » [49]. La
méthode d’enquête a été utilisée avec l’entretien et l’observation comme
techniques de collecte des données. Pour les instruments, l’auteur a
utilisé un guide d’entretien individuel et une échelle d’appréciation. Cette
étude a mis en évidence un faisceau de facteurs qui expliqueraient la
sous-utilisation du DIU dans ces deux centres. Il s’agit des facteurs
personnels des clientes tels que le statut matrimonial, la parité et le
niveau d’instruction des femmes. En effet, en rapport avec l’instruction,
l’auteur a trouvé une prévalence contraceptive beaucoup plus élevée
chez la femme du niveau supérieur (25%) que chez celles ayant un
niveau primaire (10%) et celles qui n’ont aucun niveau d’instruction (4%).
Aussi, il a trouvé une prédominance des grandes multipares dans son
échantillon, recruté au niveau du service de PF [49]. Cependant, cette
étude n’a pas évalué l’utilisation des implants sous-cutanés ni la part des
hommes en tant que bénéficières des services de PF. Ainsi, en plus des
aspects abordés par cet auteur, nous nous intéresserons aux implants et
au rôle des hommes dans notre présente étude.
32
2.2. Cadre de référence
2.2.1. Description du cadre de référence
En l’absence d’un modèle théorique sur la faible utilisation des MLDAR,
nous avons élaboré un cadre conceptuel à partir des éléments de la
revue de littérature et de nos principaux concepts à l’étude. Au regard
des éléments explorés dans cette revue, nous retenons que l’utilisation
des MLDAR (la variable dépendante), est influencée par l’interaction de
trois (03) variables indépendantes à savoir :
 La compétence des prestataires
 L’organisation des services de PF ;
 Les facteurs socioculturels, liés aux bénéficiaires de PF.
2.2.2. Opérationnalisation des variables
2.2.2.1. Compétences des agents de santé
Pour notre étude, nous apprécierons les compétences des prestataires
de soins à travers les dimensions suivants : l’ancienneté professionnelle,
la qualification professionnelle, les connaissances (savoirs), les aptitudes
(savoir-faire) ; les attitudes (savoir-être), ainsi que les activités de soutien
aux compétences des prestataires de soins.
Qualification professionnelle
C’est la profession des prestataires de soins. Nous avons considéré
comme prestataire qualifié pour les MLDAR,
les sages-femmes
/Maïeuticiens d’Etat (SF/ME), les accoucheuses brevetées (AB), les
infirmiers d’Etats (IDE). Cette qualification est jugée acceptable si 80%
des formations sanitaires enquêtées disposent au moins ce personnel.
33
 Ancienneté professionnelle
Il s’agit du nombre d’année de service des prestataires de soins. Nous
estimons que les AB et SF/ME ou IDE qui ont au moins deux (02) ans
de service ont assez d’expériences pour prendre en charge les clientes
qui viennent pour l’insertion des MLDAR.
Les connaissances des agents sur les MLDAR et le sigle REDI
Elles représentent la somme des savoirs dont disposent les prestataires
sur les MLDAR et l’acronyme REDI pour offrir des soins de qualité aux
bénéficiaires ou aux clients.
 Les méthodes contraceptives à longue durée d’action
réversibles (MLDAR)
À ce niveau, nous apprécierons le niveau de connaissances des
prestataires sur les éléments suivants des MLDAR : définition, types,
avantages, limites, effets secondaires, calendrier de suivi
 La Définition des MLDAR
Ici, le prestataire doit donner une définition des MLDAR. Car cela permet
au soignant d’avoir des informations précises pour orienter
les
utilisatrices de MLDAR et, ce faisant, briser certaines rumeurs qui disent
que ces méthodes conduisent à la stérilité.
Le niveau de performance est satisfaisant lorsque 80% des prestataires
de soins ont pu définir les MLDAR conformément à ce qui est donné dans
notre présente étude.
 Les Types de MLDAR
Le prestataire doit connaitre les différents types de MLDAR, car cela lui
est important pour pouvoir mieux animer des séances de counseling
spécifique sur ces méthodes (MLDAR).
Un prestataire a un niveau satisfaisant s’il connait les deux types de
MLDAR.
34
Le seuil de performance est satisfaisant lorsque 80% des prestataires
connaissent les 02 types de MLDAR.
 Les avantages des MLDAR
La connaissance des avantages des MLDAR est très capitale pour la
conduite du counseling. Sa maitrise par le prestataire s’avère donc
nécessaire s’il veut animer des counseling de qualité. Il s’est agi pour
nous d’évaluer le niveau de connaissance des prestataires sur les
avantages des MLDAR.
Ce niveau est satisfaisant s’il connait cinq (05) avantages.
Le seuil de performance est satisfaisant si 80% des prestataires
connaissent au moins cinq (5) avantages des MLDAR.
 Les limites des MLDAR
La connaissance des limites des MLDAR permet au prestataire de
rassurer les clientes tout en les invitant à prendre des précautions
nécessaires pour les minimiser.
Le niveau de connaissance du prestataire est satisfaisant s’il connait au
moins cinq (05) limites des MLDAR.
Le seuil de performance est satisfaisant si 80% des prestataires
connaissent au moins cinq (05) limites des MLDAR.
 Les effets secondaires des MLDAR
La connaissance des effets secondaires peut avoir une influence sur la
poursuite ou non de l’utilisation des MLDAR. En outre, si les effets
secondaires sont mal gérés, ils favorisent les rumeurs servant souvent à
désinformer les femmes sur l’utilisation des MLDAR. C’est pourquoi nous
avons prévu d’évaluer les connaissances des prestataires sur les effets
secondaires des MLDAR et leur traitement spécifique.
35
Le niveau de connaissance du prestataire est satisfaisant s’il connait au
moins cinq (05) effets secondaires des MLDAR.
Le seuil de performance est satisfaisant si 80% des prestataires
connaissent au moins cinq effets secondaires des MLDAR.
 Le calendrier de suivi pour les MLDAR
Le calendrier de suivi est l’occasion pour le prestataire de revoir la cliente
selon un rythme défini. Il permet
au prestataire de répondre à ses
préoccupations, de l’encourager et de dissiper sa peur face à certaines
rumeurs. Ainsi, il s’agit donc d’apprécier le niveau de connaissance des
prestataires sur le calendrier de suivi des MLDAR. Ce niveau est
satisfaisant si l’enquêté connait le calendrier de suivi des MLDAR.
Le seuil de performance est satisfaisant si 80% des prestataires ont une
parfaite maitrise du calendrier de suivi des MLDAR.
 Counseling : définition du sigle REDI
À ce niveau, nous apprécierons les connaissances des agents en
counseling à l’aide de la définition de l’acronyme REDI.
On le sait, le counseling permet de nouer et de maintenir un dialogue se
traduisant par la confiance. À ce titre, des aides mémoires comme
l’acronyme REDI permettent au prestataire de se rappeler aisément des
différentes étapes du counseling.
Le niveau de connaissance du prestataire est satisfaisant s’il connait la
définition de l’acronyme REDI.
Et le seuil de performance est satisfaisant si 80% des prestataires ont
réussi donner une définition correcte de ce sigle.
 Attitudes des prestataires lors de la conduite du counseling
 Le Counseling à l’aide de l’acronyme « REDI »
36
Il s’est agi pour nous d’apprécier les attitudes des prestataires sur le
counseling. Ces prestataires doivent adopter de bonnes attitudes telles
que les salutations d’usage, l’installation confortable de la cliente, l’écoute
active, l’empathie, le respect envers les clientes.
Les attitudes des prestataires sont jugées satisfaisantes si ces derniers
respectent les étapes du counseling selon « REDI. »
Nous avons considéré que le seuil de performance est satisfaisant si 80%
des prestataires respectent ces étapes.
 Aptitudes des prestataires sur l’insertion des MLDAR
Ici, nous allons observer le déroulement de l’offre des MLDAR. Puisque
l’habileté, la précision dans la technique d’insertion des MLDAR a un
impact sur l’utilisation de celles-ci par les clientes. Ainsi, le respect des
différentes séquences de la technique permettra à la cliente de bénéficier
d’une prestation de qualité. En conséquence, la femme pourrait informer
d’autres femmes de la qualité de la prestation reçue et, en retour cela
influencerait positivement l’utilisation des MLDAR. Par contre une
mauvaise aptitude peut en être un facteur de réticence, de démotivation
et d’abandon des clientes.
Ainsi, le prestataire a des aptitudes satisfaisantes lorsqu’il respecte les
différentes séquences de la pose des implants ou du DIU.
Et le seuil de performance est satisfaisant si 80% des enquêtés disposent
de bonnes aptitudes nécessaires pour insérer les MLDAR.
Le seuil de performance est satisfaisant si 80% des prestataires observés
respectent les différentes séquences de la pose du DIU ou de l’insertion
des implants.
 Activités de soutien aux compétences sur les MLDAR
37
 Formations
Au regard de l’évolution rapide des sciences de la santé, l’absence de
formation continue réduirait les compétences des soignants. Toute chose
qui paralyse la qualité de l’offre des services de MLDAR. Les formations
continues
permettent
donc
aux
prestataires,
de
renforcer
leurs
connaissances et compétences, pour ensuite les adapter au progrès de
scientifiques (notamment la science médicale). Ainsi, dans notre étude,
nous vérifierons si les enquêtés ont été formés en PF clinique il y a
moins de trois ans. Le seuil de performance est acceptable si 80% du
personnel enquêtés ont été formés en PF clinique il y a moins de 3 ans
 Supervisions
La fréquence des visites de supervision à l’endroit des prestataires de
soins améliorent leurs compétences en matière de l’offre des MLDAR.
L’absence ou l’irrégularité de la supervision est un facteur de
décroissance de la qualité des prestations, et cela constitue un frein à
l’utilisation des MLDAR par les clientes.
Pour ce faire, nous compterons le nombre de supervision reçus des
supervisions sur les MLDAR en 2019 venant de l’équipe cadre du district
de Boulmiougou.
Nous avons estimé de nombre d’agents ayant reçus les supervisions sur
les MLDAR en 2019 par les membres de l’équipe cadre du district de
Boulmiougou.
2.2.2.2. Organisation des services de santé
À ce niveau, les dimensions qui nous permettrons d’apprécier
l’organisation des services de PF sont les suivants :
 La répartition des tâches,
 La description des postes,
 Les supports de prise en charge
38
 Les réunions des services
 Le planning des congés administratifs
 Les ressources temps
La répartition des tâches
La répartition des tâches est spécifique à chaque poste, donc elle permet
d'énumérer toutes les tâches concourantes à une activité et de
responsabiliser les agents. Les étapes d’une répartition des tâches sont :
 faire la liste des activités ;
 décrire les activités ;
 répartir les tâches en fonction des compétences.
Elle doit être équitable, sans surcharge de travail, ni sous-emploi. Elle est
faite en équipe et permet à chaque agent d’utiliser au mieux ses
compétences et ses capacités particulières.
Il s’agira pour nous de vérifier si cette répartition de tâches est élaborée,
affichée et est à jour dans les formations sanitaires enquêtées du district
de Boulmiougou.
 La description des postes,
C’est un outil, gage d’une organisation optimale des services de santé
cela permet de responsabiliser l’agent qu’il faut à un service donné, aide
à éviter les conflits au sujet du travail et à prévenir les confusions et les
lacunes dans l’accomplissement des tâches. Son but est de :
 permettre la sélection de l’agent indiqué pour occuper le poste;
 favoriser la supervision et la coordination ;
 permettre l’élaboration de programmes de formation.
Une absence de cet outil peut donc freiner la bonne marche des activités
dans les services de PF et expliquer la faible utilisation des MLDAR. Il
s’agira pour nous de vérifier si cette description existe et si cette
description est affichée et mis à jour dans les formations sanitaires
39
enquêtées. Le seuil de performance est satisfaisant si 80%
des
enquêtées ont affiché la description de postes dans leurs formations
sanitaires.
 Les supports de prise en charge
Ce sont des documents pour une gestion efficace des données sur les
prestations de MLDAR. Ils permettent d’avoir une traçabilité des
informations et orientent le prestataire sur les directives de prise en
charge. Donc, pour ce faire, nous contrôlerons
la disponibilité des
supports suivants :
 Les registres de PF ;
 Les directives des politiques, normes et protocoles de prise en
charge des effets secondaires des MLDAR ;
 Les boites à images ;
 Directives sur la prise en charge des IST/VIH ;
 Les rapports d’activité de PF
Chaque service doit avoir tous ces supports. Car ils permettent une
traçabilité des informations et oriente le prestataire sur les directives de
prise en charge.
Le seuil de performance est acceptable si 80% des formations sanitaires
ont ces supports
Les réunions de services
Les réunions de services permettent aux prestataires de soins
d’échanger des informations afin de repérer les entraves éventuelles à
l’offre des MLDAR dans leur service et de trouver des solutions
consensuelles pour améliorer la qualité des soins. Le manque de
réunions peut compromettre le fonctionnement des services de PF ainsi
que la coordination des activités de PF. Normalement dans un service de
santé, il est prévu au moins une réunion chaque mois.
40
Pour notre étude, nous avons considéré que les réunions sont régulières
si au cours des cinq (5) derniers mois avant notre enquête, quatre (04)
réunions ont été tenues et que la problématique des MLDAR a été
évoqué.
Le seuil de performance est estimé satisfaisant si 80% des structures
sanitaires enquêtées ont pu réaliser 04 réunions durant les 05 derniers
mois avant notre enquête et que la problématique de PF est évoquée
Le
planning
des
activités
des
congés
administratifs
C’est un document qui organise les absences réglementaires des agents
travaillant dans les formations sanitaires. Il permet d’assurer la
permanence des services, toute chose qui favorise l’utilisation de ces
services et la PF en particulier. Nous allons vérifier l’existence d’un
planning des congés, dans le service. LE NAP est acceptable si 80% des
FS enquêtées disposent celui-ci et l’ont affiché.
Les ressources temps
 La continuité des services,
Ici, nous vérifierons la disponibilité des prestations de MLDAR à travers
les programmes de permanence (matin et soir) et garde intégrant les
activités de PF notamment les MLDAR.
Le seuil de performance est satisfaisant si cette continuité est effective
dans 80% des formations sanitaires enquêtées.
 Temps d’attente
À ce niveau, notre étude s’est basée sur l’appréciation du temps d’attente
des utilisatrices, c'est-à-dire de leur arrivée à leur sortie de la salle PF
après l’offre de service. Un temps d’attente trop long pendant des
consultations décourage les bénéficiaires des services des MLDAR. Il a
été jugé par les FAP à travers les indicateurs court, moyen et long.
Le seuil de performance est satisfaisant si 80% des FAP disent que le
temps d’attende est court.
41
2.2.2.3. Facteurs socioculturels liés aux utilisatrices de MLDAR
Nous avons exploré cette variable indépendante à travers les dimensions
suivantes :
 Les caractéristiques socioculturelles individuelles
 Les connaissances des FAP sur les MLDAR
 Les attitudes des FAP sur les MLDAR
 L’attitude des hommes pour les MLDAR
 Les caractéristiques socio individuelles
 Niveau d’instruction
La scolarisation et l’alphabétisation permettent aux FAP de mieux
connaitre leur droit, leur sexualité ainsi que les différentes méthodes
contraceptives. Il s’agira ici, d’apprécier le niveau d’étude à savoir :
supérieur ; secondaire ; primaire, alphabétisée ou non alphabétisée.
 Religion
La religion peut influencer considérablement l’utilisation des MLDAR. En
effet, certaines religions s’opposent à l’utilisation des MCM en particulier
les MLDAR. Ici, il s’agira pour nous d’identifier la religion de la femme :
musulmane, chrétienne, traditionnelle et par suite, faire une liaison entre
son appartenance religieuse et l’utilisation des MLDAR.
 Pouvoir de décision des femmes en matière de PF
Si la femme a un certain pouvoir de décision dans la société, cela garantit
une utilisation plus accrue des MLDAR. Le pouvoir exclusif de certains
maris compromet l’accès des femmes à la contraception bien qu’elle soit
un droit pour toutes les FAP au Burkina Faso. Ainsi, il s’agira pour
l’enquêtée de nous dire si elle décide d’elle-même de l’utilisation des
MLDAR ou si elle a besoin de l’autorisation d’une tierce personne :
partenaire, belle-mère ou une autre personne. Le pouvoir de décision est
42
acceptable si 80% des femmes décident d’elles-mêmes pour l’utilisation
des MLDAR.
 Les connaissances de FAP en matière de MLDAR
C’est la somme des savoirs que pourraient avoir les FAP dans le cadre
des MLDAR.
 Avantage des MLDAR
La connaissance des avantages des MLDAR par les FAP permet
d’augmenter les taux des utilisatrices. Dans la présente étude, nous
évaluerons le niveau de connaissance des FAP en matière de MLDAR.
Cela consiste à donner au moins trois (03) avantages des MLDAR. Cette
connaissance est jugée acceptable 80% des femmes enquêtées arrivent
à citer au moins 03 avantages des MLDAR.
 Les attitudes des FAP en matière de MLDAR
 Perception sur les MLDAR
La société a une représentation de la PF. La perception que les FAP ont
des MLDAR détermine leur utilisation. Il s’agira de recueillir les
perceptions des FAP vis-à-vis des MLDAR qui peuvent être bonnes ou
mauvaises.
 Les attitudes des hommes
Ici, nous apprécierons notamment le pouvoir de décision et le niveau
d’implication des hommes dans l’utilisation des MLDAR.
 Pouvoir de décision en matière de MLDAR
Il s’est agi de recueillir l’avis de l’homme sur l’identité de la personne qui
décide dans le couple pour que la femme partenaire puisse utiliser une
MLDAR.
 Niveau d’implication des hommes en matière de MLDAR
Ici, ce niveau sera apprécié selon les trois modalités de la fréquence
qu’ils accompagnent leurs femmes au centre de PF :
43
 S’impliquent toujours en accompagnant sa femme en PF.
 Ne s’implique pas en accompagnant sa femme en PF
 S’impliquent parfois en accompagnant sa femme en PF.
2.1.3. Relations entre les variables
Relations entre les variables indépendantes et la variable
dépendante
Des facteurs ci-dessus décrits, nous pouvons retenir que l’utilisation des
MLDAR qui est notre variable dépendante est influencée par trois
variables indépendantes que sont la compétence des prestataires,
l’organisation des services de PF et les facteurs socioculturels liés aux
bénéficiaires. En effet, pour un accroissement de la proportion de
l’utilisation des MLDAR, il faut un environnement socio-culturel favorable
à la femme, c’est-à-dire un niveau d’instruction, une connaissance des
avantages des MLDAR, et une effectivité du pouvoir décisionnel des
femmes.
Il faut aussi des prestataires de PF compétents dans le domaine de l’offre
des MLDAR pour attirer les clientes à travers des prestations de qualité.
S’il est vrai que ces deux variables sont une condition indispensable pour
un accroissement dans l’utilisation des MLDAR, il n’en demeure pas
moins qu’une bonne l’organisation des services de PF est un élément
indispensable pour des prestations de qualité.
Relation entre les variables indépendantes
Il existe une interaction entre les trois (03) variables indépendantes. En
effet, avec des prestataires compétents dans l’offre des MLDAR, l’on
pourrait agir sur les facteurs socioculturels défavorables afin de diminuer
leurs effets négatifs.
Aussi la compétence des prestataires de PF améliore le niveau de
connaissances des FAP et leur attitude face aux MLDAR.
44
En somme, l’on retiendra que chaque variable indépendante possède
une influence sur la variable dépendante et a également une interaction
avec les autres variables indépendantes. Ces relations sont illustrées à
travers le schéma ci-dessous :
45
 Répartition des tâches
2.2.3. Schéma du cadre conceptuel
 Description des postes
 Réunions de services
 Supports de prise en charge
 Planning des activités et
des congés administratifs
 Qualification professionnelle
 Ressources temps
 Continuité des services
 Temps d’attentes
 Ancienneté professionnelle
 Connaissances sur les
MLDAR et le sigle REDI
MLDAR
 Définition
 Types
 Avantages
 Limites
 Effets secondaires
 Calendrier de suivi
Counseling : acronyme REDI
 Attitudes
 Conduite du counseling
générale de PF
 Counseling spécifique des
MLDAR
 Aptitudes sur les MLDAR
 Technique d’insertion de
DIU ou implants
 Activités de soutien aux
compétences
 Formation
 Supervision
Utilisation
des MLDAR
 Caractéristiques socio individuelles
 Niveau d’instruction;
 Religion
 Pouvoir de décision
 Connaissances des FAP : MLDAR
 Avantages
 Attitude des FAP : MLDAR
 Perception
LEGENDE
 Attitudes des hommes
 Pouvoir de décision ;
 Niveau d’implication
Relation entre les variables indépendantes et la variable dépendante
Relation entre les variables indépendantes
Interrelation entre les variables indépendantes
Figure II Schéma du cadre conceptuel
46
MILIEU DE L’ÉTUDE
CHAPITRE III : MILIEU DE L’ETUDE
47
3.1. Bref aperçus sur le Burkina Faso
Le Burkina Faso (BF) est situé au cœur de l’Afrique occidentale de la
boucle du Niger. Avec une superficie de 270.764 km², ce pays est
subdivisé en 13 régions, 45 provinces, 360 communes et plus de 8000
villages.
Sa population est estimée à 19 632 147 habitants en 2017 (INSD), soit
51,73% de femmes. Le taux d’accroissement naturel est de 3,1%
et
43,9% de la population vit en- dessous du seuil de pauvreté. L’espérance
de vie est de 53,8 ans en 2014, avec un indice Synthétique de Fécondité
(ISF) de 5,4 enfants par femme en 2015. Actuellement, le taux de
mortalité maternelle est de 330 pour 100 000 naissances vivantes et celui
néonatal de 28 pour 1 000 naissances vivantes en 2015. Le taux de
prévalence contraceptive moderne (TPCm) est de 22,5 % [50].
En 2018, cette prévalence était de 24,9% avec pour les 3,40% pour les
MLDAR. On dénombre 13 directions régionales de la santé, 45 CMA
fonctionnels, 70 districts sanitaires et 1986 CSPS publics. Outre ces
structures, on compte (en 2018) 533 structures sanitaires privées
concentrées surtout à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso [3].
3.2. Le cadre de l’étude : la région sanitaire du centre
La région du centre est formée de quatre(04) districts sanitaires,
lesquelles correspondent aux limites de la province du Kadiogo. Sa
superficie est estimée à 2 967 km² avec une population totale de
2 367 303
habitants en 2016 [50]. S’agissant des infrastructures
sanitaires, la DRS du centre compte :
 Structures publiques : 04 CHU, 02 CMA/HD, 17 CM, 95 CSPS, 08
dispensaires isolés, 41 OST et 36 infirmeries [3].
 Structures privées : 37 cliniques, 3 CMA, 1 Hôpital, 24 CM, 10
cabinets dentaires, 23 cabinets médicaux, 6 polycliniques, 31 CSPS, 1
48
cliniques
d’accouchement, 131
cabinets de soins infirmiers, 12
dispensaires et 15 infirmeries ; 28 officines et 05 dépôts pharmaceutiques
[3].
Pour une cible de 699 741 FAP, 209 290 ont utilisées des MCM soit une
prévalence contraceptive de 31,2%. Celles qui ont opté pour les MLDAR
ne représentent que de 02,6% [3].
3.3. Le champ de l’étude : district sanitaire de Boulmiougou
3.3.1. Données administratives [51]
Le District Sanitaire (DS) de Boulmiougou fait partie des cinq (05) districts
qui constituent la région sanitaire du centre. Il est limité à l’Est par le DS
de Bogodogo, à l’Ouest par le DS de Koudougou (Région du centre
ouest), au Nord par le DS de Sig-Noghin, au Nord-est pas le DS Baskuy
et au Sud par le DS de Saponé (région du Centre sud).
L’aire sanitaire du district couvre en totalité les communes rurales et
départements de Komsilga, Komki Ipala, Tanghin Dassouri, les
arrondissements 06, 07 et une partie des arrondissements 03 et 08 de la
ville de Ouagadougou. Ces collectivités territoriales couvrent 116
secteurs et villages et plus de 100 hameaux de cultures.
Certains grands centres hospitaliers et cliniques tels le Centre
Hospitalier-Universitaire Blaise Compaoré, la clinique SUKA, Clinique
Nafi, le Centre Médical Source de vie’’ sont situés dans l’aire sanitaire du
district [51].
3.3.1.1. Données géographiques [51]
Le siège du district sanitaire
de Boulmiougou se trouve dans
l’arrondissement 06 de la ville de Ouagadougou dans la cours de
l’Hôpital du District. Le district s’étend sur une superficie de 961 km2
49
avec 110 km2 de zone urbaine et péri urbaine et 851 km2 de zone rurale.
(1 INESD/RGP2006 Fichier village).
On dénombre sept (07) barrages que sont : le barrage de Boulmiougou
au secteur 17, le barrage du secteur 19, le barrage de Tampoussoumdi,
les barrages de Bangma, Boulbi, Kalzi et Komsilga.
L’aire du district est traversée par les routes nationales 1 et 5. Des voies
en terre relient les différents villages et facilitent le déplacement des
populations même si certaines zones sont souvent d’accès difficile
surtout en saison de pluies.
3.3.1.2. Donnés démographiques
Tableau I: Population cibles 2018
Groupe cibles
Nombre
Population Totale 2018 (100%)
956 030
0-59 mois (14,17%)
135 422
5-14 ans (27,36%)
261 570
FAP (24,6277%)
235 448
Grossesses attendues (3,6853%)
35 232
Accouchements attendus
36 755
Césariennes attendues (3 ,38% GA)
1 191
Complications obstétricales attendues (5% GA)
60
Source : Plan d’action 2018, district sanitaire de Boulmiougou
Commentaire : Nombre élevé des grossesses et accouchements
attendus, de même que les enfants de 0-59 mois puis de 5-14ans.
50
Selon le recensement général de la population et de l’habitation en 2006,
la population du district sanitaire de Boulmiougou est estimée à 956 030
habitants pour l’année 2018. La densité globale de la population est
estimée à 995 habitants/km2
Cette forte densité est liée à la prolifération des habitats spontanés
(zones non loties : Wapassi, Tingandogo, Zongo, Zagtouli, Sonré,
Boassa…).
Des mouvements migratoires internes et externes sont observés dans le
district. Ils sont liés aux lotissements, aux implantations temporaires des
populations dans certaines localités etc. Ainsi le district connaît un fort
taux d’accroissement et une forte densité de la population avec des
mouvements migratoires [51].
3.3.1.3. Données économiques [51]
 Agriculture, élevage et pèche
En zone rurale, l’agriculture est traditionnelle et de type extensif. On y
distingue des cultures vivrières (mil, sorgho, maïs, arachides, haricot,…)
et des cultures de rentes (sésame). L’élevage est en majorité au stade
traditionnel avec une prédominance de petits ruminants ; on note
l’émergence de quelques fermes d’animaux de race et l’embouche
familiale. Le secteur artisanal non organisé est appréciable à travers ses
produits dans les aires d’exposition et marchés ; la pèche est peu
développée autour des 07 barrages.
 Industrie, mines, commerce, et tourisme
Dans le district, il existe quelques unités industrielles telles que Diamont
Cement, SONABEL, SONABHY, les carrières de Yimdi et secteur 18. La
présence de ces sociétés industrielles offre l’opportunité de développer
des stratégies pour la prise en charge des travailleurs car beaucoup
manquent de services d’Office de Santé des Travailleurs (OST).
51
L’hôtellerie connait un essor significatif ces dernières années dans l’aire
du district constitue un atout pour le développement du tourisme. Ainsi, la
mare aux caïmans sacrés de Bazoulé constitue une zone d’attraction.
Les activités du secteur informel sont importantes dont la prolifération de
marchés spontanés (marché de jeudi à Pissy, Samédi à Kouritenga…)
avec cependant une prédominance de la vente de produits de
consommation courante souvent périmés et autres produits prohibés (ces
fortes
concentrations
populationnelles
peuvent
être
sources
de
prolifération de certaines pathologies) [51].
3.3.1.4. Donnés socioculturelles [51]
 La scolarisation
Le taux brut de scolarisation au primaire est de 92,7% (région du centre)
dont 90% pour les hommes et 95,5% pour les femmes, supérieur à celui
du niveau national qui est de 83%. Les établissements d’enseignement
toutes catégories confondues (écoles primaires publiques et privées ;
secondaires ; instituts supérieurs…) sont plus d’une centaine. Selon la
même source, le taux brut d’alphabétisation est estimé à 65,2 % pour la
région du centre contre 34,5% pour le niveau national.
Le district dispose de deux infirmeries scolaires publiques (Vénégré et
Centre Bruno S.) dont les activités sont coordonnées par le centre
médico-scolaire. Il existe des infirmeries dans certains établissements
privés (Universalis, Sainte Famille, Pendel, le Lycée Privé Technique).
Cependant la majorité des établissements ne disposent pas d’infirmerie
rendant difficile la prise en charge de ces groupes spécifiques. Il n’existe
pas aussi de centre jeune sur l’aire du district [51].
 Les rites, les coutumes et les tabous (interdits)
Plusieurs ethnies cohabitent dans le district avec une prédominance du
groupe Mossi. D’importantes populations étrangères en provenance des
pays de la sous-région et des autres continents y résident. On retrouve
52
de nombreux jeunes travaillant dans les bars et maquis dans l’aire du
district.
Au nombre des rites et tabous que l’on rencontre dans le district, il y a la
persistance de certaines pratiques traditionnelles néfastes à la santé
(lévirat, gavages des nourrissons, interdits alimentaires…).
Les principales religions pratiquées sont: le christianisme, l’islam et la
religion traditionnelle. Ces religions cohabitent pacifiquement.
L’automédication est assez importante avec la vente des médicaments
de la rue et le recours aux Tradipraticiens (TPS). On note une
augmentation du nombre des TPS. Ils sont organisés en associations par
commune et dispose d’un regroupement pour le district. Cependant tous
ne sont membres de ces associations [52].
3.3.1.5. Données sanitaires [51]
Au titre des infrastructures publiques, le district sanitaire de Boulmiougou
comporte 2 CM, 35 CSPS, un dispensaire isolé et 1 CMA, un centre
jeune, et un centre médico-scolaire.
Outre ces centres publics, il y a 80 structures sanitaires privées (cabinets
médicaux, infirmiers, dentaires, polycliniques et cliniques) et 30 officines
privées.
53
Tableau II: Les principaux indicateurs de santé du district sanitaire
de Boulmiougou de 2015 à 2018.
Indicateurs
2015
2016
2017
2018
Ratio population
CSPS/CM
1/23 560
1/23 874
1 /22 320 1/25 158
Taux d’accouchement
assisté
82,34%
81,87%
83,88%
89,30%
Taux de couverture VAT 2
des FE
36,10%
30,00%
100,28%
33,81%
Taux de CPN 4 chez les
FE
41,41%
30,31%
36,13%% 36,72%
Ratio SF/ME par habitants
1/14 623
1/11 181
1/22 422
1/23 110
Nombre de décès
maternels
05
10
11
21
Prévalence contraceptive
23,40%
24,10%
24,60
24,10
Prévalence des MLDAR
2,29%
2,26%
1,80%
1,80%
Source : du DS de Boulmiougou : Plan d’action d’action 2018 et annuaire
statistique 2018 (santé).
Commentaire : On note une régression du taux d’utilisation des MLDAR,
du taux de couverture à la CPN4, la couverture vaccinale VAT2 chez la
femme enceinte, et par ailleurs une augmentation du nombre de décès
maternel.
3.3.1.6. Les ressources du district [51]
 Les ressources humaines
Le district sanitaire disposait de
823 agents toutes catégories
confondues. L’administration du district est assurée par une équipe cadre
formée de neuf (09) membres.
54
Tableau III : Situation du personnel technique en décembre 2018
(partiel).
Emploi
Nombre
Ratio
Normes OMS
Médecins
46
1/19 203
1/10000
Attachés
106
1/8 333
-
Infirmiers (IB+ IDE)
57+ 150= 207 1/4 267
1 /5000
SF/ME
98
1/9 013
1/5000
AB
14
1/63 095
-
AA
178
1/4 962
-
AIS
104
1/8 493
-
1 /50 317-
-
Garçon et Fille de 19
salle (G/FS)
Source : Ministère de la santé : Annuaire statistique 2018 p. 41-44
(au
31 décembre 2018).
Commentaire : On note une insuffisance du nombre de sage-femme et
de médecins et nombre suffisant d’infirmiers.
 Les ressources matériels et équipements du district
Chaque formation sanitaire dispose au moins une moto pour la réalisation
des activités. En outre, on note que 89% des FS du district remplissent
les normes en infrastructures. Deux CSPS sont construits en attente
d’ouverture dans la commune de Tanghin Dassouri (Zanbanéga et
Tinssouka). Cependant certaines FS de la ville de Ouagadougou ne
respectent pas les normes en infrastructures (CSPS Sandogo, CSPS
Secteur 18, Pissy 17, Boassa).
Dans le domaine de l’équipement, on note une insuffisance et une
vétusté du matériel médico-technique, de la logistique roulante et du
55
matériel de la chaine du froid. Le district est confronté à un problème de
maintenance des équipements lié à l’absence de service de maintenance
et aux couts élevé des prestataires privés. La disponibilité des produits
de santé est peu satisfaisante (MEG, Vaccins, consommables) au regard
de la forte demande [52].
 Ressources financières
Le financement des activités est assuré principalement par les fonds
propres, le budget de l’Etat, l’UNFPA, l’OMS et de certains Partenaires
Techniques et financiers notamment en matière de la gratuité de la PF
(Pathfinder, Agir PF, Jhpiego Terre des Hommes…).
 Moyens de communication
Toutes les formations sanitaires sont connectées sur le groupe
d’utilisateurs fermé en téléphonie mobile « flotte » pour faciliter la
transmission des informations et la gestion des urgences. Le district
sanitaire dispose d’une connexion interne.
56
CHAPITRE IV : METHODOLOGIE
MÉTHODOLOGIE
57
4.1. Types d’étude
Notre étude est de type transversal à visée descriptive.
4.2. Population d’étude
4.2.1. Composition de la population d’études
 La composition de cette population est la suivante :
 Les formations sanitaires.
 Les femmes en âge de procréer (15 ans à 45 ans)
 Les hommes de 18 ans et plus vivant en couple
 Les prestataires des services de PF
4.2.2. Critères d’inclusion
Pour faire partir de notre étude, il faut être :
 Une Formation sanitaire publique offrant régulièrement les
services de PF clinique
 Assurer les prestations de services
 Une Femme en âge de procréer :
 Avoir résidé au moins six (06) mois dans le district sanitaire de
Boulmiougou.
 Un homme :
 Avoir résidé au moins six (06) mois dans le district sanitaire de
Boulmiougou et n’être pas enceinte.
 Prestataires des services de PF :
 Etre SF/ME ou IDE ou une AB formés à la PF clinique.
 Avoir exercé dans le district pendant au moins six (03) mois.
 Membre de l’équipe cadre du district (ECD)
4.2.3. Critères de non-inclusion
 Formations sanitaires privés et confessionnels (religieux)
58
4.3. Taille d’échantillonnage
4.3.1. Taille de l’échantillon
 Formations sanitaires
En 2018, le district sanitaire comptait trente-huit (38) centres et 19 offrent
toutes des prestations en MLDAR Cependant, pour cette étude, nous
avons retenu de façon raisonnée 10 formations sanitaires, en raison
contraintes temporelles et des limites logistiques et financières.
 Prestataires
Deux (02) prestataires par formation sanitaire, soit un effectif de 20
agents.
 Femmes en âge de procréer
En 2018 au district de Boulmiougou, les utilisatrices de méthodes
contraceptives (ancienne comme nouvelles) était estimé à 59 249 ; avec
une prévalence contraceptive de 24 ,1%. [22]. Etant donné que notre
est nettement supérieure à 10 000 habitants, nous avons
population
appliqué la méthode de SCHWARTZ qui est la suivante :
𝒏=
𝒛²(𝒑𝒒)
𝒅²
Or :
z = 1,96 (degré de confiance à 95 % pour ∝ = 0,05)
p=prévalence contraceptive de l’année 2018 (0,241 ou 24,1%).
q= 1-p = 0,759, et
d= marge d’erreur (5% ou 0 ,05)
∝= seuil de signification de 5%
Donc en application numérique, nous avons :
𝑛=
Soit
1,962 X 0,241 X 0,759
𝑛=
(0,05)2
,
0,7027016304
0,0025
C’est-à-dire n=282 femmes de 15 à 49 ans à enquêter.
59
 Hommes (sexe masculin)
En ce qui concerne les hommes, nous avons retenue de façon
raisonnée et systématique. En effet, un époux pour chaque sixième
6ième femme enquêté a été retenu pour l’enquête. Ce faisant nous avons
divisé 282 par 6, soit 47 hommes à enquêter.
4.3. Méthode d’échantillonnage
4.3.1. Echantillon de l’étude
Formations sanitaires concernés : 10
Femmes en âge de procréer : 282
Les hommes : 47
Les prestataires dans l’offre des MLDAR : 20
Membre de l’ECD : 01
La taille de notre échantillon est de 360 unités statistiques.
4.3.2. Echantillonnage
 Centres de santé
Nous avons opté pour un échantillonnage stratifié. En effet, La
première strate contient tous les formations sanitaires ayant un taux
d’utilisation de la PF en 2018 inférieur à la moyenne du district. Par
contre, la deuxième strate renferme ceux dont le taux d’utilisation est
supérieur ou égal à la moyenne du district en 2018. (Confère annexe
10). Dans chaque strate, nous avons procédé à un tirage aléatoire
simple sans remise de cinq (05) formations sanitaires parmi les 19. Pour
ce faire, nous avons préalablement constitué nos deux bases de sondage
en listant par ordre numérique et alphabétique l’ensemble des
formations sanitaires de chaque strate. Par la suite, chaque numéro a été
transcrit sur un bout de papier plié en quatre. Tous les numéros ont été
60
mis dans un panier et remués. Un membre de l’ECD (le responsable SR)
a été sollicité pour le tirage successif d’un numéro sans remise dans
chaque strate jusqu’à l’obtention de la taille retenue. Ne sont retenu dans
le tirage que les FS offrant régulièrement les MLDAR.
 Prestataires
Seuls les prestataires des formations sanitaires retenus sont concernés
par l’enquête. Deux méthodes ont été utilisées pour le choix des agents
de santé. Il s’agit d’un échantillonnage raisonné du (de la) responsable
de SMI. À défaut c’est l’ICP (IDE) qui est retenu. Pour l’observation du
counseling et de la pratique, c’est la méthode accidentelle qui a été
utilisée.
 Membre de l’ECD
Le responsable de la santé de la reproduction (SR) a été retenu de façon
raisonnée dans l’étude, dans la mesure où elle est l’acteur central de
l’organisation de la PF dans le district.
 Choix des femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer des dix (10) FS retenus ont été
sollicitées pour l’étude.
Pour chaque site enquêté, c’est la méthode accidentelle qui a été
utilisée jusqu’à obtenir l’effectif requis par FS.
 Choix des hommes
Pour ce qui est des hommes, nous avons procédé à un échantillonnage
systématique. C’est-à-dire que un époux pour chaque dixième femme a
été retenue pour l’enquête. Puis le chiffre 6 est retenu et à toutes les
6ième FAP, nous avons retenu un homme.
4.4. Méthodes techniques et instruments de collectes des données.
 Méthodes
61
Pour cette étude, nous allons utiliser l’enquête comme méthode.
 Techniques
Les techniques de collecte suivantes seront utilisées :
 Questionnaire auto-administré
 Observation
 Entretien
 Instruments de collecte
Pour ce qui est du questionnaire auto-administré :
 Un questionnaire a été adressé aux prestataires.
S’agissant de l’observation :
 Une échelle d’appréciation a été utilisé pour suivre la conduite du
counseling ;
 Une échelle d’appréciation a été également utilisée pour vérifier la
technique de la pose des MLDAR.
 Une liste de vérification a servi la collecte des données sur la
disponibilité des intrants, ainsi que les documents et supports.
Quant à l’entretien :
 Un guide individuel fut adressé aux femmes, aux hommes et au
responsable SR chef du district.
4.5. Validation des instruments
Un pré-test sera réalisé du 22 au 24 avril 2020 dans le district sanitaire le
même district (Boulmiougou.) Le pré-test se portera sur deux (02)
formations sanitaires à savoir le CSPS de Nonsin et le CSPS de
Gounghin. Il a concernera dix (05) femmes en âge de procréer, trois(03)
hommes et quatre (04) prestataires de MLDAR. Toute chose qui nous a
permis de s’assurer, de vérifier la validité et la fiabilité des instruments
utilisées.
62
4.6. Déroulement de l’étude
4.6.1. Démarche administratives
Monsieur le Directeur de la formation supérieure des sciences de la
santé (DFSSS) a adressé une demande d’autorisation d’enquête N°41
MS/SG/ENSP/DFSSS du 10 Février 2020 au Directeur régional de la
région du centre. Et par la suite, nous avons obtenu l’autorisation
d’enquête N° 2020 027 MS/RCN/DRS/C du 23 février 2020
4.6.2. Choix et formation des enquêteurs
Pour nous soutenir dans cette étude, nous avons décidé de mener
personnellement l’enquête jusqu’à la fin. Ce qui nous permettra de nous
imprégner directement de la réalité du terrain en particulier les sites
enquêtés.
4.6.3. L’enquête proprement dite
L’enquête s’est déroulée du 1 au 22 Juin 2020 de 6 heures à 15 heures.
Car dans certains sites, les clientes de la PF viennent beaucoup les soirs.
4.7. Considérations éthiques
Au cours de l’étude, nous avons garanti le respect des personnes
enquêtées ainsi que la confidentialité des réponses fournies. Toutes les
personnes interrogées ont été informées du but, des objectifs de l’étude à
travers un message écrit et lu avant l’administration des questions. Par
ailleurs, nous avons demandé le consentement éclairé des enquêtées ; et
leur participation à l’étude a été volontaire et libre.
63
4.8. Difficultés rencontrées
Certains agents sont parfois réticents au niveau du remplissage des
questionnaires qui leurs sont adressés, sous prétexte qu’ils sont
bousculés par le temps. En effet, il nous a fallu 3 à 4 rendez-vous dans
certains sites urbains afin d’obtenir finalement le remplissage de notre
questionnaire auto administré. Toute chose qui a engendré
une
prolongation de la durée de l’enquête mais surtout des couts
supplémentaires que nous avions vraiment eu du mal à supporter.
Du fait de la rareté des insertions DIU, il nous a fallu parfois jusqu’à 3 à
4 rendez-vous dans certains sites avant d’en bénéficier. Ainsi, cela nous
a engendré plus de ressources difficilement supportables.
La non disponibilité de certains responsables dans leurs services a rendu
difficile l’obtention des certaines réponses pour notre liste de vérification
de l’organisation des services.
4.9. Les méthodes de traitements des données
Les fiches de collecte des données ont fait l’objet d’une vérification et
d’un codage. Un masque de saisie a été conçu et les données ont été
saisies et analysées par le biais du logiciel EPI DATA version 7.2.1.
Les tableaux et graphiques seront conçus à l’aide du logiciel Excel 2013.
Le traitement du texte s’effectuera à l’aide du logiciel Microsoft Office
Word version 2013.
Concernant l’appréciation des variables liées à l’organisation des services
ainsi que les compétences des prestataires de soins, nous fixerons le
seuil de performance à 80% ; conformément aux normes de qualité des
soins selon l’OMS. Quant aux facteurs socioculturels, nous fixerons un
seuil de 50% compte tenu de leur complexité.
64
4.10. Les limites de l’étude
 Limites liées aux hypothèses
Les déterminants l’utilisation des MLDAR sont multiples. Or, notre étude
s’est focalisée autour de trois hypothèses à savoir :
 L’insuffisance de compétences des agents l’offre des MLDAR.
 L’insuffisance dans l’organisation des services de PF.
 Les facteurs socioculturels liés aux bénéficiaires de la FP.
C’est dire que nous n’avons pas pu explorer les autres déterminants
comme l’influence de leaders coutumiers et celle des leaders
religieux dans notre présente étude. En outre nous n’avons pas pu
explorer les facteurs liés aux notamment ressources matérielles et
financières.
 Limites méthodologiques
Le taux de biais a été réduit au maximum, car le questionnaire a été
directement posé aux agents, sans possibilité de se concerter ni de
consulter un document. Outre cela, les guides d’entretiens sont parfois
traduites en langue locale pour une meilleure compréhension de certains
enquêtés. Toute chose qui peut parfois modifier le sens de
l’information. Aussi, les techniques d’entretien individuel que nous
avons utilisé sont parfois source de restriction du débat (débat limité).
Ce qui pourrait constituer une contrainte l’enquêté l’empêchant ainsi de
mieux s’exprimer sur le problème.
Du reste, l’utilisation des questions à choix multiples pour apprécier la
connaissance des effets secondaires et du calendrier de suivi des
MLDAR par les prestataires de soins pourrait augmenter le nombre de
réponses données par le fait du hasard. Par ailleurs, notre présence
65
lors de l’observation pourrait influencer le comportement habituel des
prestataires de soins ; ce que nous que essayerons de minimiser en
participant
dans la mesure du possible à la réalisation de certaines
tâches.
CHAPITRE V: RESULTAS DE L’ETUDE
RESULTATS DE L’ETUDE
66
Les résultats de notre étude sont présentés sous forme
textuelle,
tabulaire et graphique. Le plan de présentation est le suivant :
 La participation à l’étude ;
 Les résultats relatifs aux compétences de prestataires de soins
 Les résultats relatifs à l’organisation des services ;
 Les résultats relatifs aux facteurs socioculturels de bénéficiaires ;
 Les difficultés et suggestions des enquêtés.
5.1. Niveau de participation à l’étude
Le niveau de participation
à l’étude est résumé dans le tableau ci-
dessous :
Tableau IV: Répartition des enquêtés selon le niveau de
participation à l’étude
Cible
Effectif
Effectif obtenu
n =360
Pourcentage
prévu
FAP
282
282
100%
Hommes
47
47
100%
Prestataires
20
19
95%
Membres de l’ECD
01
01
100%
Formations sanitaires
10
10
100%
Total
360
360
100%
Le niveau de participation à l’étude a été de 100%. Le seul agent qui était
absent était en autorisation d’absence.
67
5.2. Résultats liés aux compétences de prestataires de PF
5.1.1. Répartition des prestataires selon la qualification
professionnelle
A ce niveau les 10 prestataires que nous avions eu à enquêter, 08
étaient des SFME et 02 accoucheuses formées à cet effet.
5.1.2. Répartition des prestataires selon l’ancienneté
professionnelle
Les résultats de l’étude montrent que tous les prestataires enquêtés ont
une ancienneté de plus de cinq (05) ans.
5.1.3. Le membre de l’ECD
Le responsable SR du district est une attachée de santé en soins
obstétricaux et gynécologiques (ASSOG) de 16 ans d’ancienneté
professionnelle. Son expérience en tant que responsable SR au service
est 03 ans.
5.1.4. Connaissances sur les MLDAR et le sigle REDI
5.1.4.1. Les Méthodes contraceptives à longue durée d’action
réversibles
 Définition
Les résultats montrent que six (6) prestataires soit 50% ont dit que les
MLDAR sont des « méthodes contraceptives dont la durée d’action qui
varie entre deux (02) à douze(12) ans, une réduction des effets
secondaires et un retour à la fécondité à l’arrêt du traitement » et pour
50% des enquêtés, les MLDAR
sont des « méthodes dont la durée
d’action est de trois (3) ans et pus».
 Types de MLDAR
A ce niveau tous les 10 prestataires enquêtés, soit 100% ont pu citer les
implants et le DIU comme type de MLDAR.
68
 Avantages de MLDAR
n=10
Réduit l'incidence du cancer de l'endomètre
20
N'affecte pa l'allaitement
20
Avantages des MLDAR
Taux d'efficacité de plus de 99%
30
Peu d'effets sécondaires
20
Discrètes
30
Moins de rendez-vous
40
Moins d'effets sécondaires
40
Longue durée
40
Efficace immédiatement
60
Retour immédiat à la fécondité après retrait
40
80
Cout abordable
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
Fréquences en %
Figure III: Fréquence des avantages de MLDAR cités par les
prestataires
Ce graphique montre que plus de 60% des prestataires enquêtés on dit
que les MLDAR sont des méthodes immédiatement efficaces, et ont un
coût abordable. Parmi eux 02, soit 20% ont dit que
ces méthodes :
n’affectent pas l’allaitement maternel, réduisent l’incidence du cancer de
l’endomètre et comportent peu d’effets secondaires. Seuls 05, soit 50%
prestataires ont pu citer cinq (05) avantages des MLDAR.
69
 Limites de MLDAR
n=10
Limites de MLDAR
Pas efficace à 100%
40
DIU nécessite un examen gynécologique avant
l'insertion
30
20
Changement du flux menstruel
Possibilité d'expulsion spontanée du
contraceptif
30
La femme ne peut pas arrèter la méthode seule
30
Exigence des prestataires formés pour la pose
et le retrait
80
50
Aucune protection ne contre les IGB, IST et VIH
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
Féquences en %
Figure IV: Fréquence des limites de MLDAR cités par les
prestataires
D’après ce graphique, comme limite des MLDAR :
 80% des prestataires enquêtés ont cité l’exigence d’un prestataire
formé pour la pose et le retrait ;
 50 % pour l’absence de protection contre des infections génitales
basses, IST/VIH, VHB ;
 Et 20% pour le changement du flux menstruel.
Seuls 40% des enquêtés ont pu citer quatre (05) limites des MLDAR.
70
 Effets secondaires des MLDAR
n=10
Fréquences en %
100
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
80
70
80
70
60
60
50
Efftets sécondaires de MLDAR
Figure V: Fréquence des effets secondaires des MLDAR cités par les
prestataires
D’après ce graphique, comme effets secondaires des MLDAR :
 Plus de 80% des prestataires enquêtés ont cité les nausées, la
persistance des crampes et les troubles du cycle menstruel;
 Et 50% pour les nervosités.
Seuls 06 enquêtés, soit 60% des enquêtés ont pu citer cinq (05) les effets
secondaires des MLDAR.
 Calendrier de suivi des MLDAR
Les résultats de cette enquête montrent que :
 Seuls 06 prestataires soir 60% ont donné comme rendez-vous les
premières menstrues après la pose du DIU ;
 et 40% ont mentionné comme calendrier : une semaine, un mois,
06 mois et une fois par an.
71
 Connaissances sur le l’acronyme « REDI »
Des résultats de notre étude, il ressort que sur les 6, soit 60% des
prestataires enquêtés, n’ont pas du tout renseigné cet item, pace
qu’ils n’en connaissent pas ou ont oubliés ; deux(2), soit 20% des
prestataires ont donné des définitions inappropriées.
Seulement 20% des prestataires pu connaitre la définition de cet
acronyme en disant que l’acronyme « REDI » signifie :
 R= Rapport building (ou Etablissement du rapport),
 E= Exploration (ou Examiner en détail les raisons de la
visite de la cliente),
 D= Decision making (ou prise de décision),
 I = Implementing the decision (ou Mise en application de
la décision).
5.1.4.2. Attitudes des prestataires en counseling
72
Tableau V: Grille de vérification des éléments de l’organisation du
service
n=10
Eléments observés
Critères
OUI NON
Phase 1: RAPPORT-BUILDING ou Etablissement de rapport 27
23
1. Saluer poliment le client
10
0
2. Se présenter
1
9
3. Déterminer la catégorie à laquelle appartient la cliente
7
3
4. Garantir la confidentialité et l'intimité
8
2
5. Explorer la nécessité de discuter des problèmes sensibles
1
9
Phase 2: EXPLORATION ou Examiner en détail les raisons 30
30
de la visite de la cliente
6. Explorer les antécédents et intentions du client en matière de 1
9
procréation
7. Explorer le contexte social du client, sa situation et ses 2
8
relations personnels
8. Explorer les problèmes de sexualité
1
9
9. Explorer les antécédents du client
6
4
10. Focaliser la(les) discussion(s) sur la (les) méthode (s) 10
0
pertinentes du client. Corriger les opinions fausses
11. Contrôler l'absence de grossesse et explorer les facteurs 10
0
relatifs aux saignements menstruels ou toute maladie récente
Phase 3: DECISION MAKING ou Prise de décision
28
2
12. Identifier la décision que le client doit prendre ou confirmer
10
0
13. Explorer les opinions pertinentes pour chaque décision
8
2
14. Aider la cliente à évaluer: avantages, limites et 10
0
conséquences de chaque option.
15. Encourager le client à prendre lui-même sa décision
10
0
Phase 4: IMPLEMENTING THE DECISION ou Mise en 78
22
application de la décision
16. Aider la cliente à élaborer un plan précis, à réduire le risque 5
5
d'IST:VIH SIDA:
17. Ader la cliente à avoir : aptitudes sur usage du préservatif
2
8
18. L'aider à identifier les obstacles qu'elle peut y rencontrer
10
0
19. Etablir avec lui des stratégies pour surmonter ces obstacles
8
2
20. L'aider à élaborer: plan de suivi et/ou référer si nécessaire
10
0
21. Nettoyer et ranger le matériel
10
0
22. Evaluer le degré de satisfaction liée à la méthode utilisée
9
1
23. Vérifier l'utilisation correcte de la méthode
10
0
24. Demander s'il y a des changements de vie: intentions en 5
5
procréation, risque d'IST/VIH/SIDA, statut sérologique
25. Pour clients insatisfaits uniquement: en examiner les raison 9
1
et leurs proposer des solutions.
MOYENNE
Taux de
réalisation
54%
100%
10%
70%
80%
10%
41%
10%
20%
10%
60%
100%
100%
95%
100%
80%
100%
100%
78%
50%
20%
100%
80%
100%
100%
90%
100%
50%
90%
69,20%
73
Ce tableau montre que le taux de bonne réalisation est de 54% pour
« l’établissement du rapport entre la cliente et le prestataire » et 41% la
phase « examiner en détails les raison de la visite du client ». S’agissant
de la « prise de décision » et de son « application », elles correspondent
respectivement à de 95%, et 78% pour la prise de décisions. De ces 10
prestataires enquêtés
6, soit 60% ont bien suivi les différentes
séquences. La moyenne des séquences bien exécutées est de 69,20%.
5.1.4.2. Aptitudes des prestataires sur les MLDAR
Tableau VI: Résultats issus de l’observation des insertions des
implants
n=08
Taux de bonne
exécution
Critères
Etapes/taches
OUI
NON
Avant insertion des capsules
90
58
75,00%
Pendant l’insertion
102
39
85,00%
Post-insertion
92
91
69,70%
(counseling+
nettoyage du matériel)
MOYENNE
76,00%
Sur les huit (08) insertions d’implants que nous avions observés :
les tâches avant l’insertion sont bien réalisées à hauteur de 75,00%.
S’agissant des taches pendant l’insertion, elles sont biens exécutées à
85% et celles post-insertion sont de 69%.Sur l’ensemble des .03 taches
exécutées, la moyenne des taches bien exécutée est de 76,00%.
74
Tableau VII: Résultats issus de l’observation des insertions de DIU
n =02
Critères
Etapes/taches
OUI
Taux de bonne
exécution
NON
Avant insertion du DIU
25
09
74,00%
Pendant l’insertion
24
04
86,00%
Post-insertion (counseling+
nettoyage du matériel)
10
04
71,00%
MOYENNE
78,00%
Les tâches avant l’insertion sont bien réalisées à hauteur de 74,00%.
Quant aux tâches pendant l’insertion, elles représentent à 86,00% et
celles post-insertion équivaut à 69%. Sur l’ensemble des .03 tâches
exécutées, la moyenne des tâches bien exécutées est de 78,00%.
5.1.4.3. Activités de soutien aux compétences
 Formations
Les résultats de l’enquête montrent que 09, soit 90% des prestataires ont
été formés en PF clinique il y a moins de trois (03) ans et 01 prestataire,
en a bénéficié il y a plus de trois (03) ans.
 Supervisions des prestataires
De notre étude, il ressort que 04, soit 40% des prestataires enquêtés ont
bénéficié d’une supervision PF au cours du premier trimestre de l’année
2020. Parmi eux, 02 dits n’avoir pas été supervisé durant l’année 2019.
75
5.2.
Résultats relatifs à l’organisation des services
Tableau VIII: Fréquences des éléments de l’organisation du service
Eléments observés
PROGRAMMES QUOTIDIENS
1. Répartition complète des taches
2. Description des postes complètement affiché
3. 5 réunions des services sur MCM(MLDAR)
des 6 derniers mois
4. Utilisation régulières des registres PF
5. Planning des congés administratifs affiché
6. Programmes de continuités des services PF
(permanences, gardes) affiché
7. Insertions continues de toutes les MLDAR y
compris de week-end
SUPPORST ET OUTILS DE GESTION
8. Directives de PF
9. Directives de PEC des IST
10. Registres de consultations PF
11. Fiches de consultation PF
12. Fiches de rapports mensuels
13. Affiches murales sur la PF
14. Boites à images
15. Cahier ou registres de counseling
16. Rapports de sensibilisation PF
17. Existence d’une Salle spécifique pour PF
MOYENNE
n =10
Critères
Taux de
OUI NON réalisation
24
46
34,28%
2
8
20,00%
3
7
30,00%
2
8
20,00%
8
1
4
2
9
6
80,00%
10,00%
40,00%
4
6
40,00 %
57
9
3
10
6
10
7
7
1
0
4
43
1
7
0
4
0
3
3
9
10
6
66,25%
10,00%
30,00%
100,00%
100,00%
100,00%
70,00%
70,00%
10,00%
0,00%
40,00%
50,26
Ce tableau montre que 34,08% de formations sanitaires enquêtée ont
leurs programmes quotidiens complètement affichés et mis à jour. Quant
aux supports et outils de gestions, ils correspondent à 66,25%. La
moyenne de l’ensemble de ces éléments observés équivaut à 50,26%.
76
5.3. Résultats relatifs aux facteurs socioculturels de bénéficiaires
5.3.1. Caractéristiques socio individuels
 Le niveau d’instruction
n =282
45%
42%
40%
Fréquences
35%
30%
25%
25%
20,14%
20%
15%
10%
5%
6,12%
Supérieur
Alphabétisée
5%
0%
Primaire
Secondaire
Aucun niveau
Niveau d'instruction
Figure VI: Répartition de FAP selon le niveau d’instruction
A ce niveau, les enquêtés non instruites représentent 20,14%. Parmi
celles qui sont scolarisées, 47% ont un niveau secondaire et plus.
 La religion
Tableau IX : Réparation de FAP enquêtées selon leur religion
n= 282
Fréquence absolue
Pourcentage
Musulmane
168
60,43%
Chrétienne
112
38,42%
3
0,72%
282
100%
Religion
Traditionnelle
TOTAL
77
Ce tableau montre que parmi les FAP enquêtées, 60,43%, étaient de
religion musulmane, 38,42% des chrétiens et 0,72% pour la religion
traditionnelle.
 Le pouvoir de décision de FAP en matière de MLDAR
Tableau X : Fréquence du pouvoir de décision de FAP sur
l’utilisation de MLDAR
Pouvoir de décision
Fréquence absolue
n =282
Pourcentage
Libre
41
14,75%
Non libre
239
85,25%
TOTAL
282
100%
Ce tableau montre que parmi les 282 femmes enquêtées,
239, soit
85,25% des FAP affirment qu’elles sont libres d’utiliser une MLDAR. Par
contre 20, 14,75%
de ces enquêtés doivent se référer à une autre
personne.
 Personne de références pour l’utilisation des MLDAR
Tableau XI: Fréquence FAP selon les personnes de références pour
l’utilisation de MLDAR
n=240
Personne de référence
Fréquence
absolue
Fréquence
relative
234
97,50%
Mère de la femme
3
1,25%
Belle-mère et beau -père
0
00%
Autres
3
1,25%
TOTAL
240
100%
Conjoint
78
Ce tableau montre que parmi les FAP qui n’ont pas la liberté de décider
l’utilisation des MLDAR, 234, soit 97,50% se réfèrent à leurs époux avant
d’utiliser une MLDAR ; et 3, soit 1,25% des femmes se réfèrent à leur
mère ou autres personnes notamment les frères, les sœurs et les amis.
5.3.2. Connaissances de FAP sur les MLDAR
 Avantages de MLDAR
Fréquencse en %
n =282
100,00%
90,00%
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
92,45%
65,11%
48%
4,73%
Espacer les naissances
Améliorer l'état de Réaliser des activités
santé d la mère et de
économiques
son l'enfant
Autres
Avantages de MLDAR
Figure VII: Fréquence des avantages des MLDAR cité par les FAP.
Cette figure montre que 4,73% des FAP enquêtées ont donné autres
avantages des MLDAR. L’espacement des naissances quant à elle, en a
été cité à hauteur de 92,45%. Seulement 47,19% ont pu citer 03
avantages des MLDAR.
79
5.3.3. Attitudes des FAP en matière de MLDAR
 Perception favorables et défavorables
Il ressort de notre enquête que 74,99% des FAP ont des perceptions
favorables à l’utilisation des MLDAR et 25,01% ont des opinions
défavorables. Le bilan des perceptions négatives des FAP est illustré
dans le graphique ci-dessous :
n = 241
Percerption défavorables des FAP sur les MLDAR
Lésions du vaginales, cervicales et autres…
Retrait difficile
Stérilité
3,33%
12,94%
11,60%
Avortement
10,62%
Prématurité
10,22%
DIU piquant ou peut se perdre
DIU source de cancer du col et du sein
7,35%
5,63%
Malformation congénitales/ enfant
psychopathe
16,25%
HTA
Accouchement difficile
17,48%
12,26%
Trop d'éffets sécondaires
60,47%
Retard pour la procréation
28,46%
0,00%10,00%20,00%30,00%40,00%50,00%60,00%70,00%
Fréquences en %
Figure VIII : Proportion de FAP selon leurs opinions défavorables
sur les MLDAR.
Il ressort des opinions de 60,47% des enquêtés que les MLDAR ont trop
d’effets secondaires, 28,46% pensent que les MLDAR sont source de
retard pour la procréation. 16,25% et 17,28% pensent que les MLDAR
sont
sources
respectivement
source
de
malformations
80
congénitales/enfants psychopathes ou d’hypertension artérielle(HTA).
Onze, soit 3,30% des FAP enquêtées pensent que le
les MLDAR,
notamment le DIU est source de cancer du col utérin ou de cancer du
sein.
 Utilisation des MLDAR
Des résultats de l’enquête, il ressort que 129, soit 46,23% des enquêtés
ont utilisé les MLDAR. Au nombre de celles qui ne l’ont pas encore utilisé,
15,20% veulent les utiliser.
5.3.4. Les attitudes des hommes en matière de MLDAR
 Perceptions favorables et défavorables
Des résultats de l’enquête, il ressort que 27, soit 57,44% des hommes
enquêtés ont des perceptions favorables aux MLDAR, contre 42,26% qui
donnent des avis défavorables. Les trois principales raisons qui y ont été
évoqué sont : le retard pour la procréation (63,05%), l’HTA (26,29%), et la
stérilité (9,09%).
 Niveau d’implication
Des résultats de l’enquête, il ressort que 48,41% des hommes affirment
accepter accompagner leurs femmes dans un service de PF, contre
51,07% qui y refusent.
81
CHAPITRE VI : DISCUSSION DES RESULTATS
DISCUSSIONS DES
RESULTATS
82
Nous abordons la discussion des résultats en nous basant sur notre
cadre conceptuel. Cette discussion se fera par hypothèse, tout en mettant
en relation ces résultats avec ceux d’autres études. Ce faisant, nous
avons relevé respectivement :
 La discussion des résultats par hypothèse
 les limites de l’étude,
 la synthèse des résultats
 et la vérification des hypothèses.
6.1. La Discussion des résultats
6.1.1. Discussion des résultats relatifs à l’hypothèse N°1
L’insuffisance de compétences des agents de santé sur les MLDAR
explique leur faible utilisation dans le district sanitaire de Boulmiougou
6.1.1.1. Qualification professionnelle
A ce niveau sur les 10 prestataires enquêtes, 08, soit 80% étaient des
SFME et 02, soit 20% étaient des accoucheuses formées à cet effet. Ce
qui montre que les services disposent du personnel qualifié pour l’offre
des MLDAR. Nos résultats sont différents de celui de OUEDRAOGO W
A. [32]. En effet, dans de son étude en 2017 portant sur « les
déterminants de la faible utilisation du DIUPP au CHUR de Ouahigouya »
il ressort que les SFME ne représentaient que 11% de l’échantillon. Cette
différence s’expliquerait par le fait que notre étude s’est déroulée en zone
urbain avec un nombre assez élevé de prestataires dans les FS. A ce
titre, notre niveau de performance de 80% est atteint. Par conséquent,
nous pouvons dire que le district dispose des prestataires qualifiés pour
l’offre des MLDAR aux FAP.
83
6.1.1.2. Connaissances sur les MLDAR et le sigle REDI
 Pour les
MLDAR
 Définition
Sur l’ensemble des prestataires enquêtés, 50,00% ont pu donner une
définition correcte des MLDAR. Ce résultat sont supérieur à de celui de
HIEN E. en 2015 qui, dans son étude portant sur « les facteurs limitant
l’utilisation des DIU dans de district sanitaire de Kaya », souligne que
seulement 31,38% des prestataires connaissent la définition correcte du
DIU [46]. Cette situation pourrait s’expliquer par le fait que dans notre
étude, 90,00% de prestataires ont reçus des formations sur la PF, contre
31,50% dans l’étude de HIEN E.. Néanmoins, ce taux est inférieur au
seuil
de 80% que nous avions initialement fixé. A ce niveau, cette
situation pourrait traduire notamment une insuffisance d’auto-formation.
En fait, lorsque dans FS au minimum 80% du personnel n’arrivent pas à
donner une définition correcte des MLDAR, cela sous-entend qu’il sera
difficile d’expliquer ces méthodes aux femmes afin de mieux les
convaincre.
Cette insuffisance de connaissances réduit les occasions de donner
l’information juste aux clients en leurs permettant non seulement de faire
un choix éclairé, mais aussi de briser certaines opinions fausses sur les
MLDAR. Donc au final, cela pourrait être un obstacle à l’utilisation des
MLDAR.
 Types de MLDAR
A ce niveau, 100% des prestataires enquêtés ont pu citer au moins les
02 types de MLDAR. Nos résultats sont largement supérieurs à ceux de
HIEN E. qui dans sa même étude, a souligné que 14,81% des enquêtés
ont pu citer tous les types de DIU [46]. Cette situation
pourrait
84
s’expliquer par le fait que dans notre étude, 90% des prestataires ont
reçus des formations en PF contre 31,50% dans l’étude de HIEN E.. En
outre, 80,00% des enquêtées étaient des SFME dans notre présente
étude contre 22,20% dans l’étude de HIEN E..
Ce résultat confirme que les agents ont une bonne connaissance des
différents types de méthodes contraceptives à longue durée d’action
réversibles. Ainsi ce niveau de performance est satisfaisant, car il
dépasse le niveau acceptable de performance de 80% que nous nous
sommes initialement fixé. Par conséquent, cette situation pourrait
constituer un avantage pour l’utilisation des MLDAR.
 Avantage des MLDAR
Au nombre des prestataires enquêtés, 50,00% n’ont pas pu citer cinq
(05) avantages propres aux MLDAR. Ce résultat est supérieur de celui de
NABALOUM I. [29] en
2016 qui, dans son étude portant sur. Les
facteurs expliquant la faible utilisation des méthodes contraceptives à
longue
durée
d’action
réversibles
dans
le
district
sanitaire
de
Baskuy/région du centre ». En effet, dans son étude, il a évoqué que
seulement 36,87% ont pu citer cinq (05) avantages des MLDAR. Cette
situation pourrait s’expliquer notamment par le fait que dans notre étude,
90% des prestataires ont reçus des formations en PF contre 43,50%
dans l’étude de NABALOUM I.. . Cependant, cette connaissance
demeure inférieure au niveau de performance que nous nous sommes
fixé au départ qui est 80%. Cette insuffisance de connaissances sur les
avantages des MLDAR pourrait empêcher les agents de donner
le
maximum d’informations aux clients sur les atouts des MLDAR. Toute
chose qui pourrait amoindrir leur adhésion et utilisation des MLDAR.
 Limites
Les résultats de notre étude soulignent que seulement 40,00% des
prestataires ont pu citer au moins cinq (5) limites des MLDAR. Ce résultat
85
est nettement inférieur à celui de NABALOUM I. [29] qui, dans sa même
étude, trouve que 78,13% ont pu donner au moins quatre limites des
MLDAR. Cette situation pourrait s’expliquer notamment par une
insuffisance de l’autoformation des prestataires sur les MLDAR. Ainsi,
cette méconnaissance de limites de MLDAR par les prestataires pourrait
influencer négativement la qualité des prestations offertes. Elle ne permet
donc pas aux prestataires de mieux rassurer les bénéficiaires.
 Effets secondaires
Les résultats de notre étude attestent que 60,00% des prestataires ont pu
donner cinq (5) effets secondaires de MLDAR. Ce résultat est quasiment
similaire à celui de NABALOUM I. [29] en 2016 qui, dans sa même
étude, souligne que 62,30% des prestataires ont pu donner au moins cinq
effets secondaires des MLDAR. A ce niveau cette situation pourrait
s’expliquer notamment par une insuffisance de l’autoformation des
prestataires sur les MLDAR et l’insuffisance de supervision PF.
Néanmoins, ce taux est inférieur au niveau de performance de 80% que
nous nous sommes fixés au départ. Cette insuffisance de connaissance
ne permet pas aux clients de bénéficier du maximum d’informations
pouvant les encourager à utiliser les MLDAR en brisant certaines
opinions fausses (rumeurs). Ce qui pourrait donc constituer un obstacle
pour l’utilisation des MLDAR par les femmes.
 Calendrier de suivi
Les résultats de notre enquête indiquent que 60,00% des prestataires ont
pu donner correctement le calendrier de suivi des MLDAR. Ce résultat est
légèrement supérieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2016 qui, dans
son étude, souligne que 56,87% des prestataires ont pu donner au moins
cinq (5) limites des MLDAR. Cette situation pourrait s’expliquer par le fait
que dans notre étude, 90,00% des prestataires ont reçus une formation
en PF contre 43,50% dans l’étude de NABALOUM I.
86
Cette insuffisance de connaissance par les prestataires pourrait leur
empêcher de mieux orienter et rassurer les clientes leurs rendez-vous. A
ce titre, cela pourrait en partie amoindrir l’utilisation des
MLDAR les
femmes.
 Pour l’acronyme « REDI »
Les résultats de notre enquête indiquent que 20,00% des prestataires ont
pu donner une définition correcte de l’acronyme REDI. Ce résultat est
nettement inférieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2016 qui, dans sa
même étude, évoque que 50,00% des prestataires ont pu donner une
bonne définition de l’acronyme « REDI ».
La connaissance du sigle
« REDI » permet de respecter les étapes du counseling selon le nouveau
protocole national du Burkina Faso. Ce qui permet de mieux clarifier
notamment les MLDAR aux clientes faciliter leurs adhésion et utilisation.
Ainsi, cette insuffisance de connaissances fait qu’ils n’arrivent pas à
respecter correctement les étapes du counseling selon l’acronyme
« REDI ». Ce qui réduit la qualité du counseling et constitue un obstacle à
l’utilisation des MLDAR par les FAP.
6.1.1.3. Attitudes des prestataires
Le bilan de notre observation sur la technique du counseling à base de
l’acronyme « REDI » indique que 69,20% des enquêtés ont pu donner
correctement les séquences du counseling sur les MLDAR. Ce résultat
est nettement supérieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2016 qui, dans
son étude, trouve que seulement 18,75% des prestataires ont pu suivre
les séquences du counseling. Cette situation s’expliquerait notamment
par le fait que dans notre présente étude 90,00% du personnel ont
bénéficié d’une formation en PF, contre 43,75% dans l’étude de
NABALOUM I.
87
Le bon counseling avec les patientes crée non seulement un climat de
confiance, mais aussi permet à ces dernières de poser leurs
préoccupations et d’exprimer leurs inquiétudes.
Néanmoins, ce taux est inférieur au seuil de 80% que nous avions fixé.
6.1.1.4. Aptitudes sur les MLDAR
La synthèse de notre observation sur la technique d’insertion des
implants et des DIU montre que 77,50% des enquêtés ont suivi
correctement les séquences. Ce résultat est nettement supérieur à celui
de HIEN E.[46] en 2015, et de NABALOUM I. [29] en 2016. En effet,
dans leurs études citées en plus haut, respectivement 11,11% et 46,79%
des prestataires ont pu suivre les séquences.
Cette situation s’expliquerait par le fait que dans notre présente étude,
90,00% des agents ont bénéficié d’une formation en PF, contre 31,50%
et 43,75% respectivement pour les études de HIEN E.
et de
NABALOUM I.. Néanmoins, ce taux est légèrement inférieur au seuil de
80% dont nous avons fixé.
6.1.1.5. Activités de soutien aux compétences.
 Les formations
Les résultats de notre enquête indiquent que 90,00% des prestataires ont
pu bénéficier d’une formation en PF il y a moins de trois (03) ans. Ce
résultat est nettement inférieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2016 et
de HIEN E.[46] en 2015. En effet, dans leurs études citées en supra,
seulement respectivement 31,16% et 43,75% des prestataires ont été
formés en PF.
Cette constitue un véritable atout pur améliorer l’utilisation des MLDAR.
Ici, le seuil de performance fixé à 80%.est largement atteint.
 Les supervisions
Les résultats de notre enquête montrent que 40,00% des prestataires ont
été supervisés au premier trimestre de l’année 2020 sur la PF. Ce
88
résultat est nettement inférieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2016
qui, dans son étude, dit que 68,75% des prestataires ont pu bénéficier
d’une supervision PF. Cette situation s’expliquerait par la pandémie du
coronavirus (covid-19) qui a provoqué l’arrêt momentané de beaucoup
d’activités cliniques et administratives au plan national et international.
Cette rareté des supervisions peut réduire les occasions de découvrir les
difficultés sur les MLDAR que les agents rencontrent sur le terrain afin d’y
remédier à temps. Au final, cela pourrait influencer négativement sur
l’utilisation de ces MLDAR.
6.2.2. Discussion des résultats relatifs à l’hypothèse N°2
L’insuffisance dans l’organisation des services explique leur faible
utilisation sur les MLDAR dans le district sanitaire de Boulmiougou.
Nous n’avons pas vu d’études sur les MLDAR abordant l’organisation des
services comme hypothèse de recherche.
6.2.3. Discussion des résultats relatifs à l’hypothèse N°3
La persistance des facteurs socioculturels explique la faible utilisation
des MLDAR par les FAP dans le district sanitaire de Boulmiougou.
6.2.3.1. Les femmes en âge de procréer
 Caractéristiques socio individuelles
 Niveau d’instruction
Les résultats de notre enquête sur l’ensemble des femmes enquêtées,
Au moins 47% des FAP enquêtées sont instruites, contre 20,14% non
instruites. Ces résultats sont légèrement différents de ceux de
89
NABALOUM I. [29] en 2016 qui, dans son étude, avait trouvé que celles
du niveau secondaire et plus étaient de l’ordre de 40,8% contre 6,12%
pour les
non instruites. Pour le premier cas, cette différence
s’expliquerait par le maintien et la forte scolarisation des jeunes filles.
Tandis que dans le deuxième cas, cela pourrait être lié à la récurrence de
l’exode rurale, l’attrait à la ville de Ouagadougou de nos jours, obligeant
certaine femmes non instruites des zones rurales à aller en ville.
 La religion
Des résultats de notre enquête il ressort que les femmes musulmanes
avaient une représentation de l’ordre de 60,23% contre 38,42 % pour les
chrétiennes et 07,02% pour la religion traditionnelle. Ces résultats
avoisinent ceux de OUEDRAOGO W A.[32] en 2017 qui, dans son étude
portant sur « les déterminants de la faible utilisation du DIUPP au CHUR
de OUAHIGOUYA», avait trouvé un taux de 66,67% pour les
musulmanes contre 29% pour les chrétiennes 04% pour les animistes.
Cette situation pourrait notamment s’expliquer par la forte islamisation
dans ces contrées.
 Pouvoir de décision en matière de MLDAR
Les résultats de notre enquête révèlent que seulement 14,75% des FAP
enquêtées affirment être libre d’utiliser les MLDAR. Ce résultat est
nettement inférieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2016 qui, dans son
étude, avait trouvé que 42,15% des FAP enquêtés affirment ne pas être
libres d’utiliser les MLDAR et doivent donc se référer à une tierce
personne, principalement leurs époux. Dans ces conditions, cette
situation pourrait être un obstacle à l’utilisation de ces méthodes par les
FAP.
90
 Connaissance des FAP sur les MLDAR
 Avantages
Il ressort de notre étude que seulement 47,19% femmes connaissant les
avantages de MLDAR. Ce résultat largement supérieur à
celui de
OUEDRAOGO W A.[32] en 2017 qui, dans sa même étude citée en
supra, avait souligné que seulement 08,94% des FAP enquêtés
connaissent les avantages du DIUPP.
Lorsque la cliente n’arrive pas à citer le bénéfice qu’elle peut avoir Donc
la méconnaissance des avantages des MLDAR pourrait avoir dans
l’utilisation d’une méthode contraceptive, cela signifie qu’elle ignore son
importance
pour elle-même et sa famille. En conséquence, cette
insuffisance de connaissance n’est pas favorable à l’utilisation des
MLDAR.
 Attitudes de FAP sur les MLDAR
Il ressort de notre enquête que 74,99% des FAP ont des perceptions
favorables à l’utilisation des MLDAR. Ce résultat est largement supérieur
à celui de NABALOUM I. [29] en 2016 et avoisinent celui de
OUEDRAOGO W A.[32] en 2017 qui, dans leurs mêmes études citées
en ci-dessus, avaient souligné que respectivement 60,09% et 79,00%
des femmes enquêtés ont une opinions favorables à l’utilisation des
MLDAR. A ce titre, cette situation s’expliquerait par l’effet des
sensibilisations, mais aussi le renforcement des compétences des
prestataires en PF, à travers les formations/supervisions. La récurrence
des perceptions non favorable notamment les rumeurs sur ces MLDAR
pourraient décourager certaines clientes et les inciter à l’abandon de ces
méthodes.
91
6.2.3.2. Attitude des hommes
 Pouvoir de décision/perception
Des résultats de l’enquête, il ressort que seulement 57,44% des hommes
sont favorables à l’utilisation des
MLDAR. Ce résultat est largement
supérieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2016 qui, son étude citée en
supra, avaient trouvé que respectivement 46,66% des hommes ont des
opinions favorables à l’utilisation des MLDAR. A ce niveau, cette situation
s’expliquerait par l’effet des sensibilisations avec l’appui des Partenaires
Techniques et Financiers (PTF), mais aussi le renforcement des
compétences
des
prestataires
en
PF,
à
travers
les
formations/supervisions. Lorsque les maris ont des opinions
non
favorables à l’utilisation des MLDAR, cela pourrait aussi amoindrir leur
utilisation par les FAP.
 Niveau d’implication
Des résultats de l’enquête, il ressort que 48,93% des hommes disent
avoir accompagné leur époux dans les services de PF. Ce résultat est
supérieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2016 qui, son étude cités en
ci-dessus, avaient évoqué que r 40,00%
des hommes ont dit avoir
accompagné leurs épouses dans les services de PF. On en déduit qu’il y
a une faible implication des hommes dans les consultations PF, toute
chose pouvant entraver l’utilisation des MLDAR par les FAP.
92
6.3. La synthèse des résultats
En rappel, notre présente étude a pour but de contribuer à l’amélioration
des
méthodes
contraceptives
à
longue
durée
d’action
réversibles(MLDAR) dans le district sanitaire de Boulmiougou. Après
analyse et discussion des résultats de notre étude, nous avons retenu les
points suivants :
 Points forts
 Disponibilité des prestataires qualifiés dans les FS pour l’offre des
MLDAR ;
 Assez bonnes connaissances de prestataires sur : la technique
counseling (69,20%) et les techniques d’insertions des MLDAR
(77,50%), et les différents types de MLDAR (100%).
 Disponibilité des intrants de DIU et implants, et des affiches de PF
 Disponibilité des supports de collectes, des boites à images PF ;
 Nombre élevé prestataires formés en PF clinique (90%).
 Assez bons remplissage des fiches et des registres PF ;
 Affichage effective du planning des congés administratifs ;
 Existence d’un programme de continuité des services PF (les
méthodes contraceptives modernes et celles à longue durée
d’action réversible), pour les matinées les soirées et les weekends.
 Points
 Au
à améliorer
niveau
des
compétences
des
prestataires
et
l’organisation des services
1. Insuffisances de salles spécifiques pour la PF (60%) ;
2. Insuffisances de communication avec les bénéficiaires sur les
MLDAR ;
93
3. Insuffisances d’affichages des descriptions de postes dans les FS ;
4. Insuffisances de réunions de services où la PF et en particulier la
situation des MLDAR a été évoquée, en vue
de proposer des
initiatives locales pour améliorer leur utilisation par les FAP.
5. Insuffisances de remplissages des registres de counseling et des
cahiers de causeries/sensibilisations en PF.
6. Insuffisances de directives de prise en charge des IST affichées
dans les salles de PF ;
7. Insuffisances d’affichages du planning des congés administratifs ;
8. Insuffisances de connaissances des prestataires sur : la définition
de l’acronyme «REDI », la définition des MLDAR ; les avantages,
les limites, les effets secondaires et le calendrier de suivi des
MLDAR ;
9. Insuffisance dans la mise à jour des cahiers/registres de causeries
et de counseling PF (80%).
 Au niveau des facteurs socioculturels des bénéficiaires
1. Très faible pouvoir de décision des FAP ;
2. Persistance des rumeurs et préjugées des femmes et hommes sur
les MLDAR ;
3. Faible taux d’utilisation des MLDAR ;
94
6.4. La vérification des hypothèses
6.4.1. Pour la première hypothèse
L’appréciation des compétences prestataires lors des prestations de
MLDAR a décelé un niveau des connaissances globalement insuffisant.
En effet, leur niveau moyen de connaissances chiffré à 54,28%, le taux
moyen de réalisation des aptitudes en counseling est de 69,20%, 77,50%
pour la technique d’insertion des MLDAR, et 65,00% pour les
formations/supervision en PF. Or, le niveau de performance que nous
nous sommes fixé au départ était 80% pour chacun des quatre domaines.
En définitive, nous pouvons dire que l’insuffisance de compétence
prestataires sur les MLDAR explique la faible utilisation de ces méthodes
par FAP au district sanitaire de Boulmiougou. Toute chose qui confirme
notre hypothèse.
6.4.2. Pour la deuxième hypothèse
Notre appréciation de l’organisation des services par les prestataires a
révélé un taux moyen insuffisant. Car la moyenne de notre liste de
vérification est de 50,26%, c’est-à-dire inférieure à la performance de
80% que nous avions initialement fixée. En conséquence, nous pouvons
dire que l’insuffisance dans l’organisation des services explique la faible
utilisation des MLDAR au district sanitaire de Boulmiougou.
6.4.3. Pour la troisième hypothèse
Notre étude a décelé que les facteurs socioculturels
constituent une
entrave à l’utilisation des MLDAR. Puisque le niveau moyen de
connaissances de perception des FAP est chiffré à 61,09%, le pouvoir
de décision à 14,75%. En outre le niveau d’implication des hommes est
de l’ordre de 53,13%. En définitive, nous pouvons donc dire que cette
hypothèse est également confirmée, par rapport à notre seuil
de
performance qui était de 80%.
95
CHAPITRE VII : RECOMMANDATIONS/SUGGESTIONS
RECOMMENDATIONS/
SUGGESTIONS
96
Au vue de la synthèse des résultats, nous avons formulé les
recommandations et les suggestions suivantes :
7.1. Aux bénéficiaires de services de MLDAR
Favoriser le pouvoir de décision de FAP concernant les MLDAR.
7.2. A l’endroit des prestataires de PF
 Promouvoir l’auto-formation sur les prestations de MLDAR, en
particuliers les connaissances théorique : définition, avantages,
limites, effets secondaires ;
 Améliorer la qualité des séances de counseling en PF selon
l’acronyme «REDI » (protocole national);
 Veuillez à ce que la situation de l’utilisation des
méthodes
contraceptives modernes (dont celles MLDAR) soit évoqué dans
vos réunions de services, afin d’identifier les obstacles et proposer
des initiatives locales de résolution (si possible);
 Renforcer la mise à jour des cahiers/registres de causeries et de
counseling PF ;
 Renforcer l’intégration des MLDAR aux activités de la maternité ;
7.3. Aux responsables de différentes formations sanitaires (ICP et
responsables maternités)
 A court terme
 Elaborer et afficher les descriptions et les repartions complètes des
taches sur les murs des postes ou sur des tableaux prévus à ce
effet.
 Nécessité
urgente
d’intégrer
la
situation
de
méthodes
contraceptives modernes (MCM) et surtout les méthodes de longue
97
durée d’action réversibles (MLDAR) dans vos réunions de services.
Identifier les obstacles qui en découlent et proposer des initiatives
locales de résolution (si possible);
 Renforcer la mise à jour de l’enregistrement de vos prestations en
PF, en particulier les registres de counseling et celui des causeries
du groupe.
 A moyen terme
 Proposer des solutions et coordination avec
comité de
gestion(COGES) et le district pour trouver une salle spécifiquement
consacré à la PF.
7.3. A l’endroit du responsable SR du district de Boulmiougou
 Veiller à ce que les responsables des différentes formations
sanitaires intègrent la situation des méthodes contraceptives
modernes et surtout celles à longue durée d’action réversibles
dans les réunions de services. Et qu’en outre, des décisions soient
régulièrement prises au niveau local pour améliorer leur utilisation
par de femmes en âge de procréer (FAP).
 Veiller à ce que dans toutes les salles de PF du district, les
documents suivants soient affichés :
 directives nationales de PF,
 directives de prise en charge des IST.
 Veiller en collaboration avec le MCD à rendre disponible les
manuels sur les méthodes de longue durée d’action réversibles
dans les formations sanitaires du district.
98
7.4. A l’endroit du MCD du district sanitaire de Boulmiougou
7.4.1. A court terme
1. Rendre disponible des manuels sur les méthodes de longue durée
d’action réversibles(MLDAR) dans chaque formation sanitaire.
2. Renforcer la disponibilité de directives de PF dans toutes les
formations sanitaires du district.
3. Interpeller les infirmiers chefs de postes et des SFME des
différentes formations sanitaires(FS) sur les éléments suivants :
 Nécessité d’évoquer régulièrement la situation des Méthodes
contraceptives modernes notamment celles à longue durée
d’action réversibles dans leurs réunions de services.
 Nécessité de l’affichage complète des répartitions des taches et
les descriptions des postes de travail.
7.4.2. A moyen terme
1. Doter des formations sanitaires en matériels médicotechniques
notamment les boites d’insertion et les lampes baladeuses.
2. Aider les formations sanitaires dans l’obtention d’une salle
spécifique pour la PF.
3. Former/mettre à niveau le personnel en PF clinique, en particulier
sur les MLDAR ;
4. Doter toutes formations sanitaires en boites à image, affiches PF
et affiches du protocole national de prise en charge des IST.
5. Organiser de cadre de concertation avec les différents acteurs sur
la mise en œuvre des activités de MLDAR.
6. Renforcer la régularité des supervisions spécifiques sur la PF.
99
7.5. Au directeur régional de la santé du centre (DRS/C)
1. Renforcer l’appui du district en matière de MLDAR ;
7.6. Au directeur régional de santé et de la famille(DSF)
1. Renforcer l’appui de la DRS en matière d’affiche PF.
100
CONCLUSION
CONCLUSION
101
L’utilisation des méthodes contraceptives à longue durée d’action
réversibles (MLDAR) offre de nombreux atouts aux femmes en âge de
procréer (FAP) et d’énormes bénéfices à la société. Dans les pays
européens, océaniens et asiatiques, l’utilisation des MLDAR est
excellente et excède par endroit 65% dans cette dernière décennie. Or,
ce fort taux d’utilisation permet notamment une maitrise démographique
et partant, une meilleure planification des ressources compte tenu des
besoins des populations.
Nonobstant ces différents avantages, force est de constater que les
MLDAR sont moins utilisées dans les pays en développement. Le
Burkina Faso, pays de l’Afrique occidentale connait donc cette situation.
En effet, tandis que les méthodes de courtes durées y connaissent une
assez bonne utilisation, les MLDAR semblent être ignoré par les
bénéficiaires. Et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons voulu à
travers cette étude, cerner les déterminants de l’utilisation des MLDAR
dans le district sanitaire de Boulmiougou.
L’enquête a été la méthode choisie ; nous avons utilisé l’observation,
l’entretien et le questionnaire auto-administré comme instruments.
Au terme de cette étude nous avons trouvé que dans le district sanitaire
de Boulmiougou, l’utilisation des MLDAR est influencée par des facteurs
socioculturels, l’organisation des services santé et les compétences des
prestataires de soins.
En définitive, pour apporter notre modeste contribution à la résolution du
problème, nous avons formulé des suggestions à l’endroit des différents
acteurs dont la mise en œuvre pourrait contribuer significativement à
accroitre l’utilisation des MLDAR par les FAP.
Certes, notre étude n’a pas pu aborder tous les déterminants de
l’utilisation des MLDAR au district de Boulmiougou. Ainsi, d’autres études
pourront continuer ce travail initial afin de résoudre au mieux cette
problématique.
102
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36. ROGERS X. La pédagogie de l’intégration des systèmes d’éducation
et formation au cœur de nos sociétés, éd. 2010, Bruxelles, Université de
De Boeck : 345 pages.
37.. OUATTARA L., Etude des déterminants de la faible qualité des
données de vaccination de routine dans le district sanitaire de Dafra,
éd.2013, Mémoire de fin d’études ENSP/OUAGA, 109 pages
38. DJOBEHOUE K A., Etude sur les facteurs expliquant la faible
prévalence contraceptive dans la commune de Sakete (République du
Benin) ; 2012 ENSP OUAGA, 132 pages.
39. GANSONRE B., Les facteurs expliquant le faible taux d’adhésion des
conjoints des femmes enceintes au dépistage volontaire du VIH/SDA
dans les sites PTME du district sanitaire de Kongoussi ; ENSP, 2015, 106
pages.
40. Steiner MJ, Lopez LM, Grimes DA, Cheng L, Shelton J,
Trussell J, et al. Sino-implant (II)-a Lévonorgestrel-releasing tworod
implant:
Systematic
review
of
the
randomized
controlled
trials
Contraception. Mars 2010 ; 201pages.
41. Maria B., TOME XXIV : Extrait des Mises à jour en Gynécologie et
Obstétrique - Historique sur le DIU publié de 30/11/2000 ; 27 pages
108
42. NEXPLANON®- Copyright VIDAL 2011, Eurèka santé, mise à jour le
21 janvier 2020 ; [En ligne] sur
http://reprolineplus.org/system/files/resources/PPIUD_LRP_Manual_Fr.pd
f Consulté le 10 septembre 2019 à 23heures 30 mn
43. JHPIEGO, Manuel de référence, Fournir des services de DIUPP, Avril
2013,
92
pages ;
[En
ligne],
dispoinible
sur.
http://reprolineplus.org/system/files/resources/PPIUD_LRP_Manual_Fr.pd
f
; Consulté le 10 septembre 2019 à 23heures 30 mn.
44. Ministère de la santé du Burkina Faso : Manuel de référence :
Formation des prestataires en planification familiale clinique, édition
2015 ; 240 pages.
45. OMS, Ecole de santé publique John Hopkins Bloomberg :
Planification familiale, un manuel à l’intention des prestataires de service
du monde entier, éd. 2011 ; 388 pages, p. 124-128 et p.148-154.
46. HIEN E., Facteurs limitant l’utilisation du dispositif intra utérin (DIU)
dans le district sanitaire de Kaya, ENSP/OUAGA 2015, 96 Pages
47. SAWADOGO N., Les déterminants de la faible prévalence
contraceptive dans le district sanitaire de Ouargaye (Burkina Faso);
Mémoire de fin d’études 2009 ENSP/OUAGA 132 pages.
48. SEMDE D. Facteurs limitant l’application de la stratégie PCIME
clinique dans les centres de santé et de promotion sociale du DS de
Saponé, mémoire de fin d’études, en 2017. ENSP ; OUAGA, 114 pages.
49. DEME B. DIALLO : Etude sur les raisons de la faible utilisation du
DIU dans deux centres de référence du district de BAMAKO. Thèse de
doctorat, Bamako ; 2007,119 pages.
109
50. Institue Nationale de la Statistique et de la Démographie, 2017,
Annuaire statistique national 2017 - INSD Burkina Faso, [En ligne]
Disponible
sur
http://www.insd.bf/n/contenu/pub_periodiques/annuaires_stat/Annuaires_
stat_nationaux_BF/Annuaire_Statistique_National_2017.pdf;
Burkina
Faso, consulté le 12 Septembre 2019, à 23 heures 06 mn 383 pages.
51. District sanitaire de Boulmiougou : Plan d’action 2018, 107 pages
110
LES ANNEXES
LES ANNEXES
I
ANNEXE I: QUESTIONNAIRE AUTO ADMINISTRE ADRESSE AUX
PRESTATAIRES DU DISTRICT SANITAIRE DE BOULMIOUGOU
Bonjour, je m’appelle OUÉDRAOGO Soumaïla, étudiant en deuxième année
ASSOG. Dans le cadre de notre formation à la Direction de la Formation
Supérieure en Sciences de la Santé (DFSSS), nous avons entrepris une étude
sur les « déterminants de l’utilisation des Méthodes contraceptives à
Longue Durée d’Action Réversibles (MLDAR) dans le district sanitaire de
Boulmiougou ». Les résultats de l’étude permettront d’améliorer l’utilisation
de ces méthodes par les FAP. Ainsi, nous sollicitons votre participation qui
consiste à répondre aux questions de la fiche d’enquête. Nous vous
garantissons de l’anonymat du questionnaire, de la confidentialité de toutes les
informations que vous apporterez à nos questions et de l’absence de sanctions
quelques soit votre réponse. Vous avez la possibilité de vous retirer à tout
moment de l’enquête. Cependant, vos réponses sont très importantes pour
l’atteinte des objectifs de notre formation.
I. INFORMATION GÉNÉRALES
Date de l’enquête /____/____/___/ Fiche N° /___/
Formation sanitaire de…………………………
II. IDENTIFICATION
1. Sexe F /____/ M /____/
2. Qualification professionnelle
SFE/ME /____/ Infirmier /____/ Autres. (à préciser)……………………
3. Ancienneté dans le service /____/ ans ou mois (rayez mention inutile)
III. CONNAISSANCES DES PRESTATAIRES SUR LES MLDAR
4. Que veut dire l’acronyme R.E.D.I. dans le cadre du counseling en PF ?
R=…………………………………………………………………………………
E=………………………………………………………………………………….
D=………………………………………………………………………………….
I=…………………………………………………………………………………..
5. Qu’entendez-vous (succinctement) par méthodes contraceptives à longue
durée d’action réversibles (MLDAR) ?
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………..
II
6. Quels sont les types de MLDAR que vous connaissez?
 …………………………………………………………………………………
 …………………………………………………………………………………
--…………………………………………………………………………………..
7. Pouvez-vous donnez au moins cinq (05) avantages des MLDAR ?
 …………………………………………………………………………………...
 …………………………………………………………………………………...
 …………………………………………………………………………………...
 …………………………………………………………………………………...
 …………………………………………………………………………………...
 …………………………………………………………………………………...
 …………………………………………………………………………………...
 …………………………………………………………………………………..
8. Quelles sont les limites des MLDAR que vous connaissez? Citez-en 5.
 …………………………………………………………………………………..
 …………………………………………………………………………………..
 …………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………..…….
9. Les effets secondaires liés aux MLDAR : cochez la bonne réponse
–Vertiges…………………………………….../____/
– nervosité…………………………………. /____/
– Chute des cheveux
/____/
– Davantage de crampes
/____/
– Prise ou perte de poids
/____/
– Nausées
/____/
– tension mammaire
/____/
– Trouble du cycle
/____/
–Toutes les réponses bonnes
/____/
.
10. Le calendrier de suivi des MLDAR : Cochez la bonne réponse.
 Le premier cycle après l’insertion des MLDAR
/____/
 1 mois ; 3 mois ; 6 mois ; 1 fois par an
/____/
 1 semaine ; 3 mois ; 6 mois ; 1 fois par an
/____/
 Le premier cycle menstruel après la pose du DIU
/____/
IV. ACTIVITES DE SOUTIEN AUX COMPETENCES
11. Avez-vous été formé (e) en PF clinique?
Oui/____/ Non/____/
Si oui quelle est la date de votre dernière formation? /______/
12. Avez-vous déjà été supervisé (e) en PF? Oui /____/ Non/____/
Si oui quelle est la date (ou période) de la dernière supervision ? /______/
VII. ORGANISATION DES ACTIVITES DE PF(MLDAR)
13. Tout le personnel mène-il des prestations de MLDAR ? Oui/____/
Non/____/
III
Si non, quels sont les profils qui mènent les prestations des MLDAR ?
SF/ME/____/ IDE /_____/ IB /_____/ AB /_____/ AA /_____/
14. Avez-vous connu des ruptures en MLDAR durant l’année 2019 ?
Oui /____/ Non/____/
Si oui, quelle est la durée de la rupture ?
DIU :………………….(en Jours ou mois) Implants :……………(en Jours en
mois)
15. Avez-vous connu des ruptures en consommables pour les prestations des
MLDAR ? Oui /____/ Non/____/
Si oui, quelle est la durée de la rupture ?
VIII. DIFFICULTES ET SUGGESTIONS
21. Quelles sont les difficultés que vous rencontrées dans la mise en œuvre
des activités de prestation des MLDAR ?
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
22. Quelles sont vos suggestions pour améliorer l’utilisation des MLDAR par les
FAP
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
Merci pour votre collaboration.
IV
ANNEXE II: GUIDE D’ENTRETIEN ADRESSE AU RESPONSABLE SR
DU DISTRICT DE BOULMIOUGOU
I. INFORMATION GÉNÉRALES
Bonjour, je m’appelle OUÉDRAOGO Soumaïla, étudiant en deuxième année
ASSOG. Dans le cadre de notre formation à la Direction de la Formation
Supérieure en Sciences de la Santé (DFSSS), nous avons entrepris une étude
sur les « déterminants de l’utilisation des Méthodes contraceptives à
Longue Durée d’Action Réversibles (MLDAR) dans le district sanitaire de
Boulmiougou ». Les résultats de l’étude permettront d’améliorer l’utilisation
de ces méthodes par les FAP. Ainsi, nous sollicitons votre participation qui
consiste à répondre aux questions de la fiche d’enquête. Nous vous
garantissons de l’anonymat du questionnaire, de la confidentialité de
toutes les informations que vous apporterez à nos questions et de
l’absence de sanctions quelques soit votre réponse. Vous avez la
possibilité de vous retirer à tout moment de l’enquête. Cependant, vos
réponses sont très importantes pour l’atteinte des objectifs de notre formation.
Date de l’enquête /____/____/___/
Fiche N° /___/
II. IDENTIFICATION DE L’ENQUETÉ(E)
1. Qualification professionnelle:………………………………………….
2. Ancienneté professionnelle /___/ ans
3. Ancienneté dans le poste /___/ ans
III. COUVERTURE GÉOGRAPHIQUE
4. Nombre total de formations sanitaires du district /____/
5. Nombre total de formations sanitaires mettant en œuvre l’activité de
PF/____/
6. Nombre de formations sanitaires où les prestations des MLDAR se
mènent /____/
IV. RESSOURCES HUMAINES
7. Nombre total de prestataires formés au cours des 3 dernières années
en PF clinique:
2017 /____/ 2018/____/ 2019/____/
8. Y a-t-il des FS où les prestataires ne sont pas formés ?
V
Oui /_____/ Non /_____/ Si oui, combien de FS /____/
9. Nombre de prestataires compétents pour assurer les prestations des
MLDAR est-il suffisant ?
Suffisant /____/ insuffisant/____/
10. Existe-t-il des outils de suivi des indicateurs de la PF et plus
précisément les MLDAR dans le district ? Oui /____/ Non /____/
Si non pourquoi?........................................................................................
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
11. Le district a-t-il connu une rupture en intrants en 2019?
Oui/____/ non /___/ Sinon, nombre de jours de la rupture /____/
VII. DIFFICULTES ET SUGGESTIONS
12. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans la mise en
œuvre des activités de PF en général et sur les MLDAR en particulier ?
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
13. Quelles sont vos suggestions pour améliorer l’utilisation des
MLDAR ?
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
Merci pour votre collaboration.
VI
ANNEXE III: GUIDE D’ENTRETIEN INDIVIDUEL ADRESSE AUX FAP
I. INFORMATIONS GÉNÉRALES
Bonjour, je m’appelle OUÉDRAOGO Soumaïla, étudiant en deuxième année
ASSOG. Dans le cadre de notre formation à la Direction de la Formation
Supérieure en Sciences de la Santé (DFSSS), nous avons entrepris une étude
sur les « déterminants de l’utilisation des Méthodes contraceptives à
Longue Durée d’Action Réversibles (MLDAR) dans le district sanitaire de
Boulmiougou ». Les résultats de l’étude permettront d’améliorer l’utilisation
de ces méthodes par les FAP. Ainsi, nous sollicitons votre participation qui
consiste à répondre aux questions de la fiche d’enquête. Nous vous
garantissons de l’anonymat du questionnaire, de la confidentialité de
toutes les informations que vous apporterez à nos questions et de
l’absence de sanctions quelques soit votre réponse. Vous avez la
possibilité de vous retirer à tout moment de l’enquête. Cependant, vos
réponses sont très importantes pour l’atteinte des objectifs de notre formation.
Fiche N° /___/
Date de l’enquête /____/____/___/
Formation sanitaire de ……………………………………………………….…
II. CARACTERISTIQUES SOCIO INDIVIDUELLES
1. Niveau d’instruction:
Primaire /___/
secondaire /___/
supérieur/___/
alphabétisée /___/ Aucun niveau /___/
2. Vous êtes de quelle religion ?
Musulmane /___/ Chrétienne/___/
Traditionnelle /___/
3. Avez-vous déjà utilisé les DIU ou les implants ?
Oui /___/ Non/___/
Si non souhaiterez-vous utiliser l’une de ces méthodes ?
Oui /___/ Non/___/
VIII
III. CONNAISSANCES DES FEMMES EN ÂGE DE PROCRÉER SUR
LES MLDAR
4. Quels sont les avantages du DIU et Jadelle que vous connaissez ?
(Cochez ou remplir selon la réponse donnée par la femme)
- Espacer les naissances /___/
- Améliorer de l’état de santé pour la mère et son enfant /___/
- Réaliser des activités économiques /___/
Autres (à préciser)……………………………………………………….
5. Etes – vous libre de décider d’utiliser les MLDAR ?
Oui /___/ Non /___/
6. Si non, à qui, vous vous référez pour être autoriser à utiliser une
MLDAR ?
Conjoint /____/ mère /___/ belle-mère/___/ beau-père/____/
Autres (à préciser) /___/……………………………………………………
IV. ATTITUDES DES FAP EN MATIÈRE DE MLDAR
7. Que pensez de ces méthodes?
…………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………..
8. Que disent les gens à propos de ces méthodes?
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
.…………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………….
9. Avez-vous été satisfaite des services reçus lors de votre dernière
visite?
Oui /____/ Non /____/ Sinon, pourquoi………………………………………
V. SUGGESTIONS
10. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans le domaine de la
planification familiale ?
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
11.Quelles sont vos suggestions pour améliorer l’utilisation du DIU et
Jadelle par les FAP ?
……………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………….
………………………………….…………………………………………………
Merci pour votre collaboration.
IX
ANNEXE IV: GUIDE D’ENTRETIEN INDIVIDUEL ADRESSE AUX
HOMMES
Bonjour, je m’appelle OUÉDRAOGO Soumaïla, étudiant en deuxième année
ASSOG. Dans le cadre de notre formation à la Direction de la Formation
Supérieure en Sciences de la Santé (DFSSS), nous avons entrepris une étude
sur les « déterminants de l’utilisation des Méthodes contraceptives à
Longue Durée d’Action Réversibles (MLDAR) dans le district sanitaire de
Boulmiougou ». Les résultats de l’étude permettront d’améliorer l’utilisation
de ces méthodes par les FAP. Ainsi, nous sollicitons votre participation qui
consiste à répondre aux questions de la fiche d’enquête. Nous vous
garantissons de l’anonymat du questionnaire, de la confidentialité de
toutes les informations que vous apporterez à nos questions et de
l’absence de sanctions quelques soit votre réponse. Vous avez la
possibilité de vous retirer à tout moment de l’enquête. Cependant, vos
réponses sont très importantes pour l’atteinte des objectifs de notre formation.
I. INFORMATIONS GENERALES
Fiche N° /___/
Date de l’enquête /____/____/___/
Formation sanitaire de …….…………………
II. LES ATTITUDES DES HOMMES CONCERNANT LES MLDAR
1. Quel est votre perception/opinion sur les MLDAR ?
Bonne /___/
Mauvaise /___/
Si mauvaise, pourquoi (selon vous)?.......................................................
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………..
2. Accompagnez-vous votre épouse/partenaire dans un centre de PF?
Toujours /___/ Souvent /___/ Jamais /___/
3. Comment appréciez-vous le coût des prestations des MLDAR ?
Abordable /___/ Peu abordable /___/ Non abordable /___/
X
DIFFICULTÉS ET SUGGESTIONS
9. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans le domaine de la
planification familiale ?
……………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………
10. Quelles sont vos suggestions pour améliorer l’utilisation des services
de PF ?
……………………………….……………………………………………………
…………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………...........................
Merci pour votre collaboration.
XI
ANNEXE V: LISTE DE DE VERIFICATION POUR L’ORGANISATION
DU SERVICE, AINSI QUE LES SUPPORTS ET OUTILS DE GESTIONS
Etapes/taches
Existence
Affiché ou
mise à jour
LES PROGRAMMES QUOTIDIENS
Oui
Oui
Non
Observations
Non
1. Existe-il une liste de répartition complète des
taches affiché?
2. Existe-il une description complète des postes
de travail affiché?
3. Avez-vous réalisé au moins 4 réunions de
services ces 06 derniers sur la MCM en évoqué
MLDAR (DIU et Implants)?
4. Utilisez-vous régulièrement les registres PF ?
5. Avez-vous planning de vos congés
administratifs affiché ?
6. Existe-il un programme de continuité des
services intégrant la PF (matinées soirées et
gardes), affiché?
7. Réalisez-vous des insertions de MLDAR (DIU
et Implants) pendant vos permanences et
gardes (y compris les les week-ends) ?
SUPPORTS ET OUTILS DE GESTIONS
Documents techniques
8. Directive de P F
9. Directive de PEC des IST
Supports de collectes des données
10. Registres de consultations PF
11. Fiche de consultation PF
12. Fiche de rapports mensuels
Supports d’IEC
13. Affiche murale de la PF
14. Boites d’images
XII
15. Cahier ou registres de counseling
16. Rapports de sensibilisation
17. Salle de PF :
Avez une salle uniquement pour la PF ?
Sinon quel est votre commentaire.
1=Affiché ou mise à jour ; 2= non affiché ou non à jour
XIII
ANNEXE VI: GRILLE D’OBSERAVATION POUR L’INSERTION D’UN
IMPLANT
I. INFORMATION GENERALE
Fiche N° /___/
Formation sanitaire de :……………………………………….
Date de l’enquête /____/____/___/
Nom
et
prénom
(s)
de
l’enquêteur……………………………..
II. ÉLÉMENTS D’OBSERVATION
INSTRUCTIONS
Noter la performance de chaque étape ou tâche observée en utilisant l’échelle de
notation suivante :
0. NON : Etape ou tâche qui n’est pas effectuée dans la séquence correcte ou qui a été
omise , OU effectuée incorrectement
1. OUI : Etape ou tâche effectuée avec efficacité et précision dans la séquence
correcte.
Critères d’appréciation
Cas
OUI
Observations
NON
I. PRÉPARATION
Taches avant insertion
L’agent :
1. S’assure que les fournitures et l'équipement
nécessaires sont disponibles et prêts à l'emploi
:










Le paquet d’implants,
une solution antiseptique (iode),
des gants stériles,
une anesthésie locale (lidocaïne1%),
une seringue avec une aiguille,
champs stériles (fenêtré et non fenêtré),
lame de bistouri,
trocart,
une compresse stérile
la boîte de pansements
XIV
 la solution à base
décontamination
 un marqueu
de
chlore
de
2. Décrit la procédure d’insertion et ce à quoi la
cliente devrait s’attendre
3. Dispose le matériel d’insertion en ordre
d’utilisation
4. Aide la cliente à laver soigneusement au
savon et à rincer son bras entier à l’eau
5. Aide la cliente à s’installer sur la table sans
souiller le bras
6. Place le bras de la femme sur un linge ou un
champ propre et sec
7. Marque des points d’insertion des capsules
en éventail avec un Bic ou un marqueur
8. Lave soigneusement les mains avec du
savon et les sèche à l’air ou avec une serviette
individuelle propre
9. Fait le Port chirurgical des gants stériles aux
deux mains
10. Nettoie par des mouvements circulaires le
site de l’insertion avec un tampon imbibé
d’antiseptique (polyvidone iodée) deux fois
11. Place un champ troué stérile ou désinfecté
à haut niveau sur le bras
12. Injecte la lidocaïne à 1% juste sous la peau
à l’endroit de l’incision pour gonfler légèrement
la peau (faire la boutonnière)
13. Avance l’aiguille d’environ 4 cm et injecte à
2 ml de lidocaïne à 1% dans chacun des sillons
subdermiques en retirant l’aiguille
14. Masse légèrement le point d’injection pour
favoriser la diffusion de la lidocaïne
XV
15. Vérifie qu’il y a l’effet de l’anesthésique
avant d’inciser la peau en pinçant avec les
doigts
II. INSERTION DES CAPSULES
L’agent :
17. Insère le trocart biseau en haut et le
mandrin tout en soulevant la peau
18. Avance le trocart et le mandrin jusqu’à la
première marque près de la garde du trocart
18. Retire le mandrin et le tient dans la main
puis introduit la première capsule dans le
trocart avec la main gantée ou les pinces
19. Garde l’autre main en dessous du trocart
pour rattraper la capsule qui viendrait à tomber
20. Réinsère le mandrin et l’avance jusqu’à ce
qu’on sente une résistance
21. Tient le mandrin fermement en place avec
une main et retire le trocart de l’incision jusqu’à
ce que la garde arrive au manche du mandrin
22. Retire le mandrin et le trocart ensemble
jusqu’à ce
que la deuxième marque près du bout du
trocart apparaisse dans l’incision (ne pas retirer
le trocart de la peau)
23. Eloigne le bout du trocart de l’extrémité de
la capsule
24. Redirige le trocart dans l’autre sillon et
avance le trocart et le mandrin à la première
marque
25. Insère la ou les capsules restantes en
utilisant la même technique
26. Palpe les capsules pour vérifier qu’elles ont
été insérées en forme d’éventail
XVI
27. Palpe les bouts des capsules pour vérifier
que les capsules sont éloignées de 5 mm de
l’incision
28. Ne retire pas le trocart de l’incision tant que
la dernière capsule n’a pas été insérée
29. Enlève le champ opératoire et nettoyer les
traces du marqueur sur la peau de la cliente
avec de l’alcool
29. Enlève le champ opératoire et nettoyer les
traces du marqueur sur la peau de la cliente
avec de l’alcool
30. Resserre les berges de l’incision avec le
pouce et l’index et referme celle-ci avec une
compresse stérile et du sparadrap
III. TACHES POST-INSERTION
L’agent :
31. Jette le trocart, mandrin, l’aiguille et la
seringue dans une boite à tranchant
32. Trempe tous les instruments dans une
solution chlorée à 0,5 % pendant 10 minutes
pour les décontaminer. Les retire, nettoie puis
stérilise
33. Jette les déchets contaminés dans un
récipient étanche ou un sac en plastique
34. Retire les gants en les retournant selon la
technique enseignée et les jette dans un
récipient étanche ou un sac en plastique
35. Lave soigneusement les mains avec de
l’eau et du savon et les sèche à l’air ou avec
une serviette individuelle propre
36. Surveille la cliente pendant au moins 15 mn
37. Remplit le dossier de la cliente, avec le
dessin de l’emplacement des capsules
38. Aide la cliente à descendre de la table
XVII
IV. COUNSELING POST-INSERTION
L’agent :
39. Donne à la cliente des instructions pour les
soins
de la plaie :
 Dit à cliente de garder le pansement sec
pendant 5 jours avant l’ablation du
pansement
 Eviter les travaux pénibles demandant une
contracture du bras
40. Explique à la cliente que l’effet du contraceptif
prend effet dès l’insertion
41. Discute de ce qu’il faut faire si la cliente a des
problèmes ou des effets secondaires après
l’insertion
42. Dit à la cliente qu’elle peut retirer elle-même le
pansement au 5ème jour
43. Rassure la cliente qu’elle peut demander qu’on
lui retire les capsules à n’importe quel moment
44. Propose le test du dépistage HIV et le
dépistage des lésions précancéreuses
45. Dit à la cliente qu’elle peut revenir à tout
moment dans le centre en cas de besoin
46. Demande à la cliente de répéter les
instructions et répond aux questions de la cliente
47. Rendez-vous :
- Explique à la cliente qu’elle peut revenir à la
clinique en cas de besoins
- Dit au revoir à la cliente (si possible
l’accompagne à la porte)
V. NETTOYAGE DU MATERIEL
48. Porte des gants de ménages
49. Désinfecte la table d’examen avec une solution
chlorée à 0,5%( avec ou sans alèze)
50. Range le matériel
XVII
I
1= OUI = (Bien fait)
0=NON= Mal fait OU non fait
XIX
ANNEXE VII: GRILLE D’OBSERAVATION POUR L’INSERTION D’UN
DIU
I.INFORMATION GÉNÉRALE
Fiche N° /___/
Formation sanitaire de :……………………………………….
Date de l’enquête /____/____/___/
Nom et prénom (s) de l’enquêteur…………………………….
II. ÉLÉMENTS D’OBSERVATION
INSTRUCTIONS
Noter la performance de chaque étape ou tâche observée en utilisant l’échelle de
notation suivante :
0. NON : Etape ou tâche qui n’est pas effectuée dans la séquence correcte ou qui
a été omise , OU effectuée incorrectement
1. OUI : Etape ou tâche effectuée avec efficacité et précision dans la séquence
correcte.
Critères d’appréciation
Cas
Observations
OUI
NON
TACHES AVANT L'INSERTION
L’agent doit :
1. Accueillir la cliente poliment,
se présenter, inviter la cliente à s’asseoir garantir une
intimité pour l’insertion du DIU
2. Demander à la cliente si elle désire toujours que le
DIU soit inséré
3. rechercher les antécédents en santé de la
reproduction
4. Expliquer à la cliente qu’on procèdera à un examen
pelvien et
demander à la cliente si elle a des questions.
5. S’assurer que l’équipement et les fournitures
nécessaires sont
disponibles dans la salle d’examen
6. Installer la cliente sur la table d’examen
7. Demander à la cliente de vider sa vessie
8. Indiquer à la cliente ce qu'on va faire et
l'encourager à poser des questions
9. Se laver les mains soigneusement avec de l'eau et
du savon et
les sèche avec un linge propre
10. Palper l'abdomen et vérifier la sensibilité suspubienne ou pelvienne ni d'anomalies annexielles
XX
11. Mettre des gants à usage unique
12. Disposer les instruments et le matériel
13. Faire un examen au spéculum
14. Retire le spéculum ; le met de côté sur un plateau
15. Effectue un examen bi manuel
16. Retirer les gants et les jeter dans une poubelle
étanche
17. Se laver les mains soigneusement avec de l'eau et
du savon et les sécher avec un linge propre
TACHES PENDANT L'INSERTION
18. Charger le TCU 380A dans son
emballage stérile
19. Mettre des gants à usage unique
20. Insérer le spéculum vaginal et examine le col
21. Désinfecter le col et le vagin avec un antiseptique
22. Saisir doucement le col avec une pince à col
23. Sonder l'utérus en utilisant la technique ‘’sans
toucher’’.
XXI
24. Ajuster le curseur pour obtenir la même
mesure sur le tube inséreur
25. Insérer le DIU TCU 380A en utilisant la
technique du retrait
26. Couper les fils à 3 cm du col et retirer
doucement la pince à col
27. Observer la femme au moins 15 minutes
sur la table en attendant de remplir le dossier
28. Placer les instruments utilisés dans une
solution chlorée pour les décontaminer
29. Traite les déchets avec précaution selon
les directives
30. Retirer les gants et les jeter à la poubelle
31. Se laver les mains soigneusement avec de
l'eau et du savon
32. Remplir le dossier de la cliente
TACHES POST-INSERTION
33. Discuter de ce qu'il faut faire si la cliente
connaît des effets secondaires ou des
problèmes
34. Assurer à la cliente qu'elle peut demander
qu'on lui retire le DIU
à n'importe quel moment
35. Enseigner les signes de danger à la cliente
36. Demander à la cliente si elle a des
questions
37. Planifier avec la cliente la prochaine visite
38. Débarrasser et nettoyer le plan de travail
LEGENDE
1= Oui = (Bien fait)
0=NON= Mal fait OU non fait
XXII
I
ANNEXE VIII : GRILLE D’OBSERVATION DU COUNSELING
I. INFORMATION GENERALE
Fiche N° /___/
Formation sanitaire de:……………………………………………………….
Date de l’enquête /____/____/___/
Nom et prénom (s) de l’enquêteur…………………………………………
II. ELEMENTS D’OBSERVATION
Critères d’appréciation
Cas
Oui
Observations
Non
POUR LES NOUVEAUX CLIENTS
Phase I : R = Etablissement de rapport
1. Saluer poliment le client
2. Se présenter
3. Déterminer la catégorie à laquelle appartient
la cliente
4. Garantir la confidentialité et l’intimité
5. Expliquer la nécessité de discuter des
problèmes sensibles et personnels
Phase II : E = Examiner en détail les raisons
de la visite du client.
6. explorer les antécédents et intentions du
client en matière de procréation
personnelle et ses relations
7. explorer le contexte social du client, sa
situation
8. explorer les problèmes de sexualité
9. explorer les antécédents du client
XXIII
10. Focaliser la discussion sur la (les)
méthode(s) pertinentes pour le client examiner
avec le client sa méthode préférée; lui donner
l’information si nécessaire et corriger les
opinions fausses
11. Contrôler l’absence de grossesse et
explorer les facteurs relatifs aux saignements
mensuels, à toute grossesse ou maladie
récente
Phase III : D = Prise de décision
12. Identifier la décision que le client doit
prendre ou confirmer
13. Explorer les options pertinentes pour
chaque décision
14. Aider le client à évaluer les avantages, les
limites ainsi que les conséquences de chaque
option (fournir l’information nécessaire à cet
effet autant que besoin est)
15. Encourager le client à prendre lui-même sa
décision
Phase IV : I = Mise en application de la
décision
16. Aider le client à élaborer un plan concret et
précis pour mettre en application sa décision
(obtention et utilisation de la méthode de PF
choisie,
réduction du risque d’IST/VIH/ SIDA, double
protection, etc.)
17. Aider le client à acquérir les aptitudes
nécessaires pour l’utilisation de la méthode
choisie et du préservatif
18. Identifier avec le client les obstacles qu’il
pourrait rencontrer dans la mise en application
de sa décision
19. Elaborer avec le client les stratégies pour
surmonter ces obstacles
20.élaborer avec le client un plan de suivi et/ou
XXIV
référer si nécessaire
21. Nettoyer et ranger le matériel.
POUR LES CLIENTS EN VISITE DE CONTROLE
22.Évaluer le degré de satisfaction du client
relativement à la méthode utilisée
23. Vérifier l’utilisation correcte de la méthode ;
24. Demander au client s’il y a des
changements dans sa vie (intentions en matière
de procréation, risque d’IST/VIH/SIDA et statut
sérologique,…
25. Pour le client insatisfait uniquement,
examiner en détail avec lui les raisons de
l’insatisfaction, ainsi que les solutions possibles.
Total
LEGENDE
0 = NON (Mal fait ou non fait)
1= Oui (Bien exécuté)
XXV
ANNEXE IX: SITUATION DE L’UTILISATION DES MCM PAR CSPS EN
CM T.Dassouri
CMA Pissy
CMU Nagrin
CSPS
Bassemyam
CSPS
Dayoubsi
CSPS Kalzi
CSPS Komsilga
CSPS
Zinguedessé
CSPS Bazoulé
CSPS Boassa
CSPS Boulsin
CSPS Cissin 17
CSPS
Doundoulma
CSPS
Kienfangué
CSPS Koudiéré
CSPS Lao
CSPS Lougsi
CSPS
Ponsomtenga
CSPS sandogo
CSPS Sané
PF
Utilisatrices de toutes contraceptives confondues
(colliers, MAMA, pilules, dépoprovera, sayana
press, DIU implants…) en 2018
Taux d’utilisation
en 2018
Formation
sanitaires
Utilisatrices des DIU +
Implants
2018 DU DISTRICT SANITAIRE DE BOULMIOUGOU
Total
(anciennes Cible
Anciennes Nouvelles
+
2018
nouvelles)
Femmes
en
âge
de
procréer
283
271
1492
910
1006
4776
388
595
1394
1298
1601
6170
5 703
852
20 215
3 025
23%
NA
31%
123
1001
282
1283
1 890
281
68%
66
188
65
253
1 041
154
24%
42
157
436
154
40
122
476
276
1 518
1 768
227
263
31%
16%
390
1051
78
1129
1929
140
59%
129
128
29
1321
135
450
140
4737
144
147
94
1079
279
597
234
5816
2 908
1 348
1 581
18 807
434
201
235
2 814
10%
44%
15%
31%
82
171
168
339
2 610
389
13%
57
439
135
574
2 657
397
22%
55
3
0
312
52
0
132
33
0
444
85
0
3 218
876
1 179
482
132
176
14%
10%
ND
299
541
106
647
1 220
181
53%
25
290
117
27
290
144
9 626
1 937
1 441
293
3%
7%
XXVI
CSPS secteur
16
CSPS secteur
18
CSPS secteur
19
CSPS secteur
28
CSPS Silmissin
CSPS
Tampoussoumdi
CSPS Tampouy
CSPS
Tiguindalgué
CSPS
Tingandogo
CSPS Tintilou
Nord
CSPS Tintilou
sud
CSPS
Vipalogho
CSPS Yaoghin
CSPS Yimdi
CSPS Zagtouli
CSPS
Zékounga
CSPS Zongo
Disp. Pissy 17
Total
927
2274
433
2707
24 486
3 664
11%
291
2810
1068
3878
9 013
1 349
43%
594
2366
825
3191
24 677
3 693
13%
ND
735
260
995
34 787
5 208
3%
24
332
107
439
3 057
457
14%
19
135
30
165
590
89
28%
77
380
63
443
1 395
211
32%
285
394
303
697
2 785
415
25%
380
490
375
865
12 782
1 913
7%
7
91
19
110
1 246
187
9%
199
248
41
289
2 548
382
11%
53
482
116
598
2 056
309
29%
48
16
981
346
109
1328
35
62
737
381
171
2065
762
1 343
9 436
115
200
1 413
50%
13%
22%
2
343
78
421
754
114
56%
430
38
2597
1006
561
595
3158
1601
2 105
2 814
22%
9%
9323
33372
10737
44109
14 067
18 807
245
622
36 755
24,1%
Source: Endos à partir du bureau CISSE du DS de Boulmiougou en
février 2020.
Légende:
Couleur verte: Taux d'utilisation supérieur à l'objectif du district.
Couleur rose: Taux d'utilisation inférieur à l'objectif du district.
XXVII
i
ANNEXE X: REPARTITION DES FAP A ENQUETER PAR CSPS,
Strates
Strate 1
Strate 2
Formation sanitaire
d’utilisa Villages/
-tion
Secteur
PF 2018
Population
Totale
Taille de
Taux
1
CSPS Zongo
22%
Zongo
2105
33
2
CSPS Zagtouli
23%
Zagtouli
1413
22
3
CSPS Secteur 16
11%
Secteur 16
3664
58
4
CSPS Secteur 28
03%
Secteur 28
5208
82
5
CSPS Tintilou sud
11%
Tintilou sud
382
6
1
CSPS Cissin 17
31%
Cissin 17
2814
45
2
CSPS Bassemyam
68%
Bassemyam
281
5
3
CSPS Secteur18
43%
Secteur 18
1349
21
4
CSPS Tiguendalgué
25%
Tiguendalgué
415
7
5
CSPS Zékounga
56%
Zékounga
114
2
17 745
282
Total
Echantillon
VILLAGES/SECTEURS ET TAILLE DE L’ECHANTILLON
Formule utilisée pour l’échantillon: La règle de trois
XXVIII
Enquête exploratoire
Revue documentaire
Elaboration du protocole
Dépôt du protocole
Elaboration des instruments
Validation des instruments
Formation des enquêteurs
Collecte des données
Traitement des données
Rédaction du mémoire
Dépôt du mémoire
Préparation de soutenance
Soutenance
XXIX
mbre
Septe
Août
Juillet
Juin
Mai
Avril
Mars
Février
bre
Janvier
bre
Décem
e
Novem
mbre
Octobr
Septe
Août
Juin
Mai
ACTIVITÉS
Avril
PÉRIODE
Juillet
ANNEXE XI : CHRONOGRAMME D’ACTIVITES
ANNEXE XII: CARTE SANITAIRE DU DISTRICT SANITAIRE DE
BOULMIOUGOU
Source : Plan d’action 2018, district sanitaire de Boulmiougou
Source : Plan d’action du district sanitaire de Boulmiougou, 2018 [51].
XXX
ANNEXE XIII: CARTE ADMINISTRATIVE DU BURKINA FASO
(REGIONS ET PROVINCES)
Source : Institue nationale de la statistique et de la démographie du
Burkina Faso (INSD), juillet 2013.
XXXI
ANNEXE XIV : AUTORISATION D’ENQUETE
XXXII
XXXIII
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